Salut, salut ! Contente de vous retrouver ! Je vous remercie pour vos commentaires, qui font tant plaisir, et je vous souhaite une bonne lecture !
En ne voyant pas Blaise revenir en classe après le déjeuner, Harry ne fut pas vraiment surpris et quand Blaise ne vint pas non plus jour d'après, Harry n'en pensa rien de plus. Mais quand Blaise ne vint pas non plus le lundi suivant, il commença à s'inquiéter. Non seulement Blaise avait disparu, mais M. Benson avait aussi pris des jours de congé – pour raisons de santé apparemment. M. Benson réapparut le vendredi, mais il avait l'air fatigué et amaigri. Et quand Mme Phelps fit l'appel ce matin-là, le nom de Blaise ne fut même pas appelé.
« Je crois qu'il ne va pas revenir. » dit Harry à Hermione le lundi suivant.
« Je sais. » dit-elle à voix basse, en observant Mme Phelps.
Elle était évidemment inquiète, mais elle et Blaise ne s'entendaient pas aussi bien qu'elle s'entendait avec Harry, alors Harry imaginait qu'il ne lui manquait pas autant qu'à lui. Pour autant, sa légère inquiétude était sans doute plus que Blaise n'aurait eu à son égard, si c'était elle qui avait disparu. De son côté, Blaise manquait beaucoup à Harry. Hermione était géniale, mais ils ne plaisantaient pas beaucoup quand ils étaient tous les deux. Ils avaient beaucoup parlé de magie, mais Hermione n'aimait pas vraiment le Quidditch et Harry n'était pas encore prêt à lui parler de son projet d'Animagus. Hermione, quant à elle, aimait la théorie derrière la magie, alors que Harry avait toujours préféré la pratique.
En conclusion, Harry passait beaucoup de temps à l'écouter expliquer des choses qu'elle avait lu dans des livres obscurs, dans son favori L'histoire de Poudlard ou à essayer de répondre à des questions sur le monde sorcier, sur Patmol, Lunard et Kreattur avant que Hermione n'en demande encore plus.
« Je pensais que je pourrais essayer, tu sais, de lui écrire. A Blaise, je veux dire, murmura Harry. J'ai parlé à Patmol et il dit que Zabini est avocate … Même si elle a pris des congés, elle doit être joignable, alors si j'envoyais Hedwige- »
Hermione, qui était en train d'écrire la liste des mots de la semaine, leva les yeux, intéressée malgré elle.
« Qui ? »
« Oh, c'est notre chouette. » dit Harry.
« En imaginant que ça puisse arriver à Blaise … Qu'est-ce que tu écrirais ? » demanda Hermione.
Elle regarda autour d'elle et baissa la voix, de façon à ce que Harry doive se pencher vers elle pour l'entendre.
« Tu ne comptes pas vraiment expliquer qui tu es sur un morceau de papier, pas vrai ? »
« Non, dit Harry. Je resterais juste Evans pour l'instant. Il peut aussi croire que je suis un né-moldu. »
Harry espérait juste que ce détail n'empêcherait pas la lettre de parvenir à Blaise. Zabini semblait être du genre à faire des discriminations envers les nés-moldus. Il espérait aussi que l'endroit où Blaise vivait n'était pas aussi protégé que le Square Grimmaurd, ou Hedwige, aussi intelligente soit-elle, ne pourrait pas s'y rendre.
« Mais- »
« Hermione, menaça Mme Phelps. Harry, j'espère que vous êtes tous les deux en train d'écrire la liste ou vous allez avoir du mal avec le contrôle de jeudi ... »
« Oui, on écrit, pardon. » répondit rapidement Hermione, en baissant la tête.
Elle commença à écrire les mots et sembla tout à coup si concentrée sur son travail que Harry se demanda si elle avait oublié qu'il était là. Il soupira, sortit un stylo de sa trousse et commença à écrire sur son agenda. Hermione ne lui adressa plus la parole du reste de l'après-midi. Harry ne savait pas si elle était ennuyée qu'il l'ait presque entraîné dans les problèmes ou si elle était juste intéressée par ce que le professeur disait.
En revanche, elle recommença à lui parler à la seconde où Mme Phelps les renvoya et se mit à discuter joyeusement. Il l'invita à la maison, pour rencontrer Patmol, Lunard et Kreattur, ainsi que Dora (si elle était là et pas en formation) et pour organiser la farce la plus géniale de leur jeune carrière.
« -ah, attends deux secondes, désolé. » dit Sirius en levant la main.
Marlène s'interrompit au milieu de sa phrase et Sirius sortit son Sidekick de sa poche. Il murmura le mot de passe et il s'ouvrit.
« Black, dit la voix de Hemsley. T'es où ? »
« Je suis juste en train de manger, répondit Sirius. A la cafétéria du Ministère. Pourquoi ? »
« On te rejoint dans l'Atrium. » dit Hemsley, avant que sa voix ne s'éteigne.
« Bordel, dit Sirius. Le déjeuner est fini, j'imagine. »
Il attrapa ce qui restait de son burger et le fourra dans sa bouche.
