Bonjour à tous !

Je vous publie deux chapitres à la suite, je vous ai encore oublié ;_; ...

Sorry ! Bonne lecture !


Le manoir Parkinson, autrefois majestueux et imposant, semblait plus vivant que jamais. Ses murs, chargés d'histoire et de magie ancienne, vibraient d'une énergie presque palpable. Les trois femmes se tenaient dans le grand salon, à la lueur vacillante de chandelles accrochées aux murs. La tension était palpable. Pansy, Hermione et Minerva s'étaient aventurées dans ce lieu où chaque recoin semblait respirer un secret ancien, une magie oubliée.

La serpentard se tenait devant un portrait qui trônait au centre de la pièce : Sir Abraxas Parkinson, un ancêtre légendaire de sa famille, connu pour sa loyauté envers les fondateurs de Poudlard. Son regard, fixe et dur, semblait juger ceux qui osaient s'approcher de lui.

Elle savait que ce manoir, lourd de siècles d'histoire, ne se laisserait pas facilement apprivoiser.

Hermione s'approcha, posant une main apaisante sur l'épaule de sa compagne.

«Le manoir à des secrets. Peut-être que tu peux le faire parler.»

Pansy acquiesça, se redressant. Elle ferme les yeux un instant, prenant une inspiration profonde. Puis, d'une voix ferme, mais respectueuse, elle s'adresse au portrait.

« Ancêtre, je vous demande de m'écouter. Le manoir a vu des choses que nous ne comprenons pas encore. Il y a des forces qui menacent Poudlard et, par extension, nous tous. Vous avez protégé cet endroit pendant des siècles. Je vous en prie, nous devons savoir ce que vous cachez. Ce que vous savez.»

Le silence qui suivait était lourd, presque oppressant. Les trois femmes restèrent là, les yeux fixés sur le portrait, accompagnant une réaction. Le portrait de Sir Abraxas Parkinson demeurait inerte, son regard perçant et insensible. Puis, lentement, un léger grincement se fit entendre, et les autres portraits sur les murs commencèrent à s'animer. Leurs visages, figés dans une rigueur éternelle, s'illuminèrent d'une lueur étrange.

Une voix, d'abord faible, se fit entendre, presque comme un murmure.

«Elle ose demander

Une autre voix, plus forte, s'élève alors, avec une dureté évidente.

«Elle n'est pas digne

Les murmures s'intensifièrent, devenant un chœur de voix qui se superposait. Les portraits semblaient se réveiller à leur tour, comme une armée de témoins silencieux qui prenait la parole pour défendre leurs traditions.

«Seuls les sang-purs ont droit à la connaissance.»

« La magie du manoir est un héritage sacré . Seuls ceux qui portent le nom avec fierté peuvent aux secrets.»

Pansy ferma les yeux un instant, sa main se resserrant autour de la baguette qu'elle tenait. Les voix des ancêtres de la famille Parkinson étaient toujours aussi tranchantes. Elles semblaient être en parfaite harmonie avec le manoir lui-même, un espace où les lois de la magie et de l'héritage se mêlaient en un tout puissant.

«Vous... vous refusez de me répondre ?» exigea la jeune femme, sa voix tremblante à peine, mais sa frustration grandiose.

Un silence se fit à nouveau, lourd et pesant. Puis, une voix s'élève de nouveau, cette fois plus solennelle, plus imposante. C'était celle de Sir Abraxas, qui semblait avoir pris la parole au nom de tous les ancêtres présents dans la pièce.

«Le manoir n'appartient pas à ceux qui doutent. Il appartient à ceux qui ont la force de maintenir son héritage pur. Tu n'as pas encore prouvé que tu es digne d'en connaître les secrets.»

Pansy, dont les poings s'étaient serrés de frustration, éleva la voix.

« Je suis une Parkinson ! Ce manoir est aussi mien que le vôtre ! Qu'est-ce qui vous fait croire que je ne suis pas digne

Les voix des ancêtres se mirent à murmurer à nouveau, presque avec mépris.

«Tu es jeune.»

«Tu ne comprends pas ce que signifie être un Parkinson.»

L'écossaise, qui observait silencieusement, s'avança.

