Je ne possède aucun des personnages des différents fandoms.
Recueil de textes tous fandom confondus dans le cadre du Comfy-November 2024. Des moments de réconforts et de fluff pour se remettre du drama du mois précédent ;)
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
Dans l'appartement (The Man from U.N.C.L.E - Série)
Jour 5 : Dire son nom — Main sur le genou — S'habiller avec élégance
Dans le confort feutré de l'appartement de Napoléon Solo, la pénombre du soir s'installait doucement, enveloppant la pièce d'une atmosphère intime. Le tic-tac régulier d'une horloge murale semblait ponctuer le silence, brisé seulement par les légers gémissements d'Illya Kuryakin, allongé sur le canapé en cuir.
L'agent russe, d'ordinaire si stoïque, ne pouvait contenir les grimaces de douleur qui déformaient ses traits fins. Sa main droite massait l'arrière de son crâne, là où un coup violent l'avait frappé quelques heures plus tôt. Ses yeux bleus, habituellement vifs et alertes, étaient voilés par la souffrance et une légère confusion.
Napoléon entra dans le salon, son visage habituellement décontracté marqué par l'inquiétude. Son costume, d'ordinaire impeccable, était déchiré en plusieurs endroits, témoignant de la violence de l'affrontement qu'il venait de vivre. Il s'approcha rapidement du canapé, s'asseyant au bord, près des jambes de son partenaire. Sans hésitation, il posa une main réconfortante sur le genou d'Illya.
- Comment te sens-tu, camarade ? Demanda-t-il doucement, son regard scrutant le visage de son ami à la recherche du moindre signe d'amélioration.
Illya cligna des yeux, semblant sortir de la brume. Son regard se posa sur Napoléon, puis sur son costume en lambeaux.
- Où es-tu passé, Napoléon ? Ton costume... il est en piteux état.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de l'Américain.
- Oh, ça ? Ce n'est rien. Juste un petit désaccord avec quelques individus peu recommandables, rien que je ne puisse gérer.
Illya tenta de se redresser, mais Napoléon l'en empêcha d'une main ferme.
- Doucement, mon ami. Tu as pris un sacré coup sur la tête. Tu dois te reposer.
- Que s'est-il passé ? Murmura Illya, ses sourcils froncés dans un effort de concentration.
Napoléon soupira, ses doigts tapotant distraitement le genou de son partenaire.
- Nous étions en mission, tu te souviens ? Les choses ont mal tourné. Tu as été assommé et j'ai dû... improviser pour nous sortir de là.
Un éclair de compréhension passa dans les yeux d'Illya.
- Tu m'as sauvé, dit-il simplement, sa voix empreinte de gratitude.
- C'est ce que font les partenaires, répondit Napoléon avec un haussement d'épaules désinvolte, mais la tendresse dans son regard trahissait la profondeur de son affection pour le Russe.
Après un moment de silence confortable, Napoléon se leva.
- Je vais me changer et te préparer quelque chose à manger. Tu as besoin de reprendre des forces.
Illya acquiesça faiblement, ses yeux suivant Napoléon alors qu'il quittait la pièce. Quelques minutes plus tard, l'agent américain réapparut, vêtu d'un costume frais et élégant, comme si rien ne s'était passé. Illya ne put s'empêcher de sourire face à la métamorphose.
- Toujours aussi soucieux de ton apparence, mon ami, commenta-t-il avec un léger amusement dans la voix.
Napoléon lui adressa un clin d'œil espiègle.
- Que veux-tu, c'est ma marque de fabrique. Maintenant, laisse-moi te préparer un bon bouillon de poule. C'est excellent pour la récupération, tu verras.
Pendant que Napoléon s'affairait dans la cuisine, Illya laissa son esprit vagabonder. Il repensa à leur partenariat, à toutes les missions qu'ils avaient accomplies ensemble, aux nombreuses fois où ils s'étaient mutuellement sauvés la vie. Une vague de gratitude l'envahit, non seulement pour le sauvetage du jour, mais pour la présence constante et rassurante de Napoléon dans sa vie. Le bruit de pas annonça le retour de son ami, portant un plateau avec un bol fumant de bouillon et une cuillère. Avec des gestes empreints de douceur, il aida Illya à se redresser légèrement, calant des coussins derrière son dos pour le soutenir.
- Voilà, mon cher Illya. Un bouillon comme ma grand-mère avait l'habitude d'en faire. Garanti pour remettre sur pied même le plus coriace des agents qui ont dû affronter THRUSH.
Illya accepta le bol avec reconnaissance, humant l'arôme réconfortant qui s'en dégageait. Il prit une gorgée, savourant la chaleur qui se répandait dans son corps.
- C'est délicieux, Napoléon. Je ne te connaissais pas ces talents culinaires."
Napoléon sourit, visiblement satisfait.
- Je ne suis pas persuadé d'avoir des talents culinaires, ils sont un peu limites en vrai, mais j'ai plus d'un tour dans mon sac, tu devrais le savoir depuis le temps.
Alors qu'Illya mangeait lentement son bouillon, Napoléon tira un fauteuil tout près du canapé, s'installant confortablement. Illya leva un sourcil interrogateur.
- Que fais-tu ?
- Je m'installe pour la nuit, répondit Napoléon comme si c'était l'évidence même. Je vais veiller sur toi. Avec une commotion comme la tienne, il faut te réveiller régulièrement pour s'assurer que tout va bien.
Illya sentit une chaleur qui n'avait rien à voir avec le bouillon se répandre dans sa poitrine.
- Tu n'es pas obligé, Napoléon. Je peux...
- Pas de discussion, l'interrompit fermement Napoléon. Je reste, un point c'est tout.
Le silence s'installa entre eux, mais il n'avait rien d'inconfortable. C'était le silence de deux personnes qui se connaissaient si bien qu'elles n'avaient pas besoin de mots pour communiquer.
Alors que la nuit avançait, Napoléon veillait fidèlement, réveillant doucement Illya toutes les deux heures pour vérifier son état. À chaque réveil, leurs regards se croisaient, empreints d'une complicité et d'une affection qui dépassaient largement le cadre de leur partenariat professionnel.
Dans les premières lueurs de l'aube, alors qu'Illya somnolait paisiblement, Napoléon se permit un moment de réflexion. Leur vie d'agents secrets était remplie de dangers, d'incertitudes et de sacrifices, mais dans des moments comme celui-ci, où ils prenaient soin l'un de l'autre loin des regards du monde, Napoléon réalisait que tous ces risques en valaient la peine, car au-delà des missions, des complots déjoués et des victoires remportées, c'était cette amitié indéfectible, cette confiance absolue l'un envers l'autre, qui donnait un sens à leur existence mouvementée d'agents très spéciaux.
