9 Septembre : Mariage 5

La curiosité était à son comble à JingYun depuis le mariage de leur premier disciple avec le premier disciple du Yin Yang.

Tout le monde attendait que les deux hommes en viennent aux mains mais rien.

Ils ne montraient aucune affection l'un pour l'autre évidemment mais restaient parfaitement cordiaux.

Boya comme QingMing avaient pétitionné lourdement l'intendance pour obtenir des appartements plus grands, sans succès. Boya avait hurlé, sans succès. QingMing avait prit ses affaires, celles de Boya et avait attrapé son mari sous le bras pour aller s'installer dans un bordel de la Capitale. Il était hors de questions que deux Premiers Disciples se serrent dans six mètres carrés.

Ils n'avaient même pas eut le temps de parvenir à la Capitale qu'un nouveau logement leur avait été fournis au Temple.

La brutalité de l'action avait semblé ouvrir un monde de nouvelles perspectives à Boya qui découvrait dans le terrorisme psychologique un type de vengeance qu'il n'avait jamais imaginé jusque-là.

Le gentil mais agressif chasseur découvrait la brutalité cachée sous un sourire.

A l'inverse, le doux nordiste apprenait de Boya qu'un sourire et une insulte voilée n'était pas forcément la bonne solution pour mettre un terme au harcèlement ordinaire.

Zhong Xing avait insisté pour que son élève vienne lui rendre visite pour s'assurer que Boya le traitait correctement. Hormis l'outrage du jeune chasseur du sous-entendu qu'il pourrait se montrer brutal sans raison, QingMing avait lui aussi été un peu outré de la demande. Zhong Xing l'avait vendu sans remord à JingYun et faisait maintenant preuve de commisération ? le demi-sang lui en voulait.

Boya et lui avaient eut de la chance de s'entendre aussi facilement alors qu'ils étaient si bien séparés par les évènements.

Boya aurait pu vouloir venger sa mère sur lui.

QingMing aurait pu avoir envie de faire la même chose.

Leur union était une imbécilité totale depuis le début.

Pourtant, ils avaient réussit à en faire quelque chose si ce n'était de romantique, au moins de confortable. Alors quand Boya avait vu comment les anciens frères de QingMing le traitaient, il n'avait pas réfléchit très longtemps avant d'aller péter des bouches. Boya avait laissé dans son sillage une marée de nez cassés, de dents par terre, de testicules éclatés et de genoux déboités.

QingMing l'avait regardé faire avec dans les yeux une fascination d'enfant.

C'était la première fois qu'un humain le protégeait des autres par plus que quelques vagues promesses, paroles creuses et sourires faux.

QingMing aimait son maitre pour l'avoir sauvé quand il était petit mais il y avait bien longtemps qu'il n'attendait plus rien de lui. Sa dernière trahison avait tué pour lui tout ce qu'il aurait pu avoir encore comme espoir de gagner son respect.

Bien sur, les anciens du Yin Yang avaient protestés véhémentement mais que pouvaient-ils faire ? Ils avaient menacé de s'en prendre à Boya mais le bouclier de QingMing et la sombre menace dans sa voix lorsqu'il avait rappelé aux vieux de ne pas toucher SON mari s'ils voulaient garder leur tripaille dans leur emballage naturel et pas dans un seau à leurs pieds avait fait ouvrir de grands yeux au chasseur.
C'était bien la première fois que quelqu'un le protégeait comme ca. Même s'il était fort et parfaitement capable de s'occuper de lui-même, c'était malgré tout… Agréable d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer.