Histoire écrite pas Calanthe

Traduit par: Les Scandalies

Bonsoir tout le monde!

En route pour un nouveau chapitre! Draco veut faire l'autruche sur ses sentiments, mais nous ne sommes pas dupe pour autant! En espérant que ce chapitre vous plaise également.

Bonne lecture mes amis,

Mower.

harrypotter01800: Les sentiments de nos protagonistes préférés évoluent, accrochez-vous ça va remuer!


Chapitre 3

Quand Draco se réveilla, il était dans la même position que lorsqu'il s'était assoupi. Des rayons de lumières filtraient à travers les épais volets de bois, diffusant une lueur ensoleillée et chaleureuse dans la pièce. Il regarda Harry, toujours endormi et sourit. Sa vessie, pleine et douloureuse, le força à sortir du lit. Il s'étira paresseusement alors qu'il traversait la chambre à pas feutrés, en quête des toilettes.

Lorsqu'il fut de retour, Draco contempla sa pile de vêtements soigneusement pliés et posés sur la chaise. C'était le moment idéal pour prendre la poudre d'escampette. Son regard se tourna vers le lit confortable et il songea, Juste quelques heures de plus, avant de se glisser doucement entre les draps et de se laisser aller une fois de plus à un complet état de relaxation.

Malgré tous ses efforts pour être silencieux, il dérangea Harry. Celui-ci se tourna sur le côté, toujours profondément endormi, faisant face à Draco, son genou plié pressant sa cuisse. Il n'avait aucune envie de bouger. Il ferma les yeux et se laissa sombrer dans un délicieux sommeil.

~oOo~

Quand il se réveilla la fois suivante, lové sur le côté, c'est parce qu'Harry avait bougé et le dérangeait. Draco pouvait sentir sa chaleur irradier son dos, bien que leurs corps ne se touchaient qu'à quelques endroits. Le souffle régulier d'Harry caressait sa nuque et ses tibias se frottaient contre ses talons.

Savoir qu'Harry se trouvait là, si proche, était très distrayant. Draco sut d'instinct qu'il ne retrouverait pas le sommeil. Il bâilla silencieusement et s'étira du mieux qu'il put, retrouvant une position confortable. Draco constata avec plaisir qu'Harry s'était encore plus rapproché de lui, et non le contraire. Leurs jambes et leurs cuisses étaient entremêlées et les omoplates de Draco effleuraient son torse. Aussi délicatement qu'il put, Draco recula son corps contre celui d'Harry. Il s'arrêta net lorsqu'il l'entendit émettre un « Mmm... » ensommeillé et glisser son bras autour sa taille.

Draco sourit avec suffisance. Si Potter se réveillait, il aurait l'impression qu'il s'était blotti de lui-même contre Draco, l'innocentant facilement. Il contracta et relaxa ses fesses, les frottant doucement contre l'aine d'Harry. Il retint de justesse un gloussement de joie alors qu'il sentit un début d'érection grandir dans son dos, suivi de quelques mouvements maladroits alors qu'Harry cherchait une position confortable dans son sommeil.

Puis, Harry se déplaça à nouveau, nichant sa longue et chaude érection entre ses cuisses. Draco se déplaça furtivement contre lui, gardant ses petits mouvements aussi « accidentel » qu'il le pouvait. Se sentant désespérément allumé, il autorisa sa main à ramper le long du matelas, passer sous le bras d'Harry, encercler sa propre érection et la serrer de manière prometteuse. Il se demanda s'il pouvait se branler sans le réveiller et se dit qu'il allait tout faire pour y arriver.

Il réalisa rapidement qu'il ne pourrait pas utiliser son bras. Son poignet allait devoir assurer tout le travail et cela allait rapidement devenir inconfortable. Draco sourit largement. Maintenant que des pensées salaces avaient envahi sa tête, il sut qu'il allait devoir faire de son mieux pour les vivre. Il mit en place un imperceptible rythme de va-et-vient, tentant de réguler calmement sa respiration pour ne pas être découvert.

Cela ne fonctionna pas.

Sans prévenir, la main d'Harry vint serrer celle de Draco, agrippant sa bite et encerclant son poing assez fort pour que Draco halète sous l'effet de surprise. Harry enfonça sa bite avec force entre les fesses de Draco, grognant au contact sec et dur de la friction.

Draco sentit la barbe de trois jours d'Harry se frotter contre son épaule avant qu'il ne murmure « Allumeur », au creux de son oreille. Harry eut un rire ensommeillé, mais il n'y avait aucune autre trace de fatigue en lui. Sa main caressa dans toute la longueur l'érection de Draco, fermement et rapidement, ne lui laissant aucune possibilité de prendre le contrôle ou de retirer sa propre main.

Toute idée d'être calme et discret s'enfuit de l'esprit de Draco. Il gémit avidement et accompagna les mouvements vigoureux de la masturbation procurée par Harry, le bout désormais humide du membre de ce dernier se frottant entre ses fesses. Oh, par Merlin ! Il sentit pleinement le besoin d'être à nouveau pénétré, comme si la moitié de la nuit dernière était oubliée. Un feu en lui brûlait furieusement, exigeant plus. Plus de friction, plus d'abus. Sa bite était humide et collante. Il pouvait sentir le liquide chaud qui ruisselait et suintait entre ses doigts. Harry devait le sentir aussi. À chaque fois que son prépuce revenait en arrière, les sécrétions collantes provoquaient un délicieux claquement et ses propres gémissements étaient accompagnés des soupirs d'Harry. Il sentait, glissant entre ses fesses brûlantes, la fermeté et la rondeur du gland qui frôlait les bords de son anneau, sans jamais chercher à le pénétrer. Ce mouvement, qui taquinait son entrée, était délicieusement insupportable et il ondulait ses hanches sans honte, se tortillant contre l'aine d'Harry afin de sentir chaque millimètre de cette chair rigide contre lui. Les images de leurs ébats de la nuit dernière l'envahirent et c'en fut trop pour Draco. Il se concentra sur l'endroit chaud et encore tendre au plus profond de son corps en se remémorant chaque expression sur le visage d'Harry au fur et à mesure qu'il venait.

L'orgasme surgit de nulle part, arraché vicieusement par la main impérieuse d'Harry. Il n'eut même pas le temps de prévenir l'arrivée de la première goutte avant que l'épaisse crème blanche ne jaillisse hors de lui pour gicler dans le poing de son amant. Il cria et gémit longuement dans une totale euphorie, sentant la tension traverser son corps et fondre comme neige au soleil.

