Hello tout le monde!
Je suis sûre que vous vous dites "OH MON DIEU ! Enfin. J'ai bien cru qu'elles avaient abandonné le projet !" J'ai raison, hein ? Hein ? HEIN ?
Bref, comme vous pouvez le voir, non le projet n'est pas abandonné. Il continue malgré les obstacles. Entre angine (pour Nathalie), accouchement (et oui, je suis devenue maman) et autres joyeusetés, nous poursuivons notre but : terminer cette traduction.
Rassurez-vous, j'ai bon espoir de pouvoir vous partager rapidement les chapitres 12, 13, 14 et 15. Cependant, je ne garantis rien pour les trois derniers, car ils ne sont pas encore traduits. Donc, ça peut aller vite comme pas du tout !
Pour finir, je dois avouer que je suis très contente de vous partager ce chapitre. Outre le fait qu'on ne sait pas vu depuis longtemps, il représente pour nous un pas dans la nouveauté. Et oui, je vous rappelle que la précédente version s'était arrêtée au chapitre 10.
Profitez donc de ce tout nouveau chapitre avec beaucoup de sexe (ma pauvre Nathalie a galéré dans la trad alors j'aimerais un tonnerre d'applaudissements pour elle) que seuls les bilingues ont pu lire.
Je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt j'espère.
Mower.
PS : Sachez que même si nous ne répondons pas à vos coms, ces derniers nous font chaud au coeur. Merci également à ceux qui m'ont encouragé pour mon livre.
Chapitre 11
Draco savait depuis quelques semaines que le moment était venu. Mais avec Noël qui était si proche et avec tout le travail qu'il avait entrepris pour s'assurer que ce soit parfait pour Harry, il avait décidé d'attendre. Ce serait son premier cadeau pour célébrer les vacances et il avait hâte de le lui offrir. Des mois de préparation lente et minutieuse les avaient conduits à ce point et Draco voulait qu'Harry le partage avec lui lors de leur toute première veille de Noël ensemble. De cette façon, ce qui serait sûrement un souvenir précieux pour eux deux sera toujours associé au bonheur habituel de la saison des fêtes. Oui, Draco était convaincu que le moment était parfait, il était temps d'utiliser ces menottes.
~oOo~
Depuis quatre mois qu'ils étaient ensemble, Harry n'avait plus jamais mentionné son fantasme à Draco. Pas depuis la soirée officielle au Ministère. Pour Draco, cela avait été un élément sous-jacent à chacune des relations sexuelles qu'ils avaient eues depuis. C'était ce vers quoi il travaillait toujours. Il poussait son corps de plus en plus loin à chaque fois qu'ils faisaient l'amour, s'habituant à l'énorme intrusion de la majestueuse bite d'Harry, le faisant hurler pour la baise légendaire et brutale qu'Harry voulait lui infliger. Parfois, le simple fait de voir la passion dans ses yeux, se sentir maîtrisé par la seule force de sa volonté était suffisant pour que Draco jouisse. Il savait que la préparation était autant mentale que physique et il se masturbait souvent aux paroles d'Harry, savourant le goût de son besoin, le rendant palpable. Elle avait sa propre vie, cette faim, et il y avait eu des moments au cours des dernières semaines où il avait presque cédé et obligé Harry à le prendre. Il ne savait pas d'où venait sa maîtrise de soi. Peut-être qu'Harry avait un effet sur lui après tout ? L'esprit sur la matière, se répétait-il.
Oui, ce serait extrêmement important à maîtriser s'il voulait éviter la douleur. Il avait fait pas mal de recherches sur la morphologie humaine et Draco avait découvert quelque chose que les Moldus appelaient les « endorphines ». Il a passé beaucoup d'heures à les étudier, les tester et à pousser les limites des capacités de son corps. Il avait toute confiance en eux et en lui-même. Cela allait être absolument sublime.
Étant en quelque sorte un cuisinier très méticuleux, Harry avait fait des listes et calculé les temps de cuisson pendant des semaines pour s'assurer que le déjeuner de Noël soit plus que succulent. Ce jour-là, sa maison sera pleine à craquer de Weasley affamés et le désir de nourrir chaque bouche du mieux de ses capacités transparaissait au travers de toutes ses préparations. Draco l'avait impitoyablement taquiné à propos de son perfectionnisme, mais il le trouvait adorable en vérité. Harry, il le savait, serait l'hôte parfait. Draco s'interrogeait parfois dans des moments étranges si cela signifiait qu'il devrait essayer d'être « l'hôtesse parfaite », mais il mettait ces pensées de côté quand elles surgissaient, se demandant pourquoi son subconscient semblait encore exiger un côté féminin et masculin dans chaque relation.
La veille de Noël était lumineuse et claire, mais glaciale. Draco était resté à l'appartement la nuit précédente, ayant pris des congés comme Harry. Celui-ci avait été quelque peu déçu qu'ils n'aient pas eu de relations sexuelles dernièrement, bien qu'il n'ait jamais rien dit. Mais Draco lisait habilement les signes, maintenant. Il ne voulait vraiment pas combler la libido frustrée d'Harry avant d'offrir son cadeau de réveillon de Noël, alors il prétendait avoir des maux de ventre, endormant Harry avec une pipe spectaculaire au lieu du sexe complet qu'il souhaitait.
Harry le qualifia de « maniaque de la technique ». Draco devait admettre qu'il avait toujours aimé faire les choses au mieux de ses capacités, et cela s'étendait inévitablement à leurs activités intimes. Draco pouvait lire la réponse à un stimulus physique à vingt mètres. Il s'assurait d'observer chaque réaction, aussi petite soit-elle, quand il donnait du plaisir à Harry. Draco connaissait la signification de chaque type de gémissement et de grognement que son amant émettait, chaque coup de hanches, ou d'orteils repliés ; il les avait tous enregistrés dans son esprit, et cela lui donnait la capacité de transporter le corps d'Harry dans des lieux où il avait rarement, voire jamais, été. Et pourtant la vérité était que Draco se sentait comme un amateur comparé à lui. Il était un vrai mordu de la technique. La chose qui, selon lui, rendait Harry tellement meilleur était son étonnante capacité à deviner quand abandonner la méthode et opter pour la force brute et l'enthousiasme. La majorité des fantasmes de branlette de Draco tournaient autour des moments où Harry était négligent et insouciant. Les réactions de Drago à ce qu'on lui faisait étaient très excitantes et cela semblait toujours coïncider aux périodes où Harry perdait le contrôle de Draco. C'était les instants où ce dernier baisait l'esprit de Draco autant que son corps.
Harry était debout depuis l'aube, préparant des pâtes pour des tartelettes fourrées de fruits secs tout en réceptionnant une succession de livreurs avec des cadeaux emballés, un deuxième arbre de Noël (Draco avait insisté. Le salon était tout simplement trop grand pour un seul, même s'il mesurait trois mètres de haut), des colis de nourriture, de l'alcool provenant de divers magasins et tous pleins d'autres choses qui assureraient le succès complet de la journée du lendemain.
Draco aussi avait un emploi du temps très chargé pour aujourd'hui. Il prit un petit-déjeuner tardif avec sa mère dans un restaurant sur Littern Lane, une rue calme à proximité du Chemin de Traverse. Narcissa participait au dîner de Noël chez Harry le lendemain, tandis que son nouvel homme, Griffin Cope, passait du temps avec sa propre famille au lieu de l'accompagner. Draco craignait que sa mère en soit meurtrie, mais elle semblait plutôt très excitée à l'idée de jouer à la famille heureuse avec lui et Harry, même si cela impliquait une salle remplie de Weasley bruyants.
Blaise avait visé juste au sujet de Griffin. Draco avait vu sa mère s'épanouir à nouveau, perdre de son cynisme et rajeunir de dix ans. Griffin était bon pour elle, bien que Draco le trouve un peu sec. Au moins, il n'était pas homophobe, comme elle l'avait souligné à plusieurs reprises. Cela aurait mis fin à leur idylle, tout simplement parce que Narcissa ne tolérerait jamais un homme qui accepterait son fils sous conditions.
Draco quitta sa mère aux alentours de midi et se rendit au spa. Pour la majeure partie des gens, c'était l'endroit où aller une à deux fois par an pour se faire plaisir. Mais Draco n'était pas la plupart des gens. Il était tout à fait possible que ses dépenses payent à elles seules le salaire annuel de deux membres du personnel. À son sens, aller au spa n'était pas un luxe ; c'était une nécessité. Et comme c'était Noël et qu'il avait des projets, il s'était réservé une séance pour « la totale ». Il avait programmé une coupe de cheveux, un rasage approprié, un soin du visage, un gommage corporel, un peu d'épilation légère dans les régions inférieures, une irrigation du côlon, une manucure, une pédicure et un massage complet du corps. Pas dans cet ordre. Il ne pouvait pas vraiment se souvenir dans quel sens ses soins avaient été réservés, mais ça n'avait pas d'importance. Il avait demandé à Robert de faire ça pour lui. Robert était son esthéticien personnel et il portait la lourde responsabilité de prendre tous les rendez-vous de Draco et de s'assurer qu'il obtenait ce qu'il voulait. Et en raison de la somme que Draco dépensait chez eux, il avait exactement ce qu'il désirait, sans poser de questions.
Draco adorait être bichonné et il avait réellement apprécié sa visite. II se sentait complètement relaxé et prêt pour la soirée à venir. C'était la fin d'après-midi lorsqu'il transplanna à l'appartement d'Harry, qui était vide. Juste comme il devait l'être. Il en avait parlé à Fred et George et avait obtenu qu'ils invitent Harry à sortir pour prendre un thé, juste pour lui permettre de s'éloigner de la cuisine et lui donner des conseils de dernière minute pour gérer les foules du lendemain.
Les jumeaux avaient fidèlement promis qu'ils ramèneraient Harry à la maison à 18 h 30. Draco leur avait confié qu'il avait préparé une surprise pour lui. Mais il ne leur avait pas dit de quoi il s'agissait exactement. Amusant, non ?
Toutes sortes de choses se passaient dans le corps de Draco alors que dix-huit heures sonnaient. Il avait des papillons dans l'estomac, son organisme semblait plus chaud qu'à l'accoutumée. Sa bouche alternait entre être sèche ou pleine de salive et il était parvenu à s'agacer lui-même à s'agiter d'impatience. Une demi-heure. C'était le temps qu'il lui restait pour se préparer. Alors il alla dans la salle de bain, se brossa les dents, rangea quelques potions antidouleur et les plaça à l'avant de la pharmacie, au cas où il en aurait besoin puis il se déshabilla et se rendit dans la chambre.
Draco avait son propre espace dans le dressing. En fait, il avait même plus de place qu'Harry. Il ouvrit le tiroir du bas et plongea sa main au fond, tout au fond. Il attrapa son paquet caché dans un coin et en retira l'emballage pour révéler son tout dernier jouet. C'était une chose effrayante que ce nouveau godemichet. Il mesurait 23 centimètres, il était plus gros que son préféré chez lui, mais ça n'était pas tant la taille qui était terrifiante. Cette foutue chose semble si agressive songea-t-il. Peut-être était-ce à cause de sa couleur noire, ou bien à cause de sa large poignée à la base. Quelque chose dans son apparence avait attiré Draco dans la boutique où il l'avait déniché. Il aurait pu en acheter un avec une couleur plus drôle, mais il y avait un tel contraste entre la teinte de l'objet et celle de sa peau pâle que Draco avait immédiatement flashé. Il pensait que la nuance elle-même envoyait un message et qu'elle ferait succinctement comprendre à Harry d'être plus brutal, beaucoup plus.
