Disclaimer: Les droits reviennent toujours à Mme Rowling. Je ne me fais pas d'argent avec cette fanfic (et de toute façon je doute qu'elle me rendrai riche si c'était le cas)
fortinpatric: Mais de rien ! Merci à toi de le lire !
Rome7: Merci beaucoup ! J'espère que la suite te plaira aussi.
Bonne lecture tout le monde !
28/06/1992, 15H23, Manoir Greengrass, Angleterre:
Un premier jet de sortilège jaillit de la baguette d'Harry, ce dernier misant sur sa rapidité d'exécution. Au fil de ses entraînements, il s'était forgé un style de combat singulier. Tandis que la plupart des sorciers privilégiaient la puissance et l'originalité de leurs sorts, Harry, fort de sa grande réserve magique, accablait son adversaire d'une multitude de malédictions variées.
Nott, loin de se laisser abattre, répliqua aussitôt par un "Protego" sonore. Le sort d'Harry rebondit sans effet sur le bouclier transparent. Le Gryffondor, déterminé, enchaîna les sortilèges, veillant à maintenir une grande mobilité. Ses entraînements de Quidditch allaient lui être d'une grande utilité aujourd'hui, son endurance étant mise à rude épreuve. Mais il ne pouvait faillir. L'honneur de la famille Potter et la vie des Greengrass étaient en jeu. Il devait gagner, c'était son devoir.
L'échange se poursuivit, le jeune Nott s'épuisant à se défendre sans cesse, tandis qu'Harry s'essoufflait peu à peu. Finalement, après quelques minutes, il cessa son assaut. Devant l'inefficacité de ses attaques, il devait élaborer une nouvelle stratégie.
Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du Serpentard lorsqu'il vit son adversaire interrompre son offensive. "Déjà fatigué, Potter ?!" lança-t-il avec mépris. "Quel piètre héros ! On dirait que la part Sang-de-Bourbe de ton sang te rend bien faible".
Harry serra les poings, luttant contre la rage qui menaçait de l'envahir face à cette insulte flagrante. Il tourna rapidement la tête vers son oncle, qui lui adressa un sourire rassurant. D'un simple hochement de tête, il lui conseilla de ne pas se laisser emporter par la provocation.
"Il a raison, c'est précisément ce que ce bâtard espère", se dit Harry. "Peut-être que oui, ou peut-être que c'est l'inverse. Mais bon, après tout, il vaut mieux être né d'une famille partiellement née-moldue que d'une famille dégénérée par la consanguinité", rétorqua-t-il avec un clin d'œil malicieux.
Hadrian gloussa intérieurement, amusé par la répartie cinglante du jeune homme. "Je l'ai bien éduqué, ce petit", pensa-t-il avec satisfaction, oubliant un instant qu'il parlait d'une version alternative de lui-même.
Le visage du Serpentard et de son père devint écarlate de colère à la remarque d'Harry. "Pas un mouvement, Nott, ou je te réduis en pièces", gronda Hadrian depuis sa place, sa voix menaçante. L'onde de magie pure qui émana de lui sembla calmer l'homme, qui ne remarqua pas que la pâleur qui dominait le visage du Lord le quittait peu à peu.
La baguette du Serpentard s'illumina d'une étrange lueur orange. Pour une raison obscure, Harry eut la certitude que ce sort lui serait fatal s'il le touchait. "De la magie noire, il va falloir que je redouble de prudence", pensa-t-il avant de riposter par une nouvelle salve de sortilèges.
"Expelliarmus", "Flipendo", "Depulso". Harry décida d'adopter une nouvelle stratégie. Condensant sa séquence à trois sortilèges, il tenta d'imiter la technique qu'il avait observée chez son oncle : cette concentration de magie brute pour percer les défenses adverses, comme lors de l'assaut contre le manoir.
Il ferma les yeux, cherchant en lui-même la source de sa puissance magique. La situation pressait, car Nott ne tarderait pas à contre-attaquer, et la défaite serait inévitable.
Il perçut un fil ténu, semblable à l'aura dorée de son oncle. Cependant, contrairement à la teinte dorée de l'homme plus âgé, la sienne était d'une nuance rougeâtre. Décidant de noter cette particularité pour plus tard, il suivit le fil jusqu'à... un spectacle indescriptible. Une forme indéfinie, un puits, un dôme aux fils multicolores, une boule de pétanque ? L'image était confuse, mais il savait qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait.
Concentrant son énergie, il comprima légèrement son noyau. Hélas, cette simple compression suffit à épuiser près de la moitié de ses réserves, le laissant stupéfait par la fragilité de son noyau. "Par Merlin ! Comment oncle Hadrian maîtrise-t-il sa puissance avec une telle précision ?!" s'exclama-t-il intérieurement.
Sans plus attendre, il ouvrit les yeux, découvrant une lumière bleue aveuglante sur le point de s'abattre sur le bouclier de son adversaire. "Ce doit être mon sort renforcé", pensa-t-il.
La puissance de la malédiction prit Nott par surprise. Mis à part sa taille imposante, elle ressemblait aux autres sorts que le jeune Potter lui avait lancés. Mais lorsqu'elle frappa le bouclier, celui-ci vola en éclats, propulsant violemment le Serpentard en arrière, son dos heurtant durement le sol. Le garçon se releva, le corps meurtri de multiples coupures et contusions. Un cri de rage s'échappa de ses lèvres, suivi d'une salve de malédictions. Harry les esquiva avec agilité et riposta à son tour.
