Commentaire de l'auteur : Voilà c'est ENFIN fini ! Désolé d'avoir pris des années à reposter mais j'avais tellement un manque de motivation après la perte de tous ces fichiers ! Néanmoins, tout travail doit être achevé !

Après Rising Hell sera publié "The Dark Ages", la suite directe !

Néanmoins, il y aura d'abord quelques chapitres bonus sur des OC ici. Ils ne sont évidemment pas obligatoires pour comprendre l'histoire mais servent surtout à approfondir un peu ces derniers.

Bonne lecture aux courageux qui ont tenu jusqu'ici ! (Et merci !)

Résumé du dernier chapitre : L'effroyable combat contre Kahra prend fin au Reiôkyu, tandis que Rukia Kuchiki transperce Ichigo Kurosaki par surprise, en affirmant qu'elle allait le sortir de cette « obscurité. »

BLEACH – RISING HELL

Bleach OST — Nothing can be explained

Il fait sombre. Il entendait des voix, mais ne comprenait rien.

« — Nous agirons. »

Tellement sombre.

« — Nous le remplacerons. Toutes vos demandes seront exaucées. Mais voilà ce que nous vous proposons. »

Qui parlait ?

Avec qui parlait-il … ?

« — Tant que j'ai le contrôle de ce corps, n'y touchez pas et laissez-moi agir. »

Depuis combien de temps sentait-il une chute si vertigineuse ?

« — Je vois que tu sembles déterminé. Je ne pensais pas, mais pourquoi pas ? Si vous échouez, il sombrera encore davantage dans le désespoir.

J'en suis conscient. »

Il ne distinguait pas ces formes, dans les Ténèbres.

Mais il entendait deux voix, qui discutaient sans clarté.

« — Très bien. J'ai pour habitude de respecter ma parole.

… Nous respecterons la nôtre. Nous agirons pour la voie de l'Enfer en échange. »

Depuis combien de temps ?

Depuis combien de temps ne pouvait-il plus atteindre la réalité ?

Depuis combien de temps avait-il été un spectateur, prisonnier du silence ?

« — … Je ne te demande pas de comprendre, Ichigo. Mais il vaut mieux que tu restes en retrait, pour le reste de cette histoire. Pour ton propre bien. »

Il n'entendait pas.

« — … Il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter. »

Il n'entendait pas toutes les paroles que lui adressait cette silhouette déformée.

Ou bien était-ce sa propre vision ?

Au milieu des Ténèbres, Ichigo Kurosaki avait tenté à maintes reprises de se sortir.

Depuis combien de temps cette « discussion » avait-elle eu lieu ?

Des jours ? Des semaines ?

Trop longtemps. Depuis, le silence restait son seul et unique compagnon.

Mais personne ne l'entendait. Ni Zangetsu, ni son Hollow. Tous ses appels restaient sans réponse, toutes ses complaintes ignorées et son désespoir se renforçait à chaque seconde passée.

« — Merde ! Merde ! »

Les tragédies se jouant à Karakura, la disparition de sa sœur, l'effondrement même de la civilisation humaine … il ne pouvait strictement rien y faire.

Il ne pouvait strictement rien y faire, lui le Shinigami qui désirait protéger ses proches.

Pourtant, au moment où il devrait être sur le champ de bataille pour aider tous ses frères d'armes, il se retrouvait contre eux.

« — MEEEEERDEEE ! »

Ses hurlements frénétiques n'y changeaient rien. Plongé au milieu d'un océan sombre, le Shinigami Remplaçant se noyait indéfiniment au cœur de ses abysses.

Il souffrait, seul et abandonné.

Il souffrait comme jamais.

Impuissant, il avait déjà tout tenté pour se sortir de ces ténèbres. Ravager son monde intérieur dans son intégralité n'avait strictement rien donné de particulier.

Se blesser lui-même, comme pour sortir d'un mauvais songe, n'y apportait pas plus de réponse.

Pitié …

Tuez-moi …

Arrêtez-le !

Arrêtez-le !

Il assistait à ces scènes d'affrontement à Karakura, où un autre dirigeait son corps et ses forces, contre ses propres alliés.

Il ne pouvait rien faire pour l'en empêcher.

Alors, misérablement, il se mit à déverser des larmes d'impuissance.

Enragé, mais désespérément faible, pathétique et isolé.

Il ne pouvait rien changer. Il ne pouvait rien protéger.

Même ses propres gestes ne lui appartenaient plus.

« — Merde ! Merde ! »

Aucun avenir ne lui paraissait si sombre.

Condamné à rester éternellement témoin de ses crimes, sans jamais être jugé pour ces derniers.

Condamné à rester éternellement témoin de ses crimes, sans jamais être capable de s'en prémunir.

Condamné à rester un outil entre les mains du Diable.

« — Kurosaki Ichigo. Le savais-tu ? »

Un éclat de vie dans son regard terne.

La voix qui venait de retentir passait dans son corps tout entier.

« — L'Enfer n'a jamais été plus une souffrance physique que morale. »

Il le cherchait.

« — Quiconque le sait, y a déjà posé un pied. »

Mais dans l'obscurité, rien ne semblait lui offrir un quelconque indice supplémentaire.

« — Kurosaki Ichigo, tu le comprends maintenant. Sortir de l'Enfer ne signifie pas y échapper. Même ici, dans ton monde intérieur, tu es prisonnier de l'Enfer. »

Il ne voulait pas y croire.

Il ne voulait pas l'écouter.

Mais tous les signaux donnaient raison à cette voix désagréable.

Tous les signaux lui indiquaient qu'il ne pourrait que marcher sur un sentier clairement défini, sans dépasser d'un centimètre sur les flancs.

Ichigo Kurosaki continuait de sombrer dans les méandres de cette mer sans fin.

Il ne distinguait plus grand-chose et n'entendait pratiquement plus rien.

La voix du Diable ne résonnait plus dans sa tête.

Et le temps continuait cruellement de s'écouler.

Jusqu'à un instant fatidique.

Un instant où le Shinigami Remplaçant parvint à entendre quelque chose d'autre. Quelque chose de différent. Quelque chose qui venait d'ailleurs.

« — Laisse-moi te sortir de cette obscurité ! »

Cette voix … ?

C'était celle de Rukia.

CHAPTER CLII : RISING HELL

Une épée.

Une épée qui transperçait distinctement son corps. Ichigo Kurosaki élargissait largement le regard, pendant l'espace d'un instant presque figé dans le temps. Dans son dos, le visage marqué de Rukia Kuchiki n'exprimait qu'une nervosité toujours plus grande. Elle venait pourtant d'effectuer un geste d'une profonde gravité.

« — … Tu croyais me tuer avec ça ? souffla Ichigo. Ne sois …

— Je ne comptais pas te tuer, coupa la brunette. Ichigo ! Je sais que tu m'entends encore … alors je suis désolée … mais je vais de nouveau partager mes pouvoirs avec toi ! »

Quoi ?

