Hello les Campeurs,
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11
Le caisson de stase libéra enfin Carter avec un léger chuintement. Elle était restée plus d'une heure, ce qui, pour la technologie des Asgards, équivalait à une petite éternité.
Jack avala d'une bouchée le reste de sa barre énergétique et se releva d'un bond. Sam était pâle et vacillante. Elle ne parvint pas à s'extraire du caisson toute seule. Jack dut la prendre délicatement dans ses bras. Lorsqu'il la posa sur ses pieds, elle chancela. Jack décida de ne pas la lâcher. Jetant un coup d'œil inquiet en direction de Thor, il demanda:
– Est-ce que c'est normal?
– Oui, O'Neill. Le traitement a pu être éprouvant pour son organisme. Vous devriez aller l'allonger dans ses quartiers.
– Ouais. Je vais rester avec elle. Est-ce que ça a fonctionné?
– L'ordinateur est en train d'analyser les données du caisson. Il est encore trop tôt pour le savoir.
– Entendu. Appelez-nous quand vous en saurez davantage.
Jack installa Sam sur leur nid en couvertures et s'allongea à côté d'elle puisqu'elle ne semblait pas décidée à lâcher sa chemise.
Il finit par somnoler un peu, rassuré par la respiration calme et régulière de Sam dans ses bras.
Le bruit de la porte qui s'ouvrait le réveilla instantanément. Thor se tenait sur le seuil, les scrutant de ses yeux perplexes et curieux.
– Entrez, elle dort encore, dit Jack en invitant l'alien à avancer dans la pièce.
– Comment va-t-elle? demanda l'Asgard.
– Elle a l'air tranquille.
Sam remua doucement en entendant les échanges de voix autour d'elle. Elle ouvrit des yeux brumeux et mit quelques secondes à se rappeler où elle trouvait. Lorsque ce fut fait, elle s'assit brusquement et demanda:
– Alors? Est-ce que le traitement a été efficace?
Thor la contempla un instant en silence avant de déclarer:
– Je suis navré, Samantha mais, selon les dernières analyses, le caisson de stase n'a pas pu restaurer en totalité les lésions occasionnées. Vos chances de concevoir sont minimes.
Sam écarquilla les yeux:
– Minimes? Cela ne veut pas dire inexistantes alors?
– Non. D'après mes calculs, vous avez un peu moins de 3% de chance de concevoir un enfant.
– Ce n'est pas beaucoup… soupira Jack.
– Mais c'est toujours mieux que rien, murmura Sam, sentant l'espoir refleurir dans son cœur. Merci Thor.
– Je vous en prie. Vos amis ne tarderont pas à remonter sur le vaisseau. Ils ont terminé leur visite d'Orilla. Je pourrai alors vous ramener sur Terre si vous le désirez.
Jack secoua la tête.
– Nous ne pouvons pas y retourner, Thor. Nous avons fui le régime des Aschens. Dieu sait ce qu'ils nous feraient s'ils découvraient ce que nous savons.
– Nous ne pouvons pas intervenir pour vous aider, O'Neill. Le traité des planètes protégées ne vaut que contre les Goa'ulds, intervint Thor.
– Nous le savons, malheureusement, soupira Sam.
– Nous allons discuter avec Daniel et Teal'c de nos autres possibilités, annonça finalement Jack.
Thor accepta et se retira.
Une fois la porte fermée, Sam exhala un lourd soupir:
– Je ne vois pas bien quelles solutions il nous reste à présent… Les Asgards étaient notre meilleur espoir… J'espérais qu'ils pourraient créer un antidote à ce que les Aschens nous ont inoculé…
Elle se rallongea, le dos de la main sur ses yeux, perdue dans ses pensées.
Jack se réinstalla près d'elle et l'entoura de ses bras.
– Tu as l'air plus reposée… Est-ce que tu te sens un peu mieux? demanda-t-il.
Elle se contenta d'un léger hochement de tête.
– J'ai fait un rêve…
Jack se redressa sur un coude pour pouvoir voir son visage.
– Ah? Il devait être bien, tu avais l'air en paix.
Mais Sam secoua la tête:
– Non, pas maintenant… Il y a des jours. Avant la cérémonie des Aschens. Avant que Janet ne m'annonce que je ne pourrais jamais tomber enceinte.
Jack écoutait, curieux à présent.