«Nous savons tous que les anciens ont leurs propres règles, mais il ya des moyens de les faire pincer.» Elle fixe les portraits avec un air déterminé. « Vous pensez que seuls ceux de votre lignée peuvent entendre la vérité . Mais la magie ne se limite pas aux titres ou aux lignées. Il y a de la force dans la détermination, dans la volonté. Si vous ne voulez pas aider votre descendante, alors nous devrons chercher ailleurs.»

Le manoir semble réagir à cette déclaration. Les portraits se figèrent un instant, comme si une vague d'énergie les avait traversés. Les murmures cessèrent, mais une tension d'une autre nature s'installe dans la pièce.

Sir Abraxas Parkinson fixa Pansy, puis répondit d'une voix plus grave, presque solennelle.

« Si tu es vraiment une Parkinson, prouve-le. Prouve que tu comprends ce que nous avons perdu. Si tu es prête à sacrifier ce qui te lie à ce manoir pour la vérité, alors... peut-être que nous pourrons te répondre.»

Il y a eu un silence. La pression du moment se resserrait autour de Pansy, mais elle savait qu'elle ne pouvait reculer. Elle était à un tournant, non seulement pour elle-même, mais pour tout ce que son nom représentait.

«Je suis prête», dit-elle d'une voix ferme. «Si cela signifie prouver que je suis digne de cet héritage, alors je le ferai.»

Les portraits, toujours animés par une magie ancienne, se fixèrent sur elle. Cette fois, cependant, il n'y avait pas de murmure de mépris. Une lumière étrange se fait sentir autour de la pièce.

«Alors prouve-le», dit Sir Abraxas dans un dernier souffle. « Les secrets du manoir ne sont pas pour les faibles. Mais si tu réussis, tu en seras digne.»

À ce moment-là, un nouveau son se fit entendre dans la pièce : un grincement lointain, comme si quelque chose, quelque part dans le manoir, venait de se réveiller. Un passage secret.

La jeune Parkinson se tourne vers ses compagnies, son regard résolu.

«Je dois prouver ma valeur.»

Les portraits restèrent silencieux. Mais quelque chose, au fond du manoir, semblait avoir changé.

La tension dans l'air était épaisse, presque palpable. La jeune femme se tenait devant la porte du passage secret, une main tendue vers la poignée en bois sculpté. La lumière tamisée du manoir éclairait faiblement la salle, projetant des ombres dansantes sur les murs. Les deux gryffondor étaient derrière elle, l'air sérieux, mais bien plus préoccupées par ce qui allait suivre que par les gestes d'encouragement.

Pansy se tourne brièvement vers elles. Ses yeux se posèrent sur Hermione, son cœur battant plus fort que jamais dans sa poitrine. Ce moment n'était pas facile. Elle savait que l'épreuve qui l'attendait allait être bien plus difficile qu'elle ne l'imaginait.

«Hermione…» murmura Pansy, la voix tremblante mais ferme. «Je… je dois le faire seule . Le manoir ne l'acceptera pas autrement.»

Son interlocutrice acquiesça d'un signe de tête, son regard doux, mais lourd de préoccupations. Elle s'approche de son amante, sa main se posant sur son épaule, un geste silencieux d'affection et de soutien. Les mots n'étaient pas nécessaires. Elles se comprenaient.

Le temps semblait suspendu. Pansy sentit un frisson parcourir son échine alors qu'elle s'apprêtait à tourner la poignée. Elle hésite une fraction de seconde, le cœur encore une fois en proie au doute. Elle avait promis à ses ancêtres qu'elle prouverait sa valeur, mais à cet instant, l'ampleur de ce que cela signifiait lui apparaissait pleinement.

Dans un geste impulsif, elle se tourne de nouveau vers son amante et la prend doucement dans ses bras. La chaleur de l'étreinte contrastait avec la froideur de l'air autour d'elles.

«Je… je ne sais pas si je reviendrai», murmura-t-elle, la voix brisée. «Mais je suis prête à affronter ce qui m'attend. Je dois le faire

Hermione n'eut pas le temps de répondre, car elle l'embrassa. Ce n'était pas un baiser de passion, mais un baiser d'adieu, un baiser chargé de tout ce qu'elles avaient traversé ensemble. Le contact de leurs lèvres se prolongea quelques instants, trop courts pour tout dire, mais suffisant pour se transmettre toute la force de leurs sentiments.

