Bonjour Cher lecteurs, Chère lectrices!
Je suis vraiment désolé pour le silence radio, mais ne vous en faite pas, l'histoire continue!
Voici le chapitre 8 et j'espère bientôt pouvoir vous donner la suite.
Bonne lecture à vous et j'espère que ce chapitre vous plaira ! ; )
Chapitre 8
À un moment dans la nuit, Harry et Draco avaient dû se déplacer, car lorsque Draco se réveilla, radieux, tôt ce samedi matin, ils n'étaient plus enlacés. Alors qu'il se rendait aux toilettes, il songea à quel point cela le décevait. Il avait une sorte de fantasme dans lequel les amoureux dormaient dans les bras l'un de l'autre toute la nuit et pas chacun à l'autre bout du lit. Repoussant sa peur irrationnelle, il se força à se rappeler qu'ils n'avaient pas été chacun à l'opposé du lit. En fait, leurs bras ou leurs jambes s'étaient touchés. Draco savait qu'il était capable de chercher midi à quatorze heures au point de s'en rendre parano, il allait devoir surveiller ce point avec précaution. Il y avait beaucoup de choses à propos d'Harry qui allait le rendre inquiet, après tout.
De retour dans la chambre, il resta debout un moment à le regarder, admirant ses traits alors qu'il était calme et détendu. Il était si heureux de savoir qu'Harry avait passé la nuit dans son lit ! Au Manoir ! Il observa les cheveux bruns, constatant qu'ils étaient aussi en désordre après une nuit que lorsqu'il se les coiffait. Pauvre Harry. Oh, de qui se moquait-il ? Draco trouvait que cette touffe de cheveux était trop mignonne pour être décrite. Bien évidemment, il ne divulguerait jamais cette information de son gré.
« Vas-tu enfin revenir te coucher ? » marmonna Harry d'une voix ensommeillée, les yeux encore fermés. « Je me sens seul. »
Draco renifla doucement alors qu'il retournait sous les draps. Il fit tout un plat pour pouvoir entourer Harry de ses bras et fut ravi de sentir qu'il lui rendait son étreinte. Il était tenu de manière possessive, soupirant d'aise au toucher des doigts qui s'enfonçaient en lui pour le rapprocher tandis qu'il replongeait dans les bras de Morphée. Alors que son corps se relaxait, il puisa du réconfort dans l'odeur de la peau d'Harry, frottant sa joue contre une épaule pour se mettre à l'aise avant de s'assoupir une fois de plus.
~oOo~
Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que Draco se réveille un peu plus tard. Harry bâilla et s'étira avant de se glisser hors du lit pour disparaître dans la salle de bain. À son retour, Draco s'était allongé à sa place, la tête posée dans sa main, à regarder la porte. Il sourit à la vue d'Harry s'approchant, nu et séduisant, et il tapota l'emplacement encore chaud où il était couché jusqu'à maintenant. Harry se laissa tomber dans le lit, le faisant rebondir alors que le sommier protestait.
« Mmm, » fit Harry avec un sourire. « Bon matelas. » Il arqua un sourcil en direction de Draco et le saisit soudainement, l'attirant à lui jusqu'à ce qu'il se retrouve au-dessus, maintenu fermement prisonnier par deux cuisses et deux bras puissants enroulés autour de lui. « Envie de le mettre à l'épreuve ? »
Draco renifla. « Délicat comme un homme de Neandertal, Potter. »
Harry s'avança et enfonça ses dents dans son épaule jusqu'à ce qu'il glapisse et éclate de rire. « Mais tu ne m'as pas choisi pour ma délicatesse, je te rappelle, » répliqua-t-il en souriant.
« C'est vrai, » concéda Draco, tortillant ses hanches afin de libérer de la place pour que sa verge à demi dure atteigne son plein potentiel. En se déplaçant, elle frôla les couilles douces et alléchantes d'Harry avant de trouver un endroit pour se reposer, nichée dans la chaleur brûlante, loin entre les jambes de son amant.
Harry poussa un soupir suggestif, baissant ses cils alors qu'il regardait Draco, écartant largement ses jambes jusqu'à ce que ce dernier puisse sentir le bout de son sexe presser contre la raie. « Est-ce pour moi ? » murmura-t-il, mordillant sensuellement sa lèvre pour ensorceler Draco avec la chair rose et humide de sa bouche.
Celui-ci pencha suffisamment sa tête pour que leurs lèvres se caressent en parlant et il pouvait sentir le désir les picoter, exigeant qu'il les presse et vole un baiser à Harry. « Est-ce que tu le veux ? » répondit-il, chargeant ses mots d'attentions obscènes, ses yeux épiant sa réaction.
Harry laissa sortir un grondement brûlant qui fit se dresser les poils de Draco et ses yeux se fermèrent durant un ou deux battements de cœur. Harry poussa ses hanches vers le haut de sorte que Draco sentit sa queue glisser vers son anus et il souhaita s'enfoncer en lui pour sentir la chaleur et la tension de cet endroit tout en le regardant se tortiller et rougir alors qu'il forcerait un chemin en lui. « Oui » répondit Harry chancelant, sa lourde respiration l'empêchant d'être plus cohérent. « Je veux te sentir à l'intérieur de moi, » grogna-t-il, bougeant son aine sans retenue contre l'érection de Draco, s'offrant de la manière la plus dévergondée possible. « Prends-moi, » souffla-t-il. « Fais ce que tu veux de moi. »
C'est une trop belle offre pour être refusée, n'est-ce pas ? Pensa-t-il, affamé. Comment parvient-il encore à commander alors que c'est lui qui veut être baisé ? Draco n'avait pas de réponse et sur le moment, il n'y accorda aucune importance.
« Je pense que j'ai besoin d'entendre quelques supplications avant de me décider, » lui dit-il, un air sournois aux coins des yeux et de la bouche. Mais avant qu'Harry n'ait pu former un mot, Draco poussa fort vers le bas, enfonçant sa queue entre ces fesses si serrées jusqu'à ce qu'il puisse sentir la friction à peine humide de l'anus d'Harry s'ouvrir sous lui. C'était incroyable et il gémit sans un mot à la sensation.
« Je t'en supplie, Draco, » se soumit Harry, ses mots pleins d'érotisme tourmenté, ne laissant aucun doute sur son besoin. « Je t'en prie, » soupira-t-il, couvrant son visage de chauds baisers. « Écarte-moi, » murmura-t-il, embrassant un Draco immobile. « Rends-moi collant avec ton sperme, » dit-il dans un souffle, roulant ses hanches sous lui dans une pâle imitation de ce qu'il voulait ardemment.
« Je t'en prie, sois à l'intérieur de moi », supplia-t-il. « J'ai besoin de toi."
« Bien, » chuchota Draco.
Il sourit intérieurement alors qu'il s'éloignait d'Harry pour attraper un tube de lubrifiant sur la table de chevet. « Je pense que nous allons avoir besoin de ça, ne crois-tu pas ? » taquina-t-il, agitant le tube dans sa direction tout en le gardant hors de sa portée. Il rampa sur le lit pour s'asseoir entre les jambes écartées. Il laissa ses yeux s'attarder sur toutes les parties habituellement cachées à sa vue et Harry aima ça, roulant ses hanches un peu comme si le poids du regard de Draco était suffisant pour caresser son corps.
« Regarde-toi, » dit Draco en débouchant le tube, aspergeant ses doigts du liquide soyeux qui en jaillit, les caressant jusqu'à les rendre brillants. « Je pense que tu aimes ça, » ajouta-t-il, en regardant son visage qui acquiesçait, les yeux clos. « Dis-moi ce que tu veux, Harry. Dis-moi exactement ce que tu veux, » demanda-t-il d'une voix calme et stable, mais non moins exigeante.
Harry déglutit nerveusement avant de parler. Lorsqu'il le fit, ce fut très bas et Draco dut tendre l'oreille pour l'entendre. « Étale ce lubrifiant sur toute ta queue, » dit-il. « Mets-en aussi au-dessus, pour être prêt."
Lorsque Draco scruta son visage, il ajouta, « Je ne veux pas gâcher de temps plus tard lorsque tu seras en moi. » Il parut désolé, peut-être même un peu embarrassé et Draco apprécia sa franchise. Il l'apprécia beaucoup. Il prit lentement le tube et sortit une grosse quantité de son contenu qu'il déposa sur ses doigts. Il regarda Harry qui avait les yeux rivés sur son érection, silencieux, manifestement pressé de le voir se toucher. Il gémit à haute voix lorsque Draco se prit en main et commença à se masturber, étalant le lubrifiant sur toute sa longueur. Le mouvement de sa main fut moite et fit des bruits de succion et il se sentit de plus en plus allumé. La respiration d'Harry était bruyante et laborieuse et Draco le dévisageait en souriant, enveloppant doucement son gland avec sa main, le rendant lisse et glissant pour sa pénétration en approche.
« Comme ça ? » chuchota-t-il, regardant à la fois ses mains occupées et le visage de son amant, vérifiant qu'il lui donnait bien ce qu'il voulait.
