Bonjour à vous!

Voici le chapitre 7. Sans doute l'un des plus hot à mon propre avis. J'espère que vous saurez le savourer autant que moi. Ou le savourer à nouveau pour ceux qui l'auraient déjà lu!^^

Merci pour vos messages d'encouragements, ça fait du bien de savoir que notre travail vous plait.

Ma chère collaboratrice ne devrait pas tarder à revenir sur les rails, j'ai donc bonne espoir de pouvoir vous livrer l'histoire dans son intégralité avant la fin de l'année.

Bonne lecture.


Chapitre 7

Draco n'avait pas vu Harry du dimanche et bien qu'il avait envie de passer ses paumes moites sur certaines parties licencieuses de son corps, il se sentait beaucoup mieux que la veille. Cela devait avoir quelque chose en rapport avec le fait que leur relation semblait avoir passé un cap sans faire trop de vague. Après tout, des aveux avaient été faits des deux côtés, même si la plupart des mots que Draco avait prononcés n'avaient pas été chuchoté dans l'oreille d'Harry. Mais il était certain que ce dernier ne pouvait pas confondre ses sentiments avec autre chose qu'un véritable intérêt.

Bien qu'ils ne se soient pas vus, ils avaient échangé quelques hiboux au cours de la journée. Draco fit des commentaires reconnaissants mais humoristiques sur le cadeau inhabituellement intime d'Harry et il se sentit s'échauffer considérablement quand Harry répondit en disant que ce n'était que le début de ce qu'il pouvait faire pour augmenter la tension. Draco ne pouvait pas croire sa chance. Il avait rêvé de tomber amoureux de quelqu'un d'aussi aventureux et inventif sexuellement. Rêvé ou fantasmé, l'un ou l'autre, il savait que tous ses fantasmes salaces étaient maintenant à portée de main, avec toutes les chances de se réaliser, autant pour le plaisir d'Harry que pour le sien. Harry le voulait lui. Il voulait le briser en petits morceaux frémissants et le remodeler à sa guise. La simple pensée de se laisser aller à son contrôle complet rendait Draco dur. Il avait toujours reconnu que l'épanouissement sexuel était très important pour lui, mais lorsque Draco l'avait envisagé dans le passé, il s'était toujours mis dans le rôle dominant, incapable d'admettre son besoin d'être possédé, d'être pris par quelqu'un qui était assez fort pour le forcer à se soumettre.

Et maintenant qu'il avait admis ce qu'il voulait, il désirait plus que tout qu'Harry soit cette personne pour lui. Il semblait étrangement juste que ce soit lui parmi tous. Quelqu'un qu'il jugeait vraiment digne de l'avoir. Il ne confia rien de tout cela dans ses lettres, mais il fit de son mieux pour y faire allusion, promettant que la prochaine fois qu'ils parviendraient à se voir, il ferait définitivement en sorte que cela vaille la peine pour Harry.

Durant tous leurs échanges, insinuations et taquineries, Harry lui avait fait part de ses préoccupations au sujet de ses amis. L'ensemble du clan Weasley semblait être à St. Mangouste et Draco se demanda comment il devait faire face à la situation. Non pas qu'il allait proposer d'aller à l'hôpital, même si cela aurait signifié voir Harry. Non, tout compte fait, il était beaucoup mieux à la maison, désirant des relations sexuelles chaudes et moites au lieu de rejoindre une masse de roux dans une salle d'attente surpeuplée, à ignorer les silences tendus qui le suivraient sans doute partout. En plus de cela, Draco savait que résister à la tentation de traîner Harry sur un lit d'hôpital se révélerait certainement trop pénible pour sa retenue, même s'il était au milieu d'une salle bondée.

Hermione avait subi des techniques chirurgicales alternatives révolutionnaires pour donner naissance aux jumeaux et elle avait effectivement fait sortir les bébés de son corps sans avoir recours à des procédures invasives. Les deux bébés, un garçon et une fille, étaient minuscules, mais en aussi bonne santé qu'on pouvait raisonnablement s'y attendre. Malheureusement, la même chose ne pouvait pas être dite pour Hermione. Elle n'avait pas repris conscience et son état était préoccupant. Draco pouvait dire à quel point Harry était inquiet et ce malgré toutes leurs plaisanteries. Il ne pouvait donc pas se sentir ennuyé qu'ils soient séparés à un moment où ils auraient dû être ensemble et apprendre à se connaître. Si ça avait été Pansy, Draco aurait ressenti la même chose.

Mais au moins, il avait le réconfort de sa chemise, même si ce n'était pas celle qu'Harry avait réellement porté. Il pouvait faire semblant, n'est-ce pas ? Il passa la majeure partie de la journée avec, ignorant les regards interrogateurs de sa mère chaque fois que leurs chemins se croisaient entre le bureau, la cuisine, la volière et sa chambre.

Harry lui envoya une jolie note juste avant de s'endormir. Draco avait déjà entendu parler de bouillottes. Il savait que c'était une chose moldue, mais elle était sans utilité dans le monde des sorciers quand ils avaient des sorts de réchauffement parfaitement fonctionnel. Quoi qu'il en soit, Draco pensait que l'idée d'avoir sa propre bouillotte personnelle en forme d'Harry lui semblait tout simplement merveilleuse. Il songea qu'il n'aurait probablement plus jamais froid et il s'endormit heureux à cette idée.

~ oOo ~

Le lundi matin de Draco fut quelque peu hors du commun. Il arriva au bureau peu de temps après l'aube, comme d'habitude et commença à trier sa corbeille à courrier déjà pleine et en constante expansion. Il était convoqué à une longue réunion impromptue avec le président de sa banque, à sa grande surprise et il n'était revenu dans son bureau que depuis une heure environ avant d'être dérangé.

« Harry Potter pour vous, Monsieur. »

Draco leva les yeux de ses papiers avec surprise. Patricia se tenait à la porte, le regard impassible. Il se sentit rougir un peu. Que diable faisait Harry ici ?Il hocha la tête et posa sa plume, passant une main dans ses cheveux pour vérifier qu'ils étaient présentables.

Il était assis à regarder la porte alors qu'Harry entra dans son bureau, refusant un verre avec un sourire chaleureux et observant Patricia fermer la porte. Puis Harry tourna son regard vers lui et tout le sang qui ne s'était pas accumulé sur son visage descendit dans son aine dans une bouffée de chaleur. Il regarda Harry traverser la pièce en direction de son bureau, ne faisant même pas semblant de jeter un coup d'œil dans les environs en disant, « Beau bureau, Malfoy »

Draco déglutit difficilement. Sa capacité à parler semblait avoir disparu temporairement. Harry sourit. Pas un sourire chaleureux, mais un sourire prédateur et conscient, comme s'il pouvait lire chaque pensée dans la tête de Draco.

Il s'arrêta à quelques pas du bureau, n'acceptant pas le siège offert. Draco dut baisser son regard avant qu'il ne puisse forcer les mots.

« Que puis-je faire pour toi ? » Réussit-il à dire, notant avec dégoût le vacillement de sa voix.

Il n'y avait pas moyen qu'il puisse relever de nouveau les yeux.

Harry éclata d'un rire bas et sexy. « Oh, beaucoup de choses, je peux te l'assurer, » le taquina-t-il. Draco ferma les yeux et essaya de se concentrer pour refouler son désir. Il sentit le bureau bouger et ouvrit suffisamment les yeux pour voir que Harry s'y appuyait de ses mains, se positionnant en face de lui. « Je voudrais t'emmener déjeuner, si tu es disponible, » ajouta Harry, sa voix un peu plus sérieuse.

« Oui. Bien-sûr » dit Draco sans trop réfléchir, se forçant à regarder le visage d'Harry alors qu'il lui répondait.

Ce n'était pas une bonne idée. Il regarda le bout de sa langue glisser et lécher lentement sa lèvre inférieure, rendant la peau brillante. Il voulait cette bouche sur lui, pour sentir cette vilaine langue tracer des motifs humides sur son corps. Il se souvint avec une clarté absolue la première fois qu'elle l'avait léché entre les jambes. La sensation quand Harry l'avait poussé à l'intérieur de lui, forçant son trou à s'ouvrir.

« Mais je veux autre chose d'abord, » continua Harry, sur le ton de la confidence chargeant les mots de suggestions érotiques.

Draco céda. Il leva de nouveau les yeux vers Harry, admettant qu'il était la proie, pris et se débattant dans la toile d'araignée. Il laissa tous ses désirs et ses besoins apparaître sur son visage et fut extatique quand il regarda le visage d'Harry enregistrer la moindre lueur de choc à sa soudaine complicité.

Ce dernier se pencha plus en avant. Draco pouvait sentir son souffle sur son visage.

