Disclaimer:Je ne suis malheureusement pas une riche femme aux cheveux roux. Par conséquent, je ne suis pas le propriétaire des droits du monde de Harry Potter. Tout revient à Mme Rowling.

fortinpatric:;)

Avec ça, la deuxième année touche à sa fin. Arrivons-nous à la fin de la fanfic ? Ou à la moitié ? Ou à un tiers ? Deux tiers ? Eh bien, je suppose que seul l'avenir le dira !

Bonne lecture !


18/02/1993, 19H19, Poudlard, Ecosse:

Tandis que les étudiants de Poudlard se dirigeaient vers la Grande Salle, un message retentit dans les méandres du château : « VOTRE ATTENTION S'IL VOUS PLAÎT ! TOUS LES ÉLÈVES SONT PRIÉS DE RETOURNER DANS LEURS DORTOIRS IMMÉDIATEMENT. »

Ayant terminé son annonce, Albus Dumbledore, le directeur de l'école, dissipa son Sonorus et rejoignit Hadrian dans sa quête de la Chambre des Secrets.

Le voyageur temporel connaissait déjà l'emplacement de la chambre.

Cependant, un obstacle majeur se dressait devant lui : il ignorait totalement comment l'ouvrir. Pour cette raison, il ralentit sa recherche, prenant le temps de réfléchir à une solution pour contrer cet obstacle. C'était du moins son plan initial.

Les professeurs, répartis par groupes de deux dans tout l'établissement, devaient surveiller les couloirs afin d'éviter toute attaque surprise. Hadrian s'était assuré que lui et Albus se trouvaient au bon étage, prêts à emprunter rapidement le passage menant aux toilettes qui donnaient accès à la Chambre si nécessaire.

Après avoir obtenu l'autorisation du vieil homme, il avait baissé son bandeau, essayant de repérer la magie associée à l'ancienne cachette de Salazar Serpentard. À sa grande surprise, il ne détecta aucune trace magique émanant du lieu oublié.

En réalité, les seuls indices qu'ils possédaient étaient les résidus de magie laissés par Ginny Weasley ainsi que les connaissances d'Hadrian issues du futur. Sans cela, même avec ses yeux, il n'aurait jamais pu trouver la chambre.

« Il est probable que la magie qui l'entourait se soit dissipée au fil des siècles, vu qu'elle a été construite il y a près de mille ans », songea-t-il, ses yeux vifs se posant sur un duo d'élèves qui s'approchait de lui et du directeur.

« Oncle Hadrian ?! Professeurs !? Que faites-vous ici ? » s'exclama Harry, visiblement très inquiet. Hadrian se figea, cherchant comment répondre à la question d'Harry, laissant le temps à la jeune fille qui l'accompagnait de prendre la parole.

« Directeur ! Vous devez nous aider ! Ma sœur a disparu ! » s'écria-t-elle, paniquée. Ses beaux yeux, d'ordinaire froids et distants - sauf en présence d'Harry, comme l'avait souligné son père avant qu'elle ne le frappe - étaient écarquillés de terreur.

Le directeur s'avança et se plaça devant la jeune fille. « Calmez-vous, Mademoiselle Greengrass. Les professeurs et moi allons nous occuper de cela », commença-t-il, essayant de calmer la jeune fille en proie à la panique.

« Est-ce que votre sœur était avec mademoiselle Weasley avant de disparaître ? » ajouta-t-il après une courte réflexion. La blonde prit une grande inspiration et répondit, visiblement troublée par la question.

« Oui, c'était le cas. C'est elle qui la surveillait depuis cette histoire de livre noir. Pourquoi ? S'est-il passé quelque chose ? » s'inquiéta-t-elle, remarquant le haussement de sourcil d'Hadrian.

« Ginny Weasley est également portée disparue en ce moment. Nous sommes à sa recher- » essaya-t-il d'expliquer, choqué par la tournure des événements car, à son époque, Astoria n'avait jamais été enlevée. Cependant, il fut coupé par Harry, dont la magie fuyait de son corps par vagues. « Laissez-nous vous aider à chercher, s'il vous plaît ! ».

Le chasseur de primes, comprenant que le temps était compté pour les deux jeunes filles hocha la tête. « Tu es sûr Hadrian ? Ce n'est pas trop risqué ? » souligna Albus.

« De toute façon, même si je lui dis non, il va quand même le faire dans notre dos avec la cape d'invisibilité. Alors autant les garder en vue », expliqua le voyageur temporel en faisant un clin d'œil à son neveu.

Le désormais quatuor, après de brèves explications de toutes les informations récoltées jusqu'ici, se mirent alors en marche, fouillant chaque recoin de l'école. Hadrian retournait encore et encore dans sa tête toutes les possibilités qu'il pouvait envisager, avant de prendre sa décision.

« Albus, je crois que j'ai une piste. J'ai des résidus magiques de Ginny Weasley qui mènent vers les toilettes des filles » déclara-t-il en s'approchant du vieil homme.