« C'est dégoûtant. » dit Marlène en mangeant une bouchée avec sa fourchette.
« Tu 'atten'ais à aut' chos' ? » demanda Sirius, la faisant grimacer.
« Non. » dit-elle.
Il avala ce qu'il avait dans la bouche pour pouvoir lui sourire largement. Elle lui rendit son sourire, avec une pointe d'ironie.
« Non, pas vraiment. »
« On se voit bientôt. » dit-il en posant quelques mornilles sur la table pour payer le repas.
« Sûrement. » confirma-t-elle.
Il lui lança un dernier sourire radieux par-dessus son épaule et s'éloigna, saluant de la tête quelques personnes qu'il connaissait.
Il arriva dans l'Atrium en même temps que Hemsley – qui était flanqué de deux autres hommes. Hemsley, Brown et l'autre personne sortirent de l'ascenseur et s'approchèrent de lui. Sirius était incapable de comprendre pourquoi Hemsley portait une cape par-dessus sa robe. Au nom de Merlin, c'était le milieu du mois de juin. D'après Sirius, il faisait bien trop chaud pour ça … Même si la température corporelle de Sirius était toujours un peu plus élevée que la moyenne, grâce à Patmol.
« Tu te souviens de Dirk Cresswell. » dit Hemsley.
« Bien sûr. » confirma Sirius en serrant la main de Dirk.
Il le connaissait depuis l'école – Dirk était à Poufsouffle, l'année de Reg – et aussi par son travail au Ministère. Début janvier, c'était Dirk qui les avait contacté par rapport à leur affaire actuelle, parce qu'il était aux responsabilités au Bureau de Liaison des Gobelins. Dirk était un petit homme bedonnant avec un gros nez, des cheveux bruns et bouclés et un sourire presque permanent, mais à cet instant, il avait l'air fatigué et triste.
« Que s'est-il passé ? » demanda Sirius.
« Un gobelin a été tué, commença Dirk. Assassiné. »
« Quoi ? » s'exclama Sirius.
Les gobelins n'avaient pas de baguettes, mais ils possédaient une magie puissante en eux et un fort désir de ne pas être battu par les sorciers. Jamais. Hemsley hocha gravement la tête et Brown imita parfaitement le geste.
« Ça ne fait même pas encore cinq minutes. On a des témoins, soupira Hemsley. Quelqu'un a utilisé un Impardonnable avant de transplaner avec le corps. Les tireurs d'élite de baguette sont là-bas, mais c'est un sacré bordel. »
Sirius haussa un sourcil. Dirk redressa sa cravate au style moldu et plaça ses mains dans ses poches.
« C'est là qu'on intervient. » soupira Hemsley.
Il s'avança vers une Cheminée.
« Chaudron Baveur. » dit-il.
Dirk fut avalé par la Cheminée près d'eux. Brown et Sirius passèrent une seconde et demi à se jauger avant que Brown ne lui passe devant et disparaisse dans les flammes. Sirius leva les yeux au ciel et le suivit.
Ils se séparèrent sur le Chemin de Traverse. Dirk et Hemsley se dirigèrent vers la banque pour questionner les supérieurs et les collègues du gobelin assassiné, tandis que Sirius et Brown se rendirent dans l'Allée des Embrumes pour interroger les témoins. Sirius, réticent à se retrouver seul avec Brown, avait essayé de négocier pour aller avec Dirk – il pensait que ça avait du sens, étant donné que sa cousine Andy travaillait à Gringotts en lien avec les nés-moldus et qu'il était lui-même respecté parmi les gobelins en raison de son nom et de l'argent qui allait avec – mais Hemsley avait juste secoué la tête et les avait envoyé dans l'autre sens.
« Et Brown, lança-t-il, tandis qu'ils se séparaient. Tu écoutes Black. C'est ton supérieur quand je ne suis pas là. »
Sirius sourit d'un air narquois à Brown – il y avait un tas de choses qu'il aurait voulu dire – mais Brown semblait déjà ennuyé, alors il resta silencieux.
Knight – une sorcière, tireur d'élite, qui avait témoigné au procès de Sirius – se trouvait là avec une poignée d'autres sorciers et Bennett s'occupait des protections de la zone de transplanage, de façon à ce que les traces puissent être lues plus tard. Sirius observa la zone. C'était une partie cachée de la rue – et ce n'était rien de le dire, sachant comme l'Allée des Embrumes était déjà elle-même bien retirée – juste en face d'un magasin qui vendait des créatures illégales et plutôt dangereuses. Un sorcier épuisé essayait de calmer une chauve-souris énorme et épineuse et son assistante – une fille avec des cheveux gras et des dents aiguisées – parlait à une cage fumante de crabes de feu. Une silhouette masquée était appuyée contre le mur de la bibliothèque d'à côté.
« Va prendre leur déclaration. » dit Sirius à Brown, en montrant les témoins réunis dans la rue autour de Knight.
