Bonjour à tout le monde ! D'abord, merci beaucoup pour vos commentaires, ça vous semble peut-être anodin, mais ça me fait sourire à chaque fois de savoir que vous appréciez cette histoire. Aussi, pour répondre à Big apple, je n'ai pas vraiment de rythme de publication pour les nouveaux chapitres. Je fais en fonction de ma motivation et de mon temps libre et par chez moi, ce n'est jamais pareil. J'essaye au maximum de me relire avant de publier pour éviter les fautes de frappe, les oublis de mot, etc, et ça prend un temps fou. Mais je pense à vous et je fais au mieux ! En attendant, bonne lecture et à très vite !
« On sait maintenant pourquoi les plans ont été volé. » dit Sirius, s'approchant de Hemsley et Brown en passant par les tunnels humides qui couraient autour du Chemin de Traverse.
« Apparemment, dit Hemsley, le visage fermé. Tu as trouvé quelque chose ? »
Sirius entra dans le cercle illuminé par la lumière de leurs baguettes, traînant son prisonnier avec lui. Hemsley fit un pas en arrière, révolté, et la bouche de Brown s'entrouvrit.
« C'est- »
« Krognug. » indiqua Sirius.
Celui-ci, ou ce qui restait de lui, grogna et essaya de se libérer. Sirius resserra sa prise sur le collier de cuir qu'il avait fait apparaître autour du cou du gobelin.
« Notre gobelin disparu. »
« Mais il est censé être mort ! s'écria Brown. Tout le monde a vu le Sortilège de Mort, mais il a pourtant l'air bien vivant. »
« Plus ou moins. » nuança Hemsley, examinant Krognug avec une curiosité morbide.
Des parties du gobelin avaient commencé à pourrir et sa peau arborait une couleur grise fantomatique.
« Je n'ai jamais entendu un gobelin faire ce genre de bruits- »
« C'est un Inferius. » expliqua Sirius en tirant sur le collier.
Krognug haleta et essaya de charger Hemsley, mais Sirius le retint. Hemsley recula.
« Ils – qui que ce soit – l'ont utilisé pour passer les protections et entrer dans la zone autorisée seulement aux gobelins. »
« Beurk. » dit Brown.
Pour une fois, Sirius était d'accord avec lui.
« Alors il était juste comme- et bien, comme ça depuis plus d'un mois ? »
« Tu devrais t'approcher et le sentir, dit sombrement Sirius. La bonne nouvelle, c'est que le coffre avait été vidé. A peine dix minutes avant l'effraction apparemment, ce qui est franchement heureux. »
« Que- »
« Ils n'ont pas dit ce qu'il y avait dans le coffre ou à qui il appartient, dit Sirius. Mais peut-être qu'avec Dirk, on aura plus de chance. »
Hemsley acquiesça en réfléchissant à tout ça.
« Pas comme ça que t'avais imaginé ta journée de congé ? » demanda Hemsley avec un sourire ironique.
« Non, pas exactement. » dit Sirius.
Ils avaient reçu deux lettres au petit-déjeuner. Une de Hermione qu'elle avait envoyé depuis l'Amérique et qui avait été livré par une Hedwige exténuée, souhaitant à Harry un bon anniversaire, et une autre d'un hibou de Poudlard. La lettre de Harry était arrivée – et avait été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme (un peu pour Sirius, beaucoup pour Harry) et une moue de Kreattur. Sirius s'était attendu à un après-midi calme et drôle avec Harry et Remus, à faire des achats pour les fournitures scolaires de Harry. Il ne s'était pas attendu à ce que son Sidekick s'agite au moment où ils cherchaient un chaudron, mais le fait qu'il soit déjà sur place était bien pratique. Il avait battu de vitesse les Tireurs d'élite de baguette.
« Tu saignes. » constata Brown.
Sirius se frotta la joue et sentit trois coupures qui – s'il se sentait d'humeur à comparer – correspondaient exactement aux longs ongles de Krognug.
« Petit con, murmura-t-il avant de soupirer. Je m'en occuperais plus tard. »
« Tu veux y aller ? demanda Hemsley. On aura besoin de ton rapport, mais tu peux l'écrire à la maison … On peut s'occuper de la suite ici. »
« Vous êtes sûrs ? Ça ne me dérang- »
« Vas-y, insista Hemsley. En septembre, tu seras à temps plein et tu regretteras de ne pas avoir pris de repos quand tu pouvais le faire. »
Sirius ne pouvait pas contredire son raisonnement, alors il confia prudemment Krognug à Brown, se lava les mains avec sa baguette et rebroussa chemin vers la partie principale de la banque. Elle était complètement vide sauf pour le staff – des gobelins pour la plupart, mais un groupe d'humains se trouvait aussi là. Sirius croisa le regard d'Andy et lui fit un signe de tête, avant de faire de même en croisant Scrimgeour sur le chemin de la sortie.
« Les vautours sont arrivés. » murmura l'homme.