Étant un jouet ensorcelé, il avait des atouts que les Moldus se seraient arrachés. Son créateur avait vraiment réfléchi à sa conception et avait prévu que l'utilisateur aurait aussi envie de s'en servir sans les mains. Il y avait un brillant sortilège sur l'objet qui permettait à Draco de choisir de l'insérer et de le garder en lui s'il le souhaitait. Le sextoy était même suffisamment intelligent pour le baiser si Draco le désirait, mais seul Harry le baiserait ce soir. L'unique utilité du godemichet était de le préparer pour qu'Harry ne s'embarrasse pas de préliminaires.
Draco prit une bouteille de lubrifiant dans le tiroir de la table de chevet puis s'installa au milieu du matelas, façonnant le lit en mettant de côté les couvertures et coussins non nécessaires. Son rythme cardiaque augmentait régulièrement au fur et à mesure qu'il se déplaçait, se rappelant toutes les fois où il avait fantasmé sur cette soirée, fantasmé sur ces préliminaires où il se préparait pour Harry. Trouver un enchantement de verrouillage approprié pour fermer les menottes avait nécessité une semaine de recherche. Comme elles seraient placées à distance l'une de l'autre, il n'y avait aucun moyen pour qu'il puisse les menotter lui-même, d'où le charme. Tout ce qu'il devait faire était de positionner ses poignets à l'intérieur des cercles métalliques, réciter son sortilège et les menottes se verrouilleraient en un clic. Il s'était entraîné à la maison, car le charme n'était pas facile à réaliser.
Draco tapota la petite pile de coussins qu'il avait empilés pour la placer sous ses hanches. Il voulait qu'elle soit bien compacte, pour qu'Harry voie ses fesses tendues et prêtes à l'action dès son entrée. Quand il fut satisfait par les coussins, il saisit la bouteille de lubrifiant et défit le bouchon.
Le simple fait d'humidifier ses doigts suffit à le faire durcir. Il avait été au bord de l'excitation depuis qu'il était arrivé à l'appartement, mais il n'y avait aucun doute sur la destination de son sang pendant ces courts instants. Il frotta son pouce et le bout de ses doigts, les humidifiant tous, puis plongea la main entre ses jambes. Draco alla directement à son anus, sachant que se toucher ailleurs était trop risqué étant donné son état. Il posa sa tête en arrière, ferma les yeux et gémit à la sensation de ses doigts traçant des cercles autour de son anneau sans plonger à l'intérieur. Il lui semblait que son anus était soudainement rempli de terminaisons nerveuses, car il se sentit frissonner tandis qu'il se touchait, visualisant Harry ; son corps, son visage et ses magnifiques mains masculines. Alors qu'il s'imaginait regarder les doigts d'Harry glisser en lui, Draco pressa les siens vers l'intérieur et ressentit les premiers bienfaits de cette stimulation. Il prit le temps de se relaxer et ne joua qu'un peu. Le tourment fut long, mais cela lui permit d'apaiser sa nervosité et son appréhension sur ce qui allait se passer.
Quand il fut prêt, il fit lentement couler le lubrifiant sur l'énorme godemichet noir et scintillant puis l'étala avec un doigt. Il plaça ses mains et genoux de part et d'autre de la pile de coussins, puis positionna le gode entre ses jambes et commença le travail. Pour cela, il le maintint immobile et déplaça son corps, étirant les muscles de ses hanches et de ses cuisses qui allaient être beaucoup sollicités par la suite. Il tint le gode fermement et recula dessus, balançant son bassin d'avant en arrière avec lenteur, enfonçant un centimètre supplémentaire à chaque fois, jusqu'à ce qu'il soit presque entièrement rentré. Il resta immobile longtemps, assimilant la façon dont son anus palpitait et bougeait autour de l'intrusion et l'unique chose à laquelle Draco pouvait songer était qu'il avait hâte de l'enlever et d'avoir Harry en lui à la place.
Il s'allongea sur le ventre avec précaution, s'installant sur les oreillers doucement, et quand il eut trouvé une position confortable, il tendit un bras en arrière et enfonça le gode jusqu'au bout. Merlin, il adorait avoir des choses en lui ; il n'y avait tout simplement aucun autre sentiment semblable dans le monde. D'une certaine manière, Draco avait l'impression que cela le définissait. Il n'était jamais aussi parfaitement lui-même que lorsqu'il pouvait sentir son corps s'accommoder de quelque chose qui allait lui procurer des plaisirs incalculables. C'était lui ; point barre.
Avec cette pensée en tête, il tendit les mains en avant, plaça ses poignées dans les menottes et énonça les mots magiques.
~oOo~
C'était une torture pour Draco d'être allongé là, mais ça n'était pas une question de douleur. Tout du moins, pas à une souffrance physique. En lui, dans sa tête, il y avait un tout autre type d'émotion. C'était, peut-être, ce qui se rapprochait le plus de la langueur. La langueur d'être si près du but ; une question de minutes avant qu'il ne se donne complètement à Harry, et il le voulait si fort que chaque fraction de seconde passer à attendre semblait être une éternité.
Il était noyé dans les sensations qui se disputaient l'attention dans son corps fébrile. Bordel de merde, il était surexcité ! Il était immobile, ou presque, mais sa peau se couvrit de transpiration d'anticipation et Draco crut sentir la caresse imaginaire de milliers de bouts de doigts parcourant simultanément tout son être.
Il n'allait jamais pouvoir tenir. Harry allait arriver, le voir, lâcher une grossièreté et Draco balancerait la purée, même pas touché par la main d'Harry. Il était sûr de n'avoir jamais été autant excité. Il aurait aimé pouvoir s'observer, mais il était également reconnaissant de ne pas pouvoir le faire. Il y avait quelque chose d'assez embarrassant dans sa situation et il ressentit un frisson de peur à la pensée d'Harry entrant, le voyant étalé comme ça et gloussant. Ce n'était tout simplement pas le moment de rire, quelle que soit la force de leur relation.
Draco fléchit sa colonne vertébrale pour soulager une partie de la tension qui raidissait son cou et ses épaules. Alors qu'il bougea, ses hanches roulèrent presque imperceptiblement. Le petit mouvement envoya une onde de choc d'un bout à l'autre de son corps, les 23 cm de gode enfoncés dans son anus poussèrent contre ses entrailles. Son trou se serra involontairement autour de lui et un halètement d'excitation glissa à travers ses lèvres entrouvertes. La tentation de remuer ses hanches et ressentir cette sensation à nouveau était forte, mais Draco n'avait aucune intention de jouir sans Harry. Il se faisait violence pour se calmer, mais il ne pouvait pas étouffer les ondulations incessantes de plaisir qui émanaient autour du gode. Ce n'était pas juste d'avoir ce gode en lui, c'était aussi la pensée d'Harry le voyant comme ça ; les jambes largement écartées, les hanches inclinées vers le haut sur un petit tas d'oreillers, et la large poignée agressive de l'énorme sextoy noir dépassant de son corps, intimant à Harry de venir jouer avec, de venir le torturer de ses attentions.
« Harry », murmura-t-il, mais pour qui ? Il ne savait pas. Il n'y avait que lui pour entendre.
L'oreiller sous son aine était trempé. Il pouvait sentir la tâche humide se répandre autour de son gland gonflé et palpitant et il aurait pu facilement croire que sa vessie avait fuité et qu'il s'était mouillé, sauf que non. Il n'y avait pas d'oreiller sous sa tête. Au lieu de cela, il posa sa joue sur le drap-housse en coton recouvrant le matelas, s'essuyant les lèvres de temps en temps lorsque la salive menaçait de déborder de sa bouche et il bavait légèrement, une autre minuscule perte de contrôle sur son propre corps.
Ses poignets étaient déjà douloureux, la fine couche de peau et les muscles obligés de céder face aux anneaux métalliques, rigides et impitoyables, des menottes attachées à la barre de la tête de lit. Heureusement, ses bras n'étaient pas tendus. Ses coudes étaient pliés en biais, lui permettant une petite amplitude de mouvement. Il tourna lentement ses poignets, se familiarisant avec cette contrainte, anticipant leur effet sur Harry. Un autre gémissement lui échappa à cette simple pensée et de son sexe suinta un liquide plus collant qui s'étala entre sa peau et l'oreiller.
Harry.
C'était tout ce qu'il fallait. Juste penser à son prénom.
Baise-moi, Harry. Il forma les mots sans bruit avec ses lèvres, ne les disant que dans sa tête, imaginant la supplication dans sa voix craquelée et brisée alors qu'il crierait ces mots, encourageant Harry à un traitement plus dur et plus brutal.
Draco était couvert de sueur. Des mèches de cheveux collaient à son front alors qu'il fermait les yeux et implorait silencieusement Harry de se dépêcher. Il ne savait pas encore combien de temps il pouvait tenir. Il serra les orteils, les enroula dans la plante de ses pieds et les déroula à nouveau, sentant chaque muscle de ses jambes répondre. Il n'avait jamais été aussi conscient de lui-même auparavant. Il n'aurait jamais pensé que c'était possible.
« Merde ! »
HARRY ! Harry était enfin là, le son soudain de son souffle excité, sa présence remplit la pièce bien que Draco ne puisse pas le voir.
« Merde ! » Dit-il à nouveau, sa voix tendue et incroyablement suggestive. Il y avait de la pure luxure dans son ton, un tas d'émotions brutes qui promettait de briser toutes les frontières entre leurs corps. Alors Draco sut. Il allait l'obtenir. Putain de merde, il allait l'avoir ! Comment avait-il pu croire qu'Harry trouverait cette situation drôle ? Cela n'avait aucun sens. Ils n'avaient jamais plaisanté sur les menottes accrochées sur la tête de lit pendant tous ces mois. Non, ils les avaient tous les deux juste regardés de manière significative de temps à autre, faisant des promesses silencieuses sur la façon dont cela se passerait entre eux quand ils les auraient finalement fermées et que Draco s'en serait entièrement remis à Harry.
Draco laissa échapper un gémissement aigu et désespéré et chaque muscle de son corps se contracta en même temps. Ses fesses se crispèrent fermement et il entendit Harry déglutir, peut-être à sa vue, haletant et se tordant comme une salope, étiré et prêt pour accueillir son retour à la maison. Draco fit un autre petit gémissement alors qu'il avalait avec difficulté et il perçut le son incomparable des vêtements enlevés et jetés sans soin. Il suivit les pas d'Harry pendant qu'ils marchaient vers l'armoire, puis une porte s'ouvrit doucement. Quelques instants plus tard, le bruit du papier déchiré transperça l'atmosphère chauffée à blanc, couvrant brièvement le son de deux séries de halètements rapides et anxieux.
Plusieurs secondes passèrent et Draco entendit des bruits faibles et méconnaissables venant de l'autre côté de la pièce.
Et puis le matelas s'enfonça à sa droite. Draco fut soudainement rempli de crainte et il n'osa pas tourner la tête pour voir le visage d'Harry. Il n'avait pas peur de lui ni de quoi que ce soit qui pourrait arriver tandis qu'il était lié et vulnérable. Il y avait trop de confiance entre eux pour des préoccupations aussi insignifiantes. Non, ce qui l'inquiétait, c'était de voir un soupçon d'incertitude sur le visage d'Harry qu'il se serait peut-être trompé sur un détail de cette scène et il ne pouvait pas supporter le poids de cette pensée.
