Hey ! On se retrouve durant le Spooky Month pour un nouveau chapitre de Golden. Et ça y est, Ace peut se consacrer à plein temps à ses projets !

A voir où ça va mener.

Cocochoco78 : Ah bah, on verra bien où cela mènera cette rencontre entre Ace et Shirohige./ Le couple Ace-Marco est bien partit. Même si c'est du LDR (Longue Distance Relationship).

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- Ace. Je te le dis maintenant, et je veux que tu l'enregistres, dit sérieusement Patrick quand Ace revint à bord.

- Bonjour à toi aussi, Patrick, salua avec amusement Ace.

Il échangea un check avec Robb qui vint à sa rencontre et leva un bras pour le reste de la bande puisque Patrick lui tenait le crachoir.

- Je ne veux pas hériter de cet équipage. Ne t'amuse pas à nous abandonner définitivement.

- C'est la dernière fois que je le fais volontairement. J'ai fini avec les exams. Maintenant, j'ai le diplôme nécessaire pour me permettre d'obtenir les infos auprès des grandes écoles et relier les points.

Patrick hocha la tête et suivit son capitaine vers le dortoir des hommes pour qu'il pose ses affaires.

- Tu veux autre chose? se renseigna le logia en ouvrant son casier.

Il regarda ses cheveux dans le miroir dans l'intérieur de la porte de son casier, s'assurant qu'il avait totalement brûlé la teinture de sa tignasse brune, hocha la tête et entreprit de vider son sac.

- C'est au sujet de Marina.

- Il s'est passé quelque chose en mon absence?

- Non, rien du tout. Outre sa timidité maladive et son absence de confiance en soi. Mais j'ai remarqué un détail et je pense que tu préfèrerais être présent lorsque je le mettrais à plat. Robb aussi, mais il n'en fait pas plus cas que ça.

Ace s'arrêta alors qu'il rangeait des dossiers (il devait en refiler un à Estia, il lui avait promis après tout) et, accroupi devant son coin de rangement, se tourna partiellement vers son camarade debout derrière lui.

- C'est important?

- Presque autant que l'est Ann.

- D'accord. Je finirai plus tard.

- Prends ton fusil, aussi.

Sans chercher le pourquoi du comment, Ace attrapa son arme qu'il avait posée sur son hamac et suivit Patrick avec Iro. Ils retrouvèrent Marina sur le pont avec Strike. En voyant son capitaine, elle lui adressa un sourire chaleureux. Clairement, elle avait fait quelques changements, notamment capillaires, puisque ses tresses noires avaient à présent de nombreuses mèches teintes en différentes nuances de bleu, allant du bleu nuit au turquoise. Ace lui adressa un sourire en réponse à sa bonne humeur, mais avant qu'il ne puisse prendre ses nouvelles, Patrick s'avança avec sérieux.

- Il faut qu'on parle. Tous les cinq, oui, j'inclus les bêtes, j'ai pas envie de me faire mordre par Iro.

Marina déprima et tourna la tête sur le côté avec une petite mine.

- Je sens que je vais devoir faire mon sac... marmonna la jeune fille en pleine dépression.

- Alors, non. Pour ça, faudrait que tu aies fait une grosse connerie, lui dit Ace. Et y'a que moi pour le décider. Et pour l'instant, je ne sais rien de ce que veut Patrick. Alors, on va se prendre une boisson et discuter. Inutile de paniquer. D'accord?

- Je panique pas... c'est ... juste par habitude.

- On va juste discuter. Et si Patrick fait le con, je lui botte le cul.

Le roux eut un reniflement mais ne fit aucun commentaire alors qu'il rejoignait la cuisine. Ace fit un signe à Marina pour lui dire que tout allait bien se passer.

- Prends ton arme, Marina, lança par-dessus son épaule le roux.

Elle tira son arme posée sur le pont et l'accrocha à son dos avant de claquer des doigts pour que Strike se mette à ses pieds. Elle prit une respiration.

- Autant le faire maintenant que jamais.

- Hey. Marina. Tout va bien. On va juste parler, c'est tout. On est d'accord? Respire.

Devant la nervosité de sa nakama, il fit un geste pour l'inciter à respirer, se mettant bien devant elle. Inspirer et expirer.

- On va voir ce que veut Patrick et ensuite, je te ferais un chocolat chaud, d'accord?

- Désolée... oui, d'accord...

Elle renifla avant de sourire malgré la menace des larmes au coin des yeux. Ace ouvrit un bras en invitation et elle fondit dedans, acceptant l'étreinte. Lentement, ils se mirent en marche, un bras du logia autour du dos de sa nakama.

- Allez, on va voir ce que veut le méchant rouquin.

Ils rejoignirent le second dans la cuisine et Ace tira une chaise à sa nakama pour la faire s'asseoir, avant de s'installer à côté d'elle, sur le bord de la table. Patrick se mit en face. Iro prit en charge le support émotionnel de Marina avec Strike. Elle était une panthère de support émotionnel, après tout. Et Strike faisait la peluche pour sa camarade aussi.

- Je vais avoir besoin de vos fusils. A tous les deux.

Ace crispa sa main sur son arme.

- Je sais que tu y tiens, je te le rends, c'est juste, j'en ai besoin pour l'instant.

