Sérénité et angoisse
Eddie se tenait dans l'embrasure de la porte, observant Buck s'affairer dans les écuries.
Le spectacle du jeune homme, concentré et méticuleux, lui apportait une sérénité bienvenue. Depuis qu'il l'avait retrouvé, sa vie avait pris un tournant inattendu. La tension constante qui avait marqué ses journées s'était évaporée, remplacée par un calme qu'il n'avait jamais connu auparavant. Il se sentait apaisé, comme si sa simple présence suffisait à chasser ses angoisses. Pourtant, il restait toujours une pointe d'appréhension, un rappel constant des risques qu'ils prenaient en partageant leur vie ensemble.
Chaque moment passé avec Buck était un véritable trésor pour lui.
Bien que leur relation doive rester secrète pour le moment, il savourait intensément chaque instant qu'ils partageaient, comme des joyaux précieux cachés du monde extérieur. Il aimait la manière dont ils se comprenaient sans avoir besoin de mots, les regards complices qui parlaient à leur place, les rires partagés qui résonnaient comme une musique douce dans son cœur.
Il chérissait particulièrement ces moments de silence où un simple échange de regards suffisait à exprimer ce que les mots ne pouvaient saisir. C'était comme s'ils avaient développé leur propre langage, une connexion profonde qui transcendait les simples conversations. Quand Buck souriait, Eddie sentait une chaleur inonder son être, comme si ce sourire avait le pouvoir de dissiper toutes ses inquiétudes.
Leur complicité était unique, forgée dans une compréhension mutuelle rare.
Chaque geste, chaque inflexion de voix portait un sens particulier pour eux. Dans ses bras, Eddie trouvait une paix qu'il n'avait jamais connue auparavant, une certitude que, malgré les obstacles, ils étaient faits pour être ensemble.
Il savait qu'il était follement amoureux de lui, d'une manière qui dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Chaque jour, ce sentiment devenait plus profond, plus intense, au point qu'il ne pouvait plus envisager sa vie sans Buck à ses côtés. Leurs moments d'intimité étaient particulièrement précieux, des instants où le monde semblait se réduire à eux deux, où chaque caresse, chaque baiser, renforçait leur connexion.
Eddie adorait lui faire l'amour, non seulement pour le plaisir physique, mais aussi pour la manière dont cela renforçait leur lien. Il aimait sentir la réceptivité de Buck à ses jeux, le frisson de son corps sous ses doigts, la manière dont il se livrait à lui sans retenue. Chaque étreinte était pour lui une déclaration silencieuse d'amour, une façon de lui montrer combien il tenait à lui. Mais ce qu'il appréciait tout autant, c'étaient leurs discussions après l'amour, ces moments de vulnérabilité où ils se confiaient l'un à l'autre, où les mots se faisaient doux et les sourires, complices.
Les sourires échangés au petit matin, lorsque Buck s'éveillait à ses côtés, avaient une place particulière dans son cœur. Ces instants simples, où leurs regards se croisaient dans la lumière douce de l'aube, étaient empreints d'une tendresse qui le bouleversait. Et puis, il y avait les rires, ces éclats de bonheur spontané qui résonnaient dans leurs conversations, dissipant les ombres de la nuit et les inquiétudes du quotidien.
Dormir à ses côtés était l'une de ses plus grandes joies, un bonheur qu'il n'avait jamais connu auparavant. Sentir sa chaleur, entendre sa respiration régulière, se réveiller en sentant son corps contre le sien, tout cela lui apportait une sérénité profonde, une certitude que, tant qu'ils seraient ensemble, rien ne pourrait les séparer.
Il se réveillait souvent avant lui, prenant le temps d'observer son visage endormi, imprégnant chaque détail dans sa mémoire. Et puis, il y avait ces moments magiques où il le regardait jouer avec Christopher. Voir son fils et l'homme qu'il aimait interagir avec tant de tendresse et de joie le remplissait d'un bonheur indescriptible. Ces scènes simples et quotidiennes étaient les piliers de sa nouvelle tranquillité, et malgré les risques, Eddie ne regrettait rien.
Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait vraiment chez lui.
Alors qu'il entrait, Buck leva les yeux et lui sourit, un sourire qui réchauffa instantanément son cœur.
