Acte VI

Le lendemain matin, Davina s'éveilla doucement, encore bercée par la chaleur réconfortante des bras de Kol qui l'enlaçaient fermement sur le canapé du caveau, le doux murmure du vent à l'extérieur contrastait avec la tranquillité qui régnait dans cette pièce. Pendant un moment, elle se laissa submerger par le calme environnant, profitant de la sensation de sécurité absolue que Kol lui procurait. Ses yeux se posèrent alors sur sa main gauche, et un sourire ému se dessina sur ses lèvres en admirant la bague de fiançailles qui ornait son annulaire, ce symbole d'un amour éternel la remplissait de joie, une promesse tangible de leur avenir commun. Elle baissa ensuite son regard vers son ventre arrondi, où elle sentait leur fils donner de légers coups de pied, comme pour lui rappeler sa présence. Chaque mouvement de leur enfant la rapprochait un peu plus de l'idée que leur famille s'agrandissait, et cette pensée la remplissait de bonheur et de fierté, elle caressa tendrement son ventre, ressentant un lien profond et inaltérable avec l'enfant qu'elle portait.

L'amour qu'elle ressentait pour Kol se mêlait à celui qu'elle éprouvait pour leur fils, formant un sentiment d'accomplissement qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant, lorsque Davina voulut se lever. Elle allait répondre à l'appel de la faim, qu'elle ressentait, quand elle sentit que Kol la retenait doucement contre lui, son souffle chaud effleurant la peau de son épaule, ses bras puissants et protecteurs se resserrant autour d'elle.

- Où crois-tu aller ? Murmura-t-il d'une voix encore endormie, mais teintée de tendresse.

Davina sourit en entendant ces mots, son coeur se gonflant d'amour pour l'homme qui la retenait ainsi, elle répondit avec une douceur égale, son sourire audible dans sa voix :

- Ton fils a faim, et moi aussi.

Kol sourit contre sa peau, un sourire qu'elle sentit avant de le voir, il déposa un baiser léger sur sa marque d'union, une caresse intime qui symbolisait leur lien unique, avant de la libérer de ses bras avec réticence. Elle se redressa en position assise, se préparant à se lever du canapé, mais quelque chose attira son attention, un sac de sport noir était posé à côté de la table, et elle tourna la tête vers Kol, intriguée.

- Nos vêtements de rechange sont dedans dit-il doucement, avec cette assurance tranquille qui la faisait toujours sourire.

- Tu as tout prévu, dis donc répondit-elle en souriant, une lueur de reconnaissance dans ses yeux.

- Évidemment répliqua Kol avec un sourire identique, un mélange de fierté et d'amour dans sa voix.

Davina se leva du canapé, ressentant un léger vertige en quittant la chaleur du corps de Kol, elle ouvrit le sac avec curiosité et sortit un jean bleu marine foncé, une paire de baskets blanches, et un pull en mailles blanches qui laissait deviner son ventre arrondi. Elle s'habilla tranquillement, savourant la sensation de confort que lui procuraient les vêtements, Kol, de son côté, choisit un jean gris avec un pull léger bleu marine foncé et des baskets assorties. Alors qu'elle allait prendre sa brosse à cheveux pour se coiffer, Kol fut plus rapide, se plaçant derrière elle avec une agilité silencieuse. Il brossa ses cheveux avec des gestes lents et attentionnés, rassemblant ensuite ses mèches en une queue de cheval soignée, chaque geste de Kol était empreint de douceur, comme s'il voulait lui montrer, à travers ces simples actions, combien elle comptait pour lui. Kol rangea la brosse dans le sac avant de se tourner vers elle, prêt à lui dire quelque chose, mais il n'eut pas le temps de prononcer un mot que Davina posa délicatement ses lèvres sur les siennes, le baiser qu'elle lui offrit était doux et plein de tendresse, un mélange de gratitude et d'amour profond.

Kol répondit immédiatement, posant une main sur la joue de Davina, tandis que son autre main se glissa naturellement sur son ventre arrondi, leurs doigts s'entrelacèrent instinctivement, un geste qui scellait leur union et leur engagement mutuel. Dans ce moment de parfaite harmonie, Kol ressentit une vague d'émotion monter en lui, son amour pour Davina était immense, presque écrasant par sa profondeur. Chaque instant passé avec elle renforçait cette conviction qu'ils étaient destinés à être ensemble, à affronter le monde main dans la main, avec leurs enfants et celui à venir, il se sentait plus que jamais connecté à elle, comme si rien ni personne ne pourrait jamais les séparer. Et à travers ce baiser, cette étreinte, il voulait lui transmettre tout l'amour, la protection, et le dévouement qu'il éprouvait pour elle et pour leur futur ensemble. Une fois que Kol eut enfilé sa veste en cuir et Davina son manteau, ils quittèrent le caveau main dans la main, l'air du matin était frais, apportant avec lui une sensation de renouveau.

Tandis qu'ils marchaient lentement dans les allées du cimetière, ils saluaient les sorcières qu'ils croisaient, les regards échangés étaient respectueux, mais aussi empreints de reconnaissance mutuelle. Depuis que Kol avait sauvé Davina du rituel de la Moisson, un changement subtil mais profond avait imprégné la communauté des sorcières de la Nouvelle-Orléans, les sorcières, initialement sceptiques, avaient rapidement remarqué que la présence des ancêtres. Ces esprits puissants qui guidaient et protégeaient leur magie, s'était intensifiée de manière spectaculaire, le voile qui séparait le monde des vivants et celui des morts semblait s'être aminci. Cela permettait aux sorcières de ressentir plus vivement les énergies anciennes qui circulaient parmi elles, cette connexion accrue avec les ancêtres avait amplifié la puissance de leur magie collective. Chaque sortilège plus efficace, chaque rituel plus puissant, Davina, déjà une figure respectée parmi les sorcières en raison de sa survie au rituel de la Moisson, était devenue un pilier de la communauté.

Son influence ne se limitait pas à ses compétences magiques, elle était aussi une source de courage et de détermination, quelqu'un qui avait défié l'ordre établi pour protéger ce en quoi elle croyait, aux côtés de Kol, leur union n'était pas seulement vue comme une alliance romantique. C'était vu comme un symbole de force et de protection pour toute la communauté, Kol, en tant que vampire originel en plus d'être un Mikaelson, apportait une puissance ancienne et redoutable, tandis que Davina, jeune et intelligente, représentait l'avenir et l'espoir. Les sorcières avaient appris à respecter, voire à vénérer, ce couple improbable mais indéniablement puissant, leur union était perçue comme une fusion des énergies anciennes et nouvelles. Un équilibre entre le passé et l'avenir, ensemble, ils formaient une barrière protectrice autour de la communauté, renforçant non seulement leur propre pouvoir, mais aussi celui de toutes les sorcières de la ville.

La puissance magique de la communauté avait ainsi atteint des sommets inégalés, chaque membre ressentant cette énergie supplémentaire comme un souffle de vie revitalisant, Kol et Davina étaient devenus des symboles de résilience et de renouveau. Leur histoire, marquée par des luttes contre des forces qui cherchaient à les détruire, avait inspiré les sorcières à se battre pour leur propre survie et celle de leur héritage. Dans chaque regard échangé entre Kol et Davina, la communauté voyait une promesse de protection éternelle, un engagement indéfectible à défendre ce qu'ils avaient construit ensemble. Leur présence rassurait, leur puissance inspirait, et leur amour, inébranlable malgré les épreuves, servait de modèle à tous, la communauté sorcière savait qu'elle pouvait compter sur Davina pour être leur voix, leur guide, mais aussi leur bouclier. Quant à Kol, bien qu'il fût craint pour sa nature imprévisible, il avait prouvé qu'il était prêt à tout sacrifier pour protéger ceux qu'il aimait.

Ensemble, ils avaient non seulement sauvé Davina du rituel de la Moisson, mais ils avaient aussi sauvé la communauté elle-même, la rendant plus forte, plus unie, et plus puissante que jamais, leur union avait transcendé les simples liens du mariage ou de l'amour. Elle était devenue un ancrage pour toutes une communauté, un phare de puissance et de protection dans un monde souvent hostile. Alors que Kol et Davina continuaient à marcher main dans la main, les sorcières savaient qu'elles étaient en sécurité, que leur avenir était assuré, et que leur magie, nourrie par la force de ce couple, continuerait à prospérer et à évoluer. Le cimetière cédait peu à peu la place aux rues animées du quartier français, le contraste entre le calme solennel des tombes et l'agitation colorée des rues de la Nouvelle-Orléans était saisissant, mais familier.

Alors que la ville s'éveillait autour d'eux, le quartier français était déjà vibrant d'énergie, les notes de musique de rue flottaient dans l'air, mêlées aux rires des passants et à l'odeur enivrante des pancakes fraîchement cuits. Le soleil du matin filtrait à travers les branches des arbres, projetant des ombres délicates sur les trottoirs pavés, Kol et Davina s'arrêtèrent devant un petit café pittoresque, un endroit qu'ils appréciaient particulièrement pour son ambiance chaleureuse et intime. Les tables en fer forgé étaient disposées sous les arbres, offrant un refuge ombragé où ils pouvaient se détendre loin des préoccupations qui habituellement envahissaient leur quotidien. Après avoir passé leur commande, ils s'installèrent l'un en face de l'autre, savourant le calme du matin, Davina se cala confortablement sur sa chaise, un sourire apaisé sur les lèvres. Alors qu'elle posait ses mains sur son ventre rond, le thé dans sa tasse dégageait une vapeur parfumée, tandis que les pancakes, encore chauds, diffusaient une odeur sucrée et réconfortante.

Kol, quant à lui, savourait son café noir, le goût amer réchauffant ses sens et lui offrant un moment de clarté bienvenue, leur conversation était légère, ponctuée de sourires et de regards complices, ils parlaient de choses simples, appréciant la normalité de ce moment partagé. Pour une fois, ils pouvaient être simplement eux-mêmes, sans l'ombre des dangers qui pesaient constamment sur eux, à un moment donné, la discussion dériva doucement vers leur futur fils et les préparatifs pour sa venue au monde. Kol, observant la lumière jouer dans les cheveux de Davina, proposa :

- Alors, pour la gigoteuse, tu préfères quelle couleur ?

- Je pensais à quelque chose de doux, qui lui irait bien… Pourquoi pas un vert clair ? Ça me semble apaisant et naturel, et puis c'est une couleur qui symbolise la vie suggéra-t-elle, ses yeux pétillant d'amour.

- J'aime cette idée. Le vert clair, c'est parfait. Ça lui ira très bien acquiesça Kol, un sourire tendre étirant ses lèvres.

- On fait graver son prénom dessus comme pour Alanna et Aiden ? Demanda avec un sourire Davina.

- En vert sapin ? Ou en doré ? Répondit Kol instantanément.

- Ce sera magnifique avec les lettres dorées, elles apporteront une touche de noblesse ajouta-t-elle, ses yeux pétillant de bonheur.

Kol se pencha en avant, sa main effleurant doucement celle de Davina sur la table, il sentait l'amour et la fierté monter en lui, un mélange de gratitude et de joie à l'idée de bientôt accueillir leur fils à naître.

- C'est décidé alors. Notre fils sera entouré de tout l'amour et la protection dont il a besoin. Et cette gigoteuse… elle sera comme un symbole de tout ce qu'on souhaite lui offrir : la sécurité, l'amour et la sérénité dit-il en serrant doucement sa main.

Leurs regards se croisèrent, et dans ce simple échange, ils partagèrent une promesse silencieuse, ensemble, ils construiraient un foyer où leur enfant grandirait en paix, avec ses sœurs et son frère, entouré de l'affection et du soutien d'une famille unie. Soudain, le téléphone de Kol vibra discrètement dans sa poche, il le sortit et jeta un coup d'œil rapide au message, en voyant le nom de Diego et les mots « Les trois invités sont réveillés », un sourire félin se dessina sur ses lèvres. Il rangea son téléphone avec un air satisfait, Davina qui avait observé sa réaction, pencha la tête de côté, avec une expression intriguée.

- D'accord, pourquoi souris-tu comme ça ? Demanda-t-elle avec un sourire malicieux, devinant qu'il se tramait quelque chose.

- Nos trois invités sont réveillés répondit calmement Kol, sans perdre son sourire.

Le regard de Davina s'illumina à cette nouvelle, elle savait exactement à qui Kol faisait référence, et un sourire identique se dessina sur son visage.

- Parfait. Est-ce qu'il nous manque quelque chose pour ce soir ? Dit-elle en écho, une lueur d'excitation brillant dans ses yeux.

Kol secoua doucement la tête à la question, son expression se faisant un peu plus sérieuse tout en gardant cette touche de complicité.

- Non, nous avons tout ce qu'il faut répondit-il, sa voix était basse et rassurante.

Kol posa sa tasse de café et tendit la main pour effleurer doucement la joue de Davina, il la regarda avec une intensité inhabituelle, son expression était grave mais tendre.

- Je veux te montrer quelque chose dit-il doucement avant d'ajouter : Vide ton esprit, mon amour.

Davina, intriguée, hocha la tête, elle ferma les yeux, se laissant guider par la voix apaisante de Kol, il posa délicatement deux doigts sur sa tempe, un lien familier s'établissant entre eux, leur permettant de partager des souvenirs et des émotions. En un instant, Davina fut plongée dans le souvenir de Kol, elle se retrouva dans le vieil entrepôt abandonné, observant à travers ses yeux la confrontation tendue qui s'y était déroulée. Elle entendit chaque mot que Klaus avait prononcé à son sujet, ressentant la colère glaciale qui avait traversé Kol, ainsi que sa décision à ce moment-là, elle ressentit également la détermination et le soutien sincère d'Elena à les défendre. Ainsi que celui silencieux mais puissant d'Elijah qui s'était opposé à Klaus, refusant de laisser ses mots détruire leur famille. Lorsque le souvenir s'effaça, et qu'elle ouvrit les yeux, une lueur froide brillait dans son regard, elle fixa Kol un moment, prenant le temps de digérer ce qu'elle avait vu, puis, la lueur dans son regard changea pour montrer une résolution.

- Je n'attends plus rien d'eux… murmura-t-elle simplement.

Kol hocha doucement la tête, respectant la force et la résilience de Davina, malgré tout ce qu'ils avaient traversé, elle était toujours à ses côtés, plus forte que jamais, ils prirent le temps de finir leur petit-déjeuner. Ils échangeaient des regards, qui en disaient long sur ce qu'ils prévoyaient pour la suite, ce calme avant la tempête était précieux, et ils le savouraient avec la certitude que la journée serait loin d'être ordinaire.

Pendant ce temps, au manoir de la famille Mikaelson, l'atmosphère était tout autre, le grand salon, d'habitude si majestueux, était en proie au chaos, Klaus, le visage marqué par la colère, faisait face à Elijah, son frère aîné, dont l'expression était empreinte de calme, mais aussi de détermination. Caroline se tenait aux côtés de Klaus, les bras croisés, essayant de maintenir une façade de neutralité, tandis que Rebekah et Matt semblaient partagés entre la loyauté et la fatigue de ces sempiternelles disputes. Elena, quant à elle, se tenait près d'Elijah, son regard passant de Klaus à son compagnon, comprenant l'ampleur de la situation, le manoir, habituellement un sanctuaire pour cette famille complexe, était maintenant le théâtre de tensions grandissantes. Elle savait, au plus profond d'elle-même, que Klaus pensait la même chose à son sujet que ce qu'il pensait à propos de Davina. Bien qu'il n'ait pas exprimé ses pensées à voix haute, elle n'était pas idiote, Elena pouvait sentir le mépris tacite dans chaque regard et chaque silence de Klaus.

Cette réalisation faisait naître en elle une angoisse croissante, un besoin impérieux de protéger ses enfants, Henrik et Jenna, de toute influence néfaste, même si cela signifiait se séparer d'Elijah, une nausée monta soudainement en elle. Un mélange de stress et de peur, mais elle parvint à la ravaler, son regard se posa à nouveau sur Elijah, et elle ressentit un pincement de douleur en se rendant compte que, malgré tout l'amour qu'elle lui portait, la sécurité de ses enfants devait passer avant tout. Alors qu'elle tentait de calmer les battements affolés de son coeur, elle se rappela le test de grossesse qu'elle avait acheté en secret, elle savait qu'elle devait le faire, pour être sûre, si elle était à nouveau enceinte, cela changerait tout. Ce ne serait plus seulement elle, Henrik, et Jenna qu'elle aurait à protéger, mais aussi un autre être à naître, le poids de cette possibilité se faisait lourd, mais elle savait qu'elle devait affronter cette réalité, quoi qu'il en coûte. Tandis que les tensions entre Elijah et Klaus menaçaient d'exploser, Elena comprit que ses choix à venir seraient décisifs pour l'avenir de sa famille.

Chacun savait que les heures à venir seraient décisives pour l'avenir des Mikaelson, Elijah sentait la fureur brûler dans ses veines. C'était une émotion qu'il n'avait pas ressentie avec une telle intensité depuis des siècles, son regard se fixa sur Klaus, son frère cadet, et la tension dans l'air était palpable. Mais cette colère n'était pas seulement pour les paroles acerbes de Klaus, elle était alimentée par un besoin profond et viscéral de protéger ceux qui comptaient le plus pour lui, Elena et leurs jumeaux, Henrik et Jenna. Le lien d'union qu'il partageait avec Elena résonnait en lui, lui rappelant constamment sa responsabilité envers elle et leurs enfants, Elijah savait que Klaus, avec son impulsivité et son penchant pour la destruction, pourraient briser Elena. Cela mettrait en danger la sécurité de leurs jumeaux, la simple pensée que Klaus puisse nuire à sa famille faisait monter en lui une rage presque incontrôlable.

Il ressentait ce besoin protecteur comme une force indomptable, Elijah ne pouvait pas permettre que Klaus inflige encore plus de souffrance à celle qu'il aimait et aux enfants qu'ils avaient ensemble. Pour la première fois depuis des siècles, sa loyauté envers son frère vacillait, elle n'était plus inconditionnelle, elle était désormais subordonnée à protéger Elena, Henrik et Jenna, en les gardant en sécurité, loin de l'influence destructrice de Klaus. Cette tension entre les deux frères était sur le point d'exploser, et Elijah savait que ce moment était crucial, il devait faire un choix, laisser Klaus continuer ses ravages ou prendre une position ferme pour protéger Elena et leurs jumeaux. Tandis qu'il se tenait là, son regard toujours fixé sur Klaus, Elijah sentait la décision se cristalliser en lui, sa famille, Elena, Henrik, et Jenna, passait avant tout, même avant les liens du sang. À cet instant, Elijah comprit enfin pleinement la position de Kol, pendant longtemps, il avait observé son plus jeune frère avec une certaine incompréhension, voire un jugement silencieux.

Alors que Kol avait toujours fait passer Davina et leurs enfants en priorité, avant même leur propre famille, mais maintenant, avec cette colère brûlante et ce besoin viscéral de protéger ceux qu'il aimait, Elijah réalisait que Kol avait eu raison depuis la début. Kol avait compris, bien avant lui, que l'amour et la protection de sa propre famille surpassaient toutes les autres obligations, même celles envers les Mikaelson. Kol avait toujours placé la sécurité de Davina et de leurs enfants au-dessus de tout, un choix qu'Elijah avait autrefois perçu comme égoïste, mais en cet instant, il voyait les choses différemment. Elijah savait que, tout comme Kol, il serait prêt à tout sacrifier pour garantir la sécurité et le bonheur de ceux qu'il aimait, cette prise de conscience renforça sa résolution. Désormais, il ne pouvait plus se permettre de simplement suivre Klaus dans ses excès, il devait être le bouclier pour Elena, Henrik, et Jenna, tout comme Kol l'était pour Davina et leurs enfants.

La loyauté envers les Mikaelson, aussi forte soit-elle, avait maintenant une limite, et cette limite était sa propre famille : Elena, Henrik, et Jenna, Elijah comprenait qu'il devait les protéger, même si cela le mettait en conflit direct avec ses propres frères et sœurs. Finalement, Elijah ne pouvant plus contenir sa colère, quand il s'adressa à son frère, chaque mot qu'il employa était chargé de ressentiment.

- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as dit à Kol ? Siffla-t-il entre ses dents.

- Il s'en remettra ! Répliqua Klaus avec une désinvolture qui ne fit qu'attiser la rage d'Elijah.

Rebekah, debout à quelques pas de là, sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine en voyant le regard noir d'Elijah fixé sur leur frère, elle n'avait jamais vu Elijah aussi furieux, même dans leurs pires disputes familiales, sa colère froide était plus terrifiante que les explosions de rage de Klaus.

- Me diras-tu la même chose à propos d'Elena ? Reprit Elijah, sa voix tremblant légèrement sous l'émotion contenue.

Klaus ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne franchit ses lèvres, pour la première fois depuis longtemps, il sembla déconcerté, pris au dépourvu par l'accusation de son frère, le silence qui suivit fut lourd et assourdissant, pesant sur chaque âme présente dans la pièce. Elena, qui observait la scène, sentait la colère monter en elle, une colère alimentée par le peu d'année de loyauté envers la famille Mikaelson. La colère qu'elle sentait dans ses veines était aussi alimentée par son besoin de protéger Elijah, elle s'avança d'un pas, son regard fixé sur Klaus, ses yeux était étincelant de reproches.

- Comment peux-tu faire ça à tes frères ? Ils sont ta famille, Klaus ! Rien n'est plus précieux que la famille, et toi, tu réduis tout en poussière ! Cracha-t-elle, sa voix était froide et tranchante.

Avant que Klaus ne puisse répliquer, Caroline prit la défense de son amant en s'exclamant le ton ferme :

- Tu es injuste, Elena !

Elena se tourna vers elle, ses yeux remplis d'une détermination froide, presque cruelle.

- Oh ! Tu crois ? Elijah est toujours à ses côtés, peu importe ses travers ! Kol a été poussée à bout plusieurs fois, et pourtant, il a toujours réussi à te pardonner, Klaus, jusqu'à ce que tu attaques verbalement Davina. Je ne suis pas assez idiote pour pense que tu ne penses pas la même chose de moi ! Dit-elle, ses mots chargés d'amertume.

Elle commença à se diriger vers l'entrée du salon, son dos droit, chaque pas chargé de détermination, avant de sortir, elle se tourna une dernière fois vers Klaus, son regard empli de tristesse mêlée à une résignation amère.

- Je vais épargner à Elijah de découvrir ce que tu penses réellement de moi, et ne t'inquiète pas, je déménage bientôt avec mes enfants, loin de toutes ces conneries ! Termina-t-elle.

Sans attendre de réponse, elle quitta la pièce rapidement, le claquement de la porte résonnant comme un coup de tonnerre dans le silence oppressant du salon, de retour dans la chambre qu'elle partageait avec Elijah. Elena s'effondra sur le lit, laissant enfin libre cours aux larmes qu'elle retenait depuis le début de la conversation, elle se sentait épuisée, vidée par l'intensité des émotions qu'elle avait refoulées. Les larmes roulaient silencieusement sur ses joues, et elle se permit quelques instants pour se calmer, essayant de retrouver son souffle, après un moment, Elena se dirigea vers la salle de bain, elle ferma la porte derrière elle, et ouvrit un tiroir. Elle en sortit un test de grossesse, le coeur battant plus fort dans sa poitrine, elle le fit en silence, ses mains légèrement tremblantes, puis retourna s'asseoir sur le lit, ses yeux fixés sur l'objet. Elle attendait le résultat avec une impatience mêlée de crainte, les minutes semblèrent s'étirer à l'infini, finalement, elle prit une profonde inspiration et regarda le résultat.

Un sourire doux et incrédule se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle vit le signe positif apparaître, le soulagement, l'amour et la joie inondèrent son coeur en un instant, ses jumeaux, Henrik et Jenna, allaient avoir un petit frère ou une petite sœur. Mais plus encore, elle était comblée à l'idée de donner un autre enfant à Elijah, l'homme qui avait toujours été là pour elle, même dans les moments les plus sombres. Malgré le chaos qui régnait autour d'eux, cet enfant à venir symbolisait l'espoir et l'amour qui continuaient de les lier, Elijah était resté figer, la fureur brûlant encore dans ses veines, alors que les mots d'Elena résonnaient encore dans le grand salon. Klaus, quant à lui, se tenait silencieux, son expression indéchiffrable, mais ses yeux trahissant une tempête intérieure, les paroles d'Elena avaient frappé juste, touchant une corde sensible qu'il ne pouvait ignorer. Rebekah, toujours près de Matt, observait la scène avec une inquiétude croissante, elle savait que la tension entre ses frères avait atteint un point de non-retour.

L'idée que leur famille puisse se briser encore plus la terrifiait, mais pour l'instant, elle ne pouvait rien faire d'autre que de rester en retrait, espérant que la situation ne dégénère pas davantage, Caroline, était debout à côté de Klaus. Elle serrait les poings, luttant contre la vague d'émotions contradictoires qui l'envahissait, elle voulait défendre Klaus, rappeler à tous combien il avait changé pour eux, mais les mots d'Elena étaient trop vrais pour être ignorés. Elle savait qu'il y avait des vérités difficiles à accepter, même pour elle, Elijah, toujours empli de colère, se tourna enfin vers Klaus, son regard acéré comme une lame.

