Disclaimer: Vous avez l'habitude à force... mais les droits ne m'appartiennent pas. Je ne gagne pas d'argent en écrivant ceci, et rien (en dehors de mes perso) ne m'appartient. Tout est à JK Rowling.

Skotos07: J'ai en effet vu qu'un grand nombre de fanfictions françaises n'étaient que tournées autour de la romance. Je n'en suis pas le plus grand fan non plus, mais bon... il en faut pour tous les lecteurs. C'est la grande diversité de fanfic qui compose ce site qui le rend meilleur après tout. Personnellement, je compte en instaurer dans mon histoire, mais je veux que cela reste secondaire (l'histoire principale tournant autour de l'évolution d'Hadrian et de la croissance d'Harry). En tout cas, je suis content moi aussi que l'histoire te plaise, merci beaucoup pour le fav, et j'espère que la suite te plaira tout autant !

Sinon, bonne lecture tout le monde !


08/05/1992, 10H12, Azkaban, Mer du Nord:

Un petit groupe de trois individus descendit de l'embarcation fragile, posant le pied sur l'île monstrueuse d'Azkaban.

Hadrian avait déjà subi l'effet des détraqueurs à maintes reprises. Mais jamais il n'en avait perçu la magie. Désormais, grâce au pouvoir que lui conférait sa vision, il pouvait observer la magie ambiante de ce lieu maudit. Et ce qu'il découvrait le dégoûtait profondément. Comment Sirius avait-il pu survivre une décennie entière en cet endroit, tout en conservant sa raison, il n'en avait aucune idée.

« Lord Potter, Madame Bones, voici deux colliers qui repoussent les détraqueurs. Une fois dans la prison, je lancerai mon patronus. Cependant, pour votre sécurité, veuillez porter ces colliers. Ils vous protégeront suffisamment longtemps si mon patronus venait à disparaître, vous permettant de quitter la prison en toute sécurité. » L'auror chargé du transfert poursuivit ensuite son explication des règles de sécurité.

Ni Hadrian ni Amelia ne semblaient désireux de prolonger leur séjour en ces lieux. Mais le voyageur temporel se devait d'observer et d'écouter. Après tout, s'il parvenait à attaquer la prison et à en éliminer les occupants coupables, il porterait un coup fatal à Voldemort. Il lui faudrait néanmoins faire preuve d'une extrême prudence. S'il ne laissait ne serait-ce qu'une trace de sa magie, il serait retrouvé et arrêté dans l'heure.

C'est pourquoi il profita de la « visite » pour créer mentalement un plan de l'édifice. Quand reviendrait-il ? Il n'en avait aucune idée. Mais au moins, il serait prêt le moment venu.

Après avoir demandé à Amelia de rechercher les traces du procès de Sirius, il avait pris rendez-vous avec le ministre et lui avait exposé la situation. Il dut se retenir à plusieurs reprises de faire exploser la sous-secrétaire du ministre, Ombrage, qui l'interrompait constamment. Malgré tout, il parvint, en jouant sur l'image que cela renverrait aux médias, à convaincre Fudge de relancer un procès si l'auror en chef ne retrouvait pas ce dernier.

Il fit un don de plusieurs milliers de galions au ministère suite à cela, ce qui conforta d'autant plus le ministre quant à sa bonne décision. Il savait que la seule personne qui aurait encore pu s'opposer à cela était Malefoy, mais suite à sa visite avec Alexander, ce dernier accepta de rester en dehors des affaires Potter. Bien sûr, une fois qu'il comprendrait qu'il perdrait l'accès au titre de Lord Black, sa réticence à agir disparaîtrait complètement. Mais d'ici là, Hadrian Potter serait prêt à l'accueillir avec plaisir.

L'explication de l'auror terminée, ils entrèrent dans la prison et suivirent le patronus de ce dernier en direction de la cellule de Sirius. Au départ, il avait été convenu que Sirius resterait dans une cellule du Ministère jusqu'à son procès. Mais Hadrian ne voulait pas risquer que Malefoy ne l'intercepte, et insista pour le garder dans son manoir. Il utilisa comme argument le fait que Sirius était toujours officiellement Lord Black, et que garder incarcéré un homme dont la culpabilité n'était pas encore établie ne mettrait pas le ministre en valeur. Ce dernier avala ses paroles comme un animal assoiffé perdu dans le désert et, motivé par le précédent don du Lord, accepta à condition qu'il fasse un vœu comme quoi il ne le laisserait pas sortir du manoir jusqu'au procès, ce qu'Hadrian accepta.

Ayant obtenu l'accord du ministre, Hadrian laissant le soin aux hommes du politique corrompu de trouver des horaires qui conviendraient à tout le monde. Le lendemain, accompagné de l'auror chargé de la sécurité de la prison et d'Amélia Bones, il prit le portoloin pour l'île et embarqua dans une barque chancelante qui les mena aux portes de l'enfer carcéral dans lequel résidait Sirius.