Celui-ci s'arrêta net, fixant Hadrian pendant quelques instants, avant de finalement exprimer ses pensées à voix haute. « Mais oui... bien sûr ! Quel imbécile je fais ! Venez, allons-y », commanda le directeur au groupe avec une vigueur renouvelée.« Il y a cinquante ans, la Chambre a été ouverte par l'héritier de Serpentard. Je suppose que vous pouvez deviner sans trop de difficultés qui était cette personne », débuta Dumbledore en jetant un coup d'oeil vif à sa droite.

« D'après ce que tu m'as raconté sur lui, je suppose que c'est Voldemort. Enfin, Tom à l'époque » répondit Hadrian, ignorant la réaction choquée des enfants derrière eux.

Lorsqu'il entendit cela, Harry eut envie de se frapper. Ils avaient recherché dans toute l'école des signes d'un descendant de Serpentard, sans même penser au plus évident : Voldemort. Secouant sa tête, Harry se promit de faire plus attention en cours d'histoire. Ce genre de situation ne pouvait plus se répéter à l'avenir.

L'information jouait un grand rôle dans la guerre. Si son oncle avait raison quant au futur qui l'attendait, il lui faudrait se préparer aussi bien physiquement qu'intellectuellement.

« Nous y sommes. Les enfants, faites attention, on ne sait pas ce qui nous attend. » Daphnée et Harry hochèrent la tête, et le duo plus jeune entra dans les toilettes des filles, suivant de près les deux sorciers les plus puissants de leur génération.

Hadrian scruta la pièce, s'assurant que le Basilic n'était pas de sortie, avant de rassurer tout le monde et de ranger sa baguette. Presque aussitôt cela fait, le groupe sursauta au son d'une toilette qui explosa à leur gauche.

« Hihihihi, le directeur et ses amis sont venus rendre visite à la pauvre, ennuyante et boutonneuse Mimi minable ! » s'esclaffa-t-elle en flottant devant le vieil homme.

Le fantôme, alias Mimi Geignarde, était connu pour hanter les toilettes des filles du deuxième étage. Ce faisant, presque personne ne venait dans ces toilettes. « Albus, alors cette fille est morte du... ».

Le directeur acquiesça d'un hochement de tête, confirmant le raisonnement d'Hadrian. Cette réponse ne le surprit guère, car il en était déjà informé. Cependant, la réaction des deux jeunes gens fut tout autre.

"Myrtle, je vous prie de bien vouloir m'excuser de vous importuner, mais pourriez-vous nous expliquer les circonstances de votre décès ?" demanda Dumbledore. De leur côté, les enfants se mirent en quête d'une entrée potentielle.

"Ma mort, directeur ? Mais volontiers, tant elle fut rapide !", s'exclama-t-elle en virevoltant autour d'eux. "Un instant je pleurais dans ces toilettes" dit-elle en pointant du doigt une cabine. "Une seconde après, j'étais morte. La seule chose que j'ai aperçue avant que mon âme ne quitte mon corps, ce sont deux grands yeux jaunes. Puis, plus rien", expliqua-t-elle, ne semblant nullement troublée par le récit des détails de sa mort.

Albus hocha la tête, les pièces du puzzle s'imbriquant parfaitement dans son esprit. Il remercia le fantôme et, alors qu'il se retournait pour se joindre aux recherches, il fut interrompu par Harry.

"Je crois que j'ai trouvé !", s'écria-t-il, frottant l'un des robinets. Le groupe se rassembla devant l'évier, remarquant rapidement les serpents gravés.

"C'est bien ce que je pensais. Nous avons certes trouvé la Chambre, mais il était illusoire de croire que nous pourrions y pénétrer sans maîtriser ce qui fit de Serpentard le sorcier de renommée mondiale qu'il fut", affirma Hadrian.

"De quoi parles-tu, Oncle Hadrian ?", demanda Harry, intrigué par la réaction de son parent. "Le Fourchelang, Harry", répondit Dumbledore à la place d'Hadrian. "C'était la langue qu'il maîtrisait à la perfection, lui permettant de communiquer avec les serpents", expliqua le vénérable directeur, adoptant inconsciemment un ton professoral.

"J'oserais affirmer que personne d'autre que Tom lui-même n'aurait pu franchir ce seuil. Par conséquent, nous sommes dans l'impasse", déclara le vieil homme, avant de faire un clin d'œil à Hadrian.

"Heureusement, j'ai mis à profit mes loisirs pour apprendre les rudiments du Fourchelang. Je ne suis certes pas un Fourchelang accompli, mais je devrais pouvoir déverrouiller la porte à condition que le mot de passe ne soit pas trop complexe."

Le chasseur de primes haussa les sourcils, surpris. Il savait qu'Albus comprenait la langue. Mais, à sa connaissance, seuls les vrais descendants de Serpentard - ou lui au travers de l'horcruxe - étaient capables de l'utiliser.

"Enfin, si Ron a réussi à ouvrir la porte à l'époque, alors il devrait effectivement en être capable", reconnut-il.

Le directeur se posta devant le robinet et se mit à siffler d'une manière étrange. Il s'y reprit à plusieurs reprises, son visage se contractant sous l'intense concentration que la langue exigeait, avant que finalement...

