Bonjour à toutes et à tous !
Merci beaucoup pour l'accueil fait à cette fiction. Cela fait plaisir de voir des têtes connues dans les reviews ! Les statistiques de lecture furent également très bonnes, je remercie donc chaleureusement les lecteurs anonymes.
En ce qui concerne les compagnons présents dans cette fiction, je me suis limitée au nombre de personnages que nous pouvons avoir dans notre équipe. Quand j'écris une histoire, j'aime pouvoir accorder du temps à chacun des protagonistes. Or, plus les personnages sont nombreux, moins je peux leur offrir individuellement le développement qu'ils méritent. Je suis donc navrée pour tous les fans de Karlach, Wyll et Gayle ; j'apprécie énormément ces compagnons moi-aussi, mais j'aurais trouvée dommage de les rendre présents sans pouvoir leur faire honneur.
Réponse aux reviews :
Cassye : C'est amusant que nos commentaires se soient manqués de peu ! Merci à toi d'être venu lire ce début d'histoire. Cela va être rigolo de voir où les chemins de nos fictions respectives se croisent et s'éloignent ! Merci encore pour tes compliments, je te dis à bientôt !
Seulie : Oh, un autre pseudo que je connais ! Contente de te voir ici, et merci pour ton retour ! J'espère ne pas te décevoir avec cette introduction des compagnons !
Je vous souhaite une très bonne lecture.
Chapitre 2 :
Les rescapés
"Lève-toi."
Nymuë ouvrit les yeux. Des images traversaient son esprit à toute allure : le Nautiloïd s'écrasait, l'emportant dans sa chute ; les griffes d'un flagelleur mental se rapprochaient de son visage ; les tentacules d'une larve s'enroulaient autour de son œil… Elle chercha son arme, mais ses doigts ne rencontrèrent que du sable. L'air salé lui caressait le visage, le cri des mouettes se mêlait aux vagues… Et les flammes engloutissaient les restes du vaisseau illithid.
Elle avait survécu. Ne demeurait du crash qu'une épave et des corps calcinés, pourtant elle-même était… indemne ? L'elfe noire s'examina sous toutes les coutures : pas de blessures, d'hématomes… rien. C'était incroyable. Non ; c'était même tout bonnement impossible.
Un bref élancement lui apprit que son parasite avait survécu, lui aussi, ce qui n'était pas pour la réjouir. Si cette chose avait un lien avec sa réception miraculeuse, alors il y avait tout à parier qu'elle ne souhaitait pas être séparée de son hôte… Un énième mauvais signe.
Pour l'heure, Nymuë n'avait pas le luxe de s'inquiéter. Il lui fallait trouver un abri dans ce champ de ruines, et elle n'avait aucune idée d'où elle se trouvait.
"Première étape, décida-t-elle, chercher d'éventuels rescapés". Elle avait déjà du mal à réaliser sa propre survie, mais qui sait ? Le parasite était peut-être capable de vaincre la gravité…
Il ne lui fallut que quelques pas pour apercevoir une silhouette parmi les décombres. La jeune femme reconnut avec joie Ombrecoeur, la demi-elfe secourue lors de leur fuite du navire. Elle était allongée, les yeux clos, mais également sans éraflures. A la lumière du jour, Nymuë distingua plus nettement ses oripeaux bleu sombre, complétant une côte de mails. Un insigne se répétait sur le vêtement soigneusement brodé : un simple cercle noir, entouré d'argent. Si c'était là un symbole religieux, le savoir médical d'une prêtresse était plus que bienvenu.
Un autre élément attira l'attention de l'elfe noire. Un petit objet polyédrique, que la belle endormie serrait fermement dans sa main. Il devait être important pour qu'Ombrecoeur s'y soit accrochée malgré sa chute. Un artefact enchanté, peut-être ? Les runes gravées provenaient d'un langage qui lui était inconnu. Nymuë ne sentait aucune magie à l'œuvre, pourtant l'engin dégageait indubitablement… quelque chose.