« Oui. Juste comme ça, » sourit Harry, agrippant son propre sexe et le caressant avec soin. « Maintenant, prends-en encore et étale-le-moi, » dit-il en demandant plutôt qu'en exigeant, de sorte que Draco voulut s'exécuter de suite au lieu de le faire mariner.
Il prit à nouveau le tube dans sa main et le tint au-dessus de l'aine d'Harry, le pressa si fort qu'un long jet clair tomba et forma une flaque à l'endroit où ses couilles devenaient sa queue. La froideur du liquide le fit sursauter et Draco se délecta de voir la manière dont son beau gros pénis s'agita et se secoua sous le mouvement. Frottant sa paume sur l'amas de crème, Draco pressa des cercles douloureusement lents pour Harry jusqu'à réchauffer le produit, ses mains parcourant les testicules, les tripotant avec précaution jusqu'à ce que les poils deviennent lisses et la peau si soyeuse qu'elle parut se mouvoir seule. Le torse d'Harry se soulevait alors qu'il criait sous la stimulation et Draco prolongea le jeu, tenant les bourses dans sa main avant de glisser vers l'avant et d'enrouleur amoureusement ses doigts autour de la large, longue et solide érection. Il repoussa la main de son amant pour parcourir seul la longueur de sa queue dans son poing lubrifié.
« Quel effet ça fait ? » demanda-t-il innocemment. « Est-ce que ça fait du bien ? » Il savait que oui. C'était écrit partout sur le visage d'Harry, mais Draco voulait l'entendre le dire.
« C'est incroyable, » grogna-t-il, laissant ses jambes s'ouvrir au maximum pour que ses genoux soient les plus éloignés possible, presque à plat contre le lit. La vision d'Harry s'offrant totalement pour lui était irrésistible et le pouls de Draco battit avec force dans tout son corps jusqu'à ce qu'il sente son sang pulser dans ses veines et notamment la grosse veine qui courait tout le long de sa queue. Ce sang-là était bouillant. C'était le genre de brûlure qui ne pouvait être apaisée que par la friction douce du corps d'Harry tout autour de lui.
« Baise-moi avec tes doigts, » dit-il, la première lueur d'affolement teintant sa voix. Ce fut assez pour que Draco sache qu'il allait être à l'intérieur de lui bientôt et c'était une bonne nouvelle, car ses bourses risquaient d'exploser si elles n'étaient pas soulagées de toute urgence.
Draco humidifia à nouveau ses doigts et les ramena entre les cuisses d'Harry, au niveau des fesses rougies. Il l'aida en soulevant son dos du matelas sur un ou deux centimètres et ce fut suffisant pour que Draco trouve sa cible et y glisse profondément un doigt. Quand Harry grogna, le soulagement fut tellement audible que le blond eut besoin de vérifier s'il ne jouissait pas en même temps.
« Plus fort, » haleta-t-il, forçant son corps sur le doigt jusqu'à ce qu'il ne puisse plus aller nulle part.
Draco obéit. Il retira vivement son doigt et le renfonça profondément, sentant la chair de son amant se resserrer. La tête de ce dernier était enfoncée dans l'oreiller, sa bouche grande ouverte alors qu'il gémissait continuellement de plaisir. Draco inséra un second doigt sans prévenir, appréciant la façon dont l'ouverture étroite et musclée se moulait autour et les compressait.
Regarder Harry enfoncer ses talons dans le matelas pour mieux forcer ses hanches à s'empaler sur sa main brisa quelque chose à l'intérieur de lui. Il serra les dents et s'enfonça en Harry, qui gémissait, criait et suppliait pour plus. Il était hypnotisé par la façon dont les testicules se resserraient en une masse solide qui rebondissait presque douloureusement au plus fort de chaque assaut. Décidant qu'il était temps d'arrêter de jouer, Draco chercha la prostate d'Harry et la caressa fermement, essayant de trouver le point G jusqu'à ce qu'Harry finisse en sueur, devenant presque incohérent. Draco fit rentrer un troisième doigt, mais bien plus lentement que le précédent. Il plaça ses doigts pour que l'un soit plus en avant des autres et s'en servit pour frotter Harry avec précaution. Il regardait le visage et le torse de son amant devenir rouges sous l'intense excitation, éprouvant la délicieuse tension qui traversait son anneau à chaque fois qu'il le pénétrait avec fermeté et qu'Harry gémissait de plaisir.
Draco était tellement concentré qu'il n'entendit pas tout de suite la voix brisée et tremblante d'Harry le suppliant « Maintenant. Maintenant. » Il retira ses doigts à regret, la chaleur humide les entourant lui manqua immédiatement, mais fut aussitôt remplacé par l'excitation de ce qui allait suivre. Il fut surpris lorsqu'Harry se retourna, plaçant ses fesses en l'air et son visage enfoui dans ses avant-bras, dévoilant son corps sous ses yeux affamés.
Il y avait quelque chose de complètement sale à baiser quelqu'un par derrière qui alluma chacune de ses terminaisons nerveuses, non pas seulement de désir, mais du besoin de marquer Harry comme sa propriété. Il voulait voir son visage tout comme il avait envie de regarder son derrière se faire marteler.
Prenant en coupe une fesse dans sa paume brûlante, Draco chuchota, « Es-tu sûr ? » Quand il imaginait des parties de sexe entre eux, c'était toujours lui qui avait la tête enfoncée dans le lit à supplier, pas Harry. Mais celui-ci semblait accorder peu d'attention aux « règles » des relations et Draco aimait beaucoup être au-dessus tout compte fait. Cependant, cette simple pensée hâtait Draco d'inverser les rôles aussi vite que possible. Il le voulait tellement qu'il pouvait en sentir le goût ; sentir le goût du métal alors qu'il se mordrait la langue pendant qu'Harry le baiserait dans cette même position.
« Oui, » répondit Harry, arquant son dos pour pousser contre sa main, s'ouvrant juste assez pour lui montrer la tentation cachée à l'intérieur de ce canal étroit. « Je suis sûr. Fais-le. »
Utilisant ses pouces, Draco étira son amant et observa sa minuscule cible. Son membre tressauta à l'idée de la sensation qu'il allait éprouver, puis il aligna ses hanches, parcourut la raie humide avec le bout trempé de son gland jusqu'à trouver l'endroit et poussa.
« Ahhh. » Gémirent-ils à l'unisson comme pour se dire merci d'avoir réuni leurs corps à nouveau, là où ils étaient censés être. Draco aurait pu jurer sentir le sang d'Harry pulser autour de la chair de son érection. C'était comme avoir deux pouls, pompant à des rythmes différents, mais travaillant sur le même modèle. Il fit un cercle ou deux avec ses hanches pour apaiser la friction et s'inséra à nouveau, causant une onde de choc qui se propagea à travers le corps de son amant, qui agrippa les draps dans ses poings, se battant pour contrôler sa réaction à la pénétration de Draco.
Enfoncer les quelques centimètres restants fut d'un bonheur purement absolu et sentir ses couilles fermes claquer contre le cul d'Harry était la sensation la plus érotique qu'il pouvait imaginer. À chaque fois que son amant se déplaçait, il pouvait sentir le mouvement vibrer profondément dans sa bite et son corps. Il ferma les yeux et inhala, remplissant lentement ses poumons pour se calmer. Alors qu'il exhalait à travers ses lèvres pincées, émettant un sifflement grave, Harry s'installa contre son corps et ils commencèrent à se mouvoir.
Ils bougèrent lentement, mais chaque pénétration était ample. Draco se retirait presque entièrement à chaque fois et il replongeait jusqu'à ce que leurs corps se touchent. C'était contrôlé, mais d'autant plus agréable. Harry soupira avec une satisfaction sincère et ne chercha pas à changer le rythme que ces paroles avaient donné plus tôt. Draco se délectait de se voir empaler Harry. Il regardait sa chair rose et brillante s'enfoncer, s'émerveillant de la façon dont son trou s'étirait autour de lui et le comprimait.
Pour lui, c'était comme sa toute première fois. Il transpirait au moindre petit mouvement, désirant la perfection, absorbant les réactions de son corps et ce qu'il lui disait de faire. Harry était docile sous lui, mais il était heureux. Son corps bougeait avec une liberté et un ravissement que Draco n'aurait jamais cru voir chez un homme. Ça n'était ni ostentatoire, ni impétueux ou faux. C'était peu et tellement à la fois. Confiant dans la précision excitante de ses coups, il se pencha en avant jusqu'à ce que son ventre appuie sur les fesses tendues de son amant, son poids reposant sur sa main gauche appuyée contre le matelas. De sa main libre, il caressa la hanche chaude d'Harry puis attrapa son érection avec précaution, glissant sur le mélange de lubrifiant et de sécrétion qui s'écoulait de la verge tendue. Ce dernier laissa échapper un gémissement, au bord des larmes.