"M. Potter, Mme Bones, nous y sommes", indiqua l'auror en désignant une cellule du doigt. Leur cheminement les avait conduits devant les cellules de nombreux mangemorts déchus, dont la folie s'exprimait par des regards hagards et des rires déments. Même l'impassible Amélia Bones ne put réprimer une grimace de dégoût face à l'état pitoyable des prisonniers.

Hadrian, sur autorisation de l'auror, pénétra alors dans la cellule de Sirius. La vision qui s'offrit à lui réveilla une vague de souvenirs. Au fond de la cellule, un homme décharné, sale, le regard fatigué, le fixait avec curiosité. "J-James ? Charlus ? Comment... ?" marmonna-t-il. La réaction de Sirius était logique. Harry étant trop jeune pour assumer son rôle de seigneur de la maison, son père ou son grand-père apparaissaient comme des alternatives plausibles.

"Non, désolé de vous décevoir, M. Black. Je suis Hadrian Potter, issu de la branche américaine de la famille. J'ai appris votre existence par votre filleul et ai découvert l'absence de procès vous incriminant. En attendant la tenue d'un nouveau procès, je vous propose de séjourner au manoir Potter, si vous le souhaitez." Le voyageur temporel luttait contre l'envie de prendre son parrain dans ses bras.

À son époque, Sirius avait été sa seule véritable famille. Le perdre si brutalement, et de surcroît par sa propre faute, l'avait profondément marqué. L'été suivant la mort de Sirius avait été encore plus éprouvant que celui qui avait suivi la disparition de Cédric. "Harry n'aura jamais à vivre cela. Pas tant que je serai en vie", se réaffirma-t-il intérieurement. Ayant connu le pire, il était déterminé à trouver le meilleur. "M. Black, vous avez entendu les explications de M. Potter. Êtes-vous en mesure de vous lever ?" demanda l'ancienne Poufsouffle, non sans une certaine inquiétude face à l'état de l'homme.

"Amélia ! C'est toi ?! Je suis innocent ! Tu dois me croire !" s'exclama Sirius en se jetant aux pieds de la femme, ses yeux s'illuminant à la reconnaissance de cette dernière. "M. Black... S-Sirius, calmez-vous ! Ne vous inquiétez pas. Un procès a déjà été organisé, et je demanderai un témoignage sous Veritaserum. Si vous êtes innocent, vous n'avez rien à craindre", assura-t-elle, désemparée.

Il lui avait fallu beaucoup de temps à l'époque pour accepter la culpabilité de Sirius. Alors, après avoir tant lutté pour intérioriser la réalité, le voir clamer son innocence provoqua une onde de choc en elle. Elle ignorait la nature de ce bouleversement, mais sa volonté première, celle qui l'avait conduite à son poste, ce désir ardent de rendre justice, se ranima en son cœur. "M. Black, veuillez suivre Lord Potter si vous êtes en état de vous déplacer. Il vous expliquera la suite des événements", indiqua-t-elle de nouveau avant de sortir de la cellule, l'esprit déjà occupé à formuler les questions qui lui permettraient d'obtenir le maximum d'informations.

Un faible sourire aux lèvres, l'homme hocha la tête et se leva péniblement. L'auror s'approcha d'eux et lui offrit le même collier qu'à Amelia et Hadrian avant de prendre congé. Ils effectuèrent ensuite le chemin inverse et, une fois arrivés à l'entrée, se séparèrent. Amelia Bones retourna à ses occupations, rédigeant mentalement la liste des questions qu'elle souhaitait poser. Hadrian et Sirius, quant à eux, transplanèrent ensemble au manoir Potter. Le voyageur temporel avait en effet fort à faire pour remettre le sorcier au courant des derniers événements.

10/05/1992, 09H07, Manoir Potter, Angleterre:

Sirius Black poussa la porte de la salle à manger et s'assit paisiblement devant la vaste table qui ornait la pièce. Ce simple geste le submergea d'une puissante vague de nostalgie.

Dans sa jeunesse, il avait fui son foyer pour finalement trouver refuge chez les Potter. S'asseoir à cette table, partager un petit déjeuner et rire avec James et ses parents l'avait rapproché de son meilleur ami bien plus qu'il ne l'avait réalisé à l'époque. Si les meubles et le décor étaient restés sensiblement identiques, la personne avec qui il partageait ce repas, elle, était bien différente.

L'homme s'était présenté et avait expliqué sa provenance. En apprenant son histoire et comment il avait sauvé Harry des Dursley, Sirius dut se retenir de prendre l'homme dans ses bras. Ils avaient approximativement le même âge, mais le nouveau Lord Potter avait vécu tant d'événements ahurissants qu'à côté de lui, Sirius se sentait comme un enfant. Au cours des deux derniers jours, ils avaient appris à se connaître, commençant par l'histoire d'Hadrian et ce qu'il connaissait de celle d'Harry, avant de passer à celle de Sirius.

Aujourd'hui, il ne leur restait plus qu'à évoquer les événements de cette nuit d'Halloween chez les Potter et son aller simple pour Azkaban, et ils seraient tous les deux à jour l'un sur l'autre. Hadrian, déjà assis, le salua, ce que l'ancien prisonnier lui rendit avec un sourire fatigué. Se remémorer toute sa vie l'avait profondément marqué. Mais la possibilité de le faire sans souffrir des détraqueurs l'avait ravi.