– J'ai vu nos enfants, Jack. Un petit garçon d'environ trois ans et une petite fille qui ne devait pas avoir plus de quelques semaines… Ils étaient tellement beaux… Danny avait tes yeux…
Sam tourna la tête et croisa le regard de Jack posé sur elle.
– Tu as appelé ton fils Danny? ricana-t-il avant de se figer et de rajouter: Attends… Tu as dit «nos» enfants?
Elle vit passer sur son visage la stupeur, la joie et l'incrédulité. Jack semblait ému comme elle ne l'avait encore jamais vu.
– Oui… Tu étais là, avec la petite aux bras et… mon Dieu, tu étais tellement sexy! le taquina-t-elle pour tenter de briser l'émotion qui les étreignait soudain tous les deux.
– Mais… Nous ne nous étions même pas revus à l'époque… protesta Jack, comme si ce qu'elle racontait était impossible.
Sam eut un sourire gêné et rougit un peu, détournant les yeux pour avouer:
– En fait, j'ai souvent rêvé de toi au cours des années… Il faut croire que mon mariage parfait ne l'était pas tant que ça, n'est-ce pas? railla-t-elle. Mais c'était la première fois que j'imaginais ce qu'aurait vraiment pu être ma vie avec toi. Et c'était merveilleux… Tellement beau que j'en ai pleuré au matin tant la perte était douloureuse.
Une larme roula sur sa joue et Jack l'effaça d'un geste caressant.
– Quand tu as épousé l'ambassadeur, j'ai pensé que tu avais tourné la page sur nous… Que j'avais attendu trop longtemps avant de faire ce qu'il fallait pour qu'on puisse être enfin ensemble. Tu sais, j'ai écrit pas mal de lettres de démission au fil des ans mais je n'ai jamais trouvé la force de les donner à Hammond.
Sam effleura tendrement sa joue rugueuse et l'embrassa. Le baiser était léger, comme un pardon de leurs fautes.
– Chaque fois que l'un de nous frôlait la mort, j'écrivais cette saleté de lettre et puis, une nouvelle mission arrivait et j'étais terrifié à l'idée de te laisser passer la Porte sans moi pour protéger ses arrières… Je suis désolé, Sam… J'ai vraiment été stupide!
Après un silence, Jack ajouta, la voix brisée par l'émotion:
– J'aurais voulu cet avenir avec toi…
– Il n'est pas trop tard. Nous pouvons peut-être encore l'avoir…
Sam blottit sa tête au creux du cou de Jack, se nichant dans son étreinte tandis qu'il réfléchissait.
– Viens! s'exclama-t-il soudain, sa décision prise.
Se relevant, il aida Sam à se redresser.
– Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? questionna-t-elle.
Mais Jack se contenta d'un sourire énigmatique et l'entraîna derrière lui à travers les couloirs.
En parvenant à la passerelle principale du vaisseau de Thor, O'Neill se heurta presque à Teal'c. Lui et Daniel venaient d'être téléportés à bord.
– Ah! Super! Vous êtes là les gars! s'écria-t-il.
Teal'c arqua un sourcil et Daniel consulta Sam pour savoir ce qui se passait. Cette dernière leva les épaules et répondit:
– Je n'en sais pas plus que toi, Daniel.
Jack lâcha la main de Sam et s'avança d'un pas résolu vers Thor, en lui tendant le morceau de papier froissé qu'il venait d'extraire de sa poche.
– Vous vous souvenez de la cité dont je vous ai parlé plus tôt? demanda Jack.
– Tout à fait, O'Neill, répondit Thor, ses yeux attentifs posés sur l'ancien colonel.
– Je crois que je connais son adresse… mais, il y a huit chevrons. Je sais que cela demande beaucoup d'énergie pour activer une porte avec ce type de coordonnées…
– Ce n'est pas un problème, affirma l'alien en commençant à entrer la série de symboles dans l'ordinateur pour vérifier si l'adresse était valide.
Daniel s'approcha de quelques pas et posa la question qui brûlait les lèvres de chacun:
– Tu as trouvé des coordonnées? Pour aller où?
Jack fit face à ses trois amis:
– Je crois que c'est une cité des Anciens. J'ai vu une ville brillante et magnifique, posée sur les eaux, leur expliqua-t-il.