- Tu dis qu'il s'en remettra. Mais tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Chaque mot que tu dis, chaque décision que tu prends, laisse une trace indélébile sur cette famille. Tu prétends agir pour nous protéger, mais tout ce que tu fais, c'est nous détruire un peu plus à chaque fois dit Elijah d'une voix froide.

Klaus resta silencieux, incapable de trouver une réponse, les reproches d'Elijah pesaient lourdement sur lui, mais il était trop fier, trop ancré dans ses habitudes pour admettre ses torts, une part de lui voulait crier qu'il faisait tout cela pour leur survie. Que c'était pour les garder unis face aux menaces qui les entouraient, mais une autre part, plus profonde, savait qu'il avait franchi une ligne qu'il ne pourrait peut-être jamais effacer. Rebekah, d'ordinaire si vive à exprimer son opinion, restait muette, observant avec une appréhension grandissante ses frères qui se faisaient face, elle savait que cette confrontation était bien plus qu'il n'y paraissait. Cela allait bien au-delà des mots échangés, il s'agissait de loyauté, de trahison, et d'une famille qui actuellement ne faisait que se déchirer.

- Elena ne comprend pas. Elle ne voit pas les choses comme nous dit finalement Klaus.

- Non, Klaus. C'est toi qui ne comprends pas. La famille est tout ce que nous avons, et tu es en train de la détruire le coupa Elijah, sa voix froide comme la glace.

Klaus sentit la colère monter en lui à nouveau, mais cette fois, il la réprima, conscient que sa position devenait de plus en plus intenable, il se tourna vers Caroline, cherchant du soutien dans ses yeux, mais même elle semblait déstabilisée par la gravité de la situation.

- Est-ce que vous pensez tous que je suis en tort ? Demanda-t-il, sa voix se brisant presque.

- Klaus, nous t'avons suivi pendant des siècles, pardonné tes erreurs, les enfermements dans les cercueils, mais il y a des limites à ce que même la famille peut endurer. Ce que tu as fait à Kol… ce que tu continues de faire à Elijah… ça ne peut pas continuer… déclara Rebekah en prenant enfin la parole.

Klaus ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit, il se rendait compte, peut-être pour la première fois, de l'ampleur de la fracture qu'il avait causée au sein de sa propre famille, le regard accusateur de Rebekah, combiné à la froideur d'Elijah et la fureur d'Elena, le submergeait.

- Je vais voir Elena… dit simplement Elijah.

Elijah, sentant qu'aucune bonne issue n'était possible ici, se détourna de Klaus, le laissant seul avec ses pensées, Caroline, Rebekah et Matt, dont la loyauté était également ébranlée, dans la chambre, Elena essuyait les dernières traces de larmes sur ses joues. Elle essayait de calmer son esprit alors qu'elle réalisait la portée de ce qu'elle venait de découvrir, le test de grossesse positif reposait sur le lit à côté d'elle, et elle ne pouvait s'empêcher de sourire en pensant à la vie qui grandissait en elle. Mais ce sourire était teintée de tristesse, elle savait que cet enfant allait naître dans une famille déchirée par les conflits et les trahisons, Elijah entra dans la chambre peu après, refermant doucement la porte derrière lui, en voyant Elena assise sur le lit, le regard perdu, son coeur se serra. Il pouvait deviner qu'elle avait pleuré, et cela le blessa plus profondément qu'il ne voulait bien l'admettre, il s'approcha, s'asseyant à ses côtés.

- Elena, je suis désolé pour tout ça. Je ne voulais pas que tu sois mêlée à cette folie dit-il sa voix était douce, pleine de remords.

- Ce n'est pas ta faute, Elijah. C'est lui. Il nous pousse tous à bout, et… commença-t-elle, avant de marquer une pause, cherchant les bons mots avant de continuer : Je ne veux plus que nos enfants grandissent dans cette atmosphère…

- Je sais, et je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger notre famille répondit Elijah, comprenant parfaitement ses inquiétudes.

- Tu vas avoir une autre chance de le faire… murmura-t-elle, doucement.

Un léger sourire se dessina sur le visage d'Elena alors qu'elle prenait la main d'Elijah et la posait doucement sur son ventre, laissant le temps à Elijah de comprendre ce qu'elle venait de lui révéler, les yeux d'Elijah s'écarquillèrent légèrement, la surprise et l'émotion le submergeant en un instant.

- Tu veux dire que… souffla-t-il.

- Oui, nous allons avoir un autre enfant acquiesça Elena, un sourire plus franc illuminant son visage.

- Merci. Merci de me donner cette chance… cette famille murmura-t-il, les larmes aux yeux.

Elijah laissa échapper un souffle tremblant, son coeur inondé d'un amour intense pour cette femme qui avait tant apporté à sa vie, et pour l'enfant qui grandissait en elle, Elena se blottit contre lui, savourant ce moment d'intimité et de bonheur partagé. Malgré le chaos autour d'eux, ils avaient trouvé une raison de se battre, une raison de croire en un avenir meilleur pour leur famille, et, à cet instant, rien d'autre ne comptait.

Alors que Kol et Davina franchissaient les portes de la boutique pour bébé, l'atmosphère légère et joyeuse de leur matinée sembla vaciller, la douce mélodie qui jouait en arrière-plan, et l'odeur apaisante du bois neuf et des tissus délicats, ne parvenaient plus à masquer l'ombre de tension. Kol, toujours attentif, sentit la vibration de son téléphone dans sa poche, il échangea un regard rapide avec Davina, levant un doigt pour lui indiquer qu'il reviendrait sous peu. Davina, quant à elle, était absorbée par les différents modèles de gigoteuses, son esprit focalisé sur leur bébé à venir, elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer leur fils, Nathaniel, enveloppé dedans comme une promesse. Mais un coin de son esprit restait connecté à Kol, ressentant instinctivement que quelque chose n'allait pas. À l'extérieur de la boutique, Kol décrocha son téléphone, son ton se voulant rassurant mais teinté d'une légère inquiétude :

- Rebekah ?

La voix de Rebekah à l'autre bout du fil était un mélange de soulagement et de crainte, une combinaison que Kol connaissait trop bien.

- Kol… Je sais que tu ne veux probablement pas avoir affaire à nous, mais… Elijah… et Klaus se sont disputés, ainsi qu'Elena…

Le coeur de Kol se serra tandis qu'il écoutait la détresse dans la voix de Rebekah, il pouvait sentir à quel point la situation pesait sur sa sœur, et cela éveillait en lui un mélange déchirant de douleur et de colère. Cette douleur n'était pas seulement liée aux paroles de Klaus sur Davina, mais aussi à ce que cela signifiait pour l'ensemble de leur famille, Kol se sentait pris entre deux feux : l'amour pour sa compagne, leurs enfants et leur bébé, et la loyauté complexe envers sa famille.

- Qu'est-ce que Klaus a encore fait ? Demanda-t-il, sa voix étrangement calme.

Une certaine tension l'habitait, malgré son calme, c'était une question simple, mais lourde de sens, car Kol savait qu'il n'y aurait pas de réponse qui ne provoque pas une réaction intense en lui, Rebekah était hésitante.

- Ce qu'il a dit sur Davina… Il pense la même chose au sujet d'Elena. Il ne l'a pas dit, mais son silence était encore pire… Je ne sais pas quoi faire, Kol… bégaya Rebekah.

En entendant cela, Kol ferma les yeux, essayant de contenir l'explosion de colère qui menaçait de déferler en lui, ses doigts se crispèrent autour du téléphone, la tension dans ses muscles reflétant l'intensité de l'émotion qui l'habitait. Pourtant, lorsqu'il parla, sa voix restait étrangement calme, presque glaciale, comme le silence avant une tempête :

- Davina et moi allons passer au manoir d'ici une vingtaine de minutes. Ne t'inquiète pas, Bekah.

Ils raccrochèrent, mais Kol resta immobile un instant, absorbé par ses pensées, la situation était critique, et il en avait parfaitement conscience, Klaus avait franchi une ligne, et cela risquait de provoquer un bouleversement irréparable. Kol connaissait l'importance d'Elijah pour la famille, Elijah était l'équilibre, la morale, le protecteur, jamais, au grand jamais, il ne tournerait le dos à Elena, ni aux enfants qu'elle lui avait donnés. Kol respectait profondément cette loyauté, car elle reflétait en partie ce qu'il ressentait pour Davina, leurs enfants et leur futur bébé, ils étaient sa priorité absolue. Rien ne pourrait le faire dévier de ce chemin, pas même les liens du sang, Elijah partageait cette même conviction pour Elena et les enfants, cela renforçait la compréhension de Kol pour la position de son frère, même s'ils avaient des approches différentes pour protéger ceux qu'ils aimaient.

En fin de compte, Kol savait qu'il était prêt à tout pour protéger Davina, leurs enfants et leur bébé, il était prêt à affronter Klaus, à se dresser contre quiconque menacerait leur sécurité, et il savait qu'Elijah, malgré tout ce qui pouvait se passer ferait de même pour Elena, Henrik et Jenna. C'était une certitude qui l'apaisait, mais qui renforçait aussi sa détermination, ils étaient sur le point de plonger dans une confrontation qui pourrait bien redéfinir les relations de toute la famille. Pour Kol, le choix était déjà fait : sa famille, sa véritable famille, passait avant tout, il prit une profonde inspiration, en fermant les yeux, sentant sa magie se calmer, le froid se dissipant de son corps. Une fois apaisé, Kol rouvrit les yeux, entra dans la boutique, puis se dirigea vers Davina, qui, était maintenant concentrée sur le choix de la calligraphie pour la gigoteuse de leur fils. Le contraste entre la douceur de ce moment et la tourmente intérieure qu'il venait d'éprouver était presque ironique.

Mais c'était aussi un rappel de ce qui comptait vraiment, ces moments partagés, ces instants de paix qu'il ferait tout pour protéger, Kol s'approcha doucement de Davina et, sans un mot, se pencha pour déposer un baiser tendre sur sa tempe. Ce geste, bien qu'apparemment simple, portait en lui une promesse silencieuse, celle de toujours la protéger, elle, leurs enfants, et leur bébé, quoi qu'il arrive, il laissa son amour pour Davina ancrer en lui une sérénité retrouvée. Puis, se plaçant à ses côtés, il observa les différents styles de calligraphie qu'elle considérait, la douceur de ce moment, où ils choisissaient ensemble un détail si intime pour leur bébé, contrastait avec la gravité de ses pensées. Kol sourit doucement, l'originel appréciait ce calme, cette normalité précieuse qu'il était déterminé à préserver, il profitait simplement de ces moments, en compagnie de sa fiancée, qui lui sourit en posant ses doigts sur une calligraphie en particulier.

- Que penses-tu de celle-ci ? Demanda Davina en désignant une écriture élégante.

- Parfait répondit-il doucement, en souriant.

Ils échangèrent un regard complice, savourant ce moment avant de plonger dans ce qui les attendait, ils finalisèrent leur commande, qui serait prête dans quelques jours, puis ils sortirent de la boutique main dans la main, mais une ombre planait désormais au-dessus d'eux. Dès qu'ils furent dehors, Davina prit la main de Kol, l'entraînant dans la ruelle à côté de la boutique, une fois là, elle se tourna vers Kol, ses yeux perçant les siens avec insistance.

- Kol, qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle, une urgence dans sa voix.

Son instinct lui murmurait que quelque chose de grave venait de se produire, Kol prit une profonde inspiration, sentant le poids de la vérité peser sur ses épaules, il savait que Davina ne supportait pas les demi-vérités.

- Rebekah m'a téléphoné. Ce que Klaus a dit sur toi… ces choses qu'il n'aurait jamais dû dire, ce que je t'ai montré… Il pense la même chose d'Elena, mais il a choisi de ne pas les dire devant Elijah expliqua Kol, ses mots étaient mesurés mais lourds de sens.

À cet instant, Kol ressentit un changement brutal dans l'atmosphère, une vague glaciale de colère déferla à travers leur lien d'union, tellement puissante qu'il en fut presque étourdi, la colère de Davina, vive et brûlante, était palpable, presque tangible. Elle irradiait de son être, emplissant l'air autour d'eux d'une énergie redoutable, Davina sentit cette fureur bouillonner en elle, une colère si profonde et si intense qu'elle en devenait glaciale. Ses yeux, habituellement si doux, étaient maintenant sombres, durs comme de l'acier, ses poings se serrèrent instinctivement, ses ongles s'enfonçant dans sa peau. Chaque muscle de son corps était tendu, prêt à exploser de rage, elle savait que Klaus était capable du pire, mais s'en prendre à Elena et Elijah, c'était franchir une ligne qu'elle ne pouvait tolérer. Kol, quant à lui, ressentait cette colère presque comme la sienne, le lien qu'il partageait avec Davina amplifiait chaque émotion, chaque pensée, et en cet instant, il était inondé par l'intensité de sa rage.

Mais au lieu de l'effrayer, cela ne fit que renforcer sa détermination à la protéger, à protéger leur famille, sa magie polaire, qu'il avait tant de mal à maîtriser plus tôt, s'était calmée, non pas par apaisement, mais par la certitude tranquille de ce qu'ils devaient faire.

- Nous allons au manoir. Je vais remettre ce chiot à sa place ! Maintenant ! Déclara Davina d'une voix ferme.

Chaque mot frappant comme un coup de tonnerre, ses yeux brillaient d'une résolution farouche, presque sauvage, Kol regarda sa compagne avec un mélange d'admiration et de respect, il savait qu'il n'y avait rien de plus dangereux qu'une sorcière en colère. Davina, enceinte de leur enfant, n'était pas seulement en colère, elle était une tempête, une tempête qu'il soutiendrait jusqu'au bout, sans hésiter. Il hocha la tête, et prit sa main, un geste de solidarité et de force, ensemble, ils feraient face à Klaus, et Kol savait que quiconque tenterait de les arrêter en subirait les conséquences, en voyant l'étincelle dans les yeux de Davina, un souvenir vif le traversa comme un éclair. Il se souvenait encore parfaitement de l'intensité avec laquelle Marie-Alice faisait face à l'injustice, sa détermination inébranlable et sa fureur presque palpable lorsqu'elle défendait ceux qu'elle aimait. Ce souvenir était gravé dans sa mémoire, un rappel constant de la puissance qui coulait dans les veines de sa famille, en voyant la même étincelle briller dans les yeux de sa fiancée, Kol ne pouvait s'empêcher de reconnaître le même feu, le même tempérament farouche.

Il savait avec certitude que Davina avait hérité de cette force indomptable, elle était la digne héritière de Marie-Alice, et cela ne faisait que renforcer sa détermination à la soutenir, quoi qu'il arrive. À mesure qu'ils approchaient du manoir, l'atmosphère devenait de plus en plus lourde, presque palpable, Davina, le regard fixé droit devant elle, sentait son coeur battre plus fort, non pas de peur, mais de colère froide et résolue. Chaque pas qu'elle faisait était imprégné de la volonté de protéger ceux qu'elle aimait, Elena et Elijah n'étaient pas simplement des membres de la famille Mikaelson, ils étaient devenus sa famille à elle, ceux pour qui elle serait prête à tout sacrifier. L'idée que Klaus, avec ses paroles venimeuses et ses actes destructeurs, puisse leur faire du mal, surtout à Elena et à ses enfants, étaient intolérable. Davina n'avait jamais ressenti un tel besoin de protéger quelqu'un, à l'exception de Kol, de leurs enfants et de leur futur bébé, mais là, le désir de protéger Elena et Elijah brûlait en elle avec la même intensité.

Elle se rappelait les moments passées avec Elena, la douceur de son regard lorsqu'elle parlait de ses enfants, la force tranquille d'Elijah, toujours prêt à défendre ceux qu'il aimait, ces souvenirs la poussaient à aller de l'avant, à ne pas reculer devant l'inévitable confrontation avec Klaus. Kol, marchant à ses côtés, sentait la détermination de Davina résonner en lui à travers leur lien, il ressentait sa colère glaciale, son désir de justice. Mais plus que tout, c'était son besoin irrépressible de protéger ceux qu'elle considérait comme sa famille, qu'il ressentait, il savait qu'il devait la laisser mener la danse cette fois-ci. Ce n'était pas un acte de soumission de sa part, mais un acte de foi, il faisait confiance à Davina, à sa force, à son jugement, et il savait qu'elle était parfaitement capable de tenir tête à Klaus. Pourtant, il était prêt à intervenir si nécessaire, son pouvoir polaire sous la surface, attendant juste une fraction de seconde pour se libérer si la situation l'exigeait, mais pour l'instant, il était décidé à la soutenir, à lui laisser l'espace dont elle avait besoin pour affronter Klaus.

C'était un moment où leur partenariat prenait tout son sens, Kol était le bouclier, prêt à se dresser en cas de danger, mais cette fois-ci, Davina était l'épée, il ressentait une fierté immense envers elle, une admiration pour la femme qu'elle était devenue. Elle était capable de tenir tête au membre le plus destructeur de la famille Mikaelson, et il savait, au fond de lui, que cette confrontation serait une tournant pour eux tous. Kol se préparait, non pas à mener, mais à suivre, à soutenir celle qui avait prouvé encore et encore qu'elle était une force à part entière, quand le couple franchit les portes massives du manoir, une lourde tension les enveloppa immédiatement. Kol pouvait sentir l'atmosphère chargée, comme une tempête imminente prête à éclater, Rebekah les attendait dans le hall, ses traits marqués par l'inquiétude. Davina, cependant, ne perdit pas un instant, son visage était fermé, son regard déterminé, et sa démarche résolue, elle ignora totalement Rebekah, se dirigeant directement vers le grand salon où Klaus se trouvait.

Elle était prête à confronter l'hybride qui osait s'en prendre à ceux qu'elle aimait, Kol la suivait de près, conscient que ce moment pourrait bien redéfinir l'équilibre déjà précaire de leur famille, Rebekah, consciente de l'urgence de la situation, partit prévenir Elijah, Elena et Matt. À peine eurent-ils entendu la nouvelle de l'arrivée de Kol et Davina qu'ils descendirent tous, stupéfaits de voir le couple arriver à un moment si critique. Dans le grand salon, Klaus discutait avec Caroline, sa posture détendue trahissant un rare moment de calme, il ne se doutait absolument pas de la tempête qui se préparait juste de l'autre côté des portes. Le ton léger de sa conversation avec Caroline contrastait cruellement avec l'intensité qui se préparait à déferler sur lui, puis, sans crier gare, les portes du salon s'ouvrir brusquement, et Davina fit irruption, elle était une véritable furie incarnée.

Son regard flamboyait d'une colère si vive qu'il semblait presque matérialiser l'air autour d'elle, avant même que Klaus ne puisse esquisser le moindre geste, elle leva brusquement la main, ses doigts tendus comme s'ils canalisaient toute sa rage en un seul point.

En un instant, Klaus fut arraché à sa position et projeté violemment contre les étagères du mur, le choc fut d'une violence inouïe, le bois craqua sous l'impact, se fissurant comme du verre, et les objets posés dessus furent projetés dans toutes les directions, tombant dans un fracas assourdissant.

- Comment oses-tu ?! Pour qui te prends-tu ?! S'écria Davina.

Sa voix résonnant dans la pièce avec une intensité qui fit frémir Caroline, Rebekah, Matt et réchauffa le coeur d'Elijah et Elena, il n'y avait pas de place pour l'ambiguïté dans sa voix, c'était une question rhétorique, une accusation lourde de sens. Chaque mot semblant être une lame acérée visant directement le coeur de Klaus, qui, bien que désorienté par l'attaque soudaine, ne mit que quelques secondes à se relever. La rage déformant ses traits, ses yeux se plissèrent, son expression se durcit, et il fit un pas en avant, prêt à riposter avec toute la force qui lui était propre, mais Davina, implacable, ne lui en laissa pas l'occasion. Son bras s'éleva à nouveau, et avec une puissance accrue par la colère pure qu'elle ressentait, elle l'envoya de nouveau valser contre le mur, cette fois, l'impact fut si brutal que le mur lui-même sembla trembler sous la force. Klaus, qui avait pourtant un millénaire d'expérience et de force brute, retomba lourdement au sol, à genoux, groggy et désorienté.

Là, à genoux devant Davina, la scène paraissait presque irréelle, pour la première fois, Klaus Mikaelson, l'hybride originel, était à la merci de quelqu'un d'autre, la colère de Davina n'était pas simplement un éclat passager. Elle était une force de la nature, implacable, qui semblait vouloir détruire tout ce qui se mettait en travers de son chemin, sa magie crépitait autour d'elle, visible dans l'air comme une aura de puissance incontrôlable. Klaus, désormais conscient du danger réel qu'il courait, tenta de se redresser, mais son corps le trahissait, encore sous le choc de l'attaque, chaque fibre de son être lui hurlait de se défendre, de riposter, mais il n'en avait pas l'opportunité. Davina s'approcha de lui, ses pas résonnant lourdement dans le silence soudain du salon, elle était implacable. Un ouragan de colère concentré dans un corps frêle en apparence, mais terrifiant par la puissance qu'il contenait, elle saisit le visage de Klaus dans ses mains, ses doigts se refermant sur sa mâchoire avec une fermeté glaciale.

Elle laissa son pouvoir s'infiltrer en lui, chaque seconde augmentant la douleur qu'il ressentait, Klaus grimaça, incapable de cacher la douleur qui le transperçait, les yeux de Davina brillaient d'une détermination sans faille.

- Plus jamais tu ne feras de mal à tes frères. Et si jamais tu ne disparais pas de ma ville une fois Finn, Tristan, Aurora et Lucien mis hors d'état de nuire, je te le ferai regretter ! Dit-elle, d'une voix glacée.

C'était une promesse, une menace, une certitude qui planait dans l'air comme une épée de Damoclès, Davina ne plaisantait pas, elle était prête à tout pour protéger ceux qu'elle aimait, même si cela signifiait affronter l'un des êtres les plus redoutés au monde. Et Klaus, pour la première fois depuis longtemps, se rendit compte qu'il faisait face à une adversaire qu'il ne pouvait pas contrôler, ni manipuler. Davina venait de faire basculer l'équilibre des forces, et tout le monde dans la pièce en était conscient, Kol ressentait une fierté immense en observant Davina, enceinte de leur enfant, tenir tête à Klaus avec une force et une détermination qui laissaient tout le monde sans voix. Elle n'était pas simplement une sorcière puissante, elle était la mère des ses enfants et de leur futur bébé, la femme qu'il aimait, et elle se battait pour eux. Elle se battait pour leur famille, même avec un petit être grandissant en elle, cela rendait chaque mot qu'elle prononçait, chaque geste qu'elle faisait, encore plus remarquable.

Le fait que Davina puisse, dans son état, affronter Klaus avec une telle maîtrise impressionnait profondément Kol, cette pensée fit naître en lui une vague de tendresse et de protection, mais aussi une détermination farouche. Il ne laisserait personne, pas même un être aussi redoutable que Klaus, approcher d'elle avec des intentions malveillantes, lorsque Caroline, horrifiée par ce qui passait, fit un mouvement pour intervenir, un instinct primal se déclencha en Kol. Sa main se leva presque par réflexe, et il déploya sa magie polaire autour de Davina, créant une barrière invisible mais palpable qui irradiait une énergie glaciale. Il savait que cette magie, héritée de leur famille, était un symbole de sa propre puissance, un avertissement à quiconque oserait menacer ceux qu'il aimait, l'onde de son pouvoir inondait la pièce.

- Personne ne bouge ! Ordonna Kol, sa voix était claire et impérieuse.

Il ne permettrait à personne de perturber ce moment, de mettre en danger Davina ou leur bébé, son regard était fixé sur Caroline, mais il surveillait aussi les autres, prêt à agir si nécessaire, la magie autour de Davina était non seulement un bouclier, mais aussi une déclaration silencieuse. Il ne laisserait rien ni personne l'approcher, elle et leur enfant étaient sous sa protection, et quiconque tenterait de les toucher ferait face à sa colère. Kol savait que la magie polaire qu'il employait était l'une des plus redoutables, capable de figer non seulement le corps mais aussi l'esprit de ceux qui osaient s'y opposer. Il l'utilisait rarement, préférant d'autres moyens pour protéger ceux qu'il aimait, mais aujourd'hui, il n'y avait pas de place pour les demi-mesures, Klaus, même dans toute sa puissance, était au sol, impuissant face à la colère de Davina. Kol n'allait pas permettre que quelqu'un, ni Caroline, ni personne d'autre, interfère dans cette confrontation, sa fierté grandissait à chaque instant, en voyant comment Davina gérait la situation.

Elle était une force de la nature, une sorcière redoutable, et elle portait en elle leur avenir, Kol sentait son coeur battre plus fort, non seulement par amour, mais aussi par respect profond pour la femme qu'elle était devenue. Il était prêt à tout pour elle, pour leur famille, et il savait qu'ensemble, ils pouvaient affronter n'importe quoi, mais il savait aussi que Davina, même enceinte, n'avait besoin de personne pour se défendre, elle était celle qui fixait les règles, celle qui faisait trembler même les plus puissants. Kol se tenait fièrement à ses côtés, prêt à déployer toute sa puissance pour la protéger, elle et leur enfant, contre quiconque oserait se dresser contre eux, Elijah, Elena, Rebekah, et Matt étaient figés, totalement abasourdis par ce qu'ils voyaient. La colère de Davina, cette énergie brute et redoutable, dépassait tout ce qu'ils avaient pu imaginer, chacun d'eux avait toujours su que Davina était puissante, une sorcière redoutée même parmi les siens. Mais la voir ainsi, déchaînant sa fureur contre Klaus, leur fit réaliser à quel point sa détermination et sa force inégalées.