Pourquoi effectuer une chose pareille … ?

En termes de puissance pure, cela sera plus qu'anecdotique.

Toutefois, la Kuchiki en était persuadée : l'état de contrôle, comme n'importe quel état de contrôle, se fondait avant tout sur un équilibre.

Si l'équilibre s'en retrouvait rompu … si les pouvoirs de Shinigamis prenaient le pas sur ceux des autres …

Alors il pourrait se réveiller et sortir de ce cauchemar !

Séria Alario avait du mal à y croire.

Mais quelque chose brillait effectivement au milieu du champ de bataille. Une lumière intense qui provenait de l'essence même de Kurosaki Ichigo.

Non.

« — Imbécile, souffla l'hybride, d'une voix rauque. Tu as la moindre idée de ce que tu fous ?!

— Ichigo m'a sauvé tellement de fois, siffla la Kuchiki. Alors oui, cette fois c'est à mon tour ! Alario-san, s'il vous plaît, quittez le champ de bataille ! »

Une explosion d'énergie bleutée catapulta Rukia finalement assez loin, après quelques secondes de flottement.

Le monde qui s'effondrait autour d'eux ne laissait pas une énorme marge de manœuvre afin de pouvoir prendre la meilleure décision possible.

« — Ne l'oublie jamais, Ichigo. Ce que tu veux protéger … n'est pas ce que je veux protéger. »

Des images défilaient à toute allure.

Des images qui ne pouvaient pas être décryptées facilement.

Des pensées qui s'entremêlaient à une vitesse vertigineuse.

Sous les yeux effarés de Séria Alario et de Rukia Kuchiki, cet être laissa une énergie intense exploser s'étendre.

« — Vous n'avez donc pas réussi. Notre accord est ainsi rompu.

— PAS ENCORE ! »

Furieux, l'hybride lançait un regard meurtrier en direction de Rukia, tout en étant pris d'étranges soubresauts, difficilement explicables. Souffrait-il ce point ? Rukia ne pensait que déséquilibrer son pouvoir, pas le tailler en pièces.

Alors … que se passait-il, à la fin … ?

Pourquoi … ?

Hiroyuki Sawano — Call Of Silence

Le regard bicolore du rouquin finit par laisser apparaître une autre lueur.

Et progressivement, le fabuleux Bankai se désagrégea, laissant apparaître Ichigo Kurosaki, uniquement en possession de ses deux Zangetsu.

Même si pour le cas présent, parler de possession serait un bien grand mot. Sous l'œil hagard de Rukia, le rouquin venait de chuter, posant ses deux genoux à terre.

« — … I … Ichigo … ? »

Elle se risqua à l'appeler par son nom.

Il ne dégageait plus l'aura meurtrière entrevue quelques secondes plus tôt, ni même l'immense impression de puissance qui suffisait à faire trembler la ville de Karakura.

Non, cette fois-ci, le redoutable Shinigami Remplaçant s'exposait à ses plus humaines faiblesses.

« — R… Rukia … »

Il était frappé de sanglots presque convulsifs, ses tremblements étant largement perceptibles.

La Shinigami se redressa, en reconnaissant aisément le timbre de voix habituel de son ami. Elle se racla la gorge, en s'approchant lentement.

Lui, ne levait pas la tête pour la regarder. Peut-être n'osait-il pas. Peut-être ressentait-il une honte profonde pour ce qui venait de se passer.

« — Désolé … sanglota le rouquin. Désolé … ! »

Il avait tout vu.

Il avait tout ressenti.

Mais n'avait jamais pu influencer le cours de la bataille d'une quelconque façon. Pire, ce destin inéluctable s'imposa cruellement à lui, ne lui laissant aucune option de sortie.

Rukia lui faisait face. Face à une insondable détresse, pour un homme qui avait toujours réussi à prendre les armes pour se relever face à l'adversité. Complètement brisé, il ne semblait pas du tout en mesure de faire quoi que ce soit.

La brunette lança un coup d'œil à Séria Alario. Les deux femmes conclurent un accord silencieux, la Brigadière tournant finalement les talons pour laisser les deux jeunes gens seuls, au milieu d'un monde qui s'effondrait.

« — Ichigo … tu es redevenu toi-même.

— Rukia … je … Yuzu … elle … »

Il ne parvenait pas à prononcer des paroles cohérentes.

Il ne parvenait pas à dire quoi que ce soit.

Rukia ferma vivement ses yeux améthyste.

« — Je le sais, souffla la jeune femme. Ichigo … je sais que mes paroles ne seront pas très réconfortantes … mais je suis heureuse de voir que tu t'es tout de même réveillé. Maintenant … regarde le monde autour de toi. »

Tremblotant faiblement et pâle, le Shinigami Remplaçant obtempéra et n'aperçut alors qu'une vision de l'apocalypse qui s'écrasait sur Terre. Sa précieuse ville de Karakura ne ressemblait plus à grand-chose et le processus allait empirer dans les heures à venir.

« — Je …

— Tu ne pouvais rien y faire, coupa Rukia. Même si tu étais avec nous, les choses se seraient certainement déroulées de cette façon.

— R… Rukia … »

Il paraissait tellement fragile.

Rukia sentait son cœur se serrer à cette vue. D'ordinaire, lorsque le jeune homme broyait du noir, elle n'hésitait pas à employer la manière forte pour le faire revenir à la réalité.

Mais jamais il n'avait pu expérimenter une telle situation de désespoir auparavant. Même elle n'imaginait pas agir de façon brutale dans pareille circonstance. Ce fut même tout l'inverse.

Sans prévenir, elle s'accroupit auprès de lui, avant de l'étreindre, arrachant un soupçon de surprise chez le Shinigami Remplaçant.

Marina del Rey — Hana no Kusari

Nakushita iro wa tooi hi no kioku

Furui e no gu no hako sotto akereba

Osanai tomo ga

Itsumo ita yo ne kawaru koto nai

Ano egao

« — Écoute-moi, Ichigo … tu as dû traverser beaucoup de choses difficiles … mais ce n'est pas de ta faute. À ta place, personne n'aurait pu faire autrement. »

Elle-même avait encore un peu de mal à retenir ses larmes.

Au milieu du chaos ambiant, les deux Shinigamis pénétraient dans une bulle étrange, dans laquelle le temps donnait l'impression de s'arrêter.

« — Mais … je ne veux pas que tu perdes espoir. »

Elle-même émue jusqu'à de vives larmes qui refusaient de couler, Rukia le comprenait amplement.

Elle comprenait amplement un autre terrible point à aborder.

« — Ichigo. Tu nous as beaucoup sauvés par le passé. Tu nous as beaucoup protégés. Même si aujourd'hui, ça ne s'est pas passé comme prévu … je suis sûre que l'on peut encore le faire. Alors … ne perds pas espoir.

