Bonjour à toutes, et toutes ! Voici la suite de "La Gardienne". Je posterais une fois par semaine.
N'ayez crainte, j'ai fini le Tome 2. J'effectue les corrections.
N'hésitez pas à poster une petite review.
Bonne lecture !
Depuis la défaite de Delphini et l'intervention de Nott, un lourd silence pesait sur Poudlard. Les ruines laissées par ces événements étaient à peine réparées, mais quelque chose de plus profond et plus inquiétant s'était éveillé sous les fondations du château. Le calme apparent était trompeur, et Hermione savait que ce n'était que le début.
Dans les semaines qui suivirent, Hermione, Pansy et Minerva avaient travaillé sans relâche pour renforcer la protection de l'école, en utilisant la magie ancienne, des sortes ancestrales que seule Hermione semblait maîtriser. Ces sortes, découvertes lors de ses recherches après la guerre, avaient la capacité de fortifier les murs du château, de créer des barrières magiques invisibles qui bloquaient l'accès aux forces obscures.
Les trois femmes s'étaient installées dans un ancien couloir caché, que seules elles connaissaient. Ce passage, dissimulé par des enchantements complexes, servait de sanctuaire où elles pouvaient se concentrer sur l'activation des sortes. Les murs étaient tapissés de runes anciennes, les lumières créées par leur magie se mêlant aux ombres qui dansaient autour d'elles.
La gardienne se tenait au centre de la pièce, les bras levés, murmurant des incantations. Ses yeux, fermés, brillaient d'une lumière pâle alors que les symboles magiques sur les murs s'illuminaient lentement. Elle était en train de tisser une sorte complexe, un bouclier protecteur qui devait protéger non seulement Poudlard, mais aussi les élèves à l'intérieur. Ses doigts tremblent légèrement. La magie qu'elle utilisait était puissante, mais extrêmement exigeante.
Pansy, à ses côtés, observait en silence. Ses yeux se fixaient sur sa compagnie avec une admiration silencieuse, mais aussi une inquiétude profonde. Elle n'avait jamais vu Hermione utiliser cette magie avec autant d'intensité. Les sortes ancestrales étaient puissantes, mais dangereuses pour celui qui les invoquait trop souvent. La serpentard s'interrogeait sur les conséquences à long terme de cette magie sur son amie. Pourtant, elle savait aussi que Poudlard ne pouvait pas se permettre de faiblir.
Minerva, plus en retrait, observe la scène avec une concentration tranquille. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser aux sacrifices qu'elle avait déjà faits pour cette école. Elle avait vu tellement de générations d'élèves venir et partir, et dans chacune d'elles, elle avait perdu quelque chose. Mais ce qui la préoccupait aujourd'hui était d'une autre envergure. Les temps avaient changé, et les ennemis que le château devait affronter n'étaient plus simplement des sorciers, mais des forces bien plus anciennes et obscures. Le danger semblait venir de partout, même des pierres qui composaient les murs du château.
Quand Hermione termine son incantation, une onde de choc invisible parcourt l'air, et un léger tremblement serre les pierres autour d'elles. La bâtisse semblait respirer, se réveiller d'un sommeil agité. Les runes qui ornaient les murs se mirent à briller d'un éclat bleu argenté, une lueur magique se diffusant dans les profondeurs du château. Les protections avaient été renforcées, mais elle savait que cela ne suffirait pas. La magie noire qui avait été étudiée par Nott, et les secrets qui couchaient sous les fondations de Poudlard, étaient bien plus puissants que ce qu'elles pouvaient maîtriser à ce jour.
Pansy s'approche doucement de la Gryffondor et pose une main sur son épaule.
« Ça va ? » exigea-t-elle, sa voix remplie de douceur, mais aussi d'une inquiétude palpable.
Hermione rouvrît les yeux, un peu essoufflée, et regarda la brune.
« Oui... mais je sens que ce n'est pas encore assez. Le château... il est plus vulnérable que je ne l'avais prévu. Ces sortes anciens... ils nous protègent pour l'instant, mais ils ne suffiront pas si Nott revient. » Elle marque une pause, la gorge nouée. « Je sens que quelque chose de plus puissant est en train de se réveiller sous nos pieds. »
La directrice s'approche à son tour, son regard perçant se posant sur elle.