« Oui ? » Murmura Draco, effrayé par la force de son désir pour cet homme.

Harry sourit largement. Il tendit une main et passa doucement ses doigts dans les cheveux de Draco avant de parler. « Je veux m'asseoir sur ta chaise. » Oh, pensa Draco, se sentant très déçu.

Mais alors, il continua. « Et je veux que tu t'agenouilles par terre dans ce grand espace à mes pieds. »

Oh, ça semble beaucoup plus intéressant ça, songeaDraco, sentant le soulagement traverser son corps.

« Et puis je veux que tu défasses mon pantalon et que tu sortes ma bite. » Les paupières d'Harry s'étaient baissées, ses yeux vibrants et perçants Draco.

Ce dernier eut tellement de mal à avaler sa salive qu'il y eut un « gulp » audible quand il y parvint enfin.

Harry soupira fortement. « Je veux une fellation, Malfoy. Je veux la meilleure fellation de ma vie. Maintenant ! »

Et Draco pensa, Oh, oui. Je peux faire ça. Il repoussa ses cheveux et se leva, se mettant sur le côté pour faire de la place à Harry.

Harry le contourna et déboutonna sa veste. Il passa le bout de ses doigts sur le renflement évident du pantalon de Draco avant de se laisser tomber gracieusement sur le siège. Puis, il tendit une main et attrapa les hanches de Draco, l'attirant plus près pour que leurs jambes se touchent. Il baissa les yeux sur Harry et sentit un désir fou traverser son aine.

« A genou, Malfoy, ordonna Harry. J'en ai marre d'attendre. Je veux venir dans ta bouche. »

Ce qu'Harry lui dirait après cela n'aurait pas eu la moindre importance. Il aurait fait n'importe quoi, absolument tout ce qu'il lui aurait dit. Il se fraya un chemin entre les cuisses largement écartées et tomba au sol. Draco, de ses mains libres, fit courir ses paumes de haut en bas sur les jambes d'Harry, sentant la subtile forme des muscles sous la surface alors qu'il se soulevait sous ses caresses.

Draco ne sut jamais comment il garda ses mains stables alors qu'il détachait la boucle de ceinture et tirait dessus pour la défaire. Harry s'enfonça plus loin dans le siège tandis que ses doigts parcouraient la bosse tendue, allumant un lent brasier en ouvrant les boutons. Il sépara le tissu du pantalon avec révérence, révélant un caleçon bleu marine soyeux, avec une tache humide importante qui décorait la matière étirée. Il pouvait sentir l'odeur d'Harry. Il sentait tellement bon que la bouche de Draco saliva à l'idée d'être remplie de cette bite chaude et dure.

Sur une impulsion, Draco se pencha sur les genoux d'Harry et frotta son nez et sa bouche sur la soie mouillée, pressant le plat de sa langue contre la hampe. Ce dernier grogna bruyamment et agrippa d'une main l'arrière de la tête de Draco, le tenant en place pour qu'il ne puisse pas s'échapper, non pas qu'il puisse penser à un autre endroit où il préférerait être.

Il leva les mains et tripota les minuscules boutons qui maintenaient le caleçon fermé. Il ne pouvait pas les ouvrir ! Il commença à paniquer un peu, bouillonnant d'impatience d'atteindre Harry. Il pouvait voir quelques centimètres de cette chair convoitée dépasser au-dessus de la ceinture du sous-vêtement, mais il n'avait pas assez de place pour tirer vers le bas afin qu'il puisse prendre le paquet d'Harry dans sa paume pendant qu'il le mangeait, le serrant doucement pour en augmenter la température. Pourquoi ne se défont-ils pas ?! maudit-il silencieusement.

Bien sûr, chaque chatouillement et chaque pression des mains de Draco sur son aine faisaient gémir Harry et le poussait contre ses mains. Draco était de plus en plus consterné par son incapacité à défaire la minuscule boutonnière. Dans un accès de colère soudain, il serra les dents, enfonça ses doigts dans les espaces entre les boutons et déchira le tissu.

« Bordel, Malfoy » haleta Harry avec chaleur, ajoutant simplement plus de carburant au feu déjà déchaîné de Draco.

Dans les restes en lambeaux du caleçon, Draco réussi à faire en sorte que l'érection soit enfin libre. Il gémit doucement en fermant les yeux sur la douloureuse pulsation de sa propre queue serrée dans son pantalon.

Il se rassit un instant pour pouvoir apprécier la vue devant lui. La vision de l'érection brillante et violacée d'Harry dépassant de ses fins poils noirs était l'accomplissement des fantasmes de toute une vie. Harry avança la main et tint la joue de Draco pendant un moment. Ils se regardèrent, leur visage pleins d'anticipation délicieuse.

Quand Harry traça du doigt ses lèvres, Draco les sépara et goûta la peau avec le bout de sa langue, testant sa résistance et la jugeant parfaite. Harry soupira bruyamment et ramena le doigt en arrière, le pressant juste au-delà des lèvres de Draco et sur sa bouche. Ce dernier passa ses lèvres autour du doigt et le lapa avidement.

« Mmm, » soupira Harry expressivement.

Quand Draco ouvrit de nouveau la bouche, Harry passa un deuxième doigt sur sa lèvre inférieure et il les aspira tous les deux à l'intérieur, les humidifiant alors qu'Harry les faisait lentement aller et venir. Draco le taquina avec ses yeux, les chargeant de mille pensées obscènes et le tenant complètement captivé d'un simple regard. Il leva la main et garda celle d'Harry stable alors qu'il ouvrait plus grand la bouche et faisait une démonstration de fellation sur les doigts de manière suggestive, provoquant deux taches rouges brûlantes sur les joues de son amant. Voir Harry s'effondrer à cause de lui était incroyablement stimulant. Chaque nerf dans son corps ronronnait et vibrait de tension érotique.

Draco ferma les yeux alors qu'il explorait la chair envahissant sa bouche. Il gémit sans honte autour d'eux, forçant sa langue dans le pli interne, écartant les doigts jusqu'à ce qu'il puisse lécher directement dans le petit v où ils rejoignaient la paume d'Harry.

« S'il te plait, » chuchota-t-il, presque trop doucement pour être entendu. Draco ouvrit les yeux et relâcha la main, le laissant retirer ses doigts de leur torture chaude et mouillée. Il inclina la tête en arrière tandis qu'Harry traçait du bout des doigts humides une ligne sur la courbe de son menton et le long de son cou, jusqu'à ce que les doigts maintenant secs se pressent contre son pouls martelant. « Je te veux » gémit Harry.

On est deux, pensa Draco avec soulagement alors qu'il baissait la tête et plaçait le premier baiser humide sur la bite collante et malmenée.

« Oh » soupira Harry, fléchissant son corps et poussant vers le visage de Draco. Ses mains malaxaient le cuir chevelu de Draco, de manière saccadées et un peu rugueuses alors que son sang-froid disparaissait.

La douceur satinée de l'extrémité humide d'Harry frotta contre la joue de Draco, laissant une trainée humide. Il y enfonça son visage, sentant la fermeté élastique contre sa pommette. Sa main se leva et chatouilla les poils présents sur les bourses dures et rétrécies, faisant le tour des boules de chair et enfonçant ses doigts autour d'elles. Le corps d'Harry était en mouvement constant sous Draco. Ses hanches se tordaient et pompaient ; un mélange de réponses instinctives et de mouvements calculés. La langue de Draco lapa fermement la hampe, se délectant de la douceur glissante qui recouvrait l'extrémité supérieure. Il utilisa ses dents pour frôler la longueur enflée, aimant le son tourmenté d'Harry au-dessus de lui. Il sentit ses cheveux être tirés en poignées douloureuses, éloignant sa tête, son cuir chevelu lui hurla d'arrêter, mais la sensation de picotement ne fit qu'augmenter son besoin de plaire encore plus à Harry.

« Suce-moi » grogna Harry. « S'il te plaît »

Le moment où il comprit qu'il ne pouvait pas refuser la demande, fut celui où Draco réalisa qu'il appartenait à Harry. Il ne voulait rien lui refuser. Il tira sa tête en arrière et souleva la bite d'Harry loin de son corps afin qu'il puisse positionner sa bouche juste au-dessus. Il détendit sa mâchoire pour faciliter la manœuvre, mais le pénis frottait toujours contre le coin de ses lèvres. Il était tellement énorme. Oh, mon Dieu, pensa Draco, alors qu'il sentait une humidité chaude se répandre contre son aine. Il ne pensait pas que sa bite pouvait secréter autant de liquide sans qu'il ne jouisse vraiment. Cela le fit rire de penser que même avec toute sa salive s'accumulant sur les genoux d'Harry, son entrejambe était probablement la plus humide. Son anus se serrait et se détendait dans des impulsions presque douloureuses, souhaitant que ce soit cet orifice dont Harry allait abuser.

