Disclaimer: Comme d'hab, les droits reviennent toujours à JK Rowling. Je ne suis le propriétaire que de mes OC, c'est tout.
J'espère que tout le monde va bien. Vous allez sûrement le ressentir, mais on va accélérer les choses. Après tout, on a quand même quelques années à parcourir dans cette fanfic. Et je ne veux pas risquer de trop la faire durer (de peur de devoir la drop par manque de temps dans le futur).
Prenez soin de vous, et bonne lecture !
06/01/1992, 09H42, Mexico, Mexique:
Pour quiconque se baladait dans la ville moldue, tout semblait aller à la perfection. Cependant, tous les sorciers habitant le pays connaissaient la vérité.
Mexico, tout comme Londres, possédait une entrée cachée permettant d'accéder à la partie magique de la ville. Cette partie magique, néanmoins, n'offrait actuellement pas le plus beau des accueils.
En effet, dans ce qui était, il y a peu, une magnifique rue commerçante similaire au chemin de Traverse, il ne restait que des ruines enflammées. Et au milieu de ces ruines, des centaines de sorciers s'échangeaient des sortilèges de toutes les couleurs.
L'éclat des sorts se reflétait dans l'eau miroitante, et le sang se mélangeait à l'eau qui s'écoulait sur le sol. Des mages en noir attaquaient d'autre en rouge, et aucun des deux côtés ne semblait prêt à abandonner.
Il était, malgré tout, évident que le côté des sorciers en noirs gagnait. Si ce n'était le nombre, alors la puissance de leurs sorts montraient bien qui dominait dans les échanges.
Dans un coin, caché derrière une caisse, se tenait une jeune fille avec sa mère blessée. La jeune fille ne semblait pas avoir plus de onze ans à vue d'œil. Mais contre toute attente, elle se tenait devant sa mère, baguette en main. Ses mains tremblaient, les larmes coulaient sur ses joues, se mélangeant avec la pluie, ce qui ravissait son assaillant.
Ce dernier, l'un des hommes en noir, lança un sort que la jeune fille esquiva en se jetant en sol. Alors qu'elle se relevait, elle entendit derrière elle un corps tomber. "Maman !" cria-t-elle en se retournant. Allongé par terre se tenait le corps de sa mère, raide, une expression d'horreur sur le visage.
Soudain, alors que la fille attendait son tour, la température chuta brusquement. Une étrange fumée noire s'éleva du sol. Le sorcier en noir s'arrêta, murmurant d'une manière perplexe : "Détraqueurs ?".
Avant que l'enfant ne puisse demander de quoi il parlait, elle entendit des pas résonner derrière elle. Lorsqu'elle se retourna, elle revit le corps décédé de sa mère, avec un autre homme en noir se tenant au-dessus. Mais celui-ci était différent. Ses vêtements ne correspondaient pas aux autres mages noirs.
L'homme avait de longs cheveux bruns foncés, attachés en arrière. Ses yeux étaient cachés derrière un bandeau, mais cela ne semblait pas l'empêcher de voir ce qu'il se passait autour d'eux, avant que son regard ne se pose sur elle.
Elle sursauta, et se prépara à supplier pour sa vie quand l'homme se mit à genoux et prit la parole. Il ne parlait pas espagnol, mais pour une raison étrange, elle le comprenait. "Lève-toi jeune fille, et va te cacher dans cette petite maison d'accord ? Je suis désolé pour ta maman. Je vais m'occuper des messieurs pendant que tu te caches. Ça te va ?" demanda-t-il d'une voix étrangement apaisante.
Incapable de parler, elle hocha rapidement la tête avant de se lever et de courir dans le bâtiment encore debout le plus proche. L'homme attendit patiemment, et regarda l'autre sorcier, figé. "Je ne vais même pas te faire l'honneur de te laisser parler. Meurs."
Le sorcier noir, auparavant confiant, explosa, ses entrailles recouvrant les murs alentours. Le bruit stoppa les combats proches de la zone. Tous regardèrent le sorcier étrangement habillé sortir de la ruelle en marchant d'un pas confiant.
"Eh bien… ça en fait des moustiques…" déclara Hadrian. Il baissa lentement le bandeau qui recouvrait ses yeux et leva sa baguette, la pointant vers les sorciers en noir. Ses yeux blancs brillaient, une soif de sang sans pareille se déversant de son corps. "Envie de danser ?" proposa-t-il.
Ce fut les derniers mots que beaucoup entendirent avant que l'enfer ne s'abatte sur la partie magique de Mexico.
06/01/1992, 10H41, Mexico, Mexique:
"Merci beaucoup ! Sans toi, nous étions foutu !" s'exclama l'un des sorciers en rouge qu'Hadrian avait sauvé.
