Petit Romione pour ce jour 11
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Jour 11_Lingerie
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— Her. Hermione ! Mais ! Qu'est-ce que tu fais ?
Ron s'était stoppé, sidéré, à cinq ou six pas de distance. Le cou et les joues en feu, il n'osait pas croiser son regard désabusé. Elle lui répondit, irritée.
— A ton avis ? Je fais une lessive.
D'un mouvement souple de baguette, elle ressortit son linge du ruisseau clair et lui imposa un essorage robuste.
— Tu ne veux pas m'aider, au lieu de rester là, les bras ballants ? demanda-t-elle encore.
Il voulait dire non. Il voulait fuir. Loin. Très, très loin. Mais Hermione pouvait être effrayante. Plus que sa mère. Ce qui n'était déjà pas évident. Il força son regard à se porter sur la gauche et avança de biais, en essayant de tourner le dos au fil qu'elle avait tendu entre deux troncs d'arbres.
Hermione lui fourra une boule de linge mouillé dans les bras et le tira par la manche vers leur étendoir de fortune.
— Ne fais rien tomber.
Elle l'obligea à s'arrêter et Ron garda la tête basse. Il écouta plus qu'il ne regarda Hermione secouer un t-shirt pour le détendre et l'accrocher. Il se concentra sur le plan qu'elle proposait. Ou plutôt sur ses conseils de prudence. Il refusait de penser à… ça.
— Tu m'écoutes Ron ?
Il hocha la tête, les yeux rivés au sol. Le poids sur ses bras s'allégeait. Il réajusta le linge et un tissu doux caressa ses doigts. Un tissu fluide et soyeux qu'il pinça entre le pouce et l'index, soulagé de détourner son esprit de la demi-molle qui ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait eu la mauvaise idée de la rejoindre.
— Tu as sniffé de la poudre d'achillée sternutatoire, Ron ?
Il fronça les sourcils à cette attaque sarcastique et osa enfin la regarder dans les yeux.
— C'est toi aussi, à exposer… ça !
Il tendit la main vers le fil tendu, tenant toujours à la main le tissu soyeux.
— Quoi ? Mes ? Mes culottes ?
Ron rentra la tête dans ses épaules et enfonça ses mains dans les poches de son jean, agressé par le cri d'Hermione.
— Tu n'en a jamais vu ? Tu ne vas pas me dire que tu ne t'occupes jamais du linge de ta mère ou de ta soeur, se moqua-t-elle encore.
— C'pas pareil, marmonna-t-il. Elles… Y'a pas… dentelle, tout ça…
Il fut presque rassuré de voir ses pommettes prendre une teinte rosée. Jusqu'à ce que ses yeux filent vers son entrejambe et qu'un cri outré s'échappe de sa gorge.
— Et tu crois VRAIMENT que c'est une raison pour me voler mes culottes ? s'exclama-t-elle en pointant le bout de tissu bordeaux et soyeux qui s'échappait de la poche du jean du Ron.