« Et nous devons découvrir ce que c'est avant qu'il soit trop tard. »
Le silence s'installe alors entre elles, lourd de sens. Les trois femmes savaient qu'elles n'avaient pas le choix : la menace qui pesait sur Poudlard n'était pas seulement externe. Elle venait des racines mêmes du château, des secrets oubliés qui se dissimulaient dans les recoins les plus sombres de l'histoire magique. Et plus elles étaient creusées, plus il devenait évident que l'ennemi qu'elles avaient affronté n'était que l'avant-garde d'une menace bien plus ancienne.
Hermione se détourna, son regard s'éteint dans une lueur de détermination.
« Nous devons trouver ce qui se cache dans les profondeurs du château. » Elle tourne la tête vers Minerve. « Tu avais évoqué les archives secrètes de l'école ? »
L'écossaise hocha la tête pour réponse.
« Oui. Elles sont situées dans une aile interdite, même pour les professeurs. Mais j'ai un mauvais pressentiment... les archives contiennent des informations que personne ne veut voir. »
La serpentard s'avance, les bras croisés, et fixe son amante.
« Et que faisons-nous, alors ? Nous continuons à renforcer les protections ? »
Hermione serrant la tête, ses yeux brillants d'une lueur vive.
« Non. Il est temps d'agir. Nous devons découvrir ce que Nott a commencé. Il y a quelque chose de bien plus ancien ici, un pouvoir qui ne demande qu'à se libérer. Si nous ne les découvrons pas maintenant, Poudlard... et peut-être même le monde sorcier, ne survivront pas. »
L'aînée serra les poings, l'expression déterminée.
« Très bien. Nous repassons dans les archives. Mais nous devons être prudents. Ce que nous allons y trouver pourrait tout changer. »
Les trois femmes se regardèrent, un pacte silencieux se formant entre elles. Leurs liens étaient plus forts que jamais, forgés dans les épreuves, et maintenant, ils seraient leur seule protection face à ce qui se cachait dans les ténèbres du passé.
Mais elles savaient aussi que ce qu'elles allaient découvrir allaient les mener bien au-delà de ce qu'elles avaient imaginé. Une guerre était en train de se préparer. Et cette fois, la magie elle-même allait devenir leur plus grande ennemie.
Les couloirs de Poudlard semblaient plus sombres que jamais en cette nuit-là. L'air était plus lourd, comme si le château retenait son souffle, attendant quelque chose. La magie qui s'échappait des murs semblait vibrer avec une intensité étrange, comme si quelque chose de terrible se réveillait dans les ombres.
Minerva les conduisait à travers un dédale de passages qu'elle seule semblait connaître, des corridors sombres et oubliés, loin des zones fréquentées par les élèves. C'était un endroit où les livres et les artefacts anciens étaient conservés, un lieu que peu de gens avaient jamais vu, et encore moins osé explorer. Même les professeurs évitaient ce lieu, conscient de l'énergie ancienne qui y résidait.
Hermione marchait au milieu, son regard fixé sur la porte devant elles. La clé qu'elle avait obtenue pour ouvrir cette porte secrète était imprégnée d'une magie ancienne. Elle n'avait pas encore révélé son potentiel, mais elle savait que le moment était venu de l'utiliser. Ses doigts effleuraient la clé accrochée à sa ceinture, sentant une légère chaleur émaner d'elle, comme une réaction à la proximité de la porte.
Pansy, un peu en retrait, scrutait les alentours avec méfiance. Les ténèbres semblaient presque palpables ici, et elle n'aimait pas l'impression de ne pas être seule. Elle se rapprocha de la jeune femme et murmura :
« Tu es sûre qu'il n'y a pas d'autres protections ? »
Hermione tourna brièvement la tête vers elle, son visage marqué par une concentration intense.