Il se sentait redevable envers le seigneur en face de lui. Après tout, cet homme ne le connaissait pas. Mais malgré tout, il avait cherché à le faire sortir de la pire prison du monde, simplement sur la demande de son filleul. D'ailleurs, comment son filleul connaissait-il son innocence ? Il n'en avait aucune idée. Et d'après le manque de réponse d'Hadrian, lui non plus ne semblait pas le savoir.

L'homme en question claqua des doigts, et un petit déjeuner simple apparut devant eux. "Bon appétit Sirius", dit Hadrian avec un sourire. "Merci, toi aussi".

Après le repas, les deux hommes reprirent leur discussion. Hadrian, connaissant déjà l'histoire, fit semblant de haleter lorsqu'il apprit la trahison de Queudver et demanda plus d'informations sur sa forme animagus. Il savait quoi chercher, mais se devait de jouer le jeu pour ne pas être démasqué. Il avait néanmoins grandement apprécié les récits de Sirius sur ses années à Poudlard avec son père et Lupin, bien qu'il n'ait montré extérieurement rien d'autre que de la curiosité.

"Le bâtard fit ensuite exploser la ruelle, se coupa un doigt, et se transforma en rat avant de s'enfuir. Comme j'ai lancé mon sort en même temps, j'ai d'abord cru que je l'avais tué. Mais toutes ces années à revoir ce souvenir, encore et encore, m'ont permis de remarquer que mon sort était toujours au bout de ma baguette quand la rue a explosé. Le reste était alors facile à déduire." Sirius termina son explication en levant la tête au ciel, comme si ressasser tous ces souvenirs l'avait physiquement épuisé.

"C'est une déduction assez intelligente. Quand je vois l'image que tu m'as dépeinte de ta personnalité avec tes années à Poudlard, je dois admettre être surpris", rigola Hadrian en tapotant amicalement le genou de l'homme. "Hé, je n'étais pas un demeuré non plus ! Je te rappelle que j'étais auror avant d'être arrêté. Faire ce genre d'enquête était mon boulot. Ajoute que j'avais dix ans pour la faire, et déduire cela devient tout d'un coup bien plus simple", rétorqua-t-il, feignant d'être offusqué. Les deux se regardèrent alors un instant, avant de rire, chacun heureux d'en avoir fini avec cette partie difficile de leur vie.

"Ton procès est demain Sirius. Lorsque tu seras acquitté, nous irons te chercher une baguette. Voldemort n'est pas mort comme je te le disais, et la guerre viendra frapper à nos portes tôt ou tard. Je serai là pour Harry. Le seras-tu ?" demanda Hadrian, connaissant déjà la réponse.

« Quelle question ? Bien sûr que je le serai. J'ai manqué dix années de la vie d'Harry à cause de ma stupidité. Je n'en louperai pas une seconde de plus », répondit l'homme en se levant avec assurance. Son geste fut suivi de près par Hadrian qui se leva à son tour et lui serra la main.

« Alors, puis-je compter sur une alliance entre la maison Black et Potter lorsque tu seras acquitté ? », ajouta Hadrian en haussant un sourcil.

« Avec plaisir. Mon grand-père et le grand-père d'Harry étaient de très bons amis. Je déshonorerai la maison des Black en refusant cette alliance. »

Le corps de Sirius se raidit alors soudainement, ses yeux devenant peinés.

« Est-ce que cela veut dire que je vais devoir subir toutes les réunions du Magenmagot avec ces vieux débris ? », s'écria-t-il de désespoir.

« Une vraie Drama Queen », pensa Hadrian en roulant des yeux. Mais son parrain était de retour. Et après le procès, il serait libre.

11/05/1992, 16H00, Salle d'audience n01, Ministère de la magie:

Si les membres du Magenmagot étaient honnêtes, même eux auraient dû admettre que voir dans la même salle le garçon-qui-a-survécu, Harry Potter, accompagné de son tuteur et de l'homme qui a trahi ses parents, Sirius Black, était inattendu.

En effet, l'homme était assis, attaché, au milieu de la salle d'audience, un large sourire sur le visage alors qu'il s'apprêtait à être jugé. À ses côtés, assumant le rôle d'avocat, Hadrian Potter se tenait droit, arborant un sourire confiant tandis que ses yeux dissimulés balayaient la foule. « Harry, va t'asseoir, nous reprendrons la discussion après le jugement », insista Hadrian en désignant une place à côté d'Alexander.

L'amitié entre l'homme et lui s'était développée depuis son retour. Apparemment, il avait sauvé l'une des tantes d'Ophélia lors d'une bataille au Mexique. Cet événement, non calculé par le voyageur temporel, lui rappela que chaque action, aussi simple soit-elle, pouvait avoir de grandes conséquences s'il ne faisait pas attention. En l'occurrence, cette conséquence était positive. Mais avec le nombre de sorciers et sorcières qu'il avait tués, il ne serait pas surpris d'avoir sa tête mise à prix dans certaines communautés.