Le matelas s'enfonça à nouveau alors qu'Harry se rapprochait et à chaque fois que le matelas tanguait, Draco aussi. Il n'y avait aucun moyen pour qu'il puisse garder ses hanches immobiles et le gode était peu flexible, donc son corps devait compenser. Alors qu'il crispait ses muscles autour de lui, serrant des dents parce que son désir le dévorait, il voulut beugler qu'il était prêt.
Il sentit la respiration d'Harry contre son épaule et il savait que son visage était proche de sa peau. Un cheveu égaré chatouilla son oreille et puis il entendit le son d'une inspiration profonde, gourmande et le soupir rassasié d'Harry alors qu'il expirait, le taquinant de son souffle chaud. Draco l'imagina le respirer, d'une manière ou d'une autre, remplissant ses poumons de l'odeur de son excitation. Harry pressa un tendre baiser contre sa clavicule et Draco gémit à ce contact. Il était plus doux que la soie ou que n'importe quel autre tissu précieux.
Harry recula et Draco sentit le bout de ses doigts tracer une ligne le long de ses côtes. Il frissonna alors que le contact se connectait à chaque zone érogène qu'il possédait et c'était comme si tous ses nerfs étaient surchargés. Ses hanches se pressèrent contre l'oreiller et Harry rit sournoisement. Le lit bougea à nouveau et Draco sentit sa main s'enrouler autour de la poignée du gode avec un soin tendre.
Le moindre mouvement de la main déplaçait le sextoy à l'intérieur de lui. Draco aurait voulu que ce soit Harry à cette place, mais il savait que cela faisait partie du jeu, du fantasme de son amant, alors il ne s'en plaignit pas. Enfin pas encore.
« Mmm, » soupira lentement Harry. « Il est carrément énorme, n'est-ce pas ? » Il tordit légèrement la tige du gode et Draco se liquéfia de l'intérieur. Un soupir profond et enflammé lui échappa et Harry éclata de rire tandis que Draco arquait sa colonne vertébrale vers le haut, écartant encore plus largement ses jambes. « Mais ce n'est pas aussi gros que moi, n'est-ce pas ? » Le taquina-t-il, retirant la tige en silicone de quelques centimètres puis en la faisant glisser à l'intérieur au même rythme paresseux. Draco se mordit la lèvre si fort qu'il s'attendait à goûter du sang. Pour la première fois depuis qu'il s'était enchaîné au lit, il testa sérieusement la limite des menottes, sautant légèrement lorsque les bandes de métal cliquetaient contre le bois.
« Tu es, sans aucun doute, la personne la plus obscène que j'ai rencontrée », lui susurra Harry. Il maintenait le gode entièrement à l'intérieur de son trou, puis il inclina la poignée, faisant pointer la tige vers le bas du dos de Draco. C'était un étirement doux et incroyablement bon. Il s'entendit gémir de reconnaissance. Harry travailla la poignée de sorte que l'extrémité arrondie traça un cercle qui allait croissant à l'intérieur de son corps, sondant les limites de son anus, l'étirant dans les profondeurs mêmes de son trou, réveillant toutes ces terminaisons nerveuses qui seraient bientôt vivantes grâce à la pénétration effrénée de la bite d'Harry.
Le lit bougea à nouveau et Harry déplaça sa prise sur le gode. Draco ressentit tout cela quelque part dans le creux de son ventre. Il se poussa en arrière, s'ouvrant, s'exhibant et il entendit gémir Harry en réponse.
Se plaçant entre les jambes grandes ouvertes, Harry commença à enculer Draco avec le gode, le faisant entrer et sortir dans un doux mouvement de va-et-vient, frottant la surface légèrement alvéolée de la tige le long de ses muscles serrés et taquinant son ouverture étirée, une sensation de pénétration incroyable, quelque chose que Draco savait qu'il oublierait dès que son amant serait enfin en lui. Il poussait sur chaque coup donné, entendant des petits bruits de claquements humides, devinant qu'Harry se masturbait. Draco le représenta dans son esprit, à genoux, ses jambes légèrement écartées, une main œuvrant sur sa bite, l'autre travaillant le sextoy. Cette pensée fit monter le rythme cardiaque de Draco et il sentit un filet de sueur couler dans ses cheveux et le long de sa nuque. Il gémit à nouveau alors que la main humide d'Harry agrippa l'une de ses fesses. Elle pétrit fermement la peau tendue, la tirant pour lui donner une vue imprenable sur l'intérieur rouge du trou étiré. Draco geint à haute voix quand il sentit la pulpe du pouce d'Harry caresser son anneau, frottant la chair là où il rencontrait le gode. Sa peau à cet endroit était si sensible, et la pensée d'Harry touchant cette zone envoya un éclair de désir qui le traversera des orteils au bout des doigts.
« Je pense que je n'ai jamais eu autant envie de te baiser qu'en ce moment, » haleta Harry d'une voix inégale. « Et je n'ai jamais voulu baiser personne autant que je te veux. »
Tout ce que Draco put penser, la seule pensée cohérente qui vint dans son esprit était, « Il est à moi. Il est à moi. » Il sentit le pouce d'Harry descendre, suivant le pli profond entre ses jambes pour s'arrêter à la base de ses couilles. Il appuya et tourna fermement son doigt jusqu'à ce que Draco puisse sentir les impulsions de plaisir remonter dans son membre, presque aussi perceptiblement qu'une main enroulée autour de sa bite le branlant lentement. Baise-moi, murmura-t-il dans sa tête, ne réalisant pas qu'il avait parlé à haute voix avant qu'il lui réponde :
« Bientôt, Draco. Bientôt. »
Harry travaillait maintenant plus fort sur le gode, cognant son poing contre ses fesses au plus fort de chaque pénétration. Draco gémit, soupira et grogna à chaque enfoncée, sachant à quel point cela excitait Harry de l'entendre se désintégrer dans une incohérence vorace de sons et de cris. Il pouvait sentir ses tétons frôler le drap de coton maintenant humide par sa faute, les faisant pointer. Bien, pensa-t-il. Et peut-être qu'Harry les mordillera jusqu'à les meurtrir quand il me retournera enfin. Mais tout ça était pour plus tard. À ce moment-là, tout ce à quoi il voulait penser était cette débauche du moment. Alors il concentra toute sa volonté entre ses jambes, mouvant ses hanches en cercles et priant pour qu'Harry ne puisse pas lui résister plus longtemps.
Quand ce dernier retira finalement le gode et le jeta de côté, Draco donna une ruade d'anticipation. Il ouvrit les yeux pour la première fois depuis l'arrivée d'Harry et il regarda le sextoy délaissé, mais toujours brillant du lubrifiant qu'il avait lui-même appliqué avant de se le fourrer et de le laisser faire son travail.
« Par Merlin ! » s'exclama Harry. « Tu es plus que prêt, n'est-ce pas ? » Draco s'entendit faire un drôle de bruit au lieu de répondre « Oui », et il hocha la tête, frottant son visage posé contre le matelas.
Soudain, Draco cria sous le choc, incapable de croire qu'il n'avait pas joui. Harry s'était baissé en un instant et avait enfoui son visage dans sa raie. Sa langue plongea négligemment à l'intérieur du trou joliment desserré, traçant légèrement le bord avec sa pointe avant de l'enfoncer à l'intérieur et de le fourrer. Il pensa que cet acte n'avait jamais été aussi intense, et ce n'était pas peu dire, car Harry avait un vrai don pour ça. Celui-ci déclarait toujours à Draco que son goût résumait tout ce qui était époustouflant dans le sexe. Il aurait voulu que ses mains soient libres parce que quand Harry le dévorait comme ça, il n'aimait rien de plus que de se branler en rythme avec ses coups de langue. Au lieu de ça, il se retrouvait à soulever ses hanches du lit aussi loin que possible, à frotter son derrière contre le visage d'Harry, complètement enflammé par la sensation de la langue léchant entre ses fesses de haut en bas, rendant sa peau glissante et mouillée de salive. Harry gémissait et faisait juste les bruits les plus incroyables alors qu'il le besognait, enfonçant ses doigts dans son dos si fort qu'il aurait pu lui laisser des bleus. Il était possessif et Draco débordait de gratitude pour cela.
Finalement, Harry se recula et laissa Draco allongé et écarté, les doigts étirant toujours ses fesses de sorte que sa peau mouillée se refroidit sous le souffle d'Harry. Draco dû s'essuyer à nouveau le visage sur le lit quand il se rendit compte que de la salive avait coulé sur son menton. Alors qu'il bougeait la tête, il entendit Harry murmurer, « Délicieux. » Quand il le lécha à nouveau, ce fut seulement du bout de sa langue pointue. Aucune autre partie de son visage ne toucha sa peau et les minuscules petits coups étaient doux, simples, mais ils firent serrer et pulser, de manière alarmante, son trou d'ondes incroyablement intenses. C'était la torture ultime ; l'étape la plus tendre de l'assaut érotique d'Harry et après des préliminaires si agressifs, c'était extrêmement excitant.
« Harry, » gémit Draco contre le matelas. « Harry, je t'en prie. » Et dans cette simple phrase, il y avait une réelle supplique qui fut suffisante pour briser Harry. Il déplaça son corps vers l'avant et s'abaissa de manière à recouvrir Draco, en équilibre juste au-dessus de lui sur une main, tandis que de l'autre il ouvrit le couvercle du flacon de lubrifiant. Draco entendit le léger glissement de la bouteille alors qu'elle était renversée et il imagina le liquide coulant dans la paume d'Harry, glissant entre ses doigts et dégoulinant sur le linge de lit qui serait ruiné, non pas qu'il s'en souciait.
Draco entendit Harry grogner alors qu'il s'enduisait de lubrifiant et il sentit lui-même ce grognement, ou tout du moins, le soupir qui l'accompagnait. Puis Harry inclina son pénis vers le bas et Draco le sentit se frotter le long de sa raie, caresser son trou avec tentation, mais sans chercher à s'enfoncer. Il avait l'impression que tout le sang de son anatomie avait migré à la surface de sa peau, augmentant sa température en flèche, accéléré par la promesse des choses à venir. Harry se frotta contre son corps pendant encore quelques va-et-vient avant de se déplacer, forçant avec ses genoux sur les cuisses de Draco pour les ouvrir au maximum. Ce dernier dut enfoncer les siens dans le lit pour faire le levier avec la pile d'oreillers sur laquelle il avait posé ses hanches. C'était une position inconfortable, mais il s'en fichait.
Harry glissa sa main lubrifiée entre les jambes de Draco jusqu'à attraper ses bourses chaudes et veloutées. Il les caressa avec douceur, mais cessa immédiatement lorsque Draco hurla « Non ! » Ce toucher était de trop, il aurait pu avoir avec un orgasme à ce stade.
Draco haleta durement pour refréner les vagues de son désir et il sentit le bout arrondi de la bite d'Harry se presser lentement, si lentement dans son corps, rentrant quelques centimètres avec facilité. Ils gémirent à l'unisson, Draco se sentait délicieusement étiré alors que son amant l'ouvrait de la circonférence de son sexe, plus épais que le gode qu'il avait utilisé. Il avait voulu qu'Harry le trouve encore assez serré, et il s'était assuré que le sextoy n'était ni aussi large ni aussi long que son pénis parfait. Il désirait être fermement étroit alors qu'il était enculé, tendant suffisamment tous les muscles dans son anus pour empêcher Harry de s'échapper. Ce serait dur, serré, impitoyable, humide, collant et, par-dessus tout, sale. Oh oui, c'était l'attrait du moment ; Draco ne se faisait aucune illusion.
