Pansy passe la porte avec une énergie lasse, encore marquée par l'épreuve qu'elle venait de traverser dans le manoir. Dès qu'elle entre dans la pièce, une sensation de froid s'empara de l'air. Il y avait quelque chose de tendu entre ses deux vis-à-vis, une atmosphère lourde de non-dits. Elle scruta leurs visages, sentant immédiatement le changement de ton.
«Que se passe-t-il?» demanda-t-elle, son regard se fixe sur la plus vieille, cherchant des réponses.
La directrice, avec son calme habituel, se tourna vers elle, mais il y avait une froideur nouvelle dans ses traits.
«J'ai dû retenir Hermione», expliqua-t-elle sobrement, sans un sourire. «Elle voulait entrer avant que tu n'aies terminé.»
Pansy la fixa, un agacement croissant naissant en elle. Elle tourne lentement son regard vers la jeune gryffondor, qui se tenait en retraite, l'air visiblement contrariée et embarrassée. Cette dernière, qui avait voulu intervenir, paraissait encore sous le choc de la réprimande de sa compagnie. Les yeux de l'héritière Parkinson brillaient d'une colère froide alors qu'elle s'adressait directement à elle.
« Vraiment ?» demanda-t-elle, son ton tranchant.
Son interlocutrice ne répondit pas tout de suite, mais elle n'en avait que faire. Elle continue, sa voix plus forte, avec une frustration évidente.
« Tu crois que tu peux tout contrôler, que tu peux tout résoudre. Mais ce manoir… ce n'est pas un endroit où tu peux entrer comme ça, sans réfléchir, sans comprendre ce que tu es en train de faire !»
La directrice se contenta de fixer les deux femmes en silence, semblant vouloir observer le déroulement de la conversation sans intervenir. La serpentard en profita pour s'approcher de la brune, un éclat de colère dans ses yeux.
«Tu ne sais rien de ce que j'ai dû affronter là-bas !» s'emporta-t-elle. «Ce manoir... C'est plus qu'un simple bâtiment. C'est un piège . Un piège qui m'a été tendu depuis que je suis née. Tu penses que tu peux le comprendre, mais tu ignores tout des secrets qu'il cache.»
La gryffondor, visiblement piquée, semble vouloir réagir, mais sa compagne ne lui laissa pas le temps.
« Tu as échappé à des centaines de pièges, et tu ne t'en es même pas rendu compte . Ce manoir te teste à chaque pas. J'ai dû grandir dans cette maison, avec des murs qui parlent, des portraits qui observent, et des sortes que mes ancêtres ont laissés dans chaque recoin. Tu as failli tomber dans un piège tout à l'heure. Si je n'étais pas passé par là, si je ne connaissais pas le manoir comme je le fais, tu serais tombé directement dans sa toile.»
La jeune femme prend une grande inspiration, sentant la colère bouillonner. Elle se tourne vers l'écossaise, comme pour valider ses propositions. Cette dernière, restant calme, acquiesça légèrement, mais ne prend pas part à la dispute.
«Il y a des sortes dans ce manoir que tu ne connais même pas», continua-t-elle, son visage dur. « Des illusions, des enchantements, des protections. Ce manoir n'est pas comme Poudlard. Il n'accepte pas les intrus, ceux qui ne savent pas ce qu'ils cherchent. Et toi, tu n'as pas les connaissances nécessaires pour y entrer sans risquer ta vie.»
Hermione se mordilla la lèvre, visiblement embarrassée par la façon dont sa compagne la remettait en place. Mais la serpentard n'avait pas de temps pour la compassion. Elle avait traversé trop de souffrances pour laisser quiconque entrer dans cette maison sans le savoir nécessaire.
«Je te comprends», dit-elle d'un ton plus calme, mais encore plein d'amertume. « Tu veux aider, tu veux être là. Mais ce manoir… c'est le dernier endroit où tu peux te permettre d'être imprudente. »
La jeune femme baissa la tête, un peu plus rouge qu'auparavant, et se sent clairement mise à l'écart de quelque manière. Mais elle ne pouvait pas vraiment contester les propositions de la jeune femme. La directrice, d'un simple geste, posa une main sur son épaule pour la calmer, mais ses yeux trahissaient un certain respect pour ce que Pansy venait de dire.
