Disclaimer : Nous ne tirons profit, en aucune façon, de cette histoire. Les personnages de Marvel appartiennent à leurs propriétaires. Nous ne retirons rien de l'histoire qui suit et tous les droits de création des personnages leur appartiennent. En revanche, l'histoire nous appartient.
Rating : T
Genre : Romance / Drama / Angst / Comfort
Personnages : Tony Stark ; Loki ; la plupart des personnages vus dans les films du MCU
Situation temporelle : Démarre en 2012, après que Loki a récupéré le Tesseract dans Avengers Endgame


Bonjour tout le monde !

Chapitre de transition aujourd'hui, scellant les rapprochements entamés lors des chapitres précédents... et un peu de calme avant l'avalanche de catastrophe qui va se présenter dès le prochain chapitre !

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Marguerite Roxton Jones et makiang4, merci beaucoup pour vos reviews !


Bonne lecture !

Julindy


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CHAPITRE 8

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On ne pouvait laisser le passé en arrière. Jamais complètement. Les épreuves nous forgeaient, larmes et colères comme des burins couvrant de fractures le marbre de nos âmes. Les souvenirs s'attardaient dans les mémoires, quand d'autres périclitaient dans le néant et l'oubli. Sans jamais disparaitre totalement.

Chaque choix à une incidence, chaque mot à un impact. Le passé n'est pas aisément distancé. On s'en accommode, on l'accepte, bon gré ou mal gré. Cela n'empêche pas de se tourner vers l'avenir.

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Silencieusement, Tony regardait Loki graver des runes sur un réacteur de type 2. Ce réacteur, de presque quarante centimètres de diamètre, était bien plus puissant que ses réacteurs habituels, mais aussi et surtout plus chaud… et plus instable. L'occasion pour eux de vérifier la validité de leur hypothèse sur la conduction thermique. Leurs expérimentations avaient dû être reportées, le dieu souhaitant désormais trois réacteurs en plus des deux initialement prévus – celui sur lesquels ils travaillaient et un vierge en guise de témoin – souhaitant y apposer des cercles runiques différents, pensant avoir trouvé quelque chose vis-à-vis de l'agencement et de la sélection des runes. Ce n'était pas la première fois que l'un d'eux pensait avoir trouvé quelque chose sans que ça n'aboutisse à quoi que ce soit, mais hey! ce n'est pas comme si ça lui posait problème. Ils avaient simplement dû repousser l'expérience de quelques jours, le temps qu'il fabrique et assemble les réacteurs, et c'était sans compter cette journée «perdue» au musée.

Trois jours s'étaient écoulés depuis leur sortie, et Tony y pensait encore. Mais il n'était pas le seul, Loki évoquant à l'occasion les œuvres vues ce jour-là ou les discussions qu'ils avaient eu à leur propos. C'était agréable de constater que cette journée n'était pas qu'une simple parenthèse – merveilleuse, mais définitivement close – à laisser en arrière, mais un souvenir à garder précieusement en mémoire. Un souvenir qu'il ne pensait pas être le seul à chérir.

Il n'avait pas pensé qu'il parlerait autant de lui au travers d'une simple visite au musée et d'un diner au restaurant. Il s'était encore moins attendu à évoquer sa mère, et plus d'une fois. Il n'aurait jamais cru qu'il ne ferait aucun cauchemar à son sujet une fois rentré à la maison. Et pourtant, il s'était tout naturellement réveillé aux petites heures du matin, après sept heures consécutives d'un sommeil tranquille. Rien de moins qu'un putain de miracle.

Mais ce n'est pas à sa mère qu'il avait pensé en se levant, ni à cette nuit paisible. Toutes ses pensées avaient été occupées par l'incroyable journée qu'ils avaient passé, de l'époustouflante démonstration de magie de Loki au matin pour les camoufler – et ouais, il avait conscience d'avoir plus qu'un peu exaspéré le dieu, mais c'était incroyable merde! – jusqu'à leur diner, en passant par cette incroyable visite, leurs conversations, leurs rires. Et autant il avait adoré visiter le LACMA – à l'intérieur duquel il n'avait pas mis les pieds, hors réception mondaine, depuis à minima une bonne dizaine d'années – le point d'orgue de cette journée avait été leur discussion au resto, et l'étonnant lapsus de Loki. Entendre le magicien le tutoyer par accident avait été… exaltant, et terrifiant à la fois. Bon, peut-être qu'il exagérait un peu. Juste un peu. Mais honnêtement? L'idée était là.

Il ne s'était jamais imaginé le dieu le tutoyant, pas une fois. Lui le faisait depuis leurs débuts, et sans aucun état d'âme. D'abord par irrespect et insolence, comme une énième provocation, puis par simple habitude, avant de naturellement glisser vers la camaraderie et l'amitié, bien avant qu'il ne mette mentalement des mots sur cette idée.