Le duel s'intensifia, les deux garçons échangeant des sorts dévastateurs pendant de longues minutes. Leurs corps se couvraient de blessures de plus en plus graves, Harry parvenant miraculeusement à limiter les dégâts. Seule la puissance brute de la magie noire permettait à Nott de rivaliser avec lui. Sans elle, le Serpentard aurait succombé depuis longtemps.
Le temps filait, soulevant des tourbillons de terre. La sueur et le sang perlaient sur les visages des deux combattants, épuisés par l'intensité du combat. Harry, ayant involontairement vidé la moitié de ses réserves lors de son attaque précédente, se retrouva en position défavorable plus rapidement qu'il ne l'avait anticipé. Inquiet, il jeta un regard vers son oncle. Celui-ci baissa légèrement son bandeau et lui adressa un clin d'œil complice. Une voix résonna alors dans la tête d'Harry : "Ne te limite pas à ta baguette. Utilise tous les moyens à ta disposition. Absolument tout."
L'inattention d'Harry lui valut une légère entaille au niveau de l'œil. Esquivant les nouveaux sorts entrants, il murmura "Episkey" pour soigner la blessure.
Comment pouvait-il se battre autrement qu'avec sa baguette ? A mains nues ? Le temps de se rapprocher suffisamment, il serait probablement touché... Mais alors comment ?...
Soudain, une idée lui traversa l'esprit : le décor ! Bien sûr ! Son oncle était capable de manipuler les éléments à sa guise. Il était loin d'atteindre ce niveau de maîtrise, mais il savait réaliser une chose : des petites explosions.
Envoyant une nouvelle salve de malédictions pour distraire Théodore, il ferma à nouveau les yeux. Cette fois-ci, la compression fut infime, et il parvint à canaliser la quantité d'énergie souhaitée. "Dépulso !" cria-t-il en pointant le sol devant le garçon.
Théodore, déjà occupé à bloquer les sorts devant lui, ignora la nouvelle attaque. Le sort d'Harry frappa le sol à ses pieds, le faisant exploser. Des morceaux de terre s'envolèrent dans tous les sens, atteignant même ses yeux.
Aveuglé, le Serpentard paniqua et lança plusieurs sorts aléatoirement autour de lui avant d'essayer de se frotter les yeux. Mais malheureusement pour lui, c'était trop tard. Il entendit plusieurs bruits de pas se rapprocher de lui, et avant de pouvoir relever sa baguette, il sentit une main frapper violemment la sienne, faisant s'envoler cette dernière loin de lui. Il recula, parvenant enfin à retirer la terre obstruant sa vue. Mais, une fois de plus, il y arriva trop tard.
"Flipendo !" Le jeune garçon fut projeté en arrière, sa tête frappant un escalier et l'assommant sur le coup. "Théodore ! Sale petite mer-" commença à s'écrier le père du garçon en sortant sa baguette.
Harry s'en fichait. Le combat était terminé. Il avait gagné. Théodore était désarmé et hors d'état de nuire. Il se laissa tomber sur le derrière, regarda froidement l'homme plus âgé dans sa tentative de l'attaquer.
"Oh, ça je crois pas !" jubila Hadrian en dégainant sa baguette. D'une torsion de poignet, un sort rouge jaillit et frappa la main de baguette du seigneur. Tous les spectateurs de la scène grimaçèrent au craquement ainsi qu'au cri de douleur qui suivit. Hadrian ne s'arrêta cependant pas là, renforçant magiquement les muscles de sa jambe avant de transplaner devant l'ancien Mangemort.
Il le frappa ensuite de toutes ses forces, le coup de pied envoyant l'homme voler tel une feuille d'automne au vent. Un nouveau craquement retentit alors, indiquant qu'Hadrian avait une fois de plus transplané. Il apparut au-dessus de Nott sénior et l'écrasa au sol, avant de se baisser et de l'attraper par le col.
"Trois secondes pour le neutraliser. C'est ce que j'avais prévu", déclara Harry, souriant à son oncle qui semblait avoir profité du combat pour se requinquer.
Le voyageur temporel rangea sa baguette et traîna le corps inerte de l'homme assommé jusqu'à celui de son fils, s'arrêtant aux pieds d'Alexander et d'Ophélia.
"Lord Potter... Que va-t-il advenir de nous ?" s'enquit Ophélia, la voix tremblante d'inquiétude. Hadrian se contenta de lui adresser un sourire rassurant, écartant lentement les bras.
"Il n'existe que deux manières de déclencher une malédiction", expliqua-t-il calmement. "Soit elle est liée à un contrat magique. Or, sauf si vos ancêtres en ont signé un et viennent de le briser, ce qui est... peu possible, ou si le contrat de Malefoy mentionnait cette malédiction, cela ne peut pas être ça. De plus, si je ne dis pas de bêtise, le contrat a été signé après la malédiction, n'est-ce pas ?"
Alexander et Ophélia acquiescèrent d'un hochement de tête.
