Je ne possède aucun des personnages des films
Alors qu'Ethan marche dans une foule bondée, il ne remarque pas qu'un danger plane autour de lui.
En espérant que cela vous plaise !
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
Cauchemar dans la foule
Ethan avançait dans la rue bondée, la masse de gens se pressant autour de lui comme une mer d'ombres mouvantes. Les bruits de la ville se mélangeaient en un brouhaha indistinct : les voix s'entremêlaient, les pas résonnaient contre le pavé, et les klaxons des voitures formaient un fond sonore assourdissant. C'était une de ces journées où la vie urbaine semblait plus dense, plus oppressive, et chaque mouvement à travers la foule était un défi.
Ethan se frayait un passage avec détermination, ses yeux scrutant les alentours pour trouver une issue, une échappatoire à une situation qui l'avait mis en alerte. Il était en retard pour une réunion cruciale, et le stress de la journée pesait lourdement sur ses épaules. Ses mains serraient son sac contre lui, ses pensées préoccupées par la tâche qui l'attendait.
Cependant, dans le chaos de la foule, une ombre se déplaçait discrètement, une silhouette à peine perceptible parmi les passants. La tueuse à gage se faufilait habilement entre les gens, son regard fixé sur Ethan avec une concentration glaciale. Chaque mouvement était précis, chaque pas calculé, alors qu'elle s'approchait de sa cible sans éveiller de suspicion.
Leurs chemins se croisèrent finalement. Ethan, absorbé par son propre monde, ne remarqua pas la présence menaçante qui se rapprochait de lui. La tueuse à gage, dans un mouvement fluide et maîtrisé, feignit de le bousculer. Le contact fut léger, une simple éraflure dans la densité de la foule. En un instant, ses actions étaient devenues une danse macabre parfaitement orchestrée.
Puis, sans prévenir, le bruit sec des tirs éclata. Deux balles fusèrent du pistolet de la tueuse, perçant l'air avec une précision implacable. Les projectiles trouvèrent leur cible dans le ventre d'Ethan, percutant la chair et provoquant une douleur lancinante. Le choc de l'impact fit vaciller Ethan, ses jambes fléchissant sous lui alors qu'il s'effondrait à genoux, ses mains cherchant à comprendre ce qui venait de se passer.
Les voix autour de lui s'élevaient dans un cri collectif de surprise et de confusion, mais tout semblait distant, flou. Ethan avait du mal à se concentrer, son champ de vision se réduisant à un halo indistinct de lumières et de formes floues. Le monde autour de lui se mouvait lentement, comme dans un rêve troublé, les sons se mélangeant en un brouillard inaudible.
La tueuse, avec une efficacité glaciale, en profita pour saisir le téléphone portable d'Ethan, glissant l'appareil dans sa poche sans hâte. Son visage ne trahissait aucune émotion, son regard restait implacable alors qu'elle se mêlait à la foule, disparaissant parmi les passants pris de panique. La scène était devenue une vague confuse de mouvements et de cris, mais pour Ethan, tout était en train de se réduire à un simple point de focalisation : la douleur.
Le sang se répandait sur le sol, créant une flaque sombre autour de lui. Ethan pouvait sentir le rythme effréné de son cœur dans ses oreilles, chaque battement résonnant comme un tambour de guerre. La douleur était omniprésente, une vague incessante qui engloutissait tout autre sensation. Chaque respiration était un effort, un combat contre l'obscurité qui se rapprochait.
Les couleurs autour de lui se mélangèrent, le noir se déversant progressivement sur sa vision. Les contours de la foule, les visages qui semblaient maintenant déformés et étranges, se dissolvaient dans un océan d'obscurité. La chaleur de la vie semblait s'échapper de lui, remplacée par un froid glacial et une lourdeur croissante.
Les battements de son cœur ralentissaient, et son corps, lourd de douleur et de choc, semblait se dérober sous lui. Les derniers éclats de lumière et de son s'effacèrent, laissant place à un noir total. Les cris et les bruits se noyèrent dans l'oubli, et la sensation de tout ce qui l'entourait se fondit dans un abîme silencieux.
