Coucou tous le monde, merci à Kaname, Mane, La Ch'tite Emmerdeuz pour leur commentaire sur les derniers chapitres.

Voici la présentation du fameux fiancé qui vous surprendra peut-être ou non :)

Ce chapitre n'a été relu que par moi, je suis vigilante mais pas infaillible !

Bonne lecture !


Lorsque je rentre dans l'appartement de mes parents, je dépasse rapidement la partie bureaux et salles de réunion, bien plus importante que celle de mon appartement ou de celui d'Alice, même si nos parents ont toute une aile du palais consacré à leur travail et où leurs assistants et autres travaillent.

Dans le salon, si on peut appeler cela un salon et non une salle de réception, se trouvent mes parents qui sont chacun assis sur un fauteuil en train de lire un livre pour mon père et faire je ne sais quoi sur sa tablette pour ma mère. Alice et Jasper ne sont pas encore arrivé. Ce soir c'est l'introduction officielle aux parents et si l'homme est nerveux, c'est compréhensible. C'est toujours un moment stressant de rencontrer les parents ou la famille de son conjoint mais encore plus lorsque les parents en question se trouvent être le roi et la reine du pays dans lequel on vit.

-Bella ! Me remarque ma mère, alors que j'enlève mon blazer que je pose sur le dossier d'une chaise.

En entendant ma mère, mon père relève ses yeux du livre et je peux voir à quel point ils sont fatigués tous les deux. Si dans beaucoup de famille royale, le nombre de membre est important, il suffit de regarder la famille royale britannique ou la famille royale danoise, qui se répartit les parrainages, les apparitions publiques et autres, ce n'est pas le cas pour notre famille. Mon père est fils unique, d'une mère, elle-même fille unique. Donc, je n'ai pas de grand-oncle ou de grand-tante ou des cousins qui pourraient nous épauler. Et si avec Alice nous avons augmenté le nombre de nos apparitions publiques et que mon nombre de parrainage a grimpé en flèche, cela fait encore beaucoup a assumé pour mes parents.

-Maman, je la salue en déposant une bise sur sa joue. Papa, je dis en faisant la même chose.

-Tu es en avance ma chérie, fait remarquer mon père.

-Je reviens tout juste de l'école Amélia Earhart, je lui explique, je ne voulais pas repasser par mon appartement, je n'en aurais pas eu le temps. Comment s'est passé votre journée ? Je les interroge.

On vit peut-être tous dans le même palais, mais vu la grandeur de ce dernier et nos obligations à tous, il peut se passer des jours sans que nous nous voyions. Bien souvent, nous privilégions le téléphone le soir dans un moment de calme.

Cela permet aussi à mes parents de ne pas empiéter sur notre liberté. Après mon service militaire, je suis allée à l'université où j'ai passé un diplôme de relation diplomatique, c'était davantage du pragmatisme qu'une véritable envie d'étudier ce domaine. Et pendant mes trois ans, j'ai vécu dans un petit appartement près de l'université et c'était le bonheur que de vivre par moi-même, ailleurs que dans l'enceinte du palais.

Après mon diplôme, c'est pour des questions pratiques que je me suis installée à nouveau au palais et même si j'ai toujours mon indépendance, c'est différent. C'est parfois oppressant de continuer de vivre au palais, où je ne suis jamais vraiment seule. Quoique ça a ses avantages d'avoir un chef sur place, comme les soirs où j'ai trop la flemme pour me cuisiner quoique ce soit.

-Comment s'est passée la visite ? S'intéresse mon père.

-Très bien, les enfants ont été adorables, bien que certains ont à tout prix chercher à me caser avec quelqu'un, même avec leur instituteur, je rigole. Et j'ai pu aborder les points que je voulais avec la directrice et les enseignants, c'était une bonne visite.

-Parfait, répond ma mère. Quant à nous, nous n'avons pas bougé du palais, organiser le prochain gala caritatif est un vrai casse-tête et demande une organisation millimétrée. Et ton père a dû appeler Charles concernant notre voyage en Angleterre, Elisabeth se retire peu à peu de la vie publique.

-J'imagine qu'ils sont tous rassurés de savoir que je ne vous accompagnerai pas, je dis légèrement amère.

J'apprécie la famille royale britannique, j'apprécie toutes les familles royales, je le dois bien puisque j'ai l'impression que si l'une des monarchies actuelles venait à tomber, alors on tomberait toute et c'est un risque qu'on ne veut pas prendre. Et en plus de cela, ce sont des gens charmants, la plupart du temps, même si ce n'est pas un monde évident. On est toujours à deux doigts de l'incident diplomatique dès qu'un désaccord apparait.

-Bella, me sermonne mon père.