«Tu n'as pas à te mettre en danger», ajouta l'aînée, presque comme pour souligner la gravité des mots de la serpentard. « Elle a une raison. Il y a des lieux, des épreuves, qui doivent être affrontés seuls. Ce manoir en fait partie.»
Pansy observe son amante un instant, puis tourne les serres, se sentant un peu plus en paix. Elle savait que ce qu'elle avait dit était brutal, mais c'était la vérité. Elle devait affronter son passé seule, comme elle l'avait toujours fait, et elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre se mette en danger à cause de son héritage.
«Ce manoir… c'est un piège», murmura-t-elle enfin, pour elle-même, alors qu'elle se dirigeait vers la sortie. «Et je ne veux plus que quelqu'un d'autre y tombe.»
Hermione, la tête toujours basse, semblait un peu plus résignée, tandis que Minerva, silencieuse, hocha la tête. Le silence qui suivait reflétait tout le poids de ce qui venait de se dire.
Le vent soufflait fort, important avec lui la poussière et les feuilles mortes sur le porche du manoir Parkinson. L'atmosphère était pesante, et même le vieux bâtiment semblait retenir son souffle.
Les trois femmes s'étaient figées là, sous l'ombre des hauts murs, leurs regards accrochés à l'objet étrange qui pendait à la porte : un couteau, planté droit dans la porte en bois massif. Un parchemin y était fixé, cloué avec la lame comme une menace directe.
La serpentard s'approche, le cœur battant légèrement plus fort. Elle n'avait même pas besoin de lire le message pour savoir ce que cela signifiait. L'absence de peur n'était pas de l'insouciance, mais la reconnaissance d'un avertissement déjà compris. Elle arracha le parchemin d'un geste sec, et le déroula.
«Tu n'aurais jamais dû réclamer ton dû, jeune femme. Ce manoir t'appartient, mais il te faut encore apprendre ce que ça signifie.»
— Alistair Nott
Le nom résonna dans l'air comme un coup de tonnerre. Alistair Nott. Ce nom n'était pas seulement celui d'un ancien mangemort, il était lié à toute une époque de violence et de manipulations, à des jeux cruels que Pansy connaissait bien. Il ne l'avait pas oublié.
Hermione s'avance, l'air inquiète.
« Pansy, tu sais ce que cela signifie ? »
Sa compagnie la coupa sèchement.
«Oui, je sais exactement ce que ça veut dire.» Elle tendit le parchemin à son amante, ses yeux brillants d'une colère froide. «C'est un avertissement. Il me fait savoir que tout ce que je pensais être mon dû — cet héritage, ce manoir, tout ce que j'ai hérité — vient avec un prix .»
L'écossaise reste en retrait, observant la scène.
«Alistair Nott est un homme dangereux. C'est un manipulateur, il sait ce que tu es en train de faire avec le manoir, et il ne va pas te laisser tranquille. Il prépare probablement quelque chose.»
Pansy jeta un coup d'œil à son aînée, ses yeux pleins de défi.
«Je n'ai pas peur de lui.» Sa voix était ferme, presque glaciale. «Il veut me manipuler, me forcer à reculer. Mais ce manoir m'appartient. C'est mon héritage. Il a beau essayer, il ne me fera pas pincer.»
Hermione jeta un coup d'œil aux alentours, puis baissa le regard.
« Tu sais qu'il peut être plus dangereux que tu ne le penses », murmura-t-elle.
Pansy serra les dents, son regard dur comme de la pierre.
«Il peut essayer. Mais ce manoir ne va pas me trahir. Ce n'est pas un simple héritage. Je sais à quoi je fais face. Il est lié aux sortes et des enchantements que mes ancêtres ont laissés. C'est leur manière de tester celui qui viendrait après eux. Je ne vais pas me laisser avoir.»
La directrice fit un pas en avant, son ton plus ferme, mais toujours posé.
« Ce manoir n'est pas un simple héritage. C'est un piège. Il a des secrets, des protections, des sortes que même toi tu ne connais pas encore. Et Nott... il sait peut-être ce que tu ne sais pas.»
La serpentard tourna un regard acéré vers Minerva, mais quelque part dans son regard, il y avait de la compréhension. Elle savait ce que cela impliquait. Mais elle n'avait pas le choix. Elle avait pris sa décision.
«Je vais continuer. Ce manoir est le mien. Et je vais le prendre, même si cela veut dire affronter Nott et tous les autres.» Sa voix était calme, mais pleine de détermination. «Je ne vais pas me laisser intimider.»