Depuis son arrivée, il avait tué près d'une centaine de sorciers. Par la même occasion, cela lui avait permis de sauver beaucoup de ces étranges sorciers en rouge. Apparemment, ces derniers étaient l'équivalent des militaires, mais chez les sorciers.
Il savait que le système d'aurors utilisé en Grande-Bretagne n'était pas le plus courant, mais il ne se souvenait pas de cela lors de son voyage dans le pays à son époque. "Je suppose qu'ils ont dû tous être éliminés pendant la guerre", songea-t-il sombrement.
Devant lui se tenaient cinq mages noirs, dont le groupe s'appelait apparemment les "Maleficos". Selon Hadrian, le nom n'était pas très original. Mais il savait que les mages noirs étaient plus connus pour leur dangerosité plutôt que pour leur intellect, alors il ignora cela.
"Tu t'appelles comment l'ami ? Moi c'est Juan !" cria le même homme en rouge que précédemment.
"Hadrian. Tu es prêt à te battre Juan ?" répondit Hadrian.
"Et comment ! Allons-y !" cria le Mexicain avant de se jeter dans le combat, malgré l'infériorité numérique.
En réalité, tout le monde présent avait vu la puissance monstrueuse d'Hadrian. Ses sorts asséchaient l'air et stoppaient le temps. Que faire contre un homme en dehors des règles du monde ?
Hadrian claqua sa baguette horizontalement, envoyant plusieurs ondes de feu noirs voler sur ses ennemis qui esquivèrent. Ceux-ci ripostèrent avec des sortilèges de morts qu'il bloqua en utilisant la route. Il déchira aussitôt cette dernière et bannit les restes vers les sorciers qui tentèrent tant bien que mal de bloquer les rochers qui leur tombaient dessus.
Alors qu'Hadrian enchaînait les sorts à une vitesse surhumaine, ne laissant aucun répit malgré l'infériorité numérique, Juan s'enfonça discrètement derrière eux, et lança le plus gros sort explosif qu'il pouvait, prenant les dangereux mages par surprise.
Le sort tua deux des hommes, et projeta les autres sur le côté. Hadrian, ayant prévu ceci grâce à ses yeux, agita sa baguette, et d'immenses roches en forme de pique sortirent du sol, empalant les mages impuissants.
Le voyageur temporel hocha la tête, satisfait. "Très bon coup Juan, on avance !".
Le Mexicain, bien que ne comprenant pas la raison de la présence d'un Lord Britannique avec eux, hocha la tête avec ferveur et suivit le sorcier expérimenté.
Hadrian avait essayé de retenir la puissance des ses sorts, ne voulant pas s'épuiser trop vite. Il savait que le combot vue magique avec feudeymon modifié, bien que puissant, l'épuisait à une vitesse déraisonnable.
Malgré tout, et contre ses propres attentes, son noyau magique se remplissait presque aussi vite qu'il se vidait. "Avec la quantité de magie relâchée ici, c'est probablement logique que mon noyau draconique se recharge aussi vite", pensa-t-il.
Ordonnant à son nouveau camarade de l'attendre, il s'éleva dans les airs. Sa capacité de vol sans balai devait être l'un des atouts les plus utiles qu'il avait volé à Voldemort. Le repérage était bien plus facile grâce à cette dernière.
Il aperçut au loin une place centrale où se battaient plusieurs dizaines d'hommes et femmes étranges. Faisant un signe de tête à son collègue, il plongea au milieu de la mêlée.
La puissance du nouvel arrivant fit trembler les alentours, et Hadrian profita de la stupeur momentanée pour compresser son noyau magique, envoyant une vague de magie pure renverser ses ennemis. Il relâcha son occlumencie, laissant toute la colère accumulée en lui ressortir.
"Je sais pas qui tu es, mais tu vas crever aujourd'hui sale bâtard ! AVADA KEDAVRA !" cria une femme en noir avant de lancer son propre sort sur Hadrian. Ce dernier, non dérangé une seule seconde, dévia le sort en attirant la porte d'une maison devant lui qui explosa en morceaux. Il profita de la fumée qui obscurcissait la vue de ses opposants pour transfigurer les morceaux de bois en chauve-souris dont il métallisa les ailes.
Ces dernières volèrent à toute vitesse sur les sorciers qui, pris par surprise, essayèrent tant bien que mal de tuer les animaux volants. Après quelques secondes de répit, Hadrian dissipa la fumée, observant de nombreuses blessures chez les sorciers auparavant arrogants.
"Hadrian ! Tu vas bien, je suis rassuré. Tout le monde, ce type est avec nous !" s'exclama Juan en arrivant, adressant sa dernière phrase à ses collègues qui hochèrent la tête sans poser de questions.
Les Maleficos ne semblèrent pas abandonner pour autant, et après cette courte pause, envoyèrent sorts après sorts sur Hadrian et les hommes en rouges.