"Cela ne nous laisse alors qu'une seule possibilité : elle a été déclenchée par une personne", poursuivit Hadrian. "Et il se trouve que nous avons appris une information plutôt intéressante de la part de notre cher Lord Nott il y a quelques minutes, n'est-ce pas ?"
Il baissa la tête, fixant froidement le Serpentard allongé à ses pieds, son bandeau masquant ses yeux. "Après tout, il a lui-même reconnu son expertise en matière de malédictions. Et Malefoy, quant à lui, n'aurait jamais osé se salir les mains en personne. Il ne reste donc qu'un seul suspect..."
Un sourire narquois se dessina sur les lèvres d'Hadrian. Il demanda ensuite à Ophélia de soigner Harry, puis s'engouffra dans le manoir, traînant les deux Nott par le col, suivi de près par Alexander.
Les cris qui résonnèrent dans les cachots de la noble demeure pendant les heures qui suivirent laissèrent peu de place à l'imagination quant à la nature des supplices infligés.
"C'est pour la bonne cause", se dit Harry avant de s'assoupir, épuisé par le combat. "J'espère que les filles vont bien. Leurs réserves magiques sont bien inférieures à celles de leurs parents."
17/07/1992, 16H14, Paris, France:
"Lunard ! Je vais acheter des glaces avec Sirius ! Toi et oncle Hadrian en voulez ?" s'exclama Harry en faisant signe aux deux hommes restés en retrait.
Le voyageur temporel et le loup-garou se regardèrent avant de hausser les épaules d'un air complice. "Prends-nous en au chocolat !" répondirent-ils en chœur.
Cela faisait longtemps que l'ancien soldat n'avait pas ressenti une telle joie. Sirius avait réussi à retrouver Remus, et non sans mal, à le ramener avec lui en Grande-Bretagne.
Harry avait d'abord accueilli le loup-garou avec froideur, éprouvant beaucoup plus de difficulté à lui pardonner qu'à Sirius. En effet, bien qu'ayant souffert de l'abandon des meilleurs amis de son père, il avait dû admettre que son parrain n'était pas entièrement responsable. Comme l'avait fait remarquer son oncle, l'animagus se laissait facilement manipuler par ses émotions. Et même s'il en voulait à l'homme, il savait que si ce dernier n'avait pas été injustement envoyé à Azkaban sans procès, il aurait joué un rôle dans son éducation.
Cependant, le loup-garou, lui, était libre. Il aurait pu le sortir de cet enfer. Harry se fichait bien qu'il soit un loup-garou. Il aurait mille fois préféré vivre avec une personne aimante mais absente un soir par mois plutôt qu'avec les Dursley. Et il n'avait pas hésité à le dire à Lupin.
Ce dernier s'était excusé à maintes reprises, promettant à Harry qu'il se rattraperait dans le futur. Le jeune garçon, préférant les actions aux paroles, avait hoché la tête et accepté de repartir sur de nouvelles bases. Il avait cependant insisté fortement sur le fait que c'était sa dernière chance.
Le loup-garou avait accepté, et une nouvelle relation s'était formée à partir de là, une relation qui avait déjà commencé à s'épanouir depuis le début des vacances.
Remus avait retrouvé une famille en Hadrian Potter, cet homme inconnu mais dont l'odeur lui rappelait terriblement celle d'Harry, ce qui le rassurait lorsqu'il apprit que ce dernier avait la tutelle d'Harry, Sirius Black, son meilleur ami, et Harry lui-même, qui était la chose la plus proche d'un fils qu'il n'aurait jamais selon lui.
Hadrian hocha la tête avec approbation en direction du jeune garçon et de son parrain, qui se retournèrent pour passer leur commande. Depuis le combat contre l'héritier Nott, la confiance du jeune garçon avait encore grandi. Le voyageur s'était assuré qu'elle ne se transforme pas en arrogance, rappelant à Harry l'écart abyssal qui les séparait et qu'il devrait combler pour affronter Voldemort.
Malgré tout, le fait d'avoir pu vaincre en duel l'un des élèves les plus forts de son année magiquement, et qui de plus utilisait les sorts de son grimoire familial ainsi que de la magie noire, était une fierté qu'il décida de ne pas cacher. Le fait que cela ait également contribué à sauver l'honneur des Potter, ainsi que la vie des Greengrass, était la cerise sur le gâteau.
En effet, après plusieurs heures d'interrogatoire... disons... poussé, Hadrian avait réussi à faire parler son camarade du Magenmagot quant au fonctionnement de la malédiction. Il l'avait ensuite neutralisée, et avec Ophélia, la seule encore consciente à ce moment-là, ils avaient brûlé le contrat entre Théodore et Daphné.
Ils revinrent quelques jours plus tard, et Harry fut heureux de constater le retour de la décoration florale qui ornait la demeure noble. "Les affaires reprennent", s'exclama Alexander en les voyant arriver.
Hadrian leur offrit ensuite une somme d'argent considérable, bien que risible à la vue des fonds actuels des Potter qui, grâce à ses investissements, crevaient le plafond. La simple argent de poche qu'il laissait à Harry suffirait à faire s'étouffer plus d'un noble simplement par le montant.
Alexander refusa d'abord, expliquant qu'avec le retour de leur production de fleurs et plantes variées, les affaires pourraient reprendre. C'est alors qu'il leur proposa un marché : "J'achète tous vos stocks actuels au double du prix du marché. Vous en dites quoi ?"
