Colère et peur
Eddie se réveilla avec une lourdeur dans la poitrine, une sensation oppressante qui pesait sur lui comme un fardeau invisible. La colère et la déception se mêlaient en un tourbillon tumultueux, laissant un goût amer dans sa bouche. Il se sentait trahi, vulnérable, une émotion qu'il détestait plus que tout.
La veille, il avait passé des heures interminables à veiller à la fenêtre de ses appartements, son regard fixé sur l'obscurité qui enveloppait le domaine. Chaque ombre, chaque mouvement dans la nuit faisait naître en lui l'espoir désespéré de voir apparaître la silhouette familière de Buck, cet espoir douloureux qui s'effritait un peu plus à chaque seconde qui passait.
Mais Buck n'était jamais venu.
L'attente avait été insupportable, chaque minute s'étirant en une éternité de frustration et de solitude. Il s'était laissé consumer par des pensées sombres, imaginant mille raisons pour lesquelles Buck n'était pas venu le retrouver.
Était-ce par défi, par peur, ou pire, par indifférence ?
Cette dernière possibilité lui nouait l'estomac. Eddie était habitué à avoir le contrôle, à dominer chaque situation, mais l'absence de Buck avait ébranlé cette certitude. Il avait besoin de le voir, de sentir cette emprise qu'il avait sur lui, pour apaiser cette angoisse sourde qui le rongeait.
Au fond, une inquiétude qu'il refusait d'admettre le tenaillait : et si Buck lui échappait, si cette emprise qu'il avait sur lui se fissurait ? Cette pensée attisait sa colère, transformant sa déception en une rage froide, une détermination implacable à ne pas laisser cette situation perdurer. Eddie se jura de reprendre les rênes, de ne plus laisser Buck jouer avec ses nerfs de la sorte. Il se sentait blessé, mais cette blessure ne ferait que renforcer sa résolution à regagner le contrôle.
Ses pensées tournaient en boucle, cherchant désespérément une explication à ce silence. Eddie avait l'impression de devenir fou, son esprit embrouillé par la confusion et la colère. Il repassait chaque détail de leurs rencontres en revue, cherchant un signe, un indice qui lui aurait échappé, quelque chose qui expliquerait pourquoi Buck s'était retiré si soudainement.
Eddie pensait pourtant que tout allait bien, que leurs petits jeux, cette danse subtile de séduction et de pouvoir, lui plaisaient autant qu'à lui. Chaque sourire, chaque geste partagé, lui avait semblé authentique, et il s'était convaincu que Buck ressentait la même chose que lui, une attraction irrépressible, un besoin qui les poussait l'un vers l'autre nuit après nuit.
Cela faisait des semaines qu'ils se voyaient en secret, qu'ils se cherchaient dans l'obscurité, leurs corps s'unissant dans une passion brûlante. Chaque rencontre laissait Eddie plus avide, plus assoiffé de cette intensité que seul Buck pouvait lui offrir. Il en voulait toujours plus, insatiable, espérant que chaque nuit serait suivie d'une autre, que cette liaison clandestine deviendrait une part inébranlable de leur vie.
Mais maintenant, il se retrouvait face à un silence insupportable, un vide qui menaçait de l'engloutir. Et si tout cela n'avait été qu'un jeu pour Buck ? Un amusement passager, un défi à relever avant de passer à autre chose ? Cette pensée le terrifiait autant qu'elle le mettait en rage. Eddie ne pouvait accepter l'idée d'être délaissé, d'être une simple distraction. La peur de perdre cette connexion, ce lien qu'il croyait si fort, alimentait sa colère, transformant son besoin de comprendre en une obsession dévorante. Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il avait fait de travers, pourquoi Buck se dérobait maintenant, alors qu'il avait semblé tout aussi impliqué, tout aussi envoûté par cette passion qui les consumait tous les deux.
Il avait pensé à mille façons de le punir pour lui avoir fait faux bond.