Elle secoua brièvement l'épaule d'Ombrecoeur, et ses pupilles vertes papillonnèrent avant de la reconnaître :
— Vous êtes en vie ! s'exclama-t-elle. Je suis en vie. Comment est-ce possible ?
— J'espérais que vous pourriez me le dire, répondit sincèrement Nymuë.
— Je me souviens du vaisseau. Je me souviens être tombée, et ensuite… plus rien. Le trou noir.
Son récit était un reflet du sien. Le mystère demeurait, signifiant que le comment de leur situation devait attendre. La vraie question qu'il leur fallait se poser, désormais…
— Et maintenant ?
— Il nous faut des vivres, lista Ombrecoeur. Un abri. Et plus important, un guérisseur. Nous nous sommes peut-être échappées, mais ces petites saletés sont toujours dans nos têtes.
— Nous ? releva l'elfe noire. Vous voulez qu'on reste ensemble ?
Voilà qui était inhabituel, quoique compréhensible. Dans un contexte de crise, les chances de survie étaient toujours plus grandes au sein d'une communauté. Nymuë était simplement plus accoutumée à faire cavalier seule.
— Nous n'avons aucune chance de nous en sortir isolées, poursuivit sa compagne. Et nous savons toutes deux à quoi nous en tenir. Je ne vois pas de meilleure camarade d'infortune.
— En ce cas, c'est entendu, sourit la jeune femme. Allons-y.
— Une dernière chose, hésita Ombrecoeur. Encore merci… de m'avoir libérée. Il aurait été plus simple pour vous de passer devant mon caisson sans vous retourner, mais vous ne l'avez pas fait. Je saurai m'en souvenir.
Le sourire de l'elfe noire s'accentua. Dans le chaos des dernières vingt-quatre heures, trouver une alliée était certainement la chose la plus positive qui lui soit arrivée.
Ombrecoeur et elle explorèrent la plage, à la recherche d'éventuelles ressources. Elles trouvèrent plusieurs cadavres ; des passagers moins chanceux qu'elles… mais aussi des pêcheurs. Des pauvres bougres, manifestement au mauvais endroit au mauvais moment. Leur macabre présence confirmait qu'un campement devait être situé à proximité. Le plus simple, détermina la demi-elfe, était de prendre de la hauteur pour observer la région. À l'arrière du Nautiloïd, un sentier surplombait la plage ; elles commencèrent par là.
Elles traversèrent la carcasse du vaisseau illithid, repérant parmi les débris les corps de flagelleurs mentaux. C'était un soulagement de savoir que ces monstres n'avaient pas survécu. Dans leur état actuel, Nymuë ne donnait pas cher de leur peau.
Au sommet de l'à-pic, l'océan s'offrit à perte de vue. La faune et la flore étaient typiques de la Côte des Épées, mais cet indice revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les survivantes n'avaient aucune idée d'où elles se trouvaient, ou même s'il y avait une ville dans la région.
— A l'aide ! J'ai besoin d'un coup de main ! cria une voix.
Nymuë saisit son poignard chaîné, et Ombrecoeur sa masse. Le timbre était masculin, clairement pas illithid. Toutefois, cela n'assurait nullement l'absence de danger... Elle jeta un œil à sa compagne qui hocha la tête : autant aller voir de quoi il retournait.
Au détour du sentier, elles repérèrent un homme. Un haut-elfe, d'après sa stature longiligne et ses oreilles pointues. Il avait la beauté typique de son espèce, bien que sa peau fût trop pâle, livide. Ses cheveux, blancs également, étaient arrangés avec minutie. Même ses vêtements semblaient de bonne facture, un pourpoint violet brodé d'or et de dentelles. Un civil ?
— Vite ! s'exclama-t-il à leur approche. J'ai vu une de ces saletés qu'on nous a mise dans le cerveau !
Nymuë tiqua ; maintenant qu'elles s'étaient approchées, elle notait les iris rouge sang du nouveau venu. Une caractéristique surprenante, et propre aux membres de son espèce, paraissait-il. Les yeux de l'elfe noire se détachèrent de son interlocuteur pour examiner les buissons à proximité :
— Là, dans l'herbe, continua l'étranger. Vous pouvez la tuer, pas vrai ? Comme vous avez tué les autres ?