« Les protections sont anciennes. Si le sortilège de verrouillage est toujours actif, il n'y a qu'une seule personne qui peut l'ouvrir. Et cette personne, c'est moi. » Elle soupira légèrement. « Mais nous devons aller vite. Je sens que quelque chose se cache ici. »
L'écossaise s'arrêta devant la grande porte en bois, recouverte de runes qui semblaient se mouvoir et s'imbriquer les unes dans les autres, formant des motifs anciens et compliqués. Elle posa une main sur la porte et murmura un mot en vieil écossais, une incantation qu'elle avait apprise dans sa jeunesse. Les runes se mirent à vibrer légèrement, comme pour répondre à l'appel, mais la porte ne bougea pas.
« La magie qui scelle cette porte est bien plus forte que celle que j'avais imaginée, » dit Minerva, en se redressant. « Mais nous avons un avantage, Hermione. Tu connais cette magie. »
La concernée hocha la tête. Elle se tenait à quelques centimètres de la porte, les mains prêtes à déclencher l'incantation. Une lueur d'anticipation brillait dans ses yeux.
« Ce n'est pas le moment de faiblir. »
Elle fit un pas en avant et, d'une voix claire, commençant à réciter un incantation complexe. Les mots résonnaient dans l'air comme une mélodie ancienne, remplie de pouvoir. Les runes se mirent à briller doucement, se tordant et se reformant, s'adaptant à l'énergie qui émanait de la clé dans la main de la jeune femme.
Soudain, un son sec résonna, comme un déclic. La porte, qui jusque-là semblait ancrée dans le mur, s'ouvrit lentement, dans un grincement de bois.
L'intérieur des archives était aussi sombre que prévu, l'obscurité épaisse et oppressante. Mais elles n'avaient pas le temps de s'arrêter pour contempler l'ambiance. L'énergie magique qu'elles avaient ressentie au château semblait se concentrer ici, dans cet espace clos.
Minerva alluma sa baguette, diffusant une lumière douce, mais suffisante pour révéler les premières étagères. Les murs étaient couverts de livres anciens, certains si vieux que leurs pages semblaient presque se désintégrer au toucher. Les étagères croulaient sous le poids des connaissances, des grimoires oubliés, des artefacts magiques dont la fonction était inconnue. C'était un lieu chargé d'histoire, un entrepôt des secrets que Poudlard, et la communauté magique dans son ensemble, avait tenté de cacher.
Pansy s'avança avec précaution, le regard scrutant chaque coin sombre.
« Tu sens ça ? » demanda-t-elle, une légère tremble dans sa voix. « Il y a quelque chose ici… quelque chose de vivant. »
Hermione hocha la tête sans répondre. Elle ressentait la même chose : une présence ancienne, une force à la fois familière et étrangère qui semblait vibrer dans l'air.
Ils avancèrent d'un pas rapide, se dirigeant vers le fond de la pièce, où se trouvait un grand coffre en bois noirci par le temps. Des symboles étranges, qui semblaient être des runes de protection, étaient gravés sur ses côtés. La plus vieille s'approcha, posant la main dessus, mais elle se détourna aussitôt, une expression inquiète sur son visage.
« Il est protégé par des sorts de protection très anciens. » Minerva observa le coffre, puis tourna son regard vers la gryffondor. « Ce n'est pas simplement de la magie noire. Ce sont des enchantements liés à la fondation même de Poudlard. »
Hermione s'agenouilla devant le coffre, en silence, ses mains tremblantes posées sur le bois.
« C'est ici, » murmura-t-elle. « Ce coffre… il contient quelque chose d'encore plus puissant que nous. »
Elle ferma les yeux un instant, se concentrant sur les énergies qui l'entouraient. Elle savait que le sort qu'elle devait utiliser pour ouvrir ce coffre ne serait pas simple. Ce n'était pas de la magie ordinaire. Elle allait devoir puiser dans ses connaissances les plus profondes, dans la magie ancienne qu'elle avait apprise au prix de nombreuses nuits blanches.
La vert et argent se pencha pour regarder de plus près, ses yeux écarquillés par la curiosité.
« Ce n'est pas un simple coffre, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle doucement. « Ce coffre… il cache quelque chose que nous ne devrions pas toucher. »
Hermione rouvrit les yeux, fixant son amante avec une intensité glaciale.