Il avait imaginé le faire mettre à genoux, le visage baissé en signe de soumission, et lui ordonner de rester ainsi jusqu'à ce que sa colère se dissipe. Il songeait aussi à le faire attendre des heures, seul et dans l'obscurité, comme il l'avait lui-même fait la veille, pour que Buck ressente l'angoisse et l'impatience qui l'avaient rongé. Une fessée lui traversa également l'esprit, un châtiment humiliant pour rappeler à Buck combien son absence l'avait affecté et lui faire comprendre la gravité de son affront.
Mais les pensées d'Eddie ne s'arrêtaient pas là.
Il envisagea de priver Buck de tout contact pendant plusieurs jours, de l'ignorer ostensiblement lors de leurs rares moments publics, laissant Buck se languir et se demander s'il avait définitivement perdu son privilège d'être près de lui. Il se surprit même à imaginer des scénarios plus cruels, comme le faire surveiller en permanence par ses gardes, empêchant toute tentative de s'approcher de lui, ou de forcer Buck à exécuter des tâches humiliantes devant les autres pour lui rappeler sa position inférieure et le punir de son insubordination.
Chaque scénario qu'il construisait dans sa tête était plus sévère que le précédent, nourri par la rage bouillonnante qui montait en lui. Eddie voulait que Buck ressente la même douleur, la même frustration, qu'il avait ressenties en l'attendant en vain. Il voulait le voir souffrir, non pas physiquement, mais émotionnellement, pour qu'il comprenne que son absence n'était pas un acte sans conséquence, mais une trahison personnelle.
Mais une frustration supplémentaire s'ajoutait à sa colère : il ne savait même pas où Buck dormait. Cette ignorance l'irritait profondément, amplifiant son sentiment d'impuissance. Comment avait-il pu se laisser entraîner dans cette relation secrète sans prendre la peine de découvrir ces détails essentiels ? Eddie se sentait stupide, trahi par ses propres émotions, et sa rage ne faisait que croître à mesure qu'il réalisait l'ampleur de sa propre négligence. Buck avait su garder ses distances, préserver une part de mystère, et cette découverte frappait Eddie comme une gifle.
Ne pas savoir où chercher, ne pas pouvoir le confronter immédiatement rendait Eddie encore plus furieux. Sa colère, au lieu de se dissiper, se renforçait, transformant son désir de punition en une obsession presque dévorante. Il s'en voulait de s'être laissé entraîner dans cette relation sans maîtriser tous les aspects de la vie de Buck, comme il le faisait habituellement avec les autres. Le fait que le jeune homme ait pu lui cacher tant de choses le rendait fou de rage. Il aurait dû exiger plus, creuser davantage, au lieu de se contenter de ces moments volés dans l'obscurité.
Comment avait-il pu être aussi aveugle ?
L'idée que Buck puisse se cacher quelque part, hors de sa portée, faisait naître en lui une frustration intense, alimentant ses pensées vengeresses et le rendant encore plus déterminé à obtenir des réponses. Et si Buck avait eu un accident ? Cette pensée, fugace, l'effraya brièvement, mais sa colère reprit rapidement le dessus. Si Buck avait une bonne raison pour son absence, il valait mieux qu'elle soit exceptionnelle. Sinon, Eddie n'hésiterait pas à lui faire regretter chaque seconde d'angoisse et de colère qu'il lui avait infligée. Il espérait que Buck aurait une excellente excuse, car sans cela, il n'y aurait aucune limite à la punition qu'Eddie lui infligerait pour cet affront.
En quittant sa chambre ce matin-là, Eddie descendit directement dans les cuisines, ses pensées encore embrouillées par la nuit agitée qu'il venait de passer. Il avait pris l'habitude de trouver Buck là chaque matin, toujours occupé aux côtés de son père, le chef, à préparer les repas de la journée. La cuisine était l'endroit où leurs regards se croisaient furtivement, où il aimait regarder les marques qu'il lui avait laissé dépasser du col de sa chemise, même s'il prenait grand soin d'essayer de les dissimuler.