Quand il pinça ses lèvres autour d'Harry, Draco était sûr d'avoir entendu le son d'un sanglot dans le cri étranglé qui glissa sur sa peau. Le sentiment de pouvoir, d'appartenance l'envahit et il le dévora avec un enthousiasme bruyant, aimant les supplications et prières que son amant faisait pleuvoir sur lui.

Il retira sa bouche au son d'un Harry le suppliant de ne pas le faire, mais la complainte se transforma en gémissements de plaisir alors qu'il l'effleurait avec le bout pointu de sa langue son gland, taquinant la petite fente suintante et soupirant de gratitude pour la saveur succulente, salée et sucrée, qui coulait sur ses papilles.

Draco leva la tête et regarda vers Harry. Ses yeux étaient fermés dans un air de douleur atroce, mais il savait ce que cela signifiait vraiment. Il utilisa sa main pour le masturber légèrement, caressant son érection juste assez pour faire rebondir l'extrémité bombée contre ses lèvres. Il ne pouvait pas s'empêcher de se toucher lui aussi. Il pressa son pénis contre son aine avec la paume de son autre main, ne sachant pas s'il essayait de se distraire de la douleur ou de susciter un plus grand plaisir. Quel que soit son but, il réussit à faire les deux, se frottant le pénis assez fort pour se faire mal mais en même temps se poussant plus près du but.

Harry ouvrit les yeux au changement de tempo. Draco pouvait voir la lutte pour le contrôle sur son visage. Il ne voulait pas encore venir, mais Draco ne savait pas combien de temps il pourrait attendre. Il voulait ce qu'Harry avait ; il voulait le boire et sentir les jets chauds contre le fond de sa gorge quand il viendrait. Il voulait qu'il crie son nom quand il le ferait. Il glissa sa bouche en entier sur lui, ne brisant jamais le contact visuel alors qu'il suivait chaque respiration haletante et chaque battement de ses paupières.

Harry se battit si fort pour se retenir de venir, mais à la fin, Draco gagna.

Peut-être cela fut dû au « tap-tap-tap » constant du gland qui frappait l'arrière de sa gorge à chaque passage dans sa bouche, ou la légère pression de son réflexe nauséeux alors qu'Harry forçait la barrière de ses amygdales afin de se loger plus profond. Cela aurait pu être la pression constante du bout des doigts de Draco alors qu'il les frottaient délibérément contre la veine pulsante sur toute la longueur de Harry. Mais surtout, Draco espérait que c'était la vue de sa tête blonde se balançant de haut en bas entre ses jambes, ses lèvres étroitement serrées autour de son incroyable hampe.

« Oh, je vais- » fut tout ce qu'Harry réussit à étouffer avant que le premier jet chaud et salé ne recouvre le fond de sa gorge. « Draco ! » hurla Harry, lui faisant franchir les derniers centimètres qui le maintenaient au bord du gouffre. Il plongea la tête la première et éjacula, broyant frénétiquement son érection dans sa main fermée, comme si le mouvement pouvait rendre son orgasme encore plus puissant.

Draco eut un moment de panique quand il ne put plus respirer autour de Harry. Il était en train d'avaler quand son propre orgasme arriva, provoquant un réflexe d'aspiration de la part de ses poumons. Il se raidit totalement pendant une fraction de seconde avant que la sensation ne le quitte, et il recommença à savourer le goût d'Harry dans sa bouche alors que sa propre semence se répandait sur son aine. Il soupira, rassasié, autour d'Harry, provoquant un petit rire chaud au-dessus de lui et sentit une main douce caresser ses cheveux.

Après un long moment, Draco fit lentement glisser sa bouche sur le pénis légèrement plus mou de Harry et appuya sa tête contre sa hanche, inspirant de longues bouffées, apaisant son corps et détendant ses muscles raides. Harry continua de caresser ses cheveux, s'effondrant sans force dans le fauteuil.

« A ton tour » lui dit doucement Harry, tirant sur l'épaule de Draco pour le déplacer vers le haut.

Draco rit silencieusement, mais ses épaules tremblèrent sous la main. Il tourna son visage vers lui et leva un sourcil en souriant. « Trop tard » dit-il, s'attirant un étonnement et un rire ravi de Potter, légèrement perdu. Draco posa sa tête contre Harry et se reposa là pendant plusieurs minutes. C'était merveilleux. Il voulait se blottir contre lui et s'endormir. Je viens juste de penser au mot « se blottir », gémit-il pour lui-même.

Quand il décida finalement qu'il était plus que temps de bouger, Harry l'aida à se lever et ils se penchèrent ensemble, les cuisses de Draco pressées contre le rebord de son bureau. Il laissa Harry le tenir, s'imprégnant de la façon dont ses mains s'appuyaient contre la crête de ses hanches et s'y reposaient.

Harry rit doucement et Draco se déplaça pour qu'il puisse voir son visage. « Tu pourrais faire ça pour gagner ta vie » ricana Harry.

Draco plissa les yeux, montrant son dégoût amusé à la suggestion. « Tu me traites de pute ? » Dit-il avec consternation, mais avec une certaine gravité.

« Hmm », murmura Harry, faisant semblant de réfléchir un instant ou deux. « Pas vraiment, mais je pense que le mot pourrait m'échapper de temps en temps quand je te baiserais. » Il y avait une expression vraiment malicieuse et calculée sur son visage et Draco pouvait les voir tous les deux nus dans son esprit. Il pouvait très bien concevoir qu'il se comporterait comme une pute pour Harry, à peu près quand il le voudra, soupçonnait-il. Harry continua, « Mais cela ne signifierait vraiment rien, car ce serait dit pendant le sexe. » Harry eut un sourire narquois en répétant les propres mots de Draco.

Draco haussa un sourcil aristocratique et souffla.

Mais Harry poursuivit. « En plus de cela, tu serais une putain de grande classe, je doute que quiconque, sauf moi, puisse se permettre tes services. »

Draco lança à Harry son regard le plus hautain. « Comme si tu avais assez d'argent pour m'acheter, Potter, » gronda-t-il.

Harry rit et enroula ses bras autour de la taille de Draco, le tirant contre lui jusqu'à ce qu'ils soient fermement pressés l'un contre l'autre. « Eh bien, peut-être pourrions-nous trouver une autre forme de monnaie pour que je te paye ? »

Le sourire de Potter était de retour avec un éclat renouvelé et Draco ne put s'empêcher de s'esclaffer d'un rire sec. « Peut-être », acquiesça-t-il avec hésitation.

Les mains d'Harry se dirigèrent vers ses fesses et il les serra brusquement, provoquant involontairement une très belle cambrure de sa colonne vertébrale et un petit gémissement tentant. « Oh, je ne pense pas qu'il y ait de peut-être à ce sujet. » Il laissa Draco s'échapper et le repousser légèrement. « Veux-tu un coup de main pour te nettoyer ? »

Draco fit tut-tut avec sa langue. « Je peux très bien gérer moi-même, merci beaucoup. »

« Hum, d'accord, » dit Harry avec un haussement d'épaules, légèrement incongru.

« Quoi ? » rétorqua Draco.

« Eh bien, » commença Harry, son sourire malicieux s'étendant. « Je pensais que tu avais des elfes de maison pour faire ce genre de chose pour toi. »

Draco secoua la tête, complètement scandalisé par la suggestion. « Va te faire foutre, Potter »

Harry éclata de rire et recula d'un air apaisant, contemplant le désordre de ses sous-vêtements déchirés. Alors qu'il baissait son pantalon pour se débarrasser de son caleçon ruiné, il dit en plaisantant, « Tu aimes juste entendre les mots « baiser » et « Potter » dans la même phrase ».

Draco concéda le point avec un signe de tête timide et sourit avant de répondre « J'ai faim. »

Harry remonta son pantalon et reboutonna sa braguette. « Es-tu sûr que tu as de la place pour la nourriture ? » plaisanta-t-il.

« Ne sois pas dégoûtant, » lui dit Draco d'une voix autoritaire.

En reboutonnant sa veste, Harry gémit, « Mais ce ne serait pas amusant si je n'étais pas autorisé à être dégoûtant. »

Draco croisa les bras et étudia son visage pendant de longs moments. « Ben voyons. Allons-y,» soupira-t-il finalement. Alors qu'il fermait la porte de son bureau derrière eux deux, Draco jeta un dernier coup d'œil à sa chaise, et sourit à lui-même, sachant que s'asseoir dedans ne serait plus jamais la même chose.

~ oOo ~

Ils choisirent un petit restaurant où ils étaient tous les deux allés à des moments différents et où les salades étaient tentantes et les desserts à tomber par terre. Après avoir tous deux commandé, ils s'assirent et se regardèrent, deux sourires malicieux grandissant jusqu'à ce qu'ils finissent tous les deux par rire haut et fort.