« Moi ? demanda Brown, l'air suspicieux. Et toi, où vas-tu ? »
« Interroger la banshee. » répondit Sirius.
Brown laissa échapper un son qui ressemblait à un couinement et s'avança rapidement vers Knight, tandis que Sirius se dirigeait vers chez Walpole.
« Auror Black. »
« Keira. » dit Sirius en souriant à la voix à l'accent irlandais qui lui parvenait de dessous la capuche.
Il tendit la main et une main vert pâle aux ongles longs émergea d'entre les plis de la cape pour la serrer.
« Comment ça va ? »
Il n'avait pas eu l'occasion de venir dans l'Allée des Embrumes depuis des mois. Les Aurors n'étaient pas supposés y venir et Harry allait à l'école, alors il n'avait pas besoin de nouvelles ou d'étranges littératures. En revanche, ils avaient échangés quelques hiboux.
« Bien jusque-là, répondit-elle. Comment va Harry ? »
« Il va bien. » dit Sirius, souriant l'espace d'un instant.
« Et ton collier maudit ? »
Il n'avait pas besoin de voir son visage pour savoir à quel point elle le détestait. Son ton était suffisant.
« Du nouveau ? »
Une ombre passa sur le visage de Sirius. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'avait plus pensé au médaillon. Il était toujours en sécurité dans une armoire du salon et il y resterait, jusqu'à ce qu'il trouve un sort ou une potion qui pourrait le détruire de manière permanente.
« Pas du tout. » soupira-t-il.
Elle soupira également. Sirius jeta un œil à Brown pour s'assurer qu'il gérait – il avait l'air paniqué et se faisait crier dessus par une harpie et par un sorcier maigrichon – et Sirius décida qu'il se débrouillait, avant de se retourner vers Keira.
« Désolé d'être aussi direct, mais tu as une idée de ce qui s'est passé ici ? »
« Plusieurs, dit-elle. Tu veux les entendre ? »
« Si ça ne te dérange pas. » dit Sirius.
« Le gobelin était juste à côté, dit Keira en montrant la boutique de créatures magiques. J'en ai vu plusieurs y aller ces derniers mois. »
« Tu sais ce que celui-là cherchait ? » demanda Sirius.
Sirius se tourna et siffla en direction de Brown, qui se dépêcha de les rejoindre, l'air soulagé.
« Ils sont tarés. » dit-il, avant de remarquer Keira et de reculer, l'air pâle.
« Est-ce que je te rends nerveux ? » demanda-t-elle.
Brown secoua fortement la tête.
« Hum. » fit Keira, pas convaincue.
« Tu vois ce type et son assistante ? » dit Sirius en claquant des doigts pour attirer l'attention de Brown.
Celui-ci acquiesça, apparemment incapable de détourner le regard de la capuche de Keira.
« Brown. »
« Ouais, bien sûr. » dit Brown en détournant enfin les yeux.
« Tu y vas et tu leur demandes ce que les gobelins cherchaient. »
« Mais- les déclarations- »
« C'est plus important. » dit Sirius.
Brown leva les yeux au ciel, avant de frémir lorsque Keira planta ses mains sur ses hanches. Il recula et s'éloigna.
« Désolé pour- » commença Sirius.
« Il est normal, dit Keira, sans aucune gêne. Et prévisible. Ce sont les gens étranges qui m'étonnent, ceux qui ne me traitent pas différemment. »
Bien qu'il ne puisse pas voir son visage, Sirius eut l'impression qu'elle souriait en le regardant. Il lui rendit son sourire.
« Donc, après que le gobelin ait fini- »
Keira secoua la tête.
« Il n'a jamais terminé. Quelqu'un- »
« Tu peux le décrire ? »
« Non, il portait une cape. Je ne saurais même pas dire si c'était une femme ou un homme. » dit-elle, honteuse.
« Ce n'est pas grave. » soupira Sirius.
« Mais il se tenait juste là quand il l'a tué avec un sort- »
« Vert ? »
« Oui, vert. Un sort vert, dans le dos du gobelin. »
« Est-ce que cette personne a transplané ou est-ce qu'elle était déjà là, cachée ? »
« Je ne l'ai remarqué que lorsque j'ai vu la lumière du sort à travers la fenêtre, dit-elle en secouant la tête. Et alors le gobelin est tombé, la personne s'est rapprochée, lui a pris les bras et ils ont disparu. »
« Qui a appelé les Tireurs d'élite de baguette ? » demanda Sirius.
« Mme Walpole. » dit Keira en montrant les témoins.
La vieille Mme Walpole se trouvait sûrement parmi eux.
« Après que je lui ai demandé. Les Aurors préfèrent avoir affaire à des humains … Ou la plupart d'entre eux du moins. »
A nouveau, Sirius eut l'impression qu'elle lui souriait.
« Celui-ci, en tout cas, c'est sûr. » ajouta-t-elle.
Sirius se tourna pour voir Brown s'approcher. Il fit signe à Sirius, qui soupira, remercia Keira et s'en alla pour parler à Brown.