-Tu sais très bien que c'est la vérité, je rétorque alors qu'Alice et Jasper arrivent enfin.

-Bonjour tout le monde ! Lance ma sœur à la cantonade avant de faire une bise à nos parents et ensuite à moi, même si on s'est vu ce matin.

Ça reste la tradition et il y a encore quelques décennies en arrière, même nous, aurions dû faire la révérence à nos parents, même au sein des appartements privés, et nous aurions dû les vouvoyer.

Ma mère n'a jamais voulu qu'on la vouvoie et je crois qu'elle en aurait été très malheureuse et mon père, ne voulant que son bonheur la suit dans ses convictions. C'était très libérale pour l'époque parce qu'ils étaient la première génération de souverains à le faire. Tout comme, nous avons eu des nourrices mais ce sont nos parents qui se sont majoritairement occupés de nous, tout en régnant, ma grand-mère étant décédée jeune.

Jasper reste à l'orée de la pièce en attendant que les présentations soient faites. Alice semble se souvenir qu'elle n'est pas venue seule et retourne auprès de son petit ami et lui prend la main, soit pour le rassurer, soit pour se rassurer, je penche pour un mélange des deux.

-Papa, maman, Bella, je vous présente Jasper Cullen, mon petit-ami.

Je tique au nom de famille. Jusqu'à maintenant, j'ignorais le patronyme du blond et je crois que j'aurais préféré l'ignorer encore un peu. Ça fait beaucoup de Cullen en une journée, surtout pour moi.

-Vos Majestés, s'incline Jasper, Votre Altesse, c'est un honneur de vous rencontrer, continue-t-il en se redressant.

-Pas de cela lorsque nous sommes entre nous, lui dit ma mère. Vous pouvez m'appeler Renée.

-Bien madame, pardon, Renée, se reprend Jasper avec un calme apparent qui est admirable.

Mon père ne lui fait pas le même honneur mais il en faut plus pour qu'il se réchauffe comme on dit, de ce côté-là, je lui ressemble alors qu'Alice est comme notre mère, elle est ouverte et lumineuse dès que son instinct lui souffle qu'elle peut et vu qu'elle possède un très bon instinct, c'est presque immédiat.

-Tu sais que c'est Bella, je lui lance. Et je ne veux pas de vous ! Cullen, un lien avec Edward Cullen ? Je lui demande après une petite pause et où tout le monde s'assoit sur les canapés et fauteuils.

Ma mère a repris place sur son fauteuil, de même que mon père mais tous deux ont lâché leur tablette et leur livre. Je m'installe sur un fauteuil confortable et Alice et Jasper occupent un canapé.

-C'est mon frère ainé, confirme le blond. Tu le connais ? Se permet-il de demander.

Alice semble mal à l'aise et se redresse pour ajuster sa jupe qui n'a absolument pas besoin d'être ajustée. Oh, je commence à comprendre, elle savait très bien que Jasper et Edward étaient frères quand je suis allée la voir dans son bureau. Je lui murmure un « tu vas me le payer » silencieux avant de répondre à son petit-ami.

-Oui, c'est mon nouvel attaché de presse slash chargé de relation publique, ce que j'aurais aimé ne pas découvrir ce matin, je lance en direction de mon père.

-Tu n'aurais jamais approuvé, me dit-il et Caïus ne pouvait pas te gérer en plus de gérer mon image.

-Surtout parce que Caïus voulait m'enfermer dans le closet, je lui rappelle.

Caïus est très efficace et c'est pour cette raison qu'il gère l'image du roi du pays, mais il a une façon de penser un peu arriérer à mon humble avis. Lorsque le scandale avec Victoria a éclaté et que ma photo l'embrassant s'est retrouvée dans tous les journaux du pays, il voulait que je nie que ce soit moi, ou que je lance que tout est une question d'angle et que je n'étais pas en train d'embrasser une femme.

Je lui ai dit d'aller se faire voir, dans ces termes-là. Et que maintenant que j'étais enfin honnête avec moi-même je ne comptais pas rester dans le closet et qu'en 2022, il fallait se faire une raison, une princesse bisexuelle, ce n'était pas la fin du monde. Disons, que nous avons échangé des mots et que sa bien-pensance ne me convenait pas. Il m'a dit que je ne serais pas la première enfermée dans le placard et que je pouvais toujours trouver un homme, que j'épouserai et qui me fera des héritiers pour la couronne. Je lui ai répliqué que je pouvais aussi trouver une femme.