– Viens, je vais te montrer comment brosser et soigner un cheval, dit-il avec enthousiasme.
Eddie n'avait jamais été très à l'aise avec les chevaux.
Leur taille imposante et leur force brute l'intimidaient. Depuis la mort tragique de sa femme, tuée par l'un de ces animaux, une peur viscérale s'était installée en lui, mêlée à une haine profonde. Pourtant, avec Buck à ses côtés, il se sentait étrangement rassuré, malgré les souvenirs douloureux qui remontaient. Il hocha la tête et s'approcha du cheval qu'il lui désignait, un magnifique alezan aux yeux doux.
Conscient de ses réticences, il adopta une approche douce et patiente.
– Tu n'as rien à craindre, murmura-t-il en se plaçant derrière lui, guidant doucement ses mains. Il faut juste être doux et sûr de ta main.
La voix de Buck était un baume apaisant pour Eddie.
Il sentait la chaleur de Buck contre son dos, la fermeté de ses mains qui dirigeaient les siennes, et il se laissa guider, fermant les yeux un instant pour chasser les images douloureuses de sa mémoire.
Tandis qu'il passait la brosse sur le dos du cheval, Eddie se concentrait sur les sensations qui l'entouraient. La douceur du pelage sous ses doigts, soyeux et réconfortant, contrastait avec les souvenirs amers de la perte de Shannon.
Il inspira profondément, laissant l'odeur de la paille fraîche et de la terre remplir ses poumons, une odeur qui, étrangement, le calmait. Le cheval, docile sous ses caresses, émettait de petits bruits apaisants, comme s'il ressentait sa nervosité et cherchait à le réconforter.
– Souviens-toi, ils ressentent notre énergie, continua Buck avec une tendresse infinie. Si tu es calme et gentil, ils le seront aussi.
Il prit une profonde inspiration, se concentrant sur sa voix apaisante.
Il commença à brosser le cheval avec des mouvements hésitants au début, mais la présence constante et réconfortante de Buck à ses côtés lui donnait le courage de continuer. Peu à peu, ses gestes devinrent plus assurés, et il sentit une partie de sa peur se dissiper, remplacée par une sensation de sécurité et de confiance en la présence de l'homme qu'il aimait.
Eddie ouvrit les yeux et observa les mouvements rythmiques de la brosse glissant sur le pelage brillant de l'animal. Chaque mouvement était lent et mesuré, une danse silencieuse entre l'homme et la bête. Il pouvait sentir la vie palpitante sous la peau du cheval, la chaleur de son corps, et ce contact, bien que d'abord effrayant, devenait de plus en plus rassurant. Les muscles puissants de l'animal roulaient doucement sous la pression de ses mains, et Eddie se surprit à apprécier cette force tranquille, ce rappel de la vitalité et de la sérénité qui émanaient de l'animal.
Eddie sentit ses lèvres effleurer sa nuque, un geste à la fois rassurant et intime.
– Je suis là, avec toi. Tout va bien se passer.
Avec Buck derrière lui, murmurant des encouragements doux et constants, Eddie commençait à trouver une sorte de paix inattendue dans cette simple tâche. Les souvenirs sombres étaient toujours là, tapis dans un coin de son esprit, mais pour la première fois depuis longtemps, ils ne dominaient pas ses pensées.
Le cheval, Buck, et lui-même partageaient un moment de quiétude, un instant volé au chaos de leur quotidien, et Eddie s'accrochait à cette tranquillité naissante, la laissant s'infiltrer dans chaque fibre de son être.
Les gestes de Buck étaient précis et sûrs, sa voix apaisante comme une mélodie douce qui l'enveloppait. Il se sentait entouré par cette aura de calme et de sécurité que Buck dégageait, chaque mouvement mesuré de ses mains renforçant cette sensation.
Sa chaleur rassurante contre son dos, la manière dont il guidait doucement ses gestes, tout contribuait à créer une bulle de sérénité autour d'eux. Eddie pouvait sentir son propre cœur battre plus rapidement, mais ce n'était pas dû à la peur.