Sirius le regarda, perplexe, avant de passer les lourdes portes de bronze.
« Black ! M. Black ! Auror Black ! Sirius ! »
Les journalistes avaient déjà pris place à l'extérieur de la banque, ce qui impressionna Sirius, étant donné que l'effraction n'avait eu lieu que dix minutes plus tôt.
« Pas de commentaire, dit Sirius en essayant de traverser la foule, mais ils formèrent un cercle autour de lui. Laissez-moi passer, s'il vous plaît. »
« Y a-t-il eu des blessés ? Quelque chose a été volé ? »
Sirius ne répondit rien, se contenta de garder la tête baissée et de continuer à marcher.
« Comment les gobelins gèrent la situation ? Vont-ils fermer la banque ? »
« Je n'ai pas le droit de parler d'une affaire en cours, dit sèchement Sirius. Excusez-moi. »
« Où étiez-vous aujourd'hui quand vous avez été appelé ? demanda une sorcière en robe violette. Étiez-vous seul à la maison ou avec quelqu'un ? Harry Potter ? Une petite amie ? »
« Est-ce que votre relation avec votre filleul a été impacté par la reprise de votre vie professionnelle ? »
« Est-ce que Harry est impatient d'aller à Poudlard ? Comment allez-vous supporter son absence ? »
« Êtes-vous toujours en contact avec Lupin, le loup-garou ? »
Plus de la moitié des journalistes poursuivirent Sirius loin de la banque. L'autre moitié s'était jetée sur un porte-parole des gobelins.
« Excusez-moi. » répéta Sirius.
« Comment vous vous sentez, M. Black, après être passé de criminel à représentant de l'ordre ? »
« Êtes-vous- »
« Oh, pour- Caligo. » murmura-t-il.
Il sourit d'un air narquois lorsque tout le monde se mit à gémir et à se marcher les uns sur les autres pour s'éloigner de la fumée. Sirius rangea sa baguette, se transforma et bondit en avant. Il trouva un refuge derrière une poubelle et attendit que tout le monde se disperse – et par se disperser, il voulait dire retourner harceler les gens et les gobelins qui quittaient la banque – pour se transformer de nouveau et modifier son apparence. Patrick Evans était son déguisement le plus courant ces temps-ci. Pour ne pas se faire repérer, il changea également la couleur de sa robe, la rendant bleu marine.
Il glissa ensuite ses mains dans ses poches et partit à la recherche de Harry et Remus. Ils furent faciles à trouver finalement. Ils étaient tous deux, ainsi qu'un troisième invité plutôt voyant, assis sous l'un des parasols chez Fortarôme, occupés à savourer des glaces.
« Bonjour Hagrid. » dit-il.
Hagrid eut l'air confus, avant de parler à voix basse.
« Sirius ? »
« Le seul et l'unique. » dit-il en souriant largement.
Hagrid se mit à rayonner et lui tapota l'épaule. Sirius vacilla et tomba maladroitement sur la quatrième chaise.
« J'ai eu quelques soucis avec les journalistes. »
« On a vu. » dit Remus en désignant la rue bondée de la tête.
Depuis leur table, ils avaient eu une vision claire, mais distante, du petit spectacle de Sirius.
« Et on t'a commandé ça, en se disant que tu allais vite arriver. »
Harry fit glisser vers lui une glace au beurre de cacahuète un peu fondue – Sirius ne mangeait toujours pas de chocolat depuis l'incident avec la Potion du Détraqueur – et Sirius y plongea sa cuillère, ravi.
« Merci. » dit-il.
Remus se contenta de lui sourire.
« Qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ? » demanda Hagrid.
« C'est rien, dit Sirius en agitant la main, bien trop concentré sur sa glace. Alors, qu'est-ce que tu fais là, Hagrid ? »
« En mission officielle pour Poudlard, dit-il fièrement, tapotant la poche de son manteau. Dumbledore m'a envoyé chercher certaines choses pour lui. »
Il sortit une large montre de son manteau et hocha la tête avec sérieux.
« Je ferais mieux d'bouger, d'ailleurs. C'était un plaisir d'vous voir, Sirius, Remus. Et bon anniversaire, Harry. »
« Merci Hagrid, dit Harry. Merci pour les bonbons ! »
« C'est rien. » dit Hagrid en souriant quand même.
Il agita son énorme main vers eux trois et disparut dans la foule, étonnement rapide pour un homme de sa taille et de sa carrure.
« Comment ça s'est passé à la banque ? » demanda Remus.
« Plus tard. » répondit Sirius à voix basse.
Remus acquiesça et Harry prit une nouvelle bouchée de glace, indifférent.
La boutique de Madame Guipure était le dernier arrêt prévu pour la journée et l'endroit que Harry rechignait le plus à visiter. Lunard était parti après le glacier pour retrouver Tonks et n'était pas encore revenu et Patmol avait du répondre à son Sidekick, alors Harry était entré seul.