Leur large supériorité numérique compensait avec l'écart de pouvoir, et celui-ci dû temporairement reculer sur la défensive, bloquant et esquivant les sorts de dizaines de sorcier en même temps.
Cependant, Hadrian en avait assez. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour reculer à la première bataille. Il concentra sa magie dans ses yeux, tint sa baguette devant lui, et commença à renvoyer les sorts à leur envoyeur à une vitesse inhumaine.
Sa baguette se déplaçait plus rapidement que l'œil humain ne pouvait la suivre, la magie s'échappant par vague de lui alors que ses yeux brillaient d'une lumière aveuglante, ressemblant à deux phares dans l'obscurité. Chaque minutes qui passait, un sorcier noir s'effondrait. Et après près d'une demi-heure de bataille acharnée, l'armée magique accompagnée d'Hadrian reprit le contrôle de la bataille.
Finalement, agacé par un sort de Brise Os qui le toucha à la cuisse, il transplana derrière les quelques mages encore vivants, et, concentrant le reste de sa réserve magique, fit s'abattre la foudre sur ses adversaires qui moururent instantanément.
La rue vide de tout ennemi, et la place centrale libérée de tout combat, la fatigue et l'épuisement d'Hadrian le rattrapèrent et il s'évanouit. Ses dernières pensées furent : "J'espère que la gosse s'en est sortie…".
06/01/1992, 14H10, Mexico, Mexique:
Lorsqu'Hadrian se réveilla, la première chose qu'il sentit fut le lit douillet sous lui. Il bougea tentativement ses membres, vérifiant son corps pour toute blessure. Cependant, à sa plus grande surprise, il semblait avoir été guéri.
Il garda les yeux fermés, pas que cela ne changeait grand chose, et observa les alentours. Il vit qu'il se trouvait dans une sorte d'hôpital de fortune, sans doute mis en place par les militaires magiques qu'il avait vu précédemment.
Balayant son regard autour de lui, il aperçut le petit groupe au côté duquel il avait combattu sur la place centrale avec Juan discuter plus loin. Toujours habillé dans sa tenue de combat, il attrapa sa baguette sur la petite table de nuit et conjura à nouveau le bandeau qui couvrait ses yeux. Une fois cela fait, il fit signe à une infirmière qui passait par là de venir s'assurer qu'il n'avait rien, avant de la remercier et de rejoindre les autres combattants.
"Hola ! Bonjour tout le monde", lança-t-il gaiement, comme s'il ne venait pas de tuer plusieurs dizaines d'hommes et de femmes quelques heures auparavant.
"Hola senor ! Ravi de vous voir de retour en forme. Merci pour l'aide encore, on vous doit une fière chandelle !" répondit la seule femme du groupe en s'avançant vers lui.
Il leur serra tous la main, se présentant et échangeant rapidement sur les résultats des combats avant que la question que tout le monde présent se posait ne soit posée.
"Que fait un seigneur Britannique ici ?" entendit-il de derrière lui. En se retournant, il vit un homme bien bâti, aux courts cheveux châtains et aux yeux bleus brillants. Ses traits étaient vaguement similaires à ceux de la fillette qu'il avait sauvée. L'homme s'approcha avec confiance, sa baguette à la main, mais non pointé sur lui.
"Monsieur le ministre, voici Hadrian Potter. Il nous a aidés pendant les combats", commença Juan en regardant curieusement leur nouvel allié.
"En effet, bonjour à vous monsieur. Je ne vais pas répéter inutilement mon nom, donc je vais directement répondre à votre question. Je suis ici car j'aimerai vous proposer un marché. Vous avez vu mes capacités. Je peux vous être très utile dans ce combat. Je vous propose mon aide tout au long de cette guerre, si on peut l'appeler comme cela. En échange, lorsque je me présenterai à l'ICW comme chasseur de prime, vous soutiendrez mon approbation. Cela vous va ?" proposa-t-il en penchant la tête sur le côté.
Le ministre le regardant curieusement à son tour, les engrenages tournant dans sa tête. "C'est tout ? Vous ne voulez rien d'autre ? Pas d'argent, de faveur politique ?" s'étonna-t-il.
Hadrian n'était pas un imbécile. Il savait que son aide dans ce combat valait bien plus qu'une petite lettre de recommandation. Mais en réalité, il voulait simplement éliminer toutes les menaces qui avaient mené à la guerre à son époque. Le meilleur moyen serait d'être reconnu à l'ICW comme chasseur de primes, un processus long et ennuyant, mais pas impossible.
Pour cela, il fallait être recommandé par un dirigeant politique à l'ICW qui, après plusieurs tests d'aptitudes magiques, offrira ou non le poste. Le travail était souvent peu choisi dans le monde sorcier, principalement à cause du niveau de danger auquel il était associé, mais également dû au fait que cela forçait les sorciers ayant le titre à prendre parfois part à des guerres.