Eddie aimait l'imaginer essayer de les cacher en vain pendant des heures.
Ce matin-là, il était certain de pouvoir l'y retrouver, et une étrange impatience l'animait. Son pas se fit plus rapide alors qu'il approchait de la grande porte en bois, s'attendant à voir la silhouette familière du jeune homme penchée sur un plan de travail, ou entendre sa voix résonner parmi les cliquetis des ustensiles de cuisine.
Mais lorsqu'il pénétra dans la pièce, une sensation d'incongruité le saisit immédiatement.
Le chef était bien là, donnant des instructions avec son habituelle autorité, mais Buck était introuvable. Le manque de son énergie familière rendait l'atmosphère de la cuisine étonnamment plate, presque morne. Eddie parcourut la pièce du regard, cherchant désespérément une trace du jeune homme, une quelconque indication de sa présence récente. Mais rien. Pas de sourire en coin ni de regard complice. L'absence de Buck le frappait de plein fouet, une onde de déception et d'agacement se propageant en lui.
Il s'approcha du chef, cherchant à dissimuler son irritation derrière un masque de calme apparent. Mais la réponse qu'il reçut, un simple hochement de tête indiquant l'absence de Buck ce matin-là, fit monter une nouvelle vague de colère en lui. Eddie serra les poings, luttant pour contenir l'émotion qui menaçait de le submerger. Buck avait non seulement manqué leur rendez-vous de la veille, mais il n'était même pas là ce matin, là où Eddie comptait sur sa présence pour, au moins, obtenir une explication.
Tandis qu'il remontait vers les étages supérieurs, ses pensées tourbillonnaient, l'inquiétude se mêlant à la rage. Eddie devait savoir où Buck était, et pourquoi il l'évitait de la sorte. Il était déterminé à le retrouver, et c'est à ce moment-là qu'il croisa Lucy, la majordome en chef.
Sans perdre un instant, il l'interpela, bien décidé à obtenir des réponses.
– Buck donne un coup de main au palefrenier pour les prochaines semaines, annonça-t-elle comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Il a prévu de dormir là-bas. Les écuries sont à l'autre bout du domaine, il a voulu s'épargner l'aller et retour.
Le cœur d'Eddie se serra en même temps que ses poings.
Comment osait-il?
Tout le monde savait à quel point il détestait les chevaux depuis la mort de Shannon, jetée au sol et piétinée par une de ses immondes créatures. Il ne s'en approchait jamais, et Buck ne pouvait pas l'ignorer. Cette prise de distance était donc volontaire.
Eddie sentit la colère monter en lui, brûlant comme un feu incontrôlable.
Il tenta de se concentrer sur ses responsabilités royales, de s'immerger dans les affaires du royaume et de se distraire avec des tâches administratives. Mais chaque seconde qui passait sans Buck ne faisait qu'exacerber sa colère. Il relisait des documents officiels sans vraiment les comprendre, son esprit constamment ramené à l'absence du jeune homme au magnifiques yeux bleus. Chaque coup d'œil à l'horloge semblait étirer le temps, chaque respiration devenait un rappel cruel de l'attente insupportable.
Les souvenirs des nuits partagées avec lui, de la chaleur de son corps et de la douce mélodie de ses gémissements, venaient hanter ses pensées, rendant la réalité encore plus difficile à supporter. Ses poings se serraient involontairement, ses muscles se tendant sous l'effet de la frustration.
Finalement, il ne put plus tenir.
La rage bouillonnante en lui atteignit son paroxysme, et il se leva brusquement de son bureau, repoussant sa chaise avec une force telle qu'elle tomba au sol. Il savait qu'il devait faire quelque chose, confronter Buck, exiger des réponses. Il ne pouvait plus supporter cette incertitude dévorante, cette douleur lancinante de l'abandon.