Lorsqu'il fut vidé, Draco se tourna et fit face à Harry, tout en sachant qu'il devait avoir un air pâle et complètement échevelé. Alors que ses doigts impatients s'enroulèrent autour de l'énorme érection, il suivit avec fascination les mouvements d'Harry. Sans jamais rompre le contact visuel, ce dernier porta à sa bouche sa main couverte de sperme et la nettoya de sa langue jusqu'à la dernière goutte.

Bordel de merde !

Une émotion inconnue frappa Draco au creux de son ventre et son corps entier vacilla dans l'excitation la plus totale. Il s'entendit haleter comme s'il avait traversé un stade de Quidditch en courant. Harry eut un petit rictus sournois. Sa main retomba et vint caresser tendrement les côtes de Draco, avant de se reposer sur sa hanche. La sensation de chaleur et le poids de la paume étaient parfaits et Draco se surprit à sourire alors que sa main entamait un rythme rapide, caressant la longue hampe glissante.

Il baissa le regard sur sa main en action, ayant du mal à croire qu'il avait réussi à trouver un spécimen masculin si parfait. Il émit un gémissement sourd du fond de la gorge, avalant la salive qui emplissait sa bouche et menaçait de l'étouffer. Il regarda son pouce glisser sur le gland rose, étalant le sperme sur sa peau incroyablement douce, ravi de l'entendre exhaler un grognement déchirant.

« Je sais ce que tu faisais », haleta Harry. Le regard de Draco se porta sur son visage embué de luxure et attendit, un peu nerveux. Harry humecta ses lèvres et ajouta « Aller coller ton corps avide contre moi. Tellement dévergondé. » Ses lèvres formèrent un mince sourire alors qu'il le défiait de le contredire. La main de Draco accéléra et le visage d'Harry se tordit magnifiquement, les yeux clos.

« Tu m'excites, » murmura Draco.

Harry gloussa dans un souffle, mouvant ses hanches avec force dans le poing de Draco.

« Ne veux-tu pas dire que c'est ma bite qui t'excite ? » Le corps de Draco fut soudain submergé par une vague de froid. Merde ! Pourquoi a-t-il fallu qu'il lui dise ça ? Il se rattrapa rapidement, répondant l'air de rien, « Oui... » MEN-SON-GE.

Et ils le savaient tous les deux.

« Fais-moi jouir, mon petit dépravé », gémit Harry, enfonçant ses ongles dans les hanches de Draco.

Il pouvait sentir son souffle chaud contre ses joues et son cou. Ses pupilles étaient si dilatées que ses iris semblaient noires au lieu de vertes. Draco ne pouvait en détacher les yeux, pas même pour regarder sa main le molester.

« Plus vite » gémit celui-ci.

Draco fit ce qu'on lui demanda. Il grognait sous l'effort de branler Harry aussi vite qu'il pouvait, balançant son poignet d'avant en arrière avec force.

« Merde » réussit à articuler Harry entre ses dents serrées.

Il pressa son front tout contre le corps tendu d'Harry, jusqu'à ce qu'il devînt difficile de bouger sa main. Mais il ne voulait pas reculer. Il voulait sentir ses couilles se vider sur lui, étaler le sperme contre sa peau. Il voulait sentir les gouttes de sperme refroidir sur son corps.

Ils gémirent à l'unisson puis Harry jouit, ses yeux se révulsant. Draco contempla chacune des nuances traversant son visage, gravant dans sa mémoire cette pure beauté qui s'exposait sans entrave. Il sentit une chaleur mouillée couvrir son estomac et sa poitrine, mais il était trop concentré à le regarder sourire béatement alors qu'il luttait pour reprendre son souffle.

Harry se laissa tomber sur le dos, s'allongeant sur le matelas, sa poitrine se soulevant tandis qu'il cherchait à reprendre son souffle. Draco remarqua les taches roses qui décoraient sa peau, allant de sa poitrine à son cou puis finissant par deux ronds rouges sur les pommettes. Il observa Harry échapper un rire repu, tordre son corps, étirer ses muscles endormis avant de s'installer à nouveau sur le matelas.

Alors que leurs fluides corporels étaient refroidis et collaient sous le bout de ses doigts, Draco agita sa main et les nettoya tous les deux avec un sortilège informulé. Il s'allongea à nouveau sur le dos, se cocoonant dans la douce chaleur qu'il ressentait toujours après une bonne activité sexuelle. Ils furent calmes et silencieux durant un moment.

Ce fut Harry qui bougea le premier, roulant sur son côté pour fixer Draco. « Tu baises comme une star du porno », dit-il, avec une expression inquisitrice, partiellement amusée.

Draco fut choqué. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il savait que sa bouche s'était ouverte pour former un « O » et que son front était plissé sous la confusion. Inquiet, il pensa que cela était peut-être en rapport avec un visionnage trop intensif de films pour adultes.

Harry sourit gentiment « Je tiens à te préciser que c'est un compliment. »

« Je ne comprends pas », murmura-t-il, incertain.

Harry posa sa main sur le ventre de Draco avant qu'il ne parle « Je veux dire, tu sembles si libre. Comme si tu n'accordais aucune importance à ce que peuvent penser les autres. » Harry fut pensif avant d'ajouter « La façon dont tu bouges est juste... incroyablement sexuelle ». Harry avait un air de prédateur ; son regard tomba sur le visage perdu de Draco. « Et wouah, les choses que tu m'as dites ». Harry soupira, les yeux à demi clos.

Oh. Draco avait exposé une faille dans son armure et Harry pouvait s'y engouffrer. Il n'allait pas laisser les choses se dérouler ainsi. Il devait garder le dessus, et ce, à n'importe quel prix.

« Oh, allez, Potter. Tu sais certainement qu'il y a des situations où les gens disent des choses qu'ils ne pensent pas. Le sexe est une situation de ce genre. Ce qui est dit sur l'oreiller est tout sauf fiable. » Il regarda les sourcils d'Harry se froncer en un pli interrogatif.

« Vraiment ? » Il y eut un moment de pause. « Quand je t'ai dit que tu avais l'air incroyable quand tu jouissais, je le pensais. » Harry haussa les épaules, sans jamais rompre le contact visuel. Draco sentit la chaleur venir de sa poitrine et picoter sa peau à présent écarlate. Il se sentait inexplicablement essoufflé. Il ne savait pas quoi répondre.