« Des robes pour Poudlard, mon cher ? » demanda une sorcière au visage amicale, apparaissant du fond du magasin.
« Euh oui, dit Harry. S'il vous plaît. »
« Et bien, je vois que t'es toujours aussi éloquent. » le railla une voix familière.
Madame Guipure sembla prête à le rabrouer, mais Harry se contenta de lui sourire d'un air narquois.
« Drago. » dit-il.
« Potter. »
Drago était debout sur une petite estrade, tandis qu'une aiguille enchantée ajustait sa robe. Hydrus se trouvait près de lui, l'air toujours renfermé.
« Potter. »
« Hydrus. » soupira Harry.
« Par ici, si tu veux bien te donner la peine, mon chéri, demanda Madame Guipure en faisant apparaître une autre marche près de Drago. Voilà. Les bras levés, si ça ne t'ennuie pas. »
Elle commença à prendre ses mesures.
« C'est l'anniversaire d'un de vous deux ? » demanda Harry en regardant les Malefoy.
« Non, lui répondit Drago, comme s'il était idiot. Mère ne voyait juste pas l'intérêt d'acheter des robes qui seront trop petites quand nous commencerons l'école, alors on achètera nos uniformes plus tard. »
« Oh. » dit Harry.
Il baissa les yeux et fut un peu surpris de voir que Madame Guipure avait disparu. Elle parlait à une vieille sorcière qui venait d'entrer dans la boutique. Le mètre ruban tapota la cheville de Harry, avant de s'étirer jusqu'à sa hanche et un petit morceau de craie écrivit les mesures sur un tableau noir.
« D'accord. Vos parents sont dans le coin ? »
« Père est dans le magasin d'à côté parce que Hydrus a oublié un livre. »
« C'est pas vrai ! » s'écria Hydrus.
« Alors pourquoi je l'ai alors que toi non ? demanda Drago. Et Mère est chez Ollivander- »
« Vous n'avez pas encore de baguettes ? » demanda Harry, surpris.
« Bien sûr que si, répondit Hydrus en levant les yeux au ciel. On ressemble à des moldus- »
« A part les robes, nous sommes semblables. » lui dit Drago.
Hydrus eut l'air horrifié.
« Tu penses vraiment qu'on peut deviner l'origine de quelqu'un juste en le regardant ? »
Harry ricana.
« Je veux dire, regarde les Weasley. Impossible de deviner que ce sont des Sang-Purs, pas vrai ? »
Le visage de Harry s'assombrit. Drago n'avait peut-être pas prévu de le dire de manière agressive (ou peut-être que si, car avec Drago, c'est dur à dire), mais cela sortit quand même de cette façon. Il se tourna vers Harry.
« Elle voulait parler à Ollivander des cœurs et des bois utilisés pour les baguettes. »
« Elle- votre mère ? »
« Et bien, oui, Potter, c'est de ça qu'on parlait. » dit Drago, exaspéré.
« Faut suivre. » lança Hydrus sèchement.
« C'est fini pour toi, mon chéri. » dit Madame Guipure en revenant.
Elle aida Drago à sortir ses bras de sa nouvelle robe et il sauta du podium pour aller examiner un présentoir de robes.
« Maintenant, est-ce que- »
« Posez-les juste sur le comptoir. » la coupa Hydrus avec mépris.
Les aiguilles enchantées s'occupaient des ourlets à présent.
« Merci. » ajouta Drago, adressant un sourire poli à Madame Guipure.
Elle eut l'air un peu confuse, mais s'éloigna. Drago adressa un regard de réprimande à Hydrus.
« Mère serait furieuse si elle voyait que tu lui parles comme ça. »
« Mère n'est pas là. » dit Hydrus avec une voix de velours.
« Ça ne change rien, dit Drago, irrité, avant de regarder Harry qui les observait en silence. Alors, comment ça va pour toi, Potter ? »
« Oh, euh- »
« Tu as lu ton dictionnaire au moins ? » demanda Drago en fronçant les sourcils.
« Oui. » dit Harry.
« Tu l'as depuis presque un an maintenant, lui rappela Drago. Et toujours pas de résultats. »
« Désolé ? dit Harry, sans savoir quoi dire d'autre. Et … euh … ouais, ça va bien, j'imagine. Et toi ? »
« Je m'ennuie- »
« Comment tu peux t'ennuyer ? demanda Hydrus, apparemment choqué. On a eu quatre anniversaires depuis le tien et deux autres réceptions pour aucune raison. »
Le visage de Drago devint curieusement impassible, de la même façon que Rogue le faisait parfois.
« Arrête de faire ça ! »
Drago sourit d'un air hautain, brisant son masque. Hydrus avait l'air déconcerté.
« Alors ? »
« Ils sont tous ennuyeux. » dit Drago.
C'était maintenant au tour de Hydrus de sourire d'un air narquois.