De son côté, le dieu n'avait jamais mis de côté le vouvoiement en presque trois ans de collocation. Mais pour avoir côtoyé Thor, Tony savait que la principale raison à ça était la culture et l'éducation. Le dieu de la foudre avait mis des années à tutoyer ses «frères d'armes» comme il les appelait, les vouvoyait encore plus souvent qu'autre chose, et n'avait jamais totalement perdu son langage ampoulé. Et avec les Avengers, il était entouré d'un large groupe d'amis, généralement franc du collier et peu soucieux des bonnes manières. De son côté, Loki n'avait eu que lui-même à côtoyer, et leurs débuts avaient été pour le moins glaciaux. Alors même s'ils s'appréciaient désormais – il était quasiment sûr que c'était réciproque – le tutoiement semblait être une barre un peu trop haute à franchir. Trop haute, tu parles! Il pouvait compter sur le dieu pour balayer chacune de ses attentes, chacun de leurs limites.

Alors on ne pouvait pas dire que c'était devenu un automatisme ou qu'ils étaient maintenant BFF, mais le tutoiement s'était glissé à quelques reprises depuis lors de leurs conversations, généralement celles plus légères ou informelles. Le boulot restait le boulot, et Tony n'avait rien à redire à ça.

«J'ai terminé,» lui dit le dieu en se redressant, le tirant de ses pensées. «Pouvons-nous commencer?»

«C'est quand tu veux!»

Pour l'occasion, ils avaient quitté l'atelier pour rejoindre une pièce au fond de celui-ci. Nouveauté mise en place lorsqu'il avait fait reconstruire la villa après le Mandarin, celle-ci leur servait pour les tests les plus dangereux, qu'il s'agisse d'Oméga ou de l'armement de son armure. Les murs étaient renforcés de toutes les manières possibles et imaginables, et il savait que Loki y avait gravé il y a longtemps des runes de protection – et c'était sans compter les sorts qu'il lançait systématiquement dès qu'ils devaient s'y rendre.

Cette fois-ci ne manqua pas, et le dieu les entoura d'un puissant bouclier de protection avant même que l'ingénieur n'alimente les réacteurs, et ce alors qu'ils se trouvaient auprès des ordinateurs de contrôle, qui eux-mêmes se trouvaient derrière une épaisse vitre de verre pare-balle. Mais on n'était jamais trop prudent, et Tony n'allait pas protester contre cette protection supplémentaire. Ce serait de mauvais gout, ces protections lui ayant plusieurs fois sauvé la vie. Ou permis de garder ses deux mains intactes, ce qui n'était pas mal non plus.

Ils observèrent donc d'un œil attentif les écrans devant eux tandis que les différents capteurs présents dans la pièce analysaient les réacteurs, commençant à récolter les données. Quand les premières modélisations apparurent sur l'écran central, Tony se tourna vers le dieu avec un grand sourire.

«Y'en a au moins pour trois heures à laisser tourner avant qu'on puisse se pencher dessus, et j'ai la dalle. Sushis?»

«Je n'en ai jamais mangé Stark.»

«Ouais, je suis au courant. Mais faut une première fois à tout, non?Sérieux, je tuerais pour des makis. »

Loki roula des yeux, mais ça ne dissimula en rien son air amusé.

«Soit. Nous ne voudrions pas que tu meures de faim, n'est-ce pas?»

«Exactement! Friday, mets-nous une box pour deux à partager,» ordonna-t-il, avant de se tourner vers le dieu. «Tu vas voir, on va te trouver un truc qui te dans le pire des cas, on se rabattra sur le saké.»

«Alcoolique,» soupira lourdement – et faussement – Loki, l'air exagérément navré.

«Hey, tu ne dirais pas ça si t'en avais déjà bu!»

«La commande arrivera d'ici une vingtaine de minutes,» les interrompit Friday, empêchant le brun de répliquer. Ouf, sauvé par le gong!

«Friday chérie, je t'en supplie, dis-moi que j'ai encore une bouteille de saké quelque part!»

«Vous n'en aviez plus, aussi j'ai pris la liberté d'en commander avec votre repas.»

«Fri', t'es la meilleure!»

«Je sais.»

Il se tourna ensuite vers le dieu nordique, qui ne s'était pas départi de son sourire.

«Mais t'inquiète pas Rodolphe, t'es juste derrièreelle !»

«J'espère bien.»

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«Patron, une communication urgente de Miss Potts pour vous.»

«Sur grand écran,» répondit-il tout en reposant ses outils avant de s'essuyer les mains.

Tony ne s'inquiéta pas outre-mesure. Après tout, ils étaient censés s'appeler le lendemain pour leur rendez-vous virtuel hebdomadaire. Sans doute y avait-il eu des changements de dernières minutes dans son emploi du temps, ce ne serait pas la première fois – il voulait bien reconnaitre qu'il était beaucoup plus chargé que le sien – Urgente voulait juste dire qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, que l'appel serait bref et qu'il avait plutôt intérêt à lui répondre. N'est-ce pas? Ce n'était pas comme si c'était Hill ou un membre de l'équipe qui appelait.

