Bonjour tout le monde,

Avant toute chose, merci de lire cette histoire, elle me trotte dans la tête depuis quelques temps. Ma vitesse d'écriture est extrêmement variable, mais je vais essayer de publier au moins une fois par semaine.

Quelques petites précisions vous seront utiles pour comprendre ce début d'histoire.

1 : Marcus et Didyme n'ont jamais voulu quitter le clan. De ce fait, Didyme n'est pas morte.

2 : Bella vient juste d'arrivée à Forks.

3 : Je trouve que les Volturi manquent cruellement de profondeur dans l'œuvre originale. De ce fait, il est possible que les personnages vous paraissent vraiment différents.

La fanfic contient certainement des fautes d'orthographe, je m'excuse de ce fait.

Les remarques et les reviews sont les bienvenues, du moment qu'elles sont constructives et non blessantes ou/et désobligeantes. Sinon elles seront supprimées.

Pour conclure, le monde est un endroit meilleur si nous nous écoutons et nous respectons tous. Avec amour Althéa.


Chapitre 1 : Le courrier

Althéiana Swan a classé méthodiquement les différents courriers sur le bureau en grommelant dans sa barbe. À droite, en sept paquets, avec des petits post-it rouges, bleus et jaunes tout ce qui concernait les gardes. Les post-it rouges désignaient les messages pour les gardes royaux ou principaux, soit Jane, Alec, Démétri, Félix, Corin, Renata et Heidi. Les post-it jaunes s'adressaient aux gardes temporaires sous les ordres des principaux et les bleus étaient pour les recrues. À gauche, six banderoles permettaient de stocker les lettres pour les maîtres et les dames. Normalement, ce travail était celui de la réceptionniste, mais maître Caïus avait eu une fringale nocturne. Donc, en attendant que maître Aro accepte de recruter une nouvelle hôtesse d'accueil, Althéïana devait, en plus de s'occuper de ses tâches, s'occuper du téléphone et du courrier.

D'ordinaire, la jeune femme de 22 ans organisait les emplois du temps, les journées shopping, les transports et surtout les tournées du clan Volturi. Ce n'était pas un travail très compliqué, mais il prenait un temps considérable. D'ailleurs les plans pour acheminer les prochains repas se trouvent sur le bureau à sa droite. Comme Démétri avait eu la bonne idée de la réveiller après la mort de Giana, elle avait pris de l'avance et avait finalisé la visite du sublime palais pour au moins l'été entier.

Non, ce qui l'énervait en ce moment n'était pas les post-it qui se collaient à ses doigts, les poubelles pleines, les agents d'entretien qui démissionnaient à répétition ou les gardes qui voulaient tous se rendre à des concerts en même temps. Non, ce qui la faisait pousser des grognements à répétition et parlait dans une sorte de langue étrangère tenue en un seul prénom : Giana. Ou plutôt, l'idée que se faisait la regrettée secrétaire du rangement. La plupart des courriers avaient deux semaines de retard et leur localisation, soit au fond du dernier tiroir du bureau, laissaient présager que sans sa mort prématurée, ils auraient disparu mystérieusement.

Assisse par terre, elle se frotta la tête en soupirant. La jeune femme repoussa ses longs cheveux miel dans une file de cheval haute et fit craquer ses doigts et son cou. Elle prend une grande respiration et se remet au travail. C'est pile ce moment que choisit Démétri pour la faire sursauter.

« Humain ! Courriers !

—Bonjour aussi Démétri. Ta pile est presque en ordre, il ne manque que le tiroir du bas à vider. Si tu peux attendre deux petites minutes, réponds à la jeune femme en imposant de détordre un catalogue pour Jane.

Le vampire se pencha au-dessus de la banque d'accueil et écarquilla un peu ses yeux rouges en voyant les lettres froissées, les catalogues pliés ou déchirés et les enveloppes ouvertes sans ménagement, à côté des piles propres et colorées. Cette dernière en robe longue violette fine, à manches longues, était assise au milieu du capharnaüm. Ses yeux vert d'eau concentrés sur son travail, ses cheveux longs et ondulés tombants sur ses épaules, sauf une mèche qui avait dû lui échapper.