Elijah, habituellement si maître de ses émotions, sentit un frisson lui parcourir l'échine, il avait toujours respecté Davina pour sa puissance, mais ce qu'il voyait maintenant dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Elle n'était pas seulement une alliée ou la compagne de Kol, elle était une force de la nature, capable de tenir tête à Klaus, le plus redoutable des Mikaelson, et ce qui le frappait encore plus, c'était la protection que Kol lui accordait. La magie polaire, qu'Elijah connaissait bien pour sa capacité à détruire tout sur son passage, était maintenant déployée autour de Davina, formant une barrière invisible. Elle était malgré tout tangible, qui la protégeait elle et l'enfant qu'elle portait, Elena, qui se tenait près d'Elijah, sentait son coeur battre à tout rompre, elle avait vu de nombreuses démonstrations de pouvoir, mais rien de comparable à cette scène. Davina, enceinte, faisant face à Klaus avec une telle force, et Kol, son compagnon, utilisant sa magie pour la protéger avec une précision et une maîtrise qui laissaient Elena sans voix.

Elle comprenait maintenant pourquoi Kol et Davina étaient si redoutés, leur union, leur symbiose, les rendait invincibles, mais ce qui la touchait le plus, c'était l'amour palpable qui transpirait de cet acte. Kol était prêt à tout pour protéger Davina et leur enfant, même à utiliser la partie la plus destructrice de sa magie de manière défensive, pour les entourer d'une protection implacable. Rebekah, quant à elle, ressentait un mélange d'admiration et de crainte, elle connaissait bien les colères de Klaus, mais voir Davina les affronter de front, soutenue par la magie polaire de Kol, était à la fois impressionnant et inquiétant. Rebekah savait que la magie polaire de Kol était d'une violence rare, capable de tout dévaster, mais la voir ainsi canalisée en une force protectrice autour de Davina était une révélation. Son frère, autrefois si impétueux, avait trouvé en Davina une raison de maîtriser cette puissance, de l'utiliser pour préserver ce qui lui était le plus cher, Rebekah réalisa alors à quel point leur lien était profond et inébranlable.

Matt, de son côté, était stupéfait, en tant qu'humain, il avait toujours ressenti un certain malaise face aux pouvoirs surnaturels qui l'entouraient, mais ce qu'il voyait maintenant dépassait tout ce qu'il avait pu craindre. La colère de Davina, la puissance brute qui émanait d'elle, et la protection glaciale de Kol. C'était à la fois terrifiant et fascinant, Matt ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se passait si quelqu'un tentait de s'opposer à eux, il comprenait désormais que Kol n'était pas seulement un Mikaelson avec des pouvoirs destructeurs. Il était un protecteur implacable, capable de tout pour protéger sa famille, tous les quatre étaient non seulement impressionnés par la force de Davina. Mais aussi par la maîtrise de Kol, qui avait réussi à transformer une magie destructrice en une protection implacable pour ceux qu'il aimait, ils réalisaient maintenant que la puissance de Kol et Davina ne résidait pas seulement dans leurs capacités individuelles. Cela se caractérisait dans la manière dont ils se complétaient, dont ils unissaient leurs forces pour devenir une entité presque invincible.

Cette symbiose, cette fusion de leur magie et de leur amour, les rendait redoutables, et ceux qui osaient se mettre en travers de leur chemin en subiraient les conséquences, Davina canalisa toute sa colère dans une dernière vague de pouvoir qui traversa le corps de Klaus comme une décharge. Il grogna de douleur avant de perdre conscience, son corps inerte s'effondrant lourdement au sol, Davina sentait l'adrénaline qui pulsait encore dans ses veines. Ses mains tremblaient légèrement sous l'effet de l'intensité de l'affrontement, mais son expression restait résolument calme, presque glaciale. Elle avait accompli ce qu'elle était venue faire, mais maintenant que la confrontation était terminée, un besoin plus profond commençait à émerger en elle, sans un mot de plus, Davina se retourna, son regard cherchant instinctivement celui de Kol. Dans cet instant de répit après la tempête, tout ce dont elle avait besoin était de sentir la présence réconfortante de son compagnon, elle tendit la main.

Kol, comme s'il avait anticipé son geste, attrapa immédiatement ses doigts, les serrant avec une force rassurante, leurs doigts s'entrelacèrent, et à travers leur lien, une vague de soutien et d'amour se déversa entre eux, apaisant la colère brûlante qui bouillonnait encore en elle. Mais il ne s'agissait pas seulement d'un simple contact physique, en cet instant, la magie de Davina, toujours en ébullition après l'affrontement, appela instinctivement celle de Kol. C'était une réaction presque automatique, née de leur lien profond, Kol ressentit cet appel au plus profond de lui, et sans même y penser, il laissa sa magie polaire se déployer doucement autour d'eux. Elle ne portait plus la violence glaciale qu'elle pouvait avoir en combat, au contraire, elle s'enroulait autour de Davina comme une étreinte protectrice, fusionnant avec sa propre magie. Davina ferma les yeux un instant, se laissant envelopper par cette énergie familière et apaisante, la froideur de la magie polaire de Kol contrastait merveilleusement avec la chaleur de son amour et de son soutien.

Elle sentit la tension de son corps se relâcher, son coeur retrouvant peu à peu un rythme normal, tout ce qu'elle avait enduré, toute la colère qu'elle avait exprimée contre Klaus, se dissipait doucement sous l'effet de cette fusion magique. Kol, sentant cela à travers leur lien, lui transmit silencieusement toute sa force et son soutien, l'aidant à reprendre pied, pour Kol, ce moment était aussi vital que pour Davina. Il savait à quel point elle avait dû puiser dans ses réserves pour affronter Klaus, et il ne laisserait rien ni personne la toucher, elle et leur enfant, le besoin de la protéger était inscrit dans chaque fibre de son être. Ils sentaient leurs magies se mêler, et après une confrontation aussi intense, cela renforçait encore leur lien, il n'y avait rien de plus important pour lui que de la sentir près de lui, en sécurité, et de s'assurer qu'elle sache qu'elle n'était pas seule. Alors qu'ils se tenaient là, main dans la main, les autres membres de la famille Mikaelson, encore sous le choc de ce qui venait de se passer, n'osaient pas interrompre cet instant, ils comprenaient que ce qu'ils voyaient n'était pas seulement un couple s'unissant après un combat.

Il s'agissait de deux âmes profondément liées, leurs magies fusionnant pour former un tout indestructible, et dans cet instant de calme, Kol et Davina, entourés par leur propre force, étaient plus que jamais prêts à affronter ensemble tout ce qui pourrait se dresser sur leur chemin.

Ils se tournèrent pour partir, mais avant de quitter le grand salon, le couple s'arrêta devant Elijah et Elena, la tension qui régnait quelques instants plus tôt semblait s'être dissipée, remplacée par une atmosphère plus calme, presque apaisante. Davina, qui avait été une incarnation de puissance et de colère face à Klaus, montra maintenant un autre aspect de sa personnalité, son regard, lorsqu'il se posa sur Elijah et Elena, se fit d'une douceur inattendue, formant un contraste frappant.

- Vous êtes les bienvenus à la maison si vous le souhaitez dit-elle doucement, sa voix retrouvant une chaleur sincère qui résonnait dans l'air.

Ce n'était plus la sorcière redoutable qui parlait, mais une amie, une alliée, une membre de la famille qui ouvrait son coeur à ceux qu'elle avait choisi de défendre et de protéger, Elena, qui avait observé toute la scène avec respect, fut profondément touchée par cette proposition. Elle savait que dans ce monde rempli de dangers et de trahisons, trouver un refuge, un endroit où elle pourrait se sentir en sécurité avec ses enfants, Henrik, Jenna et son futur bébé, était rare et précieux. Le sourire qu'elle adressa à Davina reflétait toute la gratitude qu'elle ressentait, c'était un sourire empreint de soulagement.

- Merci, Davina murmura-t-elle, sa voix tremblant légèrement sous l'émotion.

Ce simple mot portait en lui tout le poids de la reconnaissance et de l'espoir, pour la première fois depuis longtemps, Elena se sentait presque chez elle, au moins pour une partie de la famille Mikaelson. Elijah, quant à lui, se sentit envahi par une chaleur inattendue en croisant le regard de Kol, pendant des siècles, Elijah avait assumé le rôle de protecteur, toujours prêt à sacrifier son propre bonheur pour le bien de sa famille. Mais en cet instant, il vit quelque chose dans les yeux de son jeune frère qui résonna profondément en lui, il y percevait un soutien inébranlable, une loyauté sans faille. C'était un soutien qu'il n'avait jamais vraiment reçu de Klaus, malgré tout le temps passé ensemble, malgré tous les sacrifices, Kol, en cet instant, n'était pas seulement un frère, il était un allié, une personne sur qui Elijah pouvait compter sans réserve. Ce moment, aussi bref soit-il, fut un réconfort pour Elijah, il comprit que malgré le chaos ambiant, malgré les conflits et les trahisons, il y avait encore de l'espoir pour leur famille.

Le lien qui unissait Kol et Davina, leur force commune, était une lueur d'espoir dans l'obscurité, et ce soutien qu'il voyait dans les yeux de Kol lui donna la force de croire que, malgré tout, ils pourraient surmonter les épreuves à venir. Avec cette pensée réconfortante, Elijah hocha légèrement la tête en signe de reconnaissance, une compréhension silencieuse passant entre lui et Kol, puis, sans un mot de plus, le couple quitta la pièce. Ils laissèrent derrière eux une famille qui, bien que brisée, trouvait encore des raisons d'espérer, Kol et Davina venaient d'arriver dans les rues animées du quartier français de la Nouvelle-Orléans. Les sons joyeux de la ville semblaient en contraste total avec la tension qu'ils venaient de laisser derrière eux, mais malgré cette ambiance vibrante, quelque chose dans l'attitude de Davina attira l'attention de Kol. Alors qu'ils s'engageaient dans une ruelle plus calme, Davina s'appuya davantage sur lui, son corps semblant chercher un soutien supplémentaire, Kol, toujours attentif aux moindres changements chez elle, s'arrêta immédiatement.

- Amour, est-ce que ça va ? Demanda-t-il doucement, sa voix pleine de tendresse et d'inquiétude.

Davina leva les yeux vers lui, son visage montrant la fatigue qu'elle ressentait et qu'elle n'avait pas laissée transparaître jusque-là.

- Je suis un peu fatiguée… avoua-t-elle, sa voix douce mais teintée d'un épuisement qu'elle ne pouvait plus ignorer.

Elle avait utilisé une quantité conséquente de magie plus tôt, affrontant Klaus avec une puissance redoutable, et les effets commençaient à se faire sentir, avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, elle commença à tanguer légèrement. Kol, toujours vigilant, la rattrapa avec une rapidité instinctive, la serrant contre lui pour lui offrir tout le soutien dont elle avait besoin, ses bras se resserrant autour d'elle pour qu'elle puisse se reposer contre son torse.

- Doucement murmura-t-il avec douceur.

Il la tenait fermement, laissant à Davina le temps de récupérer, tout en caressant tendrement son ventre, où leur fils donnait quelques coups, comme pour rappeler sa présence, pendant ces quelques minutes de répit, Kol avait un sentiment de fierté pour cette femme extraordinaire à ses côtés. La voir ainsi, vulnérable après avoir montré tant de force, renforçait encore son désir de la protéger, elle, leurs enfants et leur bébé, de tout danger qui pourrait se présenter. Après un moment, Davina releva la tête et plongea son regard pétillant dans celui de Kol, une petite étincelle malicieuse brillant dans ses yeux, contrastant avec la fatigue apparente.

- J'ai faim… souffla-t-elle.

Ses mots étaient porteurs d'une signification bien plus profonde que le simple besoin de se nourrir, Kol, qui connaissait Davina mieux que quiconque, comprit immédiatement ce qu'elle voulait dire, mais fidèle à lui-même, il choisit de la taquiner un peu.

- Que veux-tu, mon amour ? Murmura-t-il, avec une tendresse malicieuse et un sourire en coin.

Davina, se rapprocha un peu plus de lui, son sourire s'élargissant, alors que ses lèvres effleurait les siennes, ses yeux brillant d'un désir qui effaçait toute trace de sa fatigue, pour un moment, et Davina comptait en profiter.

- Toi… souffla-t-elle, son ton était à la fois doux et chargé de passion.

Kol sentit son désir s'enflammer à la simple réponse de Davina, une réponse qui portait en elle toute la promesse et la passion de leur amour, il plongea son regard dans le sien, capturant l'intensité de ses yeux qui brillaient d'une lueur qu'il connaissait bien. Dans ces moments, il était toujours frappé par la profondeur du lien qui les unissait, un lien forgé à travers les épreuves les plus difficiles et les victoires les plus douces. Leurs regards se croisèrent, et l'air entre eux sembla se charger d'une énergie palpable, c'était comme si le monde entier s'effaçait autour d'eux, ne laissant que la chaleur de leurs sentiments et l'assurance inébranlable de leur amour. Les bruits lointains de la ville semblaient se fondre en une mélodie douce et lointaine, un murmure insignifiant comparé à l'ouragan silencieux qui grondait entre eux. Kol laissa ses mains glisser doucement sur les bras de Davina, une caresse légère mais pleine de promesses, il pouvait sentir les battements de son coeur, chaque pulsation résonnant en lui comme un écho de leur désir mutuel.

Leurs respirations s'accordaient, devenant plus profondes, plus synchronisées, alors qu'ils se rapprochaient encore, l'intensité de leur regard ne faiblissait pas, il y avait dans les yeux de Davina une détermination farouche, un amour brûlant qui ne demandait qu'à s'exprimer. Kol se sentait emporté par cette force, ce besoin irrésistible d'être près d'elle, de la protéger, de l'aimer, c'était comme s'il pouvait voir jusqu'au plus profond de son âme. L'endroit, où se trouvaient toutes leurs promesses, leurs espoirs, et leur avenir, dans cette ruelle discrète du quartier français, entourés par les échos lointains de la ville. Ils se retrouvèrent dans un moment de parfaite harmonie, tout ce qui comptait, c'était leur amour, l'amour qu'ils avaient construit et cultivé avec soin, et la vie qu'ils s'apprêtaient à bâtir ensemble. Ils savaient que, malgré les tempêtes qui pouvaient se lever, rien ne pourrait jamais ébranler ce qu'ils partageaient, Kol se pencha doucement, rapprochant ses lèvres des siennes, un sourire naissant sur son visage.

Il voulait capturer ce moment, le graver dans leur mémoire collective, un instant de paix avant le prochain orage, mais surtout, il voulait lui montrer, par ce baiser, toute la profondeur de son engagement, la force de son amour. Et lorsqu'il déposa enfin ses lèvres sur celles de Davina, le monde autour d'eux sembla s'effacer complètement, ne laissant que la douce fusion de leurs âmes, unies dans un amour indestructible. Kol, submergé par l'intensité de l'instant, ressentit une vague d'amour et de désir déferler en lui, une sensation qui semblait envelopper tout son être, il était profondément connecté à Davina. Ils étaient connectés par l'amour qu'ils partageaient, mais aussi par le lien magique qui les unissait d'une manière unique, sentant l'urgence du moment, il utilisa sa vitesse vampirique pour les transporter en un instant dans leur chambre insonorisée. Il s'agissait de leur sanctuaire dans la demeure des vampires, cet espace intime était baigné d'une lumière tamisée, créant une atmosphère de chaleur et de sécurité.

Ici, ils pouvaient se couper du monde extérieur, se libérer des tensions et des conflits qui les entouraient, et se consacrer uniquement l'un à l'autre, en arrivant, Kol déposa délicatement Davina sur le lit, ses gestes empreints de douceur et de respect. Il s'attarda un instant, la contemplant avec une intensité presque dévorante, ses yeux parcouraient chaque trait de son visage, capturant la moindre nuance de son expression. Il pouvait voir la fatigue accumulée dans les dernières heures, les traces des émotions éprouvantes qu'elle avait dû traverser, pourtant, malgré tout cela, une lueur brillait dans ses yeux, une flamme de désir et de besoin qui ne demandait qu'à être nourrie. Kol s'approcha d'elle avec une tendresse infinies, son coeur battant en harmonie avec le sien, ses lèvres frôlèrent les siennes dans un baiser d'abord doux. Comme une promesse silencieuse de ce qui allait suivre, ce baiser, délicat et plein de sensibilité, était leur façon de se reconnecter après la tempête, de retrouver cette complicité unique qui les unissait.

C'était un moment de pure vulnérabilité, où ils pouvaient être eux-mêmes, sans masque ni réserve, simplement deux âmes profondément liées, le baiser, bien que doux au départ, se transforma rapidement en quelque chose de plus passionné, de plus urgent. Kol pouvait sentir le désir de Davina grandir, se mêlant au sien dans une danse brûlante, ses mains, d'abord posées avec légèreté sur ses joues, commencèrent à explorer son corps, glissant lentement de son cou à ses épaules. Chaque geste, chaque mouvement était empreint d'une dévotion profonde, d'une volonté de la rassurer, de la protéger, mais aussi de la célébrer, Davina répondit avec une intensité égale, ses doigts s'entremêlant dans les cheveux de Kol, le rapprochant un peu plus d'elle. Elle avait besoin de sentir sa présence, de se perdre dans cet instant de pure intimité, loin des tourments du monde extérieur.

C'était leur refuge, leur moment de répit où rien d'autre ne comptait que l'amour qu'ils se portaient, Kol, submergé par l'amour qu'il ressentait pour elle, fit glisser ses lèvres le long de son cou, déposant des baisers légers qui la firent frissonner. Il voulait que ce moment soit parfait, qu'il soit un baume apaisant pour son âme tourmentée, à chaque contact, à chaque caresse, il lui montrait à quel point elle comptait pour lui, à quel point il était dévoué à elle. Alors qu'ils s'abandonnaient l'un à l'autre, la tension qui pesait sur eux depuis la confrontation avec Klaus s'évanouit peu à peu, remplacée par une harmonie profonde, une paix retrouvée dans les bras l'un de l'autre. Leur amour, renforcé par chaque épreuve, les unissait plus que jamais, et dans ce moment de parfaite union, ils savaient qu'ensemble, ils pouvaient tout affronter. Kol sentit la passion se déchaîner en lui alors que leurs lèvres se retrouvaient à nouveau, le baiser, initialement doux et tendre, s'approfondit rapidement, devenant une étreinte chargée de désir et de besoin.

Une chaleur intense naquit en eux, les enveloppant dans une bulle d'intimité, coupée du reste du monde, leurs corps se rapprochèrent naturellement, leurs souffles se mêlant alors que cette chaleur croissait, les consumant doucement mais inexorablement. Leurs vêtements, inutiles et encombrants, commencèrent à disparaître lentement, glissant de leur peau comme une seconde couche abandonnée sans regret. Il ne restait plus que l'essentiel, eux, nus et vulnérables, unis par une force plus grande que le simple désir charnel, chaque contact, chaque caresse, faisait résonner leur magie respective. Davina, instinctivement, laissa sa magie s'épanouir, s'entremêlant avec celle de Kol, comme si leurs âmes se répondaient, se reconnaissant dans cette union mystique. Kol pouvait sentir cette connexion profonde à chaque instant, la magie de Davina appelait la sienne avec une force irrésistible, et la sienne y répondait naturellement, l'enveloppant dans une aura protectrice.

Cette magie, fusion de leurs essences, formait un bouclier invisible, les isolant du reste du monde, les rendant intouchables, inébranlables, ils s'unirent avec une douceur qui contrastait avec l'intensité de la passion qui les animait. Ce n'était pas simplement un acte physique, mais une communion totale, où leurs âmes se rejoignaient, se nourrissant l'une de l'autre, apaisant les douleurs invisibles, guérissant les cicatrices laissées par les épreuves qu'ils avaient traversées. Chaque geste, chaque souffle partagé, était une déclaration d'amour, une promesse silencieuse d'être là l'un pour l'autre, quoi qu'il arrive, Kol, profondément connecté à Davina, ressentait chaque émotion, chaque frémissement de son corps, comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Il sentait ses craintes, ses espoirs, sa fatigue, et y répondait avec une dévotion absolue, lui offrant tout ce qu'il avait, tout ce qu'il était.

Dans cet instant suspendu, plus rien d'autre n'existait que leur amour inébranlable, leurs âmes, liées par la magie et le désir, se trouvaient dans une harmonie parfaite, une danse intime et sacrée où les mots étaient inutiles. Ils se comprenaient sans parler, se soutenant, se réconfortant, et trouvant dans cette union une force nouvelle, une raison de continuer à avancer malgré les obstacles qui les attendaient. Leur amour se manifestait dans chaque geste, chaque souffle partagé, chaque battement de coeur qui résonnait à l'unisson, Kol savait, sans l'ombre d'un doute, qu'ils étaient indissociables, unis par une force qui dépassait tout ce qu'il avait pu connaître auparavant. Et dans cet instant, dans cette union profonde et sacrée, ils se retrouvèrent entièrement, corps et âme, prêts à affronter le monde ensemble, main dans la main, coeur contre coeur.

Lorsque Klaus émergea enfin de l'inconscience, une douleur sourde pulsait dans son crâne, une sensation qu'il n'était pas habitué à ressentir, le grand Klaus Mikaelson, l'hybride originel, avait été vaincu, et cette pensée, aussi fugace soit-elle, fit monter en lui une vague de fureur. Il se redressa lentement, chaque mouvement accentuant la douleur dans sa tête, un grognement de frustration s'échappant de ses lèvres. Il n'était pas seulement blessé physiquement, son ego, son orgueil, avaient été piétinés, Caroline était à ses côtés, son regard empli de préoccupation, elle le fixait, guettant le moindre signe de douleur ou de faiblesse. Ce qu'elle vit dans ses yeux glacés, c'était une rage noire, une colère profonde et brûlante qui menaçait d'exploser à tout moment, Klaus, cependant, n'était pas un homme qui laissait ses émotions dicter ses actions. Il savait qu'il devait être méthodique, calculateur, et surtout, discret, alors que sa vision se stabilisait et que les contours de la pièce redevenaient nets, une seule pensée l'obsédait : se venger.

Davina avait osé l'humilier, elle l'avait mis à genoux, littéralement et figurativement, et pour cela, elle devait payer, mais Klaus, bien qu'animé par cette soif de vengeance, savait qu'il ne pouvait pas agir sur un coup de tête. Cette fois, il devait être prudent, aussi rusé que le prédateur qu'il était, il tourna lentement son regard vers Caroline, ses yeux brillants d'une lueur sinistre, la rage contenue dans chaque fibre de son être.

- Je vais me venger de Davina murmura-t-il, sa voix pleine de venin, chaque mot imprégné de cette haine qu'il nourrissait.

Caroline, qui connaissait bien Klaus et ses excès de colère, sentit une vague d'appréhension l'envahir, elle savait à quel point il pouvait être impitoyable, et même si elle ne partageait pas toujours ses méthodes, elle restait à ses côtés, loyale, peut-être même un peu résignée. Après un bref moment d'hésitation, elle acquiesça, diminuant habilement ses inquiétudes, malgré la tension qui montait en elle.

- D'accord répondit-elle, sa voix calme.

Klaus ressentit une satisfaction glacée en entendant sa réponse, Caroline était à ses côtés, prête à le soutenir, même dans sa quête de vengeance, il se redressa entièrement, sentant sa force revenir progressivement. Chaque battement de son coeur amplifiant cette détermination inébranlable à faire payer Davina pour son affront, mais il n'était pas fou, il savait que pour gagner cette bataille, il devait jouer intelligemment. Il devait frapper là où elle s'y attendrait le moins, et il devait le faire avec cruauté telle que personne n'oserait plus jamais défier Klaus Mikaelson, Caroline, quant à elle, restait silencieuse, son esprit tourmenté par les conséquences potentielles de ce qui allait se passer. Elle avait choisi de rester auprès de Klaus, mais elle savait que cette loyauté pourrait bien l'entraîner dans un tourbillon de violence et de vengeance qu'elle ne pourrait pas contrôler, pourtant, elle restait là, à ses côtés, elle voyait encore en lui un homme capable d'aimer, capable de protéger ceux qu'il chérissait.

Mais ce côté de lui était enfoui, presque noyé sous des couches de colère et de haine, dans cette pièce, alors que le jour déclinait lentement, Klaus et Caroline se tenaient prêts, pour Klaus, il s'agissait de reprendre le contrôle, de réaffirmer sa suprématie. Pour Caroline, il s'agissait de suivre un chemin incertain, aux côtés d'un homme dont les intentions étaient aussi sombres que la nuit qui tombait sur eux. Pendant ce temps, à la demeure des vampires, Kol et Davina venaient tout juste de s'éveiller après une après-midi d'intense passion, la chambre, plongée dans une pénombre douce, conservait l'écho de leurs ébats amoureux. L'atmosphère y était apaisante, empreinte d'une chaleur réconfortante malgré la froideur naturelle des lieux, les rideaux épais laissaient filtrer une lueur tamisée, accentuant la sérénité du moment. Mais cette quiétude était éphémère, car Kol et Davina savaient que leur mission primait sur tout le reste, ils devaient se préparer pour ce qui les attendait, un rituel complexe et périlleux.