« Qu'est-ce qui te fait rire ? » Demanda finalement Draco en contemplant Harry de l'autre côté de la petite table. S'il avait tendu le bras, ils auraient pu se tenir la main. Il ne le fit pas, malgré son ardent désir de sentir le pouce d'Harry se frotter contre ses phalanges.

« La même chose que toi, probablement, » dit Harry avec un geste dédaigneux de la main. « Tu sais, juste l'improbabilité que nous soyons où nous sommes. »

Draco hocha la tête. Il baissa les yeux sur ses genoux et tripota sa serviette avant de dire, « Tu n'as pas encore parlé du cinéma de l'autre soir. »

Il se sentit rougir d'inconfort, mais savait qu'il devait mettre la conversation sur le tapis. Cependant cela ne voulait pas dire qu'il devait regarder Harry pendant qu'ils parlaient.

Ce dernier étendit une jambe sous la table et poussa le mollet de Draco avec. Draco leva les yeux, ne sachant pas si cela avait été accidentel ou intentionnel. Harry le regardait avec le genre d'expression qui disait qu'il préférait le manger lui plutôt que sa commande. « De quoi faut-il parler ? » Dit Harry en roulant ses lèvres pour les humidifier.

Détachant ses yeux de la bouche de Harry, Draco dit, « Tu n'es pas en colère, ou dégoûté ou quoi que ce soit ? » La jambe d'Harry bougea à nouveau et elle s'arrêta en s'appuyant juste contre le mollet de Draco. Ce morceau de peau en contact devint soudain la partie la plus intéressante de son corps et il pouvait sentir chaque poil fin se déplacer sous le tissu de son pantalon.

« Non, » dit Harry, souriant à l'incertitude de Draco. Il se redressa légèrement, les coudes sur la table, se penchant aussi prêt de Draco qu'il le pouvait. Il avait encore cette lueur dans les yeux, la même qu'il avait quand il enfonçait sa queue jusqu'à la garde dans son corps. Elle était presque effrayante en intensité, mais effrayante dans le bon sens. Draco commença à remuer sous le poids de son regard et il sentit sa verge gonfler de nouveau ainsi que le tambour régulier de son pouls palpitant dans son aine.

« Mais tu pourrais leur apprendre une chose ou deux, tu sais, » lui dit doucement Harry. Le front de Draco se plissa de confusion, alors il ajouta, « Si quelqu'un avait déjà fait un film de toi, ce cinéma serait bondé. »

Oh mon Dieu, Draco entendit presque un gémissement pas tout à fait silencieux quitter sa bouche et il se demanda comment il réussissait toujours à rester assis sur sa chaise alors qu'il aurait clairement dû être complètement nu, à califourchon sur les genoux de Harry, rebondissant de haut en bas sur sa grosse bite dure.

« J'aime regarder autant que n'importe qui, » continua Harry, sa voix basse étant confidentielle. « Probablement plus, en fait. Mais je préfère de loin être au cœur de l'action. »

« Oh » réussit à dire Draco alors que tout son corps se resserrait contre lui jusqu'à ce qu'il ait l'impression que ses entrailles étaient trop grandes pour sa peau. Il pouvait sentir la pulsation régulière du sang dans ses joues et il savait qu'Harry verrait à quel point il était excité. Il aimait beaucoup cette pensée.

Lorsque le serveur arriva avec la nourriture, Harry laissa Draco tranquille. Il se rassit, lui donnant un semblant d'espace pour respirer à nouveau et se ressaisir.

« Alors, quand part-tu ? » Demanda Harry. Draco pensa qu'il y avait un peu de déception dans sa voix.

« Tard ce soir, » soupira-t-il. « Mais seulement jusqu'à vendredi ou samedi. »

C'était un voyage qui tombait mal pour Draco. Pour une fois dans sa vie, sa situation personnelle signifiait plus pour lui que son travail, et il souhaitait pouvoir rester à la maison, échanger des hiboux avec Harry et peut-être même le rencontrer.

Draco avait envoyé un hibou à Harry dès qu'il était sorti de sa réunion du matin, au cours de laquelle on lui avait dit qu'il était envoyé hors du pays. Après avoir été interrogé par le président de sa banque sur ses réalisations et ses ambitions, Draco a été "invité" à participer à un symposium (1) sur le sauvetage de la banque sorcière ukrainienne en crise actuellement. C'était un grand honneur d'être invité à y aller, mais le côté suspicieux de Draco se demandait si l'occasion se serait présentée si sa relation avec Harry n'avait pas été placardés sur toutes les pages du Prophète. Les mots d'avertissement de Blaise sur le véritable pouvoir d'Harry étaient gravés dans sa mémoire. Il ne pouvait pas se défaire de l'ironie de la situation d'être envoyé là-bas à cause de sa relation avec Harry, alors qu'il voulait tout simplement rester. À cause de lui.

« Peut-être que nous pouvons faire quelque chose à ton retour ? » Proposa calmement Harry.

Draco souri et dit, « Qu'as-tu en tête ? » Le taquinant avec de grands yeux innocents.

Harry mâcha lentement sa nourriture, mesurant soigneusement sa réponse avant de dire.

« Oh, je pense que tu sais, » lâcha-t-il finalement.

« Mmm. Je pense que oui, » dit faiblement Draco.

Ils discutèrent de choses sans importance tout en finissant leurs plats, et il ne leur fallut donc pas longtemps pour que le sujet tourne autour des vêtements et plus spécifiquement, leur passion quelque peu surprenante et partagée pour les costumes.

« Je dois te demander, » commença Draco. « Comment quelqu'un d'aussi 'contestataire' que toi dans le département de la mode s'est retrouvé avec cette garde-robe ? »

Harry baissa les yeux avec ironie. « Tu fais en sorte que cela ressemble à une infraction passible d'une peine d'emprisonnement. » Draco répliqua avec le genre de sourire narquois qui suggérait que c'était, en fait, exactement le cas.

Harry fixa le vide pendant un long moment alors qu'il semblait réfléchir à la question. « Même avant la bataille finale, le ministère essayait de me contrôler. » Ses sourcils et son visage se froncèrent et Draco vit la première preuve de l'intimidation qu'Harry pouvait faire ressentir à quelqu'un qui s'était mis du mauvais côté. « Ils essayaient de me dire où aller, avec qui être vu, appliquant toutes les astuces se trouvant dans les livres pour me manipuler, avec l'espoir que je sois trop naïf pour savoir dire non. »

Harry avait l'air en colère et Draco se demanda comment une simple question sur les vêtements avait réussi à aigrir autant le ton du déjeuner. « Scrimgeour et moi sommes tombés en désaccord assez tôt, » continua Harry. « Il était moins inquiet pour Voldemort que pour sa côte de popularité. Il venait « accidentellement » aux endroits où je me trouvais et réussissait toujours à s'assurer qu'il se tenait près de moi et souriait chaque fois qu'il y avait un photographe à proximité. Il a donc toujours semblé que nous étions ensemble, d'une certaine manière. » Harry s'interrompit et Draco regretta amèrement de l'avoir lancé sur le sujet alors qu'il était si manifestement malheureux de quelque chose.

« De ce que j'ai ensuite compris, j'ai été entraîné dans toutes les boutiques de robes spécialisées par cette salope irritante du bureau de Scrimgeour. J'étais équipé de tous les types de tenues formelles que tu peux imaginer. Le seul point positif, c'est qu'elle n'est pas venue avec moi quand on a pris mes mesures. » Harry s'interrompit à nouveau et but une gorgée d'eau. « Les invitations aux galas et aux dîners officiel et bals dansant ont commencé alors que j'étais encore à l'école. Dumbledore a bloqué la plupart d'entre eux, mais ensuite, les gens que je connaissais et aimais ont commencé à me demander de faire certaines choses et j'ai senti que je ne pouvais pas refuser. Alors bien sûr, j'ai dû faire toutes ces choses, et les gens ont commencé à me harceler pour que j'achète plus de vêtements, parce que je portais toujours les mêmes habits quand ma photo était dans le journal. C'est pourquoi j'ai accepté de partir avec elle en premier lieu. C'était la seule raison. » Il avait l'air dégoûté de lui-même.

Harry soupira fortement et tripota son verre, le poussant sur la table. « Ensuite, j'ai dû faire la rencontre du Premier ministre moldu. J'y suis allé parce que Scrimgeour était totalement débile et qu'il n'avait presque aucune expérience dans des environnements non magiques. C'est là que j'ai mis mon veto. Si je devais commencer à rencontrer des Moldus au nom du monde sorcier, je ne voulais pas ressembler à une putain de chauve-souris en peluche, essayant d'effrayer des gens qui étaient beaucoup plus vulnérables que nous. »

Draco laissa échapper un rire étouffé et Harry sourit pour la première fois depuis qu'il avait commencé à parler.