La rousse apparut à l'écran, bouche pincée et sourcils froncés, et il sut ce qu'elle allait dire avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

«Tony, nous avons un problème.»

Gémissant lourdement, il laissa sa tête retomber sur son bureau. Violemment, la tête. Pourquoi, mais pourquoi le monde semblait conspirer contre lui pour gâcher ses vacances? Sérieusement, quand c'était pas pour les Avengers, c'était pour Stark Industries.

«Dis-moi tout,» finit-il par soupirer, regrettant déjà son après-midi tranquille.

«Il y a un peu plus de deux heures, on a cambriolé l'un des entrepôts de Stark Industries.» Il se redressa sur son siège en jurant, tout à coup bien plus alerte. Pepper poursuivit sans lui laisser le temps de l'interrompre. «Les enregistrements des caméras de surveillance n'ont été ni trafiqués, ni effacés, mais étonnamment on n'y voit rien de suspect.»

«Alors comment est-ce que vous êtes au courant? La police a choppé les types qui ont fait ça?»

«Non. A vrai dire, je ne suis pas certaines qu'ils trouveront. A l'heure actuelle, leur seule piste concerne la porte de l'entrepôt qui s'est ouverte deux fois pendant quelques secondes à peine, et sans aucune carte d'accès ni aucun agent à proximité. Une fois, c'est un disfonctionnement, nous n'en sommes pas à l'abri. Mais deux fois…»

«C'est hautement suspect,» compléta-t-il, et Pepper hocha la tête.

«Cette ouverture est d'ailleurs la seule et unique chose nous ayant permis de nous rendre compte de l'effraction, puisqu'elle a immédiatement été détectée par notre système de sécurité.»

«On parle de quel entrepôt exactement?»

«Le centre de stockage au sud de New-York,» lui répondit-elle immédiatement.

«C'est là que j'ai entreposé tout ce que contenait le complexe au nord de la ville lorsque je l'ai racheté à Stark Industries pour en faire le Quartier Général des Avengers. Pas mal de vieilleries, des prototypes, des projets appartenant à mon père et à la SSR, ce genre de trucs. Je m'étais contenté de tout faire transférer ailleurs sans m'y intéresser, » réfléchit-il. «Est-ce qu'on sait ce qui a été pris? Ou même si quelque chose a bien été volé?»

«Nous n'avons aucune certitude malheureusement. Et comme tu ne sais pas toi-même ce que contenait cet entrepôt et que nous n'avons aucun inventaire précis, je doute que nous connaissions un jour le fin mot de l'histoire,» soupira-t-elle.

Du coin de l'œil, Tony vit Loki entrer dans la pièce. Friday avait dû le prévenir de la communication en court puisqu'il entra dans la pièce sans un bruit et se dirigea vers son fauteuil habituel en faisant un large détour pour être certain de ne pas apparaitre dans le champ de vision de la caméra. Le dieu ne fit pourtant pas mine de prendre un livre, se tournant plutôt vers lui et écoutant ouvertement. Bah, c'est pas comme s'il ne comptait pas tout lui raconter à la seconde où il aurait raccroché avec Pepper, non?

La conversation ne tarda pas à s'épuiser après ça et la rousse le salua avant de raccrocher, devant entre autres choses s'entretenir avec les flics et s'occuper de toute la paperasse relative à cet incident – et probablement préparer un communiqué de presse officiel au cas où l'histoire sortirait – Franchement, c'était des jours comme celui-ci qu'il se félicitait le plus d'avoir laissé à Pep' la gestion de l'entreprise. Il jetterait probablement un coup d'œil aux images des caméras – Pep' avait promis de les lui envoyer – mais plus par curiosité que par réelle volonté de résoudre ce mystère. Quoi que ces voleurs soient venus cherchés – si voleur il y avait, et s'ils avaient réellement pris quelque chose, ce dont il doutait encore – ce n'était probablement pas important. Pas trop important. Pas comme s'il pouvait y faire quoi que ce soit de toute façon.

Loki était bien d'accord avec lui, après qu'il lui ait raconté l'affaire en question. C'est donc en laissant les vidéos attendre gentiment – Friday l'avait averti de leur bonne réception – qu'il se remit au travail.