La jeune femme recula lentement, les yeux brillants d'émotion, un léger sourire triste au coin des lèvres.

Sa compagnie la regarde partir, un sentiment d'impuissance et de tristesse pesant sur son cœur. Elle savait qu'elle ne pouvait pas suivre. Ce manoir était l'ultime épreuve pour Pansy, un passage qui ne tolérerait que l'héritage du sang pur. Et elle n'avait ni l'un ni l'autre.

Le serpentard se tourne vers la porte. Elle n'avait plus le choix.

Elle prit une profonde inspiration et, avec un dernier regard en arrière, tourna la poignée du passage. La porte s'ouvre lentement, un grincement sinistre résonnant dans l'air, comme une invitation.

Derrière, l'obscurité s'étendait. Le manoir semblait s'étirer devant elle, tout droit sorti d'un rêve ou d'un cauchemar. Les murs, les pierres, tout semblait vivant, imbibé de magie ancienne, presque palpable. Il y avait une énergie qui vibrait dans l'air, lourde et oppressante.

Le passage s'élargit alors qu'elle avançait, comme une bouche béante qui l'aspirait. Des voix lointaines se faisaient entendre, des murmures et des chuchotements, un bourdonnement d'une magie oubliée. L'écho des siècles passés vibrait dans les pierres.

En marchant dans l'obscurité, les souvenirs de son enfance commencèrent à apparaître autour d'elle, se mêlant à l'ambiance du manoir. Tout autour, des images, des souvenirs, des échos, prenaient vie. Des souvenirs qu'elle n'avait jamais voulu voir.

Elle se retrouva dans une grande salle, plongée dans une lumière faible, presque éthérée. Le sol en marbre se dessinait sous ses pieds, pavé de runes anciennes, qui brillaient faiblement sous la lueur de chandelles vacillantes. Le manoir semblait avoir pris vie, comme un esprit ancien éveillé par sa présence.

Au centre de la pièce, un miroir orné de runes semblait l'attendre. La surface réfléchissait une image déformée d'elle-même, mais les contours étaient flous, distordus. En s'approchant, l'image se précise. Ce n'était pas seulement son reflet, mais un reflet de son passé, de son enfance, de ce qui l'avait façonnée. Les souvenirs prenaient forme dans l'air autour d'elle.

Une image est apparue, nette cette fois.

Elle se revoyait enfant, dans le grand salon du manoir, entourée de ses parents. Son père, rigide et sévère, la fixait avec des yeux glacés. Sa mère, plus douce mais tout aussi autoritaire, se tenait à ses côtés. Leur regard était un mélange de fierté et de mépris. Les voix de ses ancêtres résonnaient autour d'elle.

«Pansy, il faut que tu fasses attention. Ce manoir à des règles. Il ne tolère pas les erreurs.»

Leurs visages étaient inexpressifs, comme des statues d'obsidienne. Elle entendait leurs voix, mais elles étaient comme des échos lointains, assurées par la magie du lieu. Le manoir semblait les avoir conservés, figés dans leur propre passé.

Soudain, une autre image s'impose. C'était une scène qu'elle n'avait jamais voulue revoir, une scène qui faisait encore mal dans ses souvenirs. Elle voyait son père, son visage impassible, parler à Lucius Malefoy, dans ce même salon, entouré de portraits d'ancêtres. Leurs visages austères se mirent à sourire d'un sourire cruel, et Pansy entendit des voix, froides et satisfaites.

« Les Moldus sont là pour être… manipulés. Nous avons le droit de les contrôler. Nous avons le pouvoir.»

Lucius racontait avec une froideur clinique les tortures infligées à des Moldus, avec une satisfaction terrible dans la voix. Pansy se souvenait parfaitement de la scène. Elle se souvenait d'avoir vu Drago, debout à côté de son père, son regard distant. Il n'avait rien dit. Mais Pansy l'avait vu. Elle avait vu le malaise chez son ami, malgré son apparente indifférence.