Harry se balança au-dessus de lui, à peine à l'intérieur de son cul, déplaçant simplement son poids sur ses mains jusqu'à être à l'aise. Il sentit les poignets d'Harry frotter le dessous de ses bras tandis qu'il installait ses mains au bon endroit sur le lit, puis il glissa de quelques centimètres supplémentaires dans le paradis lubrifié de son trou. Alors qu'il s'enfonçait, il se pencha, jusqu'à ce que Draco puisse sentir ses lèvres sur le bord de son oreille. Il ouvrit les yeux et il put distinguer le flou noir des cheveux hérissés du coin de l'œil.
« Je le veux, » souffla Harry, faisant sortir à Draco un gargouillis en réponse à l'urgence dans la voix d'Harry. « Et tu le veux aussi, sale petite salope. »
Oh, ça y est. Sur ces dernières paroles brutales, Harry enfonça toute sa longueur en lui jusqu'à ce que leurs corps claquent bruyamment l'un contre l'autre. Mais ce n'était pas tout. Il recula ses hanches et donna un nouveau coup en avant, ne laissant aucune chance à Draco de reprendre son souffle après le lourd hurlement qu'il avait lâché.
Il n'y eut aucun répit. Harry frappait contre lui, et c'était sans aucun doute le sexe le plus intensément excitant que Draco ait jamais connu. Il absorba le son des grognements et des jurons d'Harry au-dessus de lui, cherchant avec ses genoux la position pour pousser ses fesses vers le haut, recevant les violentes pénétrations. Draco travailla son corps plus fort qu'il ne l'avait jamais fait auparavant, anticipant la force des coups brutaux, ne ressentant aucune douleur, juste la chaleur brûlante la plus incroyable, allumant chaque nerf, dressant chaque poil sur sa peau de plaisir.
« Plus fort, » haleta-t-il, tirant un gémissement inintelligible de son amant. « Baise-moi plus fort, Harry, » dit-il, s'assurant qu'il n'y ait aucun doute dans sa voix, tout en étirant son trou le plus largement possible pour qu'Harry puisse répondre à sa demande.
Ce dernier recula, retira ses mains du matelas et se repositionna hors de la vision périphérique de Draco. Ses doigts agrippèrent brutalement ses hanches et Draco sentit le bas de son corps remonter jusqu'à ce qu'il soit à genoux et son dos était une courbe raide, son buste toujours à plat contre le lit. Harry se cogna contre lui, utilisant le bassin de Draco comme levier pour le forer.
Les bruits qu'ils faisaient étaient forts et gutturaux, surtout Harry. C'était la chose la plus sexy que Draco ait jamais entendue et ça n'était rien que pour lui. Les allers-retours en lui étaient pure extase, pas même le plus petit soupçon de douleur. Il se doutait que cela pourrait arriver plus tard. Il prenait Harry, pas seulement en accueillant à l'intérieur de lui chaque centimètre qui pouvait forcer un chemin, suppliant avec son corps pour plus, plus fort ; aussi fort que ce qu'Harry pouvait lui donner.
À chaque intrusion, le sexe de Draco battait contre son propre ventre, gonflé et collant, mourant d'envie d'exploser. Alors qu'il fléchissait encore plus le dos, enroulant ses doigts autour des courtes chaînes attachées aux menottes, il sentit l'orgasme envahir son corps sans aucun avertissement, refusant même de le laisser prévenir de son arrivée avec des mots. Mais il n'y avait aucun doute qu'il venait puisque chacun des muscles de son anus se resserra sur de la bite d'Harry et il cria, ressentant l'épaisse giclée de sperme fouetter sa poitrine. L'orgasme était sans fin. Il rugissait si fort dans ses oreilles qu'il manqua presque le cri d'Harry annonçant l'arrivée imminente de sa jouissance.
Quand il vint, il cria le nom de Draco, le faisant sonner comme s'il était le seul mot au monde à connotation sexuel. Ses intrusions ralentirent, bien qu'Harry les fit durer aussi longtemps qu'il put, manifestement réticent à sortir et que cela prenne fin. Draco fit un tour avec ses hanches et soupira d'un air satisfait, un sourire courbant ses lèvres, et finalement, il murmura, « Harry. »
Harry éclata d'un rire calme et épuisé alors qu'il glissait enfin sa queue ramollit hors du trou humide, aidant Draco à installer le bas de son corps contre le lit afin qu'il puisse être à nouveau à l'aise. Harry déplaça même la pile d'oreillers pour que Draco puisse s'allonger à plat et reposer son dos raide et il le remercia doucement pour son attention. C'était merveilleux de s'étendre dans la brume floue de la satisfaction totale, de respirer l'odeur de la personne aimée, et de se retrouver finalement face à l'objet de tous ses désirs quand Harry se coucha à côté de lui sur le lit, utilisant le bras de Draco comme un coussin.
« C'est officiel », ria Harry toujours essoufflé, la tête et le cou brillants d'un rouge vif, les cheveux en désordre collés de sueur sur le front, pas sans rappeler l'état de Draco. « Tu essayes vraiment de me tuer. » Draco rit de l'euphorie d'Harry, s'enivrant de l'expression de contentement sur son visage, s'émerveillant de la parfaite clarté au fond de ses yeux verts obsédants.
« Hmmm, » murmura Draco de manière suggestive. « Je suppose que tu as trouvé ça plutôt bien ? » Il haussa un sourcil et regarda l'incroyable beauté du visage de son petit ami au repos. Harry était juste magnifique. Aucune autre description ne se rapprochait mieux de la vérité.
« Oh, ouais, » rit Harry. « Pourquoi pensais-tu que je n'allais pas tenir ? »
« Parce que je suis juste trop sexy pour toi, Potter, » ronronna-t-il, attirant un regard intéressé et prédateur d'Harry.
Une de ses mains reposait contre la fesse de Draco, la caressant distraitement avec le plat de sa paume. « Oh, je pense que je peux tout à fait te gérer » répondit-il évidemment amusé. « Et j'ai l'intention de te le prouver dans une quinzaine de minutes, » sourit-il.
« Vraiment ? » Questionna Draco.
« Vraiment, » répondit Harry. « Dès qu'une certaine partie de mon anatomie aura récupéré des sensations de palpitation tout autour d'elle. » Il sourit lascivement à Draco qui sentit, même à travers la chaleur de son récent effort, une rougeur monter. Il se tordit le cou pour regarder l'entrejambe d'Harry et il vit que le bâton rouge brillant était encore épais de sang, même s'il n'était pas vraiment dur. Il se lécha les lèvres inconsciemment alors qu'il rêvait de le sucer. Il désirait sentir ce dôme tendu sous sa langue, avoir la fente du prépuce ouvert sous sa douce caresse et suinter délicieusement dans sa bouche. Il voulait que Harry sache que sa bite lui appartenait. Cette possession fonctionnait dans les deux sens et Draco avait besoin que Harry soit clair sur ce sujet. Il se sentit tressaillir et il sut qu'il serait de nouveau prêt dans moins de quinze minutes.
« Je ne pense pas que tu veuilles ça dans ta bouche maintenant, » le taquina Harry, remuant ses hanches juste assez pour faire danser son pénis pour Draco.
« Ça ne me dérangerait pas, » dit honnêtement Draco. « Ce n'est pas comme si je ne t'avais jamais léché, non ? Ou embrassé après que tu m'aies léché ? Je connais le goût de nos culs. Et nous sommes propres, n'est-ce pas ? C'est l'une des règles tacites. » Il n'était vraiment pas du tout dérangé par l'idée de sucer une bite qui venait d'être enfouie dans son anus. En fait, ça l'excitait plus qu'un peu.
« Tu es incroyable, » murmura Harry, les yeux écarquillés. « Juste au moment où je pensais que tu ne pouvais rien faire de plus pour me choquer. » Il s'interrompit, un regard d'adoration pur sur son visage.
« Ils le font tout le temps dans les films pornos, » répondit Draco d'un ton neutre. « Cela s'appelle ATM. » Il remarqua les sourcils interrogateurs d'Harry, alors il clarifia, « Ass To Mouth. C'est ce que cela signifie. » Il haussa légèrement les épaules, rejetant presque la conversation.
« Ouais, » commença Harry dubitatif. « Mais je parie qu'ils font d'abord faire des lavements à tous les acteurs, pas vrai ? »
Draco éclata de rire. « Je ne sais pas, je n'ai jamais visité un tournage porno », plaisanta-t-il. « Mais je suis sûr que tu as raison. » Il y eut une longue pause pendant qu'ils se regardèrent en silence. Draco finit par le rompre avec : « Si cela peut te soulager, tu pourrais me faire un lavement à l'avance. »
Harry déglutit avec difficulté. Il semblait même nerveux ! « Heu, je ne sais pas faire », répondit-il faiblement. « Et je ne suis pas sûr de pouvoir le faire, tu sais ? » Draco eut un sourire narquois. C'était un sourire victorieux, de celui qui disait Je viens de te surpasser. Harry le vit, le reconnut et se renfrogna, mais sans conviction.
« Oh, allez, Harry. Tu te nettoies bien, n'est-ce pas ? En quoi cela serait-il pire de me laver moi ? »
« Je ne sais pas, » marmonna Harry. « Cela semble tellement intime. Privé, je suppose. Je serais embarrassé si tu me lavais à cet endroit. Au cas où... »
Draco laissa échapper un soupir amusé. « Pour l'amour de Merlin, Harry ! Ne penses-tu pas que cela va finir par arriver de toute façon ? Tu me baises le cul, nom de Dieu ! Les accidents sont inévitables à un moment ou à un autre et j'imagine que je me sentirai plus gêné que toi si cela venait à se produire. »
« Je sais tout ça, » répondit Harry, mais Draco vit à quel point cela le rendait nerveux. « Ça ne me dérangerait pas si quelque chose arrivait, » ajouta-t-il d'un ton rassurant, faisant glisser ses doigts dans le bas du dos de Draco, provoquant une délicieuse vague de frisson sur tout son corps.
« Je sais, » dit Draco avec un sourire. « Mais réfléchis-y, d'accord ? Tu apprécierais peut-être, qui sait ? »
« Tu es un putain de pervers, Malefoy, » déclara Harry, lui retournant son sourire. « La prochaine fois tu voudras que je te pisse dessus.. »
Draco haussa les sourcils et poussa un soupir intéressé et coquet en réponse. Harry fit mine d'être dégoûté, mais il ricana tout de même.
« Ah, mais tu aimes ça, Potter, » taquina Draco. « Je suis ta pute privée et personnelle, comme tu le voulais. » Il plissa les yeux et se lécha les lèvres, voyant la vérité se refléter dans l'expression d'Harry. Oh, oui, il était à nouveau dur. Il déplaça suffisamment ses hanches faisant glisser la tête de sa bite contre le drap, juste un joli petit coup de « bienvenue », avant de se réinstaller. Harry le scrutait avec des yeux perçants, remarquant les signes de l'excitation de Draco. Il avança sa tête sur le bras et rapprocha leurs visages, taquinant le bout de leurs nez avant de finalement presser sa bouche sur celle de Draco et de faire glisser sa langue pour jouer.
L'unique mot pour ce baiser était « délicieux ». Il disait cent choses sans qu'une seule soit prononcée. C'était lent et tendre, c'était possessif et jaloux. C'était un baiser qui demandait toute l'attention des participants, les entraînant avec la promesse de langues plus pénétrantes, humides et caressantes et de lèvres plus douces, gonflées et affamées. Et ça avait un goût de sexe.
Quand Harry se recula, ses yeux étaient brillants de passion enflammée. « Je t'ai ruiné pour d'autres hommes », dit-il, le ton de sa voix momentanément illisible.
« Je m'en fiche, » répondit doucement Draco, le signifiant avec chaque fibre de son être.