« Tu ne les aimes juste pas parce qu'ils ne t'aiment pas non plus. »
« Et bien, oui, répondit Drago en clignant des yeux. Ce n'est pas surprenant. »
Harry se mordit la langue pour s'empêcher de rire et Drago lui sourit presque.
« Pour un Poufsouffle sûrement. » murmura Hydrus.
Ensuite, il leva les yeux, en souriant de manière mauvaise. Il ressemblait beaucoup à son père à cet instant. Drago, avec ses bras croisés et son expression parfaitement impassible, ressemblait beaucoup à sa mère.
Harry ne savait pas si sa robe avait moins de retouches à faire ou si Madame Guipure avait eu pitié de lui et avait demandé aux aiguilles de Harry de travailler plus vite, mais il termina avant Hydrus. Il descendit de la marche et suivit Madame Guipure jusqu'au comptoir, où elle emballa les robes et utilisa les mesures qu'elle avait prise plus tôt pour lui trouver deux pantalons, trois chemises, un pull et cinq paires de chaussettes qu'elle plaça également dans le sac. Elle lui donna aussi un formulaire à renvoyer par hibou, qu'il pourrait utiliser pour commander une écharpe à la couleur de sa Maison, une fois qu'il serait réparti.
Il la remercia, rassembla toutes ses affaires et se dirigea vers la porte.
« Salut Potter, lança Drago derrière lui. C'était sympa de te voir ! »
Harry était sûr qu'il le pensait.
« Salut Drago ! » répondit Harry avec un sourire sincère et un geste de la main.
Il sortit du magasin en souriant tandis qu'il se préparait au mal de crâne qui semblait toujours le suivre quand il devait gérer les multiples personnalités de Drago.
Dora se blottit contre Remus et laissa échapper un soupir satisfait. Dans son sommeil, ses cheveux prirent une teinte jaune, avant de redevenir bleu pâle. Remus se repositionna – en essayant de ne pas la réveiller – et il reposa sa tête sur l'oreiller lorsqu'il entendit un léger pop.
Il s'assit alors, s'extirpant de l'étreinte de sa petite amie pour attraper sa baguette. Il entendit un petit bruit sourd, avant que tout redevienne silencieux.
Remus fronça les sourcils, pensant que c'était peut-être Strix, son hibou, ou qu'il imaginait des choses, quand il vit une ombre avancer dans le couloir. Il entendit la porte de la chambre d'ami craquer.
Sirius ? se demanda-t-il, avant de repousser cette idée. Sirius aurait allumé la lumière et se serait fait une tasse de thé … Ce n'était pas le genre à débarquer sans s'annoncer. Et Remus doutait aussi que ce soit Fol-Oeil. De temps en temps, il se faufilait pour essayer de surprendre Dora, mais il l'avait déjà fait voilà trois soirs de ça et il ne s'embêtait jamais à passer par la chambre d'ami, car il savait exactement où il allait …
Remus plaça une main sur la bouche de Dora et la secoua pour la réveiller. Ses yeux s'ouvrirent et il pressa un doigt sur sa bouche. Elle acquiesça et tourna les yeux vers le couloir, où la porte de la salle de bain venait de craquer. Elle attrapa sa baguette et roula hors du lit, résignée. Elle pensait visiblement qu'il s'agissait de Fol-Oeil. Il y eut un bruit sourd et elle murmura quelque chose à propos de la table de chevet. Remus se leva de l'autre côté du lit.
Une ombre – ou plus précisément une grande silhouette vêtue d'une cape noire – apparut dans l'encadrement de la porte de leur chambre au moment où Remus lança un sortilège de Stupéfixion silencieux et Tonks un sortilège d'Entrave.
« Avada Kedavra. » lança ce qui semblait être une voix d'homme.
Remus se jeta hors de portée, lorsque le jet vert apparut et frappa un oreiller. Dora étouffa un cri en réalisant que ce n'était pas Fol-Oeil, mais n'hésita pas et envoya un autre maléfice – que Remus ne reconnut pas – mais l'attaquant le détourna d'un coup de baguette et Dora esquiva un autre sortilège de Mort. Le cœur de Remus remonta dans sa gorge en la voyant faire.
Deux autres sorts mortels et verts furent envoyés en direction de Remus de manière si rapide qu'il ne put répondre et fut forcé de simplement esquiver.
« Avada- » recommença l'agresseur.
Remus se redressa et transplana de l'autre côté de la pièce. Le sort explosa contre le mur.
Dora lança un sort rapide qui toucha leur agresseur. Il recula d'un pas en grognant et jeta une corde brillante en direction de Remus. Elle s'entoura autour de ses bras et de son torse nu et il gémit en sentant la brûlure. La corde était en argent. Pendant l'espace d'une seconde, Dora le regarda, impuissante, et lança un Bouclier pour bloquer une autre attaque.
« Finite Incantatum. » dit-elle lorsque l'agresseur fut suffisamment distrait.