La foule continuait de se mouvoir, le chaos persistant dans la rue, mais Ethan était désormais suspendu dans un espace de néant, où la douleur et le monde se dissipaient lentement, emportés par l'obscurité grandissante.
Son cœur pulsa une fois, deux fois, trois fois... il pulsa de plus en plus faiblement... puis s'arrêta...
OoooO
Le néon blanc de la morgue bourdonnait faiblement, sa lumière crue rendant l'atmosphère encore plus insupportable. Luther fixait la porte métallique, tentant de maintenir son calme malgré la tempête qui faisait rage en lui. Trente ans d'amitié, de missions, de moments partagés... tout ça ne pouvait pas se terminer ici, dans cette pièce froide. À ses côtés, Benji tremblait déjà, ses yeux rougis par des heures de larmes qu'il n'avait pu contenir depuis l'annonce. La médecin légiste les observa avec compassion.
- Messieurs, êtes-vous prêts ?
Luther hocha la tête, sa gorge trop serrée pour parler. Le bruit du tiroir résonna comme un coup de tonnerre dans le silence. Benji laissa échapper un sanglot étouffé avant même que le drap ne soit retiré.
Quand le visage d'Ethan apparut, le masque de Luther se brisa. Une larme roula sur sa joue alors qu'il posait une main tremblante sur l'épaule froide de son frère. Benji s'effondra littéralement, ses jambes se dérobant sous lui. Luther le rattrapa d'un bras, le maintenant debout, leurs chagrins se mêlant dans un même souffle.
- C'est lui, confirma Luther, sa voix se brisant. C'est Ethan Hunt.
Il dut s'appuyer contre le tiroir métallique, le choc de voir son ami le plus proche, immobile et silencieux, lui coupant presque les jambes. Benji sanglotait ouvertement maintenant, agrippé au bras de Luther.
- Ce n'est pas possible... pas lui... pas Ethan... Il s'en sort toujours... Il s'en sort toujours...
- Pourquoi tu ne nous as pas appelés ? Murmura Luther, sa voix étranglée par l'émotion. Après tout ce qu'on a traversé ensemble...
- Il ne nous aurait jamais appelés, répondit Benji à travers ses larmes. Tu le connais... tu le connaissais, se reprit-il. Il passait sa vie à nous protéger.
Luther ferma les yeux un instant, submergé par les souvenirs. Trente ans de sa vie défilaient devant ses yeux : les missions périlleuses enchainées, les rires partagés, les moments où ils s'étaient mutuellement sauvé la vie et ceux plus calmes où ils avaient partagé des temps plus calme et des confidences. Sa main n'avait pas quitté l'épaule d'Ethan.
- Son téléphone, dit-il finalement, essuyant ses larmes d'un revers de main alors que son regard se posa sur les affaires de son ami. Il manque son téléphone. Ce n'était pas un simple assassinat.
- Non, acquiesça Benji, la voix tremblante. Quelqu'un voulait quelque chose et on va découvrir quoi.
Le médecin légiste attendit patiemment, respectant leur douleur, avant de recouvrir doucement le corps. Luther eut un mouvement de recul, comme si ce simple geste lui arrachait définitivement son ami.
En quittant la morgue, Luther soutenait toujours Benji, mais ses propres pas étaient incertains. La perte était trop grande, trop brutale, mais sous ses larmes, une détermination d'acier prenait forme. Ils trouveraient qui avait fait ça. Pour Ethan. Pour trente ans d'une amitié que même la mort ne pourrait effacer.
Le néon continua de bourdonner derrière eux, témoin silencieux d'un chagrin qui ne guérirait jamais vraiment, et d'une promesse scellée dans les larmes de deux hommes qui venaient de perdre bien plus qu'un ami.
Ce texte répond à un défi des meurtres : Meurtre 43 : Ethan Hunt (Mission impossible)