"Professeur, ça s'ouvre !", s'exclama Daphné, dégainant sa baguette et la pointant devant elle. En effet, ce qui était auparavant les éviers des toilettes des filles n'était plus qu'un vaste trou béant.

Chacun s'approcha avec prudence, Hadrian tirant parti de sa vue aiguisée pour scruter l'environnement à la recherche de pièges potentiels. "Il s'agit d'un long toboggan apparemment dépourvu d'obstacles", affirma-t-il après une inspection minutieuse.Tout le monde hocha la tête en signe d'assentiment.

Alors que le directeur s'apprêtait à prendre la parole, Daphné, mue par l'urgence de retrouver sa sœur, se précipita et sauta dans le trou en appelant son nom. Harry, inquiet pour son amie, n'hésita pas une seconde et la suivit de près.

"Eh bien, on dirait qu'il ne nous reste plus guère de choix, n'est-ce pas ?", plaisanta Hadrian avant de s'approcher du vide béant. "J'espère que tu es prêt pour une nouvelle aventure, Albus", souffla-t-il à l'oreille du vieil homme avant de sauter à son tour.

"Toujours Hadrian, toujours...", répondit l'homme avec un doux sourire sur les lèvres. Malgré l'inquiétude qui le tenaillait quant au sort des jeunes filles enlevées, il se sentait soudainement rajeuni.

Il avait une dette immense envers Hadrian Potter, et bien qu'il ne partageait pas entièrement ses méthodes radicales face aux mages noirs, il ne pouvait nier que le jeune homme avait réussi à raviver en lui les mêmes émotions juvéniles qu'il éprouvait lorsqu'il jouait avec son frère dans sa jeunesse. "On n'est jamais trop vieux pour une dernière aventure !", déclara-t-il avec fermeté avant de se laisser tomber à son tour, prêt à affronter l'impact imminent.

18/02/1993, 19H41, Poudlard, Ecosse:

« Je me demande bien pourquoi tu n'as pas été placée à Gryffondor », soupira Harry en observant Daphnée.

Dès son atterrissage, la jeune fille s'était empressée de partir, sans attendre les deux adultes qui les accompagnaient. Sans l'intervention d'Harry qui l'avait rattrapée, elle se serait retrouvée seule à cet instant.

« Garde tes commentaires pour plus tard, Potter. Concentre-toi plutôt sur la recherche de ma sœur », lança-t-elle sèchement, reprenant à siffler au hasard devant la porte qui barrait leur chemin.

En effet, après leur atterrissage, ils avaient continué leur progression dans un dédale de souterrains. Harry, afin que son oncle puisse les retrouver, avait laissé des traces de magie sur leur passage. Il comptait sur Dumbledore et son oncle pour les suivre grâce à ces indices.

Bien qu'il n'appréciait toujours pas le vieil homme, il était d'accord avec son oncle sur le fait que chaque baguette supplémentaire de leur côté serait d'une grande aide contre le puissant mage qu'est Voldemort. Et celle de Dumbledore, la seule que Voldemort redoutait, serait d'une importance capitale lors des affrontements.

Après une exploration prolongée, ils se retrouvèrent finalement face à une grande porte circulaire. Deux serpents étaient sculptés de part et d'autre, et Harry supposait qu'ils pouvaient s'animer si on leur parlait en Fourchelang.

Cette porte représentait un obstacle insurmontable pour le duo d'adolescents, car ils ne connaissaient pas la langue qui leur permettrait de l'ouvrir.

« Daphnée, ne t'inquiète pas, ça va aller », affirma Harry en s'asseyant à ses côtés.

Elle leva la tête et le regarda froidement avant d'écarquiller les yeux sous le choc. Ses yeux verts pulsaient d'une étrange lumière, comme si sa magie s'échappait par ses pupilles. La blonde se demanda un instant si le Basilic ne l'avait pas possédé.

« Nous la sauverons, je te le promets », assura-t-il avec détermination.

La jeune fille laissa ses épaules s'affaisser et prit la main d'Harry dans la sienne. « Il le faudra. Peu importe si le Seigneur des Ténèbres nous attend de l'autre côté de cette porte. S'il a touché à ma sœur, je le tuerai moi-même ».

Heureusement pour Harry, qui ne savait quoi ajouter pour rassurer la jeune fille, les deux adultes les rejoignirent. Il remarqua qu'ils avaient rangé leurs baguettes. « Le regard de son oncle a dû suffire pour s'assurer qu'il n'y avait aucune menace », pensa Daphnée, se retenant de regarder les yeux pâles de l'homme connu sous le nom de « Soldat Invincible ».

« Ravi de vous voir sains et saufs tous les deux », dit Hadrian en leur tapotant la tête. Le directeur hocha la tête également et s'approcha de la porte. Jetant un dernier regard au voyageur temporel, il se mit à siffler devant la porte. Il s'y reprit à plusieurs reprises une nouvelle fois, avant que finalement... *CLIC*

Le petit serpent de pierre effectua une rotation complète autour de la porte circulaire, avant que celle-ci ne commence à s'ouvrir en grinçant dangereusement. Le directeur reprit sa baguette et s'avança, s'assurant de garder tout le monde en sécurité derrière lui.