Mais Harry ajouta, « Alors, quand tu m'as dit "embrasse-moi" ou "tu m'excites" tu ne le pensais pas ? » Bien que son visage et sa voix furent sans expression, Draco lut la taquinerie entre les lignes.

« Exactement ! Bon exemple. » Ouf, quel beau rattrapage pensa-t-il.

« Mais tu voulais que je t'embrasse, Malefoy. Tu le sais, inutile de le nier. »

Draco comprit qu'Harry voulait le mener dans une sorte de piège, mais il ne voyait pas lequel. « Oui, oui. Je voulais que tu m'embrasses certes. Mon avis est simplement que cela n'avait aucune signification et n'était pas le reflet de la réalité. » Oui. Bien sûr. Mais cette réponse convint à Draco et il enfonça sa tête dans le coussin, souriant de contentement.

« Alors tu ne voudrais pas que je t'embrasse maintenant ? » Clarifia Harry, d'une voix stable.

Draco releva son visage et réplique, « Absolument pas. »

« Bien, je suis content que nous ayons mis les choses au clair, » dit Harry et Draco sentit le matelas s'affaisser alors qu'il sortait du lit et se dirigeait vers la salle de bain.

Draco ne voulut vraiment pas comprendre pourquoi une boule de chagrin envahit son estomac à l'acceptation sans encombre d'Harry. Il avait imaginé une petite lutte et peut-être même espéré qu'il l'embrasse malgré tout. Il serra la mâchoire de déception. Putain, pourquoi cela lui arrivait-il ? Habituellement, il devait repousser avec violence ses amants trop collants, mais c'était différent avec Harry. Il ne semblait pas du tout jouer le jeu. En fait, Draco doutait même qu'il en connaisse les règles. Il secoua sa tête brusquement, se fustigeant d'avoir pris les choses trop au sérieux. Ce n'était qu'un coup d'un soir, après tout.

« Oh. Tu voulais te doucher le premier ? » Demanda Harry depuis la porte de la salle de bain.

Draco enfonça encore plus profondément sa tête dans le coussin et marmonna, « Non. Je pense que je vais flemmarder ici un moment. Tu pourras préparer le petit-déjeuner pour nous deux pendant que je prendrais la mienne. » Il sourit effrontément à Harry, qui renifla d'un air incrédule en secouant lentement la tête.

« Il faut que tu saches que je brouille bien les œufs, » rit Harry. « Mais je lis la rubrique sport du Prophète du dimanche en premier. Prérogative de cuisinier. »

Draco fronça les sourcils et leva sa tête pour fustiger Harry. Il chercha et attrapa un oreiller de derrière sa tête, le lança sur lui avec précision, mais finalement bien trop lentement.

« On ne se demande pas pourquoi je t'ai toujours battu au poste d'attrapeur. Tu es lent comme un Veracrasse. » Le taquina Harry.

« Va juste te doucher, espèce de Gryffondor irritant ».

Harry rit. « Tu en parles comme si c'était une maladie. »

Draco se releva, tenant sur ses coudes, fixant Harry de manière impérieuse. « Ça ne l'est pas ? » demanda-t-il catégoriquement.

Harry rit bruyamment et afficha son dos pâle à Draco alors qu'il se tournait et se dirigeait vers la douche.

~oOo~

Une fois que le bruit de l'eau qui coule se fit entendre, Draco sortit du lit et fouilla la chambre d'Harry. Elle semblait plus confortable que le reste de la maison, avec plein de bibelots sur les étagères et des meubles qui donnaient au lieu un air vivant. Il y avait également des peintures de paysages et des photographies de lieux où Harry avait dû aller. Draco les examina avec intérêt avant de passer à autre chose.

Un mur entier était recouvert de portes coulissantes et Draco en glissa une pour révéler ce qu'elle cachait. Il ne pouvait pas en croire ses yeux ! C'était un dressing. Mais pas n'importe quel dressing. La quantité et la qualité de vêtements pouvaient même rivaliser avec la collection que Draco avait chez lui. Il fixa, complètement surpris, la rangée des robes de sorciers, la rangée de costumes taillés à la main, la rangée de chemises, sans parler des étagères de chaussures et de bottes. Draco était stupéfait. Après un moment, il fit coulisser d'autres portes et s'immobilisa, contemplant un vaste espace de rangement et d'étagères bien ordonnées, ayant même un code couleur. C'était comme dans un fantasme de designer !

Tout excité, Draco retourna à la section des costumes et ouvrit les sacs de protection pour en fouiller le contenu. Les costumes sur mesure étaient en ce moment son look favori. Blaise lui avait souvent dit qu'il devait faire une crise d'adolescence en retard, portant sans aucune honte des vêtements de Moldus malgré les regards horrifiés de ses employeurs au Ministère. Harry avait amassé une collection en provenance des meilleurs stylistes. Draco ouvrit un sac et caressa avec un immense respect un fin tissu en laine noire, soupirant devant la sensation de luxe, puis haleta devant l'étiquette. Ozwald Boateng. Il aurait pu mouiller son caleçon s'il en avait porté un. Il était lui-même inscrit sur une liste d'attente pour un essayage. Cet homme était un génie. Draco imagina qu'Harry devait avoir l'air sublime dans ce costume, malgré sa fascination actuelle et sans goût pour les cheveux verts.

Il le remit avec soin à sa place dans le dressing et ferma les portes doucement. Harry était une totale énigme pour Draco. S'il possédait tous ses beaux vêtements, pourquoi s'ennuyer avec des jeans et des baskets ?

« La douche est libre ! » cria Harry, tirant Draco hors de ses pensées et il marcha en direction de la porte entrouverte de la salle de bain, écoutant son estomac gargouiller, espérant qu'Harry soit vraiment un bon cuisinier.

Draco prit une longue douche sous les jets d'eau chaude pendant une bonne une demi-heure. Il se sentait merveilleusement bien et relaxé en sortant. Harry lui avait préparé un peignoir moelleux, un rasoir neuf et une brosse à dents neuve, encore dans son emballage. Il pensa que c'était une charmante attention, mais il se questionna aussi sur le nombre d'invités d'une nuit qu'Harry pouvait avoir. Il réalisa qu'il n'aimait pas vraiment cette pensée. Ce qui était stupide, considérant qu'il n'avait aucun projet avec cet homme. Vraiment. Bon, peut-être quand même quelques-uns, s'il se disait la vérité.

