Chapitre 27 :

Le Général Lorenne

Kira ne parvint pas à rester éveillé très longtemps après avoir retrouvé son père et appris les nouvelles et il retomba longuement dans le sommeil. Wilfried en profita pour faire venir le médecin, s'assurant qu'il allait bien. Il avait été si inquiet pour lui. Son fils avait été forcé de se battre seul pendant que lui était bien au chaud en prison avec les autres. Pas une minute n'était passée sans qu'il ne pense à lui. Jamais il ne s'était senti si impuissant. Mais Kira avait su se débrouiller à merveille jusqu'à mettre fin lui même à la guerre. Personne ne pensait même à lui retirer ce succès. Ce qu'il s'était passé à Jachin avait déjà filtré partout, comme le rôle décisif joué par l'Hirondelle de Junius. Pour tous, il était la figure marquante et le principal artisan de la paix. Il était immensément fier de lui et de tout ce qu'il avait accomplis et que son bras droit lui avait raconté. Kira avait vraiment été incroyable. Dés qu'il avait pu après sa libération et la reprise en main de la situation, il avait sauté dans une navette avec Hagen pour rejoindre l'Omikron où il avait retrouvé son fils dans un état critique mais en vie et depuis, il n'avait plus quitté son chevet. L'équipage fut rapidement prévenu de son réveil et Hagen se chargea de prévenir le Conseil, tous extrêmement soulagés.

Ce ne fut qu'une journée plus tard que Kira se réveilla de nouveau, le médecin ayant assuré qu'il allait bien et qu'il se remettrait mais qu'il était épuisé. Cela n'avait rien d'étonnant. Son deuxième éveil le trouva en meilleure forme alors qu'on avait pu régler le problème de la perte de sang et soigner un peu plus son irradiation et les dommages qu'il avait reçu, le repos aidant. Il demanda immédiatement des nouvelles de son équipage et Wilfried le rassura sur le sujet. Ce fut ensuite sur la situation globale qu'il l'interrogea et il lui expliqua que tout se calmait doucement et qu'on gérait les retombées de la bataille de Jachin tout en préparant les négociations du traité qui commenceraient d'ici quelques temps. Ce ne fut qu'une fois certain que tout n'était pas reparti dans tout les sens pendant qu'il dormait qu'il se détendit. Son père l'aida à s'asseoir et il fut ravi de trouver Hagen dans sa chambre. Il retrouva l'homme avec joie, le remerciant mille fois pour toute l'aide qu'il lui avait apporté. Le colonel accepta simplement ses remerciements avant de le remercier à son tour et de le féliciter pour tout ce qu'il avait accompli. Un repas prit et une visite du médecin plus tard, on autorisa qu'il reçoive de la visite à condition de rester tranquille au lit et de ne pas trop se fatiguer. Aussi, Kira vit bientôt Heine, Timothée et Raja arriver en courant, se coinçant presque tout les trois dans la porte en entrant, suivis d'un Alexander plus mesuré accompagné d'Ulrick et Jeremiah. Il leur sourit en les voyant arriver avec tant d'empressement :

- Kira ! s'exclamèrent les trois premiers en se précipitant vers lui.

- Tu vas mieux ? demanda le roux qui semblait dans tout ses états.

- Oui, acquiesça-t-il. Je suis désolé de t'avoir imposé ça Heine.

- Tu n'as plus intérêt à me faire un coup pareil en tombant dans mes bras comme ça, répondit-il l'air d'avoir été très touché par cet épisode. J'ai cru que... que..., dit-il en serrant les dents.

Kira lui offrit un sourire rassurant, venant poser une main sur la sienne.

- Je suis vraiment navré de t'avoir fait peur. Merci d'être venu me chercher, dit-il ensuite.

- Comme si j'aurais pu te laisser, répondit-il en serrant sa main. Je t'avais bien dis que je pouvais nous sortir de là, dit-il en le faisant sourire.

- Vous nous avez fait peur en revenant en sang comme ça monsieur, fit remarquer Ulrick alors que tous prenaient place dans la pièce.

- Je suis désolé mais je n'avais pas trop le choix.

- On sait, sourit doucement Timothée. Mais franchement, y en a marre que ce soit toujours toi qui encaisse.

- Mais on est bien parti pour la paix grâce à toi maintenant, remarqua Alexander, tu vas pouvoir te reposer surtout maintenant que le gouvernement a retrouvé la raison.

- Espérons que tout le monde s'y tienne, remarqua Kira encore inquiet.

- Ne vous tracassez pas trop avec cela monsieur, intervint Jeremiah confiant. Après tout ce qu'il s'est passé, les choses sont allées trop loin et ça a réveillé tout le monde. Ils vont s'y tenir, j'en suis convaincu.

- Il a raison Kira, approuva Hagen. Je peux vous garantir que ça ira. PLANTs ne fera plus de bêtises maintenant que le gouvernement Zala est tombé et l'Alliance, même si elle le voulait ne le peut pas avec ses forces quasiment anéanties sans parler que la pression populaire, encouragée par vos discours et vos actes, les écrases désormais. Ils n'ont plus le choix. Tout ira bien.

- Alors détend toi Kira, poussa Wilfried. Tu dois penser à te reposer et te détendre maintenant. Tu en as bien le droit après tout ce qu'il s'est passé.

Kira lui sourit, sachant pourtant en lui même qu'il lui faudrait un peu de temps avant de vraiment se détendre. Mais il pouvait bien se relaxer un peu maintenant et attendre de voir comment les choses évoluaient avant de trop s'inquiéter. Il reporta finalement son attention sur ses amis qui lui souriaient, s'arrêtant sur Tim et Heine :

- Vous êtes resté sur l'Omikron ?

- Oui, acquiesça le blond. Nos machines étaient HS quand on a atterris sur ton pont en te ramenant avec Heine. Le Commandant Abelson a accepté que nous restions à bord même si on est loin d'avoir le droit de se balader partout sur ton navire. Incroyable ce vaisseau en passant. Les pilotes du Duel et de l'autre GINN qui t'ont escorté sont là aussi. Aucun autre vaisseau ne pouvait nous accueillir et nos quatre machines étaient hors course alors ont nous a laissé rester ici et comme l'Omikron a décidé de rester dans l'espace le temps que tu ailles mieux et qu'on l'a bouclé, on est resté et franchement je n'en suis pas mécontent. Je n'avais pas envie de partir avant d'être sûr que tu allais bien.

Kira lui sourit, prenant des nouvelles de tous. Ce fut entouré de ses proches qu'il se rendormit finalement et Wilfried se chargea de le réinstaller dans son lit, tous le couvant du regard un long moment en silence, rechignant à quitter la pièce. Kira était le plus jeune d'entre eux pourtant, c'était lui qui les avait guidé, protégé et qui leur avait amené cet espoir de paix. Et c'était lui qui était allongé sur ce lit d'hôpital. Heureusement, il était en vie grâce à Heine et la situation s'améliorant rapidement lui permettrait enfin de se reposer un peu.