– Christopher, dit-il d'une voix tendue. Il est temps pour ta première leçon d'équitation.
– Vraiment ? demanda son fils, plein d'espoir, les yeux brillants.
– Vraiment, confirma Eddie, tentant de sourire.
Il n'aimait pas ça mais il avait assez retardé le moment pour son fils. Il était conscient qu'il ne devait pas transmettre sa peur à son enfant mais il ne la contrôlait pas. Il fallu une heure entière pour que les gardes et le médecin soient tous prêt à partir et une heure de plus pour arriver aux écuries.
Lorsqu'ils arrivèrent, Eddie était bouillant de rage.
La scène qui se déroulait devant lui ne fit qu'attiser les flammes de sa colère. Buck était là, prenant soin des chevaux, mais une femme tournait autour de lui, cherchant n'importe quelle occasion pour toucher ses muscles, pour le frôler. Elle semblait si à l'aise, si confiante, profitant de chaque instant pour s'approcher de lui.
Buck se dégagea poliment, avec un sourire qui semblait si naturel, si facile. Chaque geste, chaque sourire échangé entre eux était comme une aiguille empoisonnée plantée dans son cœur.
Un sourire qu'Eddie n'avait jamais vu sur son visage ces dernières semaines où ils avaient passé leurs nuits ensemble. Ce sourire léger, ce masque de bonheur qu'il arborait en présence de cette femme, le rendait fou de jalousie. Comment Buck pouvait-il afficher une telle expression pour quelqu'un d'autre, alors qu'il était si distant et réservé avec lui ?
La femme trébucha, et Buck la rattrapa avec une aisance et une délicatesse qui fit bouillir le sang d'Eddie. Ses poings se serrèrent involontairement, les jointures blanchissant sous la pression. Il reconnut les boucles rousses de la femme, sa silhouette, son rire agaçant.
C'était Lady Taylor.
La vision de Buck tenant Lady Taylor dans ses bras était insupportable, alimentant une jalousie qui le consumait de l'intérieur. Elle n'avait pas le droit de le toucher, personne n'avait le droit de le toucher.
Buck était à lui.
– Lady Taylor, lâcha-t-il, les faisant sursauter tous les deux.
– Votre Altesse, s'inclina-t-elle, tout comme Buck, qui garda le silence et les yeux baissés. Que nous vaut le plaisir ? demanda-t-elle, feignant la politesse.
– Première leçon pour le prince Christopher, lui répondit-il tentant d'être aimable mais échouant lamentablement. Fait sceller une monture adaptée, lui ordonna-t-il cherchant son regard.
– Montrez-vous aussi, Votre Altesse ? demanda Buck sans même le regarder, l'impertinence perçant dans sa voix.
Eddie serra les dents face à son audace.
– Non, pas aujourd'hui, claqua-t-il.
Buck acquiesça et disparut.
Lady Taylor continua de bavasser, mais Eddie ne l'écoutait pas. Il guettait la réapparition du jeune homme, espérant secrètement qu'il reviendrait. Mais c'est un autre palefrenier qui vint pour la leçon de son fils, tandis que Buck semblait s'occuper d'un autre cheval, celui de sa mère, s'il ne se trompait pas. Il le brossait et lui parlait doucement, soulevant ses jambes avec délicatesse pour vérifier les fers.
– Papa, regarde-moi ! cria Christopher, attirant l'attention de son père.
Eddie fit un signe de la main, heureux de voir le sourire de son fils.
Il aurait dû faire ça avant. Christopher devait pouvoir profiter du plaisir de monter à cheval sans avoir peur. Sa mère était une excellente cavalière mais une vipère avait effrayé sa monture et toute sa vie avait basculé. Le chagrin l'avait rendu aigri.
Puis tout alla très vite.