« C'est exactement ce que je pense. Mais si nous ne l'ouvrons pas, nous ne saurons jamais ce que c'est. Et si Nott y accède avant nous... »
Minerva posa une main sur son épaule, la regardant avec gravité.
« Soyons prudentes, Hermione. Ce que nous faisons ici est dangereux. Une fois que nous aurons ouvert ce coffre, nous ne pourrons plus revenir en arrière. »
Elle inspira profondément, son regard ancré dans celui de ses deux compagnes. Il n'y avait pas d'autre choix. La magie était là, tapie dans les coins de Poudlard, et elle ne pouvait pas se permettre d'attendre. Il était temps d'affronter la vérité.
D'un geste lent, elle tendit la main vers le coffre, prononçant une incantation dans une langue oubliée. Les symboles sur le bois s'illuminèrent, une lumière bleue éclatant en vagues autour d'elles, et le coffre émit un léger grondement, comme s'il se réveillait d'un long sommeil.
La serrure céda.
Lorsque le coffre s'ouvrit, un souffle glacé s'échappa des fissures du bois, une brume translucide qui s'élevait lentement dans l'air. Le silence dans les archives était absolu, pesant, comme si l'espace tout entier retenait son souffle. Elles restèrent figées, leurs regards fixés sur l'intérieur du coffre.
À l'intérieur, il n'y avait pas d'objet brillant ou de grimoire ancien. Au lieu de cela, un voile de magie pure ondoyait dans l'air, une énergie palpable, presque vivante, qui semblait se contorsionner et se tordre, attendant d'être libérée. Le coffre lui-même était comme une prison qui retenait cette force obscure.
Hermione se pencha en avant, ses yeux brillants d'une lueur inquiète. Elle tendit la main avec précaution, mais elle ne toucha pas immédiatement la magie. Elle était bien consciente que ce qu'elle allait libérer risquait de les détruire. Pourtant, la curiosité et la nécessité de comprendre ce qui se cachait là prenaient le dessus.
Minerva, elle, se tenait en retrait, ses mains serrées autour de sa baguette.
« Hermione… fais attention. » Sa voix tremblait légèrement. « Ne touche pas cela. »
Pansy, les lèvres serrées, jeta un coup d'œil inquiet autour d'elle.
« On dirait que le château tout entier… réagit. »
Elle posa une main sur un des murs de pierre. Les runes sur le sol s'étaient mises à vibrer doucement, une énergie ancienne s'éveillant, comme si les fondations mêmes de Poudlard s'étaient alarmées de cette perturbation.
La rouge et or inspira profondément, et d'un geste déterminé, elle toucha la magie.
À cet instant, une décharge de puissance sembla se propager à travers les trois femmes, une onde de choc magique qui les fit reculer sous l'intensité de l'énergie. Le coffre, d'un coup, explosa dans un éclat de lumière violacée, et une force invisible se répandit dans les archives comme une marée montante.
La magie qui s'échappait du coffre n'était pas simplement de la magie pure ; c'était une essence primordiale, quelque chose qui avait été enfermé dans ce lieu depuis des siècles. Elle pulsait, se tordant dans l'air, comme une créature vivante, avide de liberté.
La brune se tordit dans un cri de douleur alors que la vague de magie la traversait. Elle se tenait la tête, ses doigts crispés sur ses tempes, tandis que des éclairs lumineux tourbillonnaient dans ses yeux. Elle voyait. Elle voyait des visions qui n'étaient pas les siennes. Des fragments d'histoire, des échos d'un temps lointain, des voix qui murmuraient dans une langue oubliée. Des visions d'un pouvoir ancien, une magie que les premiers fondateurs de Poudlard avaient enfermée dans ce coffre.
Pansy, paniquée, s'élança pour la rattraper, mais elle aussi fut frappée par la force de la magie. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle s'écroula à genoux, les yeux écarquillés, tandis qu'une vision effrayante s'imposait à elle : un être ancien, une silhouette noire et décharnée, qui se tenait dans un abîme sans fin, tendant une main vers elle.