Il fallut encore près de deux jours pour que l'Hirondelle parvienne à rester éveillé toute la journée. Il prenait à chaque réveil des nouvelles de tout et on le rassurait à chaque fois. Il reçut aussi de nombreuses visites. Le professeur Meyers, Abraham, son escadron... tous vinrent lui rendre visite, soulagés de le voir éveillé. Informé par son père et Hagen, Kira avait appris que le Conseil voulait lui parler dés qu'il y serait disposé. Aussi, dés qu'il se sentit assez en forme pour ce genre de rencontre, il demanda que l'on contacte le Conseil pour les inviter à bord quand ils le voudraient. Il ne fallut pas une heure pour qu'il soit en chemin. Kira eut beau protester, on lui interdit de quitter son lit et sa chambre de soins intensifs alors que ses blessures nécessitaient qu'il reste tranquille. Wilfried ne le laissa pas se forcer encore une fois, le convainquant finalement de rester là pour recevoir le Conseil. Tout le monde savait qu'il avait été lourdement blessé, il n'y avait aucune honte surtout après ce qu'il avait fait. L'Hirondelle n'eut d'autre choix que de céder, acceptant finalement. Il avait récupéré son oreillette lui permettant de recourir plus facilement à Alfy et de communiquer plus simplement avec l'extérieur. Aussi, il fut prévenu sur le champs lorsque le cortège du Conseil arriva, autorisant lui même leur appontage. Il ne fut pas surpris lorsque Alfy lui annonça que les quatre autres Faith's Guardian étaient avec eux, autorisant alors ces invités imprévus sur son vaisseau afin que les systèmes de sécurités ne les bloque pas. Il savait qu'Abraham était allé les accueillir lui même avec Hagen, son père dans sa chambre avec lui.

Il ne fallut que quelques minutes pour que la Chancelière, les quatre Conseillers et les quatre Faith's Guardian n'arrivent à sa chambre, conduit par Abraham et Hagen qui entrèrent avec eux. Kira salua comme il pouvait, se redressant un peu en quittant l'appuie de son lit relevé pour l'asseoir. La Chancelière lui sourit :

- Vous n'avez vraiment pas besoin de nous saluer de la sorte, dit-elle avec douceur. Ce serait plutôt à nous de le faire, dit-elle en s'inclinant une main sur le cœur. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour nous.

Les autres Conseillers suivirent le mouvement, le surprenant profondément alors qu'il ne s'attendait pas à ça. Ses camarades Guardians le saluèrent comme des militaires et il les regarda tous, étonné et touché.

- Je vous remercie, dit-il finalement. Je vous en prie, asseyez vous, dit-il alors qu'il avait fait préparer des sièges pour eux.

Tous prirent alors place et la Chancelière se tourna vers Wilfried :

- Je suis désolé Général, Colonel Damer, Commandant Abelson, mais nous avons besoin de parler au major en totale intimité. Voulez vous bien nous laisser s'il vous plaît.

Les trois hommes consultèrent l'Hirondelle du regard, Kira comprenant certainement que c'était plus une affaire de Guardian et donc que cela devait rester entre l'Ordre et le Conseil. Il leur sourit, acquiesçant et ils quittèrent la pièce en saluant les présents, la porte se refermant derrière eux.

- Tout d'abord, commença la Chancelière, je tiens à vous remercier de la part des PLANTs toute entière et de la part de ZAFT pour tout ce que vous avez fait pour nous. Depuis Spit Breack vous avez été le seul opposant au Chancelier Zala et vous avez eu beaucoup de mal à tenir notre position à tous. Vous avez eu une situation dramatique à gérer et pourtant, vous avez tenu le coup et dépassé toute les espérances que nous aurions pu avoir pour donner une chance à notre nation de ne pas sombrer dans une violence sans fin. Jamais nous ne pourrions vous remercier assez.

- Mais vous avez besoin d'explications claires sur ce qu'il s'est passé et ce que j'ai fait depuis mon départ n'est-ce pas ? constata-t-il calmement.

- Oui, approuva-t-elle. Vous êtes très important pour les PLANTs et même dans la diplomatie mondiale maintenant. Sachez que beaucoup de monde participant à la négociation du traité de paix veut que vous y participiez ne serait-ce que pour donner votre avis sur la question. Tous ici, nous avons conscience que vous avez eu des décisions à prendre et vos camarades Guardians nous ont déjà dit que vous leur aviez expliqué chacune de vos décisions et qu'ils les avaient toutes approuvées mêmes si elles n'étaient pas forcément conventionnelles et réglementaires. Ils ne veulent pas nous en dire plus sans votre présence et nous comprenons. Sachez que nous ne vous reprocherons rien, nous ne nous permettrions pas nous qui savons ce qu'il y a eu derrière tout ça. Mais nous aimerions savoir afin de pouvoir vous soutenir au mieux si quelqu'un venait à vous attaquer sur la question. Malgré tout, il reste des opposants et quand viendra le temps des comptes, certains chercheront des coupables. Vos opposants n'hésiterons pas s'ils apprennent la moindre chose qui pourrait être retournée contre vous. C'est pourquoi nous aimerions savoir au plus vite afin de pouvoir vous soutenir au mieux si cela devait arriver et nous préparer à gérer cette situation. Nous ne voudrions pour rien au monde que ce que vous avez fait pour nous aider et nous protéger se retourne contre vous. C'est pourquoi nous aimerions que vous nous disiez même si nous n'exigerons rien de vous.

- Ne vous en faîtes pas Chancelière, je n'ai jamais eu l'intention de cacher quoi que ce fut, répondit-il en souriant au Conseil. Mes camarades Guardians sont déjà au courant de tout, mon équipage est au courant de tout comme nombre des gens qui m'ont aidé ces derniers mois. Je n'ai jamais cru que le mensonge était une bonne chose. Je vais tout vous raconter, dit-il alors. Sachez d'abord que chacune des décisions que j'ai pu prendre a été prise en mon âme et conscience, avec pour unique but de mettre fin à cette guerre et soutenir cette idée de paix qui s'était perdue en chemin dans les combats. J'ai agis comme je pensais que cela était le mieux et j'assume chaque chose que j'ai pu dire ou faire.

Tous acquiescèrent puis l'Hirondelle commença à parler, racontant tout. Que ce soit l'histoire de Léonardi et Sophia, comment il avait récupéré le jeune homme, son intervention à Josh-A, les premières preuves de la trahison de Le Creuset, les enquêtes et actions qu'il avait engagé en conséquence, son dialogue avec les membres de l'Archangel, son séjour à Orb, ses nombreuses conversations avec leurs dirigeants, ce qu'il s'était passé là bas, l'aide qu'il avait apporté, sa réaction à leur arrestation et au meurtre de Siegel, l'arrivée d'Asran et comment il l'avait convaincu de l'aider. Vint la destruction d'Orb, leur départ pour l'espace, comment ils avaient rejoint Mendel et s'était allié à l'Archangel et le Kusanagi. L'arrivée de l'Eternal et leur intégration à leur groupe. Les preuves contre Le Creuset et ce qu'il avait fait pour réagir, son affrontement avec les Nazca puis son retour vers les PLANTs, le secours qu'il avait apporté à leurs forces sur Terre, ses actions pour tenter de mobiliser l'opinion publique, l'organisation dans l'ombre de tout ceux de ZAFT ou des PLANTs qui le soutenaient, les doutes des Guardians sur les intentions du Chancelier Zala. Puis Boaz et finalement Jachin, leur détaillant les événements et comment il avait pris les choses en main.