Il était destiné à ramener Esther, la matriarche de la famille Mikaelson, et Marie-Alice, l'arrière-grand-mère de Davina, une sorcière puissante et autrefois respectée, ce rituel nécessitait une concentration absolue et une maîtrise parfaite des arts occultes, toute erreur pourrait être fatale. Davina, avec son assurance habituelle, enfila un pantalon noir ajusté, pratique et élégant, qui accentuait sa silhouette, notamment son ventre arrondi par la grossesse, elle choisit ensuite un pull en maille de la même couleur, doux et confortable. Cela la protégerait du froid mordant des lieux où elle se rendrait, ses bottines noires préférées, aux talons légèrement élevés, ajoutaient une touche de caractère à sa tenue, tout en restant fonctionnelles pour ce qu'elle avait à faire. Kol, toujours aussi décontracté mais conscient de l'importance de leur tâche, opta pour un jean noir qui épousait parfaitement ses mouvements.

Il l'associa à un pull sombre, simple mais efficace, ses chaussures, assorties à l'ensemble, étaient robustes, prêtes à affronter les défis à venir, après s'être habillés, Kol se pencha vers Davina, ses lèvres effleurèrent les siennes dans un baiser tendre, un moment de douceur avant la tempête.

- Va au vieil entrepôt, prépare les runes. Je te rejoins avec Tristan et Aurora murmura-t-il doucement.

Davina acquiesça, un sourire lumineux éclairant son visage, et s'éclipsa rapidement, elle se dirigea vers le vieil entrepôt, un lieu qu'elle connaissait bien et où elle se sentait curieusement à l'aise, l'endroit, avait des murs de briques et un sol recouvert de poussière. Il dégageait une atmosphère lourde et mystérieuse, idéale pour un rituel de cette ampleur, dès son arrivée, Davina laissa sa magie se déployer. Ses gestes, d'une précision chirurgicale, traçaient sur le sol des cercles runiques d'une complexité rare, chacun ayant une signification précise dans l'accomplissement du rituel, ses doigts fins et agiles, étaient pourtant chargés d'une force redoutable. Elle plaça avec soin les ossements d'Esther et de son arrière-grand-mère Marie-Alice au centre des cercles, préparant ainsi le terrain pour l'incantation à venir. L'atmosphère dans l'entrepôt devint rapidement plus dense, presque suffocante, chaque recoin semblait absorber la magie puissante qui émanait de Davina, un mélange d'énergie brute et de volonté inébranlable.

Elle sentait en elle une détermination sans faille, une force intérieure qui la poussait à aller de l'avant, malgré les risques, rien ne pourrait l'arrêter maintenant, le rituel devait réussir, coûte que coûte, et elle était prête à tout pour cela. Kol observa Davina s'éloigner, son regard intense suivant sa silhouette jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision, un instant, il laissa ses pensées vagabonder, se demandant ce que l'avenir leur réservait, mais il se reprit rapidement. Il avait encore une tâche cruciale à accomplir avant de pouvoir la rejoindre, sans un mot, il se détourna, laissant derrière lui l'ombre de son sourire pour se concentrer sur ce qui l'attendait. Il marcha d'un pas décidé à travers les couloirs sombres de la demeure, ses chaussures résonnant sur le sol en pierre froide. L'atmosphère était lourde, imprégnée de la magie ancienne qui imprégnait les murs, chaque recoin semblait exsuder une froideur qui allait bien au-delà de la simple température, c'était la présence même de Kol qui rendait l'air presque irrespirable, une aura glaciale qui annonçait le sort réservé aux prisonniers.

Arrivé devant les cellules où Tristan et Aurora étaient retenus captifs, Kol s'arrêta un instant, écoutant le silence oppressant qui régnait dans ce lieu de souffrance, il savait que Lucien, enfermé non loin, souffrait en silence. Sa solitude se transformant en une torture lente, mais aujourd'hui, Kol avait d'autres priorités, il ouvrit la porte de la cellule de Tristan avec une lenteur calculée, savourant le moment. Le vampire leva les yeux, et l'espace d'un instant, une lueur d'espoir traversa son regard, mais cet éclat fut rapidement éteint par une vague de terreur alors qu'il croisait le regard de Kol, dont les yeux brillaient d'une malice froide. Un sourire sardonique étira les lèvres de Kol, un sourire dépourvu de chaleur, il était chargé de menaces implicites, que Tristan prit comme une promesse funeste.

- Tu fais bien d'avoir peur, Martel murmura Kol.

Tristan, tremblant de peur, osa néanmoins poser la question qui lui brûlait les lèvres, sa voix à peine plus qu'un souffle :

- Qu'est-ce que tu vas faire de moi ?

Il tenta malgré tout un dernier acte de défi, sa voix se raffermissant un instant :

- Ma sœur me vengera !

Kol ne répondit que par un rictus avant d'attraper fermement Tristan par le bras, il murmura quelques mots, un enchantement à peine audible, et la voix de Tristan s'éteignit instantanément, comme si elle avait été arrachée de sa gorge. La poigne de Kol était implacable, ses doigts serrant le bras de Tristan avec une force inhumaine, tandis qu'il le traînait hors de la cellule, Tristan tentait de résister, mais la magie de Kol l'écrasait, l'empêchant de bouger ou de parler. Ils se dirigèrent vers une autre cellule, lorsque Kol ouvrit la porte, Tristan écarquilla les yeux d'horreur en découvrant sa sœur, Aurora, à l'intérieur. Elle était assise dans un coin, les genoux repliés contre elle, ses cheveux en désordre tombant autour de son visage marqué par la douleur et la résignation, à la vue de son frère, un mélange de soulagement et de désespoir traversa ses traits.

- Tristan… murmura-t-elle, sa voix brisée par l'émotion.

Kol observait la scène impassible, il pouvait sentir la terreur qui émanait d'eux, mais aussi le lien fraternel qui les liaient, il décida de les laisser se retrouver, ne serait-ce que pour un instant, avant que leur destin ne se scelle définitivement. Aurora, malgré sa faiblesse, tenta de se lever, ses membres tremblants sous l'effort, chaque mouvement semblait exiger d'elle une énergie qu'elle n'avait plus. Elle lutta pour se rapprocher de Tristan, tendant la main pour le toucher, s'assurer qu'il était vraiment là, à ses côtés, son visage marqué par la douleur et la fatigue, s'illumina d'une lueur d'espoir mêlée de désespoir lorsqu'elle croisa le regard de son frère. Kol lâcha le bras de Tristan, puis relâcha légèrement la pression de sa magie, juste assez pour permettre à Tristan de faire un pas en avant et d'attraper Aurora dans ses bras. Les deux frères et sœurs s'étreignirent, leurs souffles courts, dans une dernière tentative de se réconforter l'un l'autre, ils savaient tous deux que leur fin était proche, et dans ce bref moment de tendresse, ils trouvèrent une sorte de paix, un adieu silencieux.

Cet instant fut éphémère, Kol, intensifia à nouveau sa magie, l'air autour d'eux devint glacial, lourd comme du plomb, les écrasant sous son poids invisible, en quelques secondes, Tristan et Aurora sombrèrent dans l'inconscience, leurs corps s'affaissant l'un contre l'autre. C'était comme s'ils étaient enfin prêts à affronter leur sort ensemble, sans perdre de temps, Kol les attrapa et les souleva avec une facilité déconcertante. Sa force surnaturelle combinée à sa vitesse vampirique lui permit de les transporter en un clin d'œil jusqu'au vieil entrepôt où Davina l'attendait, l'endroit, baigné dans une pénombre mystérieuse, semblait imprégné d'une magie ancienne. Cette magie était prête à accueillir le rituel qui allait sceller le destin de tous ceux présents, les préparatifs étaient terminés, et l'atmosphère était chargée d'une anticipation insoutenable, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle en prévision des événements à venir. Lorsqu'il entra dans l'entrepôt, Kol fut immédiatement frappé par l'aura puissante qui régnait dans le lieu, les cercles runiques, déjà en place, vibraient d'une énergie contenue, prête à être libérée.

Mais c'est la vision de Davina, au centre de cette scène mystique, qui attira toute son attention, elle était prête, son ventre arrondi trahissant la vie qu'ils avaient créée ensemble, une vision qui éveilla en lui une vague d'émotions profondes. Sans un mot, Kol s'avança, portant Tristan avec une facilité déconcertante, et le déposa près des ossements d'Esther, sa mère, puis, il fit de même avec Aurora, la plaçant près des os de Marie-Alice. Tout au long de ces gestes, son esprit ne cessait de revenir à Davina, la voir ainsi, caressant doucement son ventre avec cette tendresse infinie, fit monter en lui un amour si fort qu'il en eut le souffle coupé. Il se sentait à la fois submergé par la profondeur de ses sentiments et électrisé par une vague de désir incontrôlable, chaque détail de Davina le fascinait, la manière dont ses yeux brillaient, la douceur de son sourire, la force qui émanait d'elle. Kol savait que son amour pour elle, leurs enfants et leur bébé à naître le consumait d'une manière qu'il n'avait jamais imaginée possible.

Il n'était plus seulement un vampire redouté, il était aussi un homme, un père, profondément épris de la femme qui avait et qui portait leurs enfants en son sein, la vue de son ventre arrondi, fit grimper son désir pour elle de manière presque irrésistible. Ses hormones de grossesse, qu'il percevait dans son comportement, ne faisaient qu'accentuer l'attraction qu'il ressentait pour elle, rendant chaque instant passé en sa présence une épreuve pour ne pas céder à ses pulsions. Kol s'approcha d'elle, puis lorsqu'il fut assez proche, il leva une main pour caresser tendrement son visage, ses doigts glissant avec douceur sur sa peau. Il se pencha ensuite pour déposer un baiser sur son front, un geste simple mais chargé de toute l'affection et du désir qu'il ressentait, plongeant ensuite son regard dans le sien. Il vit dans les yeux de Davina un reflet de ses propres émotions, il y avait là une détermination inébranlable, mais aussi un amour profond et une passion brûlante qui ne demandaient qu'à être libérés.

- Tu es prête, mon amour ? Murmura-t-il, sa voix empreinte de douceur mais aussi de cette lueur de désir qu'il ne pouvait plus dissimuler.

Davina, touchée par l'intensité de son regard, sentit son coeur fondre, elle était profondément amoureuse de Kol, et chaque geste, chaque mot qu'il prononçait ne faisait qu'amplifier ce qu'elle ressentait pour lui. Le voir ainsi, préoccupé mais aussi vulnérable devant l'immensité de ce qu'ils allaient accomplir, la remplissait d'une tendresse infinie, mais, en même temps, ses hormones de grossesse rendaient chaque sensation plus vive, plus intense. Elle sentait son propre désir grimper en flèche, une chaleur se répandant en elle à mesure que son regard se posait sur Kol, elle caressa doucement son ventre une fois de plus. C'était comme pour se rappeler à elle-même et à lui que ce qu'ils partageaient allait bien au-delà de la magie et des rituels, c'était un amour profond, ancré dans la vie qu'ils avaient créée ensemble.

- Absolument, et toi ? Répondit-elle, sa voix calme mais trahissant une note d'impatience, un désir croissant qu'elle ne pouvait plus ignorer.

Kol acquiesça, un sourire énigmatique se dessinant sur ses lèvres, ce sourire, elle le connaissait bien, celui qui promettait autant de passion que de danger, celui qui la faisait frémir d'excitation et d'anticipation.

- Alors commençons… murmura-t-il.

Alors qu'il prononçait ces mots, l'atmosphère autour d'eux sembla se charger davantage, comme si la magie répondait non seulement à leurs intentions mais aussi à la tension électrique qui les reliait, l'air entre eux était dense, chargé de cette énergie magique et de leur désir mutuel. Chaque regard, chaque mouvement semblait amplifié par la présence de l'autre, et ils savaient tous les deux que, une fois ce rituel terminé, ils auraient besoin de libérer cette passion qui les consumait. Pour l'instant, cependant, ils devaient se concentrer, canaliser cette intensité vers le rituel qui changerait à jamais le cours des événements. Tout en sachant que leur amour et leur désir qu'ils ressentaient par vague à travers leur lien d'union, ne faisaient que croître, prêts à exploser une fois leur mission accomplie. Kol et Davina se positionnèrent chacun de part et d'autre du cercle runique tracé sur le sol, leurs regards brièvement connectés dans une compréhension silencieuse avant de se tourner vers les symboles gravés avec une précision presque sacrée.

L'atmosphère dans l'entrepôt était épaisse, presque palpable, comme si l'air lui-même retenait son souffle, attendant le moment où la magie ancienne serait enfin libérée, chaque détail, chaque murmure de leur environnement semblait saturé d'une énergie puissante. Les runes, minutieusement tracées par Davina, commencèrent à émettre une lueur argentée, douce au départ, avant de pulser avec une intensité croissante. Cette lumière semblait respirer, grandissant à chaque instant, alimentée par leur présence, leur amour et leur détermination, le sol sous leurs pieds semblait vibrer doucement, comme s'il était lui-même traversé par cette force mystique. Kol, sentant cette énergie grimper en flèche, ferma les yeux, s'abandonnant à la sensation de la magie qui l'entourait, il pouvait percevoir la présence des ancêtres, ces esprits puissants qui veillaient depuis l'au-delà. Ils étaient là, silencieux mais observateurs, prêts à répondre à l'appel, la magie ancienne des ancêtres se joignit à la sienne, imprégnant chaque fibre de son être.

Cela renforçait l'incantation qu'il s'apprêtait à prononcer, cependant, plus que tout, Kol ressentait la présence de Davina, son essence si familière et pourtant toujours enivrante, sa magie se tissait harmonieusement avec la sienne. Elles se liaient dans une danse mystique qui les unissait bien au-delà du physique, Davina, quant à elle, était entièrement concentrée sur le rituel, elle sentait la magie circuler autour d'elle, se liant à celle de Kol et des ancêtres. Les magies réunies formaient un flux ininterrompu de pouvoir, la lumière argentée des runes semblait danser autour de ses mains, réagissant à chaque mouvement, à chaque souffle. Elle ressentait profondément l'union de leurs forces, une connexion qui allait au-delà du simple partage de pouvoir, c'était comme si leurs âmes elles-mêmes se fondaient l'une dans l'autre. Elles se connectaient d'une manière encore plus intime qu'auparavant, devenant véritablement une seule âme pour deux corps, cette sensation de fusion, d'une union spirituelle et magique si intense.

Cela ébranlait Davina au plus profond d'elle-même, elle sentait son coeur battre à l'unisson avec celui de Kol, chaque pulsation renforçant leur lien, le rendant indestructible, leur amour, déjà puissant, semblait se renforcer à mesure que la magie grandissait. Le couple était lié l'un à l'autre d'une manière inaltérable, devenant une force inébranlable qui les transcenderait au-delà du temps et de l'espace. L'appel de la magie était si puissant, si grandiose, que son onde de choc se propagea bien au-delà de l'entrepôt, à travers la Nouvelle-Orléans, toutes les sorcières, connectées à la magie de la ville, ressentirent cette montée en puissance. L'air se chargea d'une énergie électrique, vibrant de l'écho de ce rituel secret, sans comprendre ce qui se passait exactement, elles furent toutes perturbées par cette vague de pouvoir ancien, cherchant son origine sans pouvoir la localiser. Clarisse, qui veillait sur Alanna, Aiden et Sophie, sentit elle aussi cette énergie s'élever, contrairement aux autres, un sourire énigmatique s'étira sur ses lèvres, elle ne connaissait pas les détails du rituel, mais elle savait, que Kol et Davina étaient à l'œuvre.

Leur puissance combinée était telle qu'elle ne pouvait être ignorée, et bien qu'elle ne sache pas exactement ce qu'ils accomplissaient, elle percevait la gravité et l'importance de ce moment, c'était un évènement unique, marquant un tournant dans leur destinée. Un instant où l'amour et la magie se rejoignaient pour créer quelque chose de véritablement monumental, alors que les runes pulsaient d'une lumière de plus en plus vive. Kol et Davina se sentaient plus connectés que jamais, leurs âmes entremêlées dans ce flux ininterrompu de pouvoir, chaque seconde qui passait renforçait leur union, leur lien devenant indissoluble, les liant pour toujours. Dans cette danse mystique, qui scellait leur amour et leur destin commun, d'une voix ferme et maîtrisée, Kol entama l'incantation, ses paroles résonnant dans l'air lourd et chargé de l'entrepôt. Sa voix, empreinte d'une autorité ancestral, pénétrait chaque recoin de la pièce, les mots semblaient résonner avec une puissance qui transcendait le simple fait de parler. Les mots qu'il prononçait, en latin ancien, étaient lourds de sens et d'histoire, chacun d'eux éveillant les forces occultes présentes dans le vieil entrepôt abandonné.

- Imortui, qui in oblivionem ceciderunt, ex tenebris vos revoco, Ex sanguine vestro et nostra voluntate, vos invoco, Esther Mikaelson et Marie-Alice Claire, ut redeatis ad vitam, ut vestram potentiam nobis praebeatis. Ancêtres, de vos forces, renforcez ce lien, que les morts ressuscitent et que leur chair soit rétablie !

À mesure que les mots s'échappaient de ses lèvres, la lumière autour des runes se fit plus intense, passant d'un scintillement doux à un éclat aveuglant, chaque syllabe qu'il prononçait semblait renforcer la magie environnante, créant une toile de pouvoir qui enveloppait toute la pièce. Davina, debout en face de Kol, ressentait la force de l'incantation vibrer à travers chaque fibre de son être, ses yeux brillaient d'une détermination farouche alors qu'elle se joignait à lui.

- Ossium fragmenta, carnem iterum constituite, et animas perditas ad corpora redeuntes restituite ! Nos vocamus vos, Esther et Marie-Alice, reditus ad vitam sit vester fatum !

L'atmosphère déjà chargée devint presque tangible, vibrante d'une énergie électrique qui faisait frémir l'air autour d'eux, les mots de Davina, portés par une volonté inébranlable et par la puissance décuplée de ses hormones de grossesse, se lièrent à ceux de Kol. Leur magie fusionnant en une seule entité, la lumière argentée et dorée émanant des runes devint si vive qu'elle en était presque insoutenable, illuminant chaque recoin de l'entrepôt avec une intensité surnaturelle. L'énergie mystique, alimentée par les forces des ancêtres, se déversa dans les cercles runiques, comme une cascade de pouvoir ancestral qui fusionnait avec celle du couple. Des éclats de lumière dorée et argentée jaillirent des runes, créant une danse éblouissante autour des corps inertes de Tristan et Aurora. Ces corps, soumis à la puissance du rituel, commencèrent lentement à se désintégrer, chaque particule se dissolvant dans l'air, emportée par le tourbillon de lumière et de magie, Kol, les yeux fermés, se concentra sur la présence des ancêtres.

Il sentait leur force se mêler à la sienne et à celle de Davina, il ressentit une vague de chaleur et d'énergie parcourir son corps, renforçant son lien avec sa compagne et avec les êtres qui veillaient sur eux depuis l'au-delà. Il savait qu'ils étaient en train de réussir quelque chose d'extraordinaire, d'unir leurs forces pour ressusciter les morts, et cette pensée le remplit d'une fierté immense. Davina, de son côté, ressentait une explosion de puissance en elle, chaque fibre de son être vibrant de magie pure, elle pouvait presque sentir le lien entre elle, Kol, leurs enfants et leur bébé se renforcer à travers cet acte mystique. Comme si cette union magique et charnelle leur conférait une force nouvelle, indestructible, son amour pour Kol, déjà immense, se trouvait amplifié par ce rituel, et les hormones de grossesse ne faisaient qu'intensifier ses émotions. Cela la plongeait dans un désir brûlant pour lui, un besoin presque viscéral de le toucher, de l'avoir près d'elle, alors que les corps de Tristan et Aurora se réduisaient lentement en poussière.

Leurs dernières traces s'évaporant dans un souffle final, les os d'Esther et de Marie-Alice, qui reposaient jusqu'alors dans une inertie mortuaire, commencèrent à se mouvoir, sous l'effet du rituel, les os s'assemblèrent. Leurs corps se régénéraient à une vitesse effrayante, jusqu'à ce que les deux femmes soient entièrement reconstituées, la transformation, bien que rapide, était d'une précision terrifiante, chaque détail anatomique se reformant avec une beauté étrange. Enfin, dans un silence quasi total, à peine troublé par les dernières lueurs mourantes des runes, les corps reconstitués d'Esther et de Marie-Alice s'animèrent. Leurs yeux s'ouvrirent brusquement, dévoilant des prunelles qui brillaient d'une lumière ancienne, pleine de sagesse, de pouvoir, et d'une conscience retrouvée. Les deux femmes se redressèrent, vivantes, imprégnées de l'énergie qui les avait ramenées à la vie, Davina, submergée par une vague de puissance, sentit le lien qu'elle partageait avec Kol vibrer avec une intensité nouvelle.

Leur union semblait invincible, renforcée par la réussite de ce rituel qui avait fait renaître les morts, Kol, toujours concentré, desserra lentement sa prise sur la magie environnante, la lumière autour des runes s'éteignit doucement, laissant place à une semi-pénombre apaisante. C'était réconfortant après l'éclat aveuglant qui avait illuminé l'entrepôt, le couple se tenait là, entouré de cette pénombre qui, loin d'être menaçante, semblait les envelopper dans un cocon de calme. Ils savaient que leur lien était désormais plus fort que jamais, leur amour, cimenté par la magie et par le rituel, avait franchi une nouvelle étape, les unissant dans une fusion transcendante.

Esther se tenait face à son fils Kol, son regard fixé sur lui avec une expression indéchiffrable, un mélange d'émotions complexes bouillonnant derrière ses yeux sombres, la femme qui l'avait élevé, façonné, et en même temps déchiré par ses décisions passées. Elle était là, debout devant lui, ramenée à la vie par sa volonté et celle de Davina, ses traits étaient figés, presque solennels, mais derrière cette façade se cachait un tumulte de sentiments. De la surprise de se retrouver dans ce monde à l'admiration contenue pour son fils, qui avait accompli un acte si audacieux, à côté d'elle, Marie-Alice, plus expressive, tourna doucement les yeux vers Davina. Une lueur de reconnaissance brillait dans son regard, non seulement pour la prouesse magique que la jeune sorcière venait d'accomplir, mais aussi pour le lien familial qui les unissait à travers les générations. Elle voyait en Davina non seulement une descendante, mais une continuatrice de leur lignée, celle qui avait le courage et la force de ramener les âmes perdues dans ce monde.

Dans ses yeux, il y avait de la gratitude, mais aussi une sorte de respect, reconnaissant en Davina une égale dans le monde de la magie, le rituel était achevé, et le silence qui suivit était lourd de signification. Les deux femmes, revenues d'un long sommeil, prenaient un moment pour absorber la profondeur de l'instant, c'était comme si le temps s'était figé, leur permettant de s'imprégner de cette nouvelle réalité. Esther, toujours impassible, respirait profondément, sentant l'air frais envahir ses poumons pour la première fois depuis quelques années, tandis que Marie-Alice, plus douce, se laissait imprégner par l'atmosphère chargée de magie qui flottait encore dans l'entrepôt. Esther, sentant enfin l'urgence du moment, se dirigea d'un pas résolu vers Kol, chaque mouvement qu'elle faisait était empreint d'une détermination farouche, celle d'une femme qui avait traversé l'enfer et en était revenue. En approchant son fils, ses bras s'ouvrirent, non plus comme l'ancienne sorcière rigide qu'elle avait été, mais comme une mère retrouvant un enfant perdu, lorsqu'elle atteignit Kol, elle l'étreignit avec une force étonnante.

C'était comme si elle puisait dans des années d'émotions refoulées pour exprimer ce qu'elle n'avait jamais pu dire auparavant, l'étreinte d'Esther était chargée de tous les non-dits, des regrets et des espoirs qu'elle avait portés en elle. Kol, surpris au début, ressentit une vague d'émotions le traverser, il serra sa mère contre lui, laissant cette étreinte combler les vides de leur relation tumultueuse. La tendresse qu'il ressentait dans ce geste était presque déconcertante, mais aussi profondément réconfortante, pour la première fois depuis longtemps, il sentit une véritable connexion avec Esther, qui transcendait leur passé difficile. De l'autre côté de la pièce, Marie-Alice se tourna vers Davina, qui, malgré l'épuisement visible sur son visage, se tenait encore debout, droite et fière. Le rituel avait drainé une grande partie de son énergie, mais la force intérieure qui l'avait toujours caractérisée brillait encore dans ses yeux, Marie-Alice, consciente de la fatigue de son arrière-petite-fille et de la vie qu'elle portait, s'approcha avec une douceur protectrice.

Avec un sourire empreint de tendresse, elle enveloppa Davina dans ses bras, ce geste n'était pas seulement un signe de gratitude, mais aussi une promesse silencieuse de soutien et d'affection, Marie-Alice fit attention de ne pas toucher le ventre arrondi de Davina. Elle respectait et honorait la nouvelle vie qui y grandissait, elle comprenait l'importance de ce moment, non seulement pour elles en tant que sorcières, mais aussi pour Davina en tant que mère. L'étreinte était légère, presque aérienne, mais elle était chargée de chaleur, une chaleur qui réchauffait le coeur fatigué de Davina, celle-ci, bien que fatiguée, sentit une vague de réconfort l'envahir. Un sentiment de sécurité qui la rassurait sur les choix qu'elle avait faits, l'air entre elles était lourd d'émotion, mais aussi de reconnaissance mutuelle. Marie-Alice, en tenant Davina contre elle, se sentait pleine de gratitude pour la vie qui lui avait été rendue, tout en promettant silencieusement d'être là pour Davina et Kol, Davina, quant à elle, malgré la fatigue, ressentait une paix intérieure.