"Je vous assure que j'ai suffisamment d'argent. Et pour ce qui est de la politique, je n'en ai aucun intérêt. Ce n'est pas un milieu qui m'enchante voyez-vous", expliqua le voyageur temporel en rengainant sa baguette, un mouvement qui fut suivi par l'homme politique.
"Dans ce cas M Potter, rédigeons un contrat magique. Je suis plus que d'accord avec votre proposition" souffla le ministre, secrètement heureux de l'aide apportée.
Hadrian savait ce que faisait l'homme. Il le testait. En effet, un contrat le forcerait à agir comme un soldat pour eux. Il ne pourrait pas se défiler.
Cependant, cela était exactement ce qu'il voulait. Il pourrait prendre sa vengeance, et par-dessus tout gagner une approbation pour continuer sur cette route. Après tout, il ne pouvait pas compter sur le ministre Fudge et sa grenouille rose pour le soutenir dans ce projet.
Hadrian salua ses nouveaux collègues et alla avec l'homme un peu plus loin. Ensemble, ils traversèrent la rue détruite. L'ancien Gryffondor ne put s'empêcher de compatir à la souffrance du ministre. Voir son peuple, sa famille, ses hommes se faire tuer n'est jamais facile, même pour quelqu'un d'expérimenté comme lui.
"Pendant que je combattais plus loin, ces monstres s'en sont pris à mon domicile. Ils ont poursuivis ma femme et ma fille jusqu'ici", dit-il d'une voix sombre en pointant du doigt la ruelle dans laquelle Hadrian avait atteri avec le portoloin. "Je suis arrivé trop tard pour sauver ma femme. Mais ma fille, bien que traumatisée par la mort de sa mère devant ses yeux, a survécu…" finit-il en le regardant, le regard peiné.
Soudain, Hadrian comprit. La petite fille qu'il avait sauvé en arrivant devait être la fille du ministre. "Merci, M. Potter. Je vous dois déjà une fière chandelle, et nous n'avons même pas encore rédigé le contrat. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre, n'hésitez-pas", laissa-t-il traîner avant d'entrer dans un bâtiment en ruine.
"Ne vous inquiétez pas M. le ministre. J'ai fait ce qui devait être fait. Comment va-t-elle ?" demanda Hadrian en enjambant un escalier détruit.
"Physiquement elle va bien. Mais mentalement, c'est une tout autre histoire. Et appelez-moi Luis. Nous allons probablement nous côtoyer souvent, alors évitons de garder ces formalités inutiles".
Les deux arrivèrent dans une salle vide et dans laquelle seul un bureau se tenait en son centre. Luis s'approcha, ouvrit un tiroir et sortit un contrat et une plume de sang. Ensemble, ils rédigèrent le contrat, se mettant d'accord sur les termes, et le signèrent avec la plume de sang pour le sceller. Le ministre en fit une copie qu'il laissa à Hadrian, et rétrécit la sienne dans sa poche.
"Allons-y Hadrian, nous avons pas mal de boulot si nous voulons récupérer le pays. Ces malades se sont même installés dans la partie moldue", indiqua le ministre, suivi de près par le voyageur temporel qui acquiesça.
06/03/1992, 07H39, Poudlard, Ecosse:
Harry entra dans la Grande Salle, accompagné de Neville et d'Hermione. Depuis qu'il s'était ouvert aux amitiés dans d'autres maisons, il avait découvert de nombreux alliés et amis. Cependant, cela sembla déplaire à Ron qui manquait l'exclusivité qu'il possédait avec Harry et qui n'appréciait pas son amitié avec Daphnée.
Le jeune Gryffondor, blessé par le comportement de son ami, s'éloigna légèrement de lui, et commença à passer plus de temps avec Neville.
Il avait continué son entraînement en magie comme son oncle le lui avait demandé, et il en sentait déjà les bénéfices. Les cours de magie pratiques étaient devenus beaucoup plus faciles, et il se fatiguait beaucoup moins vite.
Après son retour, il avait été tellement excité à propos de ses vacances d'hiver qu'il avait oublié de parler de ses avancées avec Nicolas Flamel.
Il prit alors le temps de raconter à Ron et Hermione, puis plus tard Neville et Daphnée ce qu'il pensait qui était caché au troisième étage. Il avait parlé de sa promesse à son oncle avec Hermione, ce qu'elle approuva, ajoutant même qu'elle était heureuse "qu'au moins son oncle était sain d'esprit".
Il prit le soin d'ignorer l'insulte, et reprit sa vie. Cependant, alors qu'une nuit il se baladait sous sa cape, il croisa Rogue et Quirrell, et décida d'épier leur conversation lorsqu'il entendit une mention de "la pierre".