— Je m'excuse Althéïana. Je croyais que c'était une autre humaine.

La jeune femme relève son regard vers le vampire et sourit narquoisement en remuant la tête. Cependant, elle rapporta rapidement son attention sur son travail.

— La traque de la nuit était intéressante ? S'enquit-elle.

Démétri n'eut pas l'occasion de répondre, car Corin arrive à ce moment-là et le salut, oubliant volontairement l'humaine par terre. Trop pris par sa tâche cette dernière ne prêtea pas attention à la femelle et mit le dernier courrier sur sa pile. Satisfaite, elle pose sur le bureau les quatre piles. Puis, d'un mouvement se redressa avec un ouf à peine feint.

— Bonjour Corin. Comment vas-tu aujourd'hui ?

Ladite vampire fronça ses beaux sourcils bruns et plissa ses yeux rouges vers la mortelle.

— Bonjour Althéiana. L'humaine est partie ?

La femme finit de poser la dernière lettre dans la bannette de Caïus avec un froncement de sourcils, mais serrant sa tête en murmurant un plus tard. En rapportant son attention sur les deux immortels devant le bureau, elle tendit sa pile à Démétri avec un sourire et puis donna les paquets de lettres pour les reines à Corin.

— Partie rejoindre les anges de l'incompétence au paradis. Sur une note moins positive. Il y a presque une semaine de retard dans le courrier. Je présente mes excuses aux dames pour cela. Maîtresse Athénodora à ses deux catalogues. Pour ce soir, une voiture l'attendra à 17 heures pour la conduire à Florence pour l'opéra, maître Caïus la rejoindra là-bas. Les humains sont prévenus et une petite collation les attendra dans leur loge. Ils n'ont rien à faire, juste à se détendre. Le chauffeur est Félix. De même, il annonce un temps pluvieux, donc si les dames veulent sortir cet après-midi, une voiture est disponible, ainsi que Démétri et Félix, à partir de 11 heures. Les bouquets sur la table derrière toi sont pour les dames de la part des maîtres. Pour maîtresse Didyme, ce sont les jasmins, pour maîtresse Sulpicia, ce sont les roses et pour maîtresse Athénodora, ce sont les crocus. Et…

Althéiana tapota ses doigts sur la tablette en cherchant désespérément ce qui lui échappait. Son planning était resté dans son bureau et donc à l'autre bout du couloir. En rapportant son attention sur les fleurs, une réalisation lui vint.

- Ah oui ! Une humaine va venir changer les draps de 16 heures à 16 heures 30. Oui, il faut une demi-heure pour faire trois lits ! Je sais ! L'humain est prêté par nature.

La remarque fit sourire les deux vampires qui attendaient les mises à jour.

— Si elles le souhaitent, je peux superviser le travail. Et… C'est tout pour les dames, fini l'humaine en souriant à la garde.

Corin hocha la tête, la remercia et appela ses deux recrues pour l'aider à porter les bouquets dans les appartements royaux. Elle s'occupe elle-même du courrier. En une fraction de seconde, trop rapide pour les yeux pauvres humains d'Althéiana, les trois vampires étaient partis du hall d'entrée. La jeune femme se tourne vers Démétri.

—Je suis désolée, mais il y a presque une semaine de retard pour ton courrier.

—Pourquoi ? Tu ne t'occupes pas du courrier.

Le traqueur s'approche et lui enlève la mèche de cheveux qui traînait devant ses yeux. D'un même mouvement, il se pose contre le bureau et s'assure de juste l'approcher d'assez près pour qu'elle sente sa présence, mais pas assez pour ne pas la coller. Il inhala son odeur de lys et de mûres. Ses oreilles entendaient son cœur pompait rythmiquement. Se focalisant sur sa carotide, il s'imagine placer sa bouche et prendre une bouchée. Son chantait l'attirait, mais le garde savait trop bien ce qu'il adviendrait de lui s'il osait. En pertinent son regard, il croisa la douce exaspération de l'humaine. Son jeu ne semblait pas l'amuser, mais en même temps, elle ne le craignait pas et ne s'éloignait pas.