Lorsqu'il eut terminé, un lourd silence tomba, Ribi venant lui offrir un peu d'eau en souriant. Il la remercia et accepta ce qu'elle lui tendait, buvant un peu. Il laissa les Conseillers réfléchir un moment, ses collègues de Faith déjà au courant de tout ça.

- Je n'ose imaginer ce que vous avez traversé et ce que vous avez pu ressentir major, remarqua finalement le Conseiller Kasim. Vous avez toute mon admiration pour ce que vous avez fait, dit-il en lui souriant. Peu auraient pu comme vous agir avec tant de sagesse et de mesure sans jamais rien céder sur leurs idées et leurs espoirs, sans céder à la violence et à la facilité.

- Je crois que nous sommes tous d'accord sur le sujet, soutint le Conseiller Jesek. Et je dois dire que si certaines de vos actions pourraient être discutables pour certains, elles se justifient toutes sur un plan officiel, militaire et diplomatique, surtout au vue des circonstances dans lesquelles elles ont été prise et pourquoi elles ont été prise.

- Et pour mademoiselle Clyne, monsieur Zala et le commandant Waltfeld et ses hommes ? demanda-t-il.

- Si de notre point de vue, nous comprenons leurs actions et n'avons aucune intention de nous en prendre à eux, leur cas est bien plus compliqué, remarqua la Chancelière. Ils ont volé un vaisseau et des machines de notre armée et ont été accusé de haute trahison. Vous, vous avez agis en tant qu'officier, membre de Faith et Faith's Guardian en gérant au mieux tout ce que vous aviez à disposition et dans des buts de protection des PLANTs et pour la fin de la guerre. Vous en aviez le droit et l'autorité et si vous avez pris de gros risques vous n'avez jamais fait d'erreur de jugement ou trahis la confiance que l'on avez en vous. Nous pouvons facilement vous défendre de tout surtout qu'aucune accusation officielle n'a pu ne serait-ce qu'être sérieusement envisagée. Pour eux, et même si nous savons tous le bien fondé de leurs actions, il n'y a aucun cadre officiel nous permettant de les défendre sur un plan officiel et public sans mettre notre position en grand danger, ce que nous ne pouvons nous permettre à l'heure actuelle. Sans parler des accusations justifiées qui pèsent sur eux. Cela ne veut pas dire que nous ne ferons rien. Nous mènerons des enquêtes et nous ferons notre possible pour les blanchir. Leurs actions à Jachin et l'aide qu'ils ont apporté sous votre commandement aideront. Nous finirons bien par trouver une solution pour les blanchir. Je ne sais pas si vous êtes en contact avec eux et je ne veux pas le savoir mais il serait mieux pour eux de rester loin et caché pour le moment, pour leur sécurité et leur tranquillité. Nous ne pouvons faire mieux j'en suis navré.

- Il n'y a pas de mal Chancelière, répondit-il. Je sais parfaitement comment les choses fonctionnent et je comprend. Ce que vous venez de dire n'est ni plus ni moins que la réaction que j'attendais de votre part sur le sujet. Je vous remercie, dit-il en inclinant la tête.

- Pour ce qui est de ces deux jeunes Coordinateurs retenus en otages et utilisés si honteusement, reprit-elle, j'avoue être choqué d'apprendre cela et j'approuve votre comportement à leur égard. Révéler une telle histoire aurait été une catastrophe pour tous et pour eux les premiers. Leur cas reste pourtant très complexe. Nous allons voir ce qui est possible de faire pour eux mais s'ils peuvent se construire une autre vie ailleurs, je pense qu'ils le devraient. Faire passer cela en secret serait certainement le mieux pour eux et leurs familles. Personne ne sait pour eux, sauf vos amis, personne ne connaît leurs visages ni leurs identités réelles alors cela ne les gênera pas pour reconstruire leurs vies. Cela est certainement mieux pour eux.

- C'est aussi ce que je pense, remarqua Kira.

- Je vous remercie pour votre compréhension major, sourit-elle. Et merci pour votre franchise. Tout ceci restera entre nous bien sûr mais au moins, nous saurons nous préparer si vous avez besoin de notre aide si l'on vous attaque là dessus. Ce qui est probable malheureusement. Personnellement, j'admire tout ce que vous avez fait et comme l'a dit le Conseiller Kasim, je sais que tout cela a dû être très lourd à porter pour vous. J'espère que plus jamais vous n'aurez à supporter telle chose. Nous vous devons tous énormément. Vous étiez une nouvelle fois prêt à sacrifier votre vie pour nous. Sachez que tout le monde est au courant de ce qu'il s'est passé et tout le monde sur les PLANTs et au sein de notre armée vous considère davantage encore comme leur héros, leur modèle et leur guide. J'aimerais savoir si vous avez déjà ce que vous comptez faire ? demanda-t-elle.

- Que voulez vous dire ? demanda Kira perplexe.

- Après tout ce qu'il s'est passé, tout ce que vous avez eu à subir, les blessures que vous avez enduré, remarqua-t-elle tristement, tout le monde comprendrait que vous souhaitiez quitter ZAFT et le reste pour une vie plus paisible loin de tout ça. Tous savent votre amour de la paix et de la tranquillité, il serait normal que vous souhaitiez une vie disons... plus simple et normale. Cela fait trop longtemps que ce conflit vous a volé votre vie, dit-elle alors que tous savaient désormais ce qu'il avait vécu enfant, il serait normal que vous souhaitiez la récupérer.

Il y eut un moment de silence avant que Kira ne leur offre un grand sourire qui les fit se sentir tout petits et tout naïfs :

- Ma vie ne m'a jamais été volée Chancelière, commença-t-il. Tout ce qui a pu se passer, bon ou mauvais, m'a simplement montré la réalité des choses, la responsabilité que j'avais dans tout cela comme tout à chacun. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait de mon propre chef et de ma propre volonté. Personne ne m'a forcé J'ai fait ce que je voulais, comme je le voulais. J'ai choisi ma vie et celui que je suis en tant que personne et en tant que soldat. Je n'ai pas l'intention de quitter ZAFT, de cesser d'être soldat, d'être le major Lorenne, d'être Faith's Guardian ou l'Hirondelle de Junius. Parce que c'est ce que je suis réellement. Ça n'a jamais été forcé, ça n'a jamais été un personnage et on ne cesse pas d'être soi n'est-ce pas ? Je n'ai pas l'intention de partir et je continuerai dans cette voie. Il serait naïf de croire que tout sera fini avec ce traité et mes rêves ne sont pas éphémères au point de ne durer que le temps de cette guerre, dit-il en les touchant. Je continuerai de les défendre et de travailler en ce sens jusqu'à ma mort. Je ne veux pas changer de vie ni ranger mon uniforme. Je suis ce que je voulais être et cela continuera. En revanche, je ne garanti pas que si la situation se stabilise définitivement, je ne m'octroierais pas un peu de temps à moi pour d'autres activités plus triviales, s'amusa-t-il en les faisant sourire.