Ses cheveux étaient rouges et brillants et ses yeux étaient sombres et furieux, tandis qu'elle agitait sa baguette en direction de Remus, qui se mordait la lèvre si fort qu'il était prêt à la déchirer. Il n'avait jamais ressenti autant de douleur et cela voulait dire quelque chose. La corde tomba au sol et il laissa échapper un soupir soulagé, plaquant sa main sur une brûlure sur son épaule.
« Avada Kedavra ! » s'écria l'attaquant, irrité.
Dora fit tomber Remus au sol.
« Désolé ! » dit-elle lorsqu'il gémit de douleur.
Il secoua la tête en la regardant – remarquant qu'elle saignait du front – et agita sa baguette en direction de la silhouette encapuchonnée. L'homme fut incapable de bloquer le sort de Vent et vacilla. Remus ignora la douleur et attrapa le bras de Dora, avant de sentir la sensation familière de transplanage et de voir sa chambre détruite disparaître sous ses yeux. Ils atterrirent brutalement sur une surface dure et Dora sauta immédiatement sur ses pieds, la baguette levée.
« Où est-on ? » demanda-t-elle, après avoir vérifié s'ils étaient suivis ou non.
Elle se rétrécit un peu, de façon à ce que la chemise de Remus la recouvre un peu plus qu'avant.
« Chez Patmol. » dit-il.
Se relever lui demanda un effort considérable, mais ses jambes n'avaient pas été touché et tenir debout n'était pas un problème.
« Merci Merlin, dit-elle. Tu as besoin d'un guérisseur. »
Remus observa son visage, pâle et inquiet, à la seule lumière d'un lampadaire. Ses cheveux avaient pris une drôle de couleur violette – un mélange de bleu marine inquiet et triste, ainsi qu'un rouge furieux – et ses yeux étaient bleus foncés.
« Spero Patronum. » murmura-t-il en essayant de bouger son bras au minimum.
Son loup apparut aussitôt.
« On a besoin d'aide. Descends. » murmura Remus.
La porte s'ouvrit et Sirius fit son apparition, à moitié endormi, vêtu – comme Remus – d'un seul bas de pyjama. Dora ricana, malgré la situation.
« C'est des pattes de chien ? » demanda-t-elle en parlant des motifs sur le pantalon.
« Je te laisse toute seule ici si t'as prévu d'être méchante, grommela Sirius en se frottant les yeux. Lunard ? »
Il cligna des yeux et détailla les brûlures de Remus.
« Bordel, qu'est-ce qui t'es arrivé ? »
Il se mit ensuite à sourire malicieusement et regarda de nouveau Dora.
« Et c'est ta chemise qu'elle porte ? »
Remus rougit et lui fit un doigt d'honneur. Cela réactiva la douleur de ses brûlures, mais ça valait le coup. Dora fit semblant d'ignorer son cousin, mais Remus ne manqua pas le fait que ses cheveux étaient devenus roses, et il se doutait bien que Sirius l'avait aussi remarqué. Sirius laissa échapper un rire qui ressemblait à un aboiement et recula pour les laisser entrer.
« Patmol ? »
La tête de Harry apparut par-dessus la rambarde du pallier, les cheveux ébouriffés et les yeux très fatigués.
« Retourne au lit, gamin. » dit Sirius en baillant.
Harry ne le fit pas, bien sûr. Comme Sirius, il était en pyjama, mais lui portait un short recouvert de petits cerfs – un cadeau d'anniversaire de Kreattur – et un grand tee-shirt blanc.
Remus ne savait pas s'il était trop fatigué pour demander ou s'il était tout simplement trop habitué à voir Remus avec des blessures si douloureuses, mais Harry se mit à faire du thé – il emprunta une baguette pour accélérer le processus – tandis que Sirius allait chercher son nécessaire de soin dans le placard.
« Merci. » dit Dora en acceptant une tasse de la part de Harry.
« De rien, répondit-il en s'asseyant près d'elle. Qu'est-ce qui est arrivé à ta tête ? »
« Je me suis cognée contre la table de chevet. » murmura-t-elle.
« Oh, vraiment ? » demanda Sirius en souriant largement à Remus.
Il fit apparaître un tissu et le trempa dans le Dictame.
« Pas comme ça. » s'écria Remus.
Sirius ricana et Dora rougit. Par chance, Harry était trop fatigué pour avoir compris le commentaire de son parrain.
« Aïe. »
« Désolé. » dit Sirius sans avoir l'air vraiment désolé, tandis qu'il tapotait les brûlures.
« Espèce de sadique. » murmura Remus en fusillant Sirius du regard.
Harry attrapa un autre tissu et commença à soigner la coupure de Dora. Remus ressentit une bouffée d'affection pour lui.
« Alors, dit joyeusement Sirius. Qu'est-ce qui vous emmène ici à une heure du matin ? »
« Quelqu'un est entré chez moi et a commencé à lancer des sortilèges de Mort. » dit Remus.
Harry pâlit et les tapotements de Sirius s'arrêtèrent.