Il flâna, pieds nus jusqu'à la pièce principale et remarque du mouvement sous une des arches. Potter serpentait entre plusieurs surfaces de travail, préparant la nourriture et les boissons pour le petit-déjeuner avec bonne humeur. Draco pensa qu'il était né pour faire ça. Harry semblait à sa place au foyer.

« Thé, café ou jus d'orange ? » demanda Harry, sans se retourner.

Draco gloussa. « Tout cela, évidemment », dit-il, forçant Harry à le regarder d'un air interrogateur par-dessus son épaule. Il tira une chaise et s'assit à la table de la cuisine. Il développa, « Le thé en premier, car c'est le matin. Le jus d'orange avec la nourriture et le café pour lire le journal ». Il haussa les épaules tout en parlant. Cela était tout à fait sensé pour lui.

Harry se tourna complètement et prit appui sur le plan de travail. Il était torse nu, portant seulement un pantalon de pyjama bleu en coton. Draco le regarda croiser ses bras et hausser un sourcil. « J'étais sûr et certain que tu allais être exigeant », dit Harry avec un sourire en coin.

Quel enfoiré insolent! pensa Draco. « Au cas où tu aurais oublié, je suis ton invité. Aussi, tu es supposé répondre à la moindre de mes requêtes. »

Harry rit. « Je pensais que je l'avais déjà fait », dit-il.

Draco sentit le rouge envahir sa peau pâle, sachant que cela serait visible et que cela ferait, sans aucun doute, immensément plaisir à Harry. Réfléchissant à lui clouer le bec, il rétorqua « J'éviterais de penser si j'étais toi, Potter. Inutile de changer l'habitude d'une vie. »

Harry secoua la tête, résigné, mais amusé et pris une théière fumante pour l'apporter sur la table. Il se pencha par-dessus Draco et remplit sa tasse avant de s'éloigner à nouveau. En regardant le dos d'Harry, Draco ajouta « Je pense que tu es en train de brûler le pain grillé ». Il était secrètement satisfait du ton supérieur de sa voix.

Draco s'assit confortablement pour quelques minutes, sirotant son thé tout en regardant Harry retourner le pain grillé, mélanger les œufs brouillés et placer une grande carafe de jus d'orange sur la table. Il est si domestiqué, pensa Draco. Alors qu'Harry déposait une assiette d'œufs brouillés devant lui, il lui demanda, « Où as-tu appris à faire tout ça ? Ça sent délicieusement bon. »

Il s'assit en face de lui et dit simplement « Les Dursley », comme si cela était la réponse à toutes les questions que Draco pouvait poser. Il fronça les sourcils, signifiant à Harry qu'il ignorait qui était ces gens.

« Les Moldus avec lesquels je vivais avant d'aller à Poudlard. J'avais l'habitude de faire la majorité de la cuisine », précisa-t-il. « Cependant, ce ne sont que des œufs, Malfoy. »

Draco regarda un sourire effronté se dessiner sur le visage d'Harry et il sourit en retour. « Je suis complément nul à ce genre de chose », confia-t-il alors qu'il attrapait ses couverts et commençait à manger.

Harry mâcha pensivement pendant un moment. « Tu me surprends. Tu étais tellement doué en cours de Potions. Cuisiner n'est vraiment pas différent. »

Draco rit. « Mais tu étais mauvais en Potions, si je me souviens bien. Et ces œufs sont vraiment délicieux. »

Ils rirent tous les deux et se penchèrent sur leurs assiettes, les vidant rapidement.

Une fois que la vaisselle sale fut débarrassée dans l'évier par un sort de lévitation, Harry attrapa le journal et le sépara en plusieurs sections. Il choisit la page des sports avec un sourire, tandis que Draco prit les pages « affaires » et « politiques ». Quand Harry se leva pour chercher la cafetière, il prit également les pages « people » et les glissa discrètement entre ses pages de lecture plus sérieuses. Il ne voulait pas qu'Harry sache qu'il était complément accro aux potins de célébrités.

« Est-ce que je peux te demander quelque chose ? » dit Harry alors qu'il s'asseyait à nouveau. Il hocha la tête et attendit. « Pourquoi ce costume ? Je veux dire, tu n'as jamais aimé quoique ce soit de Moldus à l'école. »

Draco rit un peu. Il fit un geste de la main et dit timidement, « Je passe beaucoup de temps en salle de sport pour que mon corps ressemble à ce qu'il est. Penses-tu vraiment que je vais cacher cette merveille sous des robes de sorciers ? Il s'avère que les meilleurs tailleurs sont Moldus et j'aime avoir ce qu'il y a de mieux. » Il haussa un sourcil rapidement, espérant qu'Harry lise l'autodérision dans ses mots.

Ce dernier posa sa tête dans la main et examina Draco ouvertement. Il acquiesça minutieusement, semblant satisfait de la réponse, avant de se pencher à nouveau sur les pages de Quidditch du Prophète.

Ils restèrent assis à lire le journal pendant plus d'une heure, pratiquement silencieux. Ils étaient bien. Plus que bien, en réalité. Draco était détendu comme il l'aurait été chez lui. Il mit cela sur le compte du nombre et de l'intensité de ses récents orgasmes, tout en cherchant des traces de douleurs sur son corps. Il n'y avait aucun doute sur ce qu'il avait vécu au cours des douze dernières heures, mais il ne pouvait pas dire qu'il ressentait de l'inconfort. S'il essayait vraiment fort, Draco pouvait localiser l'endroit où Harry l'avait marqué de son sexe, où il l'avait fait sien avec sa longue hampe. Il sentit le sang affluer à nouveau à son aine et il soupira lourdement face à cet échec. Son corps voulait ce qu'il voulait, peu importe ce que son cerveau pensait de la situation.

Quelques minutes plus tard, Draco se releva. « Je devrais y aller », dit-il sans entrain.

Harry le regarda et acquiesça. « Ok. » Il se leva et commença à débarrasser la table du petit-déjeuner. Draco resta debout un moment, pas sûr de savoir s'il devait proposer son aide. Il décida que non.