- Je vous admire vraiment, confia doucement la Chancelière. Je me souviens du Chancelier Clyne qui nous avez parlé de vous après vous avoir rencontré pour la première fois avant votre embarquement sur le Telior. Il nous avait parlé de vous en taquinant votre père, avant une séance du Conseil, sur le fait qu'il nous avait caché son fils adoré, dit-elle avec nostalgie. Ce jour là déjà, il était certain que vous feriez de grandes choses, nous ne l'avons pas cru à l'époque mais il avait tellement raison.

- Monsieur Clyne m'a toujours fait confiance depuis cette première fois, je ne sais pas trop pourquoi, dit-il tristement.

- Siegel était comme vous, remarqua le Conseiller Kasim, peut-être en moindre sans vouloir l'insulter, sourit-il, mais lui aussi, il était doué pour voir l'âme des gens et surtout tout le bien dont-ils sont capables. C'est pour cela qu'il a toujours eu foi en l'humanité. Je crois qu'il a su voir en vous tout le trésor que vous étiez et c'est pour cela qu'il vous a fait confiance. Et il a eu pleinement raison.

- Je regrette qu'il ait eu à mourir de cette façon, s'attrista l'Hirondelle.

- Cela est injuste et malheureux en effet, remarqua le Conseiller Amalfi, mais il voulait vous défendre vous et tout ce que vous représentez pour les PLANTs. Il voulait vous aider. Parce qu'il était convaincu que vous étiez la bonne personne pour nous aider à atteindre la paix. Comme vous et comme tout ceux qui se sont battus, dit-il alors que Kira savait qu'il avait perdu son fils compagnon d'escadron d'Asran dans cette guerre, il était prêt à sacrifier sa vie pour apporter la paix. Vous avez rendu hommage à sa mémoire et à celles de tout ceux qui sont morts en ne cédant pas et en parvenant au but. Ils pourront reposer en paix maintenant.

Il y eut un moment de silence solennel après ces mots, tous partageant cet avis. Ce fut finalement la Chancelière qui reprit :

- Je dois dire que je suis très heureuse que vous restiez parmi nous même si je souhaite de tout cœur que vous ayez un quotidien plus tranquille loin des champs de bataille. Vous êtes jeune, vous devez profitez de la vie vous aussi. Avec la stabilisation de la situation, vous allez pouvoir rentrer chez vous et prendre du temps pour vous. Avec tout ce qu'il s'est passé, vous avez une grande place pour ZAFT et la confiance de toute l'armée en plus de celle du peuple. Nous voulons vous donner plus de poids et de pouvoir sur les choses, au moins pour les PLANTs, si vous l'acceptez.

- À quoi pensez vous ? demanda-t-il intrigué.

- Vous êtes déjà Faith's Guardian et vous faîte honneur à cette fonction, remarqua-t-elle, seulement, si c'est une haute place, elle reste très secrète et restreinte à certaines limites. Votre insigne de Faith vous donne aussi de l'autorité sur l'armée mais nous voulons vous offrir davantage. L'uniforme de général, lâcha-t-elle tout d'abord, et une place au comité de défense national et au commandement général.

- Général ? releva-t-il. Mais je ne suis pas colonel encore et... peut-on seulement sauter un grade de la sorte ? demanda-t-il en les amusant.

- Normalement non mais vos hauts faits d'armes, votre sagesse dans le commandement et vos actions, le justifieraient largement sans compter que l'armée vous réclame en grande partie à ce poste, expliqua-t-elle. Ils auraient préféré vous avoir vous comme général plutôt que ceux qui ont aidé le Chancelier Zala. Cela vous permettrait de ne plus avoir personne au dessus de vous dans l'armée. Une place au commandement et surtout au comité de défense national vous donnera votre droit d'entré au Conseil et à ses séances, toute ses séances comme vous y autorise aussi votre place de Guardian. Seulement, ce seul titre ne vous permettez pas d'assister aux séances en personne, mais à distance, à cause du secret de cette fonction. Avec ce poste, vous le pourrez et vous pourrez donc surveiller de plus près et donner directement votre avis si besoin. Notre Conseil vous suivrait de plein grès mais il est temporaire et dés que le traité sera signé, il y aura des élections et nous ne savons pas à quoi ressemblera le nouveau gouvernement. Nous voulons vous donner le pouvoir d'y fourrer votre nez si vous le souhaitez. Nous n'y serons peut-être plus longtemps mais vous vous pourrez y rester et votre statu de Guardian rendra extrêmement difficile votre éviction de là s'il en prenait l'envie à un dirigeant. Je pense, nous pensons qu'il serait bon de toujours avoir quelqu'un comme vous pour remettre les pendules à l'heure de tous si nécessaire et nous savons que vous le ferez. C'est pourquoi nous vous proposons cela. Mais il y a aussi autre chose. Avec ces fonctions, vous ferez partie de la tête de ZAFT. Après une telle guerre et ce que nous y avons vécu, ZAFT aura besoin de changements sur bien des points et vous et votre vision des choses seront précieux. Nous pouvons remettre de l'ordre dans le pouvoir politique mais il faut aussi remettre de l'ordre dans l'état major et l'armée et nous pensons que vous êtes la personne idéale pour cela. Voilà en gros pourquoi nous voulons vous proposer cela et je sais que vous comprenez tout les tenant et les aboutissants d'une telle chose. Cependant, ce n'est qu'une proposition, c'est à vous de décider si vous voulez de ces fonctions ou non, toutes ou une partie et bien sûr, nous ferons en sorte d'aménager la chose pour que vos fonctions n'entravent pas la manière dont vous souhaitez mener votre vie. Nous ne vous demandons bien sûr pas une réponse immédiate et sachez que peu importe ce qu'elle sera, nous l'accepterons complètement. Vous avez déjà largement fait, nous ne réclamons strictement rien de vous, nous voulons juste vous proposer autant d'aide que possible pour l'avenir si vous souhaitez prendre cette voie.

- Je vous remercie, répondit Kira, je vais y réfléchir avec grande attention, assura-t-il.

- Prenez votre temps. Restez sur votre vaisseau autant que vous en aurez besoin pour vous soigner. À terre, tout le monde vous attend et je crains que vous n'ayez à faire face à un peu d'agitation en rentrant, s'amusa-t-elle. Sachez cependant qu'une place vous est réservée sur un doc privé au spatioport d'Aprilius One. Vous serez le seul vaisseau présent dans la section et bien sûr elle sera aussi sécurisée que possible. Il va encore falloir quelques jours pour reprendre le plein contrôle et arrêter tout les dissidents. Je préfère vous savoir ici en attendant. Lorsque vous reviendrez, je crains de devoir vous imposer une cérémonie officielle, tout le monde veut vous voir et vous rendre hommage. Je sais que ce n'est pas votre truc mais tout le monde veut vraiment vous offrir ça.

- Je viendrais, sourit-il, mais je vais rester encore un peu sur l'Omikron. Mon père ne me laissera pas sortir de ce lit de toute façon, rit-il en les amusant.

- Prenez tout le repos et le temps dont vous avez besoin, répondit le Conseiller Jesek.

- Je vais cependant rentrer au port et donner une permission à mon équipage si vous l'acceptez. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas vu leurs familles et après tout ce qu'il s'est passé, ils méritent de rentrer chez eux.

- Bien sûr, acquiesça la Chancelière. Nous prendrons les dispositions nécessaires et soyez assuré que le hangar de l'Omikron sera très bien protégé et l'accès contrôlé strictement. Nous savons bien qu'il n'appartient pas à ZAFT et que personne ici n'a le droit de s'en approcher sans votre permission.