« D'accord, oncle Hadrian. À tout de suite, Patmol ! », salua Harry avant de monter les escaliers et de s'asseoir à sa place. Hadrian était fier du jeune garçon. Malgré ses onze ans et sa confrontation avec la mort, il n'avait pas baissé les bras. Il gardait la tête haute, continuait de s'entraîner et de se préparer, aussi bien magiquement que physiquement. En effet, bien qu'Harry soit encore loin du physique sculpté d'Hadrian, il avait déjà grandi et gagné en force considérablement grâce à son entraînement et à la perte de l'horcruxe qui le rongeait. Il ressemblait désormais à un jeune garçon de son âge, et non à un enfant maltraité et sous-alimenté.

Le ministre, assis à côté de Dumbledore, claqua son marteau, faisant taire les discussions. Une fois le silence obtenu, il prit la parole. « Bonjour à vous tous, chers membres du Magenmagot. Je suis ravi de vous revoir ici pour corriger une erreur outrageuse commise par mon prédécesseur. En effet, je vous présente Lord Black, plus connu sous le nom de Sirius Black », déclara-t-il avant d'être interrompu par le brouhaha que le nom de Sirius causa.

Ignorant la réaction de Lucius Malefoy, dont le visage blêmit à l'entente du titre de Sirius, Hadrian eut un léger rire. "Regarde donc, Sirius, notre ami Lucy semble avoir avalé un citron !" murmura-t-il, amusé. Sirius se joignit à son amusement, et les deux hommes partagèrent un rire silencieux face au malheur de l'ancien Mangemort.

Le calme revint finalement dans la salle, permettant au ministre de poursuivre son discours. Avec une assurance feinte, Fudge reprit la parole. "Comme je le disais, nous sommes ici pour corriger une grave erreur. Sirius Black, ici présent, Seigneur de la plus ancienne et noble famille des Black, n'a jamais eu de procès. En tant que ministre, il m'est impossible d'accepter qu'un homme aussi important de notre monde soit jeté sans raison à Azkaban."

Sirius se moqua discrètement du ministre. "C'est pathétique, il ne veut que sa bonne presse." "Tais-toi," répliqua Hadrian d'un ton ferme. "La seule raison pour laquelle nous avons une chance de te sortir de là légalement, c'est justement parce qu'il pense qu'il peut en tirer une bonne publicité."

Fudge, ignorant les murmures dans la salle, ordonna l'ouverture du procès de Sirius Black. Il donna ensuite l'ordre à Amelia Bones de verser trois gouttes de Veritaserum dans la bouche de l'accusé. Lucius Malefoy s'empressa de protester. "M. le ministre, est-ce vraiment nécessaire ? La culpabilité de Black est évidente. Il était sur les lieux du crime et l'a admis." Une goutte de sueur perlait sur son front.

Hadrian prit la parole à son tour, sa voix claire et précise. "M. Malefoy, mon client mérite un procès, qu'il ait admis le crime ou non à l'époque. La Mangemort Bellatrix Lestrange a eu un procès. Tous les Mangemorts, hommes et femmes marqués par Voldemort, dont vous," il ignora le couinement général au nom du Seigneur des Ténèbres, "ont eu un procès. Permettez-moi de vous rappeler que si nous avions arrêté chaque homme ayant travaillé pour le Seigneur des Ténèbres sans procès, alors vous seriez vous-même aujourd'hui à Azkaban." Cette déclaration cinglante fit taire l'homme et ses partisans.

Harry observait la scène avec un grand sourire. Il était fier de la répartie de son oncle. Il ne savait pas comment il s'y prenait, mais il semblait toujours prêt à tout. Même ici, face à une faction hostile du Magenmagot, il se tenait droit, arborant son sourire confiant habituel. Sirius ouvrit la bouche, prêt à coopérer.

"Allez, Amélia, quand tu veux." La femme hocha la tête et versa délicatement les trois gouttes de liquide transparent. Elle recula ensuite, surveillant attentivement le regard de l'accusé et s'assurant qu'il devenait bien vitreux.

Une fois cela confirmé, Amelia sortit sa liste de questions et prit une grande inspiration. Elle n'avait droit qu'à un nombre limité de questions avant que le sérum ne cesse de faire effet. Elle devait donc être concise et efficace.

Le procès de Sirius Black allait enfin vraiment commencer, et la tension était palpable dans la salle d'audience.

"Quel est votre nom complet ?"

"Sirius Orion Black", répondit-il d'une voix dénuée d'émotions, indiquant le bon fonctionnement du sérum.

"Êtes-vous le parrain d'Harry Potter, fils de James et Lily Potter ?"

"Oui, je le suis."

Le silence dans la salle était pesant. Chaque homme ou femme présent écoutait avec diligence, observant, pour certains, avec peur, et pour d'autres avec curiosité les réponses de l'ancien prisonnier.

"Avez-vous soutenu, d'une manière ou d'une autre, le seigneur des ténèbres connu sous le nom de V-Voldemort ?"

"Non, je ne l'ai jamais fait et ne le ferai jamais."