Le cheval de Christopher se cabra soudainement, ses sabots frappant l'air avec une force effrayante. Le palefrenier, surpris, perdit l'équilibre et tomba lourdement au sol. Le cheval, désormais sans cavalier adulte pour le guider, partit au galop, emportant Christopher avec lui. Le jeune garçon, terrifié, s'agrippait désespérément à la crinière de l'animal, ses cris déchirants résonnant dans l'air.
Eddie sentit son cœur se serrer de peur et d'impuissance.
Il ouvrit la bouche pour donner des ordres, mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Avant qu'il ne puisse réagir, le cheval de sa mère s'élança à la poursuite de la monture folle de Christopher, avec Buck penché en avant, les rênes serrées entre ses mains, poussant l'animal à sa vitesse maximale.
Eddie observa, le cœur battant à tout rompre, tandis que Buck se rapprochait de Christopher. Chaque seconde semblait s'étirer en une éternité. Il vit Buck se redresser légèrement de la selle, ses yeux fixés sur Christopher, déterminé à sauver le jeune prince. Puis, avec une habileté et un courage remarquable, Buck sauta de son cheval, se jetant sur Christopher. Les deux corps s'entrechoquèrent et roulèrent au sol dans un nuage de poussière.
Le cœur d'Eddie sembla s'arrêter.
Il courut aussi vite que ses jambes pouvaient le porter, son esprit tourbillonnant de peur et de gratitude. En arrivant sur les lieux, il découvrit Buck enroulé autour de Christopher de façon protectrice, murmurant des paroles apaisantes. Christopher, bien que secoué, était indemne et pleurait doucement contre Buck.
Eddie se jeta sur eux, son souffle court, ses mains tremblantes en vérifiant frénétiquement son fils. Il passa ses doigts sur le visage de Christopher, cherchant des égratignures, des signes de blessures, mais il n'y en avait aucune.
C'était un miracle.
Le médecin accourut également, le visage marqué par l'inquiétude. La peur dans les yeux d'Eddie se reflétait dans les siens. Ils échangèrent un regard, et elle se pencha pour examiner Christopher, lui assurant que tout allait bien.
Eddie, toujours accroupi, tourna alors son attention vers Buck.
Le jeune homme, bien que visiblement éprouvé par la chute, continuait de murmurer des mots rassurants à Christopher. Eddie sentit une vague d'émotion déferler sur lui. La bravoure de Buck, son dévouement, tout cela lui rappelait à quel point il tenait à lui, bien plus qu'il ne l'avait jamais admis.
La colère qui avait brûlé en lui plus tôt était remplacée par une gratitude profonde et un respect infini. Il se redressa, tendant la main à Buck pour l'aider à se lever, murmurant un simple mais sincère:
– Merci.
Buck se contenta d'acquiescer tenant son bras contre lui. Il recula de quelques pas, prêt à partir et Eddie comprit.
– Tu es blessé? s'enquit-il avant de pouvoir s'en empêcher.
– Rien de grave, je…
– Fais-moi voir! ordonna soudain le médecin, en regardant son bras.
– Je... Mon épaule, ça fait mal, je dois...
– Je sais Buckaroo, dit-elle en récupérant délicatement son poignet.
Elle le fit venir face à elle et lui demanda de fermer les yeux.
Elle murmura des paroles apaisantes dans le but évident de le détendre. Puis, elle tira d'un coup sec sur son bras, et Eddie entendit le son écœurant d'un membre qu'on replace. Buck s'effondra contre son épaule, le teint malade.
– Tout va bien, Buckaroo, c'est fini maintenant, murmura-t-elle en caressant doucement son dos.
Eddie observait la scène, ses émotions conflictuelles le submergeant.
La colère, la jalousie, et un désir intense de protéger celui qui venait de sauver son fils. Elle l'emmena avec elle, lui coupant toute possibilités de parler avec lui mais Eddie n'avait pas dit son dernier mot.