- Je vous en remercie. Dîtes moi, le Chancelier Zala, a-t-il eu un enterrement ? demanda-t-il en sachant que l'homme n'avait pas survécu à ses blessures comme son sauveur à Jachin.

- Il a eu un enterrement décent mais discret. Vous comprendrez pourquoi, répondit le Conseiller Kasim.

- Bien sûr, acquiesça-t-il.

- Les soldats de Jachin qui se sont rendus à votre flotte sous votre ordre ont raconté ce qu'il s'était passé, expliqua la Chancelière. Pourquoi vous êtes vous contenté de le désarmer alors qu'il vous tirait dessus ?

- Que ce soit dans mon MS ou en personne madame, je ne tue pas si ce n'était pas absolument nécessaire. Cela même si on m'attaque, j'ai toujours été ainsi tout le monde le sait. Que ce soit sur le champs de bataille ou ailleurs, c'est valable. Je ne suis personne pour juger qui doit vivre ou mourir alors je ne tue pas si j'ai le choix et là, j'avais le choix. Le tuer n'était pas nécessaire, le neutraliser aurait suffit et la justice aurait fait le reste comme elle l'entend. Ce n'était pas à moi de le faire peu importe qui était Patrick Zala et ce qu'il avait pu commettre ou s'apprêtait à commettre.

- Je vois, sourit-elle. Si seulement tout le monde avait votre mesure mais moi même je ne m'en sentirais pas capable, admit-elle.

Il y eut un moment de silence avant que le Conseiller Jesek reprenne sur autre chose :

- Nous avons appris que vous aviez Ysak Joule et son ami Dearka Elsman à votre bord, remarqua-t-il. Ezalia Joule, la mère de ce jeune homme et ancienne conseillère partisane de Zala a été arrêté pour haute trahison et son fils semblait proche d'elle. Idem pour l'ancien conseiller Elsman. Tout deux étaient des membres de l'équipe Le Creuset qui a désobéit et attaqué un supérieur, vous. C'est un problème dont nous devons nous occuper.

- Les enfants ne sont pas leurs parents, répondit Kira. Quand à ce qu'il s'est passé avec Rau Le Creuset, il était très doué pour manipuler les autres et ces jeunes gens n'ont probablement pas réalisé ce qu'il se passait. J'ai eu des écho d'eux et ils ne voulaient que protéger les PLANTs. À Jachin Due, ils se sont battus jusqu'au bout pour cela et pour la paix. Ils ont accouru aussi vite que mes meilleurs amis pour me protéger lorsque j'ai été attaqué en traître. Je ne leur ai pas encore parlé mais je ne pense pas qu'ils veuillent le moindre mal ou suivre la politique Zala. Si vous permettez, j'aimerais pouvoir gérer leur cas. Je vais leur parler et voir ce qu'il en est. Ils n'ont fait qu'obéir aux ordres et n'ont rien fait de mal bien au contraire. Je ne veux pas qu'ils soient punis comme tout les autres dans leur cas. S'il vous plaît, laissez moi m'occuper d'eux, j'en prend la responsabilité.

- Très bien, acquiesça la Chancelière.

- Merci madame.

Ils discutèrent encore un moment de la situation, Kira prenant aussi des dispositions pour son équipage et la Chancelière s'assura que l'Hirondelle n'avait besoin de rien de plus, le priant de la joindre à la moindre chose. Le Conseil laissa ensuite les Guardians entre eux et tous se détendirent alors, les aînés félicitant chaudement leur cadet pour ce qu'il avait fait. Kira les remercia pour leur soutient inconditionnel de ces derniers temps et pour avoir agi immédiatement dés que le Chancelier avait dérapé officiellement. Ils discutèrent un peu, les adultes priant le jeune de se reposer, lui assurant qu'il serait prévenu dans l'instant s'il y avait quoi que ce soit. Ils le laissèrent ensuite, repartant.

Le lendemain, une semaine après la bataille de Jachin, Kira fut enfin autorisé à quitter son lit et l'hôpital de l'Omikron à condition de se ménager, de bien prendre son traitement pour son irradiation et de voir un médecin régulièrement dans les deux semaines à venir. Ce fut avec joie que Kira repassa son uniforme, collé par son père et Hagen alors qu'il rejoignait tout d'abord son bureau personnel. En route, il s'arrêta de nombreuse fois, donnant des nouvelles à ses soldats qu'il croisait et qui étaient ravis de le revoir en personne. Ce fut donc d'abord dans son bureau qu'il alla s'installer, préparant l'appontage sur Aprilius et les autorisations de permission pour ses hommes. Il demanda ensuite à Alfy de faire appeler tout le monde dans le grand hall de l'Omikron pour qu'il puisse leur parler. Il ne fallut pas longtemps pour que tout le monde rapplique, l'IA le prévenant. Accompagné de son père et de Hagen, il se mit donc en route, Birdy sur l'épaule comme toujours, gagnant rapidement le balcon du hall où Abraham l'attendait, leur souriant et les saluant. Ils lui rendirent, le rejoignant mais seul Kira avança sur le balcon donnant sur le gigantesque hall surplombé de sa verrière. Là en contrebas, il trouva la totalité de son équipage aligné en rangs parfaits. Sur le côté, un peu à l'écart parce qu'ils ne faisaient pas partis de l'équipage, se tenaient Heine, Timothée, Yzak Joule et Dearka Elsman. Tous se mirent au garde à vous à son apparition et il en fit autant avec cependant cette douceur caractéristique qui était sienne. Il les autorisa au repos, tous tenant alors leurs mains dans leurs dos et relevant les yeux vers lui. Il les balaya du regard et leur sourit comme il en avait l'habitude, ne manquant pas la surprise d'Yzak et Dearka. Il posa ses mains sur la rambarde avant de prendre la parole :

- Bonjour à toutes et à tous, salua-t-il tout d'abord. Veuillez m'excuser, j'ai été un bon fainéant cette dernière semaine, s'amusa-t-il en les faisant rire un peu. Alfy m'a fait part de vos inquiétudes et de vos vœux de rétablissements, dit-il plus sérieusement, je vous remercie infiniment pour votre attention à tous, dit-il en inclinant la tête. Mais surtout, je vous dois à tous d'immenses remerciements pour votre exemplarité, votre volonté et votre force dont vous avez fait preuve ces derniers mois sans jamais faillir. Il y a quelques temps, je vous avais demandé à tous de me faire confiance. Vous l'avez fait sans réserve et votre confiance a été pour moi le plus grand des soutient. Cela n'a pas de prix, alors merci du fond du cœur. J'avais donné pour mission à ce vaisseau de protéger les populations et faire de notre mieux pour mettre fin à cette guerre au plus vite. Grâce aux efforts de tous aujourd'hui, nous en voyons la fin sans avoir cédé au pire de ce que peuvent devenir les Hommes. Tout au contraire, chacun de vous et chacun de ceux qui ont été là à nos côtés, dit-il avec un coup d'œil pour les quatre invités, ont montré ce qu'il y avait de meilleur en nous. La force, la volonté de protéger, la détermination, l'esprit d'équipe, l'amitié, l'amour des siens... Tous vous avez été un fer de lance pour la paix et le refus des idées de violence. Vous n'avez rien cédé même lorsque personne ne voulez nous suivre. Pour cela, vous avez mon admiration et ma reconnaissance.