Certains haletèrent à cette réponse, incapable de contenir leur choc. Sirius était prisonnier à Azkaban depuis une décennie. Il ne pouvait pas être innocent. Avaient-ils vraiment envoyé un homme non-coupable à Azkaban ?

"Avez-vous été, ou êtes-vous un mangemort ? Si oui, êtes vous marqué ?"

"Je ne l'ai jamais été, et je n'ai jamais eu la marque."

Finalement, la femme, dont le coeur battait à tout rompre, prit une grande inspiration et posa la question que tout le monde attendait. Sa voix résonnait, rebondissant sur les murs décorés de la salle d'audience.

"Le premier novembre 1991, avez-vous trahi les Potter et fait exploser une ruelle, tuant douze moldus ainsi que Peter Pettigrow ?"

Sirius répondit alors sans attendre, toujours sous l'effet du sérum. "Non, je ne les ai pas trahis. Les Potter étaient caché sous un fidelius dont le gardien du secret était Peter Pettigrow. Il les a trahis. J'ai poursuivi Peter dans une ruelle, et avant que je ne le tue, il s'est coupé le doigt, a fait exploser la ruelle et s'est transformé en sa forme animagus pour s'enfuir : un rat", expliqua-t-il en détail, sa voix s'animant à travers le sérum. Même la potion ne pouvait contenir la colère immense qu'il ressentait à l'égard de son ancien ami d'enfance.

Toute la salle haleta cette fois-ci. Même la faction sombre joua le jeu. Seule la sous-secrétaire du ministre ne semblait pas surprise. "Elle travaillait déjà au ministère à l'époque. Peut-être soutenait-elle déjà Voldemort", pensa Hadrian en constatant le manque de réaction de la femme.

"J-Je vois. Confirmez-vous que l'entièreté de ce que vous avez déclaré aujourd'hui, allant de votre nom jusqu'à la forme animagus non enregistrée de Peter Pettigrow, est vraie ?" demanda-t-elle finalement, voyant le sérum commencer à s'estomper chez l'homme.

"Oui, tout est vrai", acheva-t-il. Ce fut le dernier son audible pendant quelques instants, alors que tout le monde essayait de se remettre du choc. Hadrian regarda Sirius, vérifiant la disparition de l'effet de la potion, avant de reprendre la parole.

"Je sais que l'emploi du veritaserum ne donne que ce que la personne qui en prend juge comme vrai. Cependant, M. le ministre, voici quelques informations attestant de son honnêteté aujourd'hui", déclara Hadrian en s'approchant du ministre. Il claqua des doigts, invoquant deux documents ainsi qu'une petite fiole bleue.

"Tout d'abord, voici un certificat provenant de l'hôpital Sainte-Mangouste par la guérisseuse reconnue, Cassandra Smith, et indiquant que mon client ne souffre d'aucune altération mentale, et que les détraqueurs n'ont pas affecté sa santé mentale de manière durable", commença-t-il en pointant le premier parchemin.

"Deuxièmement, voici les souvenirs de la soirée en question, prouvant les dires de mon client. Ils ont été vérifiés par le bureau des aurors ainsi que par le département des mystères pour toute altération. Ils sont donc entièrement véridiques", termina Hadrian jetant un vif coup d'œil à Amelia Bones.

Le ministre jeta un coup d'œil aux documents, puis à la chef Bones qui hocha la tête, approuvant et validant les informations apportés par Hadrian.

"Très bien. Dans ce cas, passons à la délibération. Que ceux qui votent pour la relaxation de toutes les charges lèvent leur baguette" ordonna Dumbledore qui, jusqu'ici, était resté silencieux.

Presque l'entièreté de la salle leva immédiatement sa baguette. Le ministre commença à compter, puis s'arrêta une fois que la majorité fut atteinte. "La majorité a voté. Par conséquent, Sirius Orion Black, vous êtes officiellement déclaré non coupable pour toutes les accusations à votre encontre."

Il continua alors, ne s'arrêtant que pour laisser son verdict pénétrer les oreilles de tous les partis présents. "De plus, pour excuser l'erreur commise par mon prédécesseur, le ministère vous offre une compensation de cent mille gallions. La séance est levée !". Le ministre claqua son marteau une seconde fois, et sortit de la salle, suivit de près par sa sous-secrétaire déçue et plusieurs journalistes. Sirius, submergé par l'émotion, resta un instant immobile, savourant la douce saveur de la liberté. Le soulagement sur son visage était évident. L'ancien soldat de l'ASDT vit Amélia Bones s'approcher de l'homme, incapable de cacher sa propre joie quant à son innocence.

Hadrian ne put s'empêcher de rire. Le mélange entre le visage de Lucius Malefoy, ainsi que le "don" de Fudge pour Sirius, qui en réalité était le don qu'il avait fait le jour avant au ministère, le fit sourire comme un enfant dans un magasin de bonbons. L'ironie de toute la situation serait mémorable pendant encore bien des années.

"Patmol, tu es libre !" s'exclama Harry en descendant les marches. Hadrian n'avait aucune idée de comment le garçon avait pu s'attacher aussi vite à Sirius alors qu'ils n'avaient discuté que quelques heures tout au plus, mais était content pour lui.

