Un jeune homme blond s'entrainait seul dans une vaste salle de danse à l'Opéra de Tokyo. I portait un justaucorps blanc seyant et des collants de couleur bleu nuit. Il s'appelait Sanji et c'était le danseur phare de la compagnie.

Il s'entrainait durement pour un ballet qui serait axé sur les hommes d'épée des pays du monde entier, et sa partie concernait les samouraïs. Les chorégraphes avaient spécifiquement engagé un ancien champion du monde de kendo et maintenant entraineur pour apporter une dose de réalisme aux scènes de combat.

Hélas pour lui, Roronoa Zoro était un homme acariâtre et très exigeant. Il avait constamment sermonné Sanji pour son manque flagrant d'endurance et de rythme. Il fallait que les coups soient plus secs.

-Ah oui! On se cache avec des jambes sur la barre maintenant?

Le voilà! Sanji ne daigna pas le dévisager tellement son visage lui était odieux. Franchement? Qui avait l'idée de se teindre les cheveux en vert?

-On répond pas? On fait sa diva?

L'animal s'installa au centre de la pièce, et Sanji fut forcé de contempler ce visage honni dans toutes les surfaces réfléchissantes.

-De toutes façons, j'ai terminé.

Le jeune homme retira sa cheville de la barre en bois massif, s'empara de sa serviette éponge et de sa gourde d'eau. Sanji s'apprêta à partir mais une main bloqua son passage.

-Pas si vite!

S'il était honnête avec lui-même, Sanji voulait voir ses bras l'entourer, cependant, sa fierté l'en empêchait. Ce bretteur était issu des rues, pas des hautes couches de la société comme lui.

-J'ai saisi ton regard. Tu vois l'interdit en moi, pas vrai?

Sanji ravala sa salive difficilement, la présence de cette personne dans les parages faisait battre son cœur à une vitesse ahurissante.

-Ne t'inquiète pas, on n'en saura rien.

Sanji ferma les yeux, et soupira. Finalement, il les rouvrit.

-Bravo.

L'homme aux cheveux verts fondit sur sa proie, Sanji eut à peine le temps de prendre son souffle. Deux mains calleuses s'emparèrent de sa taille et le rapportèrent près d'un corps tout en muscles. Pour se soutenir, Sanji entoura son futur amant de ses bras graciles.

-Tu devrais voir à quel point tu es beau.

Zoro pivota le corps de Sanji en un tournemain, et lui intima de se regarder dans la glace. Sa main était sur son bas-ventre, pile à l'endroit de sa ceinture. L'épéiste lui ôta son pantalon de danse rapidement. Il ne restait plus qu'au blond son justaucorps.

-Tu ressembles à une merveilleuse sirène.

Langoureusement, les doigts de Zoro entamèrent un ballet aérien et sensuel sur les hanches de sa future conquête. Le pouls de Sanji s'accéléra et sa respiration se fit courte et saccadée. La langue de Zoro plongea vers sa nuque, et tourna jusqu'à sa clavicule.

-Attends-voir…

Il retira son T-shirt blanc et le lança à terre. Zoro était débarrassé de cette étoffe embarrassante pour ce qu'il voulait faire. L'homme aux cheveux verts palpa le pénis du danseur, et il effectuait des mouvements de va-et-vient entre ses fesses.

-C'est un avant-goût…

Zoro enleva ses propres habits, et ils se retrouvèrent tous deux nus devant la barre et le miroir. Sanji se contemplait toujours dans la glace. Les pectoraux impressionnants de Zoro étaient englués contre son dos maigre.

-Maintenant, on peut y aller.

Zoro utilisa de l'huile de massage pour se faciliter la tâche. Il enduisit son membre épais, et l'antre de Sanji. Aussi, sans autre préparation, Zoro pénétra brusquement l'anus de sa cible. Sanji fut obligé de voir l'œil lubrique et de prédation de son dominant. Il se mordit les lèvres d'extase.

Bientôt, Sanji leva un genou et pour se soutenir, le fixa à la barre, Zoro poursuivit ses efforts de plus belle, encouragé. Sanji n'aurait jamais cru que se contempler provoquerait autant de frissons de plaisir.

C'était une danse à deux, la plus intime qui soit, entre deux personnes très orgueilleuses, vaniteuses, et Sanji trouvait ça très érotique. Il rendit l'âme le premier, mais Zoro fut beaucoup plus long.

Voir la défaite sur les traits, au travers d'un miroir, d'un homme aussi frêle était somptueux. Sanji offrait un magnifique spectacle. Aussi, Zoro lui accorda sa semence.

-Tu vois? Ca sert à ça une glace.