« Tu te méprends sur ce que je veux dire, » lui dit Harry avec plus de fermeté. Draco était confus, et il inclina la tête avec interrogation. « Je suis content de l'avoir fait, » ajouta Harry. « Je te possède, Draco. Tu es à moi. Ta bouche est à moi ; ta bite est à moi ; ton trou est à moi pour te baiser comme je veux. Tout ce que tu es m'appartient. » Les mots n'étaient pas prononcés avec cruauté ou avec arrogance.
Ils étaient énoncés comme la vérité, un constat clair des faits ; quelque chose qu'ils savaient déjà tous les deux.
Merci, se dit Draco en silence. Je veux être à lui. Je veux qu'il soit à moi. Aucune voix ne répondit dans son esprit, mais Draco savait tout de même que quelqu'un, quelque part, avait donné une bénédiction à leur union. Il n'avait jamais cru en une divinité de quelques descriptions que ce soit, mais il était presque impossible d'imaginer que quelqu'un comme lui avait pu conquérir un homme comme Harry sans une intervention cosmique supérieure.
Il fut tiré de sa rêverie par la sensation d'un doigt plongeant entre ses fesses et caressant le bord de son trou. Il frissonna partout et ses yeux se fermèrent, exhalant un profond soupir affamé alors qu'Harry le préparait à retourner en selle. Il écarta à nouveau les jambes et Harry gloussa chaleureusement de son comportement dévergondé.
« Tu n'as aucune honte, » dit-il avec reconnaissance.
« Tu adores ça, » ricana Draco, cambrant son dos jusqu'à ce qu'il réussisse à piéger le doigt d'Harry pour qu'il se glisse à l'intérieur. « Maintenant, combien de temps vas-tu encore me faire attendre ? » Sûrement pas bien longtemps, songea-t-il en sentant l'érection d'Harry contre sa cuisse.
« Enlevons simplement ces menottes, d'accord ? » murmura ce dernier, se déplaçant pour attraper la clé sur la table de chevet.
« Je pensais que tu les aimais. » Draco fit la moue.
« Oh, je les aime, » répondit Harry, son regard calculateur et séducteur le parcourant. « J'aimerais juste les déplacer vers le haut de la tête de lit à la place. Je veux que tu te mettes à genoux, que tu me montres ton magnifique derrière pour que je puisse me regarder te baiser. Je veux voir ma bite entrer et sortir de toi et je veux voir ton visage pendant que je le fais.
« Comment comptes-tu t'y prendre exactement ? » questionna Drago. « Mon corps n'est pas si souple, tu sais. »
Harry déverrouilla les menottes du cadre du lit, laissant intact le bracelet entourant chacun des poignets de Draco. « Debout, lève-toi, » dit-il, attrapant les hanches de son amant dans chaque main alors qu'il le plaçait sur ses genoux.
Tandis que Draco se levait, ses yeux se posèrent vers le mur derrière lui et il y vit un miroir. Il n'y avait jamais été auparavant, et certainement pas plus tôt, quand il s'était menotté au lit. « Comment diable ? » dit-il confus, se tournant pour regarder le visage souriant d'Harry par-dessus son épaule.
« Pratiques, ces charmes réfléchissants, n'est-ce pas ? » rit-il, passant la main autour du corps de Draco pour refermer les menottes au-dessus du barreau supérieur de la tête de lit. La barre était large et Draco enroula ses doigts autour de sa surface lisse et incurvée, heureux d'avoir quelque chose à quoi s'accrocher. Il s'observa dans le miroir et il vit un homme pâle, rougi, complètement éreinté qui lui faisait vaguement penser à lui en y regardant de plus près. Il sourit effrontément à cette réflexion, et elle lui rendit son sourire, ressemblant aux yeux du monde à la personne la plus satisfaite qui ait jamais vécu. Il frissonna de la première goutte de sperme d'Harry sortie de lui et coula le long de sa jambe. Il y avait quelque chose de tellement puissant dans cette présence. Draco sourit de plus belle à cette sensation.
« As-tu fini de mater ton autre toi, espèce de salaud vaniteux ? » dit Harry, à travers un grand sourire.
« Je ne peux pas m'en empêcher, » répondit Draco, en poussant un soupir dramatique. « Il est tellement beau. En fait, si j'avais les mains libres, je le branlerais tout de suite. »
Harry éclata de rire et Draco regarda son visage s'illuminer de pur plaisir. « Je pourrais peut-être te donner un coup de main, » répondit-il, s'agenouillant juste derrière Draco et tirant ses hanches en position avec des mains fermes et chaudes. Les bras de Draco étaient tendus, les coudes déjà verrouillés pour absorber une partie de la force qu'Harry utiliserait sans aucun doute sur lui.
Il roula ses épaules et tordit son cou, étirant et bandant chacun de ses muscles. Il le fit lentement et quand il regarda à nouveau dans le miroir, Harry le fixait d'un air affamé, comme s'il venait de voir quelque chose qu'il mourrait d'envie de manger. Draco remua son postérieur vers lui, déplaçant sensuellement sa colonne vertébrale alors qu'il ondulait son corps, sans jamais lâcher le visage de Harry. Mais ce dernier dut détourner les yeux. Sa bouche s'était ouverte et son regard était entièrement tourné vers les fesses fermes de Draco, qui faisant de son mieux pour l'attirer dans ses profondeurs humides et chaudes.
« Putain, Draco, » grogna-t-il, se léchant les lèvres et frottant la tête de son sexe de haut en bas du passage encore glissant.
« Hmmm... » taquina Draco, se contorsionnant en une succession de mouvements langoureux et magnifiques qui coupèrent le souffle à Harry. « Donne-le-moi, » murmura-t-il, le regardant lutter pour déglutir. « Baise-moi », ajouta-t-il, non pas en demandant mais en exigeant. Draco pencha la tête en arrière pour qu'Harry puisse voir son cou s'étirer dans le miroir. Il ferma les yeux et gémit en remontant ses hanches contre l'aine d'Harry, aussi impatient pour le deuxième round qu'il l'avait été pour le premier ; peut-être plus encore maintenant qu'il savait exactement à quel point c'était excitant pour eux deux.
« Plus de lubrifiant, » réussit à articuler Harry, la tension de se retenir étant évidente dans sa voix. Draco l'observa prendre le flacon transparente, dévisser le bouchon, l'incliner et éclabousser une traînée soyeuse de la substance entre ses fesses et sur sa propre peau. Il y avait tellement d'huile que Draco put la sentir couler entre ses jambes, se réchauffer à la température de son corps et s'accumuler dans les plis derrière ses genoux. Il se demanda à quoi cela devait ressembler, le liquide clair et inodore entrecoupé des traînées de sperme blanc et visqueux qui s'écoulaient de lui.
Une fois la bouteille balancée, Draco regarda Harry se saisir de sa bite dans sa main et se caresser légèrement. Le bruit du lubrifiant qui s'écoulait dans son poing était l'un des sons préférés de Draco, venant juste après la façon dont Harry criait son nom quand il jouissait.
Il n'utilisa pas de mots pour forcer Harry à le baiser ; il était beaucoup moins subtil que cela. Draco se tordit et roula des hanches, se frottant contre chaque partie de l'aine et des cuisses d'Harry qu'il pouvait atteindre. Ce dernier céda et se guida jusqu'au bord de son trou en cinq secondes environ. Draco lui lança un sourire diabolique et triomphant alors que sa petite manipulation portait ses fruits.
Harry utilisa sa main pour tenir son sexe contre le corps de Draco. Il frotta son gland en de doux motifs entre les fesses écartées, faisant croire à Draco qu'il allait s'enfoncer à chaque fois qu'il s'approchait de son endroit le plus sensible, mais sans le faire. La frustration grandit en Draco, et il lui lança un regard noir, regardant son visage se transformer dans un air de défi calculateur.
« Supplie-moi, » ricana Harry, les yeux plissés et dangereux.
Draco ouvrit la bouche et, avec le bout de sa langue, traça le bord tranchant de ses dents supérieures. Il le fit lentement, et Harry en oublia presque sa requête, les yeux écarquillés et la respiration haletante alors qu'il regardait le visage de Draco dans le miroir.
Rassemblant à nouveau son sang-froid, Harry se moqua : « Je ne te le donnerai pas à moins que tu ne supplies comme une vraie pute. »
Draco laissa tomber son front contre la barre de la tête de lit, sentant le battement rapide de son pouls pulser dans sa gorge. Harry connaissait les boutons à presser, et il les frappait tous.
« Je t'ai voulu toute la journée, » murmura Draco, et il sentit Harry se pencher plus près pour saisir ses mots. « Je planifie ça depuis des semaines, tu sais, » dit-il, ajoutant un petit rire timide à la fin de sa phrase, et il sentit Harry nicher sa queue entre ses fesses et glisser amoureusement une main de haut en bas d'une de ses cuisses. « Parfois, je peux à peine penser à autre chose qu'à la sensation de toi à l'intérieur de moi. » La respiration d'Harry s'accéléra derrière lui et Draco leva la tête de la barre du lit et fixa le visage de son amant dans le miroir. Leurs yeux se croisèrent et Draco songea qu'Harry avait l'air si bien. Cela sonnait comme une chose étrange à penser, mais il semblait à l'aise dans sa peau, détendu avec Draco, désireux d'entendre ce qu'il disait, prêtant une attention particulière à chaque mot.
« J'aime quand tu me touches, » continua Draco, sa voix toujours calme, mais plus confiante maintenant. « Je ferais n'importe quoi pour que tu me touches », et quand il disait « n'importe quoi », il savait que la force de cette vérité transparaissait dans son expression. « Je veux que tu me prennes comme un amant », ajouta-t-il. « Je veux que tu m'embrasses partout et que tu me laisses le faire en retour. Je veux te faire jouir de toutes les manières imaginables, sachant qu'à chaque fois que tu as un orgasme, c'est juste pour moi. » Harry était silencieux. Ses lèvres s'étaient écartées et il ne pouvait pas détourner le regard du visage de Draco. Il ne lui avait jamais parlé comme ça. Il lui disait des choses sales pour enflammer le désir d'Harry, mais il s'exprimait rarement avec son cœur, de ses besoins et de ses espoirs.
« Je veux que tu me fasses des choses, Harry, » lui dit-il, un petit sourire jouant sur ses lèvres. « Je veux être utilisé par tous les moyens que tu désires. » Draco commença à avoir plus chaud lorsqu'il s'imagina ce qu'Harry pourrait faire. Ses paupières se fermèrent un instant, et quand ils s'ouvrirent à nouveau, Harry glissa son sexe à l'intérieur de Draco en une poussée lente, ferme et implacable. Les yeux de Draco scintillèrent sous la sensation incroyable d'être une fois de plus élargi et il l'entendit émettre un gémissement silencieux, peut-être à cause de l'expression de son visage ou bien parce qu'il se sentait juste bien à l'intérieur.
« Baise-moi, Harry, » dit-il, enfonçant ses hanches sinueuses contre son aine, aimant la façon dont le choc de leurs deux corps se rencontrant envoyait une onde de plaisir vers le haut, à travers son torse. « Baise-moi fort, » continua-t-il, tirant son bassin presque complètement hors d'Harry avant de s'empaler à nouveau sur toute sa longueur. Ils grognèrent tous les deux à haute voix et Draco s'adressa un sourire avide tandis qu'il imprimait la sensation des couilles d'Harry claquant contre lui quand il avait atteint son objectif. « Je te veux, » dit-il à Harry, pendant que celui-ci commençait à augmenter son allure, roulant ses hanches d'avant en arrière alors qu'il plongeait en Draco, l'huile et leur activité précédente facilitant le travail.