— Rukia … je n'ai … je …

— Ça ira, murmura la jeune femme. »

Le monde à venir les effrayaient, tous les deux.

Un parfait inconnu, dans lequel aucun horizon possible ne semblait pouvoir se dégager. Malgré tout, Rukia refusait cet avenir. Elle refusait de voir un futur où le soleil ne se lèverait plus jamais. Elle refusait de perdre l'espoir en des jours meilleurs.

Futari de yume egaita

Kokoro no kyanbasu mada iro asenai

Kimi no te to boku no te wo kasaneta hi no nukumori

Hito wa naze itoshisa to nikushimi wo awasemotte itsumo

Ikiru no darou

« — Même si tu plonges de nouveau dans les Ténèbres, je t'en sortirai encore. Fais-moi confiance.

— …. Rukia … »

Sa voix faible et tremblante ne lui correspondait pas du tout.

Le jeune homme chercha à se calmer et sécher ses larmes, tandis que la jeune femme recula légèrement, plongeant son regard améthyste dans le sien.

« — On n'a pas encore perdu, Ichigo. On n'a pas encore perdu. Promets-moi de ne pas renoncer.

— … Je … je vais … je vais essayer … »

Essayer sans conviction. Il baissa de nouveau la tête.

« — … Rukia. Tu dois partir … cet endroit s'écroule.

— … Je vais le faire.

— … Je ne peux pas vous accompagner, souffla-t-il. Je sais qu'il est encore dans ma tête. Je suis désolé. Dis à tout le monde … que …

— Ichigo. Je sais. Crois en l'avenir, je t'en prie. »

En quoi pouvait-il encore croire, face à cette angoissante symphonie ?

Rukia ferma lentement les yeux, comme pour se donner du courage.

Elle leva alors ses mains, prenant le visage du rouquin entre eux, offrant un instant presque hors du temps à tous les deux.

Progressivement, elle approcha son visage, pour sceller les lèvres du rouquin contre les siennes, lors d'un court et chaste baiser, mais qui représentait beaucoup.

Quelque peu choqué, Ichigo resta interdit, sans réaction, jusqu'au moment où la jeune femme s'éloigna, afin de se redresser. Elle lui lança un regard teinté d'émotion.

Parce qu'ils allaient de nouveau se séparer, après ces brèves retrouvailles. Rukia essuya faiblement les larmes qui coulaient à ses yeux, en s'efforçant de paraître plus forte qu'elle ne l'était.

« — Prends soin de Renji pour moi, murmura-t-elle. Ce n'est qu'un au revoir, Ichigo …

— … Ouais, sourit faiblement le Shinigami Remplaçant. À plus tard, Rukia … »

Yorokobi to kanashimi wo

Karamasetsumuida seishun no towa no kizuna hana no kusari yo

Sugisatta uta wa tooi hi no kioku

Chirabatta hotonoha hiroiatsume

Me mo kuramu you na toki wo sugoshita

Rukia Kuchiki se déplaça rapidement, par le biais de son shunpô.

Elle regretterait certainement beaucoup de choses.

Mais pas cette promesse de retrouvailles. Se mordillant faiblement les lèvres, elle finit par arriver à destination, le visage encore marqué par les dernières scènes vécues.

Lorsqu'elle arriva justement à destination, la petite Kuchiki tomba alors nez-à-nez avec Byakuya, sorti juste aux devants du Tenchûren qui s'apprêtait visiblement à décoller.

« — … Nii-sama …

— … Tu n'as pas été très prudente, Rukia, murmura lentement le capitaine. »

Elle hocha la tête, en ne parvenant néanmoins pas à cacher les larmes qui coulaient encore de ses yeux.

« — Je suis désolée … »

Elle cherchait encore à masquer ses sanglots, derrière ses responsabilités.

Néanmoins, le noble capitaine en face posa lentement sa main sur la tête de sa petite sœur, pour la rapprocher de lui.

« — Mais tu as été brave, articula-t-il. »

La petite Kuchiki finit par déverser encore davantage de larmes, sans être capable de prononcer d'autres paroles.

Byakuya posa délicatement sa main sur la chevelure ébène de la vice-capitaine, avant de diriger son regard sur le Tenchûren, où Kasumi Kitâko faisait déjà des signes alertés.

Ils devaient partir, sur-le-champ.

« — … Allons-y. Cette guerre n'est pas encore perdue. »

Soba ni itsumo

Kimi ga ita ne

Futari de oto wo kasaneta mune no gosenfu wa towa ni kienai

Futatsu no koe ga hibikiaukokoro no haamonii

Kami wa naze

Ichigo Kurosaki ne se leva pas immédiatement.

Il se sentait totalement vidé. L'énergie spirituelle dont il disposait était toujours exceptionnelle, mais il ne s'agissait pas d'une question de pouvoir, ni de potentiel.

Cependant, le rouquin devrait bien se rendre à l'évidence, à un moment ou à un autre.

« — Kurosaki Ichigo. »

Une voix froide venait de retentir dans ce paysage apocalyptique.

L'interpellé ne se retourna pas immédiatement. Il reconnaissait déjà à qui elle appartenait. Il reconnut également le son de cet infernal gouffre, qui le mènerait vers ses pires cauchemars : un gouffre de l'Enfer, justement, ouvert par la terrible Cavalière du Destin, Lyrène.

« — Tu as échoué à ta tâche, articula-t-elle. Mais tu es de nouveau toi-même, visiblement.

— … Ouais.

— J'imagine que tu t'en es déjà rendu compte, mais inutile de tenter quoi que ce soit. Retournons en Enfer, tu y seras châtié comme il se doit. »

Ichigo Kurosaki ne trouva même pas la force de protester. À quoi ?

Faiblement, le rouquin se releva au milieu de cette ville en ruines, afin de suivre le sillage ouvert par la Cavalière aux longs cheveux de jais. Il fut invité à pénétrer en premier à l'intérieur, ce que le rouquin fit sans complainte.

S'il cherchait ici à se dérober, les vies de Renji et de Chad s'éteindraient sans l'ombre d'un doute.

Comme il l'avait dit, malgré les vœux pieux de Rukia, Ichigo Kurosaki se trouvait bel et bien en Enfer.

Lyrène se retourna, afin de lancer son regard nocturne en direction des cieux, dans lequel un objet rapide capta brièvement son attention.

Meguriai wakareyuku sadame wo hito ni ataeta no darou

Afurederu kono namida

Kawa to nari hana no hitsugi nosenagarete yuku

Towa no merodii

« — C'est bon, accrochez-vous ! »

Le Tenchûren quitta les lieux.

À une vitesse vertigineuse, il traversa les mètres pour s'élancer avec furie dans les airs.

Secoués dans la cabine, les différents protagonistes ne dirent pas un mot. Tête baissée à côté du hublot, Rukia ne dit pas un mot.

Tout du moins jusqu'à ce qu'une silhouette frêle ne vienne se poser face à elle.