Daniel écarquilla les yeux:
– La Cité d'Atlantis?
– Euh… J'ignore son nom… C'est assez confus dans ma tête. Je sais seulement que c'était l'une des dernières villes bâties par les Anciens. Le fleuron de leur Empire.
– C'est sûrement ça! Quand tu as téléchargé le référentiel des Anciens la première fois, j'ai étudié tout ce que j'ai pu trouver sur les mythes rattachés à ce peuple. La Cité perdue d'Atlantis correspond à la ville flottante que tu décris. Et tu dis que l'adresse comporte huit chevrons?
Jack hocha la tête.
– Qu'est-ce que cela signifie, Daniel Jackson? demanda Teal'c.
– Elle est située dans une autre galaxie… répondit Sam à la place de Danny.
– Exact! confirma l'archéologue en rajustant ses lunettes sur son nez.
– Cette Porte des Etoiles se trouve dans la Galaxie de Pégase, compléta Thor d'une voix tranquille, tout en projetant l'image de la galaxie sur l'écran géant qui venait d'apparaître au milieu de la passerelle.
– Est-ce qu'on peut essayer d'ouvrir un passage?
Thor scruta Jack avec attention puis hocha la tête.
– Suivez-moi.
La Porte des Etoiles était située dans une autre partie du vaisseau. Se dirigeant vers une console, l'alien entreprit de rentrer les coordonnées verrouillées dans l'ordinateur.
Les chevrons s'allumèrent un par un et un vortex émergea avant de se stabiliser.
La flaque miroitante semblait les inciter à la traverser.
– Le passage est stable. Les capteurs indiquent qu'il y a une atmosphère respirable de l'autre côté, précisa Thor.
– Alors, on y va! s'exclama Daniel, enthousiaste à l'idée de découvrir la mythique cité des Anciens.
– Un instant, Dr Jackson, l'interrompit Thor.
Les trois humains et le Jaffa se tournèrent vers leur petit ami.
– Quoi? demanda Jack.
– Vous devriez emporter une source d'énergie avant de traverser, expliqua Thor.
– Il a raison, déclara Sam. Nous ignorons dans quel état se trouve cette cité. Il se peut que les réserves d'énergie restantes soient affaiblies ou inexistantes. Nous ne pourrions plus rouvrir la Porte une fois de l'autre côté.
– Mon vaisseau pourra rejoindre cette destination en quelques jours en cas de nécessité, Samantha, précisa Thor.
– Bien! C'est super! s'exclama Jack.
– Dommage que nous n'ayons pas un générateur à Naquadah, soupira Sam.
– La technologie des Anciens fonctionne à l'aide d'unités d'énergie mobiles. Nous en avons découvert plusieurs en explorant la Galaxie mais nous tentons encore d'exploiter leur potentiel sur nos installations, déclara Thor.
Il déplaça un galet sur sa console et le rayon téléporteur déposa un objet conique de couleur jaune orangé sur une tablette.
Sam s'en empara et l'étudia un instant:
– Cela ressemble un peu à cette chose que tu avais construite pour alimenter la Porte des Etoiles…
– En effet, déclara Teal'c.
– Est-ce que tu sauras le faire fonctionner?
Sam regarda Jack avec un sourire:
– Avec l'aide de Daniel pour les traductions, je pense que oui.
– Parfait, alors, nous y allons.
oOo
Une fois de l'autre côté du vortex, Jack signala à Thor qu'ils allaient tous bien.
– Si vous n'êtes pas revenus d'ici vingt-quatre heures, je me mettrai en route pour venir vous secourir, O'Neill.
– Ok, merci Thor. À bientôt !
Jack descendit les quelques marches du piédestal sur lequel se trouvait la Porte des Etoiles. À chacun de ses pas, une lueur bleue s'éclairait pour lui permettre de voir où il mettait les pieds. Daniel, Teal'c et Sam le suivirent, restant sur leurs gardes.
Une fois au centre de la vaste pièce de la Porte, diverses consoles semblèrent détecter leur présence et se mirent en fonction. Des lampes réparties sur les côtés de la salle s'allumèrent, leur permettant d'avoir une vue plus dégagée.
– On dirait une salle de contrôle comme celle que nous avions au SGC, déclara Sam en approchant des écrans. Daniel? C'est écrit en Ancien je crois, tu peux jeter un œil?