Les yeux d'Harry passèrent du reflet du visage de Draco à son propre sexe et Draco l'observa, fasciné, alors qu'Harry se mordait la lèvre et dilatait ses narines chaque fois qu'il se regardait s'enfoncer. « Allez, Harry, » murmura Draco. « Possède-moi. Baise-moi si fort que le seul mot dont je me souviendrai sera ton nom. »
Peu importe la bite d'Harry, celle de Draco le torturait de sa raideur. Elle rebondissait violemment contre son ventre alors que son amant s'écrasait contre lui, tapant le cadre du lit contre le mur jusqu'à ce que l'ensemble de ce dernier soit en mouvement constant. Par Merlin, il voulait tellement se caresser. Il voulait enrouler sa main autour de son érection et se masturber jusqu'à ce qu'il soit à vif puisque rien d'autre ne serait à la hauteur du plaisir incroyable d'Harry le baisant. Draco n'avait jamais regretté ses idées jusqu'à ce moment, car il savait qu'Harry le branlerait s'il le demandait, mais il ne le fit pas parce qu'il voulait lui accorder ce temps pour vivre son fantasme.
Entre de lourds halètements et des grognements inintelligibles, Draco réussit à fixer son regard sur Harry et à observer chacune de ses expressions changeantes. Son magnifique visage était dessiné par le besoin, glissant de sueur, les longues mèches de sa frange fouettant ses joues alors qu'il martelait le trou de Draco comme s'ils baisaient pour la dernière fois.
« Tu peux faire mieux que ça, » s'étrangla Draco, sa voix tremblante à cause des pénétrations vicieuses d'Harry. « Tu te retiens, » railla-t-il, les lèvres recourbées dans l'écho d'un ricanement parce que c'était le mieux qu'il pouvait gérer. Il contracta ses muscles fermement à l'intérieur de son trou et la sensation de la queue d'Harry le frottant de partout dans ses endroits les plus sensibles fut suffisante pour le faire gémir et il laissa tomber sa tête contre le lit.
« Je vais te faire me sentir, » gronda Harry entre ses dents serrées. « Tu me sentiras encore la semaine prochaine ».
Draco sentit les doigts d'Harry se courber dans les creux de ses hanches et s'enfoncer. C'était douloureux d'une certaine manière, mais il savourait la perspective de compter toutes les empreintes digitales éparpillées sur son corps pâle le lendemain. Il les dénombrerait et ferait un total ; un journal pour marquer à quel point Harry pouvait être brutal. Il se souviendrait combien il y en avait et comparerait les ecchymoses avec celles qu'il aurait lorsqu'ils recommenceraient, espérant à chaque fois déchaîner l'animal en Harry, l'exciter tellement qu'il s'oublierait.
Draco dut bouger la tête. S'il ne l'avait pas fait, il se serait cogné contre le mur. Le lit faisait des grincements comme s'il ne tiendrait pas aussi longtemps qu'eux, mais Draco ne s'en souciait guère. La raideur dans ses bras prisonniers était la seule chose qu'il sentait pouvoir contrôler dans son corps. Sous sa taille, c'était Harry le roi. Il tirait, pressait et agrippait Draco, pétrissant et étirant des poignées de sa chair jusqu'à atteindre la douleur, mais la manipulation était magnifique. Draco pouvait à peine respirer, il avait tellement faim du toucher d'Harry.
« Alors, » réussit presque à siffler Harry. Il y avait une expression douloureuse sur son visage. Le genre de regard qui disait, Mes couilles sont sur le point d'exploser. « Suis-je assez gros pour toi ? »
Draco contemplait la perte de sang-froid d'Harry dans le miroir, piégé dans le cycle sans fin des glissements et claquements de son sexe dans son corps qui le pénétrait et le martelait encore et encore.
« Oui », murmura-t-il. « Oui ! » Beaucoup plus fort cette fois, à la fois en réponse à la question de Harry et en remerciement pour un coup de rein particulièrement vigoureux.
Harry tendit une main en avant et glissa ses doigts dans les cheveux de Draco, serrant dans son poing des mèches de sorte qu'il tira brutalement sa tête. La sensation de la poigne restreignant encore plus ses mouvements était incroyablement excitante et Draco sentit son corps frissonner de froid puis de chaud, ne voulant même pas tester les limites de cette ferme prise. Se faire tirer les cheveux était l'accompagnement parfait pour se faire baiser correctement et il était tellement excité qu'il crut que son cerveau allait bouillir.
Ils demeurèrent silencieux pendant un bon moment, ou plutôt, ils ne réussirent pas à enchaîner des mots cohérents. Même avec le miroir devant lui, Draco oublia de regarder Harry. C'était trop délicieux. Si jamais il avait douté d'être naturellement un soumis, sa pure extase face à l'attention brutale de chaque morceau du long et large pénis d'Harry effaçait la question de son esprit. Il pencha la tête en arrière entre ses omoplates et ferma les yeux, sa bouche grande ouverte alors qu'il gémissait et criait à la sensation de la bite d'Harry le frappant si profondément dans son corps, atteignant des endroits que personne d'autre n'avait jamais atteints, et que personne d'autre n'atteindrait jamais. La main dans ses cheveux le relâcha finalement et Draco en fut un peu triste, mais il oublia bientôt sa déception sous le poids intense de son plaisir.
Le rythme ralentit légèrement à un moment indéterminé, mais pas la puissance des coups de reins. Je suis si plein, gémit intérieurement Draco. Tellement plein de mon Harry.
Harry rapprocha son corps du dos de Draco et se pencha pour qu'ils se touchent du torse aux cuisses. Les coups étaient moins profonds maintenant, plus affectueux ; il lui faisait passionnément l'amour et rien d'autre. Harry déposa un baiser sur l'omoplate de Draco et glissa un bras pour caresser la longueur collante de son érection longtemps négligée, tandis que l'autre agrippait la tête de lit juste à côté de la main enchaînée de Draco. L'auriculaire de Draco s'étira et s'accrocha à l'index de Harry, et les deux doigts se recroquevillèrent ensemble et restèrent entrelacés, une toute petite intimité au milieu de leur ébat déchaîné.
« Oh mon Dieu » gémit Draco, sentant ses testicules se resserrer alors que son corps se préparait à l'orgasme. « Harry, » soupira-t-il, son souffle presque perdu sous les battements fous de son cœur. La main d'Harry était plus douce qu'il ne l'aurait imaginé, mais elle enflammait son désir. Sa bite n'était plus qu'une grosse terminaison nerveuse, tellement pleine de sang que c'était miraculeux qu'elle n'ait pas cédé sous la pression.
« Tu aimes ça, » murmura Harry, sa bouche tout contre le dos de Draco. « Plus que je le pensais. Tu es fait pour moi, Draco », ajouta-t-il, et ce dernier sourit, sentant les petits baisers pressés contre sa peau humide de sueur. Draco ne pouvait pas parler. La tension était prête à briser ses derniers vestiges de contrôle et il allait se vider partout, sur la tête de lit, le mur.
« Tu vas éjaculer d'une seconde à l'autre maintenant, » le taquina Harry, ne cachant pas son amusement. « Et quand tu le feras, ton trou va me serrer si fort que ça me coupera le souffle. C'est si bon quand tu viens, » lui dit-il et, dans sa tête, Draco acquiesça.
Il grogna bruyamment alors que la main d'Harry jouait avec le point sensible sous son prépuce rétracté. La façon dont elle se tordait aussi bien de haut en bas que de bas en haut était la perfection absolue, simplement. Draco jouit. Bruyamment. Les spasmes de son orgasme furent plus forts que la dernière fois même s'il y avait beaucoup moins de sperme, et il sentit Harry haleter derrière lui alors que son intimité se serrait autour de son érection. Draco planait, presque paralysé par l'émotion, captant à peine la main d'Harry se refermant sur son sexe et badigeonnant ses doigts avec sa semence au lieu de le laisser couler sur le lit.
Alors que les vagues s'atténuaient, Draco réussit à se concentrer à nouveau sur Harry et la façon dont sa main restait serrée autour de sa queue, mais en la tenant simplement, sans faire hurler ses nerfs avec une stimulation excessive. Draco savait qu'Harry était sur le point d'avoir un orgasme, rien qu'en écoutant ses gémissements, et il murmura des sons d'encouragement sans mots, pressant son bassin contre l'aine d'Harry, sentant leurs corps en sueur glisser ensemble.
« Draco, » articula Harry, mais ce n'était pas un grand cri. C'était un plaidoyer presque douloureux, chargé de la même intensité que celui de Draco quelques secondes plus tôt. Et puis il laissa échapper un long et bas grognement et Draco contracta tous ses muscles à l'intérieur pour l'agripper fermement alors qu'il se vidait langoureusement. Le menton d'Harry reposait contre l'omoplate de Draco, afin que leurs yeux puissent se rencontrer dans le miroir, juste au-dessus de sa clavicule. Il n'y avait qu'une seule émotion dans leurs deux regards, et c'était l'amour. « Ohhh, » grogna Harry, s'arrêtant en douceur, enroulant ses bras autour de la poitrine de Draco et le tenant fermement, frottant distraitement le sperme collant de Draco contre sa peau. « Tu es incroyable, » dit-il avec sérieux, tendant une main pour caresser un mamelon avec le bout de son pouce.
« Je sais, » dit Draco joyeusement. « Maintenant, que dirais-tu de m'embrasser ? »
Harry se recula, glissant sa queue en dehors sans se presser avant de s'agenouiller à côté de Draco. Il tourna la tête pour regarder Harry et quelque chose se passa dans sa poitrine. C'était comme si son cœur se dilatait et se dilatait encore submergé sous une vague d'amour inconditionnel et l'intensité du sentiment lui coupa le souffle.
Il observa le visage d'Harry se rapprocher de plus en plus, jusqu'à ce qu'il soit difficile de se concentrer sur ses traits. « Merci, » murmura ce dernier contre sa bouche pour que Draco puisse sentir les vibrations du son picotant à travers ses lèvres. « Merci. »
Le baiser était doux. La langue d'Harry glissa le long de la lèvre inférieure de Draco avant de s'introduire à l'intérieur de sa bouche. Le bout de leur langue se taquinèrent, espiègles, faisant peu d'efforts pour faire plus que jouer. C'était un baiser à partager, pas à prendre, et ils firent tous deux de légers bruits affamés du fond de leur gorge alors que leurs lèvres bougeaient prudemment l'une contre l'autre et que leur nez se touchaient.
Harry se recula et déposa de doux bisous le long de la mâchoire de Draco, murmurant « Laisse-moi défaire ces menottes », entre deux baisers.
Draco l'observa en silence utiliser la petite clé pour déverrouiller chacun des bracelets en métal, mais il continua de tenir la barre en bois jusqu'à ce que les mains d'Harry s'enroulent doucement autour de ses poignets et les retirent. Ils se tournèrent l'un vers l'autre et lorsque deux bras puissants entourèrent son corps et l'attirèrent plus près, il fondit dans l'étreinte, se sentant au chaud, en sécurité et protégé. Harry embrassa son épaule avec de petits bisous et Draco gémit de plaisir.
Harry se déplaça pour l'allonger sur le lit, plaçant ses bras et ses jambes, et il se laissa faire, se réconfortant de sa propre passivité. Il le sentit se blottir contre lui, enrouler une jambe sur la sienne, et il sentit le pénis doux et velouté reposer au chaud contre sa cuisse. Le visage de Draco fut envahi de cheveux noirs en désordre quand Harry utilisa son épaule en guise de coussin et s'installa pour le câliner. Ils restèrent silencieux pendant une éternité et Draco passa le temps en traçant du bout du doigt le bras d'Harry, cataloguant toutes les différentes choses qu'il ressentait, à la fois physiquement et émotionnellement.