"Après, j'avais littéralement accepté de vivre avec lui moins d'une heure après l'avoir rencontré alors que je pensais qu'il avait tué mes parents..." se rappela Hadrian en secouant la tête. Sirius inspirait la confiance. L'homme était simple, honnête et gentil, et il ne fallait pas être Merlin pour voir cela.

"Aller Sirius, Harry, nous devons y aller. Toi Harry à Poudlard, et nous pour acheter une baguette à ton parrain. En route, avant que la presse ne nous attrape"

Harry hocha la tête et attrapa la main de son oncle, profitant du court répit pour réfléchir à un détail qui l'avait interloqué. Un rat, à qui il manquait un doigt... et qui se cachait constamment... et qui, de surcroît, avait peur de tout... Il avait l'étrange impression qu'il était sur le point de mettre le doigt sur quelque chose... Mais quoi ?

Hadrian, quant à lui, réfléchissait à un moyen de libérer les Weasley du rat. Après tout, le procès ferait rapidement les gros titres. Et une fois Sirius libre, Peter s'enfuirait. S'ils voulaient l'attraper, ils devaient agir vite.

Le lendemain, comme il l'avait prévu, tous les journaux avaient pour titre :

SIRIUS BLACK LIBÉRÉ ? PETER PETTIGROW TOUJOURS VIVANT ? UN PROCÈS QUI BOULEVERSA LE MONDE SORCIER BRITANNIQUE !

11/05/1992, 17H53, Chemin de Traverse, Londres:

"Entrez, je vous prie, M. Black," articula d'une voix douce et grave le vieil homme en émergeant de l'antre de son échoppe, provoquant un sursaut chez Sirius.

"Ah ! M. Black ! J'avais cru comprendre que votre procès se tenait aujourd'hui. Votre présence ici me laisse à penser que vous avez été acquitté," supposa l'homme en observant attentivement l'animagus canin.

"Votre déduction est juste, vieil homme. Je suis venu me procurer une nouvelle baguette," répondit Sirius tandis qu'Hadrian se manifestait à ses côtés.

"Je vous prie d'agréer mes excuses, M. Black, pour avoir cru à votre culpabilité à l'époque. Et bonjour à vous, monsieur..."

"Potter. Hadrian Potter. Je suis simplement en compagnie de Sirius, ne vous attardez pas sur ma personne," répliqua l'homme, profitant de l'occasion pour observer la réaction de la magie aux différentes baguettes présentées.

"Fort bien. Veuillez me suivre, M. Black, nous allons reprendre vos mensurations. Si ma mémoire est bonne, votre première baguette..."

Le vénérable fabricant de baguettes s'engouffra dans les profondeurs de sa boutique, suivi de près par Sirius qui savourait déjà le bonheur de retrouver un instrument magique. Hadrian, quant à lui, préféra s'éclipser.

Il n'entretenait aucun grief envers Ollivander, mais la capacité de ce dernier à déduire des pans entiers de la vie des sorciers à partir de leurs baguettes le troublait plus qu'il ne voulait l'admettre. L'idée de se retrouver à exhiber la sienne devant le fabricant curieux le mettait mal à l'aise, surtout compte tenu de sa composition particulière.

Il patienta de longues minutes à l'extérieur, observant le flot incessant des passants à travers son bandeau.

Ce n'est qu'après avoir compté la deux cent sixième silhouette que Sirius sortit, sa nouvelle baguette précieusement rangée dans son étui à la main. "C'est bon ? Tu es prêt à partir ?" demanda Hadrian en haussant un sourcil.

"Parfaitement. Je serais juste curieux de voir si je ne suis pas trop rouillé. Que dirais-tu d'une petite visite au club de duel de Londres ?" suggéra-t-il, l'excitation se lisant dans son regard à l'idée de renouer avec le combat.

Hadrian pencha la tête sur le côté, intrigué. Il n'avait jamais entendu parler d'un tel club à Londres à son époque. Non pas qu'il ne l'aurait fréquenté assidûment s'il en avait eu connaissance. Après tout, il s'était directement engagé dans la formation d'Auror après ses études, sans se laisser beaucoup de répit.

"Je ne savais pas qu'il existait un club de duel ici. Cela fait à peine un an que j'habite en Grande-Bretagne, après tout. Si tu souhaites y aller, alors fais-moi transplaner avec toi," indiqua le voyageur temporel en tendant son bras.

Sirius hocha la tête en signe d'approbation, fixa son étui de baguette à l'intérieur de sa manche et saisit le bras d'Hadrian. "En route pour le club de duel !" s'exclama-t-il avec emphase tandis que le duo disparaissait du Chemin de Traverse.

11/05/1992, 18H41, Club de Duel, Londres:

Les deux sorciers se matérialisèrent devant une petite porte dissimulée au fond d'une ruelle sombre. "L'endroit ne respire pas vraiment la confiance, Sirius. Tu es sûr de toi ?" questionna Hadrian, balayant rapidement des yeux les environs à la recherche de la moindre menace.