Les interfaces comportaient de nombreuses touches circulaires et triangulaires, illuminées en bleu. Danny se mit aussitôt au travail tandis que Teal'c et Jack continuaient leur exploration.
– Les réserves d'énergie de la cité sont au minimum… constata bientôt Sam en consultant des données chiffrées. Il faut qu'on trouve où brancher cette chose…
– Je crois que j'ai trouvé le plan de la cité, lui indiqua Daniel en faisant apparaître un écran au-dessus des consoles.
oOo
Plus loin, dans la cité
– O'Neill? appela Teal'c depuis un couloir. Est-ce que tout va bien?
Les deux hommes s'étaient séparés pour couvrir davantage de surface et cela faisait un bon moment que Jack n'avait plus donné de nouvelles.
– Je suis là, Teal'c!
Se guidant à sa voix, le Jaffa retrouva rapidement l'ancien Colonel et resta stupéfait devant la découverte de ce dernier. Il se tenait devant une vaste paroi vitrée à travers laquelle il pouvait apercevoir l'ensemble de la cité. À première vue, la salle de la Porte se situait dans la plus haute tour, au centre du complexe.
La ville était vaste, en forme de flocon de neige avec plusieurs tours un peu plus basses que celle dans laquelle ils se trouvaient. Un bouclier d'énergie l'enveloppait d'une bulle miroitante.
Une sorte d'animal, un peu semblable à une baleine, passa en glissant nonchalamment en périphérie du bouclier, comme pour les saluer.
– J'avais cru comprendre que cette cité flottait, O'Neill? s'étonna Teal'c.
– Ouais, moi aussi… Il a dû se passer quelque chose.
On aurait dit qu'ils étaient dans une boule à neige…
Une explosion subite suivie d'un échappement de bulles attira leur attention vers une des digues de la cité.
– Bon sang! C'était quoi ce truc? s'exclama Jack.
– Je pense qu'une partie du bouclier vient de céder, déclara Teal'c.
Au regard surpris de Jack, il expliqua:
– Cela semble fonctionner comme les boucliers sur les vaisseaux Goa'ulds. La cité sacrifie certaines zones critiques pour préserver le reste.
Attrapant le communicateur donné par Thor, il appela leurs amis:
– Sam?
– Oui, Jack, je te reçois.
– Nous avons un petit problème ici…
– Ici aussi. Nous ferions mieux de trouver rapidement la salle où se place la source d'énergie parce qu'il semble que le peu d'énergie restant de la cité soit en train d'être siphonné par des boucliers… Je ne sais pas encore à quoi ils servent…
– Je crois qu'on peut répondre cette question, dit Jack en croisant le regard de Teal'c qui hocha la tête.
– Ah oui? Vraiment? s'étonna la voix de Danny en arrière-plan.
– La cité est immergée, les gars. Je pense que les boucliers nous permettent de ne pas finir noyés… enfin, pour le moment… parce qu'à première vue, ils sont en train de lâcher.
Il y eut un blanc sur le communicateur puis, Sam répondit:
– D'accord… Je comprends. Cela explique certaines données que je ne parvenais pas à saisir. Daniel pense avoir localisé l'un des réacteurs. On va aller y jeter un œil.
Derrière elle, Jack entendit la voix excitée de Daniel s'exclamer qu'ils avaient trouvé la cité Perdue d'Atlantis. Il ne put retenir un sourire amusé et répondit:
– Entendu. Nous revenons vers vous. On ira tous ensemble.
Sam, Teal'c et Jack arpentèrent avec prudence les couloirs de la cité jusqu'à la porte désignée par Daniel qui les pilotait depuis le poste de commandement.
Le local technique comportait une sorte de table octogonale. Sam passa sa main sur le dessus.
– On dirait qu'il y a une sorte d'encoche…
Jack jeta un coup d'œil aux symboles puis, appuya sur un bouton. La partie centrale de l'objet se releva avec un chuintement, dévoilant un espace ressemblant à un réceptacle.
– Mets-le là-dedans, ordonna Jack.
Sam lui obéit et Jack donna une légère poussée au sommet de l'engin.
La batterie fournie par Thor devint brillante et s'enfonça dans la console.
Aussitôt, un bourdonnement réconfortant se fit entendre et de l'air frais leur parvint.