« T'ai-je fait mal ? » La voix d'Harry était calme et pleine d'inquiétude.
Draco gloussa et pencha le cou pour embrasser le dessus de la tête d'Harry. « Je suis un Malefoy, Harry. Nous sommes construits de sévérité. »
« Je sais, » dit Harry, serrant son bras pendant une seconde ou deux pour souligner son point de vue. « Mais je t'ai fait mal ? »
« Non, bien sûr que tu ne l'as pas fait, idiot, » le réprimanda-t-il doucement. « J'étais prêt pour toi, tu sais. J'ai adoré ce que tu as fait. Je ne l'oublierai jamais. »
Harry se redressa avec souplesse et s'assit, un sourire effronté sur le visage et de la malice dans les yeux. « Tu as raison à propos de ne pas oublier. » Il sourit. Draco regarda avec intérêt Harry étendre son bras et présenter une main, paume vers le haut en l'air au-dessus du lit. En quelques secondes apparut une petite chose noire scintillante, et Draco se demanda ce que c'était. Cela avait la taille et la forme d'une boîte compacte et il y avait un drôle de petit rectangle qui dépassait d'un côté, sur une charnière de même dimension.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Draco, plutôt confus.
Harry se tourna vers lui pour lui présenter l'objet qu'il prit avec précaution.
« Joyeux Noël, Draco, » dit Harry, riant joyeusement devant son air perdu.
« Merci, Harry, » dit-il tout en retournant l'objet entre ses doigts, l'observant de tous les côtés. Il finit par regarder le petit rectangle, et à travers lui, il pouvait voir une partie du corps d'Harry. C'était comme un minuscule miroir, sauf que l'image n'était pas inversée. C'était plus comme une fenêtre, supposa-t-il. « Qu'est-ce que tu as dit que c'était ? »
« Je n'ai rien dit, » gloussa Harry. « J'ai pensé que ce serait drôle que tu trouves par toi-même. » Lorsque Draco lui sortit un regard très dramatique de son répertoire de comédien, Harry lui lança un « Tsss » avant d'ajouter : « C'est un caméscope. »
La compréhension se fit très vite. Draco ignorait peut-être à quoi ressemblaient tous les appareils moldus, mais il savait certainement ce que faisait un caméscope. Le sourire sur son visage ne cessa de grandir jusqu'à ce qu'il glousse joyeusement. « Potter ! » Rit-il. « Nous pouvons faire notre propre porno avec ça ! »
Harry se laissa retomber à côté de lui et déposa un baiser humide et espiègle sur sa bouche. « Nous l'avons déjà fait, » dit-il quand il se retira.
Draco le regarda avec une surprise. C'était vrai. Harry l'avait choqué avec son envie de filmer ses activités les plus intimes et les plus débauchées. Or, rien n'excitait plus Draco que la pensée d'Harry faisant des choses coquines. « Alors, laisse-moi mettre les choses au clair, » dit Draco d'un ton calme. « Tu m'as acheté ça pour Noël — » Harry hocha vigoureusement la tête, « — et tu as toi-même joué avec d'abord — » Harry sourit largement, « — et ensuite tu l'as emballé pour moi ? »
« Oui. »
« Et puis tu l'as déballé sans vraiment me le donner ? »
Harry ricana. « C'est à peu près ça. » Draco renifla avec hauteur.
« Et je suppose que c'est comme ça que tu imagines que les cadeaux sont offerts, n'est-ce pas ? »
« Euh, non, » dit Harry. « Pas exactement. C'est juste que j'avais besoin de trouver les bons sorts pour le faire léviter et se déplacer autour de nous pour, tu sais, obtenir le meilleur angle et tout ça, » bafouilla Harry, en s'excusant légèrement. « Et puis quand je suis entré et que je t'ai vu, attaché comme ça, j'ai pensé que tu serais fâché contre moi si je ne nous filmais pas pour que tu puisses le regarder plus tard. » Harry souriait toujours, mais maintenant c'était un sourire lascif et suggestif. « Je sais à quel point tu t'amuses à l'idée de voir ma bite disparaître dans ton petit derrière coquin et c'était l'occasion idéale de tout capturer en couleur », termina-t-il, un peu suffisant.
Draco soupira, simulant la magnanimité. « Dans ces circonstances, je te pardonne », dit-il gracieusement. « J'espère juste qu'il y aura d'autres choses à déballer demain. » Il fit une petite moue et Harry prit soigneusement le caméscope de sa main et le plaça sur le lit avant de tirer le corps de Draco pour qu'il s'étende sur lui, leurs doigts entrelacés lâchement juste au-dessus de leurs têtes. Les pouces d'Harry frottèrent distraitement les marques rouge vif autour des poignets de Draco, essayant peut-être d'apaiser la peau endommagée. Quoi qu'il fasse, c'était merveilleux. Draco l'embrassa et il fit durer ce baiser, goûtant chaque partie de sa bouche, explorant chaque recoin du bout de sa langue avec soin et curiosité. Il pouvait sentir leurs cœurs battre alors que leurs poitrines se pressaient l'une contre l'autre ainsi que la multitude d'autres minuscules changements dans le corps d'Harry ajoutant des couches aux profondeurs de ses émotions.
Draco rompit finalement le baiser, plaçant une dernière pression douce contre les lèvres d'Harry avant de reculer et de croiser son regard. Il le fixa pendant un long moment.
« À quoi penses-tu ? » Lui demanda Harry au bout d'un moment.
« Tu m'aimes, » dit Draco. Il regarda les yeux d'Harry au même moment, notant l'étincelle brillant aux fonds d'eux.
« Tu m'aimes aussi, » répondit-il, le plus petit des sourires jouant sur ses lèvres.
« Oh, oui, » déclara sincèrement Draco. « Vraiment. »
« Je savais que tu ne serais pas capable de me résister, » triompha Harry. « Dès le premier instant où tu t'es assis sur mes genoux et que tu m'as monté, j'ai su que tu étais à moi. » Il riait doucement en disant cela, un son de soulagement et de pur bonheur.
« Je t'aime plus que ta bite de 20 cm, Harry, » Draco fronça les sourcils, légèrement soucieux qu'Harry puisse penser que c'était tout ce qui l'intéressait. C'était une pensée inquiétante, après tous ces mois ensemble.
« Je le sais, » répondit chaleureusement Harry. » C'est la façon dont tu m'as regardé dans les yeux en t'asseyant sur moi qui me l'a fait réaliser. Cela semble stupide, mais j'avais l'impression que tu savais tout de moi. Je ne peux pas l'expliquer », il haussa les épaules d'un air maladroit.
« Pourquoi as-tu accepté d'avoir des relations sexuelles avec moi en premier lieu ? » demanda Draco, exprimant finalement une question qui le taraudait depuis longtemps. « J'étais curieux, » lui dit Harry. « Et tu étais chaud. »
Draco renifla. « Tu n'étais même pas dur dans les toilettes, pourtant. »
« Bon sang, Draco ! J'étais gêné, d'accord ? Crois-le ou non, ce n'est pas tous les jours que ton fantasme de branlette d'adolescent se présente à l'improviste, habillé pour tuer, pourrais-je ajouter, et me demande de le baiser. »
Le cerveau de Draco avait cessé de traiter la moindre information après la partie « fantasme de branlette d'adolescent ». « Que veux-tu dire ? » demanda-t-il lentement.
« Oh pour l'amour de Dieu, ne sois pas timide maintenant, » rit Harry. « Tu sais très bien que tu étais l'élève le plus sexy de Poudlard. Je parie que tous les dortoirs des garçons étaient pleins d'adolescents perdus avec les hormones en ébullitions, se donnant du plaisir en t'imaginant dans ta tenue de Quidditch. »
« Harry ! » s'exclama Draco sous le choc.
« Imagine juste », sourit Harry, enfouissant son visage dans le cou de Draco et embrassant sa veine pulsante. « Tous ces garçons impatients qui deviennent durs à la moindre stimulation, se précipitant vers leurs lits, rideaux tirés, et recouvrant leur ventre de semence en imaginant ta bouche en train de les sucer. »
« Arrête ça ! » dit Draco, à la fois excité et complètement dégoûté par cette pensée.
« Non, » murmura Harry, son souffle réchauffant le lobe de l'oreille de Draco tout en ébouriffant ses cheveux. « Je ne peux pas croire que c'est seulement moi qui l'ai fait, » ajouta-t-il, passant sa langue autour de la courbe de son oreille avant d'aspirer le lobe dans sa bouche et de le mordiller doucement entre ses dents.
Draco prit une inspiration tremblante, adorant ce qu'Harry faisait. « Alors, quand l'as-tu fait la première fois, euh... »
« Me branler en pensant à toi ? » demanda gentiment Harry.
« Hm, » murmura Draco, tournant son cou sous les baisers insistants d'Harry.
« Juste après ce duel en deuxième année. Tu t'en souviens ? Quand tout le monde a su que j'étais un Fourchelangue. »
« Mais nous nous détestions alors, » gémit Draco, enfouissant son propre visage dans l'épaule d'Harry et frottant son nez le long de la ligne tendue du tendon.
« Ouais, on se détestait, » dit-il entre les coups de langue et les baisers. « Mais ton regard quand tu étais à terre, reculant loin de moi alors que je parlais au serpent que tu avais conjuré — » Harry laissa échapper un soupir passionné et mordit la clavicule de Draco. « Ta bouche était toute ouverte, rose et humide, et je n'arrivais pas à me sortir cette image de l'esprit. Quand j'y ai pensé au lit cette nuit-là, tout ce à quoi je pouvais penser était de me tenir devant toi et de me masturber sur toi. Je voulais voir mon sperme te frapper au visage. Je l'ai imaginé dégoulinant entre tes lèvres et ta vilaine petite langue le laper. »
« Arrête ça, Harry, » murmura Draco, sans le vouloir du tout. Oh non. C'était une histoire bien trop savoureuse pour être abrégée.
« Et à partir de là, il n'y a pas eu beaucoup d'étapes avant de t'imaginer à genoux devant moi, tes lèvres humides tout autour de ma bite à sucer jusqu'à ce que je jouisse dans ta gorge. »
« Alors, je te plais depuis la deuxième année ? » questionna Draco, glissant ses mains sur celles d'Harry puis les plaçant dans ses cheveux, tenant sa tête en place alors qu'Harry déposait des baisers sur chaque millimètre de son cou gracile.
« Oui et non, » murmura Harry. « Tu sais à quel point les érections sont inconstantes. »
« Si bien » gloussa Draco. « Et en parlant de bander, tu devrais vraiment arrêter de faire ça, car il n'y a absolument aucune chance que je m'en sorte avec cette érection. Je vais m'évanouir d'épuisement avant que tu ne puisses me donner un autre orgasme. » Harry fit un bruit très déçu qui fit sourire Draco. C'était adorablement quémandeur et cela flatta son ego. « Et ne fais pas comme si ce n'était pas la même chose pour toi », réprimanda-t-il fermement. « Cela te contrariera lorsqu'elle commencera à mollir et tu sais que je dis la vérité. »
« Oui, oui. Je sais, » gémit tristement Harry. « Mais c'était une bonne idée, cependant. »
« Ça l'était, » acquiesça Draco. « Mais dans l'état actuel des choses, je suis sale et affamé. Une chance de prendre une douche et de manger ? De préférence dans cet ordre. »
« Est-ce que tu me savonneras ? » Harry le câlina.