Oh, tant qu'à faire Nymuë n'avait vraiment pas envie de tuer quoi que ce soit. Mais si une menace illithide avait survécu au crash, elle devait être éradiquée au risque d'infecter de potentiels innocents. La présence d'Ombrecoeur la rassura, et elle s'avança vers les fourrés.
La chaîne de son poignard crissait entre ses doigts. Elle ignorait combien ils étaient, là-dedans… Comme pour répondre à sa question, un sanglier surgit du taillis. Il avait le souffle court, les yeux fous... mais ce n'était clairement pas un flagelleur. L'animal détala sans demander son reste, et la jeune femme remercia sa bonne étoile.
Jusqu'à ce que le tranchant d'une dague rencontre sa gorge.
— Je vous ai vue à bord du vaisseau, siffla l'étranger, allant et venant à votre guise. Qu'est-ce que vous, et vos amis à tentacules, m'avaient fait ?
Nymuë leva les mains en signe de reddition. Lâchant prudemment son poignard, elle voulut tordre le bras armé de son agresseur, mais l'elfe avait de la poigne. Un civil, avait-elle pensé ? Non, finalement ça l'étonnerait fort. L'inconnu rapprocha sa dague :
— Gardez vos distances, feula-t-il à Ombrecoeur. Pas besoin que cela termine en bain de sang.
— J'ai besoin d'elle vivante, rétorqua son alliée. Rangez votre arme, ou subissez-en les conséquences.
— Douces promesses ! Quant à vous… où en étiez-nous ? Ah oui, le vaisseau. Vous étiez à l'intérieur, pas vrai ? Hochez la tête.
L'elfe noire s'exécuta de mauvaise grâce. Cela parut satisfaire son assaillant :
— Bien, maintenant vous allez m'indiquer exactement pourquoi vous… Argh !
Le monde se mit à tourner, et Nymuë se retrouva à voir une fois encore à travers des yeux qui n'étaient pas les siens. Elle rôdait au milieu de ruelles sombres, noires de monde. Elle tenta de s'accrocher à ce souvenir, mais l'image se dissipa, aussitôt remplacée par la lumière aveuglante du soleil. Avec elle, venait la peur.
— Qu'est-ce que c'était que ça ? cracha l'homme. Que se passe-t-il au juste ?
— Les larves, articula difficilement la jeune femme. Celles des flagelleurs mentaux… elles nous ont reliées.
L'étau enserrant son cou disparut. L'inconnu s'était éloigné, semblable à un animal sur le point de bondir.
— Les vers… reprit-il. Voilà qui explique certaines choses…
Son attitude se modifia subitement. De menaçants, ses gestes et sa voix devinrent grâcieux, comme s'il n'avait pas été à deux doigts de la saigner à mort la minute précédente.
— Quand je pense avoir manqué vous ouvrir le ventre ! s'exclama-t-il joyeusement. Toutes mes excuses pour cette regrettable méprise.
Nymuë frotta sa gorge, constatant que la dague n'avait laissé aucune éraflure. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un s'efforçait de l'intimider, mais ce comportement désinvolte était une nouveauté. Elle décida de faire preuve de prudence :
— Excuses acceptées. J'aurais peut-être agi de même si les rôles avaient été inversés.
"Tiens-le donc pour dit". Son interlocuteur en parut enchanté :
— Une âme sœur, roucoula-t-il. Je me nomme Astarion, et je me trouvais à Baldur's Gate quand ces créatures m'ont enlevé.
— Nymuë, se présenta-t-elle.
— Ombrecoeur, ajouta la dénommée.
— Un plaisir. Donc… savez-vous quoi que ce soit au sujet de ces vers ?
L'image fugace de l'illithid nouveau-né traversa l'esprit de Nymuë. L'air renfrogné de la demi-elfe lui apprit qu'elle pensait à la même chose :
— Oui, malheureusement. Ils vont nous transformer en flagelleurs mentaux.