Il s'agissait de Karin Kurosaki, qui pleurait toujours sa sœur perdue. La jeune fille trouva pourtant la force d'avancer.

« — … Merci d'être venue pour nous, Rukia-chan. »

Toutes deux s'étreignirent, pour partager une souffrance commune, tandis que les autres conservaient un silence religieux, tous plongés dans des réflexions plus ou moins différentes.

Byakuya, à proximité de sa sœur, ne dit pas un mot. Même chose pour Toshirô, qui ruminait encore sa déroute.

Ils gagneront cette guerre. Ils devaient l'emporter.

Kasumi Kitâko se rapprocha alors de Séria Alario, recouverte de blessures et visiblement songeuse.

« — Alario-san …

— Laisse tomber, Kasumi, murmura-t-elle. Il y aura des choses à dire, mais pour l'instant … il faut rentrer. »

Hito wa naze itoshisa to nikushimi wo awasemotte itsumo

Ikiru no darou

Yorokobi to kanashimi wo

Karamasetsumuida seishun no towa no kizuna hana no kusari yo

Kami sae mo kirenai tamashii no hana no kusari

Au Reiôkyu, la situation du Monde Réel était également perceptible.

Mais pour certains, la priorité immédiate se trouvait ailleurs. Toujours violemment enchaînée, la belle Valkyrie Kahra ressentait une vague de colère entrer dans son être tout entier.

Le sort de kidô lancé par les Shinigamis avait été suffisamment efficace pour l'envoyer complètement ailleurs, neutralisée et grandement retardée.

Après quelques minutes, le kidô fut anéanti. Détruit par une force extérieure, qui laissa la belle femme encore un petit peu sous le choc.

« — S… Sigrûn … ? Brynhild … ? »

Encore à moitié sur le sol, la belle Valkyrie éprouvait quelques difficultés à revenir à la réalité.

Elle ne mit toutefois pas bien longtemps à comprendre qu'elle ne devait alors sa sortie qu'à l'intervention de ses deux compagnes.

« — Tu n'es pas blessée ? demanda calmement Sigrûn, en posant un genou à côté d'elle.

— … J'ai failli à ma tâche, souffla l'intéressée, en se mordant nerveusement les lèvres. Je dois aller les poursuivre.

— Woah, tout doux, renchérit Brynhild, une main sur les hanches. Il va plutôt falloir rentrer à la maison pour l'instant.

— Je ne peux pas décevoir Sakae-sama. Il faut que j'y aille. »

Elle parlait avec une véhémence qui ne lui ressemblait pas toujours.

Poussant un léger soupir face à cet entêtement, la Valkyrie Sigrûn décida de poser une main réconfortante sur son épaule.

« — Il sera toujours temps de récupérer le Sabre du Roi plus tard, murmura-t-elle. Pour le moment, il faut que l'on rentre. Beaucoup d'informations doivent être données.

— Une en particulier, grimaça vivement Brynhild. Il y a des mauvaises surprises qui nous attendent.

— D'ailleurs, prends garde à ton utilisation du sabre de Zenrysa-sama, reprit Sigrûn. Regarde tes mains. »

Kahra obtempéra et constatait qu'effectivement, des blessures et des marques apparaissaient sur son corps. Des blessures qui ne provenaient pas des redoutables assauts menés par Zaraki Kenpachi, mais bien de son propre corps.

« — Je sais, soupira-t-elle. Désolée.

— Pas besoin. Allons-y maintenant, rentrons. »


« — Voilà, c'est bon. Merci pour ton travail. »

Orihime Inoue poussa un léger soupir.

Peu après l'immense attaque menée par la Valkyrie Kahra sur le bateau de la Brigade d'Expédition, il avait fallu tout reconstruire à grande vitesse. Une tâche réellement difficile mais que la jeune femme parvint à conclure de manière probante. La voilà maintenant simplement installée dans une chambre modeste, mais qui convenait parfaitement à ses besoins. Elle hocha alors positivement la tête, reconnaissante envers le jeune homme qui venait de l'accompagner jusqu'ici, à savoir le nécromancien Arkadi Kitsyne.

« — Merci, déclara-t-elle.

— Pff. C'est nous, qui sommes supposés te remercier. Allez, salut. »

Le navire venait de repartir.

Mais le rude combat mené jusqu'ici allait forcément avoir des conséquences. Lui aussi, fut blessé au cours de la bataille. Mais ces blessures paraissaient bien dérisoires, à côté du sort d'Akane Honkyô.

Arkadi passa d'ailleurs devant la salle de soins intensifs, dans laquelle certains Shinigamis spécialisés dans les soins s'étaient regroupées. Orihime fut d'ailleurs également conviée.

Dans cette fameuse salle de soins, reposait actuellement le capitaine Honkyô. Difficile d'effectuer la moindre prévision sur son avenir, son pronostic vital étant clairement engagé dans la bataille, durant laquelle elle s'était battue avec courage.

D'ordinaire à la barre afin de manœuvrer le navire, Fuyuki Keshô se tenait juste derrière la porte, debout à vainement essayer de regarder à travers la vitre. Elle, plus que tous les autres, se retrouvait liée au capitaine Honkyô et lui devait la vie, à plus d'une reprise.

Arkadi n'étant pas du genre à aller réconforter autrui —ne sachant surtout pas comment le faire— décida de rester dans son coin et poursuivit son chemin.

Cette guerre n'avait pas commencé, mais promettait d'ores et déjà de lourds tributs …

Un petit peu plus loin dans le navire de la Brigade, le capitaine Kiseki Kaneko finit par pousser un léger soupir de soulagement.

Le navire fonctionnait maintenant presque comme autrefois et leur objectif initial semblait en plus en bonne voie. Malgré les lourdes difficultés rencontrées au passage, les Shinigamis avaient alors peut-être un petit espoir de pouvoir renverser les choses. De toute façon, aucun membre de l'équipage n'avait encore abandonné l'idée de combattre.

« — Kiseki. »

Shikidô Atsuji pénétra dans la salle de contrôle, forçant d'ailleurs la scientifique —adossée un peu trop confortablement— à se redresser en vitesse.

« — O-Oui ?

— … Je voulais juste voir s'il y avait du nouveau, demanda le vieil homme.

— Kasumi et son groupe vont bientôt arriver. Ils vont nous devancer, aussi leur ai-je demandé de nous attendre en étant dissimulés.

— De toute façon, les membres de la Légion Noire ne devraient pas être en mesure d'ouvrir nos bases ici. Au départ, Akane voulait utiliser celles du Monde Réel, mais ça me paraît hautement improbable au vu de ce qu'il s'y passe.

— … Comment va-t-elle … ?

— … Je ne saurai le dire, murmura Shikidô. Elle a été gravement touchée et je ne sais pas si les soins apportés vont être suffisants. »

Kiseki ne pouvait pas imaginer que la belle meneuse puisse rendre son dernier souffle ici.