Le frottement de sa main incita plus de mouvement de la part d'Harry, qui n'était plus comblé par ce rythme. Draco sentit la lutte de son amant pour s'enfoncer en avant dans sa main et en arrière sur son sexe, désirant les deux stimulations qui étaient trop bonnes pour s'en priver. « Dis-moi ce que tu veux, Harry, » chuchota-t-il gentiment, ressentant une sensation proche de l'anxiété dans son désir de satisfaire ses besoins.
Cela prit un moment pour qu'Harry parle et cela parut évident que c'était une véritable bataille pour lui lorsqu'il y parvint.
« Ne t'arrête pas, » murmura-t-il. « Ne t'arrête pas. Ne t'arrête pas. »
Un sourire étira les lèvres de Draco. Il n'y avait aucun risque que cela arrive. C'était bien trop séduisant, sentir le derrière d'Harry se frotter doucement, délibérément contre son aine, et laisser sa main branler tranquillement cette magnifique longue queue. Oh, non. C'était bien trop bon pour envisager d'arrêter. Peut-être même ne jamais s'arrêter songea-t-il, continuer de monter et de descendre, de haut en bas.
Harry vint sans prévenir. Il ne signala pas son orgasme avec des cris ou hurlements ou de brusques mouvements ; il se laissa juste aller, laissant Draco prendre soin de lui. Le soupir satisfait d'Harry toucha Draco en plein cœur et il sentit un pincement d'adoration si fort qu'il lui coupa le souffle.
Les mouvements du blond ralentirent jusqu'à presque s'arrêter alors qu'il laissait Harry se calmer. Quand le haut de son corps ploya contre le matelas, Draco prit pitié et se retira, ce qui fit geindre Harry de déception, mais il ne se battit pas pour garder Draco à l'intérieur de lui.
« Je ne crois pas pouvoir bouger, » gloussa Harry, coincé à genoux et les fesses en l'air.
« Est-ce que ça va ? » demanda Draco, caressant les cuisses du brun avec affection, inquiet de l'inconfort qu'il aurait pu provoquer.
« Je vais bien, » dit-il, appuyant sur le « bien » alors qu'il riait d'épuisement, Draco continuant de caresser sa peau. « Je suis à toi dans une minute, » ajouta-t-il avec humour. « Je veux prendre soin de toi aussi. »
Déplaçant sa main pour masser le bas du dos d'Harry, Draco lui répondit, « Pas besoin. Reste où tu es. Merci beaucoup, mais je pense que je peux te rendre collant par moi-même. » Il eut un rire lubrique, retira sa main, la fit traîner le long du corps d'Harry jusqu'à ne plus le toucher que du bout des doigts puis la main disparût. Il se déplaça un peu en avant, tira sur son érection pour l'écarter de son corps de sorte qu'à chaque mouvement de la main, elle vienne buter contre les fesses avec son poing.
Il soupira de bien-être alors que sa peau la plus tendre se frotta contre son amant et il se pencha à nouveau pour que son bout humide reste bien en contact, mais sa masturbation se fit en cercles paresseux, stimulant sa peau et le picotant un peu partout. Harry se fléchit et contracta tous ses muscles pour pousser aussi loin que possible en arrière, arquant tellement sa colonne vertébrale qu'elle semblait prête à casser.
Draco prit son temps pour se branler, prenant un certain plaisir à laisser de soyeuses traînées brillantes sur la peau pâle de son amant et il soupira d'excitation à leurs positions, sentant une boule grossir dans le fond de sa gorge alors qu'il fantasmait de couvrir Harry de son foutre.
Le contentement de ce dernier était évident à travers ses soupirs heureux et le sourire idiot que Draco pouvait voir barrer son visage lorsqu'il se penchait sur lui, montrait l'évidence de son plaisir. « Dis-moi lorsque tu seras près de jouir, » murmura finalement Harry.
« Je suis proche », répondit-il presque immédiatement, d'une voix tendue, le rythme de sa masturbation s'accélérant alors qu'il sentait la tension se resserrer de plus en plus au creux de son estomac.
Les mains d'Harry se glissèrent le long du lit et Draco le sentit autant qu'il le vit saisir ses fesses et les écarter. Se reculant légèrement pour mieux voir, il se lécha les lèvres à la vision alléchante du trou desserré de son amant pulsant sous son regard lourd. Un gémissement étranglé s'échappa de sa bouche et il dirigea sa queue vers le bas, pompant furieusement jusqu'à ce qu'il sente son orgasme éclater et se déchaîner en lui. Sa bouche s'ouvrit et il cria à voix haute alors qu'il se regardait éjaculer entre les fesses d'Harry, peignant son trou et la peau environnante avec des giclées de sperme épais. Il tenait fermement son membre et le pompait directement dans l'amas dégoulinant, sentant la chaude humidité l'envelopper et faire glisser sa peau rosée sur la chair tendue. Harry poussa sur ses hanches et gémit ses encouragements, enfonçant ses doigts plus loin dans son sillon humide et recouvrant le bout de ses doigts du sperme collant.
Draco lâcha un soupir qui semblait venir du plus profond de lui. Il s'éloigna de la forme allongée, appuyant de sa main sur le bas de son dos pour que ses genoux se déplient et qu'il glisse à plat ventre. Dès qu'il fut allongé, Draco se colla contre lui, sa joue collante de sueur se pressant contre celle d'Harry tandis que son torse reposait contre son dos.
Retrouvant son souffle, Draco marmonna, « Je pense que ça doit être mon jour de dominance. »
Harry renifla sous lui. « Ouais. Ton jour du mois. » Draco pouffa au commentaire. « Ne t'habitue pas, Malfoy. Ton cul est mien, » dit Harry posément, provoquant un pincement en Draco au ton possessif de sa voix.
« Qui est le premier pour la douche ? » questionna Draco après un long moment.
« Tu peux y aller, » lui répondit le brun.
« Mais je t'en prie, » offrit Draco, comme un bon hôte se le devait.
« Ah, mais tu prends plus de temps que moi pour tes cheveux », dit Harry en souriant.
« Oui, » répondit-il. « Mais tu as besoin de plus de temps que moi pour tes cheveux. »
Harry exprima son indignation face au sarcasme en sifflant bruyamment et en faisant rouler Draco sur le côté pour le plaquer dos au matelas. Draco éclata de rire, se sentant comme un adolescent étourdi. « Bien, » dit Harry sérieusement. « J'allais te proposer de laver ton dos, mais je crois que tu ne le mérites pas. »
Draco, manipulateur, fit la moue, roulant sa lèvre inférieure arrachant un sourire à Harry devant cette mine de chien battu. « Mais ça semble une parfaite idée », geignit Draco, papillonnant des cils.
« Bon sang, » chuchota Harry de frustration. « Je vais finir par avoir mal au dos à force d'être serré par ton cul étroit. »
Draco rit, ravi. « Allons-y, veux-tu ? » dit-il arquant un sourcil. « Je te propose même un marché, » ajouta-t-il, léchant ses lèvres lascivement. « Si tu fais tomber le savon, » murmura-t-il, fermant ses yeux de longues secondes avant de planter son regard sur Harry, « Je le ramasserais. »
La bouche d'Harry s'étira dans un sourire mauvais. « Bien », dit-il.
~oOo~
Après avoir pris tranquillement un petit-déjeuner dans la cuisine, Harry aida le blond à préparer un sac pour la nuit. Ils le déposèrent à l'appartement avant de se diriger dans le Londres moldu pour un peu de shopping. Harry fut catégorique sur le fait qu'il allait trouver des vêtements plus décontractés pour Draco, et en plus d'une longue marche dans Savile Row pour rendre visite au meilleur des tailleurs, il insista pour qu'ils visitent les magasins de Bond Street. Draco feignit d'être irrité face à l'enthousiasme débordant du brun, mais il aimait secrètement qu'Harry se précipite et fouille les étagères et penderies, empilant à tour de bras d' éventuels achats pour ensuite le pousser dans la cabine d'essayage la plus proche, exigeant un mini défilé à chaque changement, pour qu'il puisse choisir les meilleurs articles.
Plus tard dans l'après-midi, ils avaient dépensé une petite fortune pour eux et Draco avait cédé sur presque toutes les décisions d'achats prises par Harry. Il était plus fourbu et fatigué que s'il avait passé cinq heures au club de gym, mais il était enveloppé par la chaleur de sa nouvelle relation, flottant bienheureux, dans un nuage de pur bonheur.
Ils finirent leur journée au Diagon Deli où ils remplirent deux paniers de nourriture et de thé qu'Harry avait prévu de leur faire de retour à l'appartement. Alors qu'ils emballaient le dernier de leurs achats, Draco eut parfaitement conscience du confort gagné par leur vie en concubinage. Il avait un partenaire ! Un petit-ami ! Quelqu'un avec qui il avait envie de faire des trucs à la maison, et s'il avait eu une main qui n'était pas chargée de sacs, il l'aurait tendu et attrapé celle d'Harry. Ce n'était définitivement pas le Draco d'avant qui lui parlait dans sa tête.