« Qui ? »
« Un homme. Aucune idée de qui c'était. »
« Pourquoi ? » demanda Harry, les yeux écarquillés.
« Il voulait s'en prendre à Remus. » dit Dora, ses cheveux redevenant rouges.
« Tu es sûre ? »
« Positif. Il en savait assez sur lui pour choisir d'utiliser une chaîne en argent. »
« C'était planifié. » murmura Sirius en tapotant l'autre épaule de Remus.
« Il ne connaissait pas la maison, dit Remus. C'est sûrement ça qui nous a sauvé. Je pensais que c'était Fol-Oeil, mais ensuite, j'ai réalisé que c'était impossible- »
« Mal planifié alors, dit Sirius. Tu ne pourras pas compter là-dessus la prochaine fois. »
« La prochaine fois ? »
« C'était planifié, dit Sirius en levant les yeux au ciel. Apparemment, quelqu'un veut te tuer et vu que t'es toujours en vie, il y a des chances qu'il retente sa chance. »
« Il a raison. » dit Dora, bien qu'elle ne semblait pas aimer cette conclusion.
Remus ne l'aimait pas beaucoup non plus.
« Bien sûr que j'ai raison. » dit Sirius.
Harry sourit, trop fatigué pour rire, mais il retrouva vite son sérieux.
« Gamin, ça t'ennuie pas ? »
« Vas-y. » dit Harry en attrapant le tissu imbibé de Dictame que Sirius lui tendait.
Il avait déjà aidé plusieurs fois avec ce genre de choses, mais ses gestes étaient toujours plus doux et plus timides que ceux de Sirius. Remus appréciait cela.
« Bibliothèque. » dit Sirius en disparaissant dans la Cheminée de la cuisine.
Il revint à peine une minute plus tard, l'air bien plus éveillé maintenant. Il était habillé et lança un jean à Dora. Elle l'enfila et se fit grandir de façon à le remplir.
« Reste ici. » dit Sirius à Remus, tout en regardant Harry comme pour s'assurer qu'il savait que ça s'appliquait aussi à lui.
Il regarda ensuite Dora.
« Tu viens ? »
« Bien sûr. » dit Dora.
« Attendez, qu'est- »
« Reste là. » dit-elle en lui adressant un petit sourire.
Elle l'embrassa et suivit Sirius dans la Cheminée, la baguette levée.
« Rien. » murmura Sirius en rattrapant Tonks, lorsqu'elle sortit de la Cheminée.
Sirius avait déjà allumé la lumière et une fois que Tonks fut stabilisée, il la relâcha et se dirigea vers le couloir, en murmurant 'Ostendere Me Omnia'.
Elle le suivit. Son Sidekick se trouvait là, dans son sac à dos, ainsi que son rapport à moitié terminé. Autant de choses qu'elle ne voulait pas voir tomber entre de mauvaises mains. Ils étaient toujours là, visiblement. Son sac ne semblait même pas avoir été touché, sauf par un sort. La poche du haut était un peu noircie. Sirius observa la pièce, ses yeux écarquillés et vagues, avant de sortir.
« Vert, noir, bleu marine et argenté, murmura-t-il, tandis qu'elle le rejoignait dans la partie principale de la maison. Pourquoi ça me semble familier … ? »
Il s'agenouilla, fixant avec intensité un coin de parquet qui semblait absolument normal aux yeux de Tonks. Sirius, cependant, ne faisait jamais rien sans avoir une bonne raison, alors elle le laissa faire et essaya de trouver l'endroit par lequel l'agresseur était entré. Elle le trouva facilement. Un bol avait éclaté sur le sol de la cuisine et Tonks savait qu'il avait été posé sur le rebord de la fenêtre au-dessus de l'évier. Elle avait cassé quelque chose de la même façon voilà presque deux ans, quand elle était entrée pour emprunter des vêtements de Remus pour se faire passer pour lui.
« Ici, dit-elle en faisant grandir ses jambes pour pouvoir regarder dehors. Ces plantes ont été écrasé et ce bol est cassé. »
« Les géraniums, dit Sirius en s'approchant pour regarder. Il m'avait grondé parce que j'avais marché dessus une fois. »
Étrangement, Tonks n'était pas surprise que Sirius ait déjà piétiné le jardin de Remus et encore moins qu'il se soit fait grondé pour ça.
« Des traces ? »
« Quelques-unes. » dit Sirius sur un ton optimiste.
Il recula et retourna vers le même coin de parquet.
« Rien qui puisse aider pour le moment, mais si je ... »
Il s'interrompit, dessinant d'étranges formes dans l'air avec sa baguette.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda Tonks à voix basse.
« J'ai passé plusieurs mardis avec des spécialistes des traces magiques. » expliqua Sirius après un silence.
Elle avait commencé à se demander s'il l'avait même entendu.