Le brun soupira et le donna à son camarade. Ce fusil ne le quittait quasi plus depuis plus de dix. C'était un symbole de la croix qu'il devait porter.

- Ton arme, s'il te plaît, Marina.

Mécaniquement, Marina retira les cartouches de son arme pour la poser sur la table.

- Voilà Patrick.

- J'ai été dans la Marine. J'ai déserté durant mon service militaire, quand Robb a été réformé sur une connerie. Autant l'un que l'autre, nous sommes familiers avec le fusil d'Ace, on a eu le même après tout. C'est pour cela que nous savons pour ce genre de détail.

Il retourna le fusil d'Ace pour montrer le dessous de la crosse et du doigt, désigna un numéro de série sur le bois et dessous, un matricule qui suivait le petit sigle de la Marine.

- C'est pour cela qu'autant Robb et moi avons capté ceci.

Il retourna le fusil de précision de Marina de la même façon et montra la même chose. Numéro de série et matricule avec le petit sigle de la Marine. Il rendit alors les deux armes à leur propriétaire.

- Il y a plusieurs options. L'une d'elle, ce serait comme pour Ace. Un fusil qui a été volé. Mais venant de quelqu'un comme toi, je doute que ce soit l'explication.

- Je ne l'ai pas volé, je l'ai récupéré au combat. Et le propriétaire d'origine n'est plus là pour le réclamer, dit froidement le logia en serrant d'un geste nerveux son arme contre lui.

- Et le matricule sur la crosse du fusil est le mien... remontant à un dossier militaire. Un dossier avec un nom... dit alors Marina en détournant les yeux. Un nom que je préférerais mettre à l'oublie pour toujours mais... si je reste, faut que je le dise avant que d'autres l'apprennent d'une autre façon.

Ace tendit la main pour reprendre l'arme de Marina des mains de Patrick qu'il rendit à sa propriétaire. Il s'accroupit à côté de la demoiselle, et lui offrit une main pour lui proposer son soutien.

- On a tous nos secrets et nos squelettes, que ce soit dans les placards, sous le lit ou sous le tapis. Tu as passé trois semaines avec nous, Marina. Peut-être pas assez pour qu'on puisse bien se connaître, surtout de mon côté avec mon absence à cause des examens, mais suffisamment pour que tu puisses juger de nos caractères.

Sentant une douleur familière dans le dos à cause de sa position, il arrangea sa posture pour rester à proximité d'elle.

- Il y a des choses que je n'ai pas dit à mon équipage pour leur sécurité. Et d'autre que je garde encore pour moi. Mais petit à petit, en apprenant à les connaître, je les ai menés à apprendre ce que je voulais leur dire sans savoir comment ils réagiraient. Je les ai littéralement présentés à mon oncle Shanks.

-... Et tu réagirais comment en apprenant que tu as quelqu'un dans l'équipage qui est proche d'un plus gros salaud de la justice absolue sous tes ordres ?

Marina avait lâché ça, comme détachée du monde extérieur, regardant simplement le centre de la table.

- Une petite poupée parfaite, formée pour être soldate, mais éduquée pour obéir et devenir porteuse pour de futurs soldats ?... Tout ça parce que je suis une fille et que Akainu est mon oncle et mon gardien.

Patrick leva un sourcil de surprise. Ace se leva, passa dans le dos de Marina en refermant sa chemise et quand il s'avachit partiellement sur elle, posant sa tête sur l'une de ses épaules, c'était Ann à sa place.

- La nièce d'Akainu et la bâtarde de Gol D. Roger. On était destinée à se rencontrer. Et crois-moi, la petite poupée parfaite, je vais vite fait la sortir de sa coquille, sourit d'un air mauvais Ann.

- T'es dégénéré, capitaine, s'exaspéra avec lassitude Patrick.

Ann lui tira tout simplement la langue.

Marina cligna des yeux devant le changement, avant que ses yeux ne se remplissent de larmes. Elle eut un gros reniflement en s'accrochant à Ann avec espoir.

- Je ... je peux rester? sanglota alors Marina. Je n'y retournerais jamais ? Plus jamais ?

Ann la serra dans ses bras alors que Patrick se pencha vers elle, l'air sérieux.

- On est une équipe, Marina. Si je t'ai pris à part avec Ace, c'est pour que tu saches quoi faire avant qu'on ne te fasse la remarque. Si tu cherches à disparaître, garder le matricule, c'est pas conseillé. Que tu gardes ça pour toi, ok. Mais que le capitaine sache comment réagir au moins.

- Si, sans savoir, un Marine était venu pour toi, j'aurai été en colère après lui avoir botté le cul parce que j'aurais pu penser beaucoup de choses sans avoir les faits. Là, je sais ce qu'il en est. On peut tous te défendre et te protéger. On te défendra, Marina. On sait ce qui te menace, alors, on agira en conséquence, d'accord. Tu es en sécurité.

Un mauvais sourire apparut sur le visage de la logia qui serrait toujours Marina dans ses bras.