La première chose qui les frappa une fois dans la chambre fut son immensité. L'espace offert était équivalent, voire supérieur à celui de la Grande Salle. Ils se tenaient dans un long couloir. De chaque côté, des tranchées d'eau les séparaient de gargouilles et de serpents de pierre décorant la salle à l'effigie de son propriétaire.

Au loin, se dressait une grande statue, "Sans doute Salazar Serpentard", supposa Harry. Lorsqu'ils la remarquèrent, ils s'avancèrent rapidement, surveillant attentivement les alentours.

"Astoria !", murmura soudainement Daphnée, avant de se précipiter vers la statue. Hadrian baissa les yeux et distingua aisément grâce à ses yeux perçants deux silhouettes pâles allongées au sol au loin.

Dumbledore le regarda, attendant visiblement une confirmation. Hadrian lui fit un signe de tête affirmatif, et ils se mirent à courir derrière la jeune fille et Harry qui l'avait suivie.

Malgré la longueur du couloir, l'adrénaline et l'inquiétude pour les deux filles disparues leur permirent d'atteindre les corps de celles-ci assez rapidement.

Harry s'approcha de Ginny tandis que Daphnée se plaçait aux côtés d'Astoria. Ils vérifièrent leur pouls, puis cherchèrent tout signe de blessure. Daphnée remarqua rapidement une marque au niveau de la tempe de sa sœur, avec une tache de sang qui s'estompait dans ses cheveux. Cela la troubla profondément, et seul le fait que sa sœur respirait encore lui permit de ne pas céder à la panique.

"Ginny respire. Elle est pâle, mais elle va bien. Comment va Astori-" commença Harry avant d'être interrompu par un cri de son oncle. "Atlas !" cria ce dernier, créant le plus puissant bouclier magique existant devant le groupe.

L'instant d'après, un sort d'une puissance redoutable frappa le bouclier, le faisant trembler violemment. Cependant, le bouclier tint bon. "Impressionnant", déclara une voix qui fit haleter Dumbledore. "Je ne pensais pas qu'il existait quelqu'un en dehors du vieux fou capable de bloquer mes sorts."

De derrière un pilier sortit un jeune homme. Il était très mince, de taille moyenne, et surtout d'une pâleur extrême. En réalité, son visage semblait encore plus pâle que celui des filles allongées. C'est d'ailleurs cette blancheur de peau inhabituelle qui faisait d'autant plus ressortir ses yeux d'un rouge vif. "Tom, c'est toi ?" demanda l'homme plus âgé après s'être remis de son choc.

L'œil du garçon trembla de colère. "Ne m'appelle pas par ce nom !" gronda-t-il. Les deux enfants, choqués, regardèrent l'échange entre les adultes et le garçon inconnu avec stupéfaction. La baguette d'Harry tremblait dans sa main. Il était trop faible. Encore. Il le savait. Jamais il n'aurait pu bloquer le sort que son oncle avait stoppé.

Le garçon, brandissant la baguette de Ginny, dessina les lettres de ce qu'Harry et Daphnée supposèrent être son nom et prénom : "Tom Elvis Jedusor", qu'il transforma rapidement en "Je suis Lord Voldemort".

S'ensuivit une brève discussion entre le directeur et le souvenir du garçon, qui après s'être présenté, se moqua de la vieillesse du directeur. Puis, changeant de cible, il commença à railler Harry, lui demandant comment un garçon aussi frêle avait pu vaincre le plus grand sorcier de tous les temps.

Contre toute attente cependant, Harry ne ressentait aucune inquiétude. Les sorciers qu'il considérait comme les meilleurs étaient là, à ses côtés. Un souvenir d'adolescent ne pouvait l'effrayer. Il rétorqua alors : "Si Voldemort est le sorcier le plus puissant de tous les temps, alors je suis rassuré. Je ne devrais pas avoir à m'entraîner encore bien longtemps pour le surpasser."

Cette réplique enragea le garçon qui se retourna et, après une dernière moquerie envers le directeur, appela le Basilic.

Hadrian, pressé par le temps, lança rapidement plusieurs sortilèges de légilimencie afin de transmettre un message urgent. Il ordonna à Harry et Daphnée de trouver le livre noir et de le lui apporter. Ensuite, il se tourna vers Dumbledore et lui demanda de l'aider à occuper Jedusor.

Le voyageur temporel ne doutait pas de ses capacités. Il pourrait affronter une jeune version de Voldemort sans trop de difficultés s'il se battait à son maximum. Le problème résidait dans la quasi-invincibilité du garçon, celui-ci n'étant pas encore entièrement matérialisé.

Un adversaire impossible à vaincre posait un bien plus grand problème. Et il le savait pertinemment. D'autant plus que le serpent arrivait.

"Bon sang, j'aurais dû emmener un coq !" se maudit Hadrian. "Albus, si nous prenons trop de temps, les filles vont..."