C'était l'intimité du moment qui le submergeait, une intimité qu'il n'avait jamais connue auparavant. La pression légère mais constante des mains de Buck sur les siennes, la proximité de leurs corps, la respiration régulière de Buck contre son oreille... tout cela le faisait se sentir vulnérable mais incroyablement en sécurité en même temps.
Eddie se laissa fondre contre lui, ses tensions s'évanouissant peu à peu sous l'effet de cette tendresse inattendue. Chaque geste doux et régulier de Buck agissait comme une caresse apaisante, l'aidant à se détendre complètement. Il n'avait jamais ressenti une telle connexion, une telle fusion de corps et d'esprits.
La vulnérabilité qui en découlait était désarmante, mais au lieu de la combattre, il l'acceptait. Il tourna légèrement la tête, incapable de contenir l'afflux d'émotions qui montait en lui. Son regard croisa le sien, et, sans réfléchir, il se pencha pour l'embrasser. C'était un geste impulsif, une réaction naturelle à l'amour et à la tendresse qu'il ressentait. Le baiser était doux, presque hésitant, mais empli de tout ce qu'il ne parvenait pas à exprimer par des mots. Buck recula légèrement, surpris, mais la chaleur de ce moment restait entre eux, indéfectible et puissante.
– Eddie, sois sérieux une minute, le réprimanda-t-il doucement. J'essaie de t'aider à vaincre ta peur des chevaux.
Eddie soupira et secoua la tête.
– Je suis sérieux toute la journée, fit-il avec sa moue la plus adorable, sa technique brevetée qu'il avait apprise à Christopher et à laquelle Buck était complètement incapable de résister. J'ai besoin d'une pause. J'ai besoin de toi.
Le regard de Buck se radoucit, et il poussa un soupir résigné.
– D'accord, céda-t-il. Mais promets-moi que tu continueras tes efforts. Si tu les aimes, ces créatures ne te feront aucun mal.
Eddie acquiesça, et ils continuèrent à brosser le cheval en silence pendant quelques minutes. Puis, incapable de contenir ses pensées plus longtemps, Eddie brisa le silence.
– Buck, je… je me sens bien avec toi et je veux que tu saches que je suis entièrement et profondément engagé envers toi.
– Je le sais ça.
– Pourtant, le baiser que nous venons d'échanger t'a perturbé.
– J'ai adoré le baiser, j'aime tout de toi mais si quelqu'un découvrait notre relation, tes parents pourraient te bannir, t'empêcher de devenir roi… et je ne veux pas gâcher ton avenir.
– Je n'ai pas besoin d'un titre pour être heureux mais je ne pourrais jamais être heureux sans toi.
Buck s'arrêta et le regarda droit dans les yeux.
– Eddie, je ne veux pas que tu sacrifies tout pour moi. Être roi, c'est important. Ton peuple compte sur toi.
Eddie secoua la tête, déterminé.
– Ce qui compte pour moi, c'est toi et Christopher. Je ne veux pas être roi si cela signifie que je ne peux pas être avec toi. Et si je deviens roi, je changerai les lois. Je veux être aimé pour ce que je suis, pas pour ce que je représente.
Il y avait une passion dans ses paroles, une détermination inébranlable qu'il espérait que Buck comprendrait.
– Je… je t'aime aussi, bégaya-t-il le rouge aux joues. J'aimerais envisager un avenir avec toi, mais j'ai peur pour toi. Je ne veux pas que tu perdes tout à cause de moi.
Eddie lui prit la main et la serra fort.
– Nous trouverons un moyen. Je te le promets. Je ne te quitterai jamais, Buck.
Buck ferma les yeux un instant, savourant la chaleur de la main d'Eddie dans la sienne. Eddie en profita pour l'embrasser de nouveau et Buck lui sourit.
– D'accord, souffla Buck en venant se blottir dans ses bras.
Un sourire radieux éclaira son visage alors qu'il le serrait contre lui.
Ils restèrent ainsi un moment, savourant la paix de l'instant. Eddie se sentait enveloppé par un bien-être profond, une tranquillité qu'il n'avait jamais connue auparavant. La chaleur de Buck contre lui et la douceur de leurs baisers le faisaient se sentir complet, apaisé et aimé. Chaque instant passé ainsi, blotti contre Buck, renforçait son sentiment de sécurité et de bonheur pur, loin des soucis et des peurs qui les entouraient.