- Tu sais, mon oncle Javier me menace souvent du couvent ou du monastère. Mais la vérité, c'est qu'il attend de voir combien de temps je vais tenir avant de décider de les corrompre et combien de temps ils tiendront face à moi avant de retirer le balai de leur cul. Nous, ce qu'on va faire, c'est faire regretter définitivement à cet homme de t'avoir dans la famille. Prendre tout ce que tu as appris de lui, et le retourner contre lui. Montre-lui que les jolies poupées sont les ennemis les plus dangereux. Et on sera tous ravi de t'aider. Moi la première. D'accord? On est ensemble, on reste ensemble, quitte à crever.

Et elle serra un peu plus Marina contre elle.

- Je veux plus jamais y retourner. Je veux voir le monde... Je veux juste rire et vivre, pleura à moitié la jeune femme. J'aurais dû le dire mais j'avais peur... Mais je veux pas être affiliée à un salaud qui tue pour une connerie qui n'est même pas vrai.

Strike mouina et donna un coup de langue contre les doigts de sa maîtresse qui gratta alors sa tête en restant dans l'étreinte de Ann.

- Et je ne sais même pas par quoi commencer pour lui apprendre que je ne suis pas sa chose ni un objet... Et que plus jamais je ne le laisserais dicter ma vie... C'est la mienne.

- Chose très simple à faire. Tu me laisses me changer, on redescend sur l'archipel et je vais te présenter à mon oncle Rayleigh. Et on prendra une petite photo de ce séjour.

Ann fit un grand geste de la main, comme pour montrer un tableau.

- Imagine sa tête en voyant sa nièce avec le Mei-ô et Gol D. Ann! Et je peux même te mettre en contact avec la Révolution, aussi. Leur glisser d'autres trucs, si tu veux, pour rendre la vie infernale de ton oncle. Et parole de scout, je te mettrais en contact avec l'auteur Samyaza, je crois qu'il est toujours à Shabondy.

Ann adressa un regard à Patrick pour lui dire qu'il allait gérer. Patrick hocha la tête et s'en alla.

- ... pourquoi pas... ça me fera un collègue à rencontrer, souffla Marina. Et je pense que j'aimerais que le monde voie l'envers de ce décor en papier maché, parfois.

- Je vais te faire le chocolat promis, ensuite, on ira voir mon parrain, en croisant les doigts pour que Sab' soit toujours là. Et si tu le permets, j'aimerai passer quelques coups de fil pour lancer une chasse à l'oie sauvage.

Elle se redressa, retira des sangles de ses bracelets de cuir l'élastique à cheveux, et s'attacha sa queue coutumière avant de préparer le chocolat chaud de Marina. Il remarqua d'office dans le frigo une bouteille de lait de vache rangée à l'opposé du lait végétal dans la porte.

- Est-ce que tu te sens apte et en confiance pour répondre à une question de Kali? demanda Ann pendant qu'elle était au travail. Sur l'origine de tes tresses.

Elle fit chauffer la tasse dans sa main jusqu'à ce qu'elle soit très légèrement fumante, avant de la déposer devant Marina.

- Euh... C'est quoi la question ? Je veux bien répondre...

- Comment tu les connais.

- Oh... C'est J'rem qui me les a faites. Il m'a appris à les faire en disant que je les mérite plus que ceux qui les portaient avant.

Elle but un peu son chocolat.

- C'est un elfe qui travaille dans les morgues

- Ceci explique cela, dit simplement Kali.

Elle était entrée dans la cuisine sans qu'ils ne la remarquent, les vêtements typiques d'Ann sous le bras. C'était trop rapide entre le départ de Patrick et son entrée à elle pour que le roux ait pu lui dire de les ramener. Elle devait l'avoir prédit.

- Je dois dire que tu es plus terrifiante que J'rem pour tes entrées. Il a un côté dramatique mais tu gardes ce côté capable de savoir tout, qui me fait dire que je jouerais jamais aux cartes avec toi... Mais si tu veux que je les retire. Je le ferais. Enfin... Mes tresses.

- J'rem? se renseigna Ann.

- Mon frère, il doit avoir pas loin de cent soixante-dix ans, dit simplement Kali. L'auteur de mon grimoire. Le seul nécromancien de notre histoire. On a cherché à emprisonner la Mort en lui, mais ça a échoué. Reste ce talent inimitable pour communiquer avec les morts et les relever.

Elle déposa les vêtements noirs avant de s'accroupir à côté de la machine à laver qu'elle ouvrit. Elle retira le foulard dans ses cheveux pour le mettre dans le tambour, dévoilant les plumes dorées sur sa tête. Elle referma la porte de la machine, se redressa et s'en alla en retirant son sari pour l'utiliser pour ses cheveux. Elle s'arrêta juste sur le pas de la porte.

- Tu fais ce que tu veux pour tes tresses, mais je ne veux pas de lui dans ma vie. Oui, il m'a fait fuir, mais ce n'est pas assez pour réparer toutes ces fois où il aurait dû me protéger et qu'il est resté comme ça, à laisser faire. Moins il saura pour moi, mieux je me porterai.

- ... D'accord. C'est ton choix. Et je le respecte.

- On est fixé, à présent, conclut Kali en refermant la porte. Et ne te retourne pas. Quelqu'un n'a pas appris ce qu'était la pudeur.

Ann profitait du fait que personne ne la regardait pour commencer à se changer. Et elle haussa littéralement les épaules.