"Je le sais Hadrian. Nous devons faire vite. Allons-y !" déclara le vieil homme avant de libérer sa magie. Hadrian le suivit, comprimant son propre noyau à son tour.

L'atmosphère s'alourdit soudainement, les deux puissants mages se préparant à un combat titanesque. Hadrian remonta son bandeau et demanda aux autres de se cacher les yeux. Il savait qu'avec sa vision aiguisée, même les yeux cachés, il percevrait la bête. Il pourrait alors l'aveugler, éliminant ainsi une grande menace dès le départ.

La gueule de la statue s'ouvrit, et un immense serpent commença à en sortir, fixant ses yeux sur la forme semi-matérialisée du jeune seigneur des ténèbres. Celui-ci siffla, et le serpent se tourna brusquement vers eux.

Hadrian ne comprenait plus le Fourchelangue. Cependant, il se souvenait des paroles du garçon à son époque, et savait quel ordre avait probablement reçu le Basilic.

"Tue-les !"

18/02/1993, 19H50, Poudlard, Ecosse:

Harry et Daphné fuyaient à travers le réseau de grottes, cherchant désespérément un moyen de semer le Basilic qui les talonnait. Le jeune Gryffondor avait anticipé les dangers qui l'attendaient dans la Chambre des Secrets. Cependant, il avait sous-estimé un élément crucial : l'âge et la puissance colossale du Basilic.

D'après les livres qu'il avait lus, le serpent était décrit comme une créature majestueuse, capable d'atteindre une taille démesurée et dotée d'un venin mortel et quasi-imparable. Néanmoins, l'espèce étant quasiment éteinte depuis un millénaire, de nombreuses informations sur ces créatures manquaient.

"De plus," se dit-il intérieurement, "un Basilic millénaire et affamé est bien plus redoutable que quiconque ne l'imagine. Aucun livre n'aurait pu prévoir une solution face à une telle menace."

Dès que le Basilic avait surgi de la gueule de la statue, il avait fermé les yeux. Il entendit des sifflements, qu'il supposa être un échange entre le garçon et le vieux serpent, avant que deux détonations assourdissantes ne retentissent. Par réflexe, il ouvrit les yeux, cherchant la source du bruit, et aperçut son oncle dissimulant un revolver sous sa ceinture. "L'arme a disparu !" s'exclama-t-il une fois l'arme censée être de retour dans son étui.

"Il est aveugle, vous pouvez ouvrir les yeux !" cria Hadrian, sa baguette tournoyant tandis qu'il lançait des sorts inlassablement en direction du jeune Voldemort.

Lorsque Harry vit le directeur se joindre au combat, il comprit qu'il ne servirait à rien dans le combat face à Tom. Le garçon était largement surpassé par la force brute des deux sorciers, et si ce dernier n'était pas dans cet état étrange de semi-matérialisation, il serait déjà mort depuis bien longtemps.

À la place, il se précipita vers Ginny et récupéra le livre noir qu'elle gardait dans une poche de sa robe. Il le lança à Daphné, qui sembla se ressaisir de la situation au même moment, et tenta d'appeler son oncle.

Malheureusement pour eux, l'appel résonna également aux oreilles de Tom qui, après un nouveau cri en Fourchelang, ordonna au serpent de se débarrasser d'eux. C'est du moins ce qu'ils supposèrent, car le Basilic changea aussitôt de direction après l'appel et commença à ramper droit vers eux.

C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent à fuir, profitant du vacarme du combat dans la Chambre pour masquer leurs pas, seul indice permettant au serpent aveugle de les retrouver.

"Harry, dépêche-toi !" cria Daphné qui s'était retournée, baguette pointée vers le serpent à quelques mètres d'eux. "Avec moi !" ajouta-t-elle au garçon qui comprit immédiatement. "BOMBARDA !" rugirent-ils en cœur, faisant s'effondrer le plafond de la grotte sur le serpent, et l'emprisonnant efficacement.

"Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne perce les roches. Nous devons retourner vers oncle Hadrian pour lui remettre le livre !" affirma Harry en brandissant l'objet qui les avait plongés dans ce péril. "Plus jamais je n'accomplirai de mission pour ton oncle ! Alliés ou non, ma sœur est en danger de mort à cause de toute cette situation !" s'exclama Daphné, visiblement en proie à la colère envers Hadrian.

Harry comprenait sa réaction. S'il avait été à sa place, il aurait ressenti la même fureur. Cependant, il ne pouvait éprouver de ressentiment envers son oncle. Cet homme consacrait son temps libre à lutter contre les mages noirs à travers le monde, à l'entraîner et à prendre soin de lui, simplement parce qu'ils partageaient le même nom de famille. Il lui était tellement redevable qu'il ne se posait même pas la question de savoir s'il devait l'aider ou non.

En revanche, la situation était différente pour l'héritière de la famille Greengrass. Bien qu'Hadrian ait apporté beaucoup à sa famille, il n'avait jamais passé de longues périodes avec elle et sa sœur. Il était donc logique qu'elles ne se soient pas attachées à lui comme il l'avait fait.