Disons que j'ai bataillé pour faire mon Coming Out et que Caïus et moi ne sommes pas en bon termes depuis ce jour-là, surtout quand il a vu mes tatouages et qu'il a menacé de me couper les bras et de m'accuser de déshonorer la famille et la monarchie. Je lui ai assurer que s'il s'approcher de moi, il pouvait dire adieu à sa carrière et son intégrité physique et morale lorsque je ferais de sa vie un véritable enfer sur Terre. Etrangement, cela l'a calmé un peu et c'est comme ça que je me suis retrouvé à gérer mon image seule.

Mon père n'est pas au courant de la moitié de ce qu'il s'est dit entre son conseiller et moi et il est préférable pour tout le monde que ça reste de cette manière. Je n'aime pas l'homme mais il fait un travail terriblement efficace pour mon père et je sais que ce n'était pas personnel, qu'il a juste à cœur le bien-être de la monarchie. Son travail est littéralement sa vie alors qu'il a perdu son épouse et qu'ensemble, ils n'ont jamais eu d'enfants.

-Comment ça se passe avec Edward, d'ailleurs ? Me demande mon père.

-Il vient tout juste de commencer et j'ai mes habitudes, il va falloir qu'on s'habitue l'un à l'autre, je réponds tout en essayant de rester vague.

Mes parents n'ont pas besoin de savoir ce qu'il se passe exactement avec mon personnel, même si ce n'est pas exactement mon employé. Et si l'adaptation ne s'annonce pas évidente, je suis prête à mettre de l'eau dans mon vin, comme je l'ai fait cet après-midi et je préfère encore Edward à une autre personne.

-Ça ne risque pas de te mettre dans une position difficile vu qu'il est mon frère et que je suis avec Alice ? Demande Jasper.

-Je n'y vois aucun souci, je lui réponds avec un sourire. Est-ce qu'il est au courant pour Al et toi ? Je l'interroge.

-Pas vraiment, il sait que je vois quelqu'un mais il ne sait pas qu'il s'agit de la princesse Alice.

-Alors il faudra le mettre dans la confidence pour que ça ne vous retombe pas dessus, lui dit gentiment ma mère.

-Vous essayer de rester discret et c'est admirable, mais c'est votre frère et de plus, il travaille avec Isabella, je pense que ça fait de lui quelqu'un digne de confiance, approuve mon père.

-Merci Majesté, je le mettrais au courant, si ce n'est pas trop dérangeant, j'aimerai aussi en parler avec mes parents. Ils sauront garder le secret.

-Si Alice n'y est pas opposée, alors nous ne le sommes pas, lui assure notre mère.

Alice regarde l'interaction entre nos parents et son petit-ami avec un sourire fière et je devine qu'elle est complétement émerveillée par la facilité qu'à le blond à être à l'aise alors qu'il converse avec ses beaux-parents et les souverains du pays.

Nos parents n'ont pas souvent rencontré nos petits-amis, j'ai dû leur en présenté deux et Alice un seul avant Jasper et aucun n'a jamais fait une aussi bonne impression. C'est peut-être dû à l'âge, j'été plus jeune et mes petits-amis de l'époque l'étaient aussi. Jasper a 24 ans, soit un an de plus que ma sœur mais il semble être des plus matures.

Peu de temps après, on nous annonce que le dîner est prêt et nous passons tous les cinq à table. Mon père en bout de table, ma mère a sa droite, moi à sa gauche et Jasper et Alice assis l'un en face de l'autre.

-Qu'est-ce que vous faites dans la vie ? Demande mon père en direction de Jasper alors que la soupe est servie.

Puisque Jasper est là et que c'est un dîner un peu plus formel que si nous étions tous les quatre, c'est petit plat dans les grands ce soir. Si j'arrive à me souvenir du menu qui est apparu sous mes yeux il y a quelques jours, ce soir c'est soupe aux champignons, pâtes fraîches à la truffe et crème fraîche accompagné de St Jacques. Ensuite, bien entendu, il y aura une assiette de fromage, quoique ma mère prendra un yaourt nature comme tous les soirs et en dessert une tartelette aux framboises, mon père n'aimant pas l'acidité du citron, bien que je préfère l'agrume.

Je vais me régaler et c'est bien mieux que les haricots verts natures que j'avais prévu de me faire. J'aurais probablement accompagné mes haricots d'œufs sur le plat et j'aurais eu mon repas. Cela va sans dire que je préfère le repas du Chef.

-Je suis encore étudiant, je suis en train d'écrire une thèse sur la guerre civile aux Etats-Unis et ses vestiges sur la société moderne, ce n'est pas de tout repos et je dois effectuer deux voyages aux USA dans les prochains mois pour en apprendre plus, mais c'est intéressant et en parallèle, j'assiste le professeur Denali à l'Université Nationale Gardenaise, explique Jasper.