# Flashback #
01/03/1992, 22H14, Poudlard, Ecosse:
Le cœur battant à tout rompre, Harry se faufila dans le couloir désert, sa cape d'invisibilité le cachant des yeux indiscrets. Ce n'était pas la première fois qu'il se promenait la nuit avec. Mais cette fois-ci, il avait entendu des voix. Des voix très proches.
Décidant d'ignorer le mauvais pressentiment qu'il ressentait, il s'avança le long du couloir. Il se sentait comme un espion, un frisson d'excitation mêlé à la peur parcourant son corps.
Finalement, après quelques secondes de marche, il trouva le professeur Rogue qui plaquait l'idiot qui leur servait de professeur de Défense contre les Forces du Mal contre le mur.
Se plaçant rapidement à l'écart, il tendit l'oreille, guettant le moindre mot. La voix sourde de Rogue résonna dans le silence."On sait tous les deux ce qui est le mieux pour toi, Quirrell. Dis-moi ce que je veux, ou sinon je deviendrai ton ennemi. Crois-moi, tu ne veux pas de ça Quirrell. On sait tous les deux où est la pierre. Alors répond-moi".
Un frisson d'angoisse parcourut le dos d'Harry. La pierre ? Il n'y avait pas beaucoup de pierres magiques cachées dans l'école. Rogue était-il après la pierre ? En effet, selon son oncle Hadrian la pierre était censée conférer l'immortalité ? Alors si un homme aussi mauvais et mesquin que Rogue mettait la main dessus… Les choses pourraient très vite mal tourner.
La voix tremblante de Quirrell rétorqua : "J-Je n-n'ai a-aucune i-idée d-d-de quoi v-vous p-parlez Se-Severus". L'homme, contre toute attente, semblant tenir face à l'intimidation.
Harry, voyant les deux hommes se regarder en silence, décida que c'était le bon moment pour se retirer et commença à faire demi-tour. Cependant, là où la cape cachait toute personne, elle ne taisait pas les bruits.
Les deux se retournèrent aussitôt dans sa direction en attendant le bruit de pas, faisant s'arrêter le jeune homme en sursaut. "Fais très attention à toi Quirinus. Cette conversation n'est pas terminée", claqua le professeur de potions avant de s'éloigner à grands pas.
Harry serra les dents de rage. Il ne pouvait pas laisser Rogue s'emparer de la pierre philosophale. Il devait faire quelque chose… Mais quoi ? Il avait promis à son oncle de ne pas aller chercher la pierre. Peut-être pourrait-il envoyer une lettre à l'homme. Oui, c'est ça ! Son oncle pourrait l'aider à trouver la bonne chose à faire.
Harry resta immobile quelques instants, attendant que les deux hommes soient suffisamment loin. Puis, il reprit sa route, déterminé à découvrir leur plan et à les empêcher de mettre la main sur la pierre philosophale.
Daphnée lui avait dit que l'homme était un ancien partisan de Voldemort. Il ne pouvait pas lui laisser la pierre, quoi qu'il arrive. Son oncle le comprendra. Enfin, il l'espérait.
# Fin du Flashback #
06/03/1992, 07H40, Poudlard, Ecosse:
La réponse de son oncle avait été plutôt courte, ce dernier lui disant simplement de faire ce qu'il pense être le meilleur sans se mettre en danger. Bien sûr, il lui avait également demandé de le tenir au courant de ce qu'il ferait.
Au fond, Harry s'en voulait d'agir alors qu'il avait promis le contraire à l'homme. Mais il ne pouvait pas demander à celui-ci de s'occuper de tout en même temps. Apparemment, selon les journaux, son oncle se battait contre des mages noirs au Mexique. Il ne voulait pas rajouter de l'inquiétude sur le gentilhomme qui l'avait recueilli.
Mais, cela ne l'empêcherait pas de suivre les conseils du nouveau Lord Potter. C'est pour cette raison qu'après quelques jours de réflexion, il se décida à tout raconter à Daphnée. Le jour avant, il avait pris le temps de lui envoyer une lettre via les chouettes de l'école.
Ils s'étaient mis d'accord sur le fait de se rejoindre après le déjeuner, juste avant le début des cours. C'est pour cette raison que lorsqu'il entra dans la Grande Salle, et qu'il vit l'assiette devant la Serpentard déjà vide, il se précipita avec Neville et Hermione pour prendre quelque chose à manger.
Pendant ce temps, la jeune héritière Greengrass quitta la salle, se dirigeant vers la salle de classe vide sur laquelle ils s'étaient mis d'accord. Quelques minutes plus tard, la porte de cette même salle s'ouvrit, et Harry, Hermione et Neville entrèrent.