« Il ne veut rien dire. » dit Brown, l'air émoussé et un peu embarrassé.
Sirius leva les yeux vers le propriétaire du magasin, qui les fusillait du regard, les bras croisés.
« Qu'est-ce que tu as fait ? » demanda Sirius en riant.
Brown lui lança un regard noir, insulté, mais ne répliqua pas.
« Je lui ai demandé ce que le gobelin regardait et il m'a dit que ce n'était pas mes affaires, alors je lui ai montré mon badge et il a dit qu'il ne parlait pas aux Aurors. Du coup, je lui ai dis qu'il devait faire ce que je lui disais de faire, mais il a refusé de parler. C'est un crétin ! »
« Attends ici. » dit Sirius.
Il s'approcha du propriétaire du magasin, le Sidekick levé, pour que les mots Auror Sirius Black soient bien visibles.
« Bonjour, dit-il. Je suis l'Auror Black- »
« C'est vous, dit le propriétaire. Celui qui était un mangemort. »
« Je n'ai jamais été un mangemort, répondit froidement Sirius. Je suis un Auror et je suis venu vous interroger sur vos clients. Les gobelins en particulier. »
« C'est pas vos affaires. » cracha l'homme.
« Vous avez déjà dit ça à l'apprenti Brown, dit Sirius. Mais je crois que vous allez comprendre que ça nous regarde, en fait. »
Il sourit de façon à rendre l'homme mal à l'aise.
« Vous êtes en plein milieu d'une enquête pour meurtre. Vous n'êtes pas légalement obligés de répondre à nos questions- »
« Je sais bien. » dit l'homme, l'air satisfait.
« -mais si vous ne le faites pas, ça nous donnera l'affreuse impression que vous avez quelque chose à cacher. »
« Je n'ai rien à cacher. »
Sirius arqua un sourcil.
« Monsieur, dit-il sur le ton le plus insolent possible. C'est une déclaration de témoin qui nous a mené à vous interroger en premier lieu. Ça sous-entend que ce que vous savez – et que vous ne partagez pas – est important … quelque chose qui pourrait aider à résoudre l'enquête, en fait- »
« Vous ne savez pas ça- »
« Vous ne pouvez pas non plus dire l'inverse, répliqua Sirius. Je ne suis pas ici pour vous causer des problèmes, mais je peux le faire et je vous arrêterais- »
« Pour ne pas avoir parler ? » le railla l'homme.
Sirius resta un instant silencieux.
« Je pourrais décider que vous êtes un suspect, dit-il finalement. Et je pourrais vous emmener pour être interrogé – bien sûr, vous serez autorisé à avoir un avocat, vous pourrez garder le silence, mais ça vous donnera juste l'air d'être encore plus coupable … Franchement, ça fera aussi perdre du temps à tout le monde. Vous pouvez m'accorder cinq minutes et répondre honnêtement aux questions ou je peux prendre cinq jours de votre temps et faire fermer votre magasin pour que moi ou d'autres membres du D.J.M. puissions chercher des preuves. »
« Fouiller mon magasin ? » demanda l'homme, les yeux écarquillés.
Sirius n'avait aucun doute sur le fait que l'homme possédait toutes sortes de documents incriminants ou de créatures illégales là-dedans, mais il n'était pas intéressé par ça aujourd'hui. L'Allée des Embrumes avait pour réputation d'être douteuse – même Walpole n'avait pas une réputation excellente – mais pour de multiples raisons, les Aurors ne s'embêtaient pas plus que ça. D'abord, les habitants de l'Allée des Embrumes étaient durs, mais n'étaient pas forcément dangereux à moins d'être menacés (sauf pour les harpies qui vendaient des ongles humains et autres choses du même genre). Ensuite, les magasins stockaient beaucoup de choses plutôt rares qui pouvaient parfois s'avérer pratiques. Et finalement, c'était un endroit parfait pour l'espionnage ou pour tendre des pièges aux occupants les plus nocifs du monde sorcier, dans un endroit où ils se sentaient en sécurité.
« Je préférerais éviter, dit Sirius. Mais vous savez quelque chose et j'ai besoin d'avoir cette information. »
L'homme hésita.
« Je vais vous dire : Vous me dites ce que vous savez et ça reste officieux. Comme ça, même si vous dites quelque chose que vous n'auriez pas du, vous ne pourrez pas être poursuivi pour ça. Ça paraît pas mal, non ? »
« Ça semble trop beau pour être vrai. » dit l'homme.
« Je suis désespéré là. » dit Sirius sur un ton auto-dénigrant.
L'homme eut l'air content, appréciant l'impression de pouvoir que Sirius lui avait faussement offert.
« Des dragons, dit l'homme à voix basse. Ce gobelin, il cherchait des dragons. »
« Des dragons ? » demanda Sirius en sentant que le puzzle commençait à s'emboîter.
L'homme acquiesça gravement.