En redescendant Diagon Alley pour aller au point de transplanage, ils tombèrent sur Molly Weasley qui, étonnamment, adressa un énorme sourire à Draco et lui tapota le bras affectueusement. Elle leur expliqua à une vitesse vertigineuse l'excellent rétablissement d'Hermione, et sa conviction selon laquelle Ron allait la ramener à la maison d'un jour à l'autre, bien que les bébés ne puissent pas quitter Sainte Mangouste avant un moment. Draco vit le soulagement envahir les traits de son amant et se demanda si M. et Mme Weasley savaient à quel point leur ami les aimait.
Quand ils se saluèrent, Molly frotta le bras de Draco et l'invita pour un repas en famille chaque fois qu'il voudrait lui rendre visite. Son air complètement perplexe sur le visage fit rire Harry, « Je crois que tu es officiellement accepté par la famille d'accueil. »
Draco lui jeta un regard sur le côté en répondant, « Je ne suis pas sûr de quoi penser à propos de ça. Je suis trop affamé pour réfléchir sérieusement. »
« Arrête de traîner des pieds, je te ferais à manger à la maison pour te requinquer, » lui dit-il, scrutant le visage de Draco pour peut-être trouver d'autres signes que de la fatigue. Ce dernier réalisa ce que ça fait d'avoir quelqu'un pour prendre soin de soi. Pas que sa mère ne l'ait pas fait, mais ça n'était pas pareil. Dieu merci. « Allons-y, Princesse, » ria Harry. « C'est l'heure d'y aller. »
Ils se remirent en route, mais d'un rythme plus lent. Au point de transplanage, Draco se tourna vers lui, « Je ne suis pas ta princesse, Potter. J'ai une bite, tu sais. »
Harry s'arrêta devant lui de façon à ce que leurs fronts se touchent et entoura Draco de ses bras, le regardant avec un sourire entendu. « Je sais, » soupira-t-il. « J'espérais te séduire avec ma fantastique cuisine maison pour pouvoir à nouveau l'admirer. »
Draco se pencha et l'embrassa. « J'ai goûté ta cuisine, » dit-il. « Elle vaut plus qu'un regard. »
Harry lui rendit son baiser, glissa sa langue entre les lèvres et dans la bouche du blond, alors qu'ils transplanaient au loin.
~oOo~
Une fois le repas terminé, ils s'assirent avec le reste d'une bouteille de vin, parlant des vieilles blessures et partageant des secrets à demi-gardés de leurs passés.
« Comment as-tu révélé ton homosexualité à tes amis ? » demanda Harry avec désinvolture.
Draco regarda les lèvres de l'autre homme former un sourire effronté à la question avant de se pencher en avant pour répondre. « Dans la Maison Serpentard, il y a deux répartitions le premier jour d'école. » Le visage d'Harry avait l'air interrogateur et très intéressé. Il le fit mijoter un peu, sirotant son vin avant de continuer. « Il est de coutume que toute la Maison se réunisse dans la salle commune de Serpentard après le banquet. Chef de maison inclus. »
Draco haussa les épaules au regard préoccupé grandissant sur le visage d'Harry. « Les premières années sont séparées des élèves plus âgés et ils sont obligés d'essayer d'entrer dans les dortoirs du sexe opposé pendant que tout le monde est témoin des tentatives. » Son visage était sans expression et il se rappuya sur son dossier, attendant qu'Harry remplisse les blancs.
« Oh par Merlin, non, » murmura Harry, secouant sa tête sous le choc. « Les escaliers. »
« Se transforment en toboggan », poursuivit Draco, hochant la tête alors qu'Harry continuait de secouer la sienne. « Mais pas si tu es gay, » acheva-t-il, reprenant son verre de vin.
Harry fronça des sourcils. « Alors, tu me dis que si le château sait qu'il n'y a aucune chance que tu couches avec l'une des filles, tu peux utiliser les escaliers menant à leurs chambres sans risque de blessure ? » Il avait l'air incrédule et Draco fut légèrement surpris de voir qu'Harry n'avait pas découvert cette information par lui-même dans les hauteurs enivrantes de la tour de Gryffondor. Bien sûr cela ne fit que renforcer sa conviction que les Serpentards étaient de loin les étudiants les plus intelligents de Poudlard.
« C'est à peu près bien résumé », dit-il avec un petit sourire.
Harry se rassit sur sa chaise. Ou plutôt, il recula. « Mais c'est terrible ! » s'exclama-t-il. « Forcer des enfants à faire leur coming-out à leur premier jour au collège ! Et Snape faisait partie du jeu ? »
Draco rit doucement. « Ne sois pas si mélodramatique, Harry. Cela peut te sembler méchant, mais c'est une coutume de la maison. Un rite de passage pour tous les Serpentards, d'aussi loin que tout le monde se souvienne. Snape est passé par là, mes parents, Jedusor, » dit-il, plissant le nez de dégoût à l'idée que Voldemort puisse avoir une sexualité. « De plus, le faire savoir à tout le monde tout de suite évite l'angoisse d'avoir à sortir du placard plus tard. »
Il croisa les yeux d'Harry, qui le regardaient presque avec pitié. Draco ne comprenait pas pourquoi. En fait, il avait même été soulagé que sa sexualité ait été reconnue de cette manière. Les Serpentards semblaient avoir une attitude beaucoup plus détendue à l'égard du sexe que les
autres maisons, et une fois les tendances homosexuelles identifiées, le chef de maison et les préfets s'assuraient qu'un soutien et des conseils étaient proposés pour faire face aux difficultés qui pourraient survenir. Certes, le harcèlement et l'intimidation concernant l'homosexualité étaient inexistants dans son ancienne maison, contrairement aux autres maisons de Poudlard.
« Bien sûr, » ajouta-t-il, presque après coup, « J'étais le seul gay de mon année. Dommage, » sourit-il. « J'aurais pu convertir Blaise si l'occasion s'était présentée. Ce qui, malheureusement, ne s'est jamais fait, à cause de son goût répugnant pour les conquêtes hétérosexuelles. »
Cela fit au moins sourire Harry. Draco se pencha plus loin sur la table et haussa les sourcils de manière suggestive. « Mais certains des garçons plus âgés étaient très instructifs, » sourit-il, attirant un rire compréhensif de la part de l'autre homme.
« Je parie qu'ils avaient hâte de mettre la main sur un joli garçon comme toi, non ? » Répondit Harry, d'une voix basse et coquine, avant de détourner son visage et de regarder dans le vide. « Je peux déjà voir ça d'ici, » ajouta-t-il. « Je parie qu'ils se sont battus en duels pour avoir la chance de te déflorer, n'est-ce pas ? »
Draco éclata de rire. « Tu n'es pas loin de la réalité » dit-il à Harry, en haussant un sourcil.
Il voulait en savoir plus. Draco pouvait le lire sur son visage. Il se pencha en arrière sur sa chaise, étirant le haut de son corps dans un bâillement presque lent, passant ses doigts dans ses cheveux et caressant sa poitrine de ses mains, observant le regard affamé sur le visage d'Harry alors qu'il s'exhibait. Il pressa volontairement le bout de ses index sur ses mamelons alors que ses mains parcouraient sa poitrine et il prit plaisir à regarder les yeux verts s'assombrir à la vue de ces derniers se durcissant pour pointer de manière séduisante à travers son pull fin.
Ils se sourirent, juste de légers étirements aux coins des lèvres, remplis de défis. Draco se les lécha avant de continuer. « J'étais en troisième année lorsque j'ai réalisé que les douches restaient terriblement bondées après les matchs de Quidditch, » dit-il. Il fit un geste de la main avant d'ajouter : « Le temps que je mettais pour me déshabiller ne semblait avoir aucune importance ; je n'étais jamais seul dans ces douches. Bien sûr, » renifla-t-il, « Je pensais au début que c'était à cause de qui j'étais, avec Lucius et le Seigneur des Ténèbres. Tu sais, qu'ils me protégeaient ? » Harry lui fit signe de continuer, apparemment fasciné par son histoire. « Mais vers la fin de la troisième année, je suis tombé sur une conversation plutôt passionnée et chuchotée entre Cochrane et Warner. » Il vit la confusion d'Harry et clarifia : « Cinquième et sixième année. Les deux batteurs. » Harry hocha le menton de compréhension et agita sa main pour que Draco poursuive. « Les salauds pariaient sur lesquels d'entre eux serait le premier à savoir si mon cul et mes poignets correspondaient vraiment ! »(1)
Ils explosèrent de rire en même temps, Harry mettant sa main sur sa bouche sous le choc, alors même que son visage devenait rose puis rouge de rire.
« Et lequel d'entre eux a gagné le pari ? » Gloussa-t-il.
Draco pencha la tête d'un côté avant de répondre. « Oh, allez, Harry. Avec un nom comme Cochrane, où était le choix ? De plus, il a balancé un spectaculaire crochet gauche sur Warner avant que je laisse tomber ma serviette et que je mette fin à leur souffrance. »
Harry eut l'air consterné. « Alors tu as perdu ta virginité la troisième année ? »
Draco secouait la tête alors même qu'Harry continuait de parler. « Ne sois pas stupide, Potter, » le sermonna-t-il. « Ce n'est qu'à la fin de la quatrième année que j'ai enculé Warner — » « Mais tu viens de dire Cochrane ! » l'interrompit Harry.