– OK, ça a remis en route les systèmes de survie qui étaient au minimum, constata Sam avec soulagement.
– Daniel, qu'est-ce que ça donne de ton côté? demanda Jack.
– Cela semble bien! De nouveaux écrans sont apparus et les fluctuations d'énergie des boucliers ont l'air de se stabiliser.
– Entendu. On arrive. O'Neill, terminé.
Deux heures plus tard…
– Les boucliers pompent trop de courant.
Sam leva le nez de la console sous laquelle elle s'était glissée pour rafistoler des câblages et jeta un regard curieux vers Jack dont la voix était empreinte d'agacement.
– Je sais, mais je ne vois pas comment on peut faire autrement… répondit-elle en se relevant et en s'essuyant les mains sur son pantalon.
Jack soupira et appuya sur plusieurs touches.
– Si nous voulons explorer cette cité et utiliser les appareils des Anciens, il va nous falloir de l'énergie, grogna-t-il.
– Qu'est-ce que tu…
Mais Sam n'eut pas le temps de terminer sa question. Une violente secousse ébranla la tour. Daniel et Teal'c se retournèrent vers leurs amis.
– Eh! Qu'est-ce qu'il se passe?
La voix de Daniel semblait peu rassurée.
– Tout va bien, indiqua simplement O'Neill, surveillant les écrans.
L'archéologue et le Jaffa les rejoignirent alors qu'une nouvelle secousse faisait vaciller l'électricité.
– Comment peux-tu en être sûr? demanda Daniel.
Un air perplexe sur le visage, il ajouta, après avoir longuement observé Jack:
– Depuis quand arrives-tu à lire la langue des Anciens?
Jack paraissait concentré sur les lignes de caractères qui défilaient à l'écran.
– Oh… ça… Depuis la dernière mise à jour…, railla-t-il. En général, c'est assez flou mais, lorsque je vois les symboles, je parviens à en comprendre la plupart.
La cité eut un soubresaut assez fort, suivi d'un grincement de métal et tout se mit à trembler.
– Accrochez-vous, ça risque de secouer un peu, conseilla Jack en se cramponnant à la console.
Sam s'assit dans le siège le plus proche. Teal'c s'installa à même le sol et Daniel visa un autre fauteuil.
Sam avait l'impression d'être dans un avion en train de décoller. La pression lui faisait mal aux tympans et elle bâilla machinalement pour se libérer de la douleur.
Au bout de quelques minutes, les tremblements cessèrent après une ultime secousse qui leur donna à tous un bon mal de mer.
– C'est bon, on est sorti d'affaire, leur dit Jack après avoir vérifié les données qui s'inscrivaient.
– Vas-tu enfin nous dire ce qui vient de se passer? s'agaça Sam.
– Nous sommes remontés à la surface. De cette façon, les boucliers vont être réduits au minimum.
Jack quitta le poste de commande et s'élança vers le couloir qu'il avait emprunté plus tôt avec Teal'c.
Après un échange de regards incrédules, ses amis lui emboîtèrent le pas.
Le soleil pénétrait à flots par la baie vitrée. Le temps à l'extérieur était calme. La mer ondulait encore autour de la ville flottante en représailles à sa brusque émergence des flots. Les zones précédemment inondées ruisselaient doucement, évacuant le trop-plein d'eau.
– Incroyable… souffla Daniel en rajustant ses lunettes.
– En effet, concéda Teal'c avec son flegme habituel.
– Bien! Nous allons pouvoir y voir plus clair! déclara Jack en frappant dans ses mains. Daniel, montre-moi un peu ce plan, veux-tu?
Il était impossible d'espérer visiter toute la cité en une journée. Elle était si vaste qu'il faudrait probablement des semaines pour explorer chaque salle.
Les capacités de Jack s'avérait un atout indispensable dans ces lieux où la technologie était comme loguée sur l'ADN Ancien. O'Neill avait rapidement compris comment ouvrir les portes en passant la main sur le détecteur bleu situé sur le montant. Il s'habituait à ce que la cité détecte sa présence, adapte les lumières et allume les consoles à son arrivée dans une nouvelle zone.
Les ascenseurs étaient assez proches des téléporteurs Asgards. Ils permettaient de relier en quelques secondes des points très éloignés de la ville.
O'Neill pénétra dans une salle plutôt vaste et sut immédiatement qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait.