"Soit bref Potter, nous n'avons plus beaucoup le temps", lança-t-elle sur un ton ennuyé.
Harry s'avança et s'assit sur la chaise la plus proche, profitant de ce temps pour réfléchir à ses mots. Finalement, une fois assis, il leva la tête et se lança dans l'explication de son plan.
Son oncle n'ayant apparemment pas réussi à convaincre suffisamment Dumbledore pour qu'il déplace la pierre, il voulait prendre les choses en main.
Son plan était de préparer une lettre qui expliquerait ses découvertes à son oncle le jour avant d'agir. Ensuite, le lendemain soir, si rien n'avait changé, il passerait à l'action. Tous les trois, Harry, Neville et Hermione entreraient dans la trappe sur laquelle se tenait le cerbère. Une fois cela fait, ils ramèneraient la pierre et la donneraient à Daphnée, car celle-ci ne serait jamais soupçonnée par Rogue de l'avoir.
En effet, la raison pour laquelle le professeur de potions voulait la pierre dépassait Harry. Sa meilleure supposition était qu'il voulait la donner à Voldemort. Néanmoins, le jeune gryffondor ne voulait pas risquer d'attendre pour vérifier sa théorie.
"Je sais que les Gryffondors ne sont pas réputés pour leur intelligence, pardon d'avance Granger, mais penses-tu vraiment que tu arriverais à empêcher quelque chose qui dépasserait Dumbledore ? Je veux dire, je ne fais pas confiance à l'homme. Mais en ce qui concerne le sorcier qu'il est, je n'ai aucune honte à avouer qu'il est peut-être l'un des plus puissants de l'histoire", soupira Daphnée en baissant la tête. Bien que l'agacement sur son visage était évident, elle n'avait pas totalement rejeté l'idée, ce qui ravit Harry.
Celui-ci se prépara à répondre, mais Hermione le devança. "Je pense que nous pouvons faire confiance au directeur Harry. Il est le seul que Vol- Vous-savez-qui craint. C'est trop dangereux pour nous", ajouta-t-elle en se mordant la lèvre d'inquiétude.
"En effet… C'est pour cela que je vais vous accompagner", acheva la Serpentard avec fermeté, montrant que son choix était indiscutable.
Harry sursauta à la réponse de Daphnée. Il savait que la fille et lui s'étaient légèrement rapprochés pendant les premiers mois de l'année, mais à ce point ?
"Rêve pas Potter, je fais juste ça pour entretenir l'alliance entre nos familles. Maintenant, allons en cours avant que McGonagall ne tienne parole et te transforme en montre de poche."
"Meh… j'aurai dû m'y attendre", pensa-t-il. Le jeune garçon savait qu'ils devraient reparler de tout cela. D'abord car il voulait s'assurer du choix de Daphnée, mais aussi pour apaiser Hermione et convaincre Neville qui restait silencieux dès que le sujet était évoqué.
Voir le manque de réussite du garçon en magie pratique le dérangeait. En effet, ce dernier faisait ce que les professeurs demandaient à la perfection. Cependant, rien ne sortait de sa baguette.
Ollivander avait dit à son entrée dans le Chemin de Traverse que : "La baguette choisit son sorcier". Peut-être que la baguette de Neville ne l'avait pas choisi.
" J'y penserais plus tard", se dit-il en secouant la tête. "Allons-y", indiqua-t-il à ses compagnons de la maison des braves qui hochèrent la tête avant de sortir de la salle et de partir dans la direction opposée à Daphnée.
22/03/1992, 15H17, Monterrey, Mexique:
Hadrian, accompagné du ministre ainsi que de plusieurs chefs d'escouades des militaires magiques, dont Juan, se tenaient autour d'une carte posée sur une table.
La carte était séparée en territoires, chacun avec une punaise bleue ou rouge dessus. Les territoires en bleu étaient ceux qu'ils avaient repris depuis l'arrivée de l'anglais. Il comprenait toute la partie sud du pays, de Cancun jusqu'à Monterrey où était caché un Bunker.
En effet, la ville était entourée d'immenses montagnes, et le groupe hétéroclite était actuellement caché profondément dans l'une d'entre elles.
Depuis la victoire de Mexico, Hadrian et les forces militaires avaient enchaîné les attaques, perdant et gagnant des villes, jusqu'à en arriver à la situation actuelle. Il avait récupéré tout le sud du Mexique, non sans difficultés, et réfléchissait à des tactiques pour reprendre le nord.
Chaque jour, le voyageur remerciait sa cape pour son enchantement de traduction, sans lequel il serait incapable de communiquer.
Il s'était fait une solide renommée dans le pays. Il était connu comme "Le Soldat Invincible", ou encore "Le Dragon Enragé". Ce dernier titre lui avait été donné après qu'il eut éliminé près d'une trentaine de sorciers noirs et de Loup-garous avec son sort de Feudeymon modifié.