Néanmoins, cette possibilité existait vraiment et porterait un coup dur à l'organisation, déjà ébranlée, des Shinigamis.

« — On devrait arriver dans quelques heures. S'il y a un nouveau raid ennemi, en revanche …

— Je ne parviens pas à concevoir une telle chose pour l'instant, reprit le vieil homme. Mais oui, on ne sait jamais. »

L'Humanité parviendra-t-elle à s'en relever ?

Jamais au cours de son histoire, la civilisation humaine n'avait eu à faire à pareille catastrophe.

Jamais au cours de son histoire, elle n'avait été victime de forces surnaturelles, l'écrasant complètement.

Si les Shinigamis venaient à l'emporter, dans quel monde viendraient-ils à exister ?

« — La connexion avec les capteurs de Karakura a été rétablie en même temps que le navire, reprit Kiseki. Ce qu'il se passe … est vraiment effroyable …

— Kurosaki Ichigo a disparu ?

— Il n'y a plus aucune trace de son reiatsu, en effet. Mais … tout se désagrège. Des éléments qui appartenaient à la Soul Society apparaissent … les autres capteurs disséminés un petit peu partout indiquent la même chose.

— Et c'est tout bonnement fascinant ! »

Kurotsuchi Mayuri fit soudainement irruption —une fois de plus— dans la salle de communication, sous l'air peu convaincu du capitaine Kaneko.

La dernière fois, l'excentrique Shinigami avait échappé de peu à la destruction, mais cela ne semblait lui faire ni chaud, ni froid. Bien au contraire, l'extravagant futur que décrivait Kiseki Kaneko attisait bien plus sa curiosité de scientifique.

« — J'ai hâte de voir à quoi ressemblera le monde au terme du processus, déclara-t-il. J'espère que vous avez des installations à la hauteur de mon talent, là où nous nous rendons. »

Kiseki et Shikidô se jetèrent un simple regard, sans trop savoir comment répondre à cet énergumène qui s'imposait peut-être un petit peu trop.


Reiôkyu — Territoire de la Légion Noire.

Les heures défilaient progressivement.

Si le Monde Réel, la Soul Society et le Hueco Mundo, subissaient les affres d'un cataclysme comme aucun autre dans l'histoire de l'Humanité, le Reiôkyu brillait toujours différemment.

Même si ce monde, bâti par les mains du défunt Raitôkyu, avait été plus que fragilisé par les terribles batailles qui avaient secoué sa structure tout entière, il demeurait fièrement au-dessus des autres.

La Pierre de Vie attachée autour de son cou, la déesse Sakae siégeait sur son trône, au milieu d'une grande pièce richement décorée. Elle ne pouvait s'empêcher de revoir des images d'autrefois. Parce que l'architecture de ce palais ressemblait à celui d'Ametsuchi, le royaume Céleste dans lequel elle vivait jadis.

Père a toujours eu du mal à se séparer du passé …

Les grandes portes d'entrée donnant sur le trône finirent par s'ouvrir. La belle divinité abaissa son regard, distinguant alors trois silhouettes bien familières, qui posèrent chacun pied au sein de l'immense salle d'audience.

Voici les Généraux de l'Ombre, serviteurs dévoués de la déesse.

« — Général Gunther, au rapport. »

Incliné respectueusement devant la déesse qu'il servait, un homme brun robuste et vêtu d'une armure métallique prit alors la parole.

« — Cela peut encore attendre quelques instants, argua Sakae. »

La courte interrogation qui brillait à travers les pupilles du fier Général ne tarda pas à trouver sa réponse.

À quelques mètres derrière, trois autres silhouettes approchaient.

Il s'agissait justement des Valkyries.

La Légion Noire était composée de deux ordres bien distincts. Le premier, celui des Valkyries, était dirigé par trois femmes : Kahra, Sigrûn et Brynhild.

Le second, celui des Généraux de l'Ombre, par Gunther, Höder et Rân.

Ces six membres constituaient l'armée principale de la déesse Sakae.

« — Sakae-sama, je suis navrée pour le retard. »

Sigrûn s'excusa promptement, tout comme ses deux autres partenaires.

Leur déesse accepta aisément, d'un hochement de tête suffisamment éloquent.

« — Oh tiens, Ranny ! s'esclaffa Brynhild, en approchant de la Générale Rân. »

Cette dernière arqua légèrement un sourcil.

« — Je vois que ta beauté laisse toujours à désirer par rapport à la mienne, hmm.

— Huh, tu es toujours aussi superficielle ma pauvre.

— Oh ça va, si je ne peux même plus plaisanter un petit peu maintenant …

— Tu es revenue en vie de ton expédition, ce qui constitue déjà un petit miracle.

— Hmpf. Dis ce que tu veux.

— Ah, les plaisanteries te sont réservées ?

— Ce n'était pas drôle.

Rân, Brynhild, coupa Gunther. Nous sommes en compagnie de la déesse Sakae. »

Les deux femmes stoppèrent leur simulacre de querelle, avant de se réinstaller convenablement.

Effectivement, le timing semblait pour le moins discutable.

« — … Maintenant que les Généraux et les Valkyries sont réunis, souffla Sakae. Il est temps de commencer notre premier véritable Conseil de Guerre. »

Les mots employés étaient savamment pesés.

Effectivement, récupérer le monde et ses responsabilités faisait partie des objectifs prioritaires de Sakae.

À ce titre, oui, elle ne se le cachait pas : la Légion Noire entrerait dans une période sombre et lourde. Aucune guerre ne saurait être remportée d'avance, aucune guerre ne saurait être gagnée sans douleur.

« — Mon Père imaginait un monde dénué de conflits, articula Sakae. Mais pour l'atteindre, il n'a pas réussi à trouver la force d'éradiquer ses ennemis. Tous ses ennemis … »

La déesse se leva de son trône.

Les regards de ses subordonnés suivirent d'abord sa silhouette.

« — C'est notre responsabilité. Ce monde où règne l'anarchie, nous devons le réformer. Pour ce faire, il n'y a pas d'autre solution. Il va falloir livrer la guerre. La guerre à l'Enfer, la guerre aux Shinigamis. La guerre à tous les ennemis qui se dresseront entre nous et l'avenir que nous désirons. »

Les membres d'élite de la Légion Noire ne dirent pas un mot, en écoutant attentivement les paroles de leur reine.

« — Ma chère Légion Noire, mes fidèles guerriers … je suis navrée de devoir le faire … mais j'ai besoin d'un renouvellement de votre serment. Depuis le début, je n'ai fait que vous guider de champs de bataille en champs de bataille. Laissez-moi, enfin, vous montrer ce qu'il y a par-delà l'horizon. Nous prendrons le contrôle intégral du Reiôkyu et par conséquent, les vies des différents habitants innocents seront également sous notre responsabilité. »

Tous partageaient plus ou moins sa vision.