Draco le regarda simplement. C'était un regard qui disait, Pour l'amour de Dieu, cesse d'être si prude.
« Oh, » ajouta Harry un peu maladroitement.
« As-tu fini de m'interrompre ? » demanda-t-il avec sarcasme, l'observant faire un signe de tête hésitant. « Bien. Des branlettes et des fellations avec Cochrane, » dit-il, comptant sur ses doigts. « Première fois au-dessus avec Warner, première fois en dessous quand j'avais dix-neuf ans. Je ne connaissais pas son nom, » finit-il en haussant les épaules comme pour dire, Vas-y, dis-moi que je suis une salope pour avoir eu des relations sexuelles avec un inconnu.
Harry ne dit jamais rien de tel. Tout ce qu'il répondit fut : « Il t'a donc fallu quatre ans pour le faire ? » Draco hocha la tête, satisfait de l'avoir surpris. « Mais tout en toi crie que tu es un soumis, Draco, » continua-t-il sans tact. La bouche de Draco s'ouvrit en grand. Il était sans voix. Était-ce vraiment si flagrant ? Il n'avait jamais pensé qu'il l'était. Draco avait toujours été le partenaire dominant dans ses relations précédentes.
Harry attrapa sa main sur la table, soudainement conscient de sa bourde. « Merde, Draco, je suis désolé. Je ne voulais pas dire ça comme ça », balbutia-t-il.
Draco souffla bruyamment. Il exhala toutes ses illusions brisées et ça lui fit tout juste mal. « Ne t'inquiète pas, » répondit-il calmement. « Je suis un dominé, tout comme j'ai essayé de me convaincre du contraire au fil des ans. J'ai toujours dit à Blaise qu'être en dessous était un peu pervers d'une certaine manière. Faible, peut-être. » Sa poitrine se serra à son admission, il se sentit mal à l'aise et l'oppression empira quand il vit sur le visage d'Harry qu'il souhaitait revenir sur ce qu'il avait dit.
Draco agrippa sa main tendue pendant un moment et sourit, essayant d'alléger la situation. « Ça va, Harry, » dit-il honnêtement. « En fait, maintenant que j'y pense, il se trouve que j'aime l'idée d'être ta chienne. »
C'était maintenant au tour d'Harry d'être abasourdi.
Draco pouvait voir, à l'étrange lumière dans ses yeux, que sa bite venait de durcir et il trouva cela tout à fait attrayant. Sexe et pouvoir font bon ménage, se dit-il, permettant à son Serpentard intérieur de sourire aussi largement que le chat du Comté de Cheshire.
« Enfin bref, qu'est-il arrivé à toi et Ginny Weasley ? » Demanda Draco, détournant la conversation vers un terrain légèrement plus sûr. Il pouvait se rappeler la frénésie sur la romance scolaire d'Harry et le débordement de ragot sur les deux Gryffondors, mais maintenant, cela lui infligeait un curieux pincement de jalousie.
Harry renifla doucement, le son d'une résignation ennuyée. « Sincèrement, à peu près ce à quoi tu peux t'attendre, » commença-t-il, examinant le contenu de son verre à vin avec intensité. « Tu sais, un garçon rencontre une fille follement obsédée, une fille qui dit toutes les bonnes choses pour commencer et le garçon pense qu'il peut enterrer tous ces drôles de petits sentiments qu'il ressent dans les douches des garçons chaque matin. »
« Ah, » répondit Draco, ayant deviné que c'était ainsi que ça s'était passé. « Quand est-ce que tout est parti en cacahuète ? »
Harry se gratta la tête en réfléchissant à la question. Il le regarda et répondit : « Eh bien, ça s'est fini au mariage de Bill et Fleur, mais il y avait de l'eau dans le gaz depuis un moment. » Il y eut un silence pendant un instant, mais Draco savait qu'il allait continuer. « On a un peu fichu le bazar, tu sais, comme on le fait quand on a cet âge. Elle pensait que ma bite était un don du ciel. »
Draco regarda le visage d'Harry et vit comme il passa de vaguement amusé à peiné en quelques secondes.
« Il ne lui fallut pas longtemps pour dire à la plupart de ses copines à quel point il était gros, et je peux te dire que ce n'était pas une expérience agréable de s'asseoir dans la tour de Gryffondor à faire ses devoirs, entouré d'un tas de ricanements d'écolières essayant de jeter un œil. »
Quelle putain de salope ingrate, pensa Draco avec une colère grandissante.
Harry continua : « Nous avons essayé d'avoir des relations sexuelles et tout, mais elle se plaignait constamment. Disant que je lui faisais mal tout le temps ; que j'étais trop brusque. Ça m'a suivi pendant des années. » Il leva les yeux vers Draco pendant un moment et ce dernier put y voir toute la vie sexuelle d'Harry. Toute la douleur, le dégoût de soi, l'échec. « Peu importe ce que nous essayions, elle concluait juste que je ne pourrais jamais le faire. Je suis passé du statut de béni à celui de maudit en cinq mois. » Harry rit amèrement.
Draco voulait tendre la main et le toucher pour lui offrir l'assurance qu'il n'y avait certainement rien de mal avec lui. Il réussit à arriver à mi-chemin. Il posa sa main sur la table, étirant ses doigts vers lui, mais il ne réussit pas à avancer suffisamment pour pouvoir le toucher.
Harry souffla avec force avant de rire doucement. « J'ai compris qu'elle ne me masturberait pas, sans parler de me sucer. Elle voulait juste que je la prenne tout le temps, mais elle ne voulait pas me toucher. Et tu peux imaginer ce que cela fait, sachant que les filles n'étaient pas vraiment mon premier choix en plus de ça. » Draco le regarda rire de lui-même, émerveillé par sa résilience.
« Quoi qu'il en soit, au mariage de Bill et Fleur, j'ai un peu trop bu. Ginny m'a entendu, ivre, marmonner à Hermione à quel point j'aimais vraiment Bill. Elle est devenue folle. J'aurais aimé pouvoir assister à cette scène en tant que spectateur et non en tant que participant, » rit Harry. « Je parie que c'était hilarant. »
Draco secoua la tête, en partie par empathie, en partie par pitié.
« Bien sûr, elle a bouleversé tout le monde en disant que Bill était laid, avec toutes ses cicatrices, et que je devais être malade de le désirer, sans parler du fait que j'étais un pervers pour aimer un homme. »
Draco n'avait jamais autant détesté un Weasley qu'à cet instant. « Je doute que tu aies vraiment remarqué ses cicatrices, » dit-il doucement, sûr de lui, mais nerveux à l'idée de l'interrompre. Il regarda Harry le dévisager dans un moment de parfaite clarté. Tant de choses se mirent parfaitement en place, des choses dont ils n'auraient jamais besoin de parler maintenant, parce qu'ils le savaient tout simplement.
« Non, je ne l'avais pas remarqué » dit Harry avec un sourire chaleureux, tout aussi calmement. « Elles font juste parties de Bill, je suppose. Une partie de son histoire. Elles ne m'importaient pas du tout. Je trouvais qu'il était merveilleux, peu importe à quoi il ressemblait. Il n'avait pas besoin d'être parfait pour être lui. Ginny a toujours voulu que je sois parfait. Je n'aurais jamais pu répondre à ses attentes, quoi que j'aurais fait de ma vie. »
Le pouls de Draco résonnait dans sa gorge. Son estomac se tordait, plein de papillons nerveux. Il regarda sa main se tendre vers Harry, comme si elle était détachée de lui. Comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre.
Ce dernier resta parfaitement immobile alors que Draco se penchait sur la table de la cuisine et écarta sa frange sur le côté, révélant sa cicatrice.
Draco déglutit difficilement alors qu'il laissait son doigt tracer soigneusement la marque d'éclair sur son front. Elle l'avait toujours fasciné. Effrayé aussi, comme si le fait de la toucher le mettrait en contact direct avec Voldemort ou quelque chose comme ça ; une hotline pour l'enfer. Il était alors parfaitement conscient des pressions oppressantes qui avaient existées tout au long de l'adolescence d'Harry. Il les sentit comme un poids écrasant, expérimentant pour la première fois comment c'était d'être dans sa peau. C'était stupéfiant. Humiliant.
Il prit quelques inspirations légèrement tremblantes et dit : « Cela ne te définit pas, tu sais. » Ils se regardèrent et Draco aurait pu jurer que des larmes s'accumulaient dans les yeux verts, mais s'il y en avait eu, elles disparurent aussi vite qu'elles étaient venues. Il laissa son regard errer sur tout son visage, se réjouissant du plaisir de le regarder. Cette petite bizarrerie rend tout le reste si douloureusement parfait, pensa-t-il. Il souhaitait juste pouvoir trouver les mots pour le dire à Harry.