« Je leur ai piqué deux-trois trucs. »
Tonks le laissa faire après cela, en s'asseyant sur l'accoudoir du canapé de Remus, patientant sagement. Finalement, Sirius se releva et soupira.
« C'est bon. » dit-il en tendant la main vers elle.
Elle la prit et ils transplanèrent.
Tonks tomba par terre en arrivant et pour une fois, Sirius ne la rattrapa pas. Il s'était déjà éloigné pour examiner quelque chose sur un bureau de l'autre côté de la pièce. Elle se leva, retirant la poussière de son jean d'emprunt, et observa les alentours.
Ils avaient transplané dans une espèce de maison. Elle ressemblait un peu à l'intérieur de la Cabane Hurlante – ou du moins, à ce que Tonks imaginait. Les murs étaient recouverts de plâtre décrépi, parsemés de tâches, de moisissures et de papier peint décollé et les poutres qui maintenaient le plafond étaient presque entièrement mangées par les champignons. Le sol était poussiéreux – une poussière effacée par endroits par des traces de pas – et craquait et le peu de tapis qui restait était délavé et fin.
Il y avait un bureau et une chaise – près de Sirius – et une cuisine qui semblait avoir été nettoyé récemment, avec de la nourriture dans les placards. Tonks avait vérifié. Il y avait aussi une partie de la pièce qui était entourée d'un rideau, dans laquelle se trouvaient des toilettes – propres également – ainsi qu'un pommeau de douche accroché au-dessus d'un carré de carrelage et un évier avec un robinet qui fuyait. Cependant, ce ne pouvait pas être la Cabane Hurlante. Tonks pouvait voir la Tamise depuis la fenêtre sale.
« Homenum Revelio. » dit-elle.
Mais Sirius fut le seul à briller en orange. Tonks laissa Sirius examiner le bureau et s'en alla vérifier l'autre pièce. Dans celle-ci, il y avait un petit lit bosselé dans lequel quelqu'un avait sûrement dormi récemment, parce qu'il était défait, mais qu'il n'y avait pas de poussière sur les couvertures. Il y avait une porte à l'autre bout qui menait dans une autre petite chambre. Dora y découvrit un chaudron, un livre ouvert sur des instructions pour un espèce de rituel qui combinait potion et sortilège, et tout un tas de fioles et de pots plein d'étranges ingrédients.
Elle prit le livre et parcourut quelques pages. C'était de loin les instructions les plus complexes qu'elle avait jamais vu et elle était pourtant assez douée pour savoir concocter de la potion Tue-Loup (qui avait été son cadeau d'anniversaire pour Remus, d'ailleurs). C'était aussi de la magie noire, qui nécessitait le sang de la victime, ainsi que le sang du Maître.
« Sirius. » dit-elle, et il apparut dans l'encadrement de la porte presque instantanément, la baguette prête.
« Ça- C'est quoi ? »
« Je ne sais pas. »
Tonks lui tendit le livre et il le prit doucement.
« Je n'ai jamais vu rien de tel, mais c'est mauvais. »
Sirius semblait avoir davantage d'idées sur le rituel. Aussi sordide fut-il, Tonks doutait du fait qu'il avait pâlit à cause de la liste des ingrédients.
« Vert, noir, bleu marine et argenté, murmura-t-il. Bien sûr ! L'Allée des Embrumes- C'est la même- C'est le même type ! »
« Quoi ? » murmura-t-elle.
« Cet endroit ... dit Sirius. Je ne suis jamais venu, mais les spécialistes des traces magiques, oui. Les rapports décrivaient une vieille maison abandonnée dans la banlieue de Londres. Et ça- »
Il leva le livre.
« -ce sont des instructions. »
« J'avais remarqué. » dit Tonks en levant les yeux au ciel, mais son cœur n'y était pas vraiment.
Elle se mordit la lèvre.
« Des instructions pour quoi ? »
« Pour créer un Inferius, dit sombrement Sirius. C'est basé sur le même principe que pour les Animagus. Je pourrais transformer ce chaudron en chien si je le voulais, en utilisant une variation de mon incantation d'Animagus et je serais capable de le contrôler, de la même façon que je contrôle Patmol quand je me transforme … Mais je pourrais utiliser cette incantation sur n'importe quel chien dans la rue et ça ne marcherait pas … Je ne pourrais pas le forcer à faire des choses par la pensée- »
« Il faudrait utiliser le sortilège de l'Imperium. » dit Tonks.
Sirius acquiesça.
« Mais si c'est mort, tu as déjà le corps – il n'y a rien à créer, comme pour les Animagus – mais il n'y a pas d'âme comme avec un chien normal, et pas de lien avec l'esprit comme pour un Animagus. Alors il faut … et bien, créer ce lien- »
Il releva le livre en grimaçant.
« -et l'implanter. »
Il frissonna.
« C'est de la magie vraiment noire. »
Il corna la page où se trouvaient les instructions, avant de rétrécir le livre et de le glisser dans la poche de sa robe.