Cela suffit à faire pleurer Ophélia qui, ayant déjà vu l'homme et son héritier se mettre en danger à multiples reprises pour eux, ne put se retenir.
Harry, quant à lui, fut chaudement remercié par Astoria qui ne cacha pas sa gratitude envers lui. Même Daphné, habituellement froide avec lui, bien qu'ils soient amis, l'avait pris dans ses bras pour le remercier.
Il savoura la sensation, aussi courte fût-elle. "Ne laisse pas ça te monter à la tête Potter. J'admets que tu es doué. Mais si je te vois te pavaner comme Malefoy, je te transforme en arbre et je t'expose dans la serre", avait-elle dit en voyant le sourire fier du garçon.
"Si ça arrive, met-moi proche des asphodèles. Tu avais dit qu'elle symbolisait quoi cette plante ? La force de la vie ? Ça me correspond bien ! " avait-il répondu, suscitant un soupir ennuyé de la jeune fille qui ne put cacher son sourire.
L'apport financier avait permis à la famille de se remettre en ordre et de faire annuler les fiançailles entre Drago et Astoria. Cela ne plut pas au seigneur Malefoy. Cependant, après une menace peu dissimulée de la part d'Hadrian qui lui avait dit de regarder ce qui était advenu de Nott, celui-ci se retira une fois de plus. "Je devrais m'occuper de lui, tôt ou tard", se promit le voyageur temporel.
Alexander avait expliqué que l'affaiblissement de sa force vitale l'avait lentement amené à perdre la raison. Il avait voulu contacter Hadrian, mais Lucius était intervenu plus rapidement, et devant un moyen apparemment rapide de mettre fin à l'un de ses problèmes : la chute fulgurante des revenus depuis la mort de toutes les plantes du manoir, il avait craqué.
Cependant, Hadrian n'était pas dupe. Il savait que Lucius avait joué avec l'esprit de l'homme. Il en avait trouvé des indices. Jamais autrement celui-ci n'aurait réussi à le convaincre de sacrifier l'une de ses filles. Il les aimait trop pour ça. Une qualité qu'Hadrian admirait chez lui avec ferveur.
Le problème ayant été réglé, les vacances purent reprendre de plus belle, avec d'abord un voyage en Italie, qui permit au voyageur temporel de faire à nouveau son deuil, puis en France, pour regarder le tournoi de duel qui était organisé sur place.
"Tiens Hadrian", offrit Sirius en lui tendant la glace au chocolat. Celui-ci le remercia, alors que Remus entamait sa propre glace offerte par Harry. Préférant ne pas rester au milieu de la route, ils reprirent leur chemin en direction de l'arène de duel.
La ville était très jolie. Hadrian y était allé plusieurs fois dans le futur, que ce soit pour le travail ou bien pour rendre visite à la famille de Fleur. Cependant, il n'avait passé que peu de temps dans le monde moldu à l'époque. C'est pourquoi il se rattrapait aujourd'hui avec ces vacances. L'architecture des bâtiments, et même de la ville toute entière le fascinait par son ordre. D'imaginer le temps que cela avait dû prendre avec des techniques moldus... c'était, pour lui, inconcevable.
Remus et Sirius marchaient devant Harry et lui. Les deux avaient apparemment déjà visité la ville, avec Peter et James, lors de vacances d'été. Ils s'amusaient à pointer du doigt les changements, faisant de leur mieux pour éviter toute mention du rat.
"Oncle Hadrian ! C'est dans cette arène que le duel va se passer ?" demanda Harry avec impatience, essuyant rapidement le coin de sa bouche avec sa manche.
"Oui, c'est exact ! Dépêche-toi de manger ta glace, avant qu'elle ne fonde."
Le jeune garçon hocha la tête, et finit rapidement sa glace. Hadrian sortit discrètement sa baguette et lança des sorts de nettoyage sur le quatuor. Après tout, peu importe où ils étaient, Sirius et lui restaient deux Lords éminents, et Harry le garçon-qui-a-survécu. Ils devaient faire bonne figure !
Ils passèrent rapidement à l'accueil, profitant de l'accès V.I.P que leur fonction leur offrait, et trouvèrent une place pour s'asseoir qui leur offrirait une meilleure vue.
Une fois assis, Harry leva la tête vers son oncle et lui demanda : "Pourquoi tu ne fais pas de tournois oncle Hadrian ? Avec ta force, tu serais invincible !"
Hadrian se contenta de rire et de secouer la tête. "Je suis un soldat, un guerrier si tu préfères. Pas un duelliste. Pour te dire, la dernière fois que j'ai fait un duel dans les règles de l'art, j'ai perdu", avoua l'homme.
"Mais oui, bien sûr ! Comme si j'allais croire que quelqu'un pourrait te battre. J'ai vu ce que j'ai vu au manoir oncle Hadrian. Tu ne m'auras pas ! Je sais que tu ne peux pas perdre", répliqua Harry, semblant consterné à l'idée qu'Hadrian puisse vraiment perdre un combat.
Sirius se prépara à répliquer, mais Hadrian lui fit un signe de main lui demandant de laisser tomber. Ce dernier haussa alors les épaules, reprenant sa discussion avec Remus.