Un silence s'installe entre les trois femmes. Hermione semblait hésiter, ses yeux toujours fixés sur le message, tandis que Minerva observait Pansy d'un air à la fois préoccupé et respectueux. Mais aucune d'elles n'ajouta un mot. Elle avait déjà pris sa décision.
Elle se tourne vers la porte. Ce manoir était son fardeau, son héritage, et elle n'allait pas se laisser détruire par ceux qui pensaient pouvoir contrôler son destin. Le décor imposant de la demeure semblait en parfaite harmonie avec la tension qui flottait dans l'air.
Soudain, une silhouette blonde émergea de l'ombre. Drago Malefoy.
Il s'avança d'un pas prêté, comme s'il était attiré par l'énergie qui émanait du manoir, les yeux fixés sur la scène qui se déroulait devant lui. Il avait senti la présence d'une nouvelle héritière ici. Une héritière qu'il connaît bien.
En voyant Minerva, il eut une moue interrogative avant d'avoir un éclair de compréhension.
« Ah, Directrice, Granger, » lance-t-il d'un ton mesuré, mais cinglant. « Qu'est-ce que vous faites ici, dans un lieu qui ne vous appartient pas ? » Il laissa planer un silence, se délectant visiblement de sa propre condescendance. « Ou peut-être est-ce une autre de vos petites aventures pour prouver votre grandeur ? »
L'aînée se contenta de le fixer d'un regard implacable, mais la plus jeune, un peu plus sur la défensive, se sent déjà prête à répondre. Mais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, Drago la coupa.
« Je ne vois pas en quoi vous seriez ici de votre propre droit, mais c'est bien votre style, non ? Toujours vous immiscer là où vous n'êtes pas invitées. »
Les mots de Drago étaient comme des lames de rasoir. Pansy, qui observait la scène en silence jusqu'à présent, se raidit d'un coup. Elle tourne ses yeux vers Drago avec une intensité nouvelle.
« Tu as vraiment décidé de venir ici pour insulter les gens qui m'aident ? » Sa voix était froide, mais ses mots portaient un poids significatif.
Il haussait un sourcil, visiblement amusé.
« Pansy, » dit-il d'un ton détaché, « je ne faisais que constater ce qui me semblait évident. » Il s'approche d'un pas, son regard se pose sur les deux gryffondor. « Je pensais que tu savais gérer les choses sans qu'on doive te rappeler que ce manoir n'est pas un terrain de jeu. »
Elle ne perd pas une seconde. Elle s'avança alors vers Hermione, s'arrêtant juste devant elle. Sans hésitation, elle la prend dans ses bras et l'embrassa. C'était un baiser rapide, mais passionné, comme pour prouver à Drago qu'elle n'était pas seule ici, et qu'elle n'avait pas besoin de son approbation. C'était un geste d'affection, mais aussi un acte de défi, un moyen de revendiquer sa place, son autorité.
Après un instant, elle se tourne vers Minerva, et, d'un mouvement plus calme, elle dépose un baiser plus léger sur ses lèvres. Ce baiser était plus doux, mais tout aussi significatif. Il disait plus que mille mots.
Drago regardait la scène, les poings serrés, son visage se durcissant à chaque geste de son amie. Son regard se fixait tour à tour sur elle, puis sur les deux Gryffondor, comme s'il était en train de digérer tout cela. Il n'était pas du genre à montrer facilement ses émotions, mais là, il semblait partagé entre l'incompréhension et l'inquiétude.
« Pansy », dit-il finalement, d'une voix basse, presque sombre. « Qu'est-ce que cela signifie ? »
Elle se tourne vers lui, le regard enflammé, mais une pointe de confusion perça dans ses yeux.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » répondit-elle d'un ton plus sec, son visage marqué par la détermination.
« Tu n'as pas idée de ce que cela implique. » Il se rapproche d'un pas, son regard intense, presque suppliant. « Ce manoir, cet héritage, tout ce que cela signifie... C'est dangereux. »
Elle, sans faiblir, croisa les bras sur sa poitrine, un rictus s'étirant sur ses lèvres.
« Tu te fais trop de soucis, Drago », dit-elle froidement. « Je ne suis pas une enfant. Ce manoir est à moi maintenant. Ce que j'ai fait, je l'ai fait de mon propre chef. »
Il la fixe, visiblement contraire.