« Pour toi, ça ne l'est pas, » dit celui-ci. Il tendit sa main et serra celle de Draco, l'amena vers le bas de manière à ce que la paume prenne sa joue en coupe. Harry appuya son visage contre, absorbant la chaleur, et le couvrant de sa propre main, le tenant en place, peut-être de peur que Draco se détache, mais il ne le fit pas.
Ils demeurèrent assis à se regarder pendant un bon moment avant que Draco décide qu'il ne pouvait plus le supporter. Il fit glisser son verre de vin hors du chemin et se leva de sa chaise. Il se pencha lentement vers lui par-dessus la table, voyant son propre besoin se refléter sur le visage d'Harry. Draco déplaça sa main de la joue à l'arrière de son cou et l'attira doucement. Quand finalement ils s'embrassèrent, ce fut divin, si plein de sécurité et d'acceptation, traversé par la passion et le désir nu de se toucher.
Lorsqu'ils se séparèrent, Harry murmura, « Viens, » puis il prit Draco par la main et le conduisit hors de la cuisine.
~oOo~
Ils finirent sur le canapé moelleux du salon d'Harry. Ils ne le choisirent pas exactement ; ils semblaient juste y être attirés. Draco le regarda s'enfoncer dans les coussins gonflés et il se laissa entraîner sur ses genoux, bougeant les siens jusqu'à le chevaucher, tout en contemplant ses grands yeux attirants. Le baiser était inévitable. Depuis le moment où ils avaient quitté la table de la cuisine, ils se devaient de reprendre exactement là où ils s'étaient arrêtés. Draco passait distraitement des mèches de cheveux entre ses doigts alors qu'ils s'embrassaient, prenant son temps, appréciant la douce pression de cette bouche sur la sienne, sa langue jouant avec l'autre. Les mains d'Harry caressaient son dos de haut en bas juste assez fermement pour froisser son pull. Il pouvait sentir le cachemire chatouiller sa peau et même si c'était délicieux, il les voulait sur lui à la place. Il se tortilla en se rapprochant d'Harry, provoquant un gémissement satisfait qui vint du fond de la gorge et dans sa bouche, faisant frémir ses lèvres.
Il mit un peu plus d'ardeur dans son baiser, mordillant Harry et faisant moins attention à sa langue. Il obtint ce qu'il voulait en sentant les mains de ce dernier glisser sous son pull et monter vers le haut, traînant ses ongles sur sa peau, le faisant frissonner, son souffle se coinçant dans sa gorge dans un hoquet. Puis Harry passa le pull au-dessus de sa tête, rompant le baiser juste assez pour le retirer avant d'obliger sa bouche affamée à reprendre celle de Draco pour riposter. La température augmentait, mais pas aussi vite que la taille de la bite de Draco et son pantalon fut bien trop inconfortable et se révéla être une torture pour ses parties intimes.
Il était bouillant, mais les mains d'Harry l'étaient encore plus. Elles griffaient à présent son corps, traçant leurs sillages dans la chair pâle et la pétrissant avec une force presque violente. Draco pencha la tête en arrière et gémit à haute voix à ces marques érotiques, sentant les lèvres d'Harry se presser contre sa gorge, maintenant l'arrière de sa tête en place pour qu'il n'arrête pas de l'embrasser là où sa peau était si réceptive. Il soupira vivement, un son long et bas jusqu'à ce qu'Harry gémisse en réponse, son souffle chaud caressant l'épaule nue de Draco alors qu'il expirait profondément.
Quand Harry se tordit sous lui, Draco suivit le mouvement, lui permettant de le coucher à plat contre le siège du canapé, jusqu'à ce qu'il le chevauche, en équilibre sur ses bras tendus, l'épinglant avec un regard noir à couper le souffle qui ne contenait rien d'autre qu'un besoin féroce de le posséder.
Il essaya de le faire tomber sur lui pour qu'il l'écrase sous son poids, mais Harry ne le laissa pas faire. Au lieu de cela, il se recula pour s'agenouiller, puis il tendit la main et entreprit de défaire la fermeture du pantalon de Draco, seulement un bouton à la fois. Si lentement, le taquinant avec des caresses égarées ici et là jusqu'à ce qu'il veuille repousser les mains d'Harry pour les arracher lui-même. Il souleva ses hanches pendant que les mains de son amant agrippaient les bords de son pantalon et son sous-vêtement pour les tirer vers le bas, exposant d'abord son érection, puis ses cuisses, jusqu'à ce que les vêtements disparaissent et qu'il soit nu. Il pouvait sentir les yeux d'Harry sur lui. C'était comme s'ils laissaient une trace brûlante, mais à l'intérieur de lui, pas à la surface. Il le supplia du regard de venir vers lui, ce qu'il fit, mais en prenant son temps, s'arrêtant ici et là. Alors qu'il l'écrasait à plat et enfonçait son corps contre le canapé, Draco enroula ses bras et ses jambes autour de lui, ramenant sa bouche contre la sienne parce qu'il ne pouvait pas supporter de ne pas l'embrasser. La texture de ses vêtements, sa peau, ses cheveux rendaient Draco fou et il se demanda comment ne pas pleurer face à la pure intensité de tout cela.
Quand il crut que la pression de l'érection d'Harry allait lui faire perdre son sang-froid, Draco enfonça furieusement ses ongles dans son dos, juste par nécessité de faire quelque chose pour obtenir le soulagement béni. Harry se crispa sous la douleur et éloigna ses lèvres, descendant son corps plus bas et déposant un chemin de baisers allant de son menton à son épaule, puis à son mamelon, où sa vilaine bouche s'arrêta pour y jouer pendant un moment.
Des années de maniement vicieux les avaient rendu incroyablement sensibles. Il adorait être mordu à cet endroit, avoir la peau tirée et tordue entre des doigts impitoyables. Il pouvait sentir chaque coup de langue taquiner le téton tendu, le léchant durement avant de sucer la peau environnante et de la pincer avec les dents, le mordillant sans relâche. Draco poussa un cri surpris à la soudaine morsure, mais il enfonça la tête d'Harry contre sa poitrine, la cambrant contre sa bouche, se demandant comment diable il avait su faire ça. Quelle que soit l'explication, sa libido fut reconnaissante et ses gémissements et grognements en disaient long.
Harry ne s'arrêta pas avant que la peau devienne violette et meurtrie. Puis il se déplaça de plus en plus bas sur son corps, léchant sa peau ou plaçant de doux baisers sur chaque courbe jusqu'à ce qu'il atteigne la crête de la hanche. Regardant le long de son propre corps, Draco vit avec satisfaction l'énorme suçon sur sa poitrine, puis ses yeux rencontrèrent ceux d'Harry qui le fixait et vit ses lèvres planer au-dessus de l'articulation. Draco observa le bout de la langue pointer et se presser contre sa peau. La vision le fit se tortiller, mettant en évidence le fait que la bouche d'Harry était proche de son érection. Il ne l'avait jamais touché là et la simple pensée qu'il pourrait bientôt connaître le plaisir de cette langue léchant sa fente, ainsi que la sensation de la douce humidité de sa bouche glissant le long de son membre fit suinter une grosse perle de liquide clair hors de lui, avant de pendre pendant une seconde, puis de tomber dans un filet régulier sur son ventre.
Le son du rire bas et sournois d'Harry détourna les yeux de Draco de sa bite et il le fixa avec une impatience silencieuse et criante alors que son amant se rapprochait de plus en plus, séparant ses lèvres jusqu'à ce que sa bouche expire de l'air chaud sur son membre. Quand il baissa la tête et embrassa finalement son pénis, Draco gémit si fort que cela donnait l'impression qu'il souffrait. Il sentit la main d'Harry l'encercler, éloignant son érection de son corps puis il contempla cette bouche s'étirer autour de lui et se refermer, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus ressentir qu'une incroyable chaleur veloutée le maintenir immobile tout en électrisant ses nerfs simultanément.
La bouche d'Harry ne bougea pas pendant de longs moments, mais il suça et suça jusqu'à ce que Draco ne puisse plus rien ressentir d'autre que la constriction, la plus excitante qui soit, pressée le haut de son pénis. Il regarda les lèvres d'Harry pâlir alors qu'il les pinçait de plus en plus fort, imprimant chaque contour de son gland et de son prépuce rétracté à l'intérieur de sa bouche. Les muscles de son derrière se crispèrent sous le délicieux assaut jusqu'à ce qu'il se retrouve à se cambrer inconfortablement sur le canapé, essayant de forcer dans cette bouche quelques centimètres supplémentaires. Ses dents étaient serrées sous la tension et la pression diminua jusqu'à se dissiper quand Harry relâcha sa succion et glissa sa bouche plus en bas.