Le manoir… son manoir, semblait se nourrir de ces souvenirs, de ces horreurs, et les rejouer sans fin. Elle sentit un froid glacial l'envahir alors que l'air se chargeait d'une puissance noire, une magie ancienne qui faisait écho à des siècles d'atrocités.

«C'est ce que vous êtes», murmura une voix, celle de Sir Abraxas Parkinson, résonnant comme un grondement lointain. «C'est ce que ce manoir vous a appris à être

Pansy tremblait. Elle n'avait jamais voulu voir cela. Elle n'avait jamais voulu que ce soit passé la détermination.

Mais, alors qu'elle se tenait là, une partie d'elle se rebellait. Elle n'était pas cet héritage. Elle n'était pas ce passé. Ce manoir ne la définissait pas.

Elle se tourne alors vers le miroir, son regard déterminé. Le reflet, une version d'elle-même jeune, confiante, est apparut une dernière fois, mais cette fois, elle ne tremblait plus. Elle savait désormais que, si elle voulait briser les chaînes du passé, elle devait affronter ces horreurs. Et elle le ferait.

Avec une force nouvelle, elle s'avança vers le miroir, prête à défier ce que le manoir attendait d'elle.

Pansy sent la lourdeur de l'air autour d'elle s'intensifier. La magie, si dense, semblait l'étouffer, comme si le manoir lui-même s'opposait à sa présence. Les ombres dansaient sur les murs, comme des spectres figés dans une danse éternelle, et les murmures des ancêtres s'élevaient, figeant le temps. Le miroir, là devant elle, semblait une porte vers un autre temps, un autre espace, mais plus que tout, il reflétait un passé que Pansy voulait fuir. Elle savait que cet instant était décisif.

Son regard se fixe sur l'image déformée dans le miroir. Elle y voyait l'enfant qu'elle avait été — la petite Pansy Parkinson, entourée de l'autorité glaciale de ses parents. Elle revivait chaque détail de son enfance, chaque message qu'ils lui avaient imposé, chaque mot d'ordre impitoyable. Elle les entendait à nouveau.

«Faites attention. Ne te laisse jamais aller. Le manoir ne pardonne pas. Il n'acceptera pas la faiblesse

Mais elle n'était plus cette enfant, et elle savait que tout ce que le manoir représentait — tout ce qu'il avait voulu faire d' elle — ne la définissait plus. Elle avait changé.

Elle se tourne lentement vers les portraits, les visages impassibles de ses ancêtres figés dans l'ombre. Leur présence était omniprésente, la puissance de leur regard à travers leurs toiles un fardeau qu'elle sentait sur ses épaules. Un murmure s'élève des ombres, aussi ancien que le manoir lui-même.

«Tu ne mérites pas de nous défier, Pansy Parkinson», dit une voix lointaine et glaciale. «Nous t'avons forgée, nous t'avons élevée. Tu n'es rien sans nous.»

Pansy ferma les yeux un instant, écoutant cette voix qui portait l'écho d'une époque révolue, une époque qu'elle refusait de laisser prendre le contrôle de son futur. Elle leva la tête, la gorge serrée mais déterminée. Ses ancêtres n'avaient pas le pouvoir sur elle. Pas plus que ce manoir. Ce manoir, avec toutes ses ombres et ses secrets, allait devoir l'accepter.

Elle s'avança d'un pas, ses serres résonnant sur le marbre. La pièce semblait vibrer autour d'elle. Les murs eux-mêmes semblaient grimacer, comme si le manoir cherchait à l'intimider. Mais Pansy ne réfléchit pas. Elle se teinte droite, le regard fixé sur le miroir qui déforme sa silhouette.

La magie autour d'elle se concentre, dense et oppressante. Les portraits se réveillèrent, leurs visages s'animèrent lentement. Ils murmurèrent des mots qu'elle n'entendait pas, mais la magie qui les accompagnait se sentait, une force puissante, comme un rugissement qui montait en elle.

«C'est tout ce que tu es», dit une autre voix, plus perçante cette fois. « Un produit de ce manoir, un héritage du sang. Tu n'échappes pas à ce que nous avons fait de toi.»