"Tu régleras tes comptes avec lui plus tard. Pour le moment, il se bat contre Voldemort pour sauver ta sœur, il est donc légèrement occupé ! Nous devons trouver un moyen de les rejoindre" déclara-t-il en examinant le livre de plus près.

Ce commentaire, prononcé sans réfléchir, frappa Daphné de plein fouet. Que faisait-elle ? Elle avait perdu son sang-froid. Elle était là à se plaindre d'un homme qui avait sauvé sa famille de la ruine, voire de la mort, alors qu'il combattait une version de l'un des pires Seigneurs des Ténèbres ayant jamais existé. Et que faisait-elle pour sauver sa sœur ? Rien. Elle fuyait.

Secouant la tête de colère contre elle-même, elle se frappa violemment les joues avant de prendre le livre des mains d'Harry. "Ce livre... S'il est ce qui relie les filles à Tom... Alors il nous suffit de le détruire pour que le lien soit rompu, n'est-ce pas ?" déduisit-elle en examinant le journal intime.

"C'est probablement pour cette raison qu'elle est à Serpentard plutôt que Gryffondor", songea Harry en la regardant. Mais, au lieu d'exprimer à voix haute ce qu'il pensait, il préféra ajouter : "Mais alors pourquoi oncle Hadrian voudrait qu'on le lui amène s'il faut le détruire ?"

"Eh bien... J'ai une idée, mais je n'en suis pas certaine", dit-elle à haute voix. Soudain, le mur de pierre derrière eux trembla, indiquant que le dangereux monstre avait repris conscience et tentait de briser leur dernière défense.

"Vite, lance tous les sorts que tu connais sur ce livre !" s'exclama Daphné en le jetant au sol. Le Gryffondor, sans réfléchir, se plaça à ses côtés et commença à réciter les sortilèges de son répertoire, en écho aux actions de la jeune fille. Des sorts d'explosions aux Incendio, en passant par les malédictions tirées des grimoires Potter et Greengrass, tout y passa. Cependant, rien n'y fit, et ils furent rapidement contraints de reprendre leur fuite dans les couloirs. Le livre, quant à lui, était de retour dans la poche d'Harry, intact.

"Que faisons-nous maintenant ?" s'écria Daphné, visiblement terrifiée. Harry se retourna et regarda devant eux pour identifier la source de la panique de son amie. "Bon sang ! C'est un cul-de-sac !"

Ils étaient bloqués. C'était la fin. Ils ne pouvaient plus rien faire. D'un côté, un mur, de l'autre un serpent mortel. Que pouvaient-ils faire ?

Se préparant à la mort, ils se serrèrent l'un contre l'autre contre le mur, attendant leur fin imminente. Le serpent, n'entendant plus le bruit de leurs pas, s'arrêta près d'eux, reniflant l'air pour confirmer leur présence.

Harry, dont l'esprit tournait à toute vitesse, leva sa baguette, geste qui encouragea Daphné à faire de même. Le Basilic continua de se rapprocher d'eux. Cependant, alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la gueule, Daphné murmura quelque chose qu'Harry ne comprit pas, et un éclair vert foncé jaillit de sa baguette pour frapper la bête.

Des branches épineuses surgirent alors de toutes parts, emprisonnant la gueule de l'animal. Cela ne tiendrait pas longtemps, mais leur offrait un répit pour contourner le serpent pendant qu'il tentait de se libérer.

Harry s'avança, mais remarqua que la blonde ne le suivait pas. "Vas-y ! Le sort m'a vidé de toute ma magie. Sors d'ici !" cria-t-elle, désespérée.

Visiblement, la pauvre fille avait oublié qu'Harry, en plus de tenir à elle, était un Gryffondor. Ce dernier fit alors marche arrière, attrapa Daphné et la porta dans ses bras, tel un prince avec sa princesse, avant de courir sur la gauche du serpent.

"Mais qu'est-ce que ?" s'exclama-t-elle lorsqu'elle comprit ce qu'il faisait. "Stupide Gryffondor, il va se faire tuer s'il continue comme ça !" Malgré tout, elle ne put empêcher le léger rougissement qui montait sur ses joues alors qu'elle fixait de près le visage concentré du garçon qui courait, fuyant le serpent qui voulait les tuer.

Celui-ci, sa gueule toujours bloquée, frappa violemment Harry dans le dos avec sa queue, projetant le garçon en avant. Le jeune Gryffondor se mordit la langue pour étouffer un cri et pivota pour protéger la Serpentard dans ses bras. Il heurta violemment le sol avec son dos déjà blessé par la frappe du serpent, mais réussit, grâce à l'adrénaline, à se relever.

"Harry, tu vas bien ?" entendit-il la jeune fille murmurer, alors qu'elle perdait lentement conscience à cause de l'épuisement magique. "C'est pas 'Potter' d'habitude ?" fit-il remarquer, en s'efforçant de sourire pour rassurer Daphné.

Elle ne répondit pas, fermant les yeux et sombrant dans l'inconscience après sa dernière parole. Harry la déposa délicatement au sol et se retourna pour faire face à l'animal qui s'était libéré des entraves qui l'empêchaient de les dévorer.