« Je sais que tu veux prouver que tu n'as besoin de personne », dit-il lentement, « mais il y a des choses que tu ne comprends pas encore. »
Pansy se redressa, un défi brûlant dans les yeux.
« Et bien, c'est à moi de les comprendre, pas à toi. Ce manoir m'a été donné. J'ai choisi d'y faire face. » Elle baissa le regard vers le sol, puis le relève pour le défier une nouvelle fois. « Et si tu penses que je ne sais pas ce que je fais, tu te trompes. »
Il se mordilla la lèvre, une expression contrariée sur le visage. Il n'acceptait pas son choix, mais il ne pouvait pas la forcer. Il se passait une main dans les cheveux, un geste agité qui trahissait son inquiétude.
« Tu te mets en danger », dit-il enfin, d'un ton moins assuré. « Je te soutiendrai, même si tu n'en as pas envie. Mais il va falloir que tu m'écoutes. Il y a des choses que tu ignores. »
Elle le fixe.
Drago reste là, immobile, observant les trois femmes. L'ombre d'une décision lourde pendait au-dessus de lui, et même s'il n'avait pas accepté la situation, il se sentait contraint de les soutenir. Que ce soit pour son amie, ou pour ce qu'il savait du manoir... Il n'était pas prêt à la laisser affronter tout cela seule, même si elle refusait de l'admettre.
Les pierres du manoir Parkinson semblaient vibrer sous le vent, et l'ombre des arbres qui entouraient la propriété semblait plus sombre, plus oppressante que d'habitude. Le silence était dense, empli de cette tension qui précède toujours les révélations.
Drago Malefoy les fixait d'un regard pesant, une lueur d'angoisse et de curiosité dans ses prunelles.
Il soupira, son regard se pose un instant sur la porte massive du manoir.
« Il y a quelque chose que tu devrais voir, Pansy », dit-il finalement, sa voix basse, presque hésitante. « Un secret du manoir Parkinson. Un endroit que seuls les héritiers sont supposés connaître. »
Pansy se redressa d'un coup, son expression se durcissant.
« Un secret ? » demanda-t-elle, ses yeux brillants d'intérêt. « Et pourquoi tu me le dis maintenant ? »
Drago jeta un regard furtif vers les Gryffondor, comme s'il évaluait si elles pouvaient être incluses dans cette découverte. Mais il ne tarda pas à secouer la tête.
« Ce n'est pas quelque chose qui les concerne », dit-il d'un ton ferme, désignant d'un geste de la main les deux autres femmes. « Ce n'est pas contre vous, Granger, professeur, mais ce secret... c'est une partie de l'héritage du manoir. » Il s'arrête un instant, comme pour réfléchir, avant de reprendre, plus bas. « Un héritage qui peut s'avérer dangereux si on ne sait pas comment l'apprivoiser. »
Son amie le fixe un instant, son visage impassible, mais son regard inquiet. Elle avait toujours su que le manoir cachait bien plus qu'il ne semblait. Elle n'avait pas pu ignorer le lien magique qui unissait le bâtiment à son passé. Mais maintenant, Drago semblait suggérer quelque chose qui allait bien au-delà de ce qu'elle aurait imaginé.
« Très bien », dit-elle enfin, d'une voix calme mais résolue. « Montre-le-moi. Je dois savoir ce que cache ce manoir. »
Le blond hocha la tête, et sans un mot, il tourne les talons et se dirigea vers une porte latérale, discrètement, à côté du porche. La porte était ornée de symboles runiques que Pansy n'avait jamais vus auparavant. Ils semblaient presque vivants, comme si les runes pulsaient d'une énergie propre, vibrante de pouvoir.
Il pose la main sur la poignée, et la porte s'ouvre en grinçant doucement, laissant apparaître un long couloir sombre, dont les murs montrent des revêtements de fresques anciennes. Le sol était pavé de pierres usées par le temps. L'air était plus frais ici, une atmosphère différente de celle du reste du manoir.
« Ce passage est un secret vieux comme la famille Parkinson elle-même, connue de toutes les familles Sang-Purs », explique Drago d'un ton grave, tout en s'engageant dans le couloir. « Il mène à une salle qui a été fermée depuis des siècles. Une salle que seuls les héritiers, ainsi que leurs témoins sont autorisés à pénétrer. »
Pansy le suivit, son regard se pose sur les fresques, les détails mystérieux peints sur les murs. Certaines représentaient des scènes de l'histoire ancienne des Parkinson, d'autres des symboles qui, au-delà de leur beauté, semblaient presque... menaçants.