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Le troisième anniversaire de leur collaboration approchait à grand pas. La première fois, Stark l'avait attiré à Malibu sous un faux prétexte, le prenant par surprise. La seconde célébration avait été de sa propre initiative, une simple soirée passée ensemble sans parler d'Oméga, témoin du temps passé ensemble et de la relation installée entre eux. Mais la dernière année écoulée avait été plus riche encore que ne l'avait été les deux précédentes, en particulier en événements dramatiques. Il y avait eu Tumaco, qui avait inévitablement conduit à Ultron et la trahison de Stark, puis à la bataille de Sokovie. Il y avait eu ces semaines douloureuses de distance émotionnelle, le dieu cherchant la force d'accorder pleinement confiance et pardon au midgardien lui ayant mentit. Mais c'est également cette année qui avait véritablement vu éclore leur amitié. Ils s'étaient offerts des présents à Noël, avaient chacun célébré l'anniversaire de l'autre. Ils partageaient des discussions et des diners, s'ouvrant à l'autre plus qu'aucun d'eux ne l'avait jamais fait auparavant.

Quelle année en effet…

Loki n'avait pas évoqué avec Stark cet anniversaire à venir, et le midgardien non plus. Et s'il savait que le mortel n'avait pas oublié la date – et que Friday la lui avait obligeamment rappelée, il en était certain – il ignorait ce qui serait ou non prévu et s'il devait prendre une quelconque initiative, ne souhaitant pas que leurs projets respectifs puissent entrer en collision. Il avait toujours détesté l'incertitude.

Ainsi, le mardi 28 juillet 2015 démarra comme chacun des jours qui l'avaient précédé – et probablement comme chacun de ceux à venir – à savoir: dans l'atelier. Non pas que le dieu s'en plaigne, travailler dans le labo avec Stark était synonyme d'heures plaisantes et généralement stimulantes. C'était simplement surprenant, et le dieu se demandait s'il devait dire ou faire quelque chose. Et comme bien souvent, il choisit la réserve et surtout le silence.

Alors le soir vint. Puis la nuit, sans que rien ne change. Il était presque minuit quand Stark montra finalement des signes de fatigue. Il éteignit un à un ses écrans en baillant, donnant à mi-voix des instructions à Friday pour les analyses qu'il laisserait tourner pendant les prochaines heures. Comme d'habitude. Le dieu ne lui jeta guère plus qu'un bref coup d'œil, penché sur son propre travail de gravure. Aussi n'eut-il pas à feindre sa surprise lorsque l'ingénieur vint inélégamment s'avachir sur la chaise à roulettes à côté de la sienne quelques minutes plus tard. Posant à son tour ses outils, il se tourna vers lui. Quelle ne fut pas sa surprise de le voir une bouteille de whisky à la main et arborant un sourire tout à la fois amusé et hésitant.

«Je pensais que tu…»

Il n'alla pas plus loin. Il n'en avait pas besoin, Stark savait évidemment à quoi il avait pensé. Le dieu réalisa alors que les doutes et les questions qui l'avaient habité à propos de cet anniversaire si particulier, du poids de l'importance qu'il y mettait, de ce symbole de leur relation en constante évolution… Tout ça, il n'avait pas été le seul à le ressentir. Et ainsi, toute la contrariété et l'incertitude qu'il avait pu éprouver s'évanouirent d'elles-mêmes.

«A la nôtre?» demanda alors Stark, presque avec timidité.

Loki opina sans hésitation et il leur servit tous deux à boire, lui tendant immédiatement un verre que le dieu accepta sans rien dire. Il n'avait nulle déclaration à faire, pas de confession hautement émotionnelle et de propos spirituel. Juste eux deux dans la même pièce avec un verre de whisky.

«A ce troisième anniversaire,» proclama doucement le dieu, faisant tinter son verre contre celui du mortel.

«A nous,» approuva Stark, lui adressant un hochement de tête avant de boire une gorgée de son verre, laissant le silence de l'atelier les entourer.

Et Loki sut qu'il n'avait besoin de rien de plus que cela.

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«Monsieur Stark… Patron, réveillez-vous…»

Tony se réveilla difficilement, maugréant contre la personne venue le réveiller en pleine nuit. Vraiment? Pour une fois qu'il dormait?

«Encore cinq minutes,» marmonna-t-il sans ouvrir les yeux.

«Patron, vous m'avez demandé de vous prévenir si monsieur Loki avait de nouveau des cauchemars.»

Les mots de Friday eurent le mérite de le réveiller totalement et il se redressa en jurant, tant à cause des mots en question que d'un violent étourdissement. Mais il ne s'en soucia pas et repoussa rapidement les couvertures, tâtonnant pour retrouver le tee-shirt qu'il avait ôté au cours de la nuit à cause de la chaleur.

«Friday, où est-il?» interrogea-t-il son IA, enfilant tant bien que mal le vêtement retrouvé.

«Dans le salon.»

«Et comment il va?»

«Pouls un peu plus élevé que la normale, légère arythmie respiratoire, mais son état de santé général est satisfaisant et il semble en pleine possession de ses moyens.»

«Merci Fri'.»

«De rien patron.»