Ledit Astarion perdit de sa superbe. Son rire était à la fois incrédule et amer :
— Evidemment que cette saleté va faire de moi un monstre. Remarquez… cela ne s'est pas encore produit. Si nous parvenons à trouver un expert… quelqu'un qui soit capable de contrôler ces choses… Il est peut-être encore temps d'échapper à ce triste sort.
Nymuë réfléchit. Cet Astarion ne lui inspirait pas confiance ; une lame sous la gorge n'était guère la meilleure des introductions. Cela dit, il était un rescapé, victime d'un parasite tout comme Ombrecoeur et elle. Elles n'allaient tout de même pas l'abandonner à son sort… si ? La prêtresse et elle se concertèrent du regard. Nymuë y vit le reflet de ses propres doutes. Rien de ce qu'ils avaient vécu, ces dernières heures, n'était logique ou rassurant. Même si son instinct de survie protestait, la jeune femme pouvait concevoir que d'aucun aurait une approche… belliqueuse avec des étrangers. Soit. L'elfe pâlichon aurait le droit au bénéfice du doute, du moment qu'il pointait son arme sur autre chose que sa jugulaire.
— Vous devriez nous accompagner, lança-t-elle. Ensemble, nos chances de survie sont plus grandes que chacun de son côté.
— Hum… songea Astarion. Vous savez, j'étais prêt à continuer tout seul… Mais peut-être que rejoindre le troupeau est une bonne idée après tout. Et vous semblez être quelqu'un de débrouillard. Très bien, j'accepte.
Sur une révérence des plus exagérée, il les suivit alors qu'elles se décidaient à quitter les environs du Nautiloïd. Ils tombèrent sur de nombreux pièges : des collets, dont les prises n'avaient pas été relevées. L'hypothèse d'un village se confirmait. Alors qu'ils remontaient la piste de leurres et de chausse-trappes, ils entendirent des voix. Un homme et une femme se disputaient un peu plus loin :
— Zorru avait raison. Aussi jaune qu'un crapaud, et encore plus laide !
— Cette chose est dangereuse. Mieux vaut laisser les gobelins l'achever.
Nymuë aperçut un couple de tieffelins, des chasseurs au vu de leur accoutrement. Ils se tenaient devant une cage en bois, maintenue en hauteur à l'aide de poulies. Un piège sophistiqué, pour un campement de civils… Non pas pensé pour capturer de la nourriture, mais pour éloigner des intrus. A l'intérieur, l'elfe noire reconnut la guerrière githyanki.
— Je suppose que les mauvaises herbes meurent toujours en dernier… grommela Ombrecoeur.
— Vous connaissez cette créature ? s'enquit Astarion.
— Elle nous a aidées à nous enfuir du vaisseau. Elle semble connaître ces parasites illithids…
— Vous n'y songez pas !
Haussant les épaules, Nymuë sortit purement et simplement de derrière son buisson. Elle entendit ses compagnons la rejoindre, ainsi que la prêtresse pester âprement. Les yeux de la githyanki la transpercèrent au point de lui faire mal au crâne. Elle n'ouvrit pas la bouche, pourtant la jeune femme perçut sa voix dans son esprit :
"Débarrassez-vous d'eux.", ordonna-t-elle. Une nouvelle surprise de leur parasite… une que Nymuë n'eut guère le temps d'expérimenter, car les tieffelins les repérèrent :
— Par les Enfers ! s'écria la femme. Une elfe des profondeurs.
— Sors ton arme, Nymessa, commanda son camarade, tout en joignant le geste à la parole.
L'elfe noire retînt un rictus. Evidemment. Elle n'était plus à Baldur's Gate dont elle connaissait les us et coutume. Au cœur de la cité, Nymuë savait les quartiers qu'il était sage d'éviter, les établissements avec lesquels commercer, et les individus qu'il ne fallait pas énerver.