– OK, les gars, on y est.
Il y avait des capsules pendues au mur à la verticale, semblable aux caissons de stase des Asgards mais aussi des lits d'infirmerie plus classiques, répartis en box.
Le fond de la pièce regorgeait de machines et de matériel médical, comme endormi sous des draps blancs. Sam commença à les soulever, éternuant à cause de la poussière.
Avec l'aide de Teal'c, la jeune femme libéra un appareil composé d'une couchette métallique et d'un anneau.
– On dirait une IRM ou un scanner, tenta-t-elle.
La petite console qui semblait piloter l'appareil était remplie de touches et de symboles.
Jack soupira et se frotta les yeux. Un mal de tête lancinant commençait à rendre la lecture et la traduction plus difficiles. La main de Teal'c saisissant son bras convainquit Jack qu'il était plus fatigué qu'il ne l'avait cru.
– Je crois que nous devrions manger quelque chose et nous reposer, proposa le Jaffa.
Jack lui adressa un regard connaissant.
– Je pense qu'avec un peu de patience, je parviendrais à déchiffrer tout ça, déclara tranquillement Daniel après avoir étudié les symboles.
– Entendu, soupira Jack, peinant à tenir debout. Nous devrions retourner à la salle de la Porte. J'ai vu sur le plan qu'il y avait des sortes de quartiers d'habitation à proximité de cette zone.
oOo
Daniel avait préparé des soupes instantanées au poulet vermicelles sur le réchaud et Jack sirotait son breuvage, l'épaule appuyée à celle de Sam.
Il réalisa qu'il s'était assoupi lorsque sa compagne lui prit doucement la tasse des mains et lui murmura:
– Allez, Jack, on va se coucher…
Il grogna son assentiment mais son corps pesait une tonne. Il sentit qu'on le soulevait de terre et qu'on le déposait sur un lit plutôt confortable.
La voix douce de Sam remercia Teal'c et lui souhaita une bonne nuit.
Puis, la chose suivante que Jack sentit fut le corps chaud et souple de Sam qui se blottissait contre lui. Il l'enveloppa d'une tendre étreinte et nicha son visage dans son cou, respirant le parfum sucré de sa peau de femme.
Une lueur chaude et solaire le réveilla.
Jack avait dormi d'une seule traite, comme il ne le faisait pas souvent. Le soleil pénétrait à flots par la baie vitrée de la chambre et le doux clapotis des vagues le berçait délicieusement.
Les fesses de Sam étaient nichées contre son aine, répandant un désir lancinant dans son ventre. La jeune femme portait une culotte en coton et un débardeur usé et doux sous ses doigts.
Jack tâtonna pour trouver l'ourlet et glissa sa main en dessous, trouvant la peau soyeuse, marbrée d'anciennes cicatrices. Il durcit davantage contre elle et pressa doucement ses hanches contre ses fesses rondes et invitantes. Sam laissa échapper un soupir lascif et s'enfonça dans son étreinte. La main baladeuse de Jack remonta plus haut et ses jointures effleurèrent le dessous d'un sein. La main de Sam se tendit vers l'arrière et elle saisit ses cheveux, le tirant vers elle. Avec un sourire, Jack déposa un baiser chaud à la base de son cou tout en saisissant son sein dans sa paume, arrachant à Sam un petit gémissement. Elle roula des hanches sur sa dureté et se cambra, cherchant plus de contact.
Jack fit glisser le débardeur vers le haut et le lui retira. Il était lui-même seulement vêtu de son boxer, Sam ayant dû avoir du mal à le dévêtir alors qu'il était déjà endormi la veille.
Quelques minutes plus tard, leurs derniers vêtements disparaissaient au fond du lit. Puis, la peau cherchait la peau, les lèvres se soudaient aux lèvres, les souffles et les membres s'emmêlaient dans une douce folie.
Les mouvements de Jack étaient lents, mesurés et pourtant intenses. Sam sentait le plaisir monter de degré en degré, comme un incendie puissant et incontrôlable venu du fond de ses entrailles. Elle enroula ses jambes à lui, le serrant contre elle comme une liane vivace et griffa les muscles de son dos alors que le plaisir se préparait à l'ensevelir. Jack la contempla avec émerveillement se briser pour lui avant d'abandonner à son tour toute retenue et de se perdre en elle.