- Je n'ai rien que vous n'avez pas ou n'avez déjà vu et vice-versa.

Marina soupira et regarda Ann avec un grognement.

- Mais la décence commune demande à avoir un poil de pudeur. Strike... n'y pense même pas.

En effet, le chien regardait la logia avec la langue ballante. Celle-ci s'arrêta dans son geste pour nouer les bandages autour d'elle. Lentement, elle se tourna vers Marina.

- Es-tu familière avec l'officier Rhyddid Aarch?

- Alors... Aarch ? Rhyddid Aarch, dit les Griffes Pourpres ? Ça doit être l'un des plus humains dans le haut commandement avec Aokiji et Garp. Même si Garp est un fêlé. Je l'ai vu plusieurs fois et il fut très gentil mais mon... oncle ne voulait pas que je lui parle. Mauvaise influence parait-il. Le gars reste quand même un officier respecté dans la marine. Il a une fille médecin avec qui je suis amie.

- Parfait.

Ace alla jusqu'au denden sur un coin de la cuisine et s'assit sur le plan de travail en croisant les jambes. Elle composa le numéro et posa le combiné sur ses jambes en reprenant son travail pour faire ses bandages.

«Bureau des Enquêtes Internes, vice-amiral Ryddid Aarch, j'écoute.»

- Officier Rhyddid, bonjour, salua plaisamment Ann sans se détourner de ses bandages. Votre ligne est-elle sécurisée?

«Oui, à force. Oui, c'est le cas.»

- Parfait. Laissez-moi me présenter. Je suis Gol D. Anabela. Et avant que vous ne disiez que vous en avez marre des D. qui vous pourrissent la vie et autre, je veux que vous sachiez une chose. Je connais votre position et j'ai une petite idée du genre d'homme que vous êtes. D'où la raison de mon appel.

«Étrangement, je n'ai pas encore envie de raccrocher. Donc, que peut faire la marine pour vous, mademoiselle Gol D. ? Et surtout, appeler les enquêtes internes par-dessus tout. Donc, j'écoute.»

- Je présume que vous avez eu vent de la disparition de la nièce de votre supérieur l'Amiral Sakazuki, je me trompe? Je sais que vous êtes un père et que les pères ont tendance à se faire du souci pour les plus jeunes, d'où la raison pour laquelle je vous appelle vous. Je sais où elle est. Je ne le dirai pas. Ni ne dirais avec qui elle est. Je veux juste que ceux qui se font du souci pour elle sache qu'elle est entre de bonnes mains et en bonne santé.

«Je vous remercie d'avoir pris le temps de nous contacter. Il est vrai que c'est plus rassurant pour les parents de savoir où sont leurs enfants. Néanmoins, et vous pouvez me comprendre, il sera nécessaire qu'elle contacte l'un de ses proches pour certifier de vos dires. Sachant qu'elle a des connaissances sur notre système, elle sait de quoi il est question. Entre les tentatives de pressions, kidnapping et ainsi de suite. Si vous me permettez d'ajouter quelque chose... Elle sera majeure au premier novembre de cette année. Donc, parfaitement en droit de prendre ses décisions. Qu'elle n'oublie pas de passer mettre à jour ses papiers et valide ses examens.»

- Je transmettrai. Pouvez-vous dire à Garp que je le remercie de son intervention de l'autre fois et que pour une fois, je suis navrée pour sa baignade? Ah, et que j'ai eu quinze. Je sais qu'il s'intéresse à moi malgré son air grognon et son job.

«Bien, je lui transmettrais vos excuses ainsi que vos résultats. Je vous souhaite une agréable journée, Miss Gol D.»

- De même, officier Ryddid. Et mes respects à votre fille.

Et elle raccrocha.

- Je comprends Patrick en disant que tu as parfois un grain... J'aime, sourit Marina.

- Et moi je préfère mes camarades souriants et soulagés, plutôt que se sentir menacés, lui dit simplement Ann en composant un nouveau numéro.

- Merci, senshô.

- Au plaisir.

Et elle reposa le denden sur ses cuisses pour attaquer les bandages autour de son torse. Finalement, on lui répondit.

«Pedro, pour le Demonio

- Buenas, Pedro.

«Eh, chica! Alors?»

- Quinze, mais vous le savez déjà, fait pas ton surpris, je vous connais.

«… une raison particulière pour vouloir briser le mood ? Non, c'est bon, je sais, je vais te le chercher.»

- Merci Pedro.

Les bandages étaient à présent sous sa maigre poitrine quasi absente et continuaient de monter quand Javier fut en ligne.

«Fé ce n'est pas pour ça que tu appelles ton pauvre oncle.»

- Je t'appelle pour te donner du boulot, mais j'ai un truc à faire après, donc, je te rappellerai plus tard pour papoter.

«Je t'écoute, dis-moi.»

- Tu sais très certainement que Akainu a perdu sa nièce, non? Je l'ai récupéré. Et elle ne doit pas retourner chez lui. Sous aucun prétexte.

«Contrôle d'information et oie sauvage dans la nature. Tu as de quoi commencer à le faire courir?»

- Je vais lui envoyer une photo souvenir avec Rayleigh.

« vais t'envoyer au couvent, tu me feras des vacances.»

- Oui, je sais, moi aussi je t'aime, tio. Tu prends le contrat pour combien?