Tous renforcèrent d'un mouvement commun, leur serment d'allégeance envers leur divinité, yeux rivés vers le sol et corps inclinés vers l'avant.

Aucun doute dans leur regard, aucune faille dans leur promesse.

La Légion Noire marcherait fièrement dans l'ombre de sa déesse. Sakae hocha positivement la tête.

« — … À présent, nous pouvons débuter les différents rapports dans le détail. »

Détruire pour détruire n'avait pas le moindre sens.

Détruire pour reconstruire, si.

Dans un cas comme dans l'autre, Sakae ne le ferait pas de bon cœur. Mais les innombrables épreuves traversées au fil du temps furent suffisantes, amplement suffisantes, pour renforcer la fermeté de son idéal.

Un idéal pour lequel elle était allée jusqu'à sacrifier la vie de son père bien aimé.

Alors non, elle ne s'inclinerait devant aucun obstacle.


Le rapport auprès de la déesse dura un certain temps. Il le fallait.

L'organisation même du territoire et la protection de ses habitants en dépendait.

D'autres sujets, comme le fonctionnement même du royaume, la taille de ce dernier et les ennemis à abattre furent également mis sur la table, en particulier avec l'image de Kokuô Dakuryû qui réémergea du passé.

Les membres d'élite quittèrent ainsi la grande salle du Trône.

« — … Il semblerait que tu aies échoué, Kahra. »

Tandis que la belle femme commençait à s'éloigner, elle fut alors interrompue par la voix froide d'un homme.

Celle d'un Général, à la chevelure blanche comme la neige et au regard aussi polaire que ce qu'elle impliquait.

« — … Höder. Que veux-tu ?

— Rien de particulier, argua l'intéressé, vêtu d'une cuirasse ébène. Je constate juste que l'on ne peut décemment pas se fier à toi.

— … Si tu cherches le conflit, sache que je n'ai aucune envie de jouer à ton petit jeu pour le moment.

— Évidemment. Tu vas d'abord demander l'autorisation à Sakae-sama. »

Kahra fronça distinctement les sourcils, face à cette provocation à peine masquée.

« — Dis donc, Höder ! Tu ne manques pas d'air, toi ! s'esclaffa soudainement Brynhild, en arrivant à côté de sa partenaire. Où étais-tu passé lors de la fuite de ces Shinigamis, hein ?

— Effectivement, j'ai commis une erreur en vous laissant vous en occuper.

— Espèce de …

— Ça suffit, tempéra finalement Sigrûn. Ce n'est clairement pas le moment de nous disputer ici. Nous avons autre chose à faire. »

Le Général à la chevelure blanche s'éloigna, sans demander son reste.

« — Oh il est toujours comme ça et avec tout le monde, railla finalement Rân, les mains sur les hanches. Pas de quoi en faire une maladie.

— Peut-être, reprit Gunther, mais la cohésion de nos troupes sera cruciale à l'avenir. Il vaut mieux être capable de travailler convenablement ensemble, plutôt que de chuter chacun de notre côté.

— Oh ça va, monsieur Parfait. Les conflits font partie de la nature humaine, rien d'alarmant, marmonna Rân. Y'a que les résultats qui comptent, après tout. S'il fait bien son boulot, on ne pourra rien dire.

— Tu le défends en plus ? s'étrangla Brynhild, face aux paroles de la belle femme.

— Hmpf. Tout ce que je dis, c'est que la Légion Noire a toujours su s'occuper de la sale besogne. Il faudra encore le faire, dans les années à semaines et mois à venir. »


Après un bain purifiant, la déesse Sakae poussa un léger soupir, assise sur un lit confortable.

On frappa néanmoins à la porte, brisant cette fausse quiétude bien rapidement, laissant la silhouette d'un homme entrer à l'intérieur des quartiers privés de la belle déesse.

« — Sakae-sama.

… Oh, c'est toi.

— Vous avez vu les Valkyries et les Généraux ?

En effet. Je dois admettre que je suis épuisée, à vrai dire …

— … La situation du monde semble effectivement alarmante. Mais je soutiens que vous avez pris la bonne décision. »

La belle déesse baissa légèrement ses beaux yeux rouges.

« — Y'avait-il un autre moyen … ? Je ne connais pas ces personnes, mais j'ai l'impression de pouvoir entendre leurs cris d'agonie.

— … Il n'y avait plus d'autre solution, à partir du moment où vous avez décidé d'entrer en guerre, Sakae-sama.

… Veux-tu dire par-là qu'il s'agit de ma faute ? »

L'homme qui venait d'entrer posa ses mains sur les épaules de la belle femme.

« — Loin de moi pareille idée. Ce que je dis … c'est que maintenant, vous allez pouvoir accomplir ce que vous souhaitiez. Ce monde, nous avons le devoir de le reconstruire après avoir assisté à sa chute. Le monde est détruit, mais il n'est pas encore perdu. »


Reiôkyu — Navire de la Brigade d'Expédition.

Silencieusement assis dans sa chambre, le noble capitaine divin, Shunô Kaminari, arborait une mine particulièrement terne.

Les combats menés jusqu'à présent n'avaient clairement pas donné satisfaction et le monde que les Shinigamis devaient protéger s'était écroulé comme un vulgaire château de cartes.

« — Shunô, tu devrais arrêter de tirer cette tête. »

Allongée à côté de lui, la belle déesse du Tonnerre, Kudasû no Shinkira, profitait d'un temps d'accalmie pour venir cajoler son précieux Shinigami, même si ce dernier restait indifférent à ses petites taquineries, dont le but évident était de le faire réagir différemment.

« — … La prochaine fois, je dois l'abattre. Y'a pas moyen que je perde deux fois contre lui.

Haikyaku ? Je suis désolée de te le dire, mais je ne sais pas si mes pouvoirs sont suffisants pour le faire.

— Tant pis. S'il est au-dessus de mes forces, je dois dépasser mes propres limites. Et le Sabre du Roi ? Il fonctionne comment ?

Heu, le Roi ne parlait pas vraiment de ça …

— Mais un Garde Royal devrait pouvoir s'en servir, non ?

Tu deviens de plus en plus avide de pouvoir dis-moi … !

— Tch. Faut que je trouve un moyen de gagner. On ne gagnera jamais cette guerre sans vaincre ces enfoirés de Cavaliers.

Eh bah … tu sais, pour battre les Cavaliers du Diable, y'a une chose qui me paraît évidente. »

La belle femme se redressa légèrement, pour venir poser sa tête sur l'épaule robuste de son Shinigami Royal. Ce dernier donnait —enfin— l'impression de lui accorder une attention plus poussée.

« — Les Shinigamis ne doivent pas se battre seuls.

— … J'sais pas si t'as remarqué, mais on s'est fait éclater alors qu'on était quatre contre lui.