L'ancien soldat recula dans son siège, regardant froidement le ciel. "On est tous invincibles", pensa-t-il avec aigreur. "Jusqu'à ce qu'on perde, et qu'on ne le soit plus."
24/08/1992, 11H38, Chemin de Traverse, Londres:
Le reste des vacances fut très chargé pour Hadrian Potter. Il avait même demandé à Sirius et Remus de garder Harry avec eux pendant le mois d'août afin qu'il puisse se remettre au travail. Ceux-ci furent ravis de la proposition, chacun voulant se rattraper quant à leurs erreurs passées.
Le plus jeune garçon avait eu du mal au début, mais avait finalement compris le choix d'Hadrian. Et avec cela, le voyageur était retourné en Grande-Bretagne.
Il n'avait cessé d'entraîner Harry et de l'emmener dans différentes salles de duels autour du monde afin qu'il puisse s'exercer. Désormais, il souhaitait qu'Harry commence à travailler sur les sorts en silence et la maîtrise de son noyau. Et pour cela, il serait inutile.
Hadrian avait commencé par accomplir sa première mission de chasse à la prime, devant s'occuper d'un groupe de vampires qui avaient trahi le clan. Le plus dur avait été de les localiser. Pour le reste, il les avait capturés avec ses flammes, et les avait ligotés. Une fois cela fait, il les ramena au ministère qui lui offrit sa récompense.
Dire que l'ICW avait été choqué par la rapidité de sa réussite était un euphémisme. La seule raison pour laquelle ceux-ci avaient attribué une mission aussi dangereuse était grâce aux recommandations du ministre Mexicain. Mais maintenant, ils comprenaient d'où venait la réputation de soldat invincible de l'homme.
Le voyageur temporel avait pu faire la rencontre d'Andrew, un travailleur... passionné... au ministère. C'est également lors de cette rencontre qu'il avait pu voir les autres membres de ce groupe restreint. Ils n'étaient pas plus d'une dizaine, tous répartis un peu partout à travers le monde. Il avait demandé à Andrew quelques noms, et ce qu'il entendit le prit par surprise. Il entendit par exemple le nom de "Moon", qu'il reconnut aussitôt.
Cela expliquait la puissance de la femme. Dans ce genre de travail, les faibles ne tenaient pas longtemps. D'après Andrew, la femme était partie seule dans une mission pour traquer... Alexei.
Cette information glaça le sang d'Hadrian. Il n'avait pas d'attachement particulier envers la femme, mais avait apprécié leurs échanges, aussi froids furent-ils. Cependant, elle n'avait aucune chance contre le sorcier russe. Les constructions de l'homme n'étaient pas humaines. Il se souvenait encore de leur duel lors de l'épreuve de la grotte. Ses éclairs ne lui feraient rien.
Il comprit alors. A son époque, Fortuna ne perdit pas face à Voldemort. Non, elle était tombée face à Alexei.
Hadrian s'empressa de demander plus d'informations à Andrew sur sa position. La femme, avec sa puissance, pourrait être d'une grande utilité pendant la guerre contre Voldemort. Il aurait besoin d'elle.
Cependant, le bureaucrate admit qu'il ne pouvait pas donner cette information. "Comprenez que nous ne pouvons pas risquer tous nos agents. Normalement, si au bout de trois mois aucune nouvelle n'est donnée, nous relançons le contrat. Si vous voulez y aller officiellement, c'est le seul moyen. Sinon, vous pouvez y aller par vos propres moyens... Mais sans informations sur les derniers déplacements de ce fou, vous pourriez bien chercher une aiguille dans une botte de foin", avait expliqué l'homme.
L'explication détachée d'Andrew avait laissé un Hadrian très insatisfait qui se promit de trouver une solution. Cependant, il avait d'autres plans à mettre en place, et la chute du groupe de vampires n'avait fait que les retarder. Entre son nouveau travail, les réunions du Magenmagot, des rendez-vous réguliers avec les gobelins et ses préparations pour l'avenir, le mois d'août passa en un éclair.
Les vacances approchant de leur fin, Sirius, Remus et Harry revinrent, et le trio passa une journée ensemble au manoir Potter à prendre des nouvelles. Hadrian en profita pour tester Harry, et constata que ce dernier s'était grandement amélioré. Avec sa puissance actuelle selon lui, Harry aurait écrasé Théodore Nott en quelques secondes.
Le jour après le retour de vacances, Remus partit avec Sirius. Le duo voulait se débarrasser de Fenrir Greyback. Après de nombreuses négociations avec le voyageur temporel qui tenta de leur expliquer tant bien que mal que cela serait une mission suicide, ils acceptèrent de se contenter de faire du repérage.
"Ces deux-là vont me faire avoir les cheveux aussi blancs que mes yeux si ça continue", se dit l'homme, sentant son âge le rattraper.
De son côté, il était parti avec Harry s'occuper des fournitures scolaires. Il connaissait la route par cœur, l'ayant faite d'abord six fois pour lui-même, puis ensuite plusieurs fois pour son filleul, Teddy.
Après l'habituel lot de plumes et de parchemins, plusieurs ensembles d'uniformes pour Harry dont la croissance ne semblait jamais s'arrêter selon l'homme plus âgé, et d'autres babioles, jusqu'à en arriver aux manuels.