« Bref, mon assistante personnelle m'a trouvé un très bon tailleur sur Saville Row. Richard James. Est-ce-que tu le connais ? » Draco lança à Harry un regard perplexe qui disait « T'es sérieux avec ta question ? » Harry eut un sourire narquois. « Eh bien, » commença-t-il timidement. « Il y avait l'assistant de ce tailleur là-bas, et mon dieu, il était sexy ! » Le visage de Draco devait avoir montré un pincement de jalousie parce qu'Harry le réconforta d'un geste de la main. Cependant, il sourit encore plus avant de continuer. « Il s'est avéré qu'il était gay, cet assistant. Chaque fois qu'il me mesurait, son mètre ruban errait un peu, si tu vois ce que je veux dire. »

Draco éclata de rire au coup de chance d'Harry au milieu d'une période aussi désagréable. « Je suppose que tu peux deviner que j'avais besoin de beaucoup d'accessoires pour ce costume. » Harry ricana de façon incontrôlable pendant quelques secondes.

Draco secoua la tête avec étonnement. « Et j'imagine que ta jambe du milieu n'était pas la seule chose qu'il a mesuré, n'est-ce pas ? » dit Draco avec un sourire narquois, avant de demander, « et personne du bureau de Scrimgeour n'a soupçonné que ça prenait trop longtemps ? »

« Non. Ils étaient tous des sangs purs. Aucune expérience dans le monde moldu. En fait, sa politique de recrutement du personnel n'était pas très différente de celle de Voldemort. Maintenant que j'y pense, au moins Voldemort avait quelques sangs mêlés à son service. Ce n'était pas le cas de Scrimgeour. Ça m'a toujours rendu soupçonneux. »

« Je n'y ai jamais vraiment réfléchi, pour être honnête, » commenta Draco.

« Ne le prend pas mal, mais je ne suis guère surpris, » dit-il en haussant les épaules. Draco souleva les sourcils mais ne fit aucun commentaire. « C'est donc l'histoire de mon premier costume ! » reprit vivement Harry. « Quand Jamie, l'assistant, est passé chez un autre tailleur, je suis allé là-bas et j'ai acheté un autre costume, » il sourit avant d'ajouter, « et puis, je suis allé chez le tailleur d'à côté parce que j'aimais leur vitrine et j'ai fini avec un autre costume de chez eux. »

Draco était enchanté. Le visage d'Harry s'anima alors qu'il décrivait ses étapes dans l'achat de vêtements - quelque chose à quoi il pouvait facilement s'identifier.

« Et j'ai trouvé ce cordonnier dans une petite rue, » se souvint-til joyeusement. « J'ai encore ma première paire de chaussures faites à la main, » soupira Harry avec une entière satisfaction, entouré d'une lueur chaude. « C'est un luxe de faire fabriquer des vêtements qui ne sont que pour moi, au lieu de porter ceux de Dudley. J'aime à penser que je rattrape le temps perdu. »

Draco appuya ses coudes sur la table et son menton dans ses mains, souriant stupidement au plaisir de son amant.

« Et maintenant, » murmura Harry, se penchant à son tour en avant. « Il est temps de prendre le dessert. » Il y avait une lueur vraiment malicieuse dans ses yeux pendant qu'il disait ça.

Draco répondit, « Tu n'as pas pris cette putain de tourte au chocolat. » Il parla avec une autorité et un calme qu'il ne ressentait pas.

Harry inclina la tête en arrière et rugit de rire. Quand il fut calmé, il dit avec taquinerie, « Ok. Je pensais prendre la glace au caramel de toute façon. » Ses yeux se rétrécirent de manière suggestive. « Tout ce caramel coulant et gluant et cette vanille douce… crémeuse… humm seigneur… »

La bouche de Draco s'ouvrit, elle était devenue incroyablement sèche.

Ils étaient assis à se regarder dans un silence complet, un regard de sensualité pure et sans faille façonnant l'expression de Harry.

Enfin, trouvant la volonté de parler, Draco soupira doucement, « Voudrais-tu une double portion ?»

~ oOo ~

Ils quittèrent le restaurant et entamèrent une lente promenade, marchant vers un endroit qui permettrait à Draco de transplaner à son bureau. Quand ils arrivèrent dans une petite ruelle, ce dernier attrapa doucement le coude d'Harry et l'arrêta.

Harry leva les yeux et tomba sur le regard de Draco, qui avait une expression prudente et expectative. Il ne dit rien, il n'en avait pas besoin. Draco vit la force de son espoir et contenait à peine son exaltation. Il fit un pas mesuré vers lui et plaça soigneusement ses mains sur ses hanches, pas tout à fait capable de le regarder dans les yeux au cas où il effrayerait Harry avec son besoin.

Celui-ci laissa échapper un long souffle presque silencieux et Draco en eut des frissons. Leurs visages se rapprochèrent par de minuscules fractions, jusqu'à ce qu'il puisse sentir le souffle d'Harry sur ses propres lèvres. Il pouvait également entendre sa respiration, rapide et superficielle, comme s'il était à bout de souffle. Lorsque Draco arracha enfin ses yeux des lèvres d'Harry et les leva pour accrocher son regard à la place, il eut l'impression que sa poitrine allait exploser sous la pression. Il observa ses yeux se fermer, puis leurs lèvres se rencontrèrent et il s'entendit gémir dans le fond de sa gorge alors qu'Harry pressait et entrouvrait la bouche.

Les mains d'Harry s'enfoncèrent dans le bas de son dos, attirant leurs corps l'un contre l'autre, et Draco se pencha minutieusement en avant jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace entre eux. Harry était chaud. Tout son corps était en feu et il pouvait sentir sa propre température augmenter alors qu'Harry gémissait de soulagement et sortait sa langue pour rencontrer la sienne.

Lorsqu'elles se rencontrèrent, leur retenue disparue. Les mains d'Harry remontèrent le dos de Draco jusqu'à ce qu'elles plongent grossièrement dans ses cheveux, penchant la tête sur le côté les rapprochant encore plus, forçant dans la bouche de Draco pour que leurs langues se caressent et s'enroulent, humides, l'une autour de l'autre avec un abandon exalté.

Draco découvrit que ses propres bras s'étaient inconsciemment serrés autour de la taille de Harry. Tous deux se dévoraient avidement et même s'ils étaient aussi proches que possible, ce n'était pas suffisant. Il se sentit un peu déséquilibré, puis Harry le força à reculer jusqu'à ce qu'il s'écrase contre le mur et que leurs corps se percutent douloureusement. Mais cela ne suffisait toujours pas. Il voulait arracher la peau sur le dos nu d'Harry avec ses ongles jusqu'à ce qu'il puisse sentir le sang, collant et chaud contre ses doigts. Il ressentait une obsession à être à l'intérieur de lui peu importe la façon parce que rien d'autre ne pourrait jamais le satisfaire.

Le fait qu'ils étaient tous deux durs était hors de propos sur le moment. Les lèvres d'Harry, sa langue envahissant sa bouche, était tout ce sur quoi Draco pouvait se concentrer. Il n'était pas passif, mais Harry contrôlait le baiser. Il le laissa faire et par les sons qu'Harry faisait, il pensa que c'était aussi ce que recherchait le brun.

Leurs nez se frottaient et la salive se répandait autour de leurs lèvres gonflées en s'ouvrant plus largement pour permettre un meilleur accès à l'autre. Harry avait si bon goût, juste lui, avec seulement un soupçon de caramel caché dans le petit creux sous sa langue. Draco suça cette dernière, serrant ses lèvres contre elle jusqu'à ce qu'il l'enfonce profondément en lui, et Harry trouva de la force quelque part pour se presser encore plus contre le front de Draco.

Leurs langues se battirent comme ça pendant de longues minutes, ne s'arrêtant jamais pour respirer, mais aspirant avidement l'air lorsque le sceau de leurs lèvres se brisait, même juste un peu.

Finalement, les mains d'Harry cessèrent de tordre les mèches de cheveux de Draco, et elles glissèrent doucement pour couvrir ses joues à la place, encadrant son visage comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. Il sentit les pouces d'Harry caresser les fossettes qui apparaissaient quand il carrait sa mâchoire, soupirant sous la tendresse du toucher. Le baiser était devenu beaucoup plus doux, moins frénétique, mais pas moins chargé d'émotion. Celle-ci était devenue quelque chose de différent. C'était comme si les limites avaient été testées d'une manière ou d'une autre et que, maintenant, ils savaient tous les deux qu'ils pouvaient être honnête l'un envers l'autre sans danger, leur adoration mutuelle pouvait s'afficher au grand jour.