Elle ressentait l'affection et le soutien de son arrière-grand-mère, un lien familial qui transcendait le temps et l'espace, ces moments d'étreinte, ces échanges silencieux entre Esther et Kol, Marie-Alice et Davina, marquaient le début d'une nouvelle phase de leur histoire. Les conséquences de ce retour à la vie commençaient à peine à se manifester, et pourtant, il y avait dans l'air une sensation de renouveau, une promesse d'un avenir façonné par la force des liens qui les unissaient tous. Alors que Marie-Alice s'éloignait, une vague d'épuisement déferla sur Davina, semblable à une marée montante qui engloutit tout sur son passage. La fatigue, qui s'était insidieusement installée en elle depuis le début du rituel, atteignit soudainement son paroxysme, ses forces, déjà amoindries par sa grossesse et par la magie qu'elle avait dû invoquer contre Klaus, semblaient se dissoudre. C'était comme si toute l'énergie qu'elle avait patiemment rassemblée pour tenir jusqu'à ce moment précis venait de la quitter d'un seul coup.

Le monde autour d'elle devint flou, les contours des objets se brouillant dans son champ de vision, une sensation de vertige l'envahit, la faisant vaciller sur place, elle sentit ses jambes, trop faibles pour la soutenir, se dérober sous elle. C'était comme si elles refusaient de porter plus longtemps le poids de son corps et de l'enfant qu'elle portait, Kol, dont l'attention était rivée sur Davina, perçut immédiatement son malaise. Le lien qui les unissait, déjà fort auparavant, était devenu encore plus profond et plus intense après le rituel, il ressentait chaque fluctuation de son état avec une clarté presque douloureuse. Comme si les émotions de Davina étaient gravées en lui, et le déséquilibre soudain de sa compagne résonna en lui comme une alarme stridente, une onde de choc qui traversa leur connexion. Ce qu'il ressentit à cet instant fut à la fois une peur viscérale et une urgence impérieuse, le corps de Davina, si fragile soudainement, lui envoya une onde de panique, mais aussi un flot de culpabilité.

Kol se précipita vers elle, son instinct prenant le dessus, et il rattrapa juste à temps, avant qu'elle ne s'effondre au sol, ses bras se refermèrent autour d'elle avec une tendresse instinctive, l'attirant contre lui, comme pour former un bouclier protecteur contre le monde extérieur. Sentir la fragilité de Davina contre sa poitrine éveilla en lui une multitude de sentiments conflictuels, il y avait cette urgence désespérée de vouloir la protéger. Il voulait la soustraire à cette fatigue écrasante, de la préserver de tout ce qui pourrait la mettre en danger, mais il y avait aussi une culpabilité sourde, une conscience aiguë du prix qu'elle payait pour la magie qu'ils avaient invoquée ensemble. Il savait que chaque sort, chaque incantation, avait un coût, et que ce prix était aujourd'hui supporté par la femme qu'il aimait plus que tout. Kol sentait en lui un mélange d'impuissance et de colère contre lui-même, un sentiment qu'il n'aurait jamais cru possible de ressentir aussi intensément, il aurait voulu prendre ce fardeau sur lui. Il souhaitait absorber cette fatigue, cette douleur, pour qu'elle n'ait pas à le faire, mais il ne pouvait que la tenir fermement contre lui, espérant que sa présence, sa force, suffiraient à la soutenir dans ce moment de faiblesse.

Dans ce moment suspendu, où le monde extérieur semblait s'être effacé, il ne restait que Kol et Davina, unis dans une bulle de tendresse et de protection absolue, leurs respirations se mêlaient dans le silence apaisant de l'instant. Cela créait un rythme qui les berçait doucement, les éloignant de tout ce qui n'était pas eux, le temps semblait s'étirer, chaque seconde s'éternisant dans la douceur de cet échange intime.

- Je t'ai, mon amour… murmura Kol, sa voix douce mais empreinte d'une fermeté rassurante.

Ces mots résonnaient comme une promesse immuable, une assurance que rien ni personne ne pourrait jamais la faire tomber tant qu'il serait là pour la rattraper, chaque mot était une caresse, une prière silencieuse qui l'enveloppait d'une chaleur réconfortante. Davina, encore étourdie par l'effort monumental qu'elle venait de fournir, se sentait flotter entre l'éveil et le rêve, son esprit, embué par la fatigue, vacillait, et la réalité semblait se dérober sous elle, pourtant, au milieu de cette confusion, une pensée claire émergea, perçant le voile de son épuisement.

- Le bébé… souffla-t-elle.

Ses lèvres tremblèrent en formant ces mots, son regard voilé d'inquiétude cherchant désespérément celui de Kol, malgré la faiblesse qui l'accablait, son instinct maternel, cette force irrépressible, prenait le dessus, la poussant à s'assurer que leur enfant était sain et sauf. Kol, dont chaque fibre était en alerte, ressentit immédiatement cette inquiétude profonde, leur lien, désormais encore plus intense après le rituel. Leur lien vibrait avec une telle force qu'il percevait le moindre tressaillement de Davina comme si c'était le sien, concentrant son attention sur leur enfant, il s'attarda sur le lien fragile mais solide qui les unissait tous les trois. Il perçut alors les battements réguliers du coeur de leur fils, une mélodie rassurante qui émergeait de leur connexion, cette confirmation, bien qu'intangible, le rassura profondément. Il laissa ses doigts glisser avec douceur sur le ventre arrondi de Davina, sentant la vie qui y grandissait, une vie qui symbolisait leur futur, leur famille et encore plus leur avenir ensemble.

- Il va bien murmura-t-il d'une voix empreinte d'un calme absolu.

Ses mots aussi simples soient-ils, étaient une ancre à laquelle Davina pouvait s'accrocher, une promesse silencieuse qu'ils veilleraient ensemble sur ce précieux futur, d'un simple geste de la main, Kol fit apparaître un canapé moelleux. Un refuge improvisé au milieu de cet entrepôt où la magie et l'amour se mêlaient harmonieusement, il la porta avec une délicatesse infinie, ses bras l'entourant comme une barrière protectrice. Lorsqu'il s'assit, il la garda contre lui, la berçant doucement sur ses genoux, ses bras formèrent autour d'elle un cocon de chaleur et de sécurité, l'enveloppant dans cette étreinte protectrice qui la rassurait, qui chassait toutes les ombres. Épuisée, vidée par l'effort, Davina se blottit instinctivement contre lui, chaque fibre de son être recherchait ce réconfort, cette certitude inébranlable qu'il représentait. Son souffle se calma alors qu'elle trouvait enfin la paix dans ses bras, elle avait l'impression d'être dans un refuge inébranlable dans les bras de Kol.

- Je t'aime murmura-t-elle.

Ses mots à peine audibles, emportés par la fatigue qui l'engourdissait lentement, ses paupières se fermaient doucement, son corps se relâchait dans cet abri sûr qu'étaient les bras de son compagnon, Kol, sentant ses émotions déferler en lui. C'était une intensité qu'il peinait à contenir, inclina la tête pour déposer un baiser tendre sur ses cheveux, avant de déposer un second baiser sur le front de Davina, tout en caressant ses cheveux.

- Je t'aime aussi. Dors maintenant, je veille sur vous, mon amour répondit-il, sa voix douce et vibrante d'affection.

Ces paroles, murmurées dans un souffle, étaient plus qu'une simple assurance, elles étaient une promesse gravée dans leur coeur, un vœu de protection éternelle, Kol savait que dans cette bulle qu'ils avaient créée, rien ne pourrait les atteindre. Il veillerait sur elle, sur eux, jusqu'à ce que l'aube se lève à nouveau, prêt à affronter tout ce qui viendrait, mais pour l'instant, tout ce qui importait était cet instant de paix partagée, où l'amour surpassait toutes les épreuves, tous les dangers. Davina s'abandonna finalement au sommeil, son corps lourd et épuisé se relâchant complètement dans les bras protecteurs de Kol. À mesure que ses muscles se détendaient, toute la tension accumulée durant le rituel s'évaporait, laissant place à une tranquillité presque palpable, Kol sentit le poids de son corps se faire plus doux. Sa respiration ralentissant progressivement, chaque souffle devenant plus profond, plus paisible, ses traits, autrefois crispés par l'effort, s'adoucissaient maintenant dans le calme de son sommeil, contrastait avec ce qu'elle venait de vivre.

L'atmosphère dans l'entrepôt, jusque-là imprégnée de la tension et de l'énergie brute du rituel, se métamorphosa, les murs, autrefois témoins silencieux de l'effort et de la magie, semblaient maintenant absorber cette nouvelle paix, la renvoyant sous forme de chaleur douce. La lumière tamisée qui filtrait par les vitres poussiéreuses enveloppait la scène d'une aura dorée, transformant cet espace autrefois froid en un cocon protecteur, un sanctuaire inattendu. Le silence, seulement ponctué par les respirations régulières de Davina, régnait en maître, ce silence, loin d'être oppressant. Il était empreint de la quiétude rassurante qui suit les grandes épreuves, comme si l'univers lui-même s'accordait un instant de repos en réponse à ce qu'ils avaient accompli, dans cet instant suspendu, le monde extérieur semblait lointain, presque irréel. Tout ce qui comptait, tout ce qui existait réellement, se trouvait ici, entre les murs de cet entrepôt, Esther et Marie-Alice, présentes mais en retrait, observaient la scène avec une tendresse palpable.

Elles se tenaient côte à côte, partageant un regard silencieux qui en disait long, pour ces deux femmes, ce qu'elles voyaient devant elles était bien plus qu'une simple étreinte entre deux êtres aimants. C'était le symbole d'un avenir qu'elles avaient contribué à forger, une vision d'espoir et de renouveau pour leur lignée, les années de luttes, de sacrifices, trouvaient ici une sorte d'aboutissement, un apaisement que même elles n'avaient pas anticipé. Le lien entre Kol et Davina, rendu visible à travers leur proximité physique et leur connexion émotionnelle, était la preuve vivante que l'amour pouvait surmonter les pires épreuves. Pour Esther, voir son fils ainsi, apaisé et comblé, était une victoire personnelle, pour Marie-Alice, c'était la validation de tout ce qu'elle avait toujours cru, que même dans les ténèbres l'amour pouvait toujours allumer une flamme d'espoir. Elles échangèrent un sourire, leurs cœurs se gonflant d'une satisfaction profonde, elles comprenaient que ce moment marquait plus qu'une simple pause après l'effort, c'était une renaissance, un nouveau départ.

En permettant à Kol et Davina de s'unir, de créer une nouvelle vie, elles avaient non seulement honoré leur héritage, mais aussi ouvert la voie à un futur chargé de promesses, cet entrepôt, qui avait été un lieu de désolation et de mystères, se métamorphosait sous leurs yeux. Ce n'était plus seulement un espace physique, mais un refuge où les âmes blessées pouvaient se reconstruire, les murs de briques froids semblaient eux-mêmes se réchauffer. Comme s'ils absorbaient l'énergie douce qui émanait de ce couple endormi, protégé par l'amour et la magie, chaque brique, chaque poutre, vibrait doucement, comme au rythme du battement des cœurs qui s'animaient en son sein. Pour un instant, ce monde clos devint un havre de paix où les anciennes blessures pouvaient commencer à cicatriser, dans ce cocon de calme et de chaleur, il semblait que rien, pas même les ombres les plus menaçantes de leur passé, ne pouvait troubler cette harmonie nouvellement forgée. C'était une trêve silencieuse, un moment de grâce dans le tumulte de leurs vies, et dans cet entrepôt transformé en sanctuaire, chacun pouvait sentir que l'avenir, bien qu'incertain, serait marqué par l'espoir, la résilience, et surtout, par l'amour. Alors que Kol se laissait submerger par la tranquillité apaisante du moment, ses bras protecteurs enroulés autour de Davina endormie, une perturbation soudaine le tira brusquement de cette douce quiétude. Il sentit une alarme silencieuse résonner au plus profonde de lui, une sensation qui s'apparentait à un signal d'alarme interne, une intuition inexplicable mais indéniable réelle. Ce n'était pas seulement une simple inquiétude, mais un véritable choc émotionnel qui le traversa, comme une vague de douleur sourde, un gémissement, presque involontaire, s'échappa de ses lèvres. Ce son, à peine audible, était pourtant chargé d'une intensité inquiétante, Kol ferma les yeux, cherchant à comprendre l'origine de cette souffrance soudaine.

Rapidement, il trouva la source, le lien qu'il partageait avec sa fille, Alanna, ce lien, aussi puissant et vital que celui qui l'unissait à Davina, vibrait maintenant d'une détresse palpable, c'était comme si chaque fibre de son être était saccadée par l'angoisse de sa fille. Il pouvait sentir la peur d'Alanna résonner en lui, une peur si profonde et pure qu'elle semblait se fondre dans ses propres émotions, les rendant presque indiscernables. Chaque battement de coeur de sa fille envoyait des vagues de panique à travers son propre corps, plongeant Kol dans une angoisse qui ne faisait que croître, il ressentait cette douleur émotionnelle comme une poigne serrant son coeur. Une force implacable qui refusait de le lâcher, c'était une douleur presque physique, une souffrance qu'il n'avait jamais imaginé pouvoir ressentir avec une telle intensité pour quelqu'un d'autre. Et pourtant, elle était là, inéluctable, le liant à sa fille de manière encore plus profonde, Kol savait qu'Alanna était une sensitive.

Elle était capable de percevoir les émotions et les énergies autour d'elle avec une acuité bien au-delà de celle des autres, cela la rendait extraordinairement vulnérable, surtout lorsqu'elle était exposée à des forces aussi puissantes que celles que lui et Davina avaient déployées lors du rituel. En réalisant cela, une culpabilité écrasante s'empara de lui, l'idée qu'il ait pu, même involontairement, faire du mal à sa fille, lui était insupportable, il s'en voulut instantanément, comment avait-il pu être si imprudent ? Dans son désir de protéger ceux qu'il aimait et de renforcer leur avenir, il n'avait pas anticipé l'impact que cela pourrait avoir sur Alanna, sa fille, avec toute sa sensibilité, avait dû ressentir le poids écrasant de la magie qu'ils avaient invoquée. Une force trop grande pour qu'une enfant aussi jeune puisse la comprendre ou bien encore la supporter sans en être effrayée. Kol se maudit intérieurement pour ne pas avoir pensé à elle plus tôt, pour ne pas avoir pris en compte l'effet que cela pourrait avoir sur son esprit innocent et délicat, cette culpabilité se mêlait à une peur viscérale.

Il avait peur de ne pas avoir su protéger Alanna de ce qu'il percevait désormais comme un danger, l'image d'Alanna, effrayée, face à des sensations qu'elle ne pouvait comprendre, se forma dans son esprit, et il se sentit submergé par une vague d'amour et de désespoir. Il aurait tout donné pour être à ses côtés à cet instant précis, pour la prendre dans ses bras et lui murmurer que tout allait bien, pour lui faire savoir qu'il était là pour la protéger, quoi qu'il arrive. Kol savait qu'il ne pouvait rien faire pour changer ce qui s'était déjà passé, mais il se jura de ne plus jamais la laisser ressentir une telle peur. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour apaiser cette détresse, pour s'assurer qu'Alanna ne souffre plus à cause de ses actions, la tranquillité de l'instant, qui lui avait semblé si douce quelques minutes auparavant. Elle était maintenant remplacée par une résolution brûlante, il devait veiller sur Alanna avec encore plus d'attention, plus de soin, pour qu'elle puisse grandir en paix, sans être perturbée par les ombres du passé ou les échos de la magie.

Kol pressa un peu plus fort Davina contre lui, cherchant dans ce contact une ancre pour sa propre tourmente intérieure, mais il savait que son coeur était désormais partagé entre deux amours puissants. Celui qu'il portait à Davina, et celui, tout aussi intense, qu'il vouait à ses enfants, notamment sa fille, Alanna, et rien, ni le temps, ni la magie, ni même sa propre culpabilité, ne pourrait jamais changer cela.

- Kol, est-ce que ça va ? Tu as l'air de souffrir… demanda Esther, son regard empli d'inquiétude.

Elle avait remarqué le changement subtil dans son expression, ce masque de sérénité qui s'était fissuré sous l'effet de cette alarme intérieure, Kol redressa la tête, essayant de reprendre contenance, mais avant qu'il ne puisse formuler une réponse. Il sentit Davina se réveiller brusquement dans ses bras, son souffle était court, son regard paniqué, comme si elle avait ressenti la même détresse que lui à travers leur lien. Ses yeux, encore alourdis par le sommeil, étaient désormais remplis de larmes, un reflet de l'inquiétude et de la peur qu'elle partageait pour leur fille, elle releva le regard plongeant le sien dans celui de son compagnon pour trouver du réconfort.

- Alanna… murmura Davina, sa voix tremblant sous le poids de l'émotion.

Elle savait, tout comme lui, que quelque chose n'allait pas, la détresse de leur fille les avait tous les deux frappés de plein fouet, les ramenant brutalement à la réalité, Kol, inspira profondément, avant maîtriser complètement ses émotions pour ne pas ajouter à l'anxiété de Davina.

- Tu peux te lever, mon amour ? Demanda-t-il doucement.

Son ton était calme, apaisant, mais la tension dans ses mots trahissait l'urgence de la situation, Davina hocha la tête, bien que ses jambes fussent encore affaiblies par la fatigue du rituel, elle se leva lentement. Ses mouvements précautionneux, sentant ses muscles encore engourdis, comme si ses jambes étaient faites de coton, malgré la faiblesse qui l'habitait, la détermination dans son regard ne fléchit pas. Le bien-être de leur fille passait avant tout, Kol, conscient du besoin d'agir rapidement, prit les mains d'Esther et de Marie-Alice dans sa main droite, puis saisit celle de Davina avec une douceur infinie dans sa main gauche. Le contact de ses proches renforçait sa détermination, leur présence rassurante lui rappelant qu'ils étaient ensemble dans cette épreuve, sans perdre une seconde de plus, Kol utilisa sa vitesse vampirique, les emmenant tous en un éclair jusqu'à leur maison.

L'espace autour d'eux se flouta un instant, les laissant à peine le temps de réaliser le mouvement, en un clin d'œil, ils se retrouvèrent dans le confort familier de leur demeure, un sanctuaire qu'ils avaient construit ensemble. Le coeur de Kol battait encore fort dans sa poitrine, mais il savait qu'ils étaient maintenant proches de leur fille, et cette pensée lui donnait la force de continuer, Davina, bien que physiquement épuisée, était prête à tout pour Alanna, et Kol le savait. Le lien qui les unissait tous les trois était plus fort que jamais, et c'était ce lien qui les guiderait à travers cette nouvelle épreuve. Kol et Davina franchirent le seuil de leur maison, suivis d'Esther et Marie-Alice, après que Davina leur ait donné l'autorisation d'entrer, le salon, d'ordinaire un refuge de confort et de chaleur, était maintenant envahi par une atmosphère de panique. Clarisse se tenait là, le visage marqué par l'inquiétude, ses bras serrant Alanna, qui pleurait à chaudes larmes, la petite fille si souvent pleine de rires, était maintenant submergée par une détresse palpable.

- Clarisse appela Kol.

Dès qu'elle entendit la voix de Kol dans son dos, Clarisse se retourna vers eux avec un soupir de soulagement mêlé de frustration, cela faisait une bonne heure qu'elle essayait de calmer Alanna et qu'elle n'y arrivait pas.

- Kol, Davina… Je ne sais pas ce qu'elle a… dit-elle nerveuse.

La voix de Clarisse tremblait légèrement, trahissant un mélange d'inquiétude et d'impuissance qu'elle ne montrait que rarement, habituée à faire face aux crises, elle était pourtant désemparée face à la détresse profonde d'Alanna. Chaque larme de la petite fille semblait éroder un peu plus le calme habituel de Clarisse, Kol se précipita vers Clarisse, le visage de sa fille, habituellement si serein, était tordu par la peur et l'angoisse. Il la prit délicatement dans ses bras, ses gestes trahissant une douceur empreinte d'une urgence presque palpable, Alanna, accrochée à lui, semblait se calmer légèrement en sentant la chaleur et la présence rassurante de son père. Kol pouvait sentir son petit corps trembler contre lui, et chaque secousse, chaque hoquet de son souffle, résonnait en lui comme une lame tournant dans sa chair. Il avait besoin de faire plus, de faire disparaître cette angoisse qui la rongeait, pendant ce temps, Davina, son visage encore marqué par la fatigue, monta rapidement à l'étage pour récupérer Aiden, qu'elle prit dans ses bras avec une délicatesse maternelle.

Elle prit aussi la main de Sophie, qui trottinait à ses côtés, observant tout avec ses grands yeux curieux, en descendant les escaliers, Davina sentait le poids de l'épuisement peser lourdement sur ses épaules, mais elle puisant dans l'amour qu'elle portait à ses enfants pour tenir le coup. Dans le salon, Kol s'installa sur le canapé, Alanna toujours blottie contre lui, ses petites mains agrippées à son pull comme à une bouée de sauvetage. Le visage de la fillette, marqué par les larmes, commençait à se détendre sous l'effet apaisant de la magie de Kol, cette magie, puissante mais douce, se déploya lentement dans la pièce, enveloppant Alanna comme une couverture invisible. Chaque souffle qu'elle prenait devenait plus régulier, chaque battement de son coeur plus calme, Kol continuait de la bercer, murmurant des mots rassurants à son oreille, sa voix était un murmure hypnotique qui semblait effacer peu à peu la peur de l'esprit de sa fille.

Davina, de retour dans le salon, s'approcha de Kol et s'assit près de lui sur le canapé, elle posa doucement sa tête sur son épaule, trouvant un semblant de réconfort dans la chaleur familière de son compagnon. Aiden, endormi dans ses bras, respirait paisiblement, inconscient du tumulte qui avait récemment secoué sa famille, Sophie, quant à elle, se blottit contre Davina, trouvant rapidement sa place dans cette scène de tendresse retrouvée. Davina entoura instinctivement Sophie de son bras, la serrant contre elle et Aiden, dans un geste protecteur, Sophie, rassurée, posa sa tête sur le ventre arrondi de sa mère, ses paupières lourdes s'abaissant lentement jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Kol, sentant Davina se détendre auprès de leurs enfants et lui, laissa échapper un soupir de contentement, il se pencha pour déposer un baiser sur ses cheveux, un geste à la fois tendre et protecteur. La tension qui l'avait habité toute la journée se dissipa légèrement alors qu'il sentait Davina sombrer dans un sommeil réparateur à ses côtés.

La scène qui se déroulait autour de lui, bien que marquée par l'épuisement, était empreinte d'une paix rare, d'une tranquillité qui semblait presque irréelle après les épreuves qu'ils avaient traversées. Clarisse, qui observait cette scène depuis un coin de la pièce, avait le souffle coupé lorsqu'elle se rendit compte de la présence d'Esther et Marie-Alice, vivantes, se tenant dans l'ombre, comme des fantômes revenus à la vie. Le choc de cette révélation se lisait clairement sur son visage, un mélange d'émerveillement et de confusion l'envahissant, elle ouvrit la bouche pour poser des questions, pour comprendre ce miracle qui se déroulait devant elle. Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge, quelque chose dans la profondeur de la scène qui se jouait devant elle l'incita au silence. Le spectacle d'une famille unie, rassemblée après tant de souffrances, lui parut si sacré qu'elle n'osa pas le perturber, elle comprit alors que certaines questions devaient attendre, que ce moment de réconfort familial, était précieux et méritait d'être préservé.

L'effet immédiat de la magie de Kol se fit sentir dans le salon, Alanna, qui avait cessé de pleurer, laissa place à un sourire timide, ses yeux encore humides cherchant ceux de son père, la détresse qui étreignait son petit coeur s'évanouissait lentement sous la protection que lui offrait Kol. Comme si sa présence seule pouvait repousser toutes les ombres qui l'avaient effrayée, Kol, voyant ce sourire naître sur le visage de sa fille, ressentit un profond soulagement. Il serra un peu plus Alanna contre lui, promettant silencieusement de toujours être là pour elle, de toujours veiller sur elle, dans cette union silencieuse, cette famille, trouvait enfin un semblant de paix. Les turbulences qui avaient autrefois menacé de les déchirer semblaient lointaines, et pour un instant, tout ce qui importait était ce lien indéfectible qui les unissait. Clarisse, en observant cette scène, comprit que certaines réponses viendraient en leur temps, et que pour l'instant, il suffisait de contempler la force de cet amour qui avait su triompher des obstacles.

Kol avait soigneusement couché Davina, Sophie, Aiden et Alanna, dans leurs lits respectifs, avant de redescendre au salon, il trouva sa mère, Esther, Marie-Alice et Clarisse rassemblées, attendant son retour. Kol prit un moment pour lui-même, savourant une tasse de sang tout en laissant la fatigue des derniers événements se dissiper lentement, sa présence était marquée par un calme résolu, renforcé par le sourire énigmatique qui se dessinait sur ses lèvres. En jetant un coup d'œil à Clarisse, qui se tenait avec un mélange de respect et de curiosité, Kol nota son regard attentif, posé sur lui.