Finalement, ils se séparèrent.
– Je dois retourner au palais, souffla-t-il. Mon père m'attend.
Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres et ils se séparèrent.
Alors qu'il s'éloignait, Tommy réapparut dans le champ de vision de Buck. Eddie savait que Tommy connaissait leur relation, mais il était loyal et discret. Il hocha la tête en signe de reconnaissance, puis se concentra à nouveau sur le cheval. Eddie se hâta de retourner au palais cherchant un moyen d'annoncer à ses parents que son choix était fait et qu'ils allaient devoir l'accepter.
Arrivé au palais, il se dirigea vers le bureau de son père. Le roi Ramon semblait excédé, son visage marqué par la fatigue et l'inquiétude.
– Ah Eddie, il est temps de discuter sérieusement, dit-il en le voyant entrer.
Eddie se figea à l'entrée de la pièce alors que son père se levait et se dirigeait vers la grande carte murale du royaume et de ses frontières. Terrasole pourtant immense, n'était représenté que par un minuscule point au milieu de Solterra.
Autour du Royaume de Solterra, s'étendaient d'autres royaumes aux caractéristiques tout aussi impressionnantes et distinctes.
Au nord-est de Solterra, se trouvait Terragona, une large péninsule qui s'avançait vers la mer. Le royaume entouré par la mer Saphira sur trois de ses côtés, était très maritime et vivait essentiellement de la pêche. Eddie savait qu'ils avaient relativement de bonnes relations avec Terragona mais sans plus, le pays étant profondément ancré dans les croyances mystiques et les croyances en des créatures légendaires, bannies par Solterra.
Au sud-est de Solterra, se trouvait le royaume de Cienaga, toujours brumeux et marécageux, où les rivières s'entrelaçaient de façons mystérieuses presque surnaturelles. La magie et les superstitions rendaient ce peuple dangereux et Eddie savaient que leurs relations étaient compliquées à cause de cela. Son père s'en méfiait comme de la petite vérole.
Au sud du royaume, par-delà les vignes et les collines se trouvait Alvaran. Royaume inhospitalier avec des conditions de vie difficile, Alvaran était gouverné par le roi Emram dont le peuple subsistait grâce aux minerets riches du sol.
Au sud-ouest de Solterra, se trouve Aldemar qui était à ce que l'on racontait un territoire couvert de plaines herbeuses idéales pour le pâturage. De là naissaient les plus beaux et plus robuste chevaux d'Eldoria. C'était un peuple de cavaliers habile mais pacifiste. Néanmoins les frontières étaient ardemment surveillés.
A l'ouest, se trouvait Vastra un royaume ancien et spirituel qui tirait sa force des arbres. La nature y était à la fois belle et sauvage mais le royaume était surtout réputé pour le talent de ses guérisseurs. Ce royaume était leur allié depuis quelques génération, Eddie avait souvent écouté son abuela lui parler du royaume de son enfance.
Au nord-ouest, coincé entre les montagnes et l'océan s'élevait Arboria, constitué de forets épaisses et de rivières cristallines. Depuis un peu plus de vingt ans le royaume avait fermé ses frontières et entretenait des relations de méfiances avec ses voisins sans entrer ouvertement en conflit sans que Eddie ne sache pourquoi.
Au nord, se trouvait le Royaume de Velaria. C'était un territoire reconnu pour ses vastes plateaux et ses riches ressources minérales. Ses mines de fer, d'argent et de pierres précieuses étaient les plus abondantes de la région, ce qui en faisait une puissance économique majeure. Les habitants de Velaria étaient également réputés pour leur habileté à travailler le métal, produisant des armes et des armures de qualité exceptionnelle.
Eddie vit son père attraper une craie et hachurer les deux royaumes de Velaria et Alvaran d'une même couleur et il sursauta.
– Velaria et Alvaran se sont alliés?
– Je viens de l'apprendre, affirma le roi. C'est une très mauvaise nouvelle. Le Roi Charles annonce clairement son intention de diriger ses forces armées sur Solterra sur deux fronts.