Sous la pression chaude des paumes d'Harry, les mouvements du visage de Draco s'arrêtèrent jusqu'à ce que leurs baisers soient chastes et doux, picorant lentement et en douceur les joues de l'autre et le coin de leur bouche.

Même avec ce manque d'urgence, le cœur de Draco mit beaucoup plus de temps à ralentir qu'il n'aurait dû. À ce moment-là, il battait avec quelque chose d'entièrement différent, quelque chose de chaud, d'harmonieux, des sortes de petits picotements. Malgré sa dépendance émotionnelle indubitable envers Harry, Draco pensait qu'il ne s'était jamais senti aussi libre. C'était merveilleux, d'être amoureux.

Amour.

Alors que le visage d'Harry trouva une place dans la courbe de son cou, Draco réfléchissait à cette soudaine révélation silencieuse. Je suis amoureux de lui, pensa-t-il alors que ses mains parcouraient le dos de Harry. J'ai toujours pensé que l'amour était censé grandir si on travaillait dur pour y arriver. Je n'ai jamais su qu'il avait sa propre vie. Réalisant à quel point cette opportunité était spéciale, Draco décida à ce moment-là que rien ne l'empêcherait d'avoir Harry et de le garder pour toujours. Il ne pouvait y avoir d'autre résultat pour eux.

Se quitter après ça, fut difficile, mais ils y arrivèrent parce qu'ils n'eurent pas d'autre choix. Ils se firent des promesses de fidélité et de s'échanger des hiboux quand ils pourraient. Mais surtout, ils firent des plans pour le retour de Draco. Et ce dernier se dit que le temps ne pourrait jamais passer assez vite.

~ oOo ~

Alors qu'il finissait ses bagages ce soir-là, Draco rangea les quelques objets qu'il garderait sur lui durant le voyage et s'assit au bord de son lit. La chemise-Harry était soigneusement plié dans son sac, ce fut d'ailleurs la première chose qu'il emballa. Il avait vérifié au moins trois ou quatre fois pour s'assurer qu'il ne l'avait pas oublié avant de sceller fermement ses bagages.

Il tourna sa baguette entre ses doigts sans vraiment songer à quoi que ce soit, mais un éclair de pensée lui vint et il sourit malicieusement, se sentant égalemebt obsédé et nerveux alors qu'il acceptait l'idée qu'il allait vraiment suivre son impulsion. Plaçant le bout de sa baguette contre sa tempe, Draco appela un souvenir à son esprit. Il le fit, de sorte qu'il sortit de sa tête en fines mèches blanches, se tordant et s'enroulant autour de la tige de sa baguette alors qu'il la tenait fermement et trouva une petite bouteille de cristal vide dans le placard à côté de sa Pensine. Il tint la pointe de sa baguette vers le bas au-dessus de l'embouchure étroite et l'ectoplasme, tourbillonnant et languissant, dégoulina et roula doucement autour des parois intérieures de la bouteille en verre, s'installant dans sa maison temporaire. Le scellant soigneusement, il appela Pippin pour qu'il le prenne et l'emballe avec un soin tout particulier avant de le remette en main propre à Harry. C'était trop précieux, trop intime pour être partagé avec quelqu'un d'autre.

Après son départ, il jeta un dernier coup d'œil à sa chambre, ressentant une étincelle inconfortable d'anxiété face à son action impulsive. Quand Harry revivrait ce souvenir, il verrait Draco sous sa forme la plus vulnérable. Son Harry le regarderait se pénétrer avec son gode autrefois préféré, s'adonnant en une frénésie aveugle de ses désirs refoulés. Mais surtout, il l'entendrait crier son nom en éjaculant et Draco savait que ce seul mot en dirait plus que n'importe quelle quantité de poésie intelligente ou réfléchie.

Il ne s'était jamais mis aussi complètement à nu devant quelqu'un auparavant. Il espérait ne plus jamais le faire. C'était seulement pour Harry. Tout comme le reste de son corps. Seulement pour Harry.

~ oOo ~

Les quatre jours de Draco filèrent à toutes vitesses. Il était incroyablement occupé et sa nature consciencieuse ne lui laissa pas beaucoup d'occasions de se languir d'Harry. Il était pris par des réunions pendant une quinzaine d'heures par jour, puis il y avait les dîners, pas vraiment facultatifs, pour tous les délégués. Malgré son épuisement mental, Draco réussi à écrire à Harry tous les soirs avant de se coucher. En fait, ces quelques minutes avant de dormir chaque nuit était le point culminant de ses journées. Il retournait dans sa chambre pour trouver une lettre d'Harry, remplie de bavardages sans importance mais bienvenus, d'anecdotes sur sa journée et de l'aveu de la part d'Harry qu'il lui manquait et qu'il était impatient de son retour à la maison. Pendant trois de ses quatre nuits là-bas, il s'endormit en relisant la missive qu'il avait reçu.

Pour Draco, ses propres lettres étaient courtes. Il était tout simplement trop fatigué pour écrire plus, alors il fit de son mieux pour que chaque mot compte. Ses réponses n'étaient ni à l'eau de rose ni romantiques. Il n'était pas doué pour ces choses. Mais elles débordaient de tensions sous-jacentes et de ses espoirs subtilement exprimés pour l'avenir. Malgré ses meilleures intentions et sa promesse faite à lui-même, Draco trouvait toujours impossible de dire exactement ce qu'il voulait. Il savait qu'il devait se donner du temps pour s'adapter à cet état de fait et il espérait qu'Harry verrait à quel point il essayait.

Malgré toute la chaleur des lettres d'Harry, il était inquiet car son souvenir en bouteille n'avait jamais été mentionné. À force d'y réfléchir, il en devint anxieux, se demandant s'il était peut-être allé trop loin, ou s'il avait choisi un souvenir trop personnel à partager. Mais tout le reste des lettres d'Harry était encourageant, alors Draco fit de son mieux pour ne pas s'attarder sur son inquiétude.

Vendredi, le symposium prit finalement fin à l'heure du thé et Draco ne voulait rien de plus que rentrer chez lui par cheminette, mais les créneaux horaires n'avait été réservés que pour la fin de la soirée, les organisateurs tenant à organiser un dîner de remerciement de dernière minute. Ainsi, avec le décalage horaire, Draco n'arriva au Manoir Malfoy qu'après neuf heures ce soir-là.

Alors que Pippin se précipitait sur lui, prenant sa cape de voyage et ses bagages, Draco se tint, hébété, dans son grand couloir, à peine capable de mettre un pied devant l'autre.

« Maîtresse divertit un visiteur dans la cuisine, Maître » couina Pippin. Ça doit être Blaise, pensa Draco, souriant à l'image mentale de son ami essayant de le traîner Merlin savait où. Dans son état de fatigue actuel et même avec les cajoleries les plus énergiques de Blaise, il n'y avait aucun moyen pour Draco d'aller nulle part, sauf pour aller se coucher. Blaise allait devoir laisser tomber et voler en solo pour une fois.

Le son rare du rire spontané de sa mère retentit alors qu'il errait lentement dans le couloir menant à la cuisine. Il n'était pas du tout préparé à la vue qui l'attendait lorsqu'il rentra dans la cuisine impeccable. Harry et sa mère se prélassaient autour de la table de la cuisine, les restes d'un repas mis de côté alors qu'ils descendaient une bouteille de vin.

« Chéri ! » pleura sa mère en se levant et en le tirant dans une étreinte bien plus maternelle et émotionnelle que d'habitude. Il l'embrassa sur la joue et la serra dans ses bras, regardant Harry par-dessus son épaule alors qu'il la tenait.

Harry sourit timidement et regarda son verre avant de lever les yeux pour évaluer la réponse de Draco à sa présence. Tout ce que Draco pouvait penser de façon cohérente était, merci, Merlin. Merci beaucoup. Son cœur palpitait de surprise et de plaisir, augmentant sa température et envoyant une légère rougeur sur ses joues. Quand il sourit à Harry, ce fut un sourire rempli de soulagement et de gratitude.

Draco réalisa soudain que sa mère essayait de lâcher prise et qu'elle jacassait sans discontinuer. « Pardon, mère ? » dit-il, détournant les yeux de Harry et la regardant.