~ oOo~

Draco venait juste d'enfiler sa chemise lorsqu'Harry entra dans la chambre. Il le regarda ouvrir son dressing et en sortir un jean propre, suivi d'un T-shirt blanc uni. Draco se plaça face au miroir pour se voir boutonner sa chemise. Le miroir lui dit « Belle tenue », d'une voix mignonne et féminine, le faisant rire de surprise. Son regard parcourut son corps à moitié vêtu et il remarqua qu'Harry l'observait du coin de la pièce, un léger sourire aux lèvres. Draco ne détourna pas le regard lorsqu'il se déplaça doucement pour se poster derrière lui.

Il sentit la main d'Harry presser doucement ses hanches. « Vu que tu es ici, voudrais-tu faire quelque chose pour moi ? Juste une gentille faveur ? » Sa voix était basse et Draco sut d'instinct qu'il s'agirait d'une faveur sexuelle. Il cessa de boutonner sa chemise et se tourna pour lui faire face, sentant sa température monter d'anticipation. Les mains d'Harry parcoururent sa taille, sans jamais briser le contact visuel. Le souffle de Draco était incroyablement court tout à coup.

Malgré la boule qu'il avait dans la gorge, il réussit à dire « Que voudrais-tu ? » Il espérait que sa voix semble stable et normale, mais il craint qu'elle ne fût aussi tremblante qu'il l'était intérieurement.

Harry le regarda de ses yeux verts aux paupières lourdes, lui communiquant clairement l'éveil de son désir. Il regarda mordre sa lèvre nerveusement avant de murmurer, « Baise-moi ».

Draco fut abasourdi. Il s'attendait à tout sauf à ça. Il fut un peu soulagé. Après tout, son corps avait été assez malmené pour la journée. Il baissa les yeux sur le visage impatient de Potter et sut qu'il allait le faire. Il reprit doucement son souffle inhalant régulièrement et dit « Déshabille-toi. Allonge-toi sur le lit ». Ses mots commandaient, mais il n'était pas cruel.

Il regarda Harry reculer et faire glisser son pantalon de pyjama sur ses jambes et se retirer dès que celui-ci toucha le sol. La bouche de Draco s'assécha en regardant la queue d'Harry qui terminait de durcir et qui pointait. Merde, en le voyant nu comme ça, Draco réalisa à quel point il était énorme. Et il avait réussi à faire rentrer tout ça dans son anus ? Il était à nouveau émerveillé. Il sentit son anneau se serrer dans un spasme aigu, lui rappelant avec force la sensation incroyable d'Harry en lui. Il était complètement dur lorsqu'il défit sa braguette et plia soigneusement son pantalon, pour l'installer sur le dossier de la chaise.

Harry s'allongea sur un tas d'oreillers, regardant Draco enlever ses vêtements.

Ce dernier déglutit avec difficulté. « Écarte les jambes, » murmura-t-il. Harry obéit, levant aussi ses genoux, si bien que ses pieds étaient à plat sur le matelas et qu'il était complètement exposé.

Se voulant calme, Draco finit de déboutonner sa chemise et la fit glisser le long de ses épaules, avant de la placer soigneusement sur son pantalon. Alors qu'il était là, debout avec son érection déchaînée qui pointait hors de son caleçon, regardant Harry, il eut une sensation de déjà-vu. Sauf que cette fois il avait le contrôle et n'était plus le pantin de ses propres désirs.

Il baissa son caleçon et se dirigea vers le lit, laissant Harry sentir le changement de rôle. Il s'arrêta et appuya ses tibias contre le matelas. « Touche-toi, » dit-il à Harry.

Celui-ci leva une main et caressa son torse du bout des doigts, gémissant entre ses lèvres entrouvertes. Quand il arriva au niveau de ses tétons, il porta sa main à la bouche et suça quelques doigts, les enroulant autour de sa langue pour les humidifier. Draco était comme pétrifié alors qu'il regardait les doigts étincelants réapparaître et retourner lentement au mamelon brun et durci. La colonne vertébrale d'Harry se cambra et il laissa échapper un doux gémissement lorsque sa main toucha sa peau sensible, caressant avec lenteur le tour de la chair érigée.

Draco sentit un filet de liquide chaud couler de son urètre et glisser le long de sa hampe, mais il ne regarda pas en bas. Il ne pouvait détacher ses yeux d'Harry. Il s'était attendu à ce qu'il dirige ses gestes vers son aine, mais il faisait bien mieux.

Harry donna une dernière pincée à son téton avant de conduire sa main plus bas, taquinant la fine ligne de poils noirs qui matérialisait le chemin de son nombril à la base de son érection.

Draco eut envie de fermer les yeux. Il était bien trop excité pour que cela puisse durer et il eut honte de son manque de contrôle. Mais il ne détourna pas le regard. Regarder Harry était une vision infiniment plus stimulante que n'importe quel porno qu'il avait pu voir.

Harry repoussa sa tête dans l'oreiller et tordit le haut de son corps alors que sa main prit en coupe ses bourses, les pressant doucement et allant plus loin entre ses jambes pour caresser les poils durs qui étaient à cet endroit.

Draco s'agenouilla sur le matelas et se laissa tomber à quatre pattes. Il remonta le lit jusqu'à arriver devant les jambes écartées. Il fut satisfait de voir son visage fiévreux teinté de plaisir et ses yeux faiblement paniqués, emplis de luxure, fixés sur lui. Le regard de Draco fut amené vers la main et il la regarda doucement chercher une emprise sur son ferme et large pénis, couché à plat sur son estomac. Elle eut presque un contact avec la chair engorgée. L'intérieur des doigts d'Harry frôla simplement son érection, dans de lents mouvements de masturbation.

Tout dans le corps de Draco battait ou palpitait ou se crispait devant ce supplice, il voulait se jeter sur lui et le dévorer vivant. Il tomba en avant et suça la masse solide et serrée des testicules d'Harry, provoquant un grand cri au-dessus de lui et un frénétique mouvement des hanches sous lui. Draco frôla la peau avec ses dents, pinçant de plus en plus fort alors que les supplications d'Harry étaient plus bruyantes.

Avec un sourire taquin, Draco se releva et ses yeux parcoururent avec chaleur tout le corps d'Harry jusqu'à ce qu'il croise à nouveau ses yeux sauvages.

« Baise-moi », murmura Harry.

Draco plaça ses mains à l'arrière de ses cuisses et les poussa, soulevant ses fesses du lit. Il lécha ses lèvres lascivement avant de se pencher et de faire glisser le plat de sa langue tout le long de la raie. Il sentit le corps de ce dernier, allongé devant lui sans défense, s'agiter d'une incontrôlable secousse, avant qu'il ne se noie dans ses gémissements passionnés.