« C'est comme ça qu'il a eu Krognug, dit-il, plus pour lui-même que pour elle. Mais quel est le fichu lien entre Remus et Gringotts... ? »
« C'est- C'est la même personne ? La personne qui est entrée à Gringotts aujourd'hui- »
Ou hier, supposa-t-elle.
« -c'est la même que celle qui nous a attaqué ce soir ? »
Sirius hocha la tête.
« Mais- pourquoi- »
« Aucune idée, dit gravement Sirius. Et moi qui ne pensais pas pouvoir être plus motivé à attraper ce taré … Viens, il faut que tu vois ça. »
Sa bouche se pinça durement.
« Et je te préviens, ça ne va pas te plaire. » dit-il en la menant jusqu'à la pièce par laquelle ils étaient arrivés.
Elle le suivit jusqu'au bureau, avant de s'arrêter. Elle sentit ses cheveux se dresser sur sa tête et ses sourcils prendre une forme particulièrement pointue et anguleuse. Des photos de Remus étaient posées sur le bureau. Deux photos provenaient d'articles qui évoquaient son nouveau poste de professeur de Défense à Poudlard. Il y avait aussi un article du Chicaneur qui parlait du fait que c'était une bonne chose que la société sorcière perde enfin quelques préjugés sur les employés.
L'autre article venait de la Gazette et proclamait que Dumbledore était fou et que Remus était un monstre sanguinaire. Tonks avait envoyé à la Gazette une lettre particulièrement furieuse après ça et Sirius en avait également envoyé une, moins agressive, mais bien plus condescendante et sarcastique que Tonks n'aurait jamais pu rédiger.
Sur le bureau, il y avait aussi une mauvaise photo de Remus – qui semblait raconter une blague à Matt – et un plan plutôt moyen de sa maison. Tonks se raidit et sentit sa peau la brûler. Elle n'eut pas besoin de regarder pour savoir qu'elle était rouge, comme ses cheveux. Sirius recula d'un pas, avant de secouer la tête, de se rapprocher et de placer sa main sur son épaule.
« Rentre à la maison. » dit-il.
« Non, je- »
Elle s'arrêta, se rendant compte qu'il ne s'incluait pas dans la proposition.
« Et toi ? Tu ne viens p- »
Sirius avait l'air de vouloir désespérément rentrer à la maison, mais il secoua la tête.
« Je n'ai pas fini ici, dit-il sombrement. Quelqu'un doit collecter tout ça- »
Il montra tous les papiers sur le bureau.
« -avant que quelqu'un n'essaye de les cacher et il faut aussi tracer notre gars. »
« Il y a des traces ? »
« Pas de traces magiques. » dit Sirius.
« Alors il n'y a pas d'intérêt, dit Tonks. Rentre avec moi à la maison, Sirius. Ça peut attendre jusqu'au mat- »
« Pas de traces magiques, répéta Sirius. Mais j'ai d'autres façons de traquer les gens. »
Il tapota son nez et commença à le transformer en un long museau noir avant de lui redonner son apparence normale.
« Et le type – peu importe qui il est – est parti par là. »
Il montra une porte qui menait jusqu'à un jardin en friche. Tonks se sentit fatiguée rien que d'y penser.
« Je vais rester, dit-elle. Tu pourrais avoir besoin d'aide- »
« Aide-moi en prévenant tes parents, dit-il. S'il n'arrive pas à atteindre Remus, il va essayer de s'attaquer à toi et c'est le premier endroit où il va chercher. Il a du se remettre en question après l'attaque ratée de ce soir, mais qui sait combien de temps ça va le ralentir ? »
Pas longtemps, pensa Tonks. Après tout, cette personne était entrée par effraction à Gringotts. Un petit échec tel que celui de ce soir ne le ralentirait pas longtemps.
« Ensuite, dit Sirius sur un ton fatigué. Va dire à Remus de retourner chez lui et de préparer son sac. Il peut rester à la maison- »
Par maison, elle savait qu'il parlait du Numéro Douze.
« -jusqu'à la rentrée. Il vit quasiment là déjà, de toute façon, alors autant rendre ça officiel. »
Il sourit, mais semblait trop troublé pour conserver ce sourire très longtemps. Tonks acquiesça lentement.
« Ça ira pour toi, tout seul ? » demanda-t-elle.
Il resta silencieux, jouant avec son Sidekick pendant un moment, avant de lever les yeux.
« Hemsley est levé, dit-il. Et probablement déjà en route pour aller chercher Brown. Ça ira pour moi. »
Juste pour être sûre, Tonks resta quand même avec lui jusqu'à l'arrivée de Hemsley et de Brown – et qu'ils aient répondu à leurs questions de sécurité respectives. Ensuite, elle lui lança un dernier regard. Une menace. S'il revenait blessé, elle le tuerait elle-même. Il acquiesça lentement et réussit à esquisser un petit sourire avant qu'elle ne transplane, faisant disparaître la vieille maison de son champ de vision.