«Fais passer les infos que tu as chopées l'autre soir à Marine Ford et je te fais ça. Sauf si tu me dis que c'est le Phénix qui a tout gardé et dans ce cas-là...»

- Merci tonton, je te rappelle.

Et Ann raccrocha immédiatement.

- ... Faudra vraiment que je trouve un moyen de te remercier pour ce que tu fais, cap' taine.

- Soit heureuse à mon bord, et tu m'auras remercié.

Ann coinça le morceau de bande pour que tout ne se défasse pas, enfila sa chemise sans manche qu'elle noua au-dessus de son nombril, puis le bracelet de Marco à son biceps.

- Je mets mon bandeau et on y va. Une fois fait, on se barre, on a passé assez de temps ici et on va avoir besoin de ronds pour la traversée, donc, quelques navires nobles à visiter.

Il devrait aussi payer Estia pour la même chose qu'il avait demandé à Javier. Le logia comptait mettre de son côté toutes les chances pour protéger Marina.

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Marco baissa la lettre et la regarda sans savoir quoi dire ou faire. Il… il ne savait même pas quoi penser, outre rejoindre le phénix dans son crâne qui hurlait son incompréhension.

Le blond avait aidé son amant à prendre la fuite de ce kidnapping et de cette tentative d'adoption. Et là, il lui demandait de lire ce message à Shirohige qui disait qu'il voulait le rencontrer pour discuter. Après tout ce qu'il s'était passé, il demandait la possibilité de discuter avec leur paternel.

- Tu n'étais pas au courant, n'est-ce pas? nota le Yonkou en voyant l'expression de son fils.

Le zoan lui adressa un regard agacé, même s'il était heureux que cela se fasse dans l'intimité de la cabine du vieux capitaine, parce qu'il voyait mal comment cela serait passé avec l'équipage après tout le bordel que le D. avait foutu pour partir. Après toutes ces fois où il avait cherché à fuir, il revenait comme ça pour discuter. Pourquoi?

Au moins, on sait pourquoi il nous a dit à très vite quand on est parti.

Marco accordait ce point à son zoan.

- Il a dit quelque chose qui puisse laisser penser de pourquoi il voudrait que l'on se rencontre? se renseigna Shirohige en se levant de son grand fauteuil pour aller regarder par le hublot.

- Rien du tout. On ne parle pas de l'équipage, yoi. Outre qu'il s'était possiblement mit Thatch et Haruta à dos avec la mission de l'autre fois, mais vu qu'il nous a fait une copie…

- Oui, c'est un bon point pour lui, même s'il a joué au jeu et gagné là où nous avons perdu. C'est beau joueur de sa part.

- Après…

Shirohige regarda son fils qui relisait le court message qu'Ace lui avait demandé de transmettre. Sentant l'attention de son paternel, le blond se gratta la nuque avant de relever la tête avec une expression incertaine.

- C'est un commentaire en passant qu'il m'avait fait une fois, au denden, yoi.

- Quel commentaire, si ce n'est pas trop indiscret, fils?

- Qu'il comprenait la mise en garde, mais n'acceptait pas sa méthode de transmission. Il pourrait vouloir te voir pour cela.

- Je vois…

Marco fronça les sourcils et croisa les bras.

- Tu ne comptes pas le forcer à nouveau à rester à bord contre son gré, n'est-ce pas? Je sais que tu ne veux que son bien, mais ce n'est pas la bonne méthode.

- Ce n'est pas mon intention. Disons que je reconnais un poil la patte de ce vieux Rayleigh. Eh.

Un sourire nostalgique apparut sous la moustache du géant.

- Cela me rappelle de vieux souvenirs. C'est pas désagréable.

Il se tourna vers son fils aîné qui se redressa en se doutant qu'il allait recevoir un ordre.

- Prend sa position, et vois s'il y a une île neutre qui puisse lui convenir à mi-chemin. Et de préférence, loin du regard de Garp, je veux pas le retour de ce fou sur le Moby Dick. Ne lui donnons pas d'autre excuse pour venir nous rendre visite, surtout avec Sarah à bord.

- Bien Oyaji.

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Les Spades étaient autour d'une table. Tous ne jouaient pas, et de toute façon, aucun argent n'était en jeu. Ils utilisaient seulement des cacahuètes pour faire office de mise. C'était l'occasion pour Marina d'apprendre le principe du poker. C'était maintenant ou jamais, parce qu'ils n'étaient plus qu'à une semaine de septembre et la miss continuerait son éducation par correspondance pour avoir son diplôme, et n'aurait donc plus l'occasion d'apprendre ce genre de passe-temps avant un moment. Seulement, il y avait un petit souci dans l'apprentissage de Marina.

Raison pour laquelle elle avait la tête cachée sous ses bras, et Ace riait. Marina avait abandonné ses cartes et elle était partie se cacher derrière Robb et Chris avec Strike, rouge d'embarras. Un peu plus, et elle se transformait en flaque.

- Pathétique, nota Kali qui s'était installée sur le toit du bar qu'ils avaient monopolisé en attendant Shirohige.