Malgré la précipitation avec laquelle il était sorti du lit, Tony prit le temps de faire un détour par la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur la figure – et tenter vaillamment d'avoir l'air moins endormi – Un second passage, cette fois par la cuisine, lui permis de récupérer un énorme mug de café que lui avait obligeamment fait couler son IA – brave fille – C'est seulement alors qu'il se dirigea vers le salon, armé de sa tasse et de l'énorme pavé sur la physique des nanoparticules qu'il avait récemment commencé à potasser. Comme Friday l'avait prévenu, Loki était bien présent, assis en tailleur devant la baie vitrée grande ouverte. Aussi discret soit-il, il savait que le dieu l'avait entendu, même s'il ne le montra pas. Tony se contenta donc d'aller s'installer sur le canapé pour continuer à lire son bouquin. Mais même si le sujet était passionnant, il luttait pour ne pas s'endormir, les paupières lourdes, subissant encore le contre-coup de son réveil en sursaut – Il insistait là-dessus, mais sérieux, pour une fois qu'il dormait – Mais ça allait le faire, ouais, carrément…

«Allons-nous en parler?»

Tony sursauta violemment, jonglant tant bien que mal entre son livre et sa tasse, manquant pour la peine de se renverser dessus un fond de café froid. Il releva finalement la tête, trouvant instantanément le regard du dieu qui s'était tourné vers lui. L'ingénieur s'était appliqué à ne pas le dévisager quand il était entré dans la pièce, mais à présent il ne pouvait pas manquer la fatigue et la tristesse qui régnait dans ses yeux.

«De quoi?» demanda-t-il.

Sa question n'était même pas ironique, ou sarcastique. Pas volontairement en tous cas. Il y avait tant à dire au sujet de leur situation actuelle qu'il n'était pas tout à fait certain de savoir de quoi exactement voulait – ou ne voulait pas – parler le dieu.

«Vous voulez que je sois plus explicite? Soit. Allons-nous parler du fait que vous surgissez dans ce salon au beau milieu de la nuit peu de temps après que moi-même ne l'ait rejoint, et ce alors même que vous dormiez? »

«Je ne dormais pas,» contra par réflexe Tony, grimaçant rapidement face à l'air dubitatif du dieu. Comme s'il pensait pouvoir lui mentir, sérieux. Il soupira, avant d'obtempérer. «Okay, très bien, je dormais.»

«Et?»

«Et Friday m'a réveillé, » admit-il, sachant pertinemment que Loki ne le laisserait pas s'en sortir sans une réponse claire.

«Ce n'est pas la première fois que ça arrive n'est-ce pas?»

«Non. Jarvis faisait la même chose, et j'ai rapidement transmis la consigne à Friday.»

«Depuis quand?»

«L'été dernier.»

Les questions étaient rapides et les réponses fusaient, automatiques. Ce n'était pas comme s'il avait quelque chose à cacher.

«Pourquoi?» demanda finalement le dieu et au fond, n'était-ce pas la seule question – la seule réponse – qui comptait?

Alors cette fois-ci, Tony prit le temps pour répondre. Il y a quelques mois – quelques semaines même – il aurait trouvé une parade, un moyen de se dérober et d'en dire le moins possible. Pas pour mentir non, mais pour dissimuler ses sentiments, sa propre faiblesse. Mais il avait appris – il apprenait encore, s'il devait être tout à fait franc – qu'il y avait des personnes devant qui il pouvait être parfaitement honnête. Et aussi étonnant que ce soit, Loki était de celles-ci.

«Parce que tu as toujours été là. Après chaque cauchemar, chaque crise d'angoisse, depuis plus d'un an. Quand je me réveillais en sursaut et que je pouvais pas rester dans ma chambre, quand mon seul souhait était de me foutre une caisse pour oublier, t'étais là. Tu m'as écouté quand je le souhaitais, mais tu ne m'as jamais poussé à parler, jamais. T'étais juste là, dans la même pièce que moi, à t'occuper de tes affaires comme si j'étais même pas là. Mais t'étais présent. Et tout à coup, je me sentais moins seul face aux horreurs dans ma tête.»

Tout le long de sa tirade, Loki avait résolument soutenu son regard, et Tony n'avait pas détourné les yeux. C'est seulement lorsqu'il eut fini qu'il détourna la tête. Il sentit plus qu'il ne vit le dieu se relever et fermer la baie vitrée avant de venir s'assoir dans le canapé lui faisant face. Que faire à présent? Replonger le nez dans son bouquin, attendre que le dieu parle? Le tirant de sa réflexion, son mug fut d'un coup rempli de café brulant – qu'il manqua une nouvelle fois de laisser échapper sous la surprise – et une tasse contenant vraisemblablement du thé apparut dans les mains de son vis-à-vis. Ah. Visiblement, ce n'était pas la fin de la discussion. De longues minutes durant, ils burent leurs boissons respectives en silence. Mais Tony était patient. Presque. Ou en tous cas, il pouvait l'être dans certaines circonstances, et c'était le cas ici. Presser Loki à parler n'avait jamais été particulièrement efficace de toute façon.