Hadrian avait attendu le moment avec impatience. Pas pour revoir Lockhart, non, loin de là. S'il était heureux, c'est car cela lui donnerait la chance de récupérer le journal de Tom, récupérant alors un autre horcruxe de l'homme.
Les deux entrèrent dans la librairie bondée, se plaçant dans la queue. Plus loin devant eux, ils purent apercevoir les Weasley ainsi qu'Hermione et Neville. La jeune Gryffondor ne les remarqua pas, semblant trop concentrée à l'idée de rencontrer son héros. Neville, debout à côté d'elle, paraissait plus ennuyé qu'autre chose. La vanité de l'homme lui donnait envie de se crever les yeux. Et il n'attendait que depuis vingt minutes !
Hadrian se retourna et, baissa discrètement son bandeau, chercha dans les alentours l'horcruxe. "Oh, le voilà ! Comme il est gentil, il m'attend patiemment dehors. Bouge pas petit horcruxe. Papa fait les courses et il arrive", pensa-t-il en remettant le bandeau sur ses yeux et en avançant dans la file aux côtés d'Harry.
Il prit le temps dans la file d'expliquer à Harry la véritable nature de l'homme. Bien sûr, il ne pouvait pas, sans preuves concrètes, révéler ce que fait vraiment l'homme pour obtenir ses histoires. Cependant, il pouvait prévenir Harry que ce dernier était un charlatan en se basant sur ses propres livres.
En effet, la magie permettait beaucoup de choses. Cependant, être à deux endroits en même temps était déjà quelque chose de quasiment impossible. Alors, à plus de deux ? C'est inimaginable. Hors, les dates des aventures du grand Gilderoy Lockhart se chevauchaient, rendant ses dires littéralement impossible pour quiconque faisait un minimum attention à ce qu'il lisait.
"Est-ce que Harry et moi compte comme être à deux endroits en même temps ?" se demanda le seigneur avant de mettre cette pensée de côté. Avec tout ce qu'il avait fait depuis son retour, il ne se considérait même plus comme Harry Potter, garçon-qui-a-survécu et vainqueur de Voldemort. Non, aujourd'hui il était Hadrian Potter, chasseur de prime et l'ICW et oncle d'Harry. Ni plus, ni moins.
"Oh, mais qui voilà ! Harry Potter ! Viens par ici mon garçon, nous devons prendre une photo ensemble. Ta renommée éclipse presque la mienne !" s'écria l'homme en se levant et en attrapant le bras du jeune garçon. Il passa devant Hadrian qui se contenta de sourire en regardant l'idiot.
Hadrian dégaina sa baguette et lança un sort en direction des caméras. "Cher fan, voici notre héros à tous ! Harry Potter !". L'homme continua de sourire aux caméras, tenant devant lui un Harry Potter agacé. Il ignora le garçon et se retourna, attrapant un exemplaire de chacun des livres scolaires nécessaires, ainsi que les siens et les tendit à Harry. "Tiens Harry", s'exclama-t-il bien fort. "Voici un exemplaire de chacun de mes livres, ainsi que des manuels scolaires dont tu auras besoin cette année. Je te les offre, pour te remercier de tous nous avoir sauvés", déclara-t-il de son ton arrogant.
Harry prit rapidement les livres et se retira, lançant discrètement un sort sur la chaise du blond. Il arriva devant Hadrian, et les deux s'apprêtaient à repartir avant d'être interrompus. "Ah oui, c'est vrai qu'il avait annoncé ça à ce moment-là", repensa Hadrian en serrant l'épaule d'Harry, lui faisant signe de s'arrêter.
"Je vais profiter du monde présent ici pour faire une grande annonce. Sachez, chers parents, chers élèves, que cette année, Poudlard aura l'immense honneur de m'accueillir moi, Gilderoy Lockhart, en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal !"
Des applaudissements ainsi que des cris de joie retentirent dans toute la librairie, agaçant encore plus Harry.
"Ne t'inquiète pas, j'ai déréglé les caméras. J'aurai aimé voir leur tête lorsqu'ils vont voir qu'ils se sont pris eux-mêmes en photo,"avoua Hadrian en rigolant.
"Merci oncle Hadrian ! Ça me rassure. De mon côté... Disons que j'ai laissé un souvenir à mon futur professeur de défense", laissa-t-il traîner avec un sourire malicieux.
L'ancien combattant tapota dans le dos du jeune garçon avec fierté, avant d'ouvrir la porte de la boutique pour les faire sortir. Le dernier son qu'il entendit avant de la refermer fut un grand bruit de flatulence qui venait du bureau de la star locale.
Dès l'instant où ils mirent le pied dehors, ils comprirent que l'extérieur de la boutique n'était pas plus calme que l'intérieur. En effet, ils virent Arthur Weasley et Lucius Malefoy s'échanger des coups de poings, comme deux enfants en colère dans une cour de récréation.
"Tiens Harry, des pop-corns", offrit Hadrian en regardant la scène. Le jeune garçon, qui venait de rétrécir ses livres et de les ranger dans sa poche, accepta avec plaisir. "C'est amusant de se promener avec toi oncle Hadrian. D'ailleurs... Ils viennent d'où les pop-corns ?" demanda Harry.
"Aucune idée, je les ai invoquées avec le sort 'accio' dont je t'avais parlé. J'espère que les propriétaires ne m'en veulent pas", expliqua-t-il, se concentrant sur la scène.