- J'ai senti la puissance que vous avez utilisée. Toutes les sorcières de la Nouvelle-Orléans l'ont perçue. Je suis fière de vous, mes enfants dit Clarisse, ses mots étaient chargés de fierté.

- Merci, maman répondit Kol avec une fierté sincère.

Le compliment réchauffa Kol, son sourire s'élargissant alors qu'il affichait une certaine satisfaction, il se tourna complètement vers Clarisse quand elle lui demanda :

- Et ta demande ?

- Elle a accepté sourit Kol, les yeux pétillants.

Kol tourna ensuite son attention vers sa mère, et vers Marie-Alice qui écoutait l'échange, avec une douceur empreinte d'autorité, il leur dit :

- Videz votre esprit. Je vais vous montrer quelque chose.

Les deux femmes, fermèrent les yeux, vidant leur esprit, Kol posa alors deux doigts sur les tempes de chacune, un geste à la fois délicat et puissant, dans un instant de concentration, il leur transmit une vision condensée des épreuves qu'ils avaient traversées. Des conflits avec des ennemis redoutables, et des récentes décisions cruciales concernant leur famille élargie, les images défilèrent dans leurs esprits comme un film intensément détaillé. Les défis auxquels Davina et lui avaient fait face, les choix difficiles qu'ils avaient dû faire, et les dynamiques compliquées avec leurs proches, en retirant ses doigts, Kol observa attentivement les réactions d'Esther et de Marie-Alice. Esther, bien que touchée par la démonstration de puissance et d'émotion, était manifestement impressionnée et quelque peu déconcertée. Elle regarda son fils avec des yeux mêlés de fierté et de surprise, ne reconnaissant pas totalement le Kol qu'elle connaissait autrefois, mais admirant le dirigeant qu'il était devenu.

Marie-Alice, quant à elle, souriait fièrement, ses yeux brillants d'une admiration sincère pour Kol et Davina, son sourire était celui d'une d'une arrière-grand-mère et d'une meilleure amie heureuse d'être de retour parmi les vivants pour voir ça. Clarisse, toujours dans une observation silencieuse, décida de rompre le silence quasiment religieux en posant une question importante à ses yeux, et elle savait qu'elle était également pour Kol.

- Quand vas-tu t'occuper de Lucien et Finn ?

- Je vais me venger de Lucien dans peu de temps, et pour Finn j'attends une erreur bien particulière de sa part répondit Kol avec une sérénité étonnante.

La réponse de Kol était empreinte d'une assurance froide et réfléchie, Esther, était déconcertée, elle ne reconnaissait pas entièrement ce Kol mature et déterminé, Marie-Alice et Clarisse, en revanche, échangèrent un regard satisfait. Elles étaient ravies de voir Kol assumer pleinement son rôle et de constater la force et la résilience qu'il démontrait, elles savaient parfaitement que de tous les vampires, qu'elles avaient croisés, il était le seul à tenir ses promesses. Le salon, bien que marqué par les épreuves récentes, était désormais imprégné d'une atmosphère de résilience et de détermination.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis la résurrection d'Esther et de Marie-Alice, la cour intérieure de la demeure des vampires était baignées d'une lumière hivernale, apportant une chaleur douce à l'ambiance. Davina, maintenant bien reposée après son épuisement, se trouvait dans la cour, entourée de l'air frais et d'une sérénité nouvellement retrouvée, Clarisse était à ses côtés, partageant un moment paisible avec elle. Alors qu'Alanna et Aiden jouaient dans leur parc et que Sophie lisait un livre dans leur chambre à l'étage auprès de Diego et Camille, Davina, caressant tendrement son ventre arrondi de six mois de grossesse, guida la main de Clarisse. Cela permit à Clarisse, de sentir les coups du bébé, Clarisse, émue, sentit les mouvements du bébé et partagea un sourire tendre avec Davina. Leur tranquillité fut interrompue par le bruit de pas résonnants sur les pavés, elles relevèrent la tête et virent Klaus, Caroline, Elijah, Elena, Rebekah, Matt, Damon, Bonnie, Anna et Timothy entrer dans la cour intérieure.

Chacun d'eux semblait curieux, leurs visages affichant une légère inquiétude, manifestement troublés par la convocation inattendue de Kol, ils ignoraient encore la raison de leur présence ici, et l'incertitude teintait l'atmosphère d'une nervosité palpable. Kol apparut à leurs côtés, adressant un sourire à Elijah et Elena, de son côté Davina après avoir sourit à Elena et Elijah, sentit une tension devenir de plus en plus lourde en elle. Elle sentait son coeur battre plus fort dans sa poitrine, une pression sourde qui menaçait de l'écraser, les émotions étaient trop vives, trop brutales, et la présence de ceux qu'elle considérait en partie responsables ne faisait qu'accentuer son malaise. Elle voulait leur hurler à quel point elle leur en voulait, mais les mots restaient coincés dans sa gorge, étouffés par une boule de colère et de trahison. À côté d'elle, Kol percevait cette montée d'anxiété, sans un mot, il se rapprocha d'elle, son geste doux mais ferme, comme s'il voulait la protéger de ses propres tourments.

Il l'attira doucement contre lui, sa main glissant délicatement sur son dos dans un mouvement rassurant, puis, dans un geste empreint d'affection et de soutien, il déposa un baiser apaisant sur sa tempe. Ce simple contact, plein de tendresse et de promesse, parvint à dissiper légèrement l'orage qui grondait en elle, la présence rassurante de Kol était comme une ancre qui l'empêchait de sombrer totalement dans ses émotions tumultueuses. Cependant, Clarisse, qui observait la scène avec attention, ne manqua pas de remarquer le changement dans l'expression de Davina, l'inquiétude grandissait en elle à mesure qu'elle voyait le visage de la jeune femme se durcir. Elle vit son regard se ternir sous l'effet du souvenir douloureux qui la hantait, Clarisse connaissait suffisamment bien Davina pour comprendre que la blessure qu'elle portait était encore béante. Voir cette ombre passer sur son visage lui serra le coeur, et une vague de préoccupation l'envahit, elle ne pouvait s'empêcher de se demander combien de temps encore la paix fragile qui régnait allait durer.

- Tu voulais nous voir ? Demanda Elijah en brisant le silence de sa voix calme.

Elijah observait l'assemblée, ses yeux scrutateurs tentant de percevoir les véritables intentions derrière cette convocation, Kol, sentant le poids des regards fixés sur lui, répondit avec une détermination froide et mesurée.

- Oui, Davina et moi avons réalisé un rituel particulièrement complexe annonça-t-il, sa voix résonnant avec assurance.

- C'est-à-dire ? Répliqua Klaus, avec méfiance.

- Nous avons échangé des âmes contre d'autres qui étaient dans l'au-delà répondit Kol avec une précision clinique.

- Quels innocents as-tu sacrifié ? Interrogea Rebekah, en fronçant des sourcils.

- Nous avons tué Tristan et Aurora rétorqua Davina, sa voix dénuée de toute émotion.

Un silence lourd suivit cette déclaration, laissant leur famille élargie prendre conscience de la mort de deux membres de la Trinité, puis, avec une fluidité calculée, Kol détourna son attention de l'assemblée pour fixer l'entrée de la cour.

- Vous pouvez venir annonça-t-il, sa voix douce mais autoritaire.

Les visages de leur famille élargie se figèrent, passant de la curiosité à une stupeur presque palpable, alors qu'Esther et Marie-Alice faisaient leur apparition, leur présence, presque éthérée, contrastait avec la dure réalité de la situation. Les deux sorcières, ramenées à la vie par la puissance du rituel, se déplaçaient avec une grâce tranquille, leurs mouvements lents et mesurés, l'effet qu'elles produisaient était indéniable. Esther, l'ancienne matriarche, observait chaque visage avec une expression sereine mais perçante, savourant l'étonnement et la stupéfaction qu'elle inspirait, à ses côtés, Marie-Alice, avait un sourire léger aux lèvres. Elles rejoignirent Kol, Davina et Clarisse, formant une barrière symbolique entre le passé et le présent, les murmures se faisaient entendre parmi les membres de la famille. Leurs voix presque étouffées par la surprise, chacun réalisait l'ampleur du rituel que Kol et Davina avaient accompli, les regards allaient et venaient entre Esther, Marie-Alice, Kol et Davina.

Dans la cour intérieure, où le passé et le présent semblaient se mêler, la surprise et l'étonnement étaient contrebalancés par une tension sous-jacente, la paix fragile de ce moment, bien que réelle, semblait prête à éclater à tout instant. Le poids des émotions non dites, des questions non posées, et des ressentiments à peine voilés étaient de plus en plus lourd à cet instant, Esther, se tenant droite au centre de l'attention, sentit le poids écrasant du regard de Klaus sur elle. C'était un regard chargé de haine, une haine qui n'avait cessé de croître au fil des siècles, se nourrissant des trahisons, des manipulations, et des rancœurs laissées par leur passé commun. Pour Esther, la douleur de ce regard était comme une lame acérée qui transperçait son âme, lui rappelant que, malgré son retour, il y avait des blessures que même le temps et les excuses ne pouvaient guérir. Klaus, avec sa nature indomptable, la dévisageait, ses yeux glacials témoignant de la rancœur immuable qui les séparait encore, il était clair que, pour lui, Esther restait une figure de trahison.

Une mère qui l'avait condamné pour des péchés qu'il n'avait pas choisis, alors que cette tension palpable menaçait d'exploser, Elijah, toujours le médiateur, prit les devants, sa main se referma doucement autour de celle d'Elena. Un geste à la fois protecteur et apaisant, il s'avança avec une détermination tranquille pour faire face à leur mère, sa voix, bien que posée, portait le poids des années, une solennité qui résonnait dans le silence tendu de la cour.

- Maman, te souviens-tu d'Elena ? Demanda Elijah.

- Oui répondit Esther après une courte hésitation, elle ajouta : Je tiens à m'excuser, la dernière fois que nous nous sommes vus n'était pas sous les meilleurs auspices…

Son regard se posa sur Elena avec une reconnaissance respectueuse, comme pour reconnaître les torts passés et tenter d'apaiser les maux qu'elle avait causés il y a quelques années, Elena, bien que consciente des douleurs du passé, força un sourire poli. Pour elle, ce moment était à la fois un rappel des souffrances vécues et une opportunité de tourner la page, son regard se détourna rapidement vers Davina, attiré par l'éclat de la bague qui scintillait à son annulaire. La vue de ce symbole d'engagement fit naître un sourire sincère sur son visage, une lueur de curiosité douce teintant ses traits, elle se tourna vers Kol.

- Alors ça y est ? L'interrogea-t-elle d'une voix légère, empreinte de chaleur.

- Oui dit-il, sa voix résonnant de bonheur contenu.

- J'ai dit oui ajouta Davina, dont les yeux brillaient d'une joie pure.

- Il n'y avait aucune chance pour que tu dises non, vous vous aimez trop dit Elijah avec affection.

Pour Elijah et Elena, l'amour qui unissait Kol et Davina était une force indéniable, un lien que même les plus grands obstacles n'auraient pu briser, ce moment de tendresse entre eux se mêlait à la tension résiduelle dans l'air. Cela créait un équilibre fragile entre le passé douloureux et l'espoir d'un avenir plus lumineux, chaque mot, chaque geste contribuait à construire quelque chose de nouveau sur les ruines du passé. Davina, d'un geste instinctif que tendre, prit la main de Kol et la guida délicatement vers son ventre arrondi, ce contact intime, où la chaleur de leurs peaux se rencontrait, semblait établir un pont tangible entre eux et leur bébé à naître. Comme s'il avait reconnu la présence de son père, leur fils répondit immédiatement par de petits coups doux, des mouvements légers mais déterminés contre la paume de Kol. Ce dernier, submergé par une vague de tendresse et de fierté, se perdit dans cet échange silencieux, ses yeux brillaient d'une émotion intense, témoignant de la profondeur de son attachement déjà inébranlable à cet enfant qu'il n'avait pas encore rencontré.

C'était un moment de pure connexion, où le temps semblait suspendu, les laissant savourer l'anticipation joyeuse de l'arrivée de leur bébé dans trois mois, mais alors que Kol se concentrait sur les mouvements de son fils. Un autre détail attira soudainement son attention, un battement de coeur, distinct, plus rapide et plus léger que celui de son propre enfant, c'était une présence subtile, presque imperceptible, mais bien réelle. Intrigué, Kol leva les yeux, son regard se posant instinctivement sur le ventre d'Elena, ce n'était qu'un instant, un moment suspendu où ses pensées tourbillonnaient, essayant de comprendre ce qu'il venait de percevoir. Cherchant des réponses, il leva lentement la tête, son regard croisant celui d'Elijah, leurs yeux se fixèrent, échangeant une multitude de questions et de réponses silencieuses en une fraction de seconde. Elijah, toujours aussi perspicace, comprit immédiatement ce que son frère venait de deviner, il hocha imperceptiblement la tête, un geste minuscule mais lourd de sens.

Cela confirmait ce que Kol avait perçu, Elena portait aussi un enfant, cependant, ce simple hochement de tête était aussi une demande tacite, un appel à la discrétion, Elijah et Elena avaient choisi de garder cette grossesse secrète pour le moment. Une décision qui résonnait profondément avec ce que Kol et Davina avaient également vécu, préférant protéger leur intimité dans un monde où la sécurité n'était jamais garantie. Kol acquiesça légèrement, un geste de compréhension et de respect, scellant ainsi un pacte silencieux entre les deux frères, ce bref échange, bien qu'entièrement non verbal, renforça le lien de complicité entre eux. Ils partageaient désormais un secret, un fardeau doux mais lourd de responsabilités, et cette compréhension mutuelle renforçait encore leur fraternité. Alors que ce moment intime se dissipait doucement, l'atmosphère dans la cour commença à changer, une tension nouvelle, moins émotionnelle mais plus palpable, s'installa alors que les vampires du quartier français, se rassemblaient dans leur demeure.

Ils se glissèrent discrètement dans les coursives, leurs yeux perçants fixés sur la scène centrale où se trouvaient la famille élargie autour de Kol et Davina, l'air était chargé d'une anticipation presque électrique, chacun conscient que quelque chose de puissant se jouait sous leurs yeux. Davina ressentait un malaise croissant qui la prenait à la gorge, une sensation oppressante qui semblait émaner de l'intérieur, bien plus profonde que la simple fatigue physique. Toute la semaine, elle avait essayé de se reposer, de récupérer, mais elle se rendait compte que ce repos avait été vain, ce n'était pas son corps qui la trahissait, mais son esprit. Une fatigue psychologique l'accablait, une lassitude mentale qui semblait drainer chaque parcelle de son énergie vitale, elle se sentait submergée par une vague d'émotions contradictoires. Ses pensées tourbillonnant dans un chaos qu'elle avait du mal à maîtriser, dans un instinct de recherche de réconfort, elle se blottit davantage contre Kol, cherchant un refuge dans la chaleur de son étreinte.

C'était son seul ancrage dans ce moment d'instabilité, la douceur et la solidité de Kol étaient les seuls remparts contre l'épuisement qui menaçait de l'emporter, elle ferma les yeux, essayant de se concentrer sur la sensation rassurante de son corps contre le sien. Kol, de son côté, ressentait chaque fluctuation dans l'humeur de Davina avec une acuité presque douloureuse, leur lien était si profond qu'il pouvait percevoir la tempête émotionnelle qui faisait rage en elle. En sentant sa compagne se rapprocher encore plus de lui, Kol posa un baiser léger et rassurant sur sa tempe, espérant que ce simple geste pourrait atténuer son angoisse.

- Je suis là murmura-t-il, à son oreille.

Klaus ne parvenait plus à contenir la colère bouillonnante qui l'envahissait, chaque fibre de son être vibrait de fureur, et il tourna un regard noir, presque bestial, vers Davina, ses yeux brûlaient de rage à peine contenue.

- Tu m'as humilié, petite sorcière ! Siffla-t-il entre ses dents serrées.

Davina ne cilla pas, ses yeux rencontrant ceux de Klaus avec une détermination glaciale, malgré la tension palpable, elle ne montra aucun signe de faiblesse.

- Je n'étais pas si petite quand tu étais à genoux devant moi ! Rétorqua-t-elle, son ton aussi tranchant que le sien.

Chaque mot était porté avec une précision calculée pour blesser, c'était un rappel brutal de la fois où elle avait réussi à inverser les rôles, à faire plier l'impitoyable Klaus, et elle savait exactement où frapper pour raviver la blessure. Les poings de Klaus se serrèrent avec une force telle que ses jointures blanchirent, son visage se fermant en une expression de froide détermination, il se força à rester silencieux, se retenant de réagir sur le moment. Mais les flammes de la vengeance brûlaient intensément dans ses yeux, il n'oublierait pas cet affront, et il se promit de trouver le moment parfait pour faire payer à Davina cette insulte. Son esprit tissait déjà des scénarios de revanche, chacun plus cruel que le précédent, Klaus était patient quand il s'agissait de vengeance, et il savait que l'attente rendait le châtiment encore plus douloureux. Davina sentait une tension étouffante peser sur ses épaules, les regards de Damon, Bonnie, Timothy et Anna accentuait la douleur qu'elle s'efforçait de dissimuler.

Mais cette fois, elle n'avait ni la force ni l'envie de cacher ce qui la rongeait, son visage se durcit, ses traits se fermèrent, érigeant une barrière infranchissable, l'expression de Davina, glaciale et impénétrable, dissuadait quiconque de s'approcher de son coeur tourmenté. Elle lâcha la main de Kol, s'éloignant de lui, un geste qui symbolisait une prise de distance non seulement physique mais aussi émotionnelle. Elle se prépara à affronter les souvenirs qu'elle gardait enfouis en elle, chaque nuit, le cauchemar revenait, Davina se souvenait avec une précision douloureuse de l'attaque de Lucien. Ce moment de terreur qui l'avait submergée lorsqu'il s'était jeté sur elle, la violence, la peur, son sourire malsain, tout cela revenait hanter ses nuits, la laissant épuisée au matin, un peu plus brisée à chaque réveil. Revivant cette scène encore et encore, elle se retrouvait piégée dans un cycle infernal où chaque souvenir ravivait la douleur de cette trahison, comment pourrait-elle pardonner ?

Comment tourner la page alors que l'attaque résonnait en elle, non seulement comme une agression physique, mais aussi comme une violation profonde de sa confiance en ceux qui l'entouraient ? Avec une froideur qui ne laissait place à aucune ambiguïté, Davina déclara :

- Je ne vous ai toujours pas pardonné, et je ne sais pas si j'aurai la force de le faire un jour…

Ses mots, étaient lourds de rancœur et de blessures non cicatrisées, elle savait que ce qu'elle refusait de pardonner n'était pas seulement une question de vengeance, mais de survie, de préserver ce qu'il restait d'elle après tant de tourments. Damon, fidèle à lui-même, voulut réagir, sans doute pour minimiser l'ampleur des dommages ou pour trouver des mots qui apaiseraient la tension, mais Davina ne lui en laissa pas l'occasion.

- Non, Damon ! Coupa-t-elle, sa voix était aussi tranchante qu'une lame.

Ce simple mot, prononcé avec une détermination inébranlable, mit fin à toute tentative de dialogue, le silence qui s'ensuivit était lourd, oppressant, rempli des non-dits et des ressentiments qui ne trouveraient jamais de résolution. Se détournant de tous, Davina ressentit soudainement une vague d'épuisement l'envahir, ce n'était pas une simple fatigue, mais une lassitude profonde, une fatigue de l'âme. Revivre encore et encore ces moments, chaque confrontation, chaque souvenir douloureux, la plongeait un peu plus dans une spirale de désespoir. Clarisse, attentive aux moindre signes, perçut immédiatement l'état alarmant de Davina, s'approchant d'elle avec une douceur infinie.

- Tu devrais t'allonger, tu es pâle dit Clarisse, avec un ton doux.

Elle prit la main de Davina dans la sienne, cherchant à lui offrir un peu de réconfort, à apaiser son esprit tourmenté, Clarisse savait que l'état de Davina n'était pas seulement lié à sa grossesse, mais aussi à la tension psychologique qui la rongeait lentement, la détruisant de l'intérieur. Guidant Davina vers un canapé à l'écart, Clarisse l'aida à s'allonger, Davina se laissa faire, son corps cédant sous le poids de la fatigue qui la submergeait. Elle ferma les yeux, espérant que le sommeil, même temporaire, pourrait lui offrir un refuge contre les tourments incessants qui hantaient son esprit toutes les nuits. Kol observait Davina avec une inquiétude qui ne quittait jamais tout à fait ses pensées, il la voyait lutter contre des démons invisibles, des angoisses silencieuses qui la rongeaient peu à peu. Clarisse, se rapprocha de Kol après avoir veillé un instant sur Davina, une fois devant lui, Kol la prit dans ses bras avec une reconnaissance silencieuse, la serrant contre lui, cette étreinte était plus qu'un simple geste d'affection.

C'était une manière pour Kol de puiser un peu de force dans la présence rassurante de Clarisse, un soutien inestimable dans ces moments de tourmente, lorsque l'étreinte prit fin, Clarisse n'hésita pas à poser la question qui brûlait ses lèvres.

- Elle fait toujours des cauchemars ? Demanda-t-elle avec une inquiétude profonde.

La question résonna comme une détonation silencieuse dans la cour, attirant instantanément l'attention de tous les membres de la famille présents, leurs regards se tournèrent vers Kol et Clarisse, cherchant à comprendre de quoi il était question. Kol resta d'abord silencieux, son regard fixé sur un point invisible devant lui, évitant de croiser les yeux curieux qui l'entouraient, ce silence, chargé de signification, en disait long sur la gravité de la situation. Kol ressentait le poids de chaque regard posé sur lui, chaque paire d'yeux cherchant à comprendre, à percer le voile de douleur qui entourait Davina. Il savait que ce qu'il allait dire ne ferait que renforcer la distance déjà palpable entre elle et ceux qui l'avaient trahie, mais il ne pouvait plus garder le silence, ces derniers jours avaient été marqués par des tensions croissantes. Il s'agissait d'une fracture qui ne cessait de s'élargir, et il était temps que la vérité éclate, même si elle était douloureuse, finalement, après un silence lourd de sens, Kol prit une profonde inspiration, rassemblant tout le courage qu'il avait.

- Oui, toutes les nuits… répondit-il d'un ton bas mais clair.

Ces mots résonnèrent dans l'air comme un écho douloureux, un reflet de la peine immense qu'il ressentait en voyant Davina revivre ces souvenirs terrifiants nuit après nuit, Elijah, toujours attentif à la souffrance dans l'air comme un écho douloureux. Un reflet de la peine immense qu'il ressentait en voyant Davina revivre ces souvenirs terrifiants nuit après nuit, Elijah, toujours attentif à la souffrance de son frère, se rapprocha lentement de Kol, posant une main sur son épaule. Sa voix, douce mais empreinte de gravité, brisa le silence qui s'était installé, il voulait comprendre, non pour satisfaire une curiosité déplacée, mais pour trouver un moyen d'aider.

- Sur quoi portent ces cauchemars ? Demanda Elijah.

Kol leva les yeux vers son frère aîné, et dans son regard, on pouvait lire une douleur qu'il ne laissait que rarement entrevoir, inspirant profondément, comme pour se donner la force de parler, il se sentait vide.

- Lucien… Elle revit l'attaque toutes les nuits… souffla Kol.

Ces mots étaient lourds, chargés d'une peine et d'une colère contenues, mais aussi d'une impuissance qui le rongeait, mais Kol n'en avait pas terminé, sentant le poids des regards de Damon, Bonnie, Timothy, et Anna sur lui. Il sentit une vague de colère mêlée de tristesse monter en lui, il se tourna vers eux, son regard était différent, il était devenu plus sombre et accusateur, son aura était glaciale.

- Vous vous demandez pourquoi elle ne peut pas vous pardonner ? C'est parce que chaque soir, elle revit ce qui lui est arrivé à cause de vous. Elle avait une confiance absolue en vous, et vous avez tout réduit en poussière. Vous avez brisé cette confiance, et maintenant, elle doit en payer le prix, encore et encore, chaque nuit ! Craqua Kol.

Ces mots, chargés de reproches et de douleur, claquèrent dans l'air, faisant vibrer l'atmosphère déjà tendue, le silence qui suivit était encore plus lourd, chaque personne présente sentant la gravité de ce qui venait d'être dit. Pour Davina, ces cauchemars n'étaient pas seulement des souvenirs douloureux, ils étaient le symbole de la trahison, de la perte de quelque chose de précieux qu'elle ne récupérait peut-être jamais. Et pour Kol, c'était une blessure profonde, une douleur qu'il partageait avec elle, nuit après nuit, sans pouvoir rien y changer, Clarisse, qui observait la scène avec une tristesse infinie, ressentit un élan de compassion pour Davina et Kol. Elle savait que ces cauchemars étaient plus qu'une simple conséquence de l'attaque de Lucien, ils représentaient les cicatrices laissées par la trahison et la violence. Il s'agissait de marques invisibles mais indélébiles qui continueraient de hanter Davina, peut-être pour le reste de sa vie.