Draco chercha l'entrée de son corps et la taquina sans relâche, le poussant à bout, comme il l'avait lui-même été récemment. Il recroquevillait et tendait sa langue, prétendant à plusieurs reprises être sur le point de le pénétrer avec, mais ne le faisant pas. Harry se débattait avec désespoir, agrippant douloureusement les cheveux de Draco dans le but d'obtenir ce dont son corps avait besoin.

Après une torture interminable, il pressa l'entrée. Le hurlement au-dessus de lui glissa sur son corps et fit parcourir un frisson sur chaque centimètre de sa peau.

Harry avait un goût unique, que Draco n'avait jamais connu auparavant. Il n'était ni dur ni amer. Il était savoureux et propre sous sa langue ; il était bon en bouche. Il enfonça son visage dans la peau d'Harry, avide de glisser plus loin, même de quelques millimètres.

« Je t'en prie, ne me fais pas attendre », soupira Harry, faisant de son mieux pour éloigner son visage de lui. Il résista à la tentation le temps de glisser quelques coups de langues bien placées avant de céder au ton suppliant.

Se redressant sur ses genoux, Draco baissa le regard sur Harry, celui-ci se mouvant sensuellement sous ses yeux, tout en continuant de caresser son érection. Il regarda autour du lit avec une impatience croissante, ne voyant le pot de lubrifiant nulle part.

« Accio lubrifiant », lança-t-il, tendant la main pour attraper le pot qui arrivait sur lui à toute vitesse.

Le souffle d'Harry était court, laissant échapper un petit gémissement à chacune de ses expirations. Draco le regardait fixement alors qu'il plongeait deux doigts dans la pâte épaisse en les faisant tournoyer. Il le regarda lécher rapidement ses lèvres, essayant de les humidifier, mais la chaleur de sa respiration séchait sa salive en quelques secondes.

« Donne-moi les deux », dit Harry avec un gémissement. « Ne sois pas gourmand », le taquina Draco, avant d'enfoncer son doigt d'un trait. Harry cria et écarta ses jambes plus largement, forçant son corps à pousser sur la main qui l'explorait. Le cœur de Draco cognait dans sa poitrine, sa queue tremblante d'envie d'être serrée étroitement par le trou de Potter. Il pompa doucement avec son doigt, le retirant presque en entier avant de le faire glisser avec force. À la pénétration suivante, il en ajouta un second et faillit jouir alors qu'Harry soulevait ses hanches du lit pour s'empaler.

Il garda sa main immobile, laissant Harry se déhancher dessus et regarda avec attention sa façon de la chevaucher afin que ses doigts effleurent son point sensible. Quand il enfonça un troisième doigt à l'intérieur d'Harry, il fut récompensé avec un sanglot, « oui ».

C'en était trop. La retenue de Draco se brisa. Il retira ses doigts et les plongea dans le pot de lubrifiant, puis étala grossièrement la mixture sur son érection humide. Il attrapa les chevilles d'Harry et les posa sur ses épaules, l'encourageant à maintenir ses jambes ainsi. Une fois qu'il fut installé, il utilisa sa main pour guider son gland dans le corps d'Harry. Il le regarda. Regarda son visage fiévreux, en sueur, et sa main, qui était occupée à le branler correctement à présent. Mais plus que tout, il regarda les yeux d'Harry. Merlin, il le voulait. Potter avait envie d'être baisé. Par lui.

Et il ne voulait rien d'autre.

Il pénétra doucement l'anus chaud et tendu de Potter, s'émerveillant de la force des muscles qui l'aspirait.

« Plus, » supplia Harry. « Je t'en prie. »

Draco bougea ses hanches lentement, plongeant plus profondément à l'intérieur et travaillant à élargir le passage pour qu'il puisse glisser confortablement. Merlin, il n'y avait rien de meilleur au monde que cette sensation de pénétrer un trou chaud et étroit. Il se mordit les lèvres alors qu'il s'enfonçait encore plus loin, presque entièrement.

« Mmm, » vint un lourd et reconnaissant gémissement. C'était une seconde avant que Draco réalise qu'il était celui qui l'avait poussé. Il glissa à l'intérieur d'Harry avec attention, se retirant presque complètement avant de plonger à nouveau avec force. Avant qu'il ne le sache, son aine claqua contre les fesses d'Harry, provoquant un franc gémissement incontrôlé de ce dernier. Draco sentit qu'il tentait de s'empaler encore plus, sachant instinctivement ce qu'il voulait.

« Potter, » murmura-t-il, touchant le haut de son pied avec sa joue. Il observa Harry ouvrir grand les yeux et le fixer, impatient. « Tu veux que je te baise, n'est-ce pas ? » Harry semblait incapable de bouger. « Tu veux que je te pilonne sans merci, n'est-ce pas ? » « Oui » articula-t-il, luttant clairement pour parler.

« Bien. » Draco ponctua sa réponse d'un puissant coup de reins. Il sentit sa bite se frayer un chemin dans la chair ferme et humide et entendit sa peau claquer contre celle d'Harry.

Une fois qu'il eut commencé, il sembla impossible pour lui d'arrêter. Il fut lent au départ, enfonçant sa longue hampe rapidement, mais en prenant du temps pour la retirer. Il voyait Harry lutter pour garder le contrôle de son corps, essayant de ne pas se toucher pendant un moment, mais en vain. Sa main travaillait en rythme, sa masturbation mesurée attisant le feu à l'intérieur de Draco.

« Plus fort, » souffla Harry.

Draco accéléra jusqu'à ce que les claquements de leurs peaux s'accordent avec les mouvements de la main d'Harry. Mais ça n'était toujours pas suffisant, ni pour l'un ni pour l'autre.

Harry n'eut pas besoin de demander plus, Draco avait envie de le donner. Ses cris et gémissements s'accordant à ceux de son amant, alors qu'il élargissait son trou. Il était brutal. Non, plus que brusque, il était presque violent et Harry continuait d'en réclamer plus. Ils avaient franchi les limites du Hardcore. Il n'y avait rien de gracieux, de beau ou de charmant. Tout ce qui importait était la bite de Draco et le trou d'Harry. Rien d'autre n'existait.