Un frisson la traversa, mais elle teinte bon. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Ses ancêtres l'avaient façonnée, certes, mais ce n'était pas leur volonté qui allait gouverner son avenir.

Alors, avec toute la force qu'elle avait, elle leva les mains et fit un geste vers le miroir. La magie s'intensifie autour d'elle, s'accélère en une spirale violente, prête à déchaîner tout le poids du manoir sur elle. Un cri, une douleur aiguë la traversa. Elle sentit des éclats de magie ancienne percer sa peau comme des éclats de verre, un feu brûlant, une douleur insupportable qui semblait vouloir la détruire. Elle hurla, la douleur se logeant au creux de ses os, mais elle ne recula pas.

Hermione fixait la porte du manoir, les yeux écarquillés, tandis que le cri de Pansy résonnait dans les couloirs. Un frisson d'angoisse traverse son corps, et elle se sent irrésistiblement attirée vers l'entrée. Mais avant qu'elle ne puisse faire un seul pas, Minerva s'interposa brusquement, sa main se posant fermement sur son bras.

«Non, Hermione», dit la directrice d'une voix ferme, sans laisser la moindre place à la discussion.

Hermione se tourne vers elle, le visage pâle.

«Mais… elle est en train de… souffrir !» Sa voix tremblait d'émotion. «Il faut qu'on y aille, tout de suite !»

Son interlocutrice la fixa sans cligner des yeux, son expression intransigeante.

«Pansy doit affronter son manoir seule

Hermione a ouvert la bouche pour protester, mais l'aînée ne lui en donna pas le temps.

«Tu te rappelles de ce que tu as traversé, Hermione. Les épreuves des fondateurs, ces épreuves que tu as dû affronter seule

« Mais c'est différent ! » Hermione tente de riposter, mais Minerva la coupe une nouvelle fois, d'un ton glacé.

"Non. Ce n'est pas différent. Personne ne t'a eu une idée. Personne n'est venu te sauver. Et maintenant, Pansy doit faire la même chose.»

La plus jeune se mordit la lèvre, frustrée, son regard se durcissant.

« Mais… Pansy souffre ! Elle a besoin de nous !»

L'écossaise plisse les yeux.

«Elle n'a besoin de personne d'autre que d'elle-même, Hermione. Comme tu l'as fait. Comme tu as dû te battre seule. C'est sa guerre à elle

Sa cadette était au bord de l'exaspération. Mais elle reprit froidement :

«C'est elle qui doit affronter son passé, ses démons, tout comme toi. Elle doit faire face à son héritage, et elle ne peut pas le faire si tu te mets en travers de son chemin.»

"C'est cruel !" Hermione n'arrivait plus à cacher sa frustration. «Laisse-moi au moins y aller !»

« Non », coupa Minerve, son ton cinglant, sans la moindre hésitation. « Elle doit se battre seule. Tu sais très bien ce que ça signifie, Hermione. Toi aussi, tu as dû surmonter tes propres épreuves seule. Laisse-la faire de même.»

«C'est injuste…» La jeune gryffondor sentit une colère aigre monter en elle. «Elle n'est pas prête pour ça. Elle a besoin de soutien, pas d'être abandonnée face à ce manoir !»

La directrice soupira, et son regard se durcit encore davantage.

« Ce n'est pas une question de justice, Hermione. Ce n'est pas à toi de déterminer ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Pansy doit le faire seule. Et tu sais très bien que parfois, il faut laisser les autres se débrouiller par eux-mêmes. Tout comme tu l'as fait.»

«Mais…» Hermione tente encore de protester, mais Minerva la coupa d'un geste sec de la main.

« Tu as mis en danger trop de personnes. Poudlard, Pansy, et même toi-même.» Sa voix était glaciale. « Tu as pris des risques inconsidérés avec cette magie ancienne, et je t'ai laissé faire parce que je croyais en ta capacité à comprendre les conséquences de tes actes. Mais maintenant, tu dois accepter qu'elle doit traverser cette épreuve seule. C'est la seule manière pour elle d'avancer.»

Hermione, accablée, baissa les yeux.

«Tu… tu n'as pas le droit de me dire ça…» murmura-t-elle, presque inaudible.