« Oh, viens t'asseoir, mon cher. Dis-nous tout. Cela a-t-il été terriblement ennuyeux ? »

Il la regarda avec un petit sourire sur son visage. Il haussa un sourcil et dit calmement, « Je suis banquier, mère. C'était un symposium sur la banque. Si je pensais que c'était ennuyeux, je ferais autre chose pour gagner ma vie. »

Narcissa fit la moue. « Il n'est pas nécessaire d'être mesquin, chéri. Tu sais que la seule chose que je connais sur l'argent, c'est comment le dépenser. »

D'une voix pleine d'irritation feinte, il répondit. « Vous pouvez laisser tomber le jeu de la blonde stupide, Mère. Potter n'y croirait pas un instant. » Draco la regarda observer Harry et sourire largement, haussant les épaules comme pour dire, « Pris la main dans le sac. »

Draco s'adressa à Harry et lui demanda, « Tu vas bien ? »

Harry réfléchit à la question pendant un moment avant de répondre, « Assez. Du moins rien qui ne peut être arrangé dans l'immédiat. » Il regarda Draco avec une expression innocente dans les yeux mais ce dernier savait que cela signifiait tout à fait autre chose. Il sentit qu'une certaine partie de son anatomie commençait à montrer plus d'intérêt qu'il ne le jugeait approprié à ce moment-là, alors il changea de sujet en douceur.

« De quoi riiez-vous ? » Il scruta ouvertement sa mère, la défiant de mentir ou de mal se comporter.

Elle pouffa de rire et dit, « Oh, Harry et moi parlions des problèmes d'être un enfant unique et de ce que c'est que d'être l'héritier unique d'une famille. » Elle laissa momentanément un sourire narquois orner ses lèvres avant de les recouvrir d'un air joyeux et ingénue.

« Vraiment ? » dit-il d'un ton qui ressemblait plus à une déclaration et qu'à une question.

« Oui, vraiment, » répondit-elle, signalant la fin de la discussion. « Et sur cette note, je vous laisse les garçons. Bonne soirée. » Elle sourit chaleureusement et sortit de la cuisine, laissant un silence pesant et lourd qui étouffa l'atmosphère dans la pièce.

Draco se tourna nerveusement pour regarder Harry. Pourquoi es-tu nerveux, idiot ? se fustigea-t-il.

Harry se pencha sur la table et leva les yeux vers Draco à travers ses cils. « Où est ta chambre ? » demanda-t-il, son ton n'acceptant aucun argument. Le fond de la gorge de Draco se figea et il ne put avaler. Il regarda la luxure dans les yeux d'Harry et la fermeté de sa bouche alors qu'il attendait, apparemment avec impatience, que Draco réponde. Puisse qu'il ne dît rien, Harry tendit la main et enroula ses doigts autour de son poignet, jusqu'à ce qu'ils soient si serrés que Draco pouvait sentir la circulation s'amoindrir au bout de ses doigts. Tirant doucement, mais fermement, Harry le fit se lever, puis les conduisit hors de la cuisine, le long du couloir et de retour vers le hall d'entrée.

Au bas de l'escalier, il se retourna pour le regarder. Il désigna du menton l'étage au-dessus, et Draco hocha faiblement la tête en réponse. La léthargie qu'il avait ressentie au cours des derniers jours s'était évaporée et tout ce qu'il pouvait enregistrer était le bruit assourdissant d'excitation qui résonnait dans ses oreilles, mettant son corps en feu.

Arrivé à l'étage supérieur, Draco chuchota, « Tourne à gauche. Cinquième porte, » et il laissa Harry le conduire dans sa chambre. Il était inconfortablement dur et il passa ces quelques pas à supplier toutes les divinités avec lesquelles il avait flirté pour lui permettre de mettre son plaisir entre les mains d'Harry.

Ce dernier poussa la lourde porte de la chambre à coucher de Draco pour l'ouvrir et la referma presque violemment. Il le plaqua contre elle dès qu'elle fut close et il se pencha pour l'embrasser. Harry ne demandait pas, c'est ce qui ressortait clairement de l'émotion brute qui modelait son visage.

Draco pouvait se sentir fondre. Son corps devint mou alors que la bouche d'Harry s'écrasa contre la sienne et força ses lèvres à s'écarter, poussant sa langue chaude et dure aussi loin à l'intérieur qu'il le pouvait. C'était un baiser maladroit et violent, mais Draco voulait qu'il ne finisse jamais. Il ne pouvait pas enrouler ses bras autour de lui parce qu'ils étaient coincés contre la porte, mais il pouvait pousser ses hanches en avant. Quand il fit cela, il put sentir la masse solide de l'érection d'Harry s'écraser contre la sienne, terriblement proche, mais encore si loin. Il savait qu'il devrait attendre jusqu'à ce qu'Harry lui dise qu'il pouvait toucher. A la place, il s'épanouit sous son baiser, soupirant et gémissant de la manière la plus désespérée qui soit alors que ses lèvres étaient mordues et mâchées et que sa bouche était pillée sans pitié.

Quand Harry bougea pour mordre son cou, Draco haleta pour reprendre son souffle et murmura, « Harry », et ce dernier émit comme un sanglot étranglé au fond de sa gorge.

Au lieu de le sentir le mordre plus fort, Draco se retrouva arraché à la porte, avant que son visage ne s'écrase contre la surface de chêne sombre. « Oh » soupira-t-il, sachant qu'Harry allait le baiser tout de suite. Il avait trop peur de défaire son pantalon. S'il lui avait dit de le faire, il l'aurait fait, mais toutes les décisions appartenaient à Harry, alors il resta immobile comme une statue.

Il le sentit se rapprocher de lui et il put dire quand celui-ci défit son propre pantalon. Il put entendre les bruits de la ceinture en cuir et de la fermeture éclair en métal, même par-dessus son propre halètement. Draco sut quand le pantalon d'Harry tomba, parce que l'extrémité de sa magnifique bite lui donna un coup dans le dos. Il se tortilla contre elle et il sentit les mains d'Harry tourner autour de sa taille, tirant sur ses vêtements jusqu'à ce que sa veste soit remontée et que son pantalon soit descendu pour reposer sur ses mollets.

Le visage d'Harry reposa contre l'épaule de Draco. Son souffle brûlant contre son oreille et il l'entendit grincer, « Sais-tu ce que je vais te faire ? » Il y avait une réelle menace dans cette voix, et les genoux de Draco faiblirent face à une attaque aussi puissante. Il émit un bruit tremblant et aigu en réponse qui fut à moitié avalé et à moitié gémi. Il sentit un doigt glissant et pressant entre ses fesses à peine entrouvertes et qui força un chemin à l'intérieur de lui, entrant et sortant par de long et durs allées et venues. Draco poussa un cri de chaleur et il entendit Harry rire au son de sa soumission.

Alors qu'il enfonçait un deuxième doigt à l'intérieur, Draco l'entendit dire : « Sais-tu pourquoi je vais le faire ? » Il semblait cracher la question, narguant Draco de lui donner la bonne réponse. C'était trop déroutant. Il n'arrivait plus à comprendre le sens des mots d'Harry. Tout ce qu'il pouvait faire était de succomber au plaisir ardent et chaud de ses doigts élargissant son trou de façon dominante et sentir le glissement de l'avant-bras d'Harry contre ses fesses nues. Il recula le bassin comme une salope enragée et affamée, implorant les mauvais traitements de la part de son propriétaire. Et Harry se contenta de rire encore plus fort. Draco lutta contre la constitution du tissu de son pantalon trop tendu et fit tout ce qu'il pouvait pour écarter les jambes, suppliant silencieusement d'être bien baisé. Durement baisé.

Le troisième doigt n'arriva jamais. Quand Harry les retira et recula légèrement, Draco comprit qu'il le voulait serré. Dieu, il allait être si étroit qu'il le déchirerait en morceaux. Il s'entendit supplier, « S'il te plait, Harry. S'il te plait » avant de sentir l'extrémité émoussée et glissante de son sexe passer sur une de ses fesses et s'enfoncer dans le sillon de sa fente chaude. Et puis Harry grogna à travers ses dents serrées et passa l'ouverture trop serrée et se fraya lentement un chemin brûlant et haché à l'intérieur de son corps. Draco pleura à haute voix et Harry mordit fort son épaule.

« Ne me fais plus jamais ça » lui dit- il sèchement, poussant plus profondément dans son anus et enroulant ses doigts avec ceux de Draco, contre la porte. Ce denrier s'y accrocha comme si sa vie en dépendait, serrant assez fort pour se distraire du délicieux et douloureux plaisir qu'Harry lui infligeait. Il inclina ses hanches aussi loin que possible et s'enfonça d'un centimètre ou deux sur lui. Son corps entier palpitait de compassion pour son trou jusqu'à ce qu'il se sente comme une pierre au centre d'une vague d'ondes de choc en constante expansion.