"Si cette porte est là, c'est que le club est toujours ouvert. Elle est magique, invisible aux Moldus. Viens, entrons," répondit le Seigneur Black en poussant la porte, suivi par Hadrian.

Ils progressèrent dans un long couloir d'où parvenaient déjà des bruits d'incantations et de cris variés. Hadrian en profita pour analyser la magie ambiante et détecta la présence d'énergie élémentaire.

"Un mage élémentaire ? C'est rare," murmura-t-il à Sirius qui le fixa, surpris. "Comment peux-tu savoir ça ?... Ah, tes yeux. Oublie ma question."

Finalement, ils débouchèrent dans une immense salle abritant trois grandes arènes de combat. Autour de chacune d'elles, des dizaines de sorciers et sorcières de tous âges se pressaient pour observer les duels.

"Il y a beaucoup plus de spectateurs que dans mes souvenirs," admit Sirius en se grattant la tête. "Viens, l'arène numéro trois est libre," ajouta-t-il en désignant du doigt l'espace en question. Non sans mal, les deux hommes se frayèrent un chemin et pénétrèrent dans l'arène, déclenchant une voix automatique.

"Arène numéro trois. Détection de deux sorciers. Veuillez décliner vos identités," déclara la voix dématérialisée.

"Hadrian Potter, ici avec Sirius Black pour un duel," répondit le voyageur d'une voix claire et forte. Les noms firent se retourner de nombreux spectateurs, y compris les combattants de l'arène numéro deux qui venaient de terminer leur duel.

L'arène se vida, le premier participant, un homme assez jeune, devant être évacué pour cause de blessure grave. Son adversaire, une femme aux cheveux blonds platine, secoua la tête froidement avant de fixer son regard sur le duo présent dans l'arène numéro trois.

"Ça promet d'être intéressant," marmonna-t-elle, s'asseyant avec désinvolture sur un siège invoqué à cet effet.

"Très bien Hadrian Potter et Sirius Black. Veuillez vous placer face à face..." La voix donna ensuite les instructions de base aux deux seigneurs qui obtempérèrent, se retrouvant face à face, baguette en main.

Hadrian claqua des doigts, sa tenue de ville se transformant en une tenue plus adaptée au combat. Il n'avait pas son uniforme de guerre, mais se sentait déjà plus à l'aise dans ses nouveaux vêtements. Il observa Sirius métamorphoser rapidement ses propres habits, puis déboutonner le haut de sa chemise avant de hocher la tête.

Levant tous deux leurs baguettes, ils se lancèrent dans le combat au son de la voix.

Sirius, connaissant les prouesses d'Hadrian avec une baguette, commença par envoyer plusieurs sorts divers avec sa nouvelle baguette. Hadrian, sans se déplacer, dévia les sorts avec une nonchalance feinte et porta sa main à sa bouche, simulant un bâillement.

"C'est tout ce que tu as, Ô grand Lord Black ? Je crains que tu ne me fasses pas transpirer," lança Hadrian d'un ton moqueur à son parrain visiblement stressé.

"Ah bon ? Et moi qui pensais y aller en douceur avec toi ! Prépare-toi à ravaler tes paroles, Potter !" s'exclama Sirius en invoquant deux chiens de combat qu'il lança sur son adversaire.

Sans attendre le résultat de son invocation, Sirius continua, maniant sa baguette avec dextérité pour conjurer une pluie de couteaux qu'il envoya sur Hadrian, toujours immobile. Après quelques instants de souffle, il enchaîna avec une série de sorts rapides, essayant de le prendre par surprise.

Le voyageur temporel remarqua immédiatement l'écart de puissance entre lui et son parrain. Il n'en était pas surpris, cependant. C'était la première fois depuis dix ans à Azkaban que Sirius tenait une baguette. La capacité de réaliser des invocations aussi précises et de lancer des sorts en silence était un exploit que peu de sorciers pouvaient accomplir.

L'ancien chef du bureau des aurors se décida enfin à bouger. D'un mouvement fluide, il fit tournoyer sa baguette et envoya une lame de feu noire sur les chiens de Sirius, les réduisant en cendres instantanément. Tout en esquivant habilement les sorts qui l'assaillaient, il attrapa sa baguette à deux mains avant de la planter violemment dans le sol, créant un puissant champ de gravité.

Ce dernier rediriga les couteaux vers le sol et força Sirius à s'agenouiller, lui faisant prendre conscience de l'écart qui les séparait.

Hadrian annula ensuite son sort et s'engagea dans un intense échange de malédictions, d'invocations et de coups variés avec son parrain pendant plusieurs minutes avant de décider de mettre fin au combat.

S'immobilisant, il repoussa Sirius en arrière avec le sortilège Ventus. Levant ensuite sa main vers son bandeau, il le baissa, observant les particules de magie flottant dans l'air. Il commença à se concentrer sur elles, ses yeux brillant d'une lumière intense qui aveuglait quiconque les regardait.

De son côté, le Seigneur Black ne vit que deux phares s'illuminer soudainement, avant que des chaînes enflammées surgissant de nulle part ne s'enroulent autour de lui et le serrent dans un étau impitoyable, le forçant à concéder sa défaite.