Il voyait l'amas de magie noire dans les poches de l'homme. Alors que les autres passants se donnaient corps et âme pour les séparer, Harry et lui observaient patiemment la scène en mangeant leur pop-corn.
Le petit combat de rue continua quelques minutes de plus avant d'être finalement interrompu. Les deux furent séparés, et Lucius prit le temps de réajuster ses robes.
Il s'approcha à nouveau des Weasley, mais cette fois-ci s'arrêta devant Ginny, dont le chaudron rempli de livres était tombé au sol pendant qu'ils se battaient. Un sourire mesquin se forma sur son visage, mais disparut si rapidement qu'Harry se demanda s'il n'avait pas rêvé.
Il se baissa, et avant qu'Arthur ne puisse lui resauter dessus, attrapa les livres de la jeune fille et les lui rendit. Discrètement, il ajouta un petit livre noir qui passa inaperçu au milieu du grand chaudron. "Tiens jeune fille, je te plains d'être née dans une famille aussi... primitive", déclara-t-il, ignorant le visage offusqué de la rousse.
Hadrian, ayant son objectif en visuel, laissa les pop-corn à Harry, et commença sa route vers les Weasley.
Soudain, il entendit : "Hadrian !".
Se retournant, il constata la présence des Greengrass, menés par Alexander, qui le saluaient. "Oh salut Alexander. Ophélia, Daphné, Astoria, ravi de tous vous revoir. Je suis désolé, je dois faire quelque chose rapidement, j'arrive !"
Cela fait, il se retourna une fois de plus. Cependant... les Weasley avaient disparu. Derrière lui, les Greengrass rejoignirent Harry, et ils commencèrent à échanger. Ne voulant pas perdre de temps, il baissa son bandeau. La quantité d'informations entrante le fit chanceler l'espace d'un instant, avant qu'il ne reprenne sa recherche.
"Comment la famille la moins discrète du monde sorcier peut disparaître juste comme ça... Pourquoi mes yeux ne les voient pas ?! On dirait qu'ils ont juste... disparu", conclut-il en regardant dans la boutique derrière lui. Il y avait peu de moyen de disparaître dans le monde sorcier. Mais, une manière efficace de le faire était par les cheminées. Et apparemment, si les flammes vertes et le soupçon de cheveux roux qu'il parvint à voir depuis l'extérieur correspondait, alors il semblait que les Weasley l'avaient bien compris.
"Bon sang ! Comment faire ?! Alexander, je t'aime bien, mais j'aurai apprécié que tu arrives quelques secondes plus tard", reconnut-il en replaçant rapidement son bandeau, heureux de constater que personne n'avait fait attention à lui.
Il s'approcha alors du petit groupe, qui le regarda curieusement. "Harry, Daphnée, Astoria, j'ai une mission pour vous. J'ai vu... un amas de magie noire qui se dégageait de l'un des livres que Malefoy a rendu à la plus jeune des Weasley. J'ai beaucoup de choses à faire dans les jours qui suivent, alors je n'aurai pas le temps d'aller là-bas et de m'expliquer avant la rentrée. Alors, si cela ne vous dérange pas, essayez de la surveiller à Poudlard", expliqua-t-il.
Il continua en leur demandant de ne pas se mettre en danger, et de le prévenir immédiatement si la jeune fille commençait à se comporter d'une manière étrange. Il leur assura qu'il préviendrait également Dumbledore, afin qu'il puisse avoir une personne sur place qui pourrait les aider si jamais.
Le groupe s'engagea ensuite dans plusieurs discussions, Daphnée, Astoria et Harry prenant des nouvelles d'un côté, et Hadrian, Alexander et Ophélia de l'autre. Hadrian expliqua ce qu'il avait vu aux parents Greengrass, qui admirent avoir assisté à la scène au loin. Le sujet de la discussion changea ensuite, bien qu'Hadrian demeurait très insatisfait de la tournure de la journée.
"D'ailleurs Potter, pourquoi tu as des pop-corns ?" demanda Daphnée, un soupçon d'irritation dans la voix qu'Harry peina à percevoir. "Oh euh... Oncle Hadrian les a fait apparaître, pourquoi ?" répondit-il naïvement.
"Je vois. Je te demande simplement ça parce que les pop-corns de ma soeur ont mystérieusement disparu de ses mains il y a dix minutes. Dis moi Potter, est-ce que tu savais qu'il est impossible de conjurer magiquement de la nourriture ?" ajouta-t-elle en croisant ses bras, un mouvement rapidement copié par sa jeune sœur.
"H-Hé, attendez une minute ! C'est un malentendu ! C'est mon oncle qui les a invoqués avec un sort ! C'est pas moi !" s'exclama-t-il.
Malheureusement pour lui, les filles n'eurent aucune pitié. "Au moins, j'aurai appris quelque chose de nouveau sur la magie" se dit-il en courant, espérant réussir à s'enfuir des dangereuses sœurs en colère.
01/09/1992, 09H25, King's Cross, Londres:
"Au revoir oncle Hadrian ! Encore merci pour les vacances. Elles étaient les meilleures de ma vie. Je... Je te promets de faire de mon mieux cette année", assura Harry en prenant Hadrian dans les bras.