Il marqua une pause, souriant largement :

- Enfin pour ce que cela vaut, dit-il légèrement en les amusant. Tout cela pour vous dire, que je ne vous remercierais jamais assez pour tout ce que vous avez fait, pour le soutient et la confiance inconditionnelle dont vous avez fait preuve. La paix est a porté de main et je pense vraiment que que vous n'y êtes pas pour rien. Officiellement, nous restons en état de guerre malgré le cessez le feu et ce jusqu'à la signature du traité. Lorsqu'il sera signé, la guerre prendra fin. Cela ne veut pas dire que tout est fini, dit-il plus sérieusement, il y a encore beaucoup de travail pour stabiliser les choses et surtout faire en sorte que ce qui nous avait mené à cette situation ne se reproduise pas. Cependant, je pense que nous pouvons nous détendre un peu maintenant. Vous avez tous mérité du repos. C'est pourquoi je vous ai à tous obtenu une permission d'un mois pour rentrer chez vous, aller voir vos amis, vos familles, vous reposer et vous détendre. Tout de suite après ceci, nous entrerons dans le spatioport d'Aprilius One et vous pourrez partir, vos autorisations de permissions sont déjà signées et Alfy vous les donnera à la sortie. Je doute que le traité sera signé dans un mois aussi vous devrez revenir ensuite mais lorsqu'il sera officialisé et que la guerre sera finie, vous pourrez demander votre démobilisation si vous le souhaitez. Après tout ce qu'il s'est passé, je suppose que certains d'entre vous ont peut-être envie de rendre leur uniforme et cela serait compréhensible. Je vous suggère donc de profiter de la négociation pour réfléchir à ce que vous désirez faire maintenant. Quoi que vous décidiez, vous aurez raison.

Il marqua une pause, les observant quelques secondes :

- Souvenez vous qu'il faut toujours faire ce que vous voulez faire et ce que vous croyez juste en votre âme et conscience et ce quoi qu'en pense les autres et même si l'univers est contre vous. Cette guerre a été épuisante pour tout le monde et si la paix se confirme, ce que j'espère de tout cœur, rien ne s'opposera à votre sortie de l'armée si vous le désirez. Pensez-y puisqu'il vous faudra prendre une décision. Pour ma part, je vais rester chez ZAFT, cela est certain. L'Omikron restera en service, je resterais à sa tête et donc ceux qui souhaiterons y rester en service seront les bienvenus. Pour les autres, vous avez ma bénédiction quoi que vous décidiez. Quoi qu'il en soit, vous serez tous convié à des cérémonies officielles pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie dans cette guerre, à ceux qui ce sont battus pour sa fin et fêter cette négociation pour la paix. Rien n'est encore officiel mais la chose est déjà certaine et on m'a autorisé à vous le dire alors voilà : pour vous récompenser de tout ce que vous avez fait ces derniers mois, l'équipage de l'Omikron dans son entièreté sera décoré et chacun d'entre vous sera promu d'au moins un rang, dit-il en les voyant sourire l'air heureux. C'est amplement mérité. D'autres parmi ceux qui nous ont aidé inconditionnellement le seront aussi.

Il s'arrêta un instant, les laissant se réjouir de cela avant de reprendre :

- Cela fait six mois que vous n'avez pas quitté ce vaisseau et que vous vous y êtes consacré ainsi qu'à sa mission. Aujourd'hui, vous pouvez enfin rentrer chez vous en y ramenant la paix. À mes yeux, vous êtes les héros qui l'avaient amené avec tout ceux qui partout, sur les PLANTs ou ailleurs, nous y ont aidé. Rentrez chez vous, embrassez vos familles et vos amis et surtout, n'oubliez pas ce que vous avez vu, entendu et vécu, tirez en des leçons et n'oubliez pas que cette paix ne se consolidera que si nous y travaillons tous tout les jours et à chaque instant. Si nous faisons cela, et bien j'espère que nous n'aurons plus jamais à prendre les armes. Cependant, rien n'est jamais certain, c'est pourquoi je continuerais à tout faire pour assurer cette paix et je demande à chacun d'en faire autant. Dans vos actions du quotidien, dans vos paroles, dans vos regards,... il n'y a besoin de rien de plus que d'en avoir la volonté et d'affirmer cette volonté à chaque instant de vos vies. Je vous ai déjà demandé beaucoup alors je ne le ferai plus, cela est un simple souhait. Un espoir, dit-il en gardant un instant le silence. Encore merci à toute et à tous. Rompez !

Tous saluèrent d'un bloc et il commença à se détourner mais il arrêta son geste, se retournant de nouveau vers son équipage qui n'avait pas bougé d'un cil, les quatre invités les regardant avec confusion. Abraham rejoignit son major, se postant près de lui :

- Si vous en avez le temps major, l'équipage souhaiterait vous dire quelque chose, informa-t-il en le surprenant.

Il reporta alors son attention sur ses hommes qui n'avaient pas bougé, les quatre invités les observant en attendant de voir ce qu'il se passait.

- Je vous écoute, annonça alors Kira.

Ils remirent alors tous les bras le long du corps avant de s'incliner, se pliant en deux.

- Merci pour tout Major Lorenne, dirent-ils en cœur.

Très touché en sentant toute l'ampleur que ces simples mots avaient pour eux, Kira sentit les larmes lui monter aux yeux. Il sourit, les regardant.

- Merci à vous, répondit-il. Je reste sur le vaisseau encore un peu alors si vous avez besoin de temps pour débarquer, prenez le et si vous avez le moindre problème pour quoi que ce soit, ma porte est ouverte. Tout le monde à son poste maintenant, nous rentrons enfin chez nous. Commandant Abelson, prenez le commandement de la manœuvre, Alfy a déjà tout les paramètres d'entrée au port et d'appontage et j'ai prévenu le contrôle du port.

- À vos ordres, scandèrent-ils tous en se remettant au garde à vous.

Tous partirent ensuite pour obéir et il tourna le regard vers ses quatre invités à bord qui avaient l'air un peu surpris par le comportement de cet équipage devenu légende maintenant.

- Messieur Westenfluss, Trasse, Joule et Elsman, appela-t-il en attirant leur attention. J'ai à vous parler. Montez.

Ils s'exécutèrent sur le champs, ses amis nullement vexés alors qu'en public ainsi, Kira était leur supérieur. Il se tourna vers son second qui le salua avant de s'en aller pour exécuter ses ordres. Kira rejoignit alors son père et Hagen restés à l'écart et qui lui souriaient légèrement. Il essuya ses larmes d'émotion et leur rendit l'expression.

- Tu es un commandant exceptionnel Kira, remarqua son père avec fierté en posant une main sur son épaule.

- Merci papa, répondit-il avant de se tourner vers les quatre jeunes gens qui approchaient.

Ils s'arrêtèrent en ligne devant lui avant de saluer et il les autorisa au repos :

- Messieurs Westenfluss et Trass. Vous ne faîtes pas parti de cet équipage, ce n'est donc pas à moi de décider de la suite des événements pour vous. Lorsque nous serons rentrés au port, vous avez pour ordre de rejoindre vos vaisseaux stationnés sur Martius sept. Vous y retrouverez vos commandants respectifs et y recevrez vos ordres.