Draco n'avait jamais connu de fellation aussi merveilleuse. Et le voir lui faire ça ? C'était aussi torride qu'un brûlant jour d'été. Il avait apprécié beaucoup de fellations auparavant, mais Harry était hors catégories. Sa main accompagnait parfaitement sa bouche, le taquinant avec des coups légers comme une plume à la base de sa bite et autour de ses bourses, puis de nouveau entre ses jambes largement écartées, appuyant fermement dans la chair jusqu'à ce que Draco puisse sentir le bout de ses doigts comme s'ils faisaient partie de son corps, le caressant de l'intérieur. Il ne pouvait s'empêcher de crier alors que sa bouche le travaillait sans pitié, voyageant de haut en bas, alternant rapidité et lenteur, provoquant des sanglots étranglés, des gémissements et des mouvements incontrôlés de son corps. Il le regarda autant qu'il put, désireux de mémoriser cette expérience. Mais parfois, c'était trop intense et sa tête retombait contre le bras du canapé et il balançait ses hanches vers le haut, submergé par les sensations que sa vue ne pouvait supporter.
À un moment indéterminé, Harry avait cessé de le sucer et Draco avait commencé à le baiser. Il réalisa qu'il abusait brutalement de la bouche du brun lorsqu'il lui resta quelques coups avant son orgasme. Mais il était trop tard pour être doux. Et d'après les bruits que faisait Harry, Draco songea qu'il ne semblait pas se soucier de sa violence. Ce fut la dernière pensée qu'il eut alors que l'orgasme traversait son corps, recroquevillant ses orteils sous son intensité et forçant son chemin dans la bouche et la gorge de son amant. Il pouvait sentir son sperme tremper sa peau trop sensible alors qu'il remplissait la bouche avant d'être avalé avec impatience.
Draco cria si fort que sa voix se brisa. Il éjacula de toutes ses forces, augmentant la puissance de la sensation, tandis qu'Harry gémissait et l'avalait. Il sentit sa langue tournoyer au-dessus de son gland, s'enfonçant dans l'urètre pour en retirer la moindre goutte et c'était incroyable. Puis Draco n'eut tout simplement plus l'énergie pour bouger. Ses muscles n'obéissaient pas à ses instructions et il resta allongé là, tremblant de fatigue, se sentant ramollir dans cette bouche, puis l'air frais alors que la peau de son sexe, humide de salive, glissa et frappa contre son ventre. Harry posa sa tête sur la hanche de Draco, reprenant son souffle tout en dessinant des formes abstraites sur son ventre avec des doigts doux.
Après un moment, Draco réussit à sortir, « Oh mon — oh. » Son exclamation essoufflée fut suivie d'un petit rire rassasié et il sentit la tête de son amant tressauter alors qu'il rigolait, perturbant le coussin osseux qu'était son corps.
Harry bougea lentement, comme s'il était raide et endolori. Draco le regarda s'asseoir sur ses genoux et prendre le bas de son tee-shirt entre ses doigts pour le passer au-dessus de sa tête, dévoilant sa poitrine. Son corps était magnifique. Il aimait chaque détail dont il pouvait se souvenir à ce sujet et il prévoyait de passer des heures et des heures à explorer chaque centimètre carré avec ses yeux, ses mains, sa bouche. Mais malgré tout son attrait pour ce corps, tout son appétit était dirigé sur la grande bite dure, dont la moitié semblait pointer au-dessus de la ceinture de son pantalon, criant « Regarde-moi. Goûte-moi. Chevauche-moi ». Le trou de Draco se serra fermement par anticipation, même après la nuit dernière et il laissa son besoin de sexe façonner son visage alors qu'il regardait les yeux aux paupières lourdes d'Harry.
Celui-ci retira négligemment son jean puis s'agenouilla, complètement nu, entre les jambes écartées de son amant et tendit la main pour l'amener à lui. Même en mouvement, ils continuaient de s'embrasser. Draco pouvait se goûter dans la bouche d'Harry et cette réalisation le fit frissonner. Ils finirent comme ils avaient commencé, Draco assis sur lui, ses genoux de chaque côté, mais cette fois c'était encore meilleur puisqu'il n'y avait aucune barrière entre eux. Aucun vêtement, juste de la peau.
Quand ils se séparèrent pour respirer l'air dont ils avaient tant besoin, Draco posa son front contre Harry et regarda plus bas. Il songea qu'il ne réaliserait jamais vraiment à quel point la taille de son sexe était énorme. Son érection était presque obscène dans ses proportions. C'était tellement beau à regarder, il savait qu'il pourrait passer des heures à étudier chaque courbe et chaque surface plane, mais pas tout de suite.
Car à ce moment-là, tout ce que Draco voulait était de s'empaler sur Harry et sentir son propre corps se battre pour tout accueillir à l'intérieur. Il observa, fasciné, la minuscule fente suintant d'humidité et il savait que son amant le regardait aussi.
Trop impatient pour attendre plus longtemps, Draco porta deux doigts à sa bouche et les suça, les mouillant autant qu'il le pouvait. Harry le regarda les sortir avec un air éperdu sur le visage, puis il se pencha et lécha la trainée de salive qui suivait les doigts alors qu'ils quittaient la bouche de Draco et parcouraient sa lèvre et son menton.
Lorsque Draco tendit la main derrière lui, il se souleva de son assise puis observa le visage désespéré d'Harry et soupira en glissant un premier doigt en lui. Le second suivit rapidement, mais il était mal placé et ce mauvais angle ne lui permit pas de faire autre chose que d'étirer l'anneau serré de muscles, c'est donc ce qu'il fit. Il le vit remuer les lèvres, mais il ne savait pas ce que c'était jusqu'à ce qu'il entende le pot de lubrifiant arriver en claquant dans la main d'Harry. Quelques instants plus tard, Draco sentit un autre doigt glisser à l'intérieur de son trou, sondant plus profondément que le sien ne le pouvait, et il se poussa contre lui, essayant d'en prendre plus, jusqu'à ce qu'il puisse sentir des jointures frôler ses fesses. Il retira sa propre main pour faire plus de place à Harry, et attrapa le pot pour en prendre une généreuse quantité, avant de l'étaler avec amour sur l'ensemble de l'érection de son amant, en le malaxant juste assez pour rendre la crème épaisse moins visqueuse, plus glissante. Harry souriait maintenant, mais c'était un sourire paresseux, presque ivre. Son visage était rose et sa bite tremblait dans le poing de Draco, implorant une attention d'un tout autre type.
Quand il se pencha pour embrasser Harry, son corps bougea de sorte que les doigts en lui durent se retirer. Il s'agenouilla là, plongeant sa langue dans la bouche permissive et les doux spasmes de son anus lui signalèrent qu'il était prêt pour plus. Mais il le fit patienter, aimant le taquiner, sentant l'énergie nerveuse émaner du corps sous le sien alors qu'Harry se tortillait et se pliait pour augmenter la friction contre sa peau.
Quand il souffla « Draco » contre sa bouche de sa voix la plus déchirante, ce dernier se prépara et avança. Ils se regardèrent dans les yeux tout le temps alors qu'il se positionnait. Harry lui maintint les fesses écartées, donc tout ce qu'il avait à faire était de descendre jusqu'à sentir le gros bout rond pousser contre ses muscles puis il se laisser tomber, avalant plusieurs centimètres d'une seule traite, à peine piquante. Draco vit les yeux d'Harry se voiler alors qu'il gémissait à la pression exercée sur sa bite et cela le fit sourire de voir son plaisir si honnête et complètement désinhibé.
Il fit des ronds avec ses hanches, pour que ses muscles s'étirent suffisamment afin de faciliter le reste de la pénétration, et il joua avec ces quelques centimètres, les glissant à l'intérieur et hors de son corps, les serrant fort dans son rectum et les lâchant à nouveau, gémissant à l'incroyable sensation qui se propageait, désirant toujours plus.
Draco vit Harry jeter un coup d'œil à son érection renaissante alors qu'il s'asseyait encore plus bas sur cette énorme bite, travaillant le mouvement de ses hanches à présent, construisant un rythme régulier de sorte que sa propre queue oscillait entre eux, tapotant parfois contre son ventre ou parfois contre celui d'Harry. Il y alla prudemment, s'accommodant d'Harry sans hâte pour que son corps puisse s'habituer à l'intrusion afin d'y trouver l'extase plutôt que la souffrance. Et pendant tout ce temps, Harry le contemplait comme s'il était une sorte de dieu, une expression d'émerveillement infini sur le visage, ainsi qu'un amour sans équivoque.
Il n'y avait plus de doute pour Draco. Harry l'aimait autant que lui l'aimait. Il fut inondé par le bonheur à cette réalisation, et cela ne fit qu'augmenter la vague de passion en lui jusqu'à ce qu'il ne soit rien de plus qu'une boule de nerfs qui sentait le plaisir se démultiplier et s'étendre, l'empêchant de réfléchir. Il ne pouvait que ressentir. Tout était traduit en sensation physique. Il pouvait visualiser chaque mouvement de ses muscles, et il savait qu'il lui restait moins d'un centimètre à enfoncer, et il le voulait avec une intensité effrayante. Le petit emplacement tendre tout au fond de lui, celui qui n'appartenait qu'à Harry, palpitait et se dilatait, exigeant la poussée finale qui l'amènerait jusqu'à lui. Draco était impatient d'arriver au jour où il chevaucherait Harry avec abandon, conscient qu'il lui faudrait de la pratique, beaucoup de pratique, pour que cela arrive rapidement.