Alors il en faudra plus. Quitte à sacrifier des autres. »

Shunô arqua un sourcil, devant la proposition pour le moins étrange de sa déesse. Il n'eut toutefois pas le temps de répondre, puisque la porte de sa chambre s'ouvrit, dévoilant alors l'air grave du capitaine Taikai Meirô. Une arrivée inopinée, qui suscita un vif questionnement chez Kaminari.

« — … Akane est morte.

— … Quoi … ?

— Nan j'déconne, elle vient de se réveiller ! »

Une lame fusa alors, se plantant juste à proximité du capitaine royal, lequel plaça les mains en l'air.

« — Wow ! Doucement ! Imagine que ton épée avait traversé le mur, hein ?!

— Arrête tes conneries, grommela Kaminari.

— Bon c'est vrai que la blague était un peu douteuse, mais … oh, Kudasû no Shinkira-sama. Vous êtes toujours aussi ravissante.

Oui je sais.

— Bref, Shunô. Si tu veux venir la voir, tu peux. »

SennaRin — Saihate

Au milieu de l'Enfer, les différentes âmes ayant dorénavant le malheur de marcher dans le sillage du Diable, avaient été conviées pour écouter les paroles de leur seigneur.

Parmi ces âmes, Ichigo Kurosaki, Renji Abarai et Sado Yasutora offraient des mines déconfites.

Prisonniers des chaînes infernales de l'Enfer, surplombés par le Diable et les trois Cavaliers à son service, ils ne purent que se terrer dans un profond mutisme pour écouter.

« — Dans moins de dix minutes, la convergence sera totale, tonna la voix brisée du souverain du monde souterrain. L'Enfer s'est élevé, et il nous appartient maintenant de conserver notre dû, de le construire. La Grande Guerre est de nouveau proche, aussi vous demanderai-je une coopération efficace. Vous n'avez pas connu celle qui a précédée, il y a fort longtemps. Âmes damnées, Arrancars et autres … sachez que rien ne m'échappe ici, qu'aucune de vos pensées ne m'est inconnue. Et si vous venait l'idée saugrenue de vouloir tenter une rébellion, n'oubliez pas que maintenant, il y a encore plus de place pour vous incarcérer. Alors votre première mission sera simple : l'Humanité doit disparaître … mais souffrir et expier ses péchés avant. »

Azuketa subete

Shiroku majiriau kokyuu ga

Sugatagata hyoujou motazu

Umoreta mama tooku niranderu

Nanimo kikoenai yo

Kire mo shinai you de

Shizumu mitai da

Ochite ochite

Furete

Haritsuku shirokuro me

« — Professeur Hôshi, vous dites que vous avez fait une découverte sur ces étranges phénomènes ?

— Parler de découverte serait presque prématurée. Mais mon équipe a déterré un étrange temple en Antarctique et nous travaillons sur la question.

— Le temps ne va-t-il pas vous manquer ?

— … Je crois que le temps risque de manquer à l'Humanité tout entière. Je ne sais pas s'il s'agit d'un châtiment, s'il s'agit d'une catastrophe naturelle sans précédent, mais il n'y a pas de doute à ce sujet : l'Humanité n'est pas prête à affronter ce qui se profile à l'horizon. »

Daremo

Mita koto no nai

Saihate ga ima

Bokura no aida ni mieru

Mou isso hagarenai

Togire tokenai

Tokkakaru ubaiai de

Hate no hate no sono saki e saraeba ii

Bokura no kokyuu mo

Subete wo

Hate no hate no sono saki e saraeba ii

Bokura no mirai mo

Bokura no sekai mo

Le monde entier.

Le monde entier sombrait, sans aucune échappatoire possible.

« — Feu ! »

Les humains cherchaient à se défendre, contre des entités que personne ne pouvait comprendre.

« — Ces monstres sont trop nombreux ! »

Ils déployaient alors tous les moyens nécessaires. Mais au-delà des créatures cauchemardesques qui commençaient à pulluler sur Terre, des créatures assoiffées de chair humaine, comment lutter face à un monde qui se disloquait littéralement ?

« — Repliez-vous !

— Mais où ?!

— La base est attaquée, mon général !

— Je suis touché !

— Ils peuvent cracher des rayons ?! »

Il n'y avait pas d'espoir dans cette lutte. Il n'y avait pas d'armes capables de sauver l'Humanité de son inexorable extinction. Toutes les forces militaires furent utilisées, sur Terre, en mer et dans le ciel.

Aucune ne pouvait faire long feu.

Les avions du monde entier tombèrent un à un.

Les navires qui écumaient les flots coulèrent.

Les infanteries furent balayées, progressivement.

L'Humanité ne pouvait pas lutter.

L'Humanité ne pouvait que constater son impuissance.

Toutes les certitudes bâties au fil des siècles s'écroulèrent lentement.

Elle ne pouvait rien y faire.

Sur l'ensemble de la planète, l'impensable se produisit.

Des particules rougeâtres s'élevèrent également progressivement, ouvrant les premières pages d'un chapitre désastreux pour l'Histoire de l'Humanité.

« — C'est l'Enfer ici ! Il y en a partout ! Tirez ! Tirez ! »

Nombreuses furent les civilisations à avoir annoncé une extinction finale.

Mais aucune n'y était préparée.

Pourtant, les malheureuses âmes peuplant la Terre y étaient alors confrontées, sans pouvoir répliquer.

Kono mi wo saite

Nani ga mitsumeau no ka tsui ni

Kaeranai kioku to kage wo

Umoreta mama tooku tsunaideru

Nanimo owarasenai yo

Suuki no ketsumatsu wo

Mabuta ni tsutau

Fukaku fukaku

Furete

Haritsuku shirokuro me

Si les premiers jours furent d'une brutalité sans commune mesure, avec des bruits assourdissants dans tous les coins de rue, ce ne fut progressivement plus le cas.

À la place des combats désespérés menés par les peuples du monde entier, s'imposait l'austérité d'un effarant silence.

Défaite, l'Humanité n'exposait alors plus que ses ruines. D'anciens monuments majestueux, symboles d'une technologie en pleine effervescence, n'offraient plus que des vestiges, des ruines d'une civilisation qui ne se relèverait plus.

« — S'il y a des survivants, répondez. Je vous donne les coordonnées de ma base souterraine. J'ai encore des provisions. »

Nombreux furent les corps éparpillés.

Sans discrimination, entre forts et faibles, hommes et femmes, âgés et jeunes, les humains rendirent leur dernier souffle.

Le ciel lui-même commençait à se recouvrir.

Se recouvrir d'un épais voile sombre. Comme si les Ténèbres qui s'élevaient dans le monde entier prenaient la lumière du soleil en otage, pour ne plus jamais la rendre.

Pour beaucoup de survivants, il ne s'agissait alors que d'un symbole supplémentaire de la fin des Temps, un jugement arbitraire porté à l'encontre de l'Humanité et de ses péchés.

Daremo

Mita koto no nai

Saihate ga ima

Bokura no aida ni mieru

Don't you know god's demand

Don't you know god's demand

Aitai shita kuzushiai de

Les heures succédèrent aux minutes.