L'aînée la fixa durablement. «Tu sais, il y a des moments où on ne peut pas tout contrôler. Il faut savoir faire confiance.» Elle marqua une pause, puis ajouta d'une voix froide : «Et cette fois, tu dois lui faire confiance.»

Un silence tendu s'installe entre elles, une lourde tension pesant dans l'air. Hermione sentit une boule de frustration se former dans sa gorge, mais elle savait que sa compagnie avait raison, d'une certaine manière. Mais cela ne rend pas la situation plus facile à accepter.

«D'accord», fini-elle par dire, la voix éteinte. «Je vais attendre.»

Son amante la regardé, un regard dur mais impassible, sans dire un mot de plus. Hermione se laisse tomber contre le mur, le souffle court. Le cri de Pansy, résonnant dans ses oreilles, semblait presque plus fort que tout le reste.

Les portraits se précipitent à leur tour, leurs voix se mélangent dans un crescendo terrifiant. Mais Pansy, entre deux souffles douloureux, se force à avancer.

«Non», lance-t-elle, sa voix rompant le silence lourd de la pièce. «Je ne suis pas ce que vous avez voulu que je sois. Je ne suis plus votre héritage. Je suis ce que j'ai décidé d'être. »

À cet instant, un éclat lumineux jaillit du miroir, une énergie pure, folle, presque divine. Le manoir tremblait. Les portraits se mirent à hurler, mais leurs voix se brisaient dans l'air. La magie qui les nourrissait s'efffondrait autour d'elle, et Pansy, les yeux brillants de détermination, sentit la chaleur de la lumière se diffuser dans son corps, la douleur se dissipant peu à peu.

Elle ferma les yeux, sentant l'étau magique se relâcher autour d'elle. Le miroir, ce miroir qui l'avait affrontée, se fissura lentement, ses contours se brisaient comme une glace. La lumière envahit la pièce, balayant les ombres du passé. Les visages des ancêtres, eux aussi, s'effacèrent, se dissolvant dans l'air.

Lorsque la lumière se calme, il ne restait plus rien des ombres anciennes. Le manoir était toujours là, ses murs toujours solides, mais la puissance malveillante qui l'habitait avait été ébranlée. Pansy se tenait seule au centre de la pièce, haletante, épuisée mais victorieuse.

Elle se laisse tomber à genoux, le souffle court. La douleur persistait encore dans ses os, mais elle savait qu'elle avait remporté une victoire sur ce qui l'avait longtemps opprimée. Elle n'était pas simplement la fille de ses ancêtres. Elle était Pansy Parkinson, libre de son héritage.

Un souffle profond. Elle se redressa lentement, les yeux brillants de fierté. Elle avait défié le manoir, et elle avait gagné.

Devant le miroir, Pansy se tenait droite, son regard brillant d'une détermination nouvelle. Elle était épuisée, son corps tremblait encore des répercussions de l'épreuve, mais l'énergie ancienne qui pulsait autour d'elle lui donnait une force nouvelle. Une force qu'elle n'avait jamais cru posséder. La douleur était encore là, cuisante, mais il y avait quelque chose d'autre, un élan puissant qui bouillonnait en elle, un désir de ne pas céder, de ne pas fuir.

Les visages des ancêtres, ceux des membres de la famille Parkinson, s'étaient animés dans les portraits. Leurs regards perçaient l'air lourd de la pièce, lourds de jugement, de mépris, d'une ancienne gloire qui semblait rejeter ce que Pansy était devenue. Leur mécontentement était palpable, et dans le miroir, des éclats de lumière s'étaient intensifiés. Une lueur dorée faisait briller la pièce d'une manière inquiétante, à la fois magnétique et menaçante.

«Tu oses demander des réponses ?» gronda la voix de son grand-père, apparaissant dans le miroir. «Tu oses nous défier, toi qui as abandonné l'héritage de notre famille ? Tu n'as ni la force, ni la volonté pour cela.»

Le visage du grand-père se tordit dans un rictus de dédain.

« Tu veux comprendre, n'est-ce pas ? Tu veux tout savoir. Mais tu n'es pas digne de ce savoir. Ce pouvoir, cette magie… tout cela n'est pas fait pour toi.»