Harry détacha ses dents de l'épaule de Draco et grogna, « Putain ! Essayais-tu de me tuer avec ce souvenir ? » Et puis il commença à se retirer du passage de Draco, rendant son mouvement lent et menaçant. Avant qu'il ne sorte totalement, Harry repoussa ces mêmes quelques centimètres à l'intérieur et Draco sanglota si fort qu'il pensa pendant quelques longues secondes qu'il avait versé des larmes. « As-tu une idée à quel point j'ai été dur ? » grogna Harry, travaillant ses hanches d'avant en arrière, bandant ses muscles pour nourrir Draco d'un ravissement physique et mental à chaque centimètre. « Je me suis branlé brutalement sur ce que tu m'as envoyé, et maintenant tu dois payer. »

Harry prit un rythme régulier, ouvrant un large chemin en Draco alors qu'ils haletaient et gémissaient.

Draco était ravi. Toutes ses inquiétudes concernant l'envoi de ce souvenir particulier s'évaporèrent, et il aurait souri s'il avait pu. Mais il était un peu préoccupé, plissant le visage de concentration alors qu'il luttait pour suivre le rythme d'Harry, repoussant ses hanches autant qu'il lui été permit, frustré parce qu'Harry ne venait pas entièrement en lui.

La chaleur ardente à l'intérieur de Draco baissa d'un cran ou deux alors qu'Harry entrait et sortait, ne forçant plus les muscles, mais leur donnant à la place une intrusion bien voulue à laquelle s'accrocher. Draco se resserra aussi fort que possible et Harry siffla bruyamment derrière lui et grogna dans un bonheur sans faille alors qu'il le travaillait à un rythme régulier.

« Plus » s'étouffa Draco, réduit à la mendicité, mais sachant qu'Harry adorait ça. Son rythme ne changea pas et son aine ne se pressait toujours pas contre les fesses de Draco. Tourmenté par son besoin de plus, il fut au bord des larmes, l'implorant de plus en plus.

Mais sa réponse ne vient pas au travers d'une action. « Non, » lui dit sournoisement Harry. « Tu ne le mérite pas. » Il enfouit son visage dans le cou de Draco en le disant et il embrassa la peau sous l'oreille de Draco avant de glousser et d'ajouter, « Je me demande ce que tu devrais pour t'en faire gagner le droit ? » Il retira son sexe presque complètement hors du corps de Draco.

« Non ! Ne fais pas ça, s'il te plait, » hurla Draco, presque brisé par le désir. Il sentit le corps de Harry reculer du sien, de sorte qu'ils ne se touchaient à présent que par les mains et l'aine.

« Mm, » soupira Harry. « Si seulement tu pouvais voir ce que je vois, » dit-il en se glissant dans la chaleur gourmande de Draco. Mais la vue semblait être trop éprouvante pour Harry, car il se pressa le long de son dos et accéléra le rythme, n'allant toujours pas aussi profondément que Draco le voulait. « Touche-toi, » chuchota Harry. Et même avec ce ton calme, Draco ne se trompa pas sur son intention; ce n'était pas une option.

Il glissa une main hors de l'emprise d'Harry et la posa sur son membre, stupéfait par le liquide glissant et ruisselant sur son aine sans qu'il ne l'ai remarqué auparavant dû à sa surcharge sensorielle. Qu'importe la retenue qu'avait Harry, dès que Draco posa une main sur sa propre érection, son orgasme atteint son objectif. Il ne donna peut-être que cinq coups de poignet avant de se vider contre la porte en chêne, en criant à haute voix dans un abandon extatique.

L'orgasme était aveuglant. La vision de Draco s'évanouit pendant une fraction de seconde et tout ce qu'il put voir furent des formes abstraites rebondissantes devant ses yeux. Alors qu'il respirait profondément, il réalisa à quel point sa gorge était sèche et douloureuse. Il ressentit un instant l'inquiétude d'avoir été beaucoup trop bruyant. Oh, bordel, pensa-t-il, tendant sa main libre en arrière et agrippant l'une des hanches d'Harry, l'amadouant à son propre plaisir.

« Merde, Draco, » siffla Harry, s'enfonçant plus fort dans son trou. Puis, d'une voix plus petite et légèrement embarrassée, Harry murmura, « Pourquoi dois-tu être si grand ? Je ne peux pas aller plus loin. »

Malgré la sensation incroyable d'avoir enfin Harry à nouveau en lui, et de savourer chaque sensation dans son corps, Draco était suffisamment distrait par les mots d'Harry pour rire. Ce n'était qu'un rire à demi enthousiaste au début, mais ensuite l'ironie de leur situation le chatouilla et il rit un peu plus, jusqu'à ce que finalement, il eut du mal à respirer. Mais malgré tout ça, il repoussa ses hanches, tentant Harry avec son derrière ferme et sa totale soumission corporelle.

Harry rit un peu aussi, mais c'était un rire plus paniqué que celui de Draco. Le rire se transforma en un gémissement fort et bas et Draco savait que malgré ça Harry allait venir de toute façon. Son propre rire s'éteignit en un instant et il plia les genoux juste assez pour laisser une autre parcelle du sexe d'Harry entrer en lui. « Allez, Harry » murmura-t-il. « Donne-le-moi. »

Son orgasme fut aussi fort que celui de Draco et l'ego de Draco se gonfla comme une montgolfière un jour de vol. Il aurait souhaité pouvoir sentir les giclées frapper en lui, mais il ne put pas, aussi dur qu'il se concentra. Il dut se contenter de la chaleur liquide tout aussi érotique de l'arrivée d'Harry qui se répandit et dégoulina vers le bas alors qu'Harry le travaillait de moins en moins, s'arrêtant finalement complètement, reposant contre son dos.

Ils restèrent immobiles et silencieux pendant de longues secondes, rassemblant tous deux la volonté de bouger.

« Bon retour à la maison » dit finalement Harry, le bonheur clair et net dans sa voix.

Draco renifla. « Et c'était un accueil parfait. Sauf pour l'estrade manquante. »

Il sentit Harry se déplacer contre lui avant que la question ne vienne. « Quelle estrade ? »

Tournant la tête aussi loin qu'il le pouvait, Draco ricana, « Celle sur laquelle tu devras monter quand on refera ça. »

Harry laissa échapper un éclat de rire. « Espèce de salaud effronté ! Il y a quoi, cinq centimètres de différence entre nous ? » dit-il sous le choc.

Tortillant des hanches jusqu'à ce qu'Harry se retire de son arrière-train, Draco se retourna et attira Harry dans un câlin, lui disant hautainement, « Habitue-toi, Potter. Et je dois souligner qu'au moins tu as eu la décence de compenser ton triste manque de taille avec une portion supplémentaire très bienvenue dans la région de ton entre-jambe. »

Harry lui sourit malicieusement, avant de pencher la tête en avant et de déposer un gros baiser mouillé sur la bouche de Draco. « Pouvons-nous nous coucher maintenant ? » demanda-t-il avec espièglerie.

Draco plissa les yeux et considéra l'expression avide d'Harry avec plus de joie qu'il ne pensait possible d'en ressentir. « C'est la chose la plus sensée que tu aies dite toute la journée. »

« Eh bien, qu'attendons-nous ? »

« Apparemment, que tu me laisses m'éloigner de la porte. »

« Ça, c'est quelque chose je peux le faire, » sourit Harry, restant exactement là où il était.

Arquant un sourcil élégant, Draco dit sérieusement, « Si tu ne bouges pas, je ne serai pas enclin à te laisser me sucer. »

Tirant brutalement Draco vers le lit, Harry dit, « Oooh, j'adore quand tu me menaces. »

« Et ce commentaire aurait eu beaucoup plus de poids si nous n'étions pas tous les deux en train de piétiner nos pantalons » se plaignit Draco en se balançant d'un pied sur l'autre dans l'enchevêtrement de leurs vêtements.

Ils s'assirent côte à côte sur le lit de Draco, jetant leurs vêtements froissés en tas désordonnés à leurs pieds. Mais ce n'était rien comparé au désordre sous Draco, où le contenu récemment acquis de son anus maculait joyeusement son couvre-lit.

Il avait toujours détesté les traînées humides auparavant, mais il en tirait un confort particulier cette fois-ci.

Harry grimpa le premier sous les couvertures, les jetant de côté et tirant Draco vers lui avant de soigneusement les recouvrir tous les deux avec. Quand ils se couchèrent, Harry amena Draco contre lui, de sorte que sa tête reposait contre sa poitrine.

« Je suis tellement fatigué, » bailla Draco.

« Je sais, » dit Harry, le serrant avec son bras qui l'entourait. « Tu peux te reposer. Je ne vais nulle part. »

Draco était déjà à moitié endormi. Il ne répondit pas pendant un long moment. Mais lorsqu'il se déplaça afin de s'installer plus confortablement pour la nuit, il murmura endormi, « Je suis content que tu sois là. »

« Moi aussi, » murmura Harry en retour. « Moi aussi. »

A suivre...

(1) Symposium : Congrès scientifique réunissant des spécialistes et traitant d'un sujet particulier.