« Ils n'achètent pas ici d'habitude – en général, ils achètent directement auprès des voleurs, mais la sécurité a été renforcé dans les sanctuaires, après que cet œuf a été volé en Roumanie. Seulement les meilleurs réussissent, alors le marché est à sec, sauf dans quelques endroits. »
« Ici ? »
« Un endroit de choix. »
Sirius lui demanda encore certaines choses et alla rejoindre Brown, qui cherchait des traces de transplanage en compagnie des deux spécialistes. L'un d'eux disparut lorsque Sirius approcha.
« Alors ? » demanda Brown en détournant le regard de la zone de transplanage.
« Des dragons. » dit Sirius.
« Des dragons ? » demanda Brown.
Il avait l'air partagé entre l'envie de fusiller Sirius du regard parce qu'il avait réussi à obtenir les informations qu'il n'avait pas réussi à avoir et son air soucieux.
« Tu crois qu'ils ont peur ? »
« Qui, les gobelins ? »
Brown hocha la tête.
« C'est exactement ce que je pense. » dit Sirius, impressionné que Brown en soit arrivé si vite à cette conclusion.
Mais à vrai dire, personne n'avait jamais accusé Brown d'être stupide.
« Ils essayent de trouver des dragons depuis mars- »
« -quand les plans ont été volé. » dit Brown.
Sirius acquiesça.
« Alors quoi ? Notre gobelin allait acheter un autre nouveau-né pour améliorer la sécurité et quelqu'un l'a tué pour l'arrêter, ou- »
« J'sais pas. » dit Sirius.
Le second spécialiste des traces magiques transplana de nouveau et secoua la tête.
« De la magie multicolore, dit-elle, et Brown rédigea cela. Vert, noir, bleu marine et beaucoup d'argent. Mais plus personne. Le type, qui que ce soit, s'est rendu dans une maison abandonnée dans la banlieue de Londres et a disparu de nouveau. Je ne sais pas si c'était par Portoloin, balai, Cheminée ou en transplanant, mais il a disparu, et le gobelin avec. »
« Merci, dit Sirius. Je pense qu'on a fait ce qu'on pouvait ici. »
Les spécialistes acquiescèrent et disparurent en un instant.
« On ferait mieux de retrouver Hemsley, dit Sirius à Brown. Il voudra savoir tout ça. »
Il envoya Brown dire aux témoins restants d'envoyer un hibou au Bureau des Aurors s'ils pensaient avoir quelque chose d'autre à partager, tandis que Sirius s'en alla remercier encore Keira. Ensuite, lui et Brown se dirigèrent vers la banque, où la simple vue de leur Sidekick suffit à les faire escorter par un gobelin nommé Gornuk à l'endroit où Hemsley et Dirk parlaient au responsable des gobelins. Plusieurs autres gobelins se trouvaient dans la pièce, occupés à observer ou à parler entre eux. Dirk faisait apparemment la plupart de la conversation. Soit le gobelin ne parlait pas anglais, soit il était trop fier ou trop paresseux pour le faire.
« Puis-je vous présenter Black et Brown, dit Hemsley lors d'une pause. Mon partenaire et mon apprenti. »
« Un plaisir. » répondit sèchement le gobelin en chef, en montrant ses dents pointues.
Il dit quelque chose à Dirk dans son langage dur.
« Vous avez trouvé quelque chose ? » demanda Dirk.
« Le gobelin a été tué en essayant d'acheter un dragon ou un œuf de dragon. » dit Sirius.
Brown fixait les gobelins présents et Sirius ne lui faisait pas confiance pour réussir à parler sans couiner ou autrement qu'agressivement.
« Il a été tué par derrière d'un sortilège de Mort et il a été emmené. Nous avons interrogé les témoins et des spécialistes des traces magiques ont examiné la zone, mais ils n'ont pas pu aller plus loin que leur première destination. »
Le gobelin en chef croisa ses longs doigts et soupira. Il dit quelque chose à Griphook – un autre gobelin – et Griphook se recula. Alors, le gobelin en chef échangea de nouveau avec Dirk et Dirk acquiesça.
« Vous pouvez y aller tous les trois, Alexander. » dit Dirk à Hemsley, qui hocha la tête.
Les gobelins les regardèrent partir avec des yeux sombres, escortés par Griphook.
Ils retournèrent au Ministère pour le reste de l'après-midi. Brown et Hemsley passèrent un bon moment à débriefer – Sirius était heureux que Hemsley s'occupe de ça, car Brown avait besoin d'un retour et Sirius savait qu'il ne serait pas bien reçu si ça venait de lui – tandis que Sirius commençait à rédiger son rapport. Être un Auror n'était jamais ennuyeux, mais il y avait bien plus de paperasse que les gens le pensaient.
« … une autre façon de gérer la situation- »
« Je m'en vais. » annonça Sirius en agitant son parchemin en direction de Hemsley, qui était toujours assis avec Brown.
Il copia le parchemin d'un coup de baguette, laissa une copie pour que Hemsley puisse le lire et le ranger dans leur dossier personnel, avant d'emmener l'original à Scrimgeour. Celui-ci n'était pas là, alors Sirius se contenta de le laisser sur son bureau.