Les autres portraits murmurèrent en chœur, leurs voix se superposant, s'élançant comme des vagues déchaînées. Ils parlaient de fierté, de grandeur, d'une lignée pure et parfaite qui n'avait que peu de place pour des faiblesses. Ils parlaient de la magie qu'ils avaient connue secrète, la magie ancienne, dure et intransigeante. Ils parlaient de leur droit à régner, de leur droit à contrôler cette magie.

«Tu n'es rien sans cet héritage», répétaient-ils.

Pansy tremblait, mais elle ne fléchissait pas. Leurs mots, leurs jugements, tout cela lui semblait encore plus lourd à porter, mais elle refusait de se laisser détruire par eux. Elle en avait assez. Assez de leur mépris. Assez de leur histoire.

« Je ne suis pas vous ! Je ne suis pas votre marionnette ! Mais je vais prendre l'héritage et revendiquer la Magie de mon Manoir !» hurla-t-elle, sa voix éclatant dans la pièce avec une force qui la surprit elle-même.

Les voix des ancêtres se turent. L'air devient électrique, lourd de cette énergie ancienne qui grondait sous la surface. Les portraits vacillèrent, mais aucun d'eux ne s'effaça. Ils la fixaient, leurs regards empreints désormais de colère. Le miroir se teinta de rouge, une lueur violente se diffusant dans la pièce.

La jeune femme sentit son cœur battre à tout rompre, sa poitrine se soulevant sous l'effet de la puissance qui l'envahissait.

«Je vous défie !» hurla-t-elle encore, sa voix vibrante d'une force presque surnaturelle. «Vous voulez que je sois digne ? Que dois-je prendre ce pouvoir ? Je le fais.»

Les portraits se mirent à grimer, comme si une tempête battait contre leurs cadres. La magie du manoir semblait réagir à son défi, bouillonnant autour d'elle. Les murs se mirent à vibrer, une onde invisible et bruyante remplissant l'espace. Des éclats d'énergie parcourent l'air, frappant les murs, le sol, et la brune sentit ses os se tourmenter sous l'impact de cette magie qui se rebelle. Elle crut un instant qu'elle allait s'effondrer, mais elle ne céda pas.

«Alors prends-le», résonna enfin une voix plus grave, plus ancienne que les autres. «Prends ce que tu veux. Mais sache que la magie de Parkinson te demandera toujours un prix

Un frisson glaciaire parcourut la pièce. L'énergie qui l'enveloppe semblait se concentrer, se cristalliser autour du serpentard. Elle se tenait là, sa main tendue vers le miroir, sa respiration haletante, et tout à coup, une explosion de lumière éclata, envahissant la pièce d'un éclat aveuglant.

Elle hurla, un cri de douleur qui déchira l'air. Son corps se plia sous la force de la magie, ses bras se tendant involontairement, et un éclair de souffrance traversa son esprit. C'était comme si chaque cellule de son corps était traversée par la puissance ancienne du manoir, comme si tout ce qu'elle avait tenté de fuir était en train de l'avaler.

Et pourtant, au lieu de s'effondrer, Pansy se redresse. Elle se leva, haletante, les yeux brûlants de colère, de douleur et de défi.

«Je l' accepte », souffla-t-elle, sa voix déformée par l'agonie, mais emplie d'une rage nouvelle. «J'accepte ce fardeau. J'accepte ce pouvoir. Mais je suis la seule à en décider. Personne d'autre.»

Le miroir s'éteint, et le manoir tout autour d'elle se calme peu à peu, ses murmures se dissipent dans un silence lourd et oppressant. Les portraits, eux, étaient toujours là, mais quelque chose avait changé. Le manoir avait réagi à son défi. Et maintenant, il semblait… différent.

La jeune femme se tenait au centre de la pièce, ses mains tremblantes, ses yeux brulants de larmes qu'elle n'avait pas encore versées. Elle était seule, mais elle savait qu'elle avait franchi un seuil. Ce manoir, ce fardeau, tout ce qui appartenait à sa lignée était maintenant sienne. Elle avait hurlé contre eux, mais elle avait aussi accepté cet héritage.