Minerva aussi, avec un cri de douleur, secoua la tête et ferma les yeux. Mais les visions continuaient, comme des vagues qui engloutissaient tout sur leur passage. Le pouvoir de Poudlard n'avait jamais été censé contenir cela.
La magie se stabilisa enfin, et les trois femmes se retrouvèrent de nouveau sur leurs pieds, haletantes, tremblantes. Le coffre était maintenant vide, mais les archives semblaient chargées d'une énergie résiduelle, vibrante, presque vivante. La directrice alluma sa baguette, diffusant une lumière douce qui se reflétait sur les murs poussiéreux.
Minerva, la plus stable, regarda autour d'elle et dit d'une voix basse et tremblante : « Qu'est-ce que c'était ? »
Hermione, encore sous l'emprise des visions, n'arrivait pas à détacher son regard des pierres qui les entouraient. Elle avait vu l'histoire, et cette histoire était effrayante.
« C'est la Magie. » Sa voix était à peine un souffle, mais l'intensité de ses mots transperça l'air.
« La Magie ? » demanda Pansy, tremblante, en se redressant lentement.
« Celui qui a scellé cette magie ici… » La gryffondor se tourna vers elles, les yeux encore illuminés d'une lueur étrange. « Il a canalisé l'essence de la Magie. »
Elle s'interrompit, secouant la tête comme si elle essayait de chasser les visions qui continuaient de l'envahir.
« Le pouvoir que nous avons libéré… il est plus ancien que Poudlard lui-même. C'est la magie des premiers sorciers, des sorciers qui ont existé avant même que le château ne soit construit. C'est le départ d'une nouvelle ère. »
Minerva écarquilla les yeux, un frisson parcourant son échine. Elle se tourna vers sa cadette.
« Tu veux dire… que c'est l'essence primaire ? Celle qui fait de nous des sorciers ? »
Hermione hocha lentement la tête.
« Je pense que c'est ce que Nott recherchait. Il ne voulait pas juste libérer cette magie. Il voulait s'emparer de notre existence en tant que sorciers. »
Une explosion de compréhension éclata dans l'esprit de Pansy, mais elle ne pouvait s'empêcher de frissonner.
« Ce que Nott cherchait… ce que ce pouvoir cherche, c'est… Nous. »
Un silence lourd suivit, tandis que les trois femmes réalisaient l'ampleur de ce qu'elles venaient de libérer. Les fondations de Poudlard étaient maintenant imprégnées de cette énergie. Cette force sombre, presque vivante, se mouvait sous le château, dans les couloirs, les salles, les jardins. Elle était là, prête à dévaster tout ce qu'elle touchait.
Hermione leva les yeux vers ses compagnes, sa voix tremblante mais résolue.
« Ce n'était pas seulement un coffre. Ce que nous avons ouvert ici est un bouclier. Une brèche dans le tissu même de la magie. Et maintenant, elle n'est plus en sécurité. »
Le danger était plus grand que jamais. Mais les trois femmes savaient maintenant que pour affronter ce qui approchait, elles devaient unir leurs forces de manière plus forte et plus profonde que tout ce qu'elles avaient connu jusqu'ici. L'histoire de Poudlard, les secrets enfouis sous ses pierres, et la magie elle-même étaient liées d'une manière qu'elles n'avaient jamais imaginée.
Le silence qui suivit la révélation d'Hermione sembla lourd, oppressant. La magie qui s'était échappée du coffre continuait de vibrer dans les murs, et les trois femmes étaient figées, chacune encore sous le choc des visions qui les avaient frappées. Mais alors qu'Hermione se tenait là, tremblante et pâle, un éclat d'irritation, mêlé à une inquiétude profonde, se dessina sur le visage de Pansy.
Sans un mot, elle se précipita vers la gryffondor, les yeux brûlants de colère.
« Mais qu'est-ce que tu as fait ?! » hurla-t-elle, sa voix résonnant dans l'air comme un coup de tonnerre. « Tu… tu as libéré cette magie sans prendre aucune précaution ! »
Hermione sursauta sous l'impact de la colère de Pansy.
« Je… » Elle voulut répondre, mais Pansy la coupa, d'un ton mordant.