Une partie de Sirius voulait rester et continuer à parcourir les rapports pour voir s'ils avaient manqué quelque chose et une autre partie de lui voulait juste rentrer à la maison pour ne plus y penser. Être Auror n'était pas un travail qui s'arrêtait quand il quittait le Ministère, parce qu'il y avait toujours quelque chose à faire, quelqu'un à interroger, un rapport à écrire et Sirius avait appris voilà plusieurs années, et de nouveau récemment, qu'il devait s'arrêter et arrêter d'y penser quand il quittait le boulot, s'il voulait un peu de tranquillité d'esprit.
En plus de ça, l'après-midi n'allait pas se dérouler sans de nouvelles aventures. Hermione, l'amie de Harry, devait venir chez eux, l'amie moldue de Harry – Sirius n'était toujours pas sûr de la façon dont Harry avait réussi à le convaincre. Lui et Sirius avaient passé des heures à placer des protections anti-moldus sur certaines pièces de la maison, à cacher tout ce qui était magique et qui pourrait les mener à des questions gênantes – Kreattur avait reçu l'ordre d'être discret.
Il transplana dans le jardin d'une maison abandonnée près de l'école, retira sa robe de façon à ne porter qu'un tee-shirt et un jean. Il cacha son Sidekick, sa baguette et sa robe dans un sac à dos, puis il sauta par-dessus la clôture – en espérant que personne ne le verrait – et se dirigea vers l'école, comme n'importe quel parent moldu.
Lorsqu'il arriva à destination, Harry et Hermione patientaient à l'endroit habituel, se murmurant des choses l'un à l'autre.
« -mentir, Harry- »
« C'est rien. » dit Harry, avant de sourire largement et de reculer pour saluer Sirius, qui l'enlaça.
Sirius relâcha Harry et sourit à Hermione.
« Bonjour M. Evans. » dit-elle nerveusement.
« Salut Hermione, dit-il. J'espère que ça ne te dérange pas de marcher- »
« Non, répondit-elle rapidement. D'habitude, je vais jusqu'à l'arrêt de bus de toute façon, puis jusqu'à la maison, alors- »
« Ça ne la dérange pas. » résuma Harry.
Hermione, qui commençait à bafouiller, sembla reconnaissante qu'il l'ait interrompu.
« Comment c'était au boulot, Patmol ? »
« Bien occupé, dit Sirius. D'ailleurs, Keira te passe le bonjour. »
« Keira ? demanda Harry, surpris. Qu'est-ce que tu faisais là-bas ? »
« Longue histoire, dit Sirius en regardant Hermione qui le fixait très directement. Comment s'est passé l'école ? »
Il lui avait posé la question à elle et elle sursauta, surprise.
« Oh, dit-elle. Bien, merci. »
Elle jeta un œil à Harry et il hocha la tête, encourageant. Elle avait toujours l'air et avait toujours une odeur nerveuse.
« Tu as hâte aux vacances ? » demanda Sirius en essayant de l'apaiser un peu.
« Oh oui, dit-elle en souriant pour la première fois. Il y a une convention internationale pour les dentistes en Amérique cet été et Papa a été invité, alors Maman et moi, on va y aller aussi. Et ensuite, on voyagera encore un peu et on devrait rentrer mi-août pour profiter un peu de la maison avant que l'école commence. »
Sirius n'insista pas sur la question des écoles. S'il parlait de ça, elle demanderait sûrement quels étaient les projets de Harry et Sirius espérait éviter ça.
« Où en Amérique ? » demanda-t-il.
Hermione sembla également soulagée et commença à lister des lieux, certains lieux que Sirius connaissait, d'autres dont il ne connaissait même pas le nom.
« Est-ce que Lunard va venir ce soir ? » demanda Harry.
« Je lui ai dis qu'il pouvait. Dora aussi. » dit Sirius.
La mère de Remus était une née-moldue, tout comme Ted, le père de Dora. Celle-ci avait aussi été dans une école primaire moldue, comme Harry. Aucun d'eux ne risquait autant de se faire repérer que Sirius.
« Ici ? » demanda Hermione, lorsqu'ils arrivèrent au Numéro Douze.
Pour une raison qu'il ignorait, elle semblait surprise.
« Tu t'attendais à quoi ? » demanda Harry, arquant un sourcil.
Hermione sembla gênée et murmura quelque chose que Sirius ne saisit pas. Harry se contenta de sourire et la mena jusqu'à la porte, tandis que Sirius sortait sa baguette dans le dos de Hermione, l'agitant pour ouvrir la porte lorsque Harry tournait la poignée. Hermione regarda par-dessus son épaule et Sirius eut tout juste le temps de cacher sa baguette dans sa manche.
C'était une mauvaise idée, pensa-t-il en entrant à l'intérieur.
« Tu peux laisser ton sac ici si tu veux. » dit Harry en montrant le sol de l'entrée.
Il garda son propre sac sur lui, pensant qu'il allait plutôt le laisser dans la cuisine ou qu'il l'emmènerait à l'étage.