Ses blessures limitaient considérablement sa mobilité. La fatigue qu'il ressentait était incomparable à tout ce qu'il avait connu auparavant, et la douleur lancinante qui l'accompagnait constituait le seul rempart à l'inconscience qui menaçait de le submerger.

En revanche, sa magie vibrait en parfaite harmonie avec lui. Tous ses sens semblaient exacerbés au maximum. Il se demanda, l'espace d'un instant, si c'était ce que ressentait son oncle lorsqu'il abaissait son bandeau.

Il leva sa baguette et attendit patiemment que le serpent ouvre la gueule, prêt à les engloutir. Dès qu'il vit le moment propice, il visa et lança le sort de sectionnement le plus puissant qu'il puisse projeter dans la gueule de l'animal.

Les écailles protégeaient l'extérieur du corps de la bête comme une armure impénétrable. Néanmoins, rien ne défendait ses entrailles. C'est pour cette raison qu'en désespoir de cause, il tenta cette dernière attaque.Et heureusement pour lui, cela fonctionna. Le serpent recula violemment, un puissant jet de sang s'échappant de sa gueule alors que trois de ses dents acérées tombaient au sol. Harry put alors constater la dangerosité du venin de la bête, celui-ci faisant fondre le sol à son contact.

Lorsqu'il vit cela, ses yeux s'illuminèrent d'espoir. Même s'ils parvenaient à s'échapper, le temps perdu était considérable. De plus, il était ralenti par le fait qu'il devait porter Daphné. Tom finirait alors par redevenir complet, et Astoria et Ginny mourraient. Il devait tenter une dernière solution.

Attrapant le croc tombé au sol, il laissa échapper un petit sourire. "J'ai une dernière idée..."

18/02/1993, 19H48, Poudlard, Ecosse:

Tandis qu'Harry et Daphné fuyaient dans les profondeurs des grottes, talonnés par l'une des créatures les plus redoutables du monde magique, les deux hommes engageaient le combat contre Tom.

Albus commença à soulever des pans entiers du sol pour se protéger des Avada Kedavra lancés par le jeune Seigneur des Ténèbres. Simultanément, il animait les gargouilles et les serpents ornant les murs, leur ordonnant d'attaquer le garçon.

Hadrian, quant à lui, saisit les deux jeunes filles et les installa en sécurité derrière un pilier, ajoutant des sortilèges de bouclier autour d'elles pour les prémunir contre les débris volants.

Aussitôt cette tâche accomplie, il retourna au combat, rejoignant le directeur. Inspiré par sa nouvelle compagne chasseuse de primes, il conjura un puissant arc électrique qu'il projeta sur le jeune homme. Celui-ci, jusque-là insensible aux projectiles envoyés par Dumbledore, fut violemment électrocuté par le sort du nouvel adversaire. Malheureusement pour le duo, cela ne suffit pas, et le garçon sembla s'en remettre en un instant.

"Tout ce qui est matériel, ou toute blessure physique ne lui fera rien ! Son corps n'est pas encore entièrement matérialisé ! Il nous faut trouver autre chose !" fit remarquer Hadrian. Le vieil homme acquiesça d'un hochement de tête, et le duo se sépara. Albus s'occupait de bloquer les sorts entrants avec les statues et les débris, tandis qu'Hadrian attaquait.

Tom, de son côté, était en proie à une colère noire. Il ignorait l'identité de l'homme qui lui faisait face, mais il représentait une menace non négligeable. La jeune fille qui avait écrit dans le journal lui avait fourni des détails précis sur la guerre. Cependant, le nom de ce sorcier n'avait jamais été mentionné. "Mais qui es-tu ?!" gronda-t-il de rage alors qu'un nouvel arc électrique le frappait.

"Hadrian Potter, à votre service", répondit l'homme avec un salut exagéré. "Nettoyeur professionnel. Maintenant, si vous pouviez disparaître avec le reste de la saleté de cette planète, j'en serais ravi", déclara-t-il d'un ton moqueur, tandis qu'une nouvelle série de sorts se dirigeait vers lui.

L'échange se poursuivit pendant de longues minutes, quelques blessures commençant à apparaître sur les deux adultes. Les deux hommes alternaient entre l'attaque et la défense. Néanmoins, aucune malédiction ne parvenait à blesser le Serpentard plus que quelques instants.

"Fatigué, vieil homme ?" railla Tom, sa force grandissante alors qu'il aspirait celle des filles, lorsqu'il remarqua la sueur qui se formait sur le visage de son ancien directeur. Le mage en question s'abstint de répondre, préférant réfléchir à une solution à sa situation.

La force d'Hadrian n'était plus un secret. Le sorcier était son égal... Non, il le surpassait. Même si leur puissance magique se valait peut-être, la jeunesse d'Hadrian lui offrait une endurance bien supérieure.

Cela le rassura, lui ouvrant des perspectives d'avenir qu'il n'avait pas encore envisagées.

Cependant, il fallait trouver une solution immédiate. Il était évident que, si Tom avait été entièrement matérialisé, le combat n'aurait pas duré plus de trente secondes, tant l'écart de force était conséquent. Mais ils ne pouvaient pas attendre que ce dernier retrouve une forme corporelle complète. Cela coûterait la vie des deux jeunes filles qu'ils voulaient protéger.