Ils arrivèrent à une porte en bois sombre, ornée de runes encore plus puissantes que celles sur la première porte. Le jeune homme s'arrêta devant elle, la fixant un instant, comme s'il réfléchissait à la meilleure façon de l'ouvrir. Puis il sortit sa baguette, murmura quelques mots, et les runes s'illuminèrent essentiellement avant de s'éteindre. La porte s'ouvre lentement, dans un craquement sourd.
À l'intérieur, la salle était immense, bien plus grande qu'elle n'aurait dû l'être au vu de la taille du manoir. Les murs étaient tapissés de vieilles tapisseries, et un grand autel de pierre se dressait au centre de la pièce. Des artefacts anciens étaient disposés tout autour de la salle, des objets qui reflétaient des pouvoirs immenses. Des bougies brillaient sur les rebords des étagères, l'éclat doré de la lumière faisant danser des ombres sur les murs.
Pansy s'avance prudemment dans la salle, ses pas résonnant dans le silence absolu. Elle s'arrête un instant devant l'autel, les mains posées sur la pierre froide.
« C'est ici que tout a commencé », dit Drago, sa voix grave et lourde de signification. « C'est ici que les ancêtres de ta famille ont scellé leur pouvoir. Ce que tu vois ici est l'essence même de l'héritage Parkinson. Ce lieu a été conçu pour renforcer le lien entre les héritiers et les pouvoirs ancestraux. »
Il s'approche d'un meuble où repose un grand livre relié en cuir noir. Il le prend délicatement entre ses mains et le posa sur l'autel.
« Ce livre contient tout. L'histoire de la famille, les sortilèges anciens, et les pactes que nos ancêtres ont passés avec des forces qui vont bien au-delà de ce que l'on comprend aujourd'hui. »
Pansy s'incline légèrement, observant le livre d'un air plus attentif.
« Et toi, Drago, tu as du déjà vu ce livre ? » demanda-t-elle avec un léger sourire, qui dissimulait une certaine nervosité.
Drago haussait les épaules, visiblement mal à l'aise.
« Pas entièrement. Ce n'est pas quelque chose qu'on lit à la légère. Ce livre peut faire bien plus que simplement révéler l'histoire. Il pourrait... réveiller des choses. » Il marque une pause, comme pour peser ses mots.
Son amie le fixe intensément. Elle savait déjà ce qu'elle voulait. Elle n'était pas là pour reculer.
« Je suis prête, Drago. »
Il la regardait, son expression se durcissait légèrement.
« Très bien. » Il s'écarta du livre. « Mais sois prête à affronter ce que tu trouveras. Parce que ce manoir, tout comme le mien, est bien plus qu'un simple lieu. Il est une partie de ce que nous sommes. »
Pansy tendit la main vers le livre, ses doigts effleurant la couverture en cuir, sentant la chaleur qui émanait de l'objet, une chaleur qui semblait émaner directement du passé. Elle ferma les yeux un instant, comme pour se préparer à ce qui allait suivre. Puis, d'un geste prêté et déterminé, elle a ouvert le livre.
Les pages se tournèrent d'elles-mêmes, comme si une force invisible guidait le mouvement. Et à mesure que le texte se dévoilait devant elle, des runes anciennes commencèrent à briller faiblement, illuminant la salle d'une lueur douce. Un souffle froid passa à travers les pièces du manoir, comme une ombre qui se glissait silencieusement dans les murs. Les mots sur les pages semblaient changer, se transformer sous ses yeux.
Pansy se figea. Elle pouvait sentir une magie ancienne et puissante s'éveiller autour d'elle. C'était comme si le manoir lui-même était en train de réagir, comme une créature qui se réveille après des siècles d'immobilité.
Drago, inquiet, s'approche d'un pas, l'air toujours aussi grave.
« Faites attention. »
Elle tourna lentement la tête vers Drago, son regard dur, mais ses yeux brillaient d'une curiosité que même elle n'essayait plus de dissimuler. Elle posa la main sur la couverture du livre, les doigts frôlant les pages comme si elle voulait les toucher sans vraiment les effleurer.