Clarisse savait que, malgré tout l'amour et le soutien que Kol pouvait offrir à Davina, certaines blessures prenaient du temps à guérir, et certaines, malheureusement, ne guérissaient jamais vraiment. Alors que Klaus, fidèle à lui-même, s'apprêtait à tourner en dérision les cauchemars de Davina, un froid glacial s'empara brusquement de Kol, cette sensation sinistre, perçante comme une lame de glace, lui parcourut l'échine. Un avertissement silencieux que quelque chose de terrible était sur le point de se produire, son coeur se serra, et il tourna son attention vers Davina, qui dormait à quelques mètres de là. Il perçut immédiatement le changement dans sa respiration, ce souffle paisible s'était transformé en une respiration saccadée, presque haletante, même à distance, il pouvait sentir la terreur qui l'envahissait. Puis, sans avertissement, la magie de Davina se déploya, cette énergie sombre et tourmentée, habituellement si maîtrisée, éclata soudainement dans l'air, imprégnant l'atmosphère d'une tension électrique.

Elle appelait la magie de Kol, comme un cri désespéré à travers le voile de la conscience, Davina était piégée dans un cauchemar, un tourbillon d'horreur qui prenait vie dans son esprit, Kol pouvait ressentir cette noirceur, un vortex de peur et de douleur qui envahissait son être. Lucien, ce nom résonnait dans sa tête, accompagné de l'image obsédante de son sourire malsain, Lucien, l'homme qui avait laissé une empreinte indélébile dans la vie de Davina. Il était à nouveau là, se manifestant sous forme de souvenirs vivants, comme une ombre malfaisante qui refusait de disparaître, Kol, saisi par l'urgence de la situation, se précipita vers Davina. Ses pas résonnaient lourdement dans la cour tandis que la magie sombre continuait de croître autour d'eux, palpable pour tous ceux qui se trouvaient à proximité. Les spectateurs, incapables de comprendre pleinement ce qui se passait, se sentaient impuissants face à cette démonstration de puissance brute, en arrivant près d'elle, il entendit son nom s'échapper de ses lèvres.

- Kol… gémit Davina, douloureusement.

Ce n'était pas un appel doux ou aimant, ce son brisé résonna dans l'esprit de Kol comme un coup de poignard, il s'assit précipitamment sur le sol de la cour, saisissant la main tremblante de Davina, inspirant profondément, puis il ferma les yeux. Il rassembla toute sa force avant de plonger dans l'esprit de sa compagne, lorsque Kol libéra sa magie polaire pour entrer dans l'esprit de Davina, un frisson parcourut l'assemblée autour d'eux. La température chuta soudainement, et l'air devint presque suffocant, chargé d'une lourdeur oppressante, tous ressentaient cette magie intense et glaciale, une manifestation de l'angoisse et de la détermination de Kol. Seuls Esther, Marie-Alice, Clarisse, Elijah et Elena restèrent épargnés, leur lien avec Kol et Davina les protégeant de cette magie glacée. À cet instant, la magie de Davina se rétracta légèrement, comme si la présence de Kol dans son esprit avait apaisé quelque chose en elle, pourtant, la tension restait palpable, ils étaient tous suspendus à cette scène, impuissants face à ce qui se déroulait sous leurs yeux.

Kol, plongé dans l'esprit de Davina, voyait les horreurs qui la hantaient, les images de Lucien, son sourire cruel, sa voix moqueuse, tout cela semblait si réel, si tangible, il se fraya un chemin à travers cette obscurité, cherchant à la protéger, à l'arracher aux griffes de ce cauchemar vivace. Chaque pas qu'il faisait dans cet univers mental était une lutte, mais il refusait d'abandonner, refusait de la laisser sombrer encore une fois. Soudain, il sentit quelque chose céder, comme une barrière mentale qui se brisait, l'impact de cette rupture résonna à travers leur lien, et il sentit son propre esprit vaciller sous le choc. La magie qui les entourait devint plus instable, plus dangereuse, jusqu'à ce que Kol, épuisé par l'effort, perde connaissance, son corps s'écroulant sur le sol de la cour, puis, sans avertissement, Davina se redressa brusquement. Elle était haletante, son corps tremblant de la terreur du cauchemar, elle sentit immédiatement la main de Kol glisser de la sienne, le monde sembla ralentir tandis qu'elle le voyait perdre connaissance, son corps s'affaissant sur le sol.

Un cri silencieux déchira son esprit, et son coeur se serra douloureusement dans sa poitrine, instinctivement, sa magie réagit, érigeant une barrière invisible autour d'eux, un dernier acte de protection désespéré, personne ne pouvait les rejoindre, ni les aider.

- Kol… souffla-t-elle, le désespoir transparaissant dans sa voix.

Elle s'agenouilla précipitamment à ses côtés, ses mains tremblantes cherchant à le réveiller, la peur s'empara d'elle avec une force écrasante, chaque seconde qui passait sans qu'il ne montre de signe de vie semblait la rapprocher un peu plus du gouffre. Ne trouvant aucune autre solution, Davina se tourna vers la magie qui coulait dans ses veines, elle changea un coussin en couteau avec une rapidité presque surnaturelle. Sans aucune hésitation, elle se coupa profondément au poignet, laissant le sang couler, avec une urgence désespérée, elle pressa son poignet ensanglanté contre les lèvres de Kol, espérant contre toute logique que ce geste pourrait le ramener à elle.

- S'il te plaît, Kol… Ne me fais pas ça… Ne me laisse pas… souffla-t-elle, la voix brisée, les larmes inondant ses joues.

Le temps sembla se figer alors que Davina scrutait désespérément le visage de Kol, cherchant le moindre signe de vie, mais rien ne venait, le silence était assourdissant, chaque seconde une éternité de douleur. Alors que son coeur se brisait en mille morceaux, elle sentit sa magie se déchaîner, incontrôlable, la tempête à l'extérieur se renforça, les éclairs illuminant le ciel noirci, tandis que la pluie battait les fenêtres avec une violence inouïe. L'orage semblait refléter le chaos émotionnel qui consumait Davina, soudain, contre toute attente, Kol bougea, sa main se referma sur celle de Davina, et avant qu'elle ne puisse réagir, il se redressa et posa ses lèvres sur les siennes. La tempête s'arrêta d'un coup, alors que le baiser devenait urgent, affamé, c'était un échange intense qui résonnait de vie et de passion. Davina, submergée par une vague de soulagement et de désir, répondit avec la même ferveur, ce fut un moment de retrouvailles profondes, un acte de survie autant qu'un témoignage de l'amour qu'ils partageaient.

Quand ils se séparèrent enfin, leurs visages encore proches, leurs respirations entremêlées, leurs magies se rétracta, laissant enfin toute la cour et ces occupants respirer convenablement, Kol garda la main de Davina dans la sienne, incapable de s'éloigner.

- Ne me refait jamais ça… souffla Davina.

- Je te le promets, mon amour… murmura Kol, son regard rempli d'une promesse silencieuse.

Il savait à quel point il avait frôlé l'irréparable, et cette réalisation l'ébranlait profondément, Davina le regarda, ses yeux cherchant une réponse à la question qui brûlait ses lèvres.

- Tu m'as aidée, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle doucement.

Kol hocha simplement la tête, une réponse muette à la vérité qu'elle savait déjà, il y eut un bref silence, une pause où les deux semblaient reprendre leur souffle après cette épreuve, puis, avec une détermination froide, Davina redressa la tête.

- Je veux la vengeance maintenant, Kol déclara Davina avec une voix rauque pleine de résilience.

Ces mots enflammèrent quelque chose en Kol, un mélange de passion et de froideur, une dualité qu'il avait toujours portée en lui, la vengeance était une flamme qui brûlait en lui, mais il savait que ce qu'elle demandait allait bien au-delà, il devait s'assurer qu'elle comprenait ce qu'elle lui demandait.

- Es-tu sûre que tu veux y assister ? Je ne serai pas indulgent, ni gentil. Je serai le pire côté de moi-même, Davina dit Kol.

- Je sais que tu veux me protéger, mais je suis sûre, Kol. Nous avons toujours tout fait ensemble. Nous ferons cette vengeance ensemble répondit Davina sans ciller.

L'air autour d'eux changea, chargé d'une nouvelle tension, leur magie liée se déploya à nouveau, créant une aura menaçante, presque palpable, qui imprégna la cour intérieure, les membres de leur famille frissonnèrent. Les vampires du quartier français qui observaient la scène, ressentirent cette énergies redoutable, ce n'était plus seulement une réunion de famille, c'était le présage d'une tempête imminente. Une soif de vengeance glacée et brûlante s'était éveillée en Davina et Kol, et tous comprirent que les conséquences allaient être terribles, l'ouragan de colère et de justice qui s'annonçait ne laisserait rien ni personne indemne.

Lorsque Kol et Davina se relevèrent, leurs mouvements étaient lents, calculés, presque solennels, ils se déplacèrent en silence vers le centre de la cour, leurs regards fixés droit devant eux, reflétant une détermination inébranlable. Kol tenait Davina fermement dans ses bras, refusant de la lâcher, comme s'il puisait sa force dans leur proximité, pour Davina, cette étreinte était une bulle protectrice, un cocon d'amour et de sécurité qui la préparait à affronter ce qui allait suivre. Elle pouvait sentir l'énergie protectrice de Kol autour d'elle, une armure invisible contre la tempête de violence qui s'annonçait. Kol, avec un regard chargé d'une intensité presque terrifiante, tourna la tête pour trouver le regard de son frère aîné, Elijah, ce dernier, toujours l'incantation du contrôle et de la retenue, perçut immédiatement la gravité de la situation.

- Dans les sous-sols, tu verras une cellule avec une porte fermée. Tu y trouveras Lucien. Enlève-lui ses chaînes et amène-le nous dit Kol la voix basse mais imprégnée d'une autorité froide.

Ces mots résonnèrent comme une sentence, lourds de menace, le ton de Kol et l'éclat de son regard ne laissaient aucun doute, l'heure de la vengeance avait sonné, et la colère qu'il nourrissait contre Lucien, pour avoir osé toucher à Davina, allait se déchaîner sans pitié. Elijah, qui connaissait bien son frère, comprit instantanément la portée de cette demande, il savait que ce qui allait se passer serait brutal, impitoyable, et qu'il n'y aurait aucun retour en arrière. Elijah acquiesça en silence, son expression impassible masquant l'inquiétude qui montait en lui, il tourna brièvement son regard vers Elena, sa compagne, qui observait la scène avec une nervosité palpable. Elijah s'approcha d'elle, et avec une tendresse qui contrastait avec la tension ambiante, il embrassa doucement sa tempe.

- Va près de Clarisse, mon amour souffla-t-il, sa voix était douce mais ferme.

Elena hocha la tête, ses yeux trahissant une légère appréhension, elle savait que ce qui allait se passer serait terrible, mais elle avait appris à faire confiance à Elijah ainsi qu'à Kol et Davina, sans un mot, elle se déplaça pour rejoindre Clarisse, qui l'accueillit d'un regard rassurant. Elijah disparut dans les profondeurs de la demeure, ses pas résonnant faiblement dans les couloirs sombres, il savait où il allait, chaque mètre le rapprochant de la cellule où Lucien était enfermé. L'homme qui se trouvait là-bas n'était plus qu'un vestige de ce qu'il avait été, brisé par des jours et des nuits de captivité. Elijah n'avait aucune pitié à son égard, car il savait que la seule raison pour laquelle Lucien était encore en vie, c'était uniquement pour affronter la justice et la colère implacable de Kol et Davina. Lucien, perdu dans l'obscurité de sa cellule, leva la tête lorsque la porte grinça en s'ouvrant, la lumière du couloir éclaira faiblement l'entrée de la pièce, révélant la silhouette d'Elijah.

Un frisson de terreur parcourut Lucien alors qu'il comprenait que son moment de jugement était arrivé, Elijah s'avança sans un mot, détacha les chaînes qui retenaient Lucien, puis lui fit signe de le suivre. Lucien savait qu'il n'avait aucune échappatoire, il n'était plus l'homme puissant qu'il avait été, et il était parfaitement conscient que la seule raison pour laquelle on le libérait de ses chaînes était pour qu'il fasse face à une punition bien pire que l'enferment. Résigné, il suivit Elijah hors de la cellule, remontant vers la cour intérieure, son esprit tourné vers une seule chose, se venger de ceux qui l'avaient conduit à cet état. En entrant dans la cour, Lucien fut confronté à une scène qu'il n'oublierait jamais, d'un côté, il vit Klaus, Caroline, Rebekah, Matt, Damon, Bonnie, Anna et Timothy, tous figés, leurs regards montraient leur anxiété. De l'autre, il vit Elijah rejoindre Elena, qui se tenait aux côtés de Clarisse et de deux autres femmes qu'il ne connaissait pas, mais qui dégageaient une présence intimidante.

Enfin, son regard tomba sur Kol et Davina, au centre de la cour, leur proximité, la manière dont ils se tenaient ensemble, ne faisait que renforcer la menace latente dans l'air, un sourire malsain se dessina sur les lèvres de Lucien lorsqu'il remarqua la grossesse de Davina. À ses yeux, c'était une opportunité en or, si seulement il pouvait se débarrasser de Kol, il tuerait l'enfant sans hésitation, et avant de tuer Davina, il s'amuserait avec elle, se délectant de sa souffrance. Mais ce que Lucien ignorait encore, c'était que Kol et Davina n'étaient plus seulement motivés par la colère ou la vengeance. Ils étaient animés par une force bien plus profonde, une volonté implacable de justice, nourrie par un amour et une détermination inébranlables, ce qu'il allait affronter n'était pas seulement un couple en quête de revanche, mais un ouragan dévastateur de rage.

Cet ouragan, prêt à s'abattre sur lui avec une violence telle qu'il n'en resterait rien, les regards qui se posaient sur lui ne laissaient aucun doute, Lucien allait payer, et il n'y aurait aucun répit, aucune échappatoire, seulement la justice froide et implacable de Kol et Davina. Kol, les yeux rivés sur Lucien, laissa la froideur de son regard s'infiltrer jusqu'à l'âme de son ennemi, sa voix, lorsqu'il prit la parole, était aussi tranchante que la lame d'un couteau.

- Tous ceux qui ne veulent pas assister à ça, vous pouvez rentrer dans la demeure.

Cette déclaration surprit tout le monde, personne ne s'attendait à ce que l'originel leur laisse le choix d'assister ou non à l'acte de vengeance qui allait suivre, un bref instant d'hésitation parcourut l'assemblée. Les vampires du quartier français, regroupés dans les coursives, décidèrent de rester, leur curiosité et leur loyauté les incitant à ne rien manquer de ce qui allait se passer, cependant, Caroline, Matt, Anna, et Bonnie, après avoir échangé des regards choisir de se retirer. Ils ne voulaient pas être témoins de la violence à venir, Elena, elle, resta figée sur place, ses yeux fixés sur Elijah. Ils échangèrent un regard intense, une conversation silencieuse se déroulant entre eux, faite de compréhension et de soutien mutuel, finalement, Elijah inclina doucement la tête, approuvant silencieusement la décision d'Elena. Elle se blottit dans ses bras, prenant sa décision, elle resterait, Elena avait promis son soutien à Kol et Davina, et elle n'allait pas les abandonner maintenant, pas au moment où ils en avaient le plus besoin.

Elijah respectait son choix, bien qu'une ombre de souci voile son regard, il resserra ses bras autour d'elle, la gardant contre lui, prêt à la protéger de ce qui allait se dérouler, Clarisse, de son côté, hésitait.

- Clarisse, peux-tu aller avec Diego et Camille ? Intervint Davina, sa voix douce mais ferme.

Le message était clair, Davina et Kol voulaient s'assurer qu'Alanna serait en sécurité, loin de la magie destructrice qu'ils allaient invoquer, Clarisse comprit immédiatement, et sans discuter, elle acquiesça.

- D'accord répondit-elle.

Juste avant qu'elle ne parte, Marie-Alice, prit la parole :

- Je vais avec elle.

Sa déclaration était empreinte de la même détermination, son visage affichant une expression de calme résolu, Kol lui offrit un sourire tendre, rempli de gratitude, auquel elle répondit avant de se tourner pour suivre Clarisse à l'intérieur.

- Je reste déclara Esther avec une fermeté tranquille.

La scène était désormais fixée, Davina voulut se dégager de l'étreinte protectrice de Kol, pensant qu'il aurait besoin de toute sa liberté de mouvement pour ce qui allait suivre, mais Kol resserra son étreinte autour d'elle, ses yeux sombres plongés dans les siens avec une intensité presque terrifiante.

- Tu ne vas nulle part murmura-t-il, d'une voix qui ne laissait aucune place à la contestation.

- Kol… tenta de protester Davina, mais il la coupa, son ton empreint d'une urgence désespérée :

- Non, Davina. S'il te plaît.

À travers leur lien, Davina sentit un flot d'émotions déferler en elle, des émotions si fortes qu'elles en devenaient presque les siennes, elle ressentit l'envie de vengeance brûlante de Kol, mais aussi sa peur, cette peur viscérale de la perdre. Elle ressentait ce qu'il avait ressenti quelques instants plus tôt lorsqu'elle avait failli disparaître, un frisson parcourut son corps alors qu'elle prenait pleinement conscience de la profondeur des sentiments de Kol. Elle comprit pourquoi il ne voulait pas la lâcher, qu'il avait besoin de sentir sa présence à ses côtés, tout comme elle avait eu besoin de lui un peu plus tôt. Dans un geste très lents, presque solennel, Davina posa ses lèvres sur celles de Kol, le baiser qu'ils échangèrent était un mélange d'amour, de douleur, de confiance absolue, Davina lui envoya une vague d'amour, apaisant la tempête émotionnel en lui. Elle lui offrait toute la force dont il avait besoin, Kol répondit à ce baiser avec une ferveur égale, lui transmettant tout l'amour qu'il ressentait pour elle, une promesse silencieuse qu'il ne laisserait rien ni personnes les séparer.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Kol tourna enfin son attention vers Lucien, son regard s'assombrissant, redevant le masque impitoyable de l'originel prêt à faire justice, Davina, bien que consciente de la violence à venir, resta dans les bras de Kol. Elle était prête à affronter cette tempête à ses côtés, ils étaient unis, leur magie fusionnant, leur vengeance partagée, Lucien, face à cette force indomptable, sentit pour la première fois de sa vie une terreur profonde s'insinuer en lui. Il savait, sans l'ombre d'un doute, que cette tempête qui s'apprêtait à s'abattre sur lui ne laisserait rien derrière elle. L'atmosphère dans la cour intérieure était tendue, chaque personne présente sentait l'imminence d'un événement terrible, Klaus, Elijah, Elena, Damon, Timothy, Esther et les vampires du quartier français observaient en silence. Leurs regards étaient rivés sur Kol, attendant qu'il lance l'attaque contre Lucien, cependant, ce fut Lucien lui-même qui surprit l'assemblée en poussant un grognement de douleur soudain et intense.

Lucien était accablé par une douleur si intense qu'elle déformait son visage en une grimace de pure agonie, c'était comme si ses veines avaient été remplacées par des rivières de feu liquide, parcourant son corps à une vitesse fulgurante. La sensation était insoutenable, chaque fibre de son être semblait se consumer de l'intérieur, comme s'il était exposé aux rayons impalpables du soleil sans la protection de sa bague de jour. Chaque seconde de cette souffrance semblait s'étirer en une éternité, et Lucien ne pouvait que souffrir sous ce supplice insensé, dans un effort désespéré pour comprendre la source de cette torture, Lucien leva les yeux. Il rencontre le regard glacial de Kol, le vampire originel se tenait là, immobile, un sourire de prédateur étirant ses lèvres, ce sourire, mélange d'amusement et de cruauté, fit naître en Lucien une panique sourde. Il était convaincu que Kol était l'instigateur de cette douleur infernale, qu'il manipulait une magie sombre pour le détruire de l'intérieur.

- Tu n'es pas capable de m'affronter sans ta magie ? Articula Lucien entre deux spasmes de douleur, dans un sursaut de défi.

Kol, loin de se laisser atteindre par cette provocation, se contenta de sourire davantage, ses yeux brillaient d'une lueur froide, presque amusée, comme si la souffrance de Lucien n'était qu'un spectacle divertissant.

- Ce n'est pas moi répondit-il d'une voix calme, mais chargée d'une menace implicite.

Lucien, déconcerté, tourna son regard vers Davina, cherchant une explication, ce qu'il vit ne fit qu'intensifier sa terreur, Davina, avec un sourire cruel aux lèvres, observait sa proie avec la satisfaction d'un chat jouant avec une souris.

- C'est moi qui fait bouillir ton sang dit-elle, sa voix résonnant dans la cour avec une clarté impitoyable.

Lucien sentit une vague de terreur le submerger, il n'eut pas le temps de répliquer, car la douleur en lui se fit encore plus intense, déchirante, Davina le fixait, son sourire s'élargissant, son regard scintillant de malice.

- Tu aimes ça ? Ajouta-t-elle, sa voix imprégnée d'une cruauté qui glaça le sang de tous ceux qui l'entendirent.

La seule réponse que Lucien parvint à formuler fut un cri, un cri primal, un hurlement de douleur pure qui résonna dans toute la cour, écho désespéré de son supplice, mais ce cri n'était que le début d'une descente encore plus profonde dans l'horreur. Soudain, la brûlure qui le consumait changea brutalement, le feu dans ses veines se transforma en une rivière glaciale, une froideur si intense qu'elle semblait aspirer la vie hors de son corps. La chaleur dévorante fit place à un froid cinglant qui le paralysa, et Lucien tomba à genoux, son corps secoué de spasmes incontrôlables, chaque souffle qu'il prenait semblait figer son sang. Chaque battement dans ses veines se répercutait comme un coup de fouet gelé, il était pris entre deux extrêmes, brûlé de l'intérieur et gelé à l'extérieur, comme si son corps était déchiré par des forces opposées. La souffrance, qui avait été brûlante, était maintenant cinglante, son corps et son esprit étant écrasés sous cette torture inimaginable. Lucien réalisa, dans une ultime lueur de conscience, qu'il n'y avait aucune échappatoire, la froideur de Kol et la cruauté de Davina s'étaient unies pour l'anéantir, et il était pris au piège, à la merci de leur vengeance implacable.

- Arrête cette torture ! Implora Lucien, sa voix brisée, résonnant avec une intensité déchirante à travers la cour silencieuse.

Chaque mot était chargé d'une souffrance si profonde qu'elle semblait émaner de son âme même, son corps, secoué par des spasmes incontrôlables, était pris entre deux forces contraires, le feu brûlant de Davina, qui dévorait ses veines comme une rivière de lave. À l'inverse la glace mordante de Kol, qui gelait ses os, les recouvrant d'une froideur impitoyable, ses muscles se tendaient, ses mains griffaient le sol, cherchant en vain une échappatoire à ce supplice infernal. Kol, qui observait cette scène avec un détachement cruel, laissa un sourire froid étirer ses lèvres, il trouvait une satisfaction à voir Lucien réduit à cet état, à le voir se débattre comme un animal pris au piège. Son regard perça Lucien, glacé, sans la moindre trace de pitié, sa voix était aussi tranchante que l'acier quand il déclara :

- Davina a une influence sur le feu dans tes veines, mais pas sur la glace.

Ses mots étaient comme une sentence prononcée, une vérité inébranlable qui scellait le sort de Lucien, Lucien sentit alors la terreur s'emparer de lui plus profondément encore, il comprit que cette torture n'était pas un simple acte de vengeance, mais une démonstration de pouvoir. C'était une preuve incontestable de l'alliance indéfectible entre Kol et Davina, ensemble, ils formaient un duo de destruction. Un équilibre parfait entre la chaleur brûlante de la magie de Davina et la froideur mortelle de celle de Kol, pris dans cet étau, Lucien se rendit compte que chaque souffle pouvait être son dernier, un pas de plus vers une fin inévitable. Elena, qui assistait à cette scène, sentit une transformation intérieure se produire, tandis qu'elle observait la magie en action, la danse mortelle entre le feu et la glace, quelque chose en elle commença à changer. Une sensation étrange, presque familière, s'éveilla dans son ventre, comme si des papillons y prenaient leur envol, mais ce n'était pas de la peur ni de l'angoisse.

C'était autre chose, quelque chose de bien plus profond, une libération lente et inexorable, chaque cri de Lucien, chaque spasme de douleur qui traversait son corps, était pour Elena un pas de plus vers la guérison. Elle réalisait, avec une clarté saisissante, que cette scène marquait la fin d'une longue période de souffrance pour elle, la douleur liée à son passé avec Stefan, les abus qu'elle avait subis, et surtout, l'ombre omniprésente de son viol. Tout cela commençait à s'effriter, à se dissiper comme une brume au soleil, un poids invisible, qu'elle portait depuis si longtemps qu'elle ne se souvenait même plus de ce que c'était de vivre sans, commençait à s'évanouir. En regardant Lucien souffrir, elle se sentait libérée de ses propres chaînes, de ses propres cauchemars, un sourire satisfait, discret mais significatif, apparu sur ses lèvres. C'était un sourire de triomphe, un sourire qui disait sans un mot qu'elle avait enfin retrouvé une partie d'elle-même qu'elle croyait perdue à jamais.