« Si tu fais la cuisine »
Draco marchandait.
« Vendu. »
« D'accord. »
« Allons-y alors. »
« Toi d'abord. »
« Pourquoi ? »
« Parce que j'aime regarder tes fesses remuer quand tu marches. »
« Dans ce cas, comment pourrais-je refuser ? »
« Tu ne peux pas. »
Draco resta allongé pendant une seconde ou deux de plus alors qu'Harry s'en allait d'un pas traînant. Il se lécha les lèvres en regardant la chair ferme des fesses d'Harry rebondir de manière séduisante avant de sauter hors du lit et de le suivre dans la salle de bain.
~oOo~
Une heure ou deux après avoir finalement mangé, Harry terminait calmement les préparatifs de dernière minute et Draco faisait comme à son habitude. Assis sur son cul, à regarder.
« Tu es sûr que je ne peux rien faire pour t'aider ? » demanda-t-il en buvant un verre de vin rouge sur la table de la cuisine pendant qu'Harry préparait la dinde. Elle était énorme et il allait lui falloir toute la nuit pour cuire.
« Tu peux glacer les tartelettes si tu veux, » répondit Harry, indiquant le plateau de pâtisseries refroidies d'un hochement de tête. Il donna à Draco des instructions pour faire un simple glaçage, et le laissa s'en occuper.
Draco décida que c'était amusant. Au moins pendant les cinq premières minutes. Puis la magie de glacer des tartelettes pour la première fois se dissipa. Pour s'amuser, il se mit à dessiner des pénis sur chacune d'elles. C'était beaucoup plus amusant.
« Tu es bien silencieux, » dit Harry quelque temps plus tard. « Comment t'en sors-tu ? »
« Très bien, » murmura Draco, très concentré pour obtenir deux gouttes de glaçage juste au bon endroit. Il remarqua à peine Harry s'approcher pour regarder son ouvrage.
« Qu'est-ce que tu fous ? " Harry rit sous le choc et l'exaspération. « Je ne peux pas servir ça aux Weasley !'
« Pourquoi pas ?' demanda innocemment Draco. « Aucun d'entre eux n'a-t-il déjà vu un pénis en érection auparavant ?' Il y avait environ une douzaine de petits pénis alignés démontrant les capacités artistiques de Draco en matière de décoration de gâteaux. Chacun avait deux gouttes pour les boules et un gros filet de glaçage pour le pénis.
Harry mima un frisson. « Je ne veux même pas penser à un pénis en érection et à Molly Weasley dans la même phrase, merci.'
« Je déteste être celui qui te le dit, mais je dirais que Molly Weasley a vu plus d'un pénis en érection en son temps, si l'on se fie au nombre de petits Weasley qui sont apparus en cours de route,' sourit Draco.
« Ça y est, » souffla Harry. « Sors de ma cuisine ! » Il attrapa la cuillère des mains de Draco et commença à le pousser vers la porte. « Tu ne peux même pas les dessiner correctement, n'est-ce pas ? » Harry rit. « Celui-là pendouille au bord de la pâte ! »
Sur l'une des tartelettes, Draco avait dessiné une très longue queue épaisse qui dépassait du bord de la tarte et descendait à moitié sur le côté. « Si, je peux », a-t-il ri. « Celui-là est censé être le tien ! »
« Dehors, dehors, DEHORS ! » Cria Harry à travers son rire, laissant à peine Draco récupérer son vin sur la table avant de le déposer dans le salon. « Tu es irrécupérable, » lui dit-il, agitant un doigt vers lui alors que Draco gloussait malicieusement.
Admettant sa défaite et quelque peu soulagé de ne plus avoir à cuisiner, Draco se dirigea vers la cheminée. Il alluma un feu dans l'âtre et se laissa tomber sur un canapé, levant les yeux vers le sapin décoré, se perdant dans le scintillement et l'éclat des petits ornements et des guirlandes lumineuses. Harry en voulait une Moldu, mais Draco avait insisté pour avoir de vraies fées. Il était content de l'avoir fait. Cela était tellement plus festif, en quelque sorte. Il oublia son vin et resta allongé en silence, profitant de la lumière chaude du feu et de la douce couleur de l'arbre, et il se sentit en paix. Il se demandait s'il était possible d'être toujours aussi heureux et il espérait vraiment que ça soit le cas. Il avait tout ce qu'il voulait dans la vie et ne pouvait pas imaginer un moment où il changerait un jour.
« Serais-tu en train de rêver ? » dit Harry, sa voix douce et discrète.
« Peut-être, » répondit Draco, tournant la tête pour le regarder, penché sur le dossier du canapé. Les yeux d'Harry étaient magnifiques à la lumière du feu et les ombres subtiles qui tombaient sur son visage ne servaient qu'à rehausser ses traits que Draco connaissait et aimait tant. Il leva une main vers Harry, qui répondit en contournant le canapé et en s'allongeant à ses côtés, se blottissant contre lui de la manière qu'il préférait.
« Je ne peux pas imaginer un Noël plus fantastique, » dit-il, enfouissant sa tête sous le menton de Draco et en insérant une jambe entre les siennes.
« Nous ne l'avons pas encore eu, » lui dit Draco avec un sourire.
« Même si absolument tout va mal demain, » dit doucement Harry, « Ce sera toujours le plus beau Noël de tous les temps. »
Draco ne répondit pas, il avait une boule au fond de la gorge. C'était un petit rien, mais Harry avait l'air si sincère, si heureux de sa présence qu'il avait l'impression qu'il aurait pu pleurer. Il serra Harry plus près de lui, l'entendant émettre un soupir rassasié et il embrassa le haut de sa tête, inhalant l'odeur propre de ses cheveux, et sentant les mèches agitées frotter sur son nez.
« Je ne te mérite pas, » murmura Harry, bien qu'il n'ait pas l'intention d'abandonner Draco, quoi qu'il en soit.
« Ne dis pas ça, Harry, » réprimanda Draco. « Si tu ne mérites pas d'être heureux, alors il n'y a aucun espoir pour nous autres simple mortel. Je suis constamment étonné que tu veuilles de moi, compte tenu de notre histoire et des préférences de mon père, mais rien ne pourrait me faire t'abandonner. Rien. »
« Bien, » souffla Harry et Draco put entendre son sourire.
Draco ferma les yeux et dériva, écoutant le crépitement du feu et le rythme régulier de la respiration d'Harry. Il ne s'endormit pas, mais il se laissa flotter, ne pensant pas vraiment à autre chose qu'à l'agréable poids de son amant contre lui.
Harry bougea légèrement et Draco songea qu'il devait s'endormir, mais ensuite il sentit sa main glisser sous l'ourlet de son T-shirt et caresser son ventre, non pas pour le taquiner, mais affectueusement, avec convoitise. Le bout des doigts tracèrent des ellipses paresseuses autour de son nombril et alors que Draco tournait la tête, Harry tordit la sienne et ils s'embrassèrent. Ses lèvres étaient déjà entrouvertes lorsqu'elles rencontrèrent celles d'Harry et quand il sentit le glissement humide d'une langue contre sa lèvre inférieure, Draco l'accueillit dans sa bouche et gémit de bonheur au fond de sa gorge. Le baiser était douloureusement langoureux et il en ressentit les effets dans tout son corps. La main d'Harry glissa plus haut et un seul doigt effleura doucement l'un des mamelons de Draco, le taquinantet l'encerclant jusqu'à ce que Draco soit dur et se tordre sous le toucher.
« Comment te sens-tu ? » demanda Harry, la chaleur teintant à nouveau son ton alors qu'il rompait le baiser.
« Bien utilisé, » répondit-il d'un air penaud, tout à fait conscient qu'Harry voulait faire l'amour, mais sachant que son corps n'était tout simplement pas à la hauteur.
Ils se regardèrent en silence avant de s'embrasser à nouveau, tous deux agissant en même temps, aucun n'en ayant besoin ou n'en désirant plus que l'autre.
Lentement, tout lentement, Harry les déplaça sur le canapé jusqu'à ce qu'il fût assis contre le siège, et Draco sur lui, se blottissant entre ses jambes écartées. Lorsque les mains d'Harry se refermèrent autour de l'ourlet de son T-shirt, Draco se redressa pour qu'il puisse être retiré. Les yeux d'Harry étaient affamés, mais respectueux alors qu'ils parcouraient son torse nu. Ses mains traçaient un chemin depuis le bas du dos de Draco jusqu'à ses côtes, puis jusqu'au haut de sa poitrine, le toucher était doux comme une plume légère et infiniment attentif.
« J'aime ton corps, » murmura-t-il et Draco put voir que c'était vrai. Il se tint droit alors qu'Harry taquinait ses tétons, sentant la sensation descendre jusqu'à son aine et il y avait là un intérêt certain.
« Draco ? » souffla Harry, la question sur ses lèvres mais non exprimée. Il n'avait pas besoin de le dire, parce que Draco savait ce qu'il voulait.
« Ici ou au lit ? » répondit-il en regardant Harry se mordre la lèvre inférieure et baisser les yeux alors qu'il resserrait ses cuisses de chaque côté des hanches de Draco et remontait son bassin juste un peu. L'aine d'Harry était aussi légèrement plus bosselée que d'habitude et Draco savait que ce ne serait pas long avant que cela ne devienne à nouveau tentant.
« Lit, » murmura-t-il, alors Draco se déplaça pour s'extirper du canapé, tirant Harry avec lui, et le conduisant silencieusement à la chambre. Près du lit, Draco déshabilla Harry avec des mains calmes et prudentes, souriant tout le temps, complètement ravi par le degré de désir d'Harry à son égard. Se tenir si près et regarder le torse nu d'Harry, le savoir et le voir long et dur sous son boxer en coton déclencha un besoin chez Draco qui ne pouvait être comblé que d'une seule manière.
Il flirta avec le bord du sous-vêtement, faisant courir ses doigts justes à la frontière, mais sans descendre plus bas, même lorsqu'Harry essayait de le guider. Finalement, lui-même frustré par le jeu, Draco plongea ses mains à l'arrière du boxer extensible et prit ses fesses dans ses paumes chaudes, faisant entrer leurs corps en contact étroit alors qu'il déposait le premier baiser possessif sur ses lèvres. Il sentit Harry céder sous son touché, lui faisant confiance pour prendre soin de ses besoins et de ses désirs. Abaissant finalement le sous-vêtement, Draco l'aida à en sortir et il le poussa doucement sur le lit pendant qu'il finissait de se déshabiller.
Harry s'étira de façon séduisante, écartant ses jambes d'une manière invitante, mais modeste, regardant avec émerveillement Draco tandis qu'il s'agenouillait sur le matelas et se déplaçait pour s'allonger sur lui.
« Je t'aime, » lui dit Harry avec sérieux. « Je t'aime. » Draco baissa les yeux sur son visage et il le regarda abaisser les paupières alors qu'ils se préparaient à s'embrasser. C'était un moment magnifique, dont il se souviendrait pour toujours.
Quand ils ne purent plus supporter le baiser plus longtemps, Harry attrapa le lubrifiant et le pressa d'un air suppliant dans la main de Draco. Ce dernier s'en recouvrit brièvement, afin qu'il puisse passer plus de temps à toucher Harry, à préparer son corps.
Il gémit à haute voix dans une douce torture alors qu'il poussait tout contre Harry, sentant le balancement des hanches sous lui, facilitant le voyage, et voulant tant être aimé. Il n'y avait qu'une seule chose à dire à Harry, la seule chose qui comptait.
« Je t'aime. »