« Tu ne saisis pas les conséquences de tes actes ! Si la magie venait à disparaître, que deviendrons-nous ?! »
Pansy balaya d'un geste rageur les pierres autour d'elles, comme pour souligner l'intensité de ce qu'elles venaient de libérer.
« Tu as libéré notre magie ! » Elle se tourna vers Minerva, cherchant du soutien. « Et toi ! Comment as-tu pu laisser faire ça ?! »
La directrice, tout en restant calme, sembla à la fois abasourdie par la réaction de la brune et inquiète de l'ampleur de la situation.
« Pansy, je pense que… » tenta-t-elle, mais elle fut interrompue.
« Non ! » Pansy secoua la tête, son visage rouge de frustration. « Non, Minerva, elle n'a pas le droit de jouer ainsi avec des forces qu'elle ne comprend même pas ! Elle a agi sans réfléchir ! » Elle se tourna à nouveau vers Hermione, les yeux pleins de fureur et de peur. « Tu nous as mises en danger ! »
Hermione, abasourdie par cette explosion de colère, se recula d'un pas. Elle sentit la morsure de la culpabilité. La serpentard n'avait pas tort. Elle le savait bien. Elle avait agi sous l'impulsion du moment. Les visions, les éclairs de puissance qui s'étaient abattus sur elle, la douleur, tout cela l'avait prise par surprise.
« Je… je suis désolée, Pansy. » La voix d'Hermione était faible, comme une confession. Elle baissa les yeux, sentant le poids de sa faute. « J'ai… été attirée par la lueur, je n'ai pas réfléchi. »
Pansy croisa les bras, ses yeux brillant d'une lueur dure.
« Bien sûr que tu n'as pas réfléchi ! » lança-t-elle avec un sarcasme amer. « Hermione, cette magie, c'est l'essence même de notre civilisation. Elle est vieille, elle est dangereuse. Et personne ici, même toi, ne peut la contrôler sans en payer le prix ! »
Minerva se pencha légèrement en avant, son regard intense scrutant celui d'Hermione.
« Elle a raison, gràdh. C'était imprudent. » Sa voix était grave, mais elle ne montrait aucune trace de colère. « Ce que nous avons ouvert ici est au-delà de ce que nous pouvons comprendre. Tu es plus puissante que la plupart d'entre nous, mais même toi, tu n'es pas invincible face à une telle force. »
La rouge et or, le visage blême, se sentit accablée. Elle savait que sa compagne avait raison. Elle se tourna vers l'écossaise, une question silencieuse dans le regard. Elle sentit son cœur battre plus fort, une angoisse sourde qui la tenaillait.
Pansy secoua la tête, exaspérée.
« Ce n'est pas comme ça que ça marche, Granger. » Elle s'approcha de son amante, les yeux maintenant pleins d'une peur nue. « Ce que tu as fait, c'est grave. »
Il y avait de la vérité dans ses paroles. Hermione avait ressenti la puissance qui se dégageait du coffre, et maintenant elle comprenait pleinement le danger. Mais son esprit était aussi submergé par la nécessité de trouver une solution, de comprendre ce pouvoir avant que ce soit trop tard.
La directrice, posant une main réconfortante sur l'épaule de la plus jeune, interrompit cette montée de tension.
« Pansy, tu as raison d'être en colère. Mais nous n'avons pas le luxe de nous disputer. Ce qu'elle a libéré, c'est une énergie que nous devons absolument comprendre. Elle a fait une erreur, oui. Mais maintenant, nous devons avancer. Ce que Nott cherche, ce n'est pas seulement le pouvoir contenu dans ce coffre. Il veut la magie qui s'échappe de Nous, et ce pouvoir est plus vieux que le château lui-même. »
La vert et argent se mordilla la lèvre, la colère bouillonnant en elle, mais elle savait que son aînée avait raison. Ce qu'elles avaient libéré était bien plus dangereux que ce qu'elles avaient imaginé. Mais l'idée même d'agir sans précautions la perturbait encore.
« Et comment… comment allons-nous l'arrêter ? » demanda-t-elle, le ton plus faible maintenant, mais toujours empreint d'inquiétude.