C'était comme si une flèche s'était plantée dans le crâne de Marina, l'enfonçant un peu plus dans son embarras. Les mecs se retournèrent en partie pour voir leur nouvelle nakama se cacher, mais Ace était déjà hors de sa chaise, tapotant Marina sur le crâne pour avoir son attention. La brunette releva ses yeux de chien battus de la fourrure de son camarade.

- Je ne me moque pas de toi, je te trouve adorable avec ton visage expressif. Ça fait de toi quelqu'un de vivant et cela veut dire aussi que tu es assez à l'aise avec cet équipage pour les laisser s'exprimer.

- J'ai l'impression juste qu'après autant d'années à contrôler mes émotions. Je ne sais plus quoi en faire, avoua Marina alors qu'à la table, une nouvelle partie commencée.

- Tu peux tout faire avec. Les utiliser pour t'exprimer, comme Iro.

La panthère qui roupillait sur la pierre chaude à côté de la table se redressa à l'entente de son nom, prenant une teinte blanche de perplexité.

- Tu peux les utiliser pour te rapprocher des autres. Ou pour te défendre en induisant tout le monde en erreur avec. Le poker, c'est pas une question de ne pas avoir d'émotion, c'est une question de bluff. Utiliser ses émotions pour faire croire tout et n'importe quoi à autrui.

Ace caressa affectueusement le crâne de Marina qui l'écoutait diligieusement.

- Je te dis pas d'être aussi inexpressive que Kali, elle, c'est un art. Ce que je dis, c'est qu'on va bosser pour t'apprendre à apprivoiser tes émotions et à bosser mains dans la main avec elles, pour qu'elles ne te posent pas de difficulté. Parce que la dernière chose que je veux, c'est qu'un con les utilise pour te faire du mal.

- Ayeee. Et puis, je pense que ça vous fera plus flipper, si je fais ça.

Marina prit alors un visage lisse, sans la moindre émotion, semblable à une poupée. Et Ace avait qu'une envie, c'était frapper quelqu'un. Parce que ce qu'il voyait, c'était de la haine, de la tristesse, un mal être qui hurlait aux oreilles de son Haki. Quelque chose qui l'appelait à l'aide. Heureusement pour lui, Strike grogna et donna un coup de langue contre la joue de sa camarade qui se mit à rire et lui attraper les joues.

- C'est bon Strike. Je vais bien. Mais comme dit Ace, ça peut devenir mon arme, dans un sens. Même si je crains que le poker sera la chose la plus compliquée pour l'instant.

Il fallut un moment au D. pour retrouver sa voix après tout ce que son Haki qui avait retransmis:

- ...pourquoi tu crois que j'interdis qu'on parie de l'argent ?

- Parce que l'on est un équipage et que je risque d'avoir une dette si ça se fait, s'amusa alors Marina en regardant à nouveau Ace.

- Surtout pour empêcher madame Irma de faire fortune sur notre dos à tous ! grommela Patrick.

Et il tomba hors de sa chaise, ses cartes s'envolant partout, quand un livre de magie le percuta au milieu du front. Il ne fallut pas longtemps avant que cela ne dégénère quand il s'avéra que le roux trichait aux cartes. Du toit où elle prenait le soleil, Kali regarda le massacre qu'elle avait organisé et fit léviter son ouvrage pour qu'il revienne à ses mains et qu'elle puisse reprendre sa lecture. Ace regarda la scène avec un air blasé, secoua la tête et revint à Marina.

- Bon, que fait-on à présent que l'on sait qu'aujourd'hui, je suis la pire joueuse de poker de l'équipage ? se renseigna d'un ton blasé Marina.

- Tu t'amusais ?

- Oh oui.

- Alors on continue de nous amuser !

- Ça marche.

Un bruit de grelot fit lever le nez à tout le monde vers le toit. Kali s'était redressée sur ses bras, agitant sa queue en signe d'alerte.

- Demande à Strike de rentrer et masque-toi, ordonna Ace en se relevant.

Il revint à sa chaise pour récupérer son fusil, glissant sur la table, entre les cartes et les cacahuètes, alors que tout le monde saisissait ses armes. Marina finit par émerger de son refuge avec une capuche large et sombre sur le crâne et un masque de protection décoré de pique de caoutchouc sur sa bouche. Le reste de son visage et pour le coup, ses expressions, était masqué par de grandes lunettes noires dont les verres étaient remplacés par des écrans qui se décoraient d'émoji au gré de ses émotions. Elle arma son fusil et se mit en joue derrière une table vide qu'elle renversa pour s'offrir un peu de protection.

Juste à temps parce qu'ils furent bientôt encerclés par des marines.

- HALTE! Vous êtes encerclés, pirates! Rendez-vous!

Ace regarda son équipage, leur adressa un discret clin d'œil, avant de se lever du bord de la table, le fusil tendu droit devant lui comme s'il allait le donner à l'officier, toute sa posture criant qu'il se pliait à l'ordonnance de la Marine. Il ignora les fusils braqués sur lui, toute son attention sur l'officier. Plus il se rapprochait, plus le regard de l'homme glissait de sa personne sur l'arme. C'était naturel. Un fusil est plus menaçant qu'un homme. Il est donc logique que cela fasse un bug quand le fusil fut littéralement lâché par son propriétaire. Et à suivre le fusil, le Marine loupa la vraie menace. En un quart de seconde, Ace tombait déjà sur lui avec son talon qui lui dégomma la mâchoire et l'envoya dans les vaps. Et avant que son fusil ne touche le sol, le logia le récupéra pour se servir de la crosse afin de frapper un soldat venu au secours de son officier.