«Très jeune, j'ai dû gérer mes cauchemars et mes angoisses seul,» murmura Loki, prenant finalement la parole. «Une telle preuve de faiblesse n'était pas… acceptable pour un prince. Thor n'en a jamais rien soupçonné, et Odin… soit il l'ignorait, soit il ne s'en souciait pas, je ne saurais le dire. Mais je pense, non, je suis certain que ma mère savait. Oh, nous n'en avons jamais parlé explicitement. Mais toutes les heures d'études passées à ses côtés n'étaient pas uniquement consacrées à l'apprentissages de la magie, pas directement. Elle m'a appris à méditer, à vider mon esprit. Les mêmes techniques que j'utilise encore aujourd'hui, chaque jour, et tout particulièrement lors des nuits comme celle-ci. C'est dans ces moments-là que je me sens le plus proche d'elle.»

«C'est plus efficace que de se prendre une cuite, ça s'est sûr…»

Le dieu esquissa… pas un sourire, pas vraiment, c'était trop petit et serré pour être ça. Mais les lignes tendues de son visage se décrispèrent un instant, avant que ses yeux ne s'obscurcissent à nouveau.

«Je me suis toujours demandé… Comment est-ce que tu sais quand est-ce que je fais un cauchemar?» lui demanda-t-il finalement, détournant légèrement la conversation et la ramenant dans des eaux moins troubles. «Moi j'ai Friday pour me prévenir, mais toi?»

«Depuis que vous avez retiré le réacteur ark de votre poitrine, je peux vous percevoir magiquement,» expliqua-t-il, semblant lui aussi satisfait de la distraction. «Consciemment bien sûr, quand il s'agit de tisser un sortilège de protection ou de vous localiser par exemple. Mais aussi inconsciemment. Par définition, vous n'êtes pas un être magique. Mais quand je médite, je peux sentir votre aura, votre esprit flotter à la lisière de ma conscience. Quand vous cauchemardez, je sens cet esprit qui s'agite, les frémissements imperceptibles qu'il provoque dans l'air. Ici à Malibu, isolés tels que tous le sommes, j'ai senti très tôt les remous causés par vos cauchemars. Désormais familier de votre esprit, je peux également sentir son agitation lorsque nous sommes à New-York, malgré la foule immense et les étages nous séparant, quoi que cela me demande un effort de concentration.»

«Mais ça me dit pas pourquoi t'as choisi de me rejoindre au salon quand je pétais les plombs plutôt que m'ignorer et rester enfermé dans ta chambre. Ce n'est pas comme si c'était tes affaires à la base.»

«Pour la même que vous, qui vous êtes levé au milieu de la nuit après mes propres cauchemars,» dit-il simplement, finissant de vider sa tasse. Pour n'importe qui d'autre, ce genre de réponse cryptique aurait été clairement insuffisante. Mais pas pour Tony, pas pour lui qui savait exactement ce que signifiait ces mots.

«La solitude ne nous réussit pas, hein?»

Loki ne répondit pas. Et franchement? Il n'en avait pas besoin.

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Le jour s'était levé sur la Californie, éclairant les ombres jusqu'ici dissimulées par la nuit. Révélant leurs yeux brillants de fatigues et les immenses cernes se dessinant sur chacun de leurs visages. Plus marqués chez le mortel, mais de peu.

Aucun d'eux n'était allé se coucher. Stark était résolument plongé dans son livre, parfaitement heureux de l'ignorer et ne se levant que ponctuellement pour aller se réapprovisionner en café à la cuisine – et s'il ne connaissait pas si bien l'humain en question, sans doute aurait-il été effaré par la quantité de caféine ainsi ingérée.

Quant à lui, après avoir consacré deux heures supplémentaires à la méditation – de façon fort peu étonnante, ces heures avaient fait bien plus pour son organisme et sa sérénité que ses piètres tentatives précédant l'arrivée de Stark au salon – il avait brièvement rejoint sa chambre pour y récupérer son matériel de dessin. Non pas les encres et les peintures – et il devait reconnaitre la diversité qu'offrait Midgard, tant en termes de couleur que de medium – mais un simple bloc de papier épais et ses fusains, si semblables à ceux qu'il avait pu utiliser par le passé sur Asgard. Peintre ce tableau pour l'anniversaire de Stark lui avait permis de renouer avec l'un de ses anciens loisirs, l'un des rares qui ne soit liée ni à la magie ni à ses études. Ce n'était pas non plus lié à la chasse, aux armes ou encore au combat, au grand désarroi d'Odin, mais cela restait un passe-temps convenable pour un prince. A peu près. Plus que la magie en tous cas, ce qui était une valeur ajoutée peu négligeable.