Mes parents semblent grandement impressionnés et je les comprends, le Pr Denali est reconnu pour être un homme des plus savants, il a même reçu une distinction de l'ordre du mérite pour service rendu aux pays grâce à ses recherches et ses enseignements.

-Saviez-vous qu'Eleazar Denali a refusé un poste de Doyen afin de poursuivre ses enseignements et la recherche, je ne crois pas avoir rencontré de personnes plus intelligentes que lui, explique mon père.

-Je l'ignorais, répond Jasper et c'est visiblement la bonne réponse si j'en crois le visage de mon père.

-Vous devez faire preuve d'une grande intelligence si vous l'assistez dans ses cours, lui dit ma mère.

-Il est brillant, intervient Alice fièrement, qui était restée inhabituellement silencieuse jusqu'à maintenant.

-Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Je les interroge, bien que je regarde ma sœur. C'est un détail que tu n'as pas encore partagé avec moi, ma chère sœur.

-Parce que tu veux le savoir ? Me demande-t-elle avec un sourire en coin puisqu'elle connaît déjà la réponse.

-Bien sûr que oui ! D'ailleurs, je suis surprise de devoir te demander, d'habitude tu ne te gêne pas pour tout me dire. Ce qui me fait penser, je sais comment s'est passé ton premier rencard avec Jasper mais pas comment vous vous êtes rencontrés !

-A l'université, lors du dîner annuel où tu n'as pas pu aller, elle me rappelle. Tu sais, tu étais malade, dit-elle et je peux presque entendre les guillemets dans sa voix.

Je n'ai jamais été malade, j'ai demandé à Alice de me remplacer parce que je voyais Victoria ce jour-là. J'ai passé la soirée à grignoter sur le canapé de Vic en regardant un film avec elle pendant que sa fille était chez la mère de la rousse. J'ai ensuite passé la nuit chez elle avant de revenir tôt le matin avant que quiconque ne me voit. Mais Alice m'a vu alors que je me faufilais vers mon appartement et qu'elle rentrait de la soirée. Maintenant que j'y pense, la soirée a dû se finir bien plus tôt et elle a passé sa nuit avec Jasper. Je lui lance un regard de connivence et nous nous comprenons parfaitement. Elle sait que je sais, maintenant.

-Tu devrais me remercier alors, c'est grâce à moi si vous vous êtes rencontrés. Si je n'avais pas été malade, c'est moi qui me serais rendu à l'université. Je ne suis pas d'aussi bonne compagnie qu'Alice, je glisse en direction de Jasper qui est assis à ma gauche.

Il rigole poliment alors qu'il regarde sa petite-amie.

-Cela aurait été dommage, confirme-t-il.

-C'est le destin, intervient Renée d'une voix un peu rêveuse. Tout s'est joué à la perfection et ce qui devait arriver est arrivé.

-Tu as raison ma chérie, lui dit mon père en prenant sa main et la plaçant dans la sienne.

-C'était écrit, confirme Alice alors qu'un employé de maison vient débarrasser nos assiettes et que le plat chaud est servi.

J'attaque mon plat en silence pendant que nos parents interrogent Jasper pour en apprendre plus sur lui et sa famille. Il leur apprend que son père est médecin et que sa mère est architecte d'intérieur, ce que je savais déjà puisqu'Edward me l'avait avoué i ans. Jasper a toujours poursuivi ses études à Gardena, contrairement à son frère qui a étudié un an à Sydney avant de poursuivre ses études à Gardena. D'ailleurs son frère et lui sont très proches, de même avec leurs parents. La famille est importante à leurs yeux. Si c'est le cas, Edward ne m'avais jamais mentionné son frère par son prénom.

Mon père essaye de savoir si Jasper a effectué son service militaire et ce dernier lui répond par l'affirmative, c'est une tradition pour les personnes de sa famille, hommes ou femmes. Son père et sa mère l'ont tous les deux effectués, tout comme son frère ainé alors c'était son devoir de l'effectué également. Il rajoute également, bien qu'il ait fait son service et qu'il étudie la guerre civile américaine, il est profondément pour la paix.

Le repas se termine dans une relative bonne ambiance et à un moment, Alice s'excuse pour aller aux toilettes et moins de deux minutes plus tard, je m'excuse à mon tour pour la coincer sans le couloir.

-Tu étais au courant ? Je lui demande. Tu le savais ce matin, n'est-ce pas ?

-Oui et non, c'est compliqué, soupire Alice.

-Alors explique moi, j'exige. Parce que je veux savoir. Cela ne te ressemble pas de ma cacher des choses Al et tu sais à quel point revoir Edward me bouleverse.


Voilà pour ce chapitre, n'hésitez pas à commenter, je réponds toujours !

A la semaine prochaine.