Ses prouesses lui avaient donné un rôle similaire aux commandants d'escouade, ce qui avait été rapidement accepté par les militaires qui le considéraient comme le Messie. Seul un chef d'escouade s'y était opposé, mais devant la quasi unanimité qu'avait fait Hadrian, il n'avait eu d'autre choix que de se soumettre.
"D'après nos hommes envoyés en reconnaissance, la majorité de leurs troupes se sont cachées à Hermosillo. Pour cette raison, on peut supposer que leur quartier général se trouve là-bas. Une idée de comment agir ?" demanda Luis en croisant les bras.
"Avec leurs hommes repliés, les villes aux alentours devraient être facile à prendre. Je suggère que l'on sépare nos soldats pour reprendre les villes aux alentours. Ensuite, une fois que nous avons encerclé Hermosillo, nous lançons un assaut général", proposa Hadrian.
"Je vois. C'est une bonne idée. D'autres suggestions ?". Le ministre de la magie Mexicain en profita pour jeter un coup d'œil aux militaires qui semblaient réfléchir.
"Je suis d'accord avec l'idée. Notre escouade pourrait prendre Guaymas au sud. Étant la ville la plus proche d'Hermosillo avec quelques êtres magiques, elle devrait être la plus dangereuse à capturer", ajouta Juan.
Le Mexicain laissait Hadrian perplexe. Depuis plusieurs semaines, il voyait une sorte d'auréole jaune autour de sa tête. Il savait que ses yeux lui montraient la magie, alors il avait supposé que ce dernier avait été soumis au sort d'impero, ou quelque chose de similaire. Cependant, il ne voulait pas risquer un sort de Légilimencie, ne le maîtrisant toujours pas depuis les rituels. Il avait alors demandé à un autre chef d'escouade qui avait accepté.
Celui-ci n'avait apparemment rien trouvé. Mais Hadrian savait que ses yeux ne le trompaient jamais. Chacune de ses batailles depuis son arrivée, il avait été capable de prédire toutes les malédictions dirigées vers lui grâce à sa vue avant même qu'elles ne sortent de la baguette de ses adversaires.
Pour cette raison, même si l'homme agissait toujours de la même manière que depuis leur rencontre, il restait sur ses gardes.
"C'est une bonne proposition. Si vous le voulez bien ministre, j'accompagnerai l'escouade de Juan pour la prise de la ville", lança Hadrian à Luis qui, après réflexion, hocha la tête.
"Oui, ça me va. Personne ne réfute cette idée ?". Les autres chefs se regardèrent un instant avant de secouer la tête, exprimant leur accord avec l'idée suggérée.
"Alors faisons comme ça. Maintenant, voyons la disposition pour le reste de nos troupes. Alors, Pedro tu vas partir à …"
Le voyageur temporel regarda Juan qui lui fit un sourire, semblant heureux qu'ils soient à nouveau ensemble au combat. Mais cela ne dissipa pas l'inquiétude du jeune Seigneur dont le cerveau tournait à plein régime. "C'est quoi ce putain d'anneau !?" s'écria-t-il mentalement.
19/04/1992, 23H01, Poudlard, Ecosse:
"Tout le monde est prêt ?" s'assura Harry en jetant un coup d'œil à ses compagnons.
Hermione et Neville portaient leur uniforme habituel, alors que Daphée et lui étaient vêtus d'un pantalon et d'un pull noir, leur permettant de pouvoir se cacher facilement s'ils venaient à perdre la cape d'invisibilité.
Le matin avant, il avait envoyé la lettre à son oncle expliquant son plan. Au départ, Hermione l'avait convaincu d'attendre la réponse de ce dernier avant d'agir. Cependant, le soir même, il retomba sur Rogue et Quirrell qui discutaient, et il vit Quirrell parler des "épreuves" de la pierre à Rogue.
Voyant cela, il avait décidé qu'il ne pourrait plus attendre. Quirrell avait finalement craqué. Il n'avait plus le temps. Il se devait d'agir, et vite.
Il avait alors prévenu Daphnée et ses compagnons le matin même, et ils avaient convenu d'agir rapidement le soir. Il ne savait comment, mais la Serpentard leur avait créé un alibi à tous les quatre pour que leur absence ne se fasse pas remarquer. Suite à cela, elle les avait rejoint devant leur salle commune où les quatre s'enfilèrent sous la cape.
"Prêts !" chuchotaient-ils tous en chœur, bien qu'Hermione semblait inquiète. Leur dernière aventure dangereuse la nuit leur avait fait perdre un grand nombre de points en plus de les faire coller. Elle ne voulait à tout prix pas revivre cette humiliation.