« Comment tu sais tout ça ? » exigea-t-elle d'une voix basse, mais méfiante. « Comment tu sais que le Manoir Parkinson cache ce genre de secret ? »
Drago, qui s'était légèrement éloigné pour lui laisser de l'espace, se tendit à cette question. Son regard s'assombrit un instant, un nuage d'incertitude traversant son visage habituellement implacable. Il fixe Pansy pendant un moment, comme s'il pesait chaque mot avant de répondre.
« Parce que… » Il hésite, puis se redressa, le regard toujours fixé sur elle. « Parce que mes ancêtres étaient liés à la famille Parkinson. Ce manoir, comme le mien, fait partie d'un réseau de propriétés ancestrales qui dépendent des familles de Sang-Pur. Ce n'est pas un simple hasard. Les lignes de sang se mêlent parfois, les secrets sont partagés. »
Il fit une pause, un regard furtif passant sur le livre ouvert devant elle.
« Les Malefoy ont toujours eu un œil sur les familles de notre lignée. Les ancêtres de mon père et ceux des Parkinson ont travaillé ensemble, souvent dans l'ombre, pour maintenir leur pouvoir. Ce que tu vois là, dans ce livre... il y a des passages que j'ai déjà vus, des histoires que j'ai déjà entendues. »
Pansy fronça les sourcils, son esprit tournant à toute vitesse. Ses ancêtres, liés aux Malefoy ? Elle savait que les familles Sang-Pur avaient des alliances et des rivalités anciennes, mais cela, elle ne l'avait pas envisagée.
« Et pourquoi tu ne m'as jamais dit ça ? » demanda-t-elle, presque sur un ton accusateur. « Pourquoi ne m'as-tu rien dit avant, si tu savais tout ça ? »
Drago détourna les yeux, sa mâchoire se serrant légèrement. Il semblait mal à l'aise, son regard fuyant.
« Parce que... parce que ce n'est pas simple. Tout ce que je sais, c'est que ces secrets ne sont pas là pour être mis en lumière facilement. » Il la regarda à nouveau, cette fois avec une intensité qu'elle n'avait jamais vue chez lui. « Ce n'est pas une question d'affection ou de loyauté. C'est une question de pouvoir. Et une fois que tu commences à comprendre ce pouvoir, il est impossible de revenir en arrière. »
Elle le fixe un moment, son esprit en proie à un tourmente de pensées contradictoires. Les secrets du Manoir Parkinson, les liens entre leurs familles, tout cela semblait soudain plus dangereux, plus inextricable.
« Et tu penses que je suis prête à assumer tout ça ? » exigea-t-elle, sa voix plus calme, mais pleine d'une force intérieure naissante.
Il haussait les épaules avec un air impassible, mais il y avait une nuance de souffrance dans son regard.
« Non. Mais ça n'a jamais vraiment été une question de préparation, Pansy. Si tu veux vraiment connaître ton héritage, il va falloir en payer le prix. Il y a des choses que tu ne peux pas éviter, même si tu les ignores. »
Il s'avança d'un pas, sa voix prenant une ton plus grave, presque un avertissement.
« Ce que tu es en train de découvrir ici, ce n'est pas juste de la magie. C'est un héritage que beaucoup ont oublié, mais qui est toujours vivant. Ce manoir, ce livre, c'est un lien avec un pouvoir ancien, un pouvoir que ton nom porte. Et celui qui la réclame ne peut pas reculer une fois qu'il a mis le pied dedans. »
Pansy se mordilla la lèvre inférieure, l'esprit tourbillonnant avec tout ce qu'il venait de lui révéler.
« Je ne reculerai pas, Drago. » Sa voix était ferme, déterminée, son regard ancré dans celui de Malefoy. « Je suis prête à affronter ce que mes ancêtres ont laissé derrière eux. »
Il la regarda longuement, un soupir s'échappant de ses lèvres.
« Très bien. Mais sache que je ne pourrai pas toujours être là pour te sauver si ça tourne mal. » Il serre la tête, comme pour souligner la gravité de ses mots. « La magie du Manoir Parkinson, tout comme celle de la famille Malefoy, peut être un allié puissant, mais elle peut aussi te dévorer si tu n'es pas assez forte pour la contrôler. »
Pansy baissa les yeux un instant, sentant le poids de ses paroles. Mais quand elle relève les yeux, son regard était plus déterminé que jamais.
« Je me débrouillerai », dit-elle simplement, avant de tourner son attention à nouveau vers le livre.
Voilà ! J'espère que cela vous a plu ! :)
À la semaine prochaine !