Ils chancelèrent, poussèrent et s'épuisèrent ensemble jusqu'à ce que leurs corps collants de sueur soient sur le point de s'effondrer. Draco baissa les yeux sur le visage d'Harry, voyant sa tension croître, presque prêt à exploser. Il entoura ses hanches de ses bras, le soulevant du lit et plaquant ses derniers coups en lui.

Puis Harry lâcha un cri qui fut plus fort que les autres et un épais arc blanc de sperme gicla de sa fente et se répandit sur son torse. La vision de ce corps se tordant au-dessus du matelas eut raison de Draco. Il enfonça ses ongles dans les hanches d'Harry et tira littéralement son corps vers le bas pour le frapper de son aine avec une force meurtrière.

Son orgasme rugit à travers son corps, emportant avec lui ses dernières forces, balançant sa tête en arrière par sa violence. Le son du sang battant dans ses oreilles masqua même les cris insistants d'Harry. Il sentit la chaleur humide à l'intérieur, sa queue glissant dans ce beau passage doucement palpitant, absorbant les dernières sensations de son orgasme fulgurant.

Draco se retira quelques secondes plus tard, aidant les jambes d'Harry à trouver une position plus confortable après avoir été étirées si longtemps. Il se laissa tomber comme une masse à côté du corps en sueur et espéra que le sang recommence à circuler dans ses propres jambes.

« Je te l'avais dit », haleta Harry, sa poitrine se soulevant et ses yeux se fermant de fatigue.

Draco était pantelant à côté de lui. Il était trop épuisé pour répondre, alors il tourna sa tête pour faire face à son profil et attendit. Avalant des bouffées d'air, Harry se tourna vers lui et dit « Une star du porno ».

Draco rit le premier, rapidement suivi par Harry. Ils rirent pathétiquement, bien trop à bout de souffle pour y arriver correctement.

« Quoi ? » demanda finalement Draco.

Harry continua de rire avant de répondre, « Je pense que tu as probablement le "Visage de jouissance" le plus sexy que je n'ai jamais vu. » Draco le regarda ricaner.

« Potter ! » répondit-il, sa voix feignant le dégoût, alors qu'il était secrètement très flatté par ce compliment plutôt inhabituel.

Cela leur prit du temps à tous les deux pour récupérer et que leurs cœurs battent de nouveau à un rythme approchant de la normalité. Alors que Draco étirait ses jambes et bras, il questionna Harry, « Alors qu'as-tu pensé de tout ça ? ».

« Que veux-tu dire ? » répondit-il, fronçant légèrement les sourcils alors qu'il roulait sur le côté pour voir Draco correctement.

« Eh bien, j'ai distinctement perçu que tu préférais donner plutôt que prendre, si tu vois ce que je veux dire. »

« Ah, » dit Harry. « Sincèrement, j'aime les deux. Ce qui est une bonne chose, parce que si je n'aimais pas être baisé, j'aurais une vie sexuelle très calme. » Il haussa légèrement les épaules avant de continuer, « Mais ce qui me fait le plus fantasmer, c'est d'épingler un mec et de le baiser à mort. ».

S'il vous plaît, faites qu'il parle de moi, pensa Draco alors qu'il soutenait le regard d'Harry.

« Tu sais, sans avoir à être attentionné ou quoi que ce soit. Le prendre aussi fort que je peux, aussi vite que possible. Être libre de savoir ce que c'est que d'être brutal. C'est ce qui me fait durcir. »

Draco mordit douloureusement sa langue. S'il ne l'avait pas fait, il aurait ouvert la bouche et demandé à Harry de le prendre comme ça. Et c'était encourir un trop gros risque à ce stade. Alors il resta silencieux, lui souriant doucement et acquiesçant de la tête.

« Par ailleurs, » dit Harry avec un sourire narquois, « Je n'ai jamais eu quelqu'un d'aussi bien gaulé que toi »

Draco laissa s'échapper le rire le plus choqué qu'on puisse imaginer.

« Et puisque nous sommes en train de partager nos secrets, cela t'ennuierait de m'expliquer exactement en quoi consiste ta théorie. » Lui demanda Harry, lui rendant dix fois son sourire.

Draco soupira et se crispa, se sentant gêné. Mais il pensait qu'Harry avait mérité le droit de savoir. « J'ai eu cette idée. Juste un concept, que si un homme était vraiment très bien membré, il viendrait toujours en très peu de temps. »

Harry grogna. « Pourquoi ? »

« Je ne sais pas vraiment. Peut-être parce qu'il y a plus de chair stimulée ou quelque chose du genre. C'est simplement que peu importe ce que j'ai vu ou à qui j'en parlais, je n'ai jamais rien entendu pour dire le contraire. » Harry continua de le dévisager avec une curiosité évidente. « Mais, tu as clairement ruiné mes convictions avec ton impressionnante performance de la nuit dernière. »

« Flatteur, » répondit Harry avec impudence. Puis il cessa et sembla beaucoup plus sérieux. « Oh. Si on ne venait pas juste de coucher ensemble encore une fois, je t'aurais donné tort ? » Draco regarda Harry se passer rapidement la main dans les cheveux. « J'ai détruit la réputation de tous les mecs en ayant une grosse en moins de cinq minutes ! »

Draco tendit le poing et frappa le bras d'Harry, joueur. « Ne sois pas stupide. Les paramètres de l'expérience ne s'appliquaient qu'au propriétaire d'une énorme bite pénétrant quelqu'un, et pas l'inverse. Tu seras ravi d'apprendre que ta réputation est sauve. » Harry s'allongea de nouveau sur le dos. « Putain, merci pour ça. »

~oOo~

Harry allongé sur le lit, nu et apparemment bien baisé, regardait Draco s'habiller. Ce dernier se sentait bien, comme si un rire pétillait à l'intérieur de lui et n'attendait qu'à exploser. Mais il le retint, son habituelle aura de froideur imperturbable l'entourant. Ils ne parlèrent pas du tout, mais cela n'était pas incommodant. De temps en temps, Draco apercevait le corps glorieux d'Harry dans sa vision périphérique, mais il ne le regardait pas. Cela reviendrait à admettre qu'il était très attiré par lui.

Debout devant le miroir, Draco bataillait avec ses cheveux courts, les coiffant avec ses doigts en gloussant intérieurement à l'aspect « après-sexe » de sa coiffure. Ça n'était pas un faux style savamment élaboré par un coiffeur onéreux. Par-dessus son épaule, Draco regarda Harry se tendre et s'étirer dans un grand bâillement. Le simple fait de regarder ce torse et ces hanches se soulever tourmenta sa libido et il ne put s'empêcher de se rappeler à quoi ressemblait cet homme sous son corps, rougissant et brillant de sueur.