Il s'installa contre l'aine de son amant, toute la longueur de son pénis enfoui en lui puis se pencha pour un baiser, et Harry l'embrassa en retour comme s'il était une chose fragile et précieuse, une chose à adorer, à chérir et à traiter avec un soin infini. C'était de l'amour, purement et simplement. Juste de l'amour.
Draco agita lentement son corps sur les genoux d'Harry, s'y installant, savourant l'étirement chaud de son anus, souriant comme un chat devant un bol de lait. Le corps d'Harry sembla se liquéfier sous lui jusqu'à ce qu'il ne puisse que se replier dans les coussins, regardant Draco avec amour, ses doigts caressant la peau tendue de son dos en cercles paresseux.
« Oh, Draco, » soupira-t-il. « Tu es si bon. » Après quelques longues secondes, il ajouta dans un souffle : « Ne t'arrête pas. Ne t'arrête jamais. »
« Jamais, » murmura-t-il sincèrement en retour, le plus doux des sourires ornant ses lèvres.
Appuyant ses mains de chaque côté de la tête d'Harry, Draco utilisa le canapé pour se soutenir pendant qu'ils faisaient l'amour. Il fit un glissement régulier et langoureux de haut en bas sur le pénis, réagissant à chaque petite bosse et veine présente sur la longueur alors qu'elle s'enfonçait dans ses entrailles, créant des vagues et des vagues de plaisir le long de sa colonne vertébrale, se prolongeant jusqu'à ses cheveux comme si son cuir chevelu était vivant. Ses testicules se blottissaient confortablement contre l'os pubien d'Harry au point le plus bas de la pénétration et il pouvait sentir les poils le chatouiller tant il était sensible.
Après de longues, longues minutes, Harry commença à entamer un rythme, se soulevant avec précaution pour répondre aux mouvements descendants, permettant d'approfondir encore la pénétration alors que leurs corps butaient doucement l'un contre l'autre. Draco était en transe, il pencha la tête en arrière, les yeux clos alors qu'il absorbait l'impact subtil, sentant sa queue devenir si rigide qu'elle lui fit mal pendant un moment. Il chevaucha Harry de cette façon pendant une éternité, jusqu'à ce que des lèvres douces contre sa gorge le ramènent de son expérience. Après tout, son esprit était aimé autant que son corps et il était difficile de ne pas se laisser emporter par le tendre assaut. Il plaça ses mains derrière la tête d'Harry, passant ses doigts à travers les cheveux courts et agités alors qu'il l'attirait vers l'avant, le mettant en contact avec sa bouche dans son besoin de faire quelque chose pour éviter de se perdre à nouveau. Ils ne firent guère plus que presser leurs lèvres contre les joues ou le nez de l'autre, mais c'était tellement intime. Les mains de Harry caressèrent son dos de haut en bas, agrippant ses fesses avant de suivre des chemins soyeux le long de sa colonne vertébrale, survolant ses épaules puis redescendant à nouveau.
Draco perdit la notion du temps. Ils restèrent comme ça, s'embrassant, se caressant et se balançant ensemble. Cela aurait pu être des minutes comme des heures, mais Draco ne saurait le dire. Lorsque son corps fut relâché et accueillant, il devint un peu plus brutal, provoquant des gémissements davantage aigus de la part d'Harry alors qu'il fléchissait les entrailles pour l'enserrer, se délectant de voir son sang-froid s'effriter.
Il fallut beaucoup de temps à Harry pour jouir, et ce fut principalement parce que Draco ne voulait pas se précipiter. Il serra leurs torses ensemble et maintint Draco immobile alors qu'il pompait ses derniers coups vers le haut, terminant le travail jusqu'à ce qu'il jouisse dans un calme douloureux, gémissant encore et encore le prénom de Draco dans le creux de son cou. Ils s'accrochèrent l'un à l'autre pendant un moment, et Draco pouvait sentir leurs poitrines se coller tandis que leurs légères pellicules de transpirations refroidissaient et commençaient à sécher. Tout l'intérieur de son anus commençait à se sentir différent alors que le gourdin d'Harry se ramollissait, puis le liquide épais et crémeux de son sperme coula vers le bas, apaisant le passage tendrement maltraité. Draco prêta à peine attention à sa propre érection alors qu'il le regardait se détendre, entouré d'une sorte de lueur imaginaire de satiété complète.
Lorsqu'il écarta de longues mèches de cheveux de la joue d'Harry, Draco regarda ses grands yeux verts s'ouvrir et l'admirer.
« Je n'ai jamais rien ressenti de tel auparavant, » murmura Harry, semblant réticent à parler plus fort et à briser l'atmosphère grisante. « Le sexe avec toi est incroyable, Draco, » dit-il dans un timide sourire. « Tu es incroyable, » finit-il, replaçant sa tête dans les coussins et fermant à nouveau les yeux. Draco imagina qu'il pouvait sentir son cœur pomper le sang autour de son corps, lui insufflant l'amour dans lequel il se noyait.
Il sourit, mais c'était un sourire rien que pour lui alors qu'il se prélassait dans la lueur de l'affection d'Harry. Il sentit la main d'Harry bouger de sa cuisse, là où elle était tombée et reposait. Il se déplaça pour faire le tour de sa bite et la saisir, mais Draco repoussa sa main, secouant la tête quand Harry écarquilla les yeux en fronçant les sourcils. Draco attrapa le pot de lubrifiant et en frotta sur le bout de ses doigts et de sa paume avant de commencer à se caresser. Il était trop dur, vraiment. La peau de son gland était si tendue et lancinante qu'il savait que s'il se touchait, il viendrait en quelques secondes, alors il garda sa main en bas, caressant ses couilles et la large base de son sexe avec des mouvements fermes et confiants. Il regarda le lubrifiant rendre sa peau déjà collante brillante et humide, et son souffle se bloqua dans sa gorge alors qu'il sentait les secousses d'excitation pousser contre son poing recourbé.
Harry soupira d'approbation en regardant Draco se faire du bien, enfonçant ses doigts plus profondément dans ses fesses alors qu'il appréciait la vue.
Sous le poids du regard scrutateur d'Harry, Draco découvrit qu'il ne pouvait pas se retenir. Il fit courir sa main sur toute la longueur de son érection, serrant la tête rouge foncé entre son pouce et son index à chaque passage jusqu'à ce qu'il halète à voix haute et que son orgasme soit imminent. Quand la main d'Harry recouvrit la sienne, Draco craqua. Il sentit ses bourses se resserrer puis le sperme gicla hors de lui, mais au lieu de parsemer leurs poitrines avec le liquide chaud, il termina sa course dans la main en coupe d'Harry, la trempant en un instant, plus que jamais, même si une certaine quantité réussit à se frayer un chemin entre les doigts d'Harry. Draco étouffa un faible sanglot en laissant tomber sa propre main et laissa Harry le toucher pendant qu'il se vidait complètement. Tout ce qu'il pouvait ressentir était le battement incessant dans sa tête et le liquide épais et collant qui coulait le long de son sexe caressé par des doigts doux. Il était épuisé. Exalté, bien sûr, mais complètement vidé. Il se déplaça pour s'allonger contre la poitrine d'Harry, se demandant comment il allait trouver l'énergie pour se lever, ou faire autre chose que de s'endormir à cet endroit précis.
Harry le berça lentement, lui frottant le dos dans des mouvements réconfortants jusqu'à ce que ses paupières deviennent de plomb et qu'il sache qu'il pourrait s'endormir en quelques secondes.
« Tu veux que je te porte sur mon dos jusqu'au lit ? » Chuchota Harry à son oreille, embrassant le lobe après avoir parlé. La meilleure réponse que Draco put émettre fut un grognement affirmatif qui fit rire Harry affectueusement. Il se laissa déplacer dans une position différente, apportant un peu son aide, mais pas tellement en vérité. Puis il se sentit soulevé et haussa les épaules plus haut sur le dos d'Harry tandis que deux bras forts agrippèrent ses cuisses alors qu'elles s'écartaient pour s'accrocher de part et d'autre de son porteur. Posant sa tête sur l'épaule, il passa ses bras autour de son cou et sentit un mouvement alors qu'Harry commençait à marcher.
La chose suivante que ressentit Draco fut des draps froids qui le recouvraient et le creux du matelas alors qu'Harry se couchait à ses côtés pour se blottir contre lui. « Désolé, » marmonna-t-il, sa voix chargée de sommeil.
« Ne le sois pas, » murmura Harry. « Tu as eu une semaine difficile. Aujourd'hui a été la meilleure journée, Draco. » « J'suis content », réussit-il à dire avant de sombrer dans les bras de Morphée.
(1) Il s'agit là d'un jeu de mot dans la version originale. Du coup ils se posent la question de savoir si son cul est aussi large que ses poignets, soit pas beaucoup. Mais nous ne sommes pas sûr de nous donc on met cette petite note au cas où!^^