« T'as faim ? »
Hermione acquiesça, regardant toujours autour d'elle, curieuse. Harry savait qu'elle cherchait des signes de magie, mais Patmol ne le savait pas et il avait l'air plutôt déconcerté.
« Bien sûr. » dit-elle.
Elle posa son sac à l'endroit où se trouvait normalement la jambe de troll qui faisait office de porte-parapluies.
« La cuisine est par là. » indiqua-t-il.
Hermione le suivit et Patmol l'imita. Harry ne savait pas qui des deux était le plus nerveux. Hermione de ne pas être complètement honnête envers Patmol et Patmol de penser qu'il allait briser par inadvertance le code du secret magique. Il dissimula son sourire. Hermione se retrouva bouche bée en arrivant aux escaliers et elle montra les étages d'un geste de la main.
« Quoi ? » demanda Harry.
« C'est- Il y a quatre étages ?! » demanda-t-elle en regardant de plus près. De l'extérieur, on dirait qu'il n'y en a que deux ! »
La bouche de Patmol s'ouvrit et il laissa échappa un petit bruit, entre le grognement et le gémissement.
« Comment- »
« C'est par là. » dit Harry en la guidant vers la gauche, vers les escaliers de la cuisine.
Hermione avait l'air de mourir d'impatience de poser d'autres questions et il se doutait qu'elle le bombarderait dès qu'elle en aurait l'occasion, mais par chance, elle jeta juste un coup d'œil admiratif vers les escaliers et laissa Harry la guider. Kreattur avait laissé une assiette de biscuits sur la table et un plateau de petites tourtes à la viande dans le four.
« C'est pas dangereux ? demanda Hermione en regardant le four allumé. S'il n'y avait personne à la maison, alors- »
Patmol eut l'air foudroyé pendant un instant, avant de se détendre en voyant Lunard.
« J'étais là. » l'informa Lunard en apparaissant en haut des escaliers.
Il sourit à Hermione.
« John Evans, dit-il. Le frère de Patrick. »
Patmol et Harry arboraient tous deux des cheveux châtains, alors c'était plutôt crédible, même si Lunard avait des yeux marrons et que les leurs étaient bleus.
« Tu dois être Hermione. »
« Bonjour. » répondit-elle nerveusement.
Harry vit les narines de Lunard s'élargir un peu, avant qu'un air inquiet apparaisse sur son visage. Hermione regarda Harry, essayant visiblement de replacer Lunard dans les histoires que Harry lui avait raconté pendant la dernière semaine et demi.
« Je ne savais pas que tu étais là, Lunard. » dit Harry.
Les yeux de Hermione brillèrent lorsqu'elle reconnut le surnom et elle se détendit un peu, avant de prendre une bouchée de sa tourte.
« Je pensais que vous auriez aimé manger quelque chose en rentrant à la maison. » dit-il.
Harry pensa que Kreattur le fusillerait du regard s'il l'entendait et il sourit à cette pensée.
« Merci. » dit Patmol, l'air soulagé d'avoir quelqu'un d'autre avec lui.
Lunard s'assit et se servit un biscuit et une tourte, avant de regarder Harry et Hermione.
« Des nouveaux mots aujourd'hui ? » demanda-t-il.
Harry fit un bruit de dégoût, hocha la tête et sortit son agenda. Lunard observa les mots de la semaine.
« C'est pas si mal, dit-il. Qu'est-ce que vous en pensez ? »
« Si je fais des fautes, ce sera des fautes bêtes, dit Hermione. Ce sont des mots plutôt communs, alors ça devrait aller, tant que je m'entraîne. »
Harry leva les yeux au ciel. Elle n'avait absolument pas besoin de s'entraîner.
« Tu comptes réviser sérieusement cette semaine ? » demanda Patmol à Harry, en ricanant.
Hermione eut l'air scandalisé.
« Tu ne révises pas d'habitude ?! »
« Mais si ! protesta Harry. Lunard m'a aidé à les réviser mardi matin. »
Hermione pinça les lèvres.
« D'où est-ce que ça vient, 'Lunard' et 'Patmol' ? »
« Ce sont des surnoms qui datent de l'école. » répondit facilement Patmol.
C'était une demi-vérité qu'il avait l'habitude de partager.
« C'est resté depuis. »
« Mais 'Lunard' … ? » demanda Hermione.
« C'était un gage, murmura Lunard. Je n'en suis pas fier. »
Patmol ricana et Harry savait qu'il y avait une part de vérité dans sa brève explication, bien que ce n'était pas exactement de là d'où venait le surnom.
« Oh tais-toi, Patmol. » dit Lunard en lui donnant un coup de coude.
Patmol se leva pour faire du thé et il riait tellement fort qu'il fit tomber la bouilloire. Il tendit la main pour la rattraper, mais en le faisant, il fit tomber sa baguette qui se trouvait dans sa manche.