Elle n'était pas surprise. Quand elle avait décidé de partir, Revan l'avait avertie. Et puis, elle connaissait la chanson après tout. Anticiper l'animosité d'étrangers, et l'expérimenter étaient néanmoins deux choses entièrement différentes. Qu'à cela ne tienne…
— Filez, maintenant, ordonna-t-elle de son timbre le plus tranchant. Si vous avez deux sous d'esprit.
La suite ne s'annonçait guère optimiste si ce duo faisait partie du cantonnement qu'ils tentaient de localiser. Nymuë sentit les regards de ses compagnons dans son dos, et déglutit. Commençaient-ils à réaliser leur mauvaise alliance ?
L'aîné des deux tieffelins la jaugea, puis rengaina son arme.
— Viens, Nymessa. Maintenant.
Ils fuirent en direction de l'Ouest. Sitôt disparus, la githyanki l'interpella avec véhémence :
— Arrêtez de tergiverser ! Faites-moi descendre !
— Le mot magique ? questionna Nymuë.
Un léger toussotement lui indiqua qu'Ombrecoeur dissimulait - sans grand effort - un ricanement. La guerrière la dévisagea avec des intentions meurtrières au fond des prunelles :
— Jamais.
Elle roula des yeux. Soit, l'humour n'était pas son fort. L'elfe noire fit tournoyer son poignard et, avec une simplicité enfantine, projeta sa chaîne sur la poulie retenant la cage de bois. La cellule s'effondra, sa prisonnière avec elle, mais la chute fut courte. Leur nouvelle amie se releva avec toute la dignité possible.
— Je vois que la larve ne vous a pas encore totalement embrouillé l'esprit. Voilà qui est encourageant. Sachez que plus nous attendons, plus ce mal nous consumera. Les miens connaissent le remède à cette infection. Je dois trouver une crèche. Vous allez m'accompagner.
— Oh, vraiment ? intervint Ombrecoeur. Aux dernières nouvelles, les vôtres se baladaient dans le ciel à dos de dragon rouge. Vous êtes ceux ayant mis feu au vaisseau !
— Qu'est-ce qu'une crèche, au juste ? demanda Nymuë.
— Beaucoup de choses à la fois. Un couvoir, un centre d'entraînement, un abri aussi. Le protocole githyanki est clair : en cas d'infection par une larve de ghaik, il faut aller voir un ghustil pour qu'il procède à la purification.
L'elfe noire inclina la tête, pensive. Si tous les githyankis étaient comme celle-ci, l'idée n'était pas des plus attrayantes. Toutefois, c'était à l'heure actuelle leur unique piste…
— Je suppose que c'est une solution à envisager… réfléchit-elle tout haut. Accompagnez-nous donc. Nous verrons si nous parvenons à localiser cette, hum, crèche.
— Elle ne devrait pas être loin. Les cornus ont mentionné un camp. Là-bas, quelqu'un… Zorru… a vu des githyankis. Vous avez choisi judicieusement, et vous êtes fait une alliée au sein de la crèche K'liir, lança fièrement la guerrière. Rares sont ceux ayant cette chance. Vous pouvez m'appeler Lae'zel.
— Je m'en remets à votre jugement, siffla Ombrecoeur, mais je ne lui fais pas confiance. Pas avant d'avoir réussi à la cerner.
— Vous avez la langue bien pendue, elfe. Dommage qu'elle ne s'accompagne pas d'un esprit vif.
— Demi-elfe. Une subtilité qui vous échappe…
Retenant un soupir, Nymuë se tourna vers Astarion. Il était le seul à n'avoir pipé mot de la conversation, mais ne semblait guère hostile à leur nouvelle alliée. En réalité, il paraissait même plutôt amusé par les échanges verbaux opposant les deux femmes.
"Très bien, songea l'elfe noire, nous avons donc une guerrière githyanki irascible, ainsi qu'une prêtresse altière. Un haut-elfe plus prompt à planter sa dague qu'à apaiser les tensions. Et moi, au milieu de tout ça."
Voilà qui promettait.
Notes de fin :
Voici pour la mise en place de l'histoire ! Le décor est dressé, nos compagnons sont réunis… plus qu'à entamer les choses sérieuses !
Je vous dit à la semaine prochaine !