Alors qu'il attrapait sa veste sur le dossier de la chaise, Draco dit, « Je vais y aller. Tu as été très fair-play, Potter. J'apprécie. »

Harry s'assit et lui sourit, croisant ses jambes et appuyant ses coudes sur ses genoux, le menton dans la main, ses yeux verts brillant de malice. Draco fut très fier de lui-même, car ses yeux restèrent fixés sur le visage heureux d'Harry et ne s'abattirent pas sur la grosse bite et les boules nichées dans la pâle ombre entre ses jambes écartées. Hm. Peut-être un peu.

Ils se regardèrent en silence un petit moment avant d'éclater de rire en même temps. Draco regarda Harry se hisser hors du lit, disant, « Je t'en prie. Je te raccompagne. »

Draco ne pouvait détacher ses yeux des fesses pâles et rebondit d'Harry, alors qu'il les balançait délicieusement devant lui tandis qu'il les dirigeait vers la cheminée. J'étais fourré là-dedans il y a moins d'une heure, pensa-t-il avec une onde de plaisir.

Sa rêverie fut interrompue, « Si tu es dans les parages et que tu cherches à tester une autre de tes théories, tu sais où me trouver. »

Draco observa le profil d'Harry alors que celui-ci le regardait par-dessus son épaule. Est-ce que Potter flirtait avec lui ?

Ils s'arrêtèrent devant une immense cheminée et Harry ouvrit un large pot en pierre contenant de la poudre de Cheminette. Draco plongea ses doigts à l'intérieur et en prit une pincée avant de se tourner et de se placer sur la marche. Il entendit le son sourd du bocal replacé sur la table. Se tournant une seconde fois pour faire face à la pièce, Draco scruta longuement Harry sans vergogne, de la tête au pied avec un sourire narquois aux lèvres. Sur une impulsion de Serpentard, Draco demanda, « Pourquoi pas jeudi ? »

Une petite ligne se dessina entre les sourcils d'Harry et il répondit, « Pardon ? »

« Jeudi, Potter. Voudrais-tu que l'on... se voie ? » Draco posa la question de la façon la plus désinvolte possible, bien que son cœur battît sourdement dans sa gorge.

Harry plissa les yeux de suspicion, mais Draco remarqua qu'il continuait de sourire. « Bien », Draco répondit rapidement « Je t'appellerais à sept heures. » Ils hochèrent tous les deux la tête un moment avant qu'il ajoute, « Oh, et Potter ? Porte un costume ».

Harry se balança sur ses talons et rigola. Draco s'aperçut que ses yeux et que son nez se plissèrent en même temps. Ce froncement était très... séduisant.

« As-tu une préférence ? »

Merde ! Draco se demanda comment cet enfoiré savait qu'il avait examiné le contenu de sa garde-robe.

Prétendant ne pas entendre la remarque, Draco fixa le vide un instant, pencha sa tête sur le côté comme s'il était en pleine réflexion. Alors qu'il reportait son regard sur l'homme nu en face de lui, il dit simplement, « Le Boateng noir, je pense. Avec la doublure violette ».

Harry acquiesça, pensif. « Bon choix. »

Prenant une profonde inspiration, Draco dit, « À jeudi alors » il se pencha légèrement avant d'énoncer clairement, « Le manoir Malfoy ». Il jeta la poudre de Cheminette et lança un dernier regard à Harry à travers les flammes vertes.

~oOo~

De retour chez lui, Draco se dirigea directement à la cuisine pour se servir une tasse à café de chez Pippin's. Il fut surpris de voir Blaise perché au bar du petit-déjeuner avec un magazine Playwizard ouvert devant lui. Blaise leva les yeux et haussa les sourcils en remarquant l'état échevelé et le sourire niais de Draco.

« Aha ! C'est, sans l'ombre d'un doute, le regard d'une personne qui a passé sa nuit à prouver sa théorie. »

Draco gloussa et passa devant son ami pour se verser une tasse du puissant café noir. S'asseyant en face de Blaise, Draco bailla théâtralement et s'affala sur la table. « En fait, non. Ma théorie a été spectaculairement réduite en miettes. » Il essaya de le dire avec un visage impassible, mais ce fut un échec. Il baissa les yeux sur sa tasse, entourant de ses mains la porcelaine de Chine et essaya de cacher l'expression de son visage trop parlant.

« Par Merlin ! Tu es attiré par Potter ! » S'écria Blaise, son exclamation étant pleine de surprise.

« Non, je ne le suis pas », répliqua Draco sur la défensive, toujours incapable de croiser le regard de son ami.

« Draco ? » l'interpella la voix pleine de moquerie de Blaise.

Draco soupira et posa ses mains à plat sur la table avant de finalement lever les yeux. Il avoua après un moment, « Oui, ok, peut-être que j'ai une minuscule attirance pour lui. » Il leva la main et maintint son pouce et son index séparé par quelques centimètres pour imager la taille de son béguin.

Blaise éclata d'un long rire bruyant. Il rit si fort qu'il dut essuyer les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux avec sa manche. Draco regardait son ami hilare, submergé par un vague sentiment d'embarras et de vulnérabilité.

« Alors, tu vas le revoir, lui et son énorme bite ? » parvint finalement à articuler Blaise entre deux spasmes de rire.

« Jeudi. » Il prit une gorgée de café et attendit que le breuvage fasse son effet. Cela prit bien une minute et demie.

« Jeudi ? Mais je croyais que c'était le jour de ce gigantesque repas officiel du Ministère avec tous les dignitaires européens ! »

Draco gratifia son ami d'un immense sourire satisfait en guise de réponse. « Oh Merlin ! Est-ce qu'il le sait ? Il n'y a pas une sorcière ni un sorcier qui ne sache pas que Potter haït avec force ce genre d'événement ! »

Cela fit rire Draco que Blaise le connaisse si bien. Il répondit, légèrement sur la défensive, « Eh bien, je lui ai demandé de porter un costume. » Blaise se frappa le front de la main et grogna. « Il va devenir dingue quand il va réaliser ce que tu as fait. »

Draco se rassit lentement, croisant les mains derrière sa tête. Il sourit en coin, ce moment était le plus satisfaisant de toute sa vie et répliqua, narquois, « Je sais. ».