Sans se vanter outre mesure, il savait qu'il était doué. Il était capable de peindre des tableaux saisissant de réalisme, d'imprimer du mouvement à des corps immobiles, de donner vie aux natures les plus mortes. Mais malgré tout, il ne s'agissait là que de copie; Dieu des mensonges, il était un formidable imitateur.

Sigyn avait été une véritable artiste, créatrice de vie et de beauté. Plus que répliquer la réalité qui vivait devant ses yeux, elle était capable de créer de toute pièce des paysages oniriques d'un éclat stupéfiant, de peindre des visages tous droits sortis de son imagination, de dessiner des créatures mystiques qui n'avaient corps que dans ses rêves. L'art les avaient rapprochés, les avaient liés l'un à l'autre plus surement que tous les serments qu'ils avaient pu prononcer lors de leur mariage. C'était un rêve, et un idéal partagé.

C'était avant que leurs enfants ne soient tués pour avoir simplement existé, avant qu'il se retrouve incapable de simplement soutenir son regard, avant qu'elle ne quitte Asgard sans se retourner, pour ne plus jamais y revenir. Il pensait encore à elle, parfois. Se demandait ce qu'elle devenait, comment elle allait. Si elle était heureuse. Pensait-elle aussi à lui de temps en temps? A ce qu'ils avaient été, à ce qu'ils auraient pu être, à la vie qu'on leur avait volée?

Un trait de fusain rageur barra le papier tandis que le mince bâton noir se cassait dans sa main, fendant en deux le regard de son ancienne épouse qu'il n'avait pas conscience d'avoir dessiné. Il arracha la feuille du bloc et la froissa d'un geste vif, regrettant oh si peu de faire disparaitre ses yeux.

Stark n'avait pas bronché au bruit, toujours profondément impliqué dans sa lecture. Tellement impliqué qu'il en devenait totalement oublieux du monde autour de lui. Il était si rare de le voir ainsi, silencieux et ayant baissé la garde. Lui bavard et brillant, bougeant toute la journée, se nourrissant de bruit et d'agitation, était étendu paisiblement sur un canapé et lisait sans dire un mot depuis des heures, ses traits détendus quoi que marqués par la fatigue.

Peu auraient considéré Stark comme un artiste. Mais bien peu étaient ceux à réellement connaitre l'homme. Moins encore le connaissaient comme lui le faisait, et il savait mieux que beaucoup à quel point les apparences pouvaient être trompeuses. Alors certes, ses compétences en dessin étaient au mieux moyennes, preuve en était si nécessaire la façon dont, pinceau à la main, il traçait ses runes – il y avait du progrès, il voulait bien l'admettre, mais on était encore loin des résultats attendus – Sa prose était analytique et fonctionnelle, dépourvue de toute poésie. Il savait qu'il pouvait jouer du piano, mais ne l'avait jamais vu ou entendu faire, aussi ne pouvait-il évaluer ses talents. Quant au chant, si l'entendre chantonner à mi-voix dans l'atelier n'était pas désagréable, il ne ferait probablement jamais carrière dans la musique. Non, les arts traditionnels tels qu'on l'entendait le plus souvent n'étaient pas l'apanage de Stark.

Mais il y avait de la beauté dans ses armures, et dans chaque objet qu'il concevait et fabriquait. Il y avait de la délicatesse dans la façon dont il pliait le métal pour le façonner selon ses désirs. Il avait du soin et de l'adresse dans la manière dont il utilisait ses outils pour créer.

Car oui, il créait, comme Sigyn avant lui. Peignait-elle toujours? Il l'ignorait, mais il l'espérait. Tous deux étaient de véritables artistes, au contraire de lui et quoi que Stark puisse en dire.

Il secoua brièvement la tête, s'arrachant du même coup à ses pensées et au chagrin qui ne manquait jamais de l'envahir quand il pensait à Sigyn. A la place, son regard se retrouva une nouvelle fois attiré par son vis-à-vis. La lumière timide du jour caressait son visage à moitié écrasé contre l'accoudoir, sa tasse de café calée contre son ventre et ses jambes empêtrées dans une couverture froissée. Un fragment de confort et de domesticité, au gout de chez-soi et de foyer. Une image qu'il ne voulait pas oublier, pas plus que le sentiment doucereux qu'elle faisait rayonner dans sa poitrine.

Détaillant soigneusement son modèle impromptu, Loki se saisit d'une nouvelle mine de fusain qu'il fit silencieusement danser sur le papier.

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Tony n'avait suivi que de loin l'enquête de Hill et des Avengers sur Extremis 2.0, comme avait été surnommé le dernier incident en date. Appuyée par Rescue, l'équipe remontait progressivement la trace des types à la tête de ce projet dérangé. Il savait qu'ils avaient déjà identifié plusieurs fournisseurs, intercepté des livraisons, et ses compétences de piratage avaient été requises pour paralyser temporairement certains comptes bancaires frauduleux établis dans des paradis fiscaux tout autour du globe – enfin quelque chose commençant à ressembler un tant soit peu à un défi – Mais c'était à peu près tout. Aussi fut-il surpris quand il reçut l'appel de Steve le priant de rejoindre le reste de l'équipe à New-York pour se joindre à une mission sur le terrain. Et si le blond était visiblement navré de le déranger pendant ses congés, son sérieux et sa détermination n'en étaient pas moins perceptibles.