Aussi rapidement qu'il avait commencé, le duel était terminé. Lorsque Sirius se releva du sol, libéré des chaînes, le bandeau d'Hadrian était déjà en place.

"Eh bien, il est clair que je suis rouillé," rigola Sirius en repensant à l'échange.

"Ne te sous-estime pas. Même avec ta puissance actuelle, peu de partisans de Voldemort pourraient te vaincre. Si tu t'entraînes à nouveau, je suis certain que tu deviendras une force majeure pour soutenir Harry dans la guerre qui approche," murmura Hadrian tandis que les spectateurs applaudissaient leur combat.

Au cours du duel, ses oreilles captèrent une multitude de cris, de gloussements et d'halètements de choc. La puissance déployée dans leur combat, bien que banale pour lui, devait être une surprise pour les membres du club, probablement plus habitués à des échanges de sorts plus conventionnels.

Alors que Sirius se retrouvait rapidement entouré par d'autres membres du club désireux de le tester, personne ne s'approcha d'Hadrian. "Logique", se dit-il. Entre ceux curieux du résultat du procès et ceux qui préféraient l'éviter suite à sa victoire écrasante, il n'était pas surpris.

Soudain, alors qu'il s'apprêtait à quitter l'arène, la femme blonde qui occupait précédemment l'arène voisine s'avança vers lui. "Hadrian Potter, c'est bien ça ? Que dirais-tu d'un duel contre moi ?" proposa-t-elle.

Ses cheveux blonds platine, comme caressés par les rayons du soleil couchant, encadraient un visage d'une beauté saisissante. Un visage froid, impassible, dont les traits fins et délicats semblaient sculptés dans le marbre. Ses yeux bleus perçants, d'une profondeur insondable, contrastaient avec la blancheur immaculée de sa peau. Ses lèvres, d'un rose pâle, étaient légèrement pincées, trahissant une certaine sévérité. Son regard, distant et hautain, semblait toiser le monde avec une indifférence glaciale. Sa silhouette élancée et gracieuse se mouvait avec une élégance naturelle, chaque geste empreint d'une assurance calme et déterminée.

Si Hadrian devait la décrire, il la qualifierait de mélange entre la Daphné Greengrass et la Ginny Pott-... Weasley de son époque. À première vue, la femme semblait jeune, probablement dans la trentaine tout au plus.

Cependant, son objectif n'était pas là. Son seul but était de tester le niveau de Sirius. "Je suis désolé, mais je vais devoir refuser votre proposition", répondit-il, semblant s'excuser.

La femme fronça les sourcils, ne réagissant pas à sa réponse et ne s'écartant pas du chemin. La démonstration de force qu'il avait faite devant Sirius n'avait pas suffi à la dissuader ?

Un sourire moqueur apparut sur le visage de la femme. "Je pense que tu pourrais m'apporter un bon duel Hadrian Potter. Cela fait longtemps que je n'ai pas ressenti d'adrénaline ma baguette à la main. Ne me dis pas que tu as peur ?"

Hadrian grimaça involontairement. Il n'avait pas peur de la femme. Loin de là. Sa manière de parler lui rappelait étrangement son ancien rival, Drago Malefoy.

Il réfléchit rapidement, puis tourna la tête vers Sirius. L'homme s'était déjà déplacé dans l'arène numéro deux et échangeait des sorts avec deux jeunes sorciers semblant tout juste sortis de Poudlard.

"Bon... Prenant en compte que je dois m'occuper en attendant le chien sous crack là-bas, alors autant accepter ta proposition. Ne reviens pas sur tes mots après quelques minutes d'échanges cependant", ajouta Hadrian, son propre sourire moqueur défiant la femme.

Il vit alors, contre toute attente, une énergie étrange s'échapper de la femme. "Je vois, l'énergie élémentaire que j'avais ressenti en entrant ici, c'était toi !" pensa-t-il en reconnaissant la magie.

"Très bien, mettons-nous en place", continua Hadrian en constatant le manque de réaction sur le visage de la femme. Celle-ci s'était simplement contentée de sourire avec confiance avant de se placer en face de lui.

Ils déclinèrent leurs deux identités, Hadrian apprenant alors le nom de son adversaire : Fortuna Moon. Il n'avait jamais connu la femme à son époque, indiquant qu'elle était soit morte avant son entrée en service, soit n'avait jamais participé à la guerre lorsqu'elle a éclaté.

"Une élémentaire inconnue quand même... Vu le peu qu'il en restait à mon époque, c'est probablement la première option. Et si elle est aussi désagréable avec tout le monde, je me doute déjà du pourquoi du comment", se dit-il en se préparant au combat.

La voix indiqua le décompte, les deux adversaires, le visage vide de toute expression, se faisant face froidement. Une fois le décompte en question terminé, ni l'un ni l'autre ne réfléchirent et lancèrent leur sort.

Sirius se baissa, esquivant le sort de son dernier adversaire, puis le désarma. Cependant, avant de pouvoir se réjouir, une puissante explosion retentit sur sa droite, faisant trembler l'entièreté du bâtiment.

"Bon sang Hadrian, qu'est ce que tu fous ?