- Bien monsieur, acquiescèrent-ils.

- Vous pouvez y aller, autorisa-t-il ensuite.

Ils saluèrent et s'en allèrent, Kira se tournant vers Wilfrief et Hagen.

- Je vous verrais tout à l'heure, dit-il.

Ils approuvèrent et partirent à leur tour, le major se tournant alors vers Yzak et Dearka qui semblaient extrêmement tendus et appréhensifs. Il leur offrit un sourire doux qui sembla les surprendre :

- Venez, nous allons dans mon bureau, dit-il en leur faisant signe de le suivre.

Ils le firent en silence et bientôt, ils arrivaient à destination. Kira prit place dans le salon qu'il y avait là, Birdy partant voleter dans la pièce. Il invita les deux pilotes à en faire de même et ce fut avec étonnement qu'ils s'assirent face à lui, n'osant ouvrir la bouche.

- Tout d'abord, je vous remercie du fond du cœur d'être venu me défendre sur le champs de bataille, dit-il alors qu'ils étaient une fois de plus surpris.

- Nous ne pouvions pas les laisser faire, remarqua Yzak avant de serrer les poings sur ses cuisses et de détourner les yeux, encore, ragea-t-il.

- Comme à Mendel ? interrogea calmement Kira en les figeant.

- Si on avait su à ce moment là, remarqua Dearka. Nous sommes désolé monsieur. Nous ne voulions pas... Nous croyons que...

- Vous faisiez confiance à votre commandant, posa-t-il simplement.

- Il nous disait que vous mentiez, raconta Yzak, quand on l'a interrogé après Mendel. Il disait que vous cherchiez à déstabiliser ZAFT pour discréditer le Chancelier. Que vous vouliez nous faire perdre la guerre et que vous vouliez faire croire que c'était de la faute du Chancelier juste pour vous venger de lui. Il a dit que...

- J'ai compris, coupa Kira avec apaisement. Je sais bien quel genre d'homme pouvait être le commandant Le Creuset. J'ai moi même eu beaucoup de mal à le cerner. Quand à vous, vous obéissiez aux ordres, je ne vous reproche rien.

Ils relevèrent le regard vers lui l'air de ne pas y croire et il leur sourit doucement. Il y eut un moment de silence avant que Yzak ne reprenne :

- Nous avons été naïfs et stupides, aveuglés. Ce n'est que quand nous vous vu à Boaz arrêter une nouvelle fois ces têtes nucléaires que nous avons compris à quel point nous avons été bêtes. En les voyant tirer ces choses, on a compris que vous disiez la vérité et que le commandant Le Creuset nous avait menti. On l'a pourtant bien vu jouer avec cette fille dont-il s'est servi pour transmettre les informations au Dominion. Comme par hasard, on n'a plus vu ce vaisseau après ça et l'attaque nucléaire a eu lieu après juste ce qu'il faut de temps pour les produire avec les plans des anti N-Jammer. Alors on a compris. Ça faisait un moment que nous avions des doutes sur le commandant, il agissait étrangement mais...

- C'est difficile de réaliser que l'on a trompé notre confiance n'est-ce pas ? remarqua tristement Kira en les faisant acquiescer.

- Lorsque vous avez disparu, il disait que vous aviez fuis lâchement pour ne pas être arrêté et que s'il n'y avait pas eu d'accusations officielles contre vous, c'était pour ne pas impacter le moral des troupes qui vous admirent, expliqua Dearka. Nous l'avons cru. Yzak et moi, on ne s'était jamais posé de questions sur le pouvoir parce qu'on était plutôt du genre radical. On s'est engagé après la Tragédie et nous étions...

- En colère, termina pour lui Kira lorsqu'il hésita. Vous aviez mal et vous aviez peur, dit-il en attirant son regard. Comme nous tous. Beaucoup des soldats engagés à cette époque l'ont fait pour les mêmes raisons que vous.

- Ce n'est qu'en écoutant vos discours avant Boaz, ceux de vos soutiens et en entendant nos propres parents parler de bain de sang qu'on a commencé à réfléchir, continua le jeune homme. Réfléchis à ce pourquoi on pouvait bien se battre au juste. On n'a jamais aimé les Naturels mais de là à vouloir un génocide... Ce Genesis était une horreur. On a assez vu de morts comme ça depuis le début de la guerre, on a perdu trop de camarades et vu des choses... Vous avez raison. Toute cette violence ne pouvait pas être la solution.

- Et puis les politiques parlent mais ce ne sont pas eux qui se battent, qui appuient sur la gâchette, remarqua Yzak. Vous vous savez ce que c'est, ce que ça fait. Et vous avez toujours été là pour protéger les PLANTs, peu importe ce qu'il fallait faire pour ça. Nous c'est tout ce qu'on voulait. Et puis ces traîtres lâches qui vous ont attaqué alors que vous vous démeniez pour sauver les colonies et arrêter cette folie. On n'a même pas réfléchi. C'était un peu tard mais nous voulions enfin faire ce qu'il fallait et vous aider comme on aurait toujours dû le faire.

- Je vous remercie, répondit Kira. Vous ne devez pas vous en vouloir pour ce qu'il s'est passé. Vous n'êtes pas les seuls a avoir été trompé et ce n'est pas à vous que je vais en vouloir mais à ceux qui se sont joués de vous. Je vous ai regardé vous battre et défendre les PLANTs, je sais que vous vouliez juste les protéger. Vos actes ont parlé pour vous et il n'y a qu'à regarder ce qui hante vos yeux à cet instant pour comprendre que vous n'avez jamais voulu faire de mal, au contraire, dit-il en les surprenant. Vous devez vous pardonner simplement. Vous avez fait ce qu'il fallait au final et c'est ça le plus important.

Il y eut un moment de silence, les deux pilotes ayant l'air un peu apaisés après son discours. Kira lui savait qu'ils avaient simplement eut besoin d'entendre qu'ils avaient fait ce qu'il fallait, qu'il valait mieux tard que jamais et qu'on ne leur en voulait pas pour des erreurs qu'ils avaient fait sans le vouloirs et sans s'en rendre compte.

- Dîtes moi, reprit finalement l'Hirondelle, qu'allez vous faire maintenant ?

- Ça ne dépend pas de nous j'en ai peur, s'attrista Dearka en baissant les épaules l'air défait.

- Pourquoi ça ?

- Nous avons été aux ordres d'un traître qui a permis à nos ennemis de retrouver une force de frappe nucléaire et nos parents sont devenus dingues en voulant détruire le monde, ragea Yzak. J'aime ma mère mais c'est allé beaucoup trop loin. Plus personne ne voudra nous faire confiance et nous sommes sûrement bons pour la cour martiale dés que nous débarquerons.

- Mais si ce n'était pas le cas, que feriez vous ? demanda-t-il tranquillement.

Les deux pilotes se regardèrent l'air entendus avant que Yzak ne réponde :

- On voudrait rester pilotes chez ZAFT et continuez à protéger les PLANTs au besoin et aussi montrer un meilleur exemple de soldat.