La bouilloire atterrit sur le sol de pierre en faisant un bruit métallique et la baguette, un bruit de bois. Patmol aurait pu gérer facilement la situation si sa baguette ne s'était pas mise à lancer des étincelles rouges, transformant la bouilloire en un gros crapaud. Hermione lâcha un cri de surprise, Lunard et Patmol jurèrent tous les deux et Harry tomba du banc à force de rire. Le crapaud fit un son qui ressemblait au sifflement d'une bouilloire et Patmol l'attrapa rapidement pour le coincer sous un bol, dans l'évier. Il coassa à nouveau, émettant un bruit métallique cette fois.
« Harry, pourquoi tu n'irais pas montrer le reste de la maison à Hermione ? » dit Lunard, l'air très inquiet.
Harry essayait de reprendre sa respiration et tenta de se relever du sol sans y parvenir.
« Votre bouilloire vient de se transformer en crapaud. » déclara faiblement Hermione.
Harry ne pensait pas qu'elle faisait semblant. Elle semblait complètement ébahie et il se rappela qu'elle n'avait sans doute jamais vu personne d'autre que McGonagall faire de la magie. Ça et les sorts qu'elle avait elle-même essayé.
« Harry- »
« Harry. » répéta Patmol, l'air paniqué.
En voyant son visage, Harry ne put s'empêcher de rire encore plus fort, mais il réussit cette fois à se relever.
« Très bien. Viens. » dit-il en attrapant le bras de Hermione.
Il laissa échapper un autre rire et Hermione le regarda avec un air suppliant. Harry secoua la tête.
Lunard et Patmol étaient déjà debout près de l'évier, occupés à débattre à voix basse. Harry put distinctement entendre 'code', 'moldu', 'foutu crapaud' et 'sortilège d'Amnésie', avant que Hermione ne s'éclaircisse la voix, l'air affreusement coupable.
« M. Evans- Je veux dire, M. Black- »
Sirius et Lunard firent aussi vite volte face que Harry se demanda comment ils ne s'étaient pas fait mal au cou.
« Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter, dit-elle. Je … umm … Je sais. Je- »
Lunard l'observa un moment, bouche bée. Puis il referma la bouche, l'air immensément soulagé, avant de se mettre à rire. Patmol ouvrit la bouche, la gonfla, fit un drôle de bruit comme s'il voulait dire quelque chose sans y parvenir.
« Tu es une sorcière ? » gémit-il.
Hermione acquiesça en se mordant la lèvre. Harry courrait déjà vers les escaliers et il entendit Hermione parler derrière lui.
« Je suis désolée de ne pas l'avoir dit plus tôt, Harry ne- Je ne voulais pas que vous vous inquiétiez- Oh ! »
Elle lâcha un autre cri surpris et Harry entendit des griffes crisser sur le sol de pierre. Il regarda par-dessus son épaule – sans ralentir – pour voir Patmol se mettre à courir derrière lui.
Hermione et Lunard restèrent dans la cuisine – Harry pouvait entendre Lunard lui expliquer des choses avec sa voix de 'professeur' et se présenter correctement – tandis que Patmol poursuivait Harry dans les niveaux supérieurs de la maison. Patmol lui sauta dessus devant la porte de la bibliothèque et le bloqua avant de retrouver sa forme humaine.
« Tu aurais du voir vos têtes ! » lança Harry.
Patmol le dévisagea un moment, choqué, avant de se mettre à rire aussi. Cela ne l'empêcha pas de sauter sur Harry pour le torturer de chatouilles.
Ils ne présentèrent pas Kreattur à Hermione ce jour-là, mais ils le firent le lundi suivant. Kreattur se montra suspicieux, mais très poli, et s'il avait des problèmes à l'idée d'avoir une née-moldue dans sa maison, il n'en dit rien, ni à Harry, ni à Patmol.
Hermione devint rapidement une visiteuse régulière, durant les lundis après-midi. Ils s'asseyaient dans la cuisine et répondaient à ses questions, la laissait s'occuper dans la bibliothèque pendant plusieurs heures, jouaient aux cartes, aux échecs et ils faisaient même parfois leurs devoirs moldus. Harry et Patmol prirent l'habitude de la déposer chez elle à la fin de l'après-midi, après avoir rencontré un problème avec les protections anti-moldus que le père de Patmol avait placé voilà plusieurs années … La première fois que ses parents étaient venus, ils avaient été incapable de trouver la maison, ou leur fille.
La seule raison qui leur avait évité de paniquer et d'appeler la police fut McKinnon. Elle était sortie voir ce qui se passait et elle avait compris le problème. Harry ignorait depuis combien de temps elle savait qu'ils vivaient là, mais c'était une autre histoire encore. Elle était entrée, s'était arrêtée en bas des escaliers et avait commencé à crier après Patmol – qu'elle ne pouvait bien sûr pas voir en raison du Sortilège de Fidélitas (et il avait été plutôt heureux que ce soit le cas). Lunard avait accompagné Hermione à l'extérieur de la maison et s'était excusé à plusieurs reprises. Au final, McKinnon était resté dîner. C'était Lunard qui l'avait invité, car Patmol était trop nerveux pour le faire lui-même.