"Ça, je n'en doute pas. N'oublie pas d'écrire, et s'il se passe quoi que ce soit d'anormal, préviens-moi, Sirius ou Remus, d'accord ?" insista Hadrian en relâchant le plus jeune garçon.
Celui-ci hocha la tête, avant d'attraper sa malle et de courir vers le train, laissant le voyageur temporel seul sur le quai.
"Profite de cette année", pensa-t-il. "Les choses risquent de se corser ensuite."
Il partit saluer une dernière fois la famille Greengrass, et transplana au manoir Potter. Après tout, le travail n'allait pas se faire tout seul.
01/09/1992, 09H30, Manoir Potter, Angleterre:
Hadrian attrapa délicatement la plume sur son bureau, et relut une fois de plus la liste qu'il avait écrite. Cela faisait désormais plus d'un an qu'il était de retour dans le passé, et sa vie avait changé du tout au tout.
Bien qu'il eût réussi à enterrer toute réaction derrière ses barrières d'occlumancie, le fait de revoir Remus et Sirius, tous deux morts dans sa chronologie, lui avait fait beaucoup d'effet. À plusieurs reprises, il eut envie de se laisser aller et de leur sauter dans les bras.
Au fond de lui, il ressentait une terrible envie d'expliquer son identité à Sirius. Néanmoins, il savait que cela n'apporterait rien d'autre que de l'incompréhension et des questions, et à l'heure actuelle, il préférait éviter les questions.
"À la fin", se promit-il. "À la fin de tout ce merdier, je leur dirai. Ils le méritent."
Il avait déjà beaucoup changé de choses depuis son retour. Il s'était occupé de plusieurs horcruxes, avait partiellement libéré Harry de son destin funeste, tout en commençant à agir sur les mages noirs à l'international.
À côté de cela, il avait fait des rencontres, et s'était fait des alliés puissants, qui pourraient l'aider le jour venu. À la fois lui et Harry.
C'est avec cette pensée qu'il relut la liste à nouveau. À l'heure actuelle, il avait déjà barré :
- M'entraîner pour réapprendre à contrôler ma magie
- Trouver des alliés (de toutes les factions si possible pour avoir des yeux partout)
- Trouver un régent pour éviter de subir toutes les réunions du Magenmagot (Greengrass de la faction neutre pourrait être un atout).
- Finir les réparations du manoir
- Rencontrer Dumbledore et essayer d'en faire un allié. Sinon, le tuer.
- Libérer Sirius après avoir attrapé Queudver.
- Trouver un poste légal au sein du ministère pour éliminer les mangemorts. Sinon, les faire mourir par "accident".
- Mettre fin à la guerre magique au Mexique.
Une fois cela fait, il décida d'entourer plusieurs projets déjà en cours, tel que :
- S'occuper du Basilic. Devra attendre qu'Harry se révèle être fourchelangue. Peut utiliser la vue magique comme excuse pour trouver la chambre.
Il pourrait faire cela dès l'instant où Harry découvrirait son don, et qu'il entendrait des voix dans l'école (bien qu'une partie au fond de lui souhaitait que Ginny se débarasse du livre, il savait que la compulsion la forcerait à écrire dedans).
"Attends un instant... Sans l'horcruxe dans sa tête... Il N'A PLUS LE DON !" s'exclama-t-il en se relevant brusquement. "Bon sang ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ! Je vais devoir faire ça autrement..." murmura-t-il en faisant les cent pas dans la pièce. "J'ai pas le choix, je vais devoir le faire de la manière brute... Espérons que Dumbledore gobe l'histoire. Il est déjà au courant pour le livre, donc avec un peu de chance..."
Soupirant d'agacement à son oubli, il se rassit une fois de plus.
- Attendre le journal (deuxième année d'Harry), puis lancer le sort de rassemblement d'âme
Il entoura celui-ci car il allait de paire avec le premier. Cependant, il décida de barrer la deuxième partie de la phrase. Le sort de rassemblement d'âme sur une personne avec autant d'horcruxes n'avait jamais été réalisé, et, ayant déjà détruit plusieurs d'entre eux, il ne voulait pas risquer de faire une erreur.
- S'occuper de Fudge et de l'autre connasse en rose.
- S'occuper de la meute de Greyback, et voir si je peux me débarrasser des géants.
Le premier avait été déjà partiellement réalisé, puisqu'il avait Fudge dans sa poche. Il n'aurait plus qu'à attendre le bon moment pour faire disparaître le crapaud rose, et cela lui ferait un problème de moins. Quant aux loups, il agirait une fois que Remus et Sirius seraient revenus de leur mission. Les géants... C'était encore un autre détail, dont il préférait s'occuper plus tard.
Pour ce qui était du reste, il ne pouvait soit pas agir immédiatement, soit manquait d'outils pour y accéder. Cependant, une chose qu'il comptait et voulait faire était de se débarrasser des mangemorts.
Une partie de lui voulait faire disparaître ceux encore en liberté, mais il savait que les pires d'entre eux se trouvaient réunis en un endroit précis. Un endroit dans lequel il était déjà allé, et qu'il avait pu partiellement cartographier.
Laissant échapper un nouveau soupir, il reprit sa plume et entoura d'une autre couleur :
- S'occuper des mangemorts à Azkaban