Kira les observa, voyant sans mal qu'ils étaient sincères. Asran avait décris ses deux camarades comme des têtes brûlées qui parlaient beaucoup mais qui étaient au fond de bons soldats et qu'ils ne voulaient que protéger les colonies. Il en était convaincu maintenant.

- Sachez que vous ne serez pas arrêtés, qu'il n'y aura pas de cour martial pour vous et que vous ne serez pas puni pour les actes de vos parents, dit-il en les figeant de stupeur.

- Comment ? demanda Dearka.

- Je ne le permet pas, répondit l'Hirondelle. Le Conseil voulait vous infligez cela lorsque je les ai vu hier. Je m'y suis opposé, raconta-t-il. Parce que je sais parfaitement que vous n'avez jamais voulu de mal et vous avez prouvé votre détermination et vos intentions à mes yeux. Je les ai convaincu de me laisser m'occuper de votre cas et j'ai pris votre responsabilité. Je sais que de nombreux soldats ayant servis sous les ordres de supérieurs qui ont abusé de leur confiance risquent d'avoir des problèmes maintenant et comme pour vous, je n'ai pas l'intention de laisser faire. Je les défendrais parce que je trouve injuste qu'ils soient punis, que vous soyez puni parce que certains gradés ou officiels ont fait n'importe quoi. J'en ai déjà parlé au Conseil et j'irais parler au conseil militaire qui débattra de la chose. Pour vous, et si vous souhaitez rester dans l'armée, j'ai une proposition. Vous êtes de très bons pilotes et vous avez du cœur. Mon escadron va s'agrandir, dit-il alors qu'il avait encore des MS en construction au Nest et aucune intention d'arrêter ça. Si vous le voulez, il y a une place pour vous sur l'Omikron, annonça-t-il en les stupéfiant littéralement. Vous n'êtes certainement pas obligé d'accepter et quelque soit la réponse, je ferais toujours en sorte que vous ne soyez pas inquiété par la justice militaire à cause de ce qu'il s'est passé. Ce n'est qu'une proposition.

- Oui ! s'exclama Yzak avec tant de ferveur qu'il les fit sursauter. Pardon monsieur, dit-il ensuite en se rendant compte de son éclat.

- Ce n'est rien, s'amusa Kira. Vous n'êtes pas obligé de répondre tout de suite.

- Vous savez..., hésita Dearka, nous sommes plutôt du genre radical même si on tend plus neutre maintenant...

- Et alors ? Il y a des radicaux sur ce vaisseau, dit-il en les étonnant encore. Je ne dicte à personne en quoi il doit croire et ce qu'il doit penser. Je ne juge personne là dessus. Chacun est libre de ce qu'il pense. Simplement, tous ici veulent protéger les PLANTs et savent mettre de côté leurs émotions et leurs pensées personnelles pour faire ce qu'il faut pour construire l'avenir et la paix sans se laisser embarquer dans la violence. Personne n'a exactement les mêmes idées que son voisin et la diversité d'opinion est une très bonne chose. Simplement, il faut savoir être objectif et ne pas oublier que nous ne nous battons pas pour nous même mais pour tout notre peuple. Notre peuple a cette diversité d'idée et nous devons donc l'avoir aussi pour le représenter. Mais il est de notre devoir de soldat de prendre les bonnes décisions pour parvenir au but et pour défendre ce qui est vraiment important pour nos concitoyens et leur avenir. C'est pourquoi des pacifistes comme moi acceptent d'entrer en guerre et de tuer, et que des radicaux acceptent de faire la paix et de négocier avec ceux qu'ils détestent. C'est ce mélange, cette raison et cette mesure que j'ai voulu à mon bord et que je souhaite pour ZAFT et pour tous. Vous, vous avez prouvé que vous saviez faire cela et je ne demande rien de plus. Alors vous êtes les bienvenus.

Ils restèrent silencieux devant lui l'air vraiment étonnés par son discours, comme s'ils n'avaient pas pensé jusque là qu'il pouvait réellement être celui qu'ils avaient imaginé jusqu'à l'entendre directement de sa propre bouche. Ils semblaient très touchés et ils sourirent :

- Ce serait un immense honneur de servir sous vos ordres monsieur, répondit Dearka. Merci pour tout.

- Ce serait un honneur pour moi aussi, enchaîna Yzak, et mille fois merci pour avoir pris notre défense, dit-il ému par ce fait.

- Si vous êtes sûr de vous, dit-il alors qu'ils acquiesçaient, vous aurez comme mon équipage un mois de permission et dans un mois, vous embarquerez à bord de l'Omikron officiellement. Je vais contacter le QG et le Conseil pour les informer de ma décision et régler les détails. En attendant, je vais vous signer une autorisation de permission et vous pourrez rentrer vous reposer. S'il y a quoi que ce soit dans ce mois, contactez moi sur le champs. Je viendrai, assura-t-il.

- Merci monsieur, répondit Ysak.

- Pour tout, compléta Dearka.

Kira leur sourit simplement, discutant encore un peu avec eux. Tout deux finirent par oser lui demander s'il allait bien et ils expliquèrent qu'ils étaient là lorsque Heine était sorti de son cockpit avec lui en sang et inconscient dans les bras et qu'ils s'étaient énormément inquiétés. Ils lui confièrent que cette vision leur avait définitivement fait comprendre que c'était lui qu'il fallait suivre en voyant ce qu'il était prêt à endurer pour la paix. Kira les rassura, les remerciant pour leur attention. Il sentait que les deux pilotes l'admiraient comme de nombreux soldats et il se promit de tout faire pour être à la hauteur.

Après cet entretient, ce fut seul dans son bureau qu'il réfléchit, Alfy l'informant entre temps que l'Omikron avait bien accosté et que l'équipage bouclait ses postes et terminait le travail à bord pour mettre le vaisseau à l'arrêt et en veille avant de commencer à débarquer. Lui s'était mis à réfléchir aux propositions du Conseil et après cette discussion avec les deux pilotes, il avait terminé de se décider. Il accepterait parce qu'ainsi, il pourrait continuer à œuvrer pour ce qu'il voulait et tenter d'améliorer ZAFT pour que d'autres soldats comme eux ne soient plus abusés et qu'on ne se servent plus d'eux aussi éhontément. Il y avait cela et aussi bien d'autres choses. Il était aussi décidé à s'investir un peu plus dans le projet Draco qui n'allait pas s'arrêter avec la paix. L'Omikron avait été construit un peu dans l'urgence et il y avait déjà bien des projets en cours pour l'améliorer. Il y avait aussi d'autres prototypes de MS en construction au Nest et des améliorations en routes pour ceux qui existaient déjà. Sans parler qu'il allait devoir se refaire une machine avec la destruction de l'Epsilon. Et puis il avait beaucoup d'idées et il aimait l'ingénierie. Travailler avec l'équipe du projet Draco était un plaisir et il avait toujours des accords avec Moreïra et Mars. Il y avait déjà beaucoup de choses qu'il voulait faire et la paix allait lui en donner enfin le temps.

Il se décida donc à accepter toutes les propositions du Conseil, les contactant pour leur annoncer. Cela fait, il gagna la sortie du vaisseau pour saluer ses premiers hommes partant, discutant avec un officier des docs pour s'assurer que tout était en ordre.