Et cela devint une bagarre générale, sous le son des rires foldingues d'Ace et des injures des autres membres de l'équipage. C'était une joyeuse mêlée. Il suffisait juste de ne pas se mettre entre le logia et la zoan pour ne pas finir en brochette grillée à point... notamment parce que Kali ne faisait souvent pas la distinction entre ses camarades et ses ennemis pour ce qui était de planter sa lance dans les gens.

Un joyeux foutoir sanglant où des Marines se faisaient proprement passer à tabac. Ace valsait entre les attaquants, tirant parfois, mais usant principalement de son fusil comme d'une arme contondante. Puis, son Haki l'alerta d'un arrivage massif de personnes avec une aura les mettant clairement dans le camp de menace… si Marco n'avait pas été du nombre.

- Marina, le toit, à quatre heures. Garde-le en joue mais ne tire pas, demanda Ace en tendant une main pour tirer une balle de feu sur un des derniers Marines encore debout.

Marina changea sa position pour garder dans sa ligne de vision le nouveau venu alors que les derniers Marines tombaient. Ace arma son fusil mais le garda avec le canon vers le sol, se tournant vers la rue de laquelle émergeait Shirohige en personne, Marco sur son épaule et quelques autres membres de son équipage, notamment la seconde flotte au complet, de ce que reconnut Ace. Ce qui ne lui plaisait pas des masses, vu qu'il percevait la boule de noirceur luisante qu'était Teach. Présence que Kali non plus n'aimait pas vu qu'elle fixait l'autre D. avec rage, agitant ses cascabelles avec fureur.

- Kali, va aider Chris, s'il te plaît. Et vois avec Marina pour prendre Strike, demanda simplement le logia sans détourner son regard de l'autre capitaine pirate.

- Prend garde aux ténèbres, Ace, demanda simplement la zoan.

- Elles sont trop huileuses à mon goût pour que je m'en approche.

Il serra le bras de sa nakama quand elle passa à son niveau alors qu'elle se retransformait. L'elfe attrapa deux marines au hasard et les tira dans l'intérieur du bar encore en un seul morceau. Chris était déjà en train de préparer dedans une zone pour les soins et Strike ramenait lui aussi les blessés inconscients. C'était un chien de sauvetage et de déblaiement, il faisait ce pourquoi on l'avait dressé. Lentement, le reste de l'équipage (minus Marina toujours à son poste) se rassembla autour d'Ace. Les armes étaient toujours en main, mais même s'ils avaient la mine de quelqu'un qui appréciait peu la rencontre, ils ne se montraient pas ouvertement hostiles.

- Quand j'ai appris que des Marines étaient dans les environs, je me suis demandé si tu aurais besoin d'aide, mais il semblerait que tu t'en sortes très bien, nota le gigantesque Yonkou.

Marco secoua la tête, l'air de demander à Ace de ne pas faire attention, et le logia haussa ses épaules.

- Je connais mes hommes. Je sais que cette escouade n'avait aucune chance devant l'équipage que j'ai réuni.

Quelques micros sourires apparurent chez les Spades avant de disparaître tout aussi vite. Cela fit rire doucement l'ancien qui s'assit en tailleurs à terre à quelques pas d'Ace qui était monté sur une table pour être plus à la portée des yeux du géant. Marco sauta de son perchoir et retourna auprès du reste de l'équipage pour s'assurer que personne ne ferait de connerie.

Cela faisait des mois depuis qu'Ace avait pris la fuite. Des mois que, chacun de leur côté, tout ce qu'il s'était passé à bord avait été ressassé de long en large et en travers. Il était temps de percer l'abcès. Ils étaient tout à fait aptes de vivre sans. Continuer leur vie chacun de leur côté, mais c'était une chose à faire pour terminer un chapitre.

- Je suis heureux de voir que tu as repris du poil de la bête, Ace, nota le Yonkou en posant son bisentô en travers ses cuisses puisqu'il s'était assis en tailleurs. Et sache que je suis navré pour ce qu'il s'est passé. Même si je pense assez connaître les caractères comme les tiens…

Sous-titre «tu es aussi tête de mule que ton père».

- …pour savoir que mes mises en gardes orales ne seraient pas entendues, je n'ai aucun pouvoir sur toi pour te forcer à changer ta façon d'agir et t'éviter de te faire tuer stupidement, surtout en te retenant contre ton gré à mon bord.

Ace resta un instant bouche béante, ce qui inquiéta un poil son équipage. Patrick se rapprocha même pour s'assurer qu'il n'avait pas eu de crise les yeux ouverts. Mais non, Ace était parfaitement conscient. Quelqu'un avait juste réussi l'exploit de lui couper le sifflet. Finalement, le brun secoua la tête pour retrouver ses esprits et sa contenance avant de s'incliner respectueusement (qu'on ne dise jamais de lui qu'il était mal élevé).