Las de son inefficacité, Hadrian décida de passer à la vitesse supérieure. Il libéra une vague de magie pure qui projeta le jeune Voldemort contre la statue de son ancêtre. Concentrant ensuite sa magie dans le bout de sa baguette, il la planta dans le sol, augmentant la gravité autour du garçon pour l'immobiliser.

Il ne s'arrêta pas là. À l'aide de son couteau, il grava deux runes dans le sol, que Dumbledore s'empressa de relier à la magie de Poudlard, assurant ainsi un flux d'énergie constant. Comme à Azkaban, les runes enverraient des décharges courtes mais puissantes à quiconque s'aventurait dans le périmètre délimité. Cela fait, il recula, observant Albus tandis que celui-ci transplanait en arrière.

"C'est vrai que maintenant qu'il sait où se trouve la Chambre, il pourra y transplaner quand il le souhaite. Elle pourrait servir de refuge en cas de besoin. Voldemort est beaucoup trop arrogant pour croire que quelqu'un a découvert sa cachette, alors je doute qu'il cherche ici."

Le champ gravitationnel, couplé aux décharges incessantes, immobilisa le garçon. Hadrian savait que la quantité de magie requise par le sort de gravité finirait par l'épuiser assez rapidement. Mais avec un peu de chance, cela devrait tenir jusqu'à ce qu'Harry revienne avec le livre.

Il espérait que le garçon allait bien. Une part de lui s'en voulait de le mettre en danger. Mais il savait que s'il voulait être prêt pour ce qui l'attendait, il devait se confronter à de vraies situations périlleuses. Sinon, le jour J, il risquerait de faire une erreur.

Et cela, Hadrian ne le permettrait jamais !

Soudain, alors que les cerveaux des deux puissants sorciers tournaient à plein régime, un éclat lumineux éblouissant jaillit du corps du garçon gisant au sol, les forçant à se reconcentrer sur ce qu'il se passait devant eux.

Un trou béant était apparu sur le ventre du Serpentard, commençant à le consumer tandis qu'il hurlait de stupeur. "Que se passe-t-il ?" lâcha le vieil homme.

"Ce qui se passe, c'est que mon neveu est un génie !" s'exclama Hadrian. "Il a réussi à détruire l'horcruxe !"

"Un horcruxe ? Oui, c'est ce que je pensais aussi. Alors Harry a... Le venin de Basilic !" comprit le vieil homme en se retournant vers Hadrian.

Le visage du vieil homme se détendit, laissant échapper un soupir de soulagement. Puis, tandis qu'Hadrian observait les derniers lambeaux de lumière qui composaient le corps de Tom, le vieil homme traversa le couloir, sa fatigue oubliée, et s'agenouilla devant les deux filles.

Il lança plusieurs sortilèges de diagnostic, s'assurant qu'elles respiraient encore. Visiblement, la jeune Ginny allait bien. Elle reprit conscience dès que Jedusor eut disparu de la pièce.

Malheureusement, ce ne fut pas le cas d'Astoria qui, malgré la disparition de Tom, resta inconsciente.

"Professeur ! J-Je n-ne sais pas ce qu'il s'est passé ! C-Ce n'est pas de ma faute, j-je vous le jure !" sanglota la rousse. "C-C'est ce livre noir qui-"

"Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle Weasley, le livre ne fera plus de mal à personne, et le monstre de Serpentard non plus. Reposez-vous un peu, nous contacterons votre famille en remontant", rassura le directeur. Il s'approcha ensuite de la jeune Serpentard et vérifia son pouls. "Toujours vivante. Je suppose que c'est ce coup à la tête qui l'a mise dans cet état", déduisit-il en remarquant la même tache de sang que Daphnée avait vu auparavant.

Alors qu'il prenait la fille dans ses bras, il vit Hadrian s'enfoncer dans la grotte où étaient partis les deux enfants. Il attendit un instant avant de voir l'autre adulte ressortir, portant la grande sœur de la fille qu'il tenait dans ses bras.

"Comment va-t-elle ?" s'inquiéta le directeur.

"Elle va bien, elle soufre juste d'un épuisement magique. Harry par contre..." balbutia l'homme en retour. Il courut vers lui et posa la jeune fille à côté du pilier. Il retourna ensuite dans la grotte et revint en portant Harry.

Dans la main du jeune héros du monde sorcier était le journal de Tom, déchiqueté. On y voyait encore une dent de Basilic qui transperçait la couverture. Albus comprit alors que son hypothèse était juste.

Lorsqu'Hadrian posa le garçon à ses pieds, le directeur vit aussitôt la marque de morsure au niveau de son épaule. Il reposa alors la plus jeune sœur et, espérant que tous les enfants survivraient, cria : "Fumseck ! Nous allons avoir besoin de toi !"

Un éclair de feu déchira le calme de la Chambre des Secrets, alors que les deux adultes priaient pour que l'animal majestueux puisse sauver les enfants d'une mort imminente.