Pendant ce temps, Damon et Timothy, qui avaient jusqu'alors observé la scène en silence, commencèrent à sentir le poids insoutenable de ce qui se déroulait sous leurs yeux, la vengeance de Kol et Davina, si froide et implacable, était plus qu'ils ne pouvaient supporter. Leurs propres trahisons revenaient les hanter, se matérialisant devant eux dans la forme d'un Lucien agonisant, incapables de continuer à regarder. Ils échangèrent un dernier regard lourd de significations, regret et honte, mais aussi un certain soulagement de ne pas être la cible de cette furie vengeresse, sans un mot, ils se détournèrent et quittèrent discrètement la cour intérieure. Leurs pas les menant vers l'intérieur de la demeure, leur départ était une fuite, une tentative de se distancer de cette démonstration de puissance et de douleur. Une confrontation brutale avec les conséquences inévitables de leurs actions passées, ils avaient trahi le couple, et maintenant, face à la justice implacable qui s'abattait sur Lucien.

Ils n'avaient d'autre choix que de fuir, cherchant à retrouver un semblant de paix auprès de leurs compagnes, loin de cette scène glaçante où la justice avait pris la forme d'un feu dévorant et d'une glace éternelle. Davina, avec une précision presque chirurgicale, interrompit le sort qui torturait Lucien, mettant fin à l'agonie brûlante qu'elle lui infligeait, elle savait que l'heure était venue pour Kol de prendre le relais, de finir ce qu'ils avaient commencé. L'air dans la cour était dense, chargé d'une tension presque palpable, tandis que tous les regards étaient fixés sur le vampire millénaire, Kol, se tenant encore tout contre sa compagne, la relâcha doucement. Il agissait avec tendresse, mais ses yeux ne quittaient pas Lucien, à genoux, le corps de Lucien était brisé, secoué par des tremblements incontrôlables, la douleur ayant laissé des traces profondes. Il relevait à peine la tête, ses yeux reflétant un mélange de terreur et de haine alors que Kol s'approchait lentement de lui, l'aura de Kol, imprégnée d'une froideur surnaturelle, étouffait toute chaleur autour de lui.

Chaque pas résonnant dans le silence mortel de la cour, lorsque Kol fut enfin à la hauteur de Lucien, il retira brutalement sa magie, laissant l'énergie glaciale qui avait envahi Lucien se retirer d'un coup sec, comme un souffle glacé quittant son corps. Sans une once d'hésitation, Kol saisit Lucien par le cou, ses doigts se refermant sur lui avec une force implacable, le vampire millénaire le souleva du sol avec une aisance terrifiante, ignorant les tentatives désespérées de Lucien pour se libérer. Le visage de Lucien, déjà défiguré par la douleur, se tordit davantage sous l'étreinte de Kol, ses yeux trahissant une souffrance profonde, presque insoutenable. Mais Kol n'était pas là pour montrer de la pitié, son regard, froid comme la glace, était fixé sur Lucien avec une intensité qui ferait frissonner même les plus courageux.

- Plus jamais tu ne poseras tes mains sur ma femme ! Ni sur aucune autre… murmura Kol.

La voix de Kol était aussi froide que la glace qu'il manipulait, chaque mot était tranchant comme une lame, ses mots étaient une promesse de mort, une sentence irrévocable, la force et la détermination qui émanaient de Kol étaient écrasantes. Comme un poids que Lucien ne pouvait plus supporter, pourtant, même dans cet état de faiblesse extrême, Lucien trouva la force de répliquer, un grognement rauque s'échappa de sa gorge, ses yeux s'allumant d'un éclat de défi, presque désespéré.

- Tristan, Aurora, et Finn me vengeront ! Cracha Lucien, sa voix brisée mais pleine de haine.

C'était sa dernière carte, un dernier sursaut de défi face à l'inévitable, Kol, cependant, ne réagit pas à cette menace, son sourire se fit plus froid, presque amusé par l'audace de Lucien, ses doigts se resserrèrent un peu plus autour du cou de son ennemi. Dans son regard, il y avait la certitude que personne ne viendrait pour Lucien, pas après ce qu'ils allaient faire, pas après ce qu'ils avaient fait avec Davina. Kol et Davina échangèrent un regard complice, leurs yeux se croisant avec une compréhension silencieuse, ce moment de parfaite synchronisation fut suivi d'un éclat de rire, mais ce n'était pas un rire joyeux ou bienveillant. Non, c'était un rire glacé, cruel, qui résonna dans la cour comme l'écho d'une sentence mortelle, ce son, dénué de toute humanité, fit frissonner non seulement Lucien, mais aussi leurs alliés. Klaus, Rebekah, Esther, et même les vampires du quartier français qui observaient la scène depuis les coursives ressentirent un frisson d'effroi courir le long de leur colonne vertébrale.

Elena, témoin de cette scène, laissa un sourire de satisfaction se dessiner sur ses lèvres, un sourire qui révélait qu'elle comprenait et approuvait cette vengeance implacable, à ses côtés, Elijah, habituellement stoïque et impassible. Cette fois-ci, il laissa transparaître un sourire énigmatique, signe qu'il comprenait la profondeur de la justice qui était en train de se rendre, Davina brisa alors le silence.

- Tristan et Aurora sont morts. Kol et moi les avons tués. Quant à Finn, il ne viendra pas pour toi déclara-t-elle, sa voix aussi tranchante qu'une lame affûtée.

Ses mots, glacés et implacables, tombèrent comme un couperet, chaque syllabe portait le poids d'une vérité inébranlable, une réalité que Lucien ne pouvait plus ignorer, à cet instant, une terreur sans nom envahit son coeur. Lui, qui avait vécu dans les ténèbres et embrassé la violence, se retrouvait désormais confronté à une réalité bien plus terrifiante que tout ce qu'il avait jamais connu. Kol, sans relâcher son emprise, força Lucien à lever les yeux vers lui, l'obligeant à soutenir son regard, dans les yeux de Kol, Lucien ne vit que des promesses sombres, une détermination froide qui ne laissait place à aucune pitié. Lentement, Kol laissa sa magie polaire s'infiltrer dans le corps de Lucien à travers ses mains, cette froideur insidieuse se propageant comme un poison dans les veines de sa victime. La glace, qui se répandait à une vitesse fulgurante, envahissait chaque fibre de son être, transformant ses entrailles en un champ de bataille où la chaleur de la vie luttait en vain contre l'assaut implacable du froid.

Le corps de Lucien, incapable de résister à cette magie meurtrière, se mit à trembler de spasmes incontrôlables, la magie de Kol était une torture lente et méthodique, chaque seconde s'étirant dans une agonie interminable. Les cris de Lucien, autrefois un vampire et un homme redouté, résonnaient dans la cour, se répercutant sur les murs comme une symphonie de souffrance, mais ce n'était que le début. Davina, avec une précision presque sadique, relança son sort, laissant les flammes de sa magie se mêler à la glace de Kol, le contraste entre la chaleur brûlante de Davina et la froideur extrême de Kol déchirait Lucien de l'intérieur. Cela lui causait une douleur si intense qu'elle le réduisait à l'état de simple bête hurlante, ses cris, déchirants, résonnaient dans la cour, témoignant de l'horreur inhumaine de son supplice. Chaque onde de magie combinée était un coup de plus porté à l'existence de Lucien, ce n'était pas seulement une vengeance, mais une justice divine, rendue par ceux qu'il avait osé menacer.

Kol et Davina, unis dans leur rage et leur amour, observaient leur ennemi se désintégrer sous le poids de leur pouvoir, ils n'étaient plus seulement un couple d'amants, mais des juges et des bourreaux. Ils étaient déterminés à protéger ce qui leur était le plus précieux, prêts à anéantir quiconque oserait mettre en péril leur bonheur, Kol et Davina cessèrent simultanément leur sort, la scène devint soudainement calme, mais cette tranquillité était lourde de tension. Les yeux de Lucien se révulsèrent sous l'effet de la douleur insoutenable qui venait de ravager son corps, comme si chaque nerf, chaque fibre de son être avait été déchiré par l'assaut brutal des deux magies. Ses forces l'abandonnèrent instantanément, il s'écroula à genoux, haletant, ses poumons peinant à aspirer l'air glacial qui l'entourait. Son esprit, autrefois si arrogant, était désormais brisé par la terreur et la souffrance infligées par le couple infernal, Kol, avec un mépris tranquille, tourna le dos à son ennemi sans même lui accorder un autre regard.

Il se dirigea vers Davina, ses mouvements délibérément lents, comme pour marquer sa supériorité absolue sur un Lucien désormais insignifiant, dans les yeux de Davina brillait un mélange de satisfaction et de désir, une lueur intense qui trahissait la profondeur de son lien avec Kol. Ce n'était pas simplement de la satisfaction d'avoir vaincu un ennemi, c'était aussi un désir ardent, une attraction irrépressible pour l'homme qui venait de montrer un telle maîtrise. Mais Lucien, refusant de mourir sans se battre, laissa jaillir une dernière étincelle de haine et de vengeance de son esprit brisé. Il rassembla le peu de force qu'il lui restait, il se redressa avec un grognement sourd, son corps tremblant de rage et de douleur, dans un ultime mouvement désespéré, il se rua sur Kol, espérant que l'effet de surprise lui donnerait une chance de porter un coup fatal. Kol, sentant l'assaut venir comme une brise glacée dans son dos, se retourna brusquement, Lucien ne réussit qu'à arracher son pull dans sa tentative chaotique.

En un geste nonchalant, Kol fit disparaître les morceaux de tissu déchirés d'un simple sort, son torse nu se dévoila alors sous les regards de tous et notamment le regard intense de Davina, révélant des muscles parfaitement sculptés, signes d'une puissance à la fois physique et magique. Chaque contour de son corps semblait crier maîtrise et contrôle, des qualités qui ne faisaient qu'accentuer l'admiration et le désir de Davina. Cette vision éveilla en elle une vague de pure désir, si intense qu'elle ne put retenir un léger gémissement, le son, à peine audible, passa entre ses lèvres comme un souffle de passion, mais il ne passa pas inaperçu aux oreilles de Kol. Malgré la gravité du moment, il ne put s'empêcher de sourire intérieurement, prenant plaisir à savoir que, même dans le chaos, il avait un tel effet sur sa compagne. Lucien, cependant, n'avait pas encore abandonné, bien que son corps fût meurtri et son esprit en lambeaux, il tenta une seconde attaque, déterminé à frapper une dernière fois.

Kol, rapide comme l'éclair, réagit avant que Lucien ne puisse l'approcher, avec une précision dévastatrice, il lui asséna un coup de pied dans les côtes, renforcé par une vague de sa magie polaire. L'impact fut si violent que Lucien fut projeté au sol, laissant échapper un cri de douleur déchirant qui résonna dans toute la cour intérieure. L'air autour de Lucien devint encore plus glacial alors que la magie polaire de Kol s'infiltrait à nouveau dans son corps, rendant chacun de ses mouvements plus difficile, plus douloureux. Le froid intense paralysait ses muscles, gelant ses os, tandis que la douleur s'intensifiait, transformant chaque seconde en une éternité d'agonie, Kol, était impassible. Il retourna auprès de Davina sans plus se préoccuper de Lucien, qui gisait désormais impuissant au sol, en arrivant à sa hauteur, il l'entoura de ses bras, la serrant contre lui avec une tendresse protectrice qui contrastait avec la violence de la scène.

Son regard, cependant, resta dur, fixé sur Lucien, prêt à intervenir au moindre signe de rébellion, le lien entre Kol et Davina était palpable, une force presque visible, comme un courant électrique qui passait entre eux. Même au milieu du chaos, ils semblaient n'exister que l'un pour l'autre, leur connexion étant à la fois un bouclier et une arme, Davina, sentit que le moment était venu de mettre un terme à cette vengeance.

- Ça suffit… murmura Davina d'une voix douce mais ferme.

Kol, toujours profondément connecté à Davina par le lien puissant qui les unissait, ressentit un changement subtil mais certain dans ses émotions, la soif de vengeance qui avait brûlé en elle s'était éteinte, remplacée par une vague de désir et d'amour. Ce lien intime lui permettait de comprendre sans mots que Davina ne voulait plus prolonger cette violence, elle aspirait à quelque chose de plus doux, plus intime, une union qui les rapprocherait encore davantage après le tumulte de la bataille. Saisi par cette réalisation, Kol sut que le temps de la vengeance était révolu, il lui restait une dernière action à accomplir pour clore définitivement ce chapitre, dans un geste empreint de froide détermination, il concentra sa magie polaire une dernière fois sur Lucien. La glace se propagea à une vitesse fulgurante, envahissant chaque recoin du corps meurtri de Lucien, celui-ci, déjà à l'agonie, se retrouva figé dans une expression de terreur absolue.

Ses traits déformés étaient capturés dans une sculpture glacée, glaciale et effrayante, alors que la glace terminait son œuvre, Kol murmura un dernier sort, un souffle presque imperceptible qui acheva la transformation. Le corps de Lucien, désormais entièrement figé dans la glace, se désintégra lentement, se réduisant en une fine poussière glacée, une brise légère, comme une caresse d'hiver, emporta les restes de l'homme qui avait osé les défier. La brise dispersa les fragments de ce qui avait été Lucien dans l'air nocturne, ce fut comme si son existence même avait été effacée, ne laissant derrière lui que le souvenir de sa défaite cuisante. Les témoins de cette scène, Klaus, Rebekah, Esther et les vampires du quartier français, restèrent figés, abasourdis par la démonstration de puissance de Kol et Davina. Le silence qui suivit la disparition de Lucien était lourd, chaque être présent comprenant que quelque chose de monumental venait de se produire, pourtant, au milieu de ce spectacle d'effroi et de respect, deux personnes restaient impassibles.

Elena et Elijah, avaient appris, au fil du temps, à comprendre et accepter la profondeur du lien entre Kol et Davina, un lien qui allait bien au-delà de la simple vengeance, pour eux, cette fin n'était pas une surprise, mais la conclusion logique et inévitable pour ceux qui se dressaient contre le couple. La brise légère qui avait emporté Lucien semblait symboliser la fin d'une ère, une ère marquée par la douleur, la colère et les représailles, désormais, un nouveau chapitre s'ouvrait pour Kol et Davina. Un chapitre dominé par l'amour et le désir, leur vengeance accomplie, ils pouvaient enfin se tourner entièrement l'un vers l'autre, laissant derrière eux les ombres du passé pour embrasser un avenir fait de passion et de complicité. Un silence lourd s'abattit sur la cour intérieure de la demeure des vampires, une pesanteur palpable dans l'air alors que tous les regards restaient fixés sur l'endroit où Lucien s'était volatilisé, réduit en une poussière glacée emportée par le vent.

La fin de cette vengeance, à la fois brutale et inévitable, laissait les spectateurs stupéfaits, un mélange d'incrédulité et de respect gravé sur leurs visages, le pouvoir et la détermination qu'avaient montrés Kol et Davina étaient encore suspendus dans l'atmosphère. Comme une force invisible qui tenait tout le monde en haleine, finalement, ce fut Rebekah qui rompit le silence, sa voix forte mais légèrement tremblante résonna dans l'espace vide.

- Vous pouvez venir !

Sa déclaration sembla briser un charme, rappelant à ceux qui s'étaient retirés à l'intérieur qu'ils pouvaient maintenant revenir, que le danger était passé, quelques instants plus tard, Caroline, Matt, Damon, Bonnie, Anna, Timothy, et Marie-Alice firent leur apparition. Ils sortirent prudemment de l'ombre de la demeure, leur visage trahissait un mélange de soulagement et de nervosité, comme s'ils venaient de passer à côté d'un ouragan dont ils n'avaient perçu que les échos. Parmi eux, Marie-Alice se distinguait particulièrement, elle était pâle, ses yeux brillant de larmes qu'elle luttait pour contenir, la mort et la résurrection avaient laissé des traces profondes en elle. Elle sentait que sa sensitivité, autrefois bien maîtrisée, lui échappait désormais, elle pouvait ressentir la tension, la magie résiduelle dans l'air. Les énergies des ancêtres qui murmuraient à son esprit, l'incitant à se rapprocher de sa famille, mais plus encore, elle sentait une force irrésistible la pousser vers Kol, son pilier, celui qu'elle considérait non seulement comme son meilleur ami, un frère de coeur.

Kol, toujours torse nu après l'affrontement, ressentit instantanément le tourment de Marie-Alice, il se détacha lentement de Davina, laissant sa compagne derrière lui pour aller à la rencontre de celle qui était autant une sœur qu'une amie. Il avançait avec une lenteur mesurée, comme s'il voulait lui laisser le temps de se préparer à leur rencontre, lorsqu'il arriva devant elle, il plongea son regard intense dans celui de Marie-Alice. Ses yeux, qui quelques instants plus tôt reflétaient une cruauté glaciale, étaient maintenant empreints d'une tendresse infinie et d'un profond respect, sans prononcer un mot, il tendit doucement la main pour saisir celle de Marie-Alice. Son geste contrastant avec la violence qu'il avait déchaînée contre Lucien, sa prise était ferme mais réconfortante, une promesse silencieuse qu'il serait toujours là pour elle. Puis, avec son autre main, il essuya délicatement une larme solitaire qui avait échappé au contrôle de Marie-Alice, glissant lentement sur sa joue, ce geste, si simple mais chargé d'émotion, parlait de compassion et de protection.

- Ne pleure pas, Marie… murmura Kol dans un souffle presque imperceptible.

Sa voix, douce mais assurée, portait avec elle une chaleur réconfortante, une invitation à relâcher la tension et à trouver refuge dans cette amitié inébranlable, c'était un moment de répit dans le chaos, une bulle de douceur au milieu des ombres, rappelant à Marie-Alice qu'elle n'était pas seule. Personne, en dehors de Davina, ne pouvait vraiment comprendre la profondeur du lien qui unissait Kol et Marie-Alice, à première vue, ils n'étaient que des amis proches, mais ceux qui les observaient sentaient instinctivement qu'il se passait quelque chose de bien plus complexe. C'était quelque chose qui dépassait l'entendement ordinaire, les regards étaient fixés sur eux, sur cette scène empreinte d'une intimité discrète mais puissante. Pourtant, personne ne saisissait la nature de leur connexion, une relation tissée dans les moments de vulnérabilité partagée et d'une compréhension mutuelle inébranlable. Davina, de son côté, était plus en phase avec les émotions de Kol, sentant chaque nuances de ses sentiments à travers leur lien, un doux sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'elle ressentait la chaleur et l'affection de Kol envers son arrière-grand-mère.

Davina n'était pas jalouse de cette relation, au contraire, elle en comprenait la valeur, sachant que Kol avait besoin de cet amitié particulière, tout comme elle avait besoin de lui, Marie-Alice, était encore secouée par un tourbillon d'émotions. Elle les sentait l'envahir, elle laissa couler ses larmes librement, des larmes qui portaient en elles autant de chagrin que de soulagement.

- Tu m'as tellement manqué… J'étais si seule dans la mort, et je te voyais aussi seul que moi… Je suis tellement désolée… souffla Marie-Alice d'une voix tremblante.

Les mots sortaient comme une confession, une libération de tout ce qu'elle avait ressenti pendant son absence, ce vide qui l'avait consumée lentement, Kol, touché par la sincérité de ses paroles, la coupa doucement, son ton empreint de compréhension et de réconfort.

- Tu n'as pas à être désolée, Marie. J'ai appris plus en quelques années à tes côtés qu'auprès de ma propre famille… Je suis heureux de t'avoir rendue à ta famille, et surtout d'avoir retrouvé ma meilleure amie…

Ses mots étaient simples mais chargés de signification, une reconnaissance du lien indéfectible qui les unissait, soudainement, pris pas une impulsion irrésistible, Kol l'attira contre lui, l'enveloppant dans une étreinte protectrice. Son corps offrait un refuge, une barrière contre toutes les souffrances du monde extérieur, en la serrant ainsi contre lui, Kol laissa sa magie polaire se déployer subtilement autour de Marie-Alice, une magie qui, loin d'être oppressante, était douce et apaisante. Elle se glissait en elle, calmant les vagues tumultueuses de ses émotions, apaisant les tourments de sa sensitivité exacerbée, Marie-Alice hoqueta légèrement, surprise par le bien-être soudain qui l'envahissait, un sourire tranquille, presque serein, se dessina sur ses lèvres.

- Tu sais toujours comment calmer ma sensitivité… murmura-t-elle, sa voix à peine audible.

Ses mots étaient à la fois une constatation et un remerciement, un témoignage de la manière dont Kol savait toujours comment la rejoindre dans ses moments de détresse, comment apaiser son âme agitée. Dans cette étreinte, elle retrouvait une paix qu'elle pensait perdue à jamais, une certitude que, peu importe ce qui arriverait, elle ne serait plus jamais seule, Kol relâcha doucement son étreinte autour de Marie-Alice, prenant un moment pour plonger son regard dans le sien. Il y avait dans ses yeux une tendresse rare, une douceur qu'il ne montrait qu'à ceux qui comptaient réellement pour lui.

- Ce n'est pas difficile. Je le fais avec ma fille comme je le faisais avec toi dit-il avec un sourire affectueux.

Ses mots, simples mais lourds de sens, rappelaient la profondeur de sa connexion avec Marie-Alice, une relation qui allait bien au-delà des liens conventionnels, mais bientôt, une lueur d'inquiétude traversa ses yeux.

- Comment vont les enfants ? Et Alanna ? Demanda Kol, son ton trahissant une légère anxiété.

Alanna, sa fille, était devenue le centre de son univers, tout comme ses autres enfants Aiden et Sophie, et leur bien-être était sa priorité, Marie-Alice, touchée par son souci sincère, laissa un sourire rassurant étirer ses lèvres.

- Ne t'inquiète pas, ils dorment à poings fermés répondit Marie-Alice.

Ses paroles étaient apaisantes, un baume pour l'esprit de Kol, rassuré, l'originel retourna auprès de Davina, lorsqu'il fut à ses côtés, il l'enveloppa d'un regard brûlant d'amour et de désir, sans dire un mot, il prit son visage entre ses mains, ses pouces caressant doucement ses joues. Puis, dans un élan irrépressible, il l'embrassa avec une passion qui semblait vouloir exprimer toute la profondeur de ses sentiments. Le baiser était intense, chargé de tout l'amour qu'il ressentait pour elle, un amour qui ne faisait que grandir chaque jour, sans perdre une seconde, Kol utilisa sa vitesse vampirique pour l'emporter dans leur chambre. Ils laissèrent tout le monde dans la cour, surpris par la rapidité de leur départ, la cour retomba dans un silence étrange, presque palpable, comme si l'intensité des émotions qui venaient de se dérouler sous leurs yeux avait laissé une empreinte indélébile dans l'air. Le couple avait quitté la scène, mais leur amour, leur pouvoir, et la passion brûlante qui les unissait semblaient encore planer autour d'eux, imprégnant l'atmosphère d'une énergie vibrante et indomptable.

Dans l'intimité de leur chambre insonorisée, loin des regards curieux et des tensions du monde extérieur, Kol et Davina se laissèrent emporter par une passion à la fois dévorante et empreinte de tendresse. Leurs gestes, d'abord précipités par l'urgence de l'émotion qui les animait, se firent de plus en plus fluides, chaque mouvement témoignait de l'intensité de leur lien, de l'amour profond qui les unissait. En un instant, leurs vêtements disparurent, comme balayés par la force de leur désir, révélant la proximité de leurs corps pressés l'un contre l'autre, leur peau brûlant d'un besoin mutuel. Leurs baisers étaient à la fois doux et fiévreux, chaque caresse devenant une déclaration silencieuse d'amour et de dévotion, les mains de Kol exploraient le corps de Davina avec une familiarité empreinte de respect. Il redécouvrait chaque courbe, chaque texture, comme si c'était la première fois, ses doigts glissèrent avec une infinie douceur le long de son ventre arrondi, un geste qui témoignait non seulement de l'amour qu'il portait à Davina.

Cela témoignait également de la fascination qu'il éprouvait pour les vies qu'ils avaient créés et pour la vie qu'ils avaient créée ensemble à nouveau, ce contact sur son ventre, là où leur enfant grandissait, eut un effet presque magique sur Kol. Il s'arrêta un instant, savourant la sensation des petits coups du bébé, ces mouvements forts et plein de vie, c'était un rappel tangible de l'avenir qu'ils partageaient, une promesse d'un nouvel amour qui les attendait. Pour le couple, cela donnait encore plus de sens à leur union, les yeux de Kol, habituellement perçants et remplis de puissance, étaient maintenant adoucis par une lueur d'émerveillement et d'attention pure. Chaque baiser qu'il déposait sur les lèvres de Davina, chaque souffle qu'ils échangeaient, devenait un serment silencieux. Il n'y avait pas besoin de mots pour exprimer ce qu'ils ressentaient à cet instant précis. Leur amour transcendait les simples gestes, se transformant en une promesse mutuelle de protection, de soutien, et de dévotion éternelle, non seulement pour l'un et l'autre, mais aussi pour leur famille et pour l'enfant qu'ils allaient bientôt accueillir.

L'étreinte passionnée qui les liait à cet instant était bien plus qu'un simple échange physique, elle était l'expression même de l'amour, de l'espoir et de l'avenir qu'ils construisaient ensemble, ce moment, empreint de tendresse infinie. Ils marquaient le sommet de leur relation, avec un point culminant où leurs âmes semblaient fusionne en une seule, unies par un amour indéfectible et par les vies qu'ils avaient créée.