L'alliance entre Velaria et Alvaran, combinant la puissance économique et militaire de Velaria avec les ressources alimentaires et en eau d'Alvaran, constituait une menace sérieuse pour le Royaume de Solterra. Ensemble, ces deux royaumes pouvaient rivaliser avec la force et la richesse de leur royaume, créant une situation géopolitique délicate pour Solterra.
– Devons-nous vraiment nous préparer à une guerre? demanda Eddie inquiet.
– Nous devons toujours nous préparer à une guerre, lui rappela son père. Et l'alliance entre Velaria et Alvaran constitue une menace sérieuse pour nous. Ensemble, ces deux royaumes peuvent prétendre s'attaquer à nous.
Eddie hocha la tête, écoutant attentivement. Il regarda la carte étudiant les alliances possibles et une idée fixe lui traversa l'esprit pour ne plus en bouger.
– Nous devons renforcer nos alliances, père. Que penses-tu du Royaume d'Arboria ?
Leur roi était réputé pour sa diplomatie habile et son armée bien entraînée, capable de défendre leurs vastes terres et leurs richesses naturelles. Leur flotte maritime était également redoutable, patrouillant les côtes et assurant la sécurité de leurs routes commerciales.
Ils feraient un allié indispensable pour contrecarrer la nouvelle alliance.
Ensemble, les royaumes de Solterra et d'Arboria pouvaient créer un front uni, combinant leurs forces militaires et économiques pour maintenir la paix et la stabilité dans la région, envoyant un message au Roi Charles anéantissant ses envies de conquêtes.
Le roi Ramon réfléchit un moment.
– C'est une idée judicieuse. Une alliance avec eux pourrait considérablement renforcer notre position mais le roi Philip s'est recroquevillé à Oliviada depuis presque vingt années à présent et je doute qu'ils veulent sortir de sa retraite pour nous.
– Que s'est-il passé, père?
– Le roi Philip a eu trois enfants. Alors que les deux petits princes n'étaient que deux jeunes enfants, ils ont été enlevés et ont disparu sans laisser de traces. J'ai participé aux recherches, tout Eldoria a participé, il était inconcevable que des enfants soient retiré des mains de leurs parents. J'ai également retrouvé l'un des petits princes, mort congelé au nord d'Arboria.
– Et le second?
– Plus personne n'a eu de ses nouvelles. Nous pensons que leurs geôliers ont prit peur de la puissance militaire de notre alliance et ont simplement abandonné les deux garçons à une mort certaine. Le roi Philip a été anéanti de cette perte. Jusqu'à il y a trois ans il continuait d'envoyé des troupes à sa recherche sans succès. Puis, il a arrêté et a marié sa fille au prince de Velaria.
– Donc il ne s'alliera pas à nous, souffla Eddie déçu.
– Peut-être que si. Pour une raison que je n'explique pas, la princesse est revenue en Arboria et le mariage a seulement été rompu. Mes éclaireurs parlent de mouvement de troupes à la frontière entre les deux royaumes, comme si chacun attendait un faux mouvement de l'autre pour attaquer. Je vais devoir m'entretenir avec le roi Philip, comprendre ce qui s'est passé.
– Si nous formons une alliance avec eux, Velaria se tiendra tranquille, lui rappela Eddie.
– C'est justement pour cela qu'il me faut aller à Oliviada au plus vite tenter de le convaincre de s'allier à nous.
– N'oublions pas notre vieille alliance avec le Royaume de Vastra, ajouta Eddie. Leur force militaire et leur position stratégique pourraient dissuader nos ennemis. Abuela vient de Vastra, et ils nous sont toujours restés fidèles. Mes sœurs et leurs époux sont aussi des alliés lointains mais à prendre en compte.
Le roi Ramon sourit, fier de son fils.
– Tu feras un grand roi stratège, Eddie. Règne avec intelligence et forge les bonnes alliances. C'est ainsi que nous assurons la paix et la prospérité de notre peuple.
Eddie sentit une vague de fierté l'envahir.
– Merci, père. Je ferai de mon mieux pour honorer notre royaume
Alors qu'il quittait le bureau de son père, Eddie se sentait plus déterminé que jamais. Il savait que les défis qui les attendaient seraient nombreux, mais avec Buck à ses côtés, il se sentait prêt à les affronter tous. Ensemble, ils construiraient un avenir où leur amour pourrait prospérer, envers et contre tout.