Constatant que son attitude ne l'amènerait nulle part, comme bien d'autres fois auparavant, Démétri se reprit et s'éloigna de quelques pas reprenant son tas précédemment abandonné sur la banque d'accueil.

— Comme je te le disais, ton courrier à une semaine de retard. J'aurai besoin de voir Jane et Alec. Vous vous entraînez ensemble ce matin non ?

Son regard ne quittait pas le vampire qui ne lui répondit qu'avec un bref hochement de tête et un petit sourire en coin.

— Tu pourras leur dire de venir me voir s'il te plaît ?

— Comme le désir ma dame, lui répondit-il en s'inclinant d'une manière exagérée.

Ses idioties firent rire la jeune femme qui le chassa en lui rappelant qu'il allait être en retard. Comme Corin cinq minutes plus tôt, il a disparu, non sans voler un baiser sur la joue de l'assistante du clan, qui ne prend même pas la peine de râler après lui.

En observant les feuilles devant elle, Althéiana perd son sourire. Le courrier de maître Caïus avait deux semaines de retard. Deux semaines ! Et ce n'était pas n'importe quoi ! Cela venait du coven de Biélorussie, des grands amis du chef Volturi qui espionnait les Roumains pour les Italiens. Il allait être fou. Elle regrettait que Giana soit morte, elle l'aurait envoyé donner les nouvelles.

Se préparant à donner des excuses, l'assistante saisit les lettres pour les maîtres et se dirigea vers la porte de la salle d'audience. D'expérience, celle-ci était diablement lourde et généralement, Félix lui ouvrait, mais aujourd'hui, le géant s'entraînait avec les autres gardes d'élites. Se préparant à mettre tout son poids et à tirer, Heïdi passa sa main sur la poignée et comme si elle ne pesait rien tirer doucement.

Les deux femmes s'observent quelques secondes, avant qu'Althéiana lui sourit et l'informe que les plans se découvrent sur le bureau. Avant que la belle dame ne puisse demander plus d'informations, l'humaine se glissait dans la salle et se dirigeait déjà vers les trônes ou les trois maîtres des lieux montrés en pleine réunion.

Super ! Marmona-t-elle. Elle apportait de mauvaises nouvelles et maintenant elle interrompait leur discussion. Des réceptionnistes avaient fini en goûter pour moins que cela. À première vue, Caïus avait l'air positivement meurtrier, Aro souriait d'un air maniaque et Marcus s'ennuyait à mourir. Ce qui signifiait qu'ils étaient de bonne humeur. Les trois se redressèrent en la voyant approcher et la jeune femme ne put s'empêcher de penser qu'ils étaient diablement beaux dans leurs costumes, avec leurs cheveux bien en place et leurs yeux plein de vie. En fait, ils étaient toujours magnifiques, quoi qu'ils présagent, c'était réellement injuste.

Quand elle fut à deux marches d'eux, elle salua d'un mouvement de tête et tendit à Aro son courrier qui la remercia en lui frôlant les doigts. Marcus se leva et lui prit le courrier, la remerciant en embrassant tendrement ses phalanges et Caïus… Ne bougea pas. Il tendit simplement la main avec un grognement. Althéïana se déplaça rapidement et lui donna les lettres. Elle s'empressa de reculer pour retourner à sa place et assister au jugement des maîtres. Ce dernier ne tarda pas.

« Ces lettres ont une semaine de retard !

Althéiana s'attendait à ce que Caïus réagisse mal à la nouvelle et cela ne manqua pas. La lettre passa entre les mains des trois maîtres à une vitesse vraiment inhumaine et il fut immédiatement clair qu'ils étaient mécontents.

— Je m'excuse maître Caïus, mais Giana a laissé du courrier dans un tiroir et je ne l'ai vu qu'aujourd'hui, » s'empressa d'expliquer l'Américaine en baissant sa tête. Son cœur battait un peu plus vite et sa poitrine se serrait, car elle sentait qu'elle avait déçu l'un des hommes les plus importants de sa vie.