"Dans ce cas, allons-y". De toute façon, c'était trop tard pour les regrets. Daphnée et elle étaient les filles les plus intelligentes de leur année, Neville le plus doué en herbologie et Harry le meilleur en magie pratique depuis des générations selon le professeur Flitwick. Ils s'en sortiraient. Ils le devaient.
18/04/1992, 11H10, Guaymas, Mexique:
L'ex auror traversait la ville sous un charme de désillusion, suivi de près par Juan et ses hommes. Sous son bandeau, ses yeux tournaient dans ses orbites, surveillant attentivement leurs alentours.
Il avait reçu la lettre de son "neveu" pendant leur chemin jusqu'à la ville. Comment faisaient les chouettes pour transporter du courrier aussi rapidement, il n'en avait aucune idée. "Magie je suppose".
Il se doutait du contenu de cette dernière avant de la lire. Harry voulait sans doute récupérer la pierre. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait fait la même chose à l'époque. Mais cela ne l'empêchait pas d'être inquiet. "Dès qu'on a récupéré la ville, je vais à Poudlard", décida Hadrian en fronçant les sourcils derrière son bandeau.
Il avait un mauvais pressentiment à propos de cette attaque. La ville qui devait être pleine de mages noirs était fantôme, pas une seule âme, moldue ou sorcière, visible à l'horizon.
Ses yeux ne pouvaient pas le tromper, heureusement. Il essaya donc d'écraser ce mauvais pressentiment avec son occlumancie. Après tout, sa vue était absolue, et s'il ne voyait rien, alors c'est qu'il n'y avait rien. En effet, bien que son pouvoir était magique, cela lui permettait de voir absolument tout, même les éléments non magiques. De plus, aucun système de camouflage magique ne fonctionnait face à lui, puisqu'il voyait la magie que projetait l'objet. Seule la cape d'invisibilité qu'il avait donné à son jeune lui pouvait être invisible à sa vue, cette dernière étant un cadeau de la mort elle-même.
Soudain, alors qu'il se rassurait intérieurement, il vit Juan lever sa baguette. Quelques secondes plus tard, ils furent tous couverts de peintures rouge. Ne réfléchissant pas, il stupéfia l'homme et essaya de transplaner à l'écart.
Il sentit et vit alors des barrières apparaître, l'empêchant de partir. Agissant par instinct, il nettoya sa tenue d'un coup de main et dissipa sa présence magique avec un sort d'inversion du temps. A peine eut-il fait cela que des dizaines et des dizaines de sorts se mirent à pleuvoir sur les militaires.
Hadrian retira le sort de désillusion qui le cachait et, compressant violemment son noyau magique, jeta un sort de bouclier surpuissant protégeant toute la zone. Malheureusement, ces quelques secondes de réflexions valurent la vie de plus de la moitié de l'escouade qui l'avait accompagné dans la mission.
L'attaque dura encore plusieurs minutes, sa magie se vidant relativement lentement grâce à ses nouvelles réserves, avant de cesser totalement. Il annula alors le sort et commanda aux hommes encore debout de se disperser.
Il vit alors apparaître de nul part une centaine de sorciers qu'il supposait faisaient partie des "Maleficos". Devant eux, se tenait un homme grand et imposant, sa stature vaguement similaire à celle du ministre. La magie s'échappait de lui par vague. Le voyageur le reconnut aussitôt. Cet homme était celui qu'il avait affronté dans le futur lors de la guerre au Mexique.
Mais, là où le mage noir qu'il avait affronté à son époque commençait à se faire vieux et avait été rongé par les rituels sombres, celui devant lui était en pleine forme.
"M. Potter, bienvenue dans notre beau pays. J'ai entendu que vous en avez fait le tour ces derniers mois. J'espère que la visite était à votre goût. Malheureusement, elle prend fin aujourd'hui. Les dégâts que vous avez causés ne peuvent malheureusement plus être réparés par la discussion. Au revoir "Dragon Enragé"", lança l'homme d'un ton moqueur avant d'envoyer un puissant sortilège de mort en direction d'Hadrian.
Ce dernier ne comprenait pas grand-chose à la situation. Ses yeux lui avaient fait défaut ? Juan les avait trahis ? Que faisait autant de soldats dans cette ville ?
Alors que les deux côtés attendaient de voir ce qui allait se passer, toute la zone autour d'Hadrian explosa, projetant des mages des deux camps dans les airs.
Le voyageur temporel sortit indemne de l'explosion. Son bandeau avait disparu, et ses yeux brillaient d'une rage sans pareille. "VOUS AVEZ RÉUSSI À ME METTRE EN COLÈRE ! VOUS VOULEZ JOUER ? ALORS JOUONS !"
Ce qu'il se passa ensuite resterait dans l'histoire du pays pendant de nombreuses générations sous le nom du "Massacre de Guaymas".