Il abandonna donc à regret Malibu et Loki derrière lui, et se retrouva ainsi en salle de briefing avec tout le monde moins de quatre heures après le coup de fil du Cap. Thor étant sur Asgard et Clint à la retraite – et Bruce toujours disparu et non, non, ce n'était pas du tout le moment de penser à ça – ils n'étaient que sept dans la pièce, huit en comptant Hill. Et avec seulement la moitié de l'équipe initiale présente, ça ne cesserait jamais d'être bizarre.

«Voilà presque deux mois que nous travaillons sur Extremis 2.0, enquêtant, recoupant progressivement les informations et démantelant certaines branches de ce réseau.»

Hill lista quelques-unes des actions entreprises et Tony se fit particulièrement attentif, bien conscient que ce récapitulatif était essentiellement pour lui, les autres ayant tous bossé directement ou indirectement sur les missions en question.

«Il y a cinq jours, Natasha et moi avons finalement mis la main sur la pièce manquante du puzzle,» leur dit Rhodey, prenant pour la première fois la parole. «Une personne plutôt: le docteur Mehta Ishikawa.»

«Elle travaillait sur le projet Centipède il y a deux ans. C'était un projet clandestin visant à créer des métas-humains, et qu'on sait aujourd'hui commandité et en grande partie financé par Hydra,» expliqua à son tour Natasha. «Ils utilisaient pour ça toutes les sources de pouvoirs connue: des métaux alien, en l'occurrence Chitauris, des radiations gammas, un sérum semblable à celui qu'a reçu Steve… et le sérum Extremis. Clint et moi avions contribué à les traquer à l'époque, mais c'est l'équipe de Coulson qui y a finalement mis un terme. Malheureusement, le SHIELD s'est effondré plus ou moins en même temps. Je suppose que certains scientifiques bossant sur le projet s'en sont tirés, dont Ishikawa.»

«Et les revoilà, deux ans plus tard, à jouer avec des forces qu'ils ne comprennent pas,» dit Steve, secouant la tête d'un air dépité.

«Il y a trois jours, nous sommes parvenus à localiser leur laboratoire de recherche,» reprit finalement Hill. «Notre priorité est d'interpeller les scientifiques présents et d'effacer définitivement toutes leurs données. Nous ne pouvons pas prendre le risque que quelqu'un tombe ''par hasard'' sur leurs recherches et se décide à poursuivre ce qu'ils ont commencé.Pour ça, il vous suffira de placer cette clé USB sur l'un des ordinateurs de ce laboratoire clandestin, et le virus informatique qu'elle contient fera le reste, » conclut-elle, leur montrant ladite clé que Tony reconnut pour avoir créée.

«Et où allons-nous?» questionna Tony.

«Il s'agit d'un vaste entrepôt dans une zone industrielle à l'ouest de Rochester, dans le Wisconsin, appartenant à une grosse firme pharmaceutique connue des autorités pour blanchiment d'argent, bien que personne n'ait la moindre preuve. »

«Les comptes bancaires que j'ai piratés,» demanda-t-il pour confirmation, et il reçut un hochement de tête de Hill.

«Quelles seront les défenses sur place?» interrogea Vision, qui n'avait vraisemblablement pas pris part à la mission de reconnaissance.

«C'est là que les choses se compliquent. Il y a bien sûr des caméras et des vigiles, mais rien de plus que ce que l'on attendrait pour un entrepôt de ce type. Vous allez devoir y aller à l'aveugle.»

«Génial…» maugréa Sam, même s'il n'avait pas l'air surpris.

«Ce qui m'inquiète le plus, c'est la présence potentielle de cobayes ayant été exposés à Extremis 2.0. Quand on voit ce qui s'est passé à Peterborough et ce qu'il a fallu pour neutraliser un seul homme… Enfin, toujours est-il que c'est une possibilité bien réelle, et que nous devons y être préparés. Stark, Maximoff, Vision, vous étiez tous les trois présents à Peterborough. Je vous laisse briefer l'équipe, afin que chacun prenne conscience de ce à quoi vous risquez de faire face.»

Tony se tourna vers les deux autres interpellés… qui eux-mêmes le regardaient. Bien, c'était pour lui il semblerait. Il tapota la table du bout des doigts, réfléchissant à la meilleure façon d'amener les choses.

«Friday, projection holographique des images du combat.»

«Bien patron.»

«Okay, la première chose à savoir, c'est que ces types ont la peau dure, mais genre, littéralement…»