La Gryffondor se redressa lentement, une lueur de détermination apparaissant dans ses yeux.
« Je… je ne sais pas encore. » Sa voix tremblait légèrement. « Mais je vais trouver un moyen. Si je dois étudier ce pouvoir, l'analyser… je le ferai. » Elle jeta un coup d'œil à Minerva. « Ce pouvoir est lié à notre essence. Il est là depuis des siècles. Il y a quelque chose ici que les fondateurs ont scellé pour une raison. Si on le libère, on doit pouvoir… comprendre comment l'arrêter. »
L'écossaise hocha gravement la tête.
« Nous devons faire vite. »
Les trois femmes se regardèrent, la tension entre elles palpable, mais un sentiment d'urgence plus grand encore se faisait sentir. Le danger n'était pas seulement la magie noire qu'elles avaient libérée. C'était ce qui se cachait derrière elle, ce qu'elle pouvait éveiller, ce qu'elle pouvait attirer.
Pansy, enfin apaisée par la détermination d'Hermione, la regarda avec plus de calme.
« Mais promets-moi une chose : Ne libère plus les choses comme ça. »
Hermione acquiesça, un léger sourire en coin.
« Je te le promets, mon coeur. »
Minerva, voyant la situation se stabiliser, éteignit sa baguette et se tourna vers les étagères poussiéreuses.
« Nous devons retourner à l'intérieur du château. Ce que nous avons libéré a peut-être déjà commencé à s'étendre. »
Avec une dernière vérification des lieux, les trois femmes quittèrent les archives, leur pas résonnant dans les couloirs sombres. La magie qu'elles venaient de libérer ne faisait que commencer à dévoiler son vrai visage.
Le château, en apparence, semblait inchangé, son silence lourd et paisible comme à son habitude. Mais il y avait quelque chose de différent, une tension sous-jacente, un frémissement à peine perceptible, comme si l'air lui-même portait un poids plus lourd qu'auparavant.
Minerva, en tête, observait attentivement chaque détail des murs, des colonnes, des tapisseries anciennes. Il y avait une lourdeur dans ses mouvements, une concentration qui trahissait son inquiétude. Elle passa une main sur les pierres froides du château, cherchant un signe, un indice que la magie libérée avait déjà commencé à affecter l'environnement. Mais rien. Les murs étaient toujours aussi solides, aussi immuables. La magie noire qu'elles avaient invoquée semblait, pour l'instant, contenue, restreinte, comme une brume qui s'étendrait lentement mais qui n'avait pas encore franchi les murs du château.
Pansy, derrière elle, ne pouvait s'empêcher de scruter les alentours, ses yeux scrutant les ombres dans les recoins, les portraits des anciens élèves et professeurs qui semblaient la regarder avec une attention étrange. Elle sentit une appréhension grandir en elle, un pressentiment que quelque chose se passait sous la surface de cette tranquillité apparente. La magie qu'elles avaient libérée, celle qui se cachait sous les pierres du château, semblait à la fois endormie et en éveil. La brune s'arrêta un instant devant un grand miroir, son reflet pâle et incertain. Rien n'avait changé, et pourtant tout était différent.
La gardienne, en queue de groupe, scrutait les environs avec une inquiétude grandissante. Ses pensées tournaient autour de ce qu'elle avait vu dans les visions, ces éclats d'histoire et de puissance, cette essence du chaos qui les menaçait. Mais à présent, l'atmosphère autour d'elle semblait étrangement calme. Trop calme. Si le château avait réagi à la libération de la magie, il ne l'avait pas encore fait de manière manifeste. Les couloirs étaient toujours aussi silencieux, les statues de pierre, aussi immobiles. Le temps semblait suspendu, comme si l'essence du château elle-même avait retenu son souffle, attendant quelque chose de plus. Elle sentit une boule dans sa gorge.
L'écossaise, cependant, semblait plus déterminée que jamais. Elle faisait des gestes réguliers avec sa baguette, murmure d'incantations dans une langue ancienne, des sorts de détection. Mais rien n'échappait à son regard perçant. Rien d'anormal ne se produisait, aucune vibration, aucune réaction tangible de l'environnement. La magie noire était toujours là, pourtant elle ne semblait pas encore se propager.