Caïus apparut devant elle. À son honneur, elle ne sursauta pas et son cœur n'accéléra pas davantage, mais son regard reste fixer sur le sol de marbre. Le maître ne le supportant plus, posa deux doigts sous son menton et le vert affronta le rouge. Aucun ne parlait, chacun s'observait. Le Volturi reste une minute ainsi, puis lentement lâcha son visage et partit à vitesse humaine sur son trône, beaucoup plus calme. Althéiana prit une grande bouffée d'oxygène, ayant retenu son souffle tout au long de l'examen.

— Tu es excusée, s'exprima le blond.

— Voulais-tu nous dire autre chose a choisi mia cara ? Exigez du gentiment Marcus.

- Non. Je vais vous laisser. Je suis désolée de vous avoir dérangé.

— Tu ne l'as pas fait mia stella. Tu ne le fais jamais. En revanche, avant ton départ, j'aimerais savoir si tu as remis le plan du prochain repas à Heïdi ? S'exprima Aro depuis son trône.

Tout en affrontant son regard laiteux, la jeune femme regagna un peu de voix. Aro détestait quand elle se faisait petite et parlait doucement, presque autant que quand elle s'excusait sans fin, ce qui venait à l'instant de se produire et qui avait dû gâcher l'humeur du dit maître, car il ne souriait plus.

— Je viens à l'instant de remettre les plans à Heïdi.

— Les ?

Althéiana se mordit l'intérieur de la joue avant de répondre, pas assez pour faire couler du sang mais assez fort pour lui faire mal. Elle n'aimait vraiment pas décevoir ces hommes.

— Oui. J'ai prévu des visites, une fois toutes les deux semaines, pour les trois prochains mois. Je ne voulais pas présumer mais…

Aro leva un doigt et le mit devant sa bouche, signe manifeste que si le prochain mot était « désolé », il l'enverrait avec Heïdi faire du shopping. Ce que ne voulait surtout pas Althéiana. Premièrement, elle n'avait pas le temps de prévoir une telle punition et deuxièmement, elle n'avait pas encore eu le temps de tester toutes les tenues de la dernière journée. En effet, faire du shopping avec la vampire signifiait rester dehors une journée entière de 8 heures à 22 heures, passer dans des dizaines de magasins, refaire une garde-robe entière, faire la poupée et surtout passer au coiffeur, au maquilleur. et surtout aucune librairie, aucun antiquaire et si elle exprimait sa faim, le restaurant coûterait plus cher qu'une voiture.

— C'est très bien mia cara.

— Puis-je juste ajouter quelque chose ? Demanda doucement Althéiana.

—Tu peux, mais attention à ce que c'est, s'amusa à commenter Marcus qui souriait franchement.

— J'ai pris la liberté d'acheter des fleurs pour les dames en vos noms. Les derniers bouquets commencèrent à faner.

Les trois vampires l'observèrent quelques instants la faisant se trémousser sur place. Finalement, après un examen attentif qui mit la jeune femme extrêmement mal à l'aise et qui la fit reconsidérer ces choix de vie des dix derniers mois, Aro descendit de son trône, lui prit doucement les hanches et la ramena vers la porte. Il se pencha à la taille dans une sorte de révérence et sur le chemin récupéra sa main. Ses yeux se perdirent dans le lointain, signe qu'il lisait ses pensées. Althéiana essayait de ne pas trop penser à cet aspect de la personnalité de son patron, mais si elle était franche, elle craignait autant son don, qu'elle compatissait pour lui. Visualiser la vie de milliers de personnes et ne pas devenir fou relève d'un courage et d'une volonté qui dépassait la jeune femme. Quoi que certaines, des mauvaises langues sans doute, prétendaient qu'Aro n'était pas le plus sain d'esprit.

Son inspection terminait le Volturi reporta son attention et se perdit dans les yeux verts devant lui. Puis, lentement, comme pour ne pas effrayer sa proie, tout en lui tenant toujours la main et en la fixant toujours du regard, le roi embrassa ses phalanges doucement.

— Merci mia cara. Tu peux nous laisser. Parla calmement le roi brun.

La jeune femme passe la porte, saisit les derniers papiers sur la banque d'accueil et comme un robot se dirigea vers son bureau. Ce n'est que dans son antre, à l'abri des regards indiscrets du clan des vampires, qu'elle prend une grande inspiration et se laissa couler sur son fauteuil avec un grand sourire et sa main sur son cœur.