- Je te remercie pour ces mots et accepte de te pardonner. Je tiens à demander pardon à mon tour pour les difficultés et destructions occasionnées pendant mon séjour à bord. Et remercier l'équipe médicale de m'avoir remis sur pied à chaque fois.

Shirohige eut un rire entendu au dernier commentaire qui donna juste envie à Ace de se cacher tout autant qu'à Marco. Heureusement, le Yonkou ne s'attarda pas sur le sujet. Ils étaient là pour une raison, il était donc nécessaire d'arriver au sujet de cette rencontre.

- Donc, tu as souhaité qu'on se rencontre pour quel sujet, jeune homme? se renseigna Edward.

Ace remit son fusil à son épaule et son équipage prit ça comme un signe pour baisser un peu sa garde. Certains prirent la peine de remettre debout les meubles du bar encore intact et Oilonev alla rassurer les employés et propriétaires de l'établissement. Il n'y aurait pas de nouveau combat, ça se voyait.

- Je te propose un partenariat, dit d'office Ace.

- Un partenariat? répéta Shirohige avec perplexité.

- Vu comment j'ai soufflé des documents au nez et à la barbe de l'un de tes commandant, je peux déduire deux choses: mes compétences et celles de mes hommes peuvent être utiles, et nous voulons autant l'un que l'autre mettre hors de combat Kaidou.

Edward plissa des yeux, sérieux, mais ne dit rien. Ace prit cela comme un signe pour continuer:

- Je l'ai dit dans mon message, j'ai saisi la leçon qui m'a été donnée contre mon gré. J'ai saisi que dans l'état actuel des choses, sans l'appuis militaire d'une puissance assez importante pour rivaliser avec lui, je n'ai qu'une option et c'est celle de le détruire de l'intérieur. Sauf que cela me prendra énormément de temps pour réunir les informations nécessaires à cela. Trop de temps pour que je puisse me le permettre.

O-Tama ne serait peut-être plus de ce monde avant même qu'ils arrivent au bout de la destruction interne de la bande de Kaidou.

- Ce que je peux faire, par contre, c'est me tourner vers un rival qui le connaît bien mieux que moi. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, après tout.

- Tu attends de moi à ce que j'aille ouvertement contre ce gamin? demanda Shirohige. Je ne l'aime pas, mais ce n'est pas pour autant que je vais jeter mes enfants dans un combat futile où aucun de nous ne sortira vivant.

- J'ai des informations qui peuvent me permettre de bloquer l'acquisition de nouveaux membres. Des espions à Wano. Et même si je doute que cela te plaise, je suis en situation me permettant de bosser avec Akagami no Shanks pour avoir de l'assistance dans une possible attaque des forces de ce monstre. Et, admettons-le, j'aurais aucun scrupule à utiliser Garp.

- Utiliser Garp? Tu es tombé sur la tête!

- Nan. Disons juste que lorsqu'il s'agit de la vie de personnes importantes pour moi, je ne recule devant rien. Et dans le cas de Garp, c'est plus pointer une cible avec les bons mots et croiser les doigts pour qu'il ne déborde pas ou ne comprenne pas de travers.

- Et pourquoi ne pas t'adresser à Shanks, justementau lieu de le garder pour de l'assistance au dernier moment ?

- C'est pas faisable.

- Et pourquoi?

Ace eut une grimace.

- Disons que cela pourrait mettre des rumeurs en route qui sont assez mal venues et fausses pour la plupart. Autant lui que moi ne voulons pas de cela. Y'a ça et aussi que je sais que la Araña l'a menacé de le castrer s'il me prenait à son bord.

Cela fit rire à gorge déployée l'ancien.

- En attendant, on peut dire que tu sais bien parler, gamin! admit Shirohige. Admettons que j'accepte. Qu'est-ce que tu as à apporter à ce partenariat dans l'immédiat.

- Si je parle du SMILE, ça vous dit quelque chose? sourit innocemment Ace.

Les regards blancs lui disaient qu'il avait fait mouche.

- C'est le secret derrière tous les étranges zoans de la bande de Kaidou.

Et il passa ses mains derrière sa nuque, l'air de dire que lui, au moins, il faisait ses devoirs.

Les yeux dorés de Shirohige affrontèrent les yeux de cendre du jeune devant lui. Il comprenait pourquoi la presse disait que la Marine voulait absolument en faire un Shichibukai, outre tout ce que ça pourrait faire de dire au monde qu'ils avaient mis en laisse le fils de Roger.

- Je vois… j'ignore ce qu'est le SMILE, ni en quoi ça peut aider Kaidou, mais soit. Et soyons honnête, un combat pareil ne se fait pas du jour au lendemain.

Le sourire de morveux d'Ace devint une mine perplexe et un poil inquiète. Le Yonkou avait une idée derrière la tête.

- Je te donne les ressources pour préparer un combat contre Kaidou. Mais le feu vert sera seulement si tu m'offres un plan avec un minimum de risque pour mes enfants. En échange…

Edward eut un sourire en se penchant vers Ace.

- Travaille pour moi. J'ai besoin d'un nouveau commandant à la tête de la seconde flotte et toi, tu as besoin d'une plus grande puissance militaire, après tout.

- NANI!?

C'était un bug généralisé, que ce soit de la part des Shirohige que des Spades. Même Iro comprenait l'implication puisqu'elle avait viré au blanc.