« Rien, » murmura Minerva, un peu perplexe, en baissant sa baguette. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, comme pour s'assurer que rien n'avait échappé à son observation. « Ce n'est pas possible… La magie devrait déjà avoir une influence sur le château, sur les fondations. Il n'y a pas de signes. »
Hermione fronça les sourcils.
« Mais pourquoi ? » Sa voix trahissait une inquiétude palpable. « Le pouvoir est là, sous nos yeux. Pourquoi n'interagit-il pas encore avec le château ? » Elle se tourna vers la directrice. « C'est l'essence de la magie que j'ai libéré. »
Pansy se tourna vers les deux autres, le regard empli de scepticisme.
« Peut-être que le château… s'adapte ? » suggéra-t-elle, incertaine. « Ou peut-être qu'il attend. »
Le mot fit écho dans l'esprit de Minerva. Attendre.
Elle posa une main sur une pierre du mur, concentrée, puis murmura un sort de localisation, un sort que seuls les plus érudits connaissaient, destiné à sonder les fondations du château et détecter des perturbations magiques. Un instant plus tard, une lumière dorée s'échappa de sa baguette et se répandit en une lueur douce, traversant les murs et les couloirs, s'étendant vers les profondeurs de Poudlard.
« C'est… étrange. »
L'aînée fronça les sourcils.
« Les perturbations sont là. Je les sens. Mais elles sont absorbées par les pierres. »
Elle se tourna vers ses cadettes.
« Poudlard se protège. Il se protège comme il l'a toujours fait, mais cette fois, c'est comme s'il nous en empêchait. »
Hermione haussait les épaules, un peu plus tendue.
« C'est comme si la magie se contenait d'elle-même, sans que personne n'ait à intervenir. Elle attend quelque chose. Peut-être… qu'elle veut que nous fassions un pas de plus. »
Pansy, elle, n'en était pas convaincue.
« Ou peut-être qu'elle attend que nous nous trahissions nous-mêmes. Qu'elle nous pousse à commettre une erreur… » Elle regarda autour d'elle, scrutant les moindres recoins des couloirs, comme pour détecter une menace invisible. « Le château semble nous surveiller, aussi. »
Un silence lourd s'installa. Les trois femmes se tenaient là, dans le couloir éclairé seulement par la lumière pâle de la baguette de l'écossaise, entourées d'un calme inquiétant. Les runes gravées dans les murs, les portraits, les chandelles vacillantes… tout semblait parfaitement ordinaire, comme si la magie qui avait été libérée n'avait rien changé. Pourtant, elles savaient toutes au fond que ce n'était qu'une illusion, un leurre. Le château pouvait bien sembler calme, mais quelque chose, quelque part dans ses fondations, était en train de se préparer.
Hermione secoua la tête, comme pour se sortir de ses pensées sombres.
« Il faut continuer à avancer. Ce que nous avons libéré ici, ce n'est pas quelque chose que l'on peut ignorer. Nous devons trouver d'où cette magie se propage. Peut-être que le château nous cache quelque chose… »
Minerva acquiesça, ses yeux brillant d'une lueur de détermination.
« Il y a un but derrière tout cela. Ce pouvoir cherche quelque chose. Et nous devons découvrir quoi avant qu'il ne soit trop tard. »
Pansy, moins convaincue mais résolue, hocha la tête.
« D'accord. » Sa voix était ferme malgré l'incertitude qui pesait sur ses épaules. « Mais je ne veux pas que nous fassions l'erreur de le sous-estimer. Ce château est notre allié, oui… mais c'est aussi un lieu où la magie se cache bien plus profondément que nous ne le croyons. »
Les trois femmes se remirent en marche, traversant les couloirs toujours aussi silencieux. Rien n'avait changé dans l'apparence de Poudlard, mais un doute lourd pesait sur chacune d'elles. Le château, comme un être vivant, semblait les observateurs, attendant que les brèches dans ses fondations se manifestent.
