Je ne possède aucun des personnages de la série TV
Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers de la série Castle
Ce texte a été écrit pour un défi angst
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES SUR CASTLE
Faire mieux
Le cœur battant à tout rompre, Esposito tenait son arme fermement pointée sur l'homme qui menaçait son partenaire. La scène qui se déroulait devant lui semblait sortie tout droit d'un de ses pires cauchemars. Ryan, son meilleur ami et frère d'armes, était prisonnier de l'étreinte mortelle d'un de leurs plus dangereux suspects. L'homme, un criminel notoire qu'ils avaient arrêté des années auparavant, affichait un rictus moqueur qui faisait bouillir le sang de Javier. Son bras musclé enserrait le cou de Kevin, dont le visage commençait à virer au rouge sous la pression. De son autre main, il maintenait fermement un pistolet pressé contre la tempe de Ryan.
- Lâche-le immédiatement ! Ordonna Esposito, sa voix trahissant un mélange de colère et de peur.
Ses yeux ne quittaient pas ceux de Ryan, cherchant à lui transmettre un message silencieux de force et de réconfort. Le criminel éclata d'un rire sinistre qui résonna dans l'entrepôt désaffecté où ils se trouvaient.
- Oh, Esposito, railla-t-il, toujours aussi pathétique. Tu crois vraiment que tu as le contrôle de la situation ?
Javier sentit une goutte de sueur couler le long de sa tempe. Il savait qu'il devait rester calme, mais voir son partenaire en danger de mort rendait la tâche presque impossible.
- Je ne le répéterai pas, gronda-t-il, lâche-le ou je tire.
L'homme resserra son étreinte autour du cou de Kevin, qui laissa échapper un gémissement étouffé.
- Tu aurais dû faire mieux, Esposito, siffla le criminel. Tu aurais dû me tuer quand tu en avais l'occasion.
Tout se passa en une fraction de seconde. L'homme baissa soudainement son arme, la pointant vers le flanc de Kevin et avant que Javier ne puisse réagir, un coup de feu retentit, assourdissant dans l'espace confiné. Kevin laissa échapper un cri de douleur déchirant qui traversa Javier comme un poignard. Le criminel relâcha sa prise, laissant Ryan s'effondrer sur le sol de béton froid, une tache rouge s'élargissant rapidement sur sa chemise.
Profitant de la confusion, l'homme s'enfuit en courant vers la sortie de secours de l'entrepôt. Pendant une fraction de seconde, Javier fut tenté de le poursuivre, de lui faire payer pour ce qu'il venait de faire, mais le gémissement de douleur de Kevin le ramena brutalement à la réalité. Sans hésiter, Esposito laissa tomber son arme et se précipita aux côtés de son partenaire.
- Kevin ! Non ! Tiens bon, mon pote, dit-il en s'agenouillant près de lui.
Ryan haletait, son visage crispé par la douleur. Ses mains tremblantes étaient pressées contre la blessure sur son côté, mais le sang continuait de s'écouler entre ses doigts.
- Javi... murmura-t-il faiblement.
- Je suis là, Kev. Je suis là, répondit Esposito, sa voix tremblante d'émotion.
Il retira rapidement sa veste et l'appuya fermement sur la blessure de Ryan, essayant de stopper l'hémorragie.
- Reste avec moi, d'accord ? Les secours vont arriver… Reste avec moi…
- J'essaie…
- C'est bien, continue.
Avec des gestes frénétiques mais précis, Javier sortit son téléphone de sa poche et composa le numéro d'urgence.
- 10.13… Officier blessé par balle, annonça-t-il dès que l'opérateur décrocha. J'ai besoin d'une ambulance immédiatement à l'entrepôt abandonné sur la 34ème rue.
Tout en donnant les détails de leur localisation, Javier gardait les yeux rivés sur Kevin. Son partenaire luttait visiblement pour rester conscient, ses paupières papillonnant dangereusement.
- Hé, hé, Kevin, regarde-moi, insista Esposito en posant une main sur la joue de son ami. Reste éveillé, d'accord ? Parle-moi.
Ryan toussa faiblement, grimaçant de douleur.
- Jenny... murmura-t-il.
- Je l'appellerai dès que l'ambulance sera là, promit Javier. Elle sera à l'hôpital quand tu arriveras. Tout ira bien, tu m'entends ?
Un faible sourire se dessina sur les lèvres pâles de Kevin.
- Tu... mens mal, Javi.
Esposito sentit son cœur se serrer.
- Je ne mens pas, espèce d'idiot irlandais. Tu vas t'en sortir, parce que je refuse de faire équipe avec quelqu'un d'autre. Qui d'autre supporterait mes blagues nulles, hein ?
Kevin laissa échapper un rire qui se transforma rapidement en une quinte de toux douloureuse. Javier resserra sa prise sur la blessure, sentant le sang chaud imprégner sa veste. La peur lui nouait l'estomac, mais il s'efforçait de garder un visage calme pour son partenaire.
- Javi... murmura Ryan, sa voix à peine audible. Si je ne m'en sors pas...
- Tais-toi, le coupa brusquement Esposito. Ne dis pas ça. Tu vas t'en sortir, point final.
Les sirènes de l'ambulance se firent enfin entendre au loin, un son qui apporta un immense soulagement à Javier.
- Tu entends ça, Kev ? Les secours arrivent. Tiens encore un peu.
Ryan hocha faiblement la tête, ses yeux luttant pour rester ouverts. Javier continua de lui parler, de le maintenir éveillé, ignorant le sang qui imbibait ses mains et ses vêtements. Chaque seconde semblait durer une éternité alors qu'il attendait désespérément l'arrivée des ambulanciers. Quand les paramédicaux firent enfin irruption dans l'entrepôt, Javier eut du mal à lâcher son partenaire. Il dut se faire violence pour s'écarter et laisser les professionnels prendre le relais. Debout, impuissant, il regarda les ambulanciers s'affairer autour de Kevin, le perfusant, vérifiant ses constantes, préparant la civière. Alors qu'ils s'apprêtaient à emmener Ryan, Javier s'approcha une dernière fois.
- Je serai juste derrière l'ambulance, d'accord ? Je ne te lâche pas.
Kevin, à moitié conscient, parvint à saisir faiblement la main de son partenaire.
- Je sais, murmura-t-il avant que les ambulanciers ne l'emportent.
Resté seul dans l'entrepôt, Javier sentit toute l'adrénaline retomber d'un coup. Ses jambes tremblaient et il dut s'appuyer contre un mur pour ne pas s'effondrer. La culpabilité et la colère l'assaillaient en vagues successives. Il aurait dû être plus rapide, plus efficace. Il aurait dû protéger son partenaire… Prenant une profonde inspiration, Esposito se redressa. Ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort. Kevin avait besoin de lui, et il avait une promesse à tenir. D'une main encore tachée du sang de son ami, il sortit son téléphone et composa le numéro de Jenny.
