Je ne possède aucun des personnages des différents fandoms.

Recueil de textes tous fandom confondus dans le cadre du Comfy-November 2024. Des moments de réconforts et de fluff pour se remettre du drama du mois précédent ;)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Soutien dans la nuit (Top Gun)

Jour 6 : Pleurs faibles – Confiance – Câlin lent

La nuit enveloppait la base aérienne de son manteau sombre, le silence n'étant brisé que par le vrombissement lointain des avions de patrouille. Dans ses quartiers, Pete "Maverick" Mitchell était assis au bord de son lit, les épaules voûtées, le regard fixé sur une photo froissée qu'il tenait entre ses mains tremblantes. L'image montrait deux jeunes pilotes souriants, insouciants, leurs bras passés autour des épaules l'un de l'autre. Maverick et Goose, inséparables, invincibles.

Mais Goose n'était plus là.

Maverick sentit une boule se former dans sa gorge, une vague de chagrin menaçant de le submerger. Il serra les dents, déterminé à ne pas céder aux larmes qui lui piquaient les yeux. Il était un pilote d'élite, un homme d'action, pas un pleurnichard. Pourtant, chaque nuit depuis l'accident, le visage de Goose le hantait, le souvenir de son rire résonnait dans ses oreilles, le faisant vaciller entre la culpabilité écrasante et un chagrin insondable…

Un léger coup à la porte le fit sursauter. Il se redressa rapidement, passa une main sur son visage pour effacer toute trace d'émotion.

- Entrez, dit-il d'une voix qu'il espérait ferme.

La porte s'ouvrit doucement, révélant la silhouette de Carol Bradshaw, la veuve de Goose. Ses yeux, habituellement si vifs, étaient assombris par le chagrin, mais il y brillait une lueur de détermination.

- Pete, dit-elle doucement. Je savais que je te trouverais éveillé.

Maverick se leva, mal à l'aise.

- Carol, tu... tu ne devrais pas être ici. Il est tard et...

Elle s'avança dans la pièce, refermant la porte derrière elle.

- Je n'arrivais pas à dormir. Je pensais que peut-être, toi non plus.

Le silence s'installa entre eux, lourd de non-dits et de chagrin partagé. Maverick détourna le regard, incapable de soutenir celui de Carol. Comment pouvait-elle le regarder sans le haïr ? Comment pouvait-elle supporter d'être dans la même pièce que l'homme responsable de la mort de son mari ?

- Pete, reprit Carol, sa voix à peine plus forte qu'un murmure.

- Regarde-moi.

Il hésita, puis lentement, releva les yeux. Ce qu'il vit dans le regard de Carol le désarçonna. Il n'y avait pas de haine, pas d'accusation. Juste une profonde tristesse et... de la compassion ?

- Tu n'as pas à porter ce fardeau seul, dit-elle en s'approchant.

Maverick recula d'un pas.

- Carol, je... je suis désolé. C'est ma faute. Goose est mort à cause de moi. Tu ne devrais pas...

- Arrête, l'interrompit-elle fermement. Ce n'était pas ta faute, Pete. C'était un accident. Goose le savait, je le sais et au fond de toi, tu le sais aussi.

Les mots de Carol frappèrent Maverick comme un coup de poing. Il sentit ses défenses s'effriter, le masque de contrôle qu'il s'efforçait de maintenir commença à se fissurer.

- Mais j'aurais dû... j'aurais pu... balbutia-t-il, sa voix se brisant.

En le voyant se mettre à trembler, Carol franchit la distance qui les séparait. Elle hésita un instant, puis doucement, tendrement, elle l'enveloppa dans ses bras. Maverick se raidit d'abord, surpris par ce geste inattendu. Puis, lentement, il se laissa aller dans cette étreinte, enfouissant son visage dans l'épaule de Carol.

- Chut, murmura-t-elle en le berçant doucement. C'est ça. Laisse sortir tout ça, Pete. Tu n'as pas besoin d'être fort tout le temps.

Et comme si ces mots avaient ouvert les vannes, Maverick sentit les larmes qu'il retenait depuis si longtemps couler librement. Ses épaules furent secouées de sanglots silencieux tandis que Carol le tenait fermement, lui offrant un ancrage dans la tempête de ses émotions.

- Je suis désolé, répéta-t-il entre deux sanglots. Tellement désolé.

Carol caressa doucement ses cheveux.

- Je sais, Pete. Je sais, mais Goose ne voudrait pas que tu te tourmentes ainsi. Il avait confiance en toi, il t'aimait comme un frère.

Peu à peu, les sanglots de Maverick s'apaisèrent, remplacés par une respiration plus calme. Il se redressa légèrement, osant enfin regarder Carol dans les yeux.

- Comment peux-tu... Comment peux-tu ne pas me haïr ? Demanda-t-il, la voix rauque.

Un faible sourire se dessina sur les lèvres de Carol.

- Parce que je te connais, Pete. Je sais quel ami tu étais pour Goose et je sais que s'il y avait eu la moindre chance de le sauver, tu l'aurais fait sans hésiter. Tu aurais même offert ta vie pour sauver la sienne.

Ces mots touchèrent Maverick au plus profond de son être. Pour la première fois depuis l'accident, il sentit un poids se lever de sa poitrine. Le pardon qu'il n'osait espérer, Carol le lui offrait librement.

- Merci, murmura-t-il, sa voix chargée d'émotion.

Carol le guida doucement vers le lit, l'incitant à s'allonger.

- Repose-toi maintenant, dit-elle en s'asseyant à côté de lui. Je reste là.

Maverick voulut protester, dire qu'elle n'avait pas à faire ça, qu'il pouvait se débrouiller seul, mais la fatigue émotionnelle le rattrapait et la présence réconfortante de Carol agissait comme un baume sur son âme meurtrie.

Alors qu'il sentait le sommeil le gagner, Maverick murmura :

- Carol... Goose serait fier de toi. Tu es... tu es incroyable.

Elle sourit doucement, continuant à lui caresser les cheveux.

- Il serait fier de nous deux, Pete. Maintenant, dors. Demain est un autre jour.

Bercé par la présence apaisante de Carol, Maverick s'endormit enfin d'un sommeil paisible, libre pour la première fois depuis des jours du poids écrasant de la culpabilité. Dans l'obscurité de la chambre, Carol veilla sur son sommeil, gardienne silencieuse d'une promesse tacite faite à Goose de prendre soin de son meilleur ami.