Les jours succédèrent aux heures.

Les semaines succédèrent aux jours.

Les mois succédèrent aux semaines.

Concentrant toutes ses forces, l'Humanité chercha à riposter. Elle chercha à relever la tête, en puisant dans tout ce qui pouvait être imaginé.

Mais elle ne parvint pas à l'emporter. Elle finit pratiquement éradiquée, les maigres survivants se cachant désormais où ils le pouvaient sur l'immense étendue d'une planète devenue aussi sombre qu'hostile.

Mais le désespoir restait immuable.

La Mort ne s'invitait pas sur Terre, non.

Elle y régnait maintenant en maîtresse absolue, marquant dorénavant les débuts d'un nouvel Âge.

Un Âge dans lequel l'humain et ses fabuleuses avancées technologiques ne représentait plus rien.

Un Âge dans lequel l'espoir de renverser la situation s'amenuisait de seconde en seconde.

Un Âge plus sombre que jamais.

Hate no hate no sono saki e saraeba ii

Bokura no kioku mo

Subete wo

Hate no hate no sono saki e saraeba ii

Bokura no gisei mo

Bokura no kodou mo

Des ruines s'étendaient dans tous les sens.

Des ruines qui marquaient le dernier souffle d'une civilisation appartenant désormais au passé.

Ce fut pourtant dans ces étranges ruines qu'une ombre se faufilait doucement, en veillant à ne pas provoquer trop de trop de bruit.

« — Ah, te voilà donc. Je pensais qu'on ne te retrouverait jamais. »

Une autre silhouette se tenait en face. Elle ne bougea alors que maigrement, en se contentant de relever la tête.

« — … Que veux-tu ?

— Oh, parler du bon vieux temps ensemble. Tu m'diras qu'on ne s'est pas trop connus, mais c'était intense, haha ! »

Son rire n'amusait visiblement pas grand-monde.

Le dernier venu reprit alors un petit peu plus de sérieux, avant d'effectuer quelques pas en avant.

« — On a mis du temps, mais je crois qu'on va bientôt pouvoir commencer. »

Ces paroles n'évoquaient pas grand-chose d'intelligible.

« — Mais dis-moi alors, Ketsurui-chan … tu veux bien nous aider ? »

BLEACH RISING HELL — THE END

Les coulisses du Chapitre — « Rising Hell, c'est (encore) fini »

Ichigo Kurosaki : Excellent. Excellent. Bravo, on a fini pour la deuxième fois Rising Hell. Ce qui est du grand n'importe quoi mais bon.

Journaliste : Peut-être que vous voulez que je vous repose les mêmes questions que lors de la première fin de Rising Hell ?

Ichigo Kurosaki : Que dalle, on t'a assez vu toi. Comme si j'allais encore me plaindre d'être le personnage principal le plus maltraité du monde alors que tout le monde l'a déjà remarqué.

Toshirô Hitsugaya : Bah voyons, moi j'attends toujours de remporter un combat.

Ichigo Kurosaki : Et moi c'est qui le premier gars que j'ai battu, hein ? Personne. Je suis plus fort que tout le monde mais plus nul que tout le monde en même temps.

Renji Abarai : Et moi alors ?

Ichigo Kurosaki : Toi on s'en fout !

Renji Abarai : Ah ouais et pourquoi ?

Ichigo Kurosaki : Pourquoi tu veux des explications, d'abord ?

Yamamoto Genryûsai : Silence, bande d'avortons ! Pourquoi est-ce que je suis mort ?!

Journaliste : … Eh beh …

Yamamoto Genryûsai : Si j'étais vraiment mort, pourquoi suis-je en train de parler, tout de suite ?

Journaliste : C'est une question intéressante. La droite est à gauche, le haut et en bas … et même l'arrière et l'avant.

Aizen Sôsuke : Hm. Tu devrais faire attention à ce que tu racontes, Journaliste-kun. Il se pourrait que je te tue par inattention.

Journaliste (toussote) : Hm.

Rukia Kuchiki : Hmm.

Aizen Sôsuke : Nan ? Pourquoi as-tu embrassé Kurosaki Ichigo, Rukia-chan ?

Rukia Kuchiki : P-Pardon ?!

Ichigo Kurosaki : Pire, tu crois que j'avais que ça à faire ou quoi ?

Rukia Kuchiki : Non mais je rêve !

Aizen Sôsuke : Je vois que tu confirmes même que tu rêves d'être avec Kurosaki Ichigo. Si je connaissais quelqu'un aux cheveux roux, ton amie et qui aimait ''secrètement'' Kurosaki Ichigo, j'aurai de la peine pour cette personne.

Inoue Orihime :

Rukia Kuchiki : … Ahhh ! Inoue, ça va ?

Inoue Orihime : Oui.

Rukia Kuchiki : … Heu, t'as entendu parler de la suite de Rising Hell, The Dark Ages ?

Inoue Orihime : Oui.

Rukia Kuchiki (bouge nerveusement) : Hmmm. Euh et bien … ah ! Mince, tu as vu l'heure ?! C'est incroyable ! Il faut que je me dépêche !

Byakuya Kuchiki : Non, rien ne presse, Rukia. Tu peux continuer de discuter avec ton amie.

Rukia Kuchiki (gros yeux) :

Inoue Orihime (prend une chaise et s'assoit à côté de Rukia) :

Rukia Kuchiki :

Renji embrasse Orihime.

Inoue Orihime (se débat et hurle) : WAAAH !

Rukia Kuchiki : Q-Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu fous ?!

Renji Abarai : J'suis en train de te sauver la vie ! Et maintenant, tu sais ce que ça fait, hein ?!

Plus loin, Komamura est en train de soulever Hitsugaya Toshirô et de l'étrangler.

Mayuri Kurotsuchi : On s'attache et on s'empoisonne !

Ichigo Kurosaki (arque un sourcil) :

Rukia Kuchiki : Ichigo ! Aide-moi !

Ichigo Kurosaki : Tu veux que je fasse quoi ?

Rukia Kuchiki : Mets un terme à cette preview !

Ichigo Kurosaki : Et pourquoi je ferai ça ? Je viens de voir le trailer de Godzilla x Kong : the New Empire.

Ishida Uryû : On dirait le titre d'un jeu mobile.

Ichigo Kurosaki : Ça y est, juste parce que Kong n'est pas un singe blanc, tu fais ton raciste ?!

Ishida Uryû : Quincy !

Ichigo Kurosaki (étrangle Ishida) : J'en ai rien à battre des Quincys, alors écoute-moi bien : insulte encore une fois Kong et je te refais le portrait, mais sans les couleurs.

Ishida Uryû : J'comprends rien à cette menace. J'insulte Kong si je veux.

Sado Yasutora : Ichigo. Est-ce que Kong est un singe ou un homme géant ?

Ichigo Kurosaki : J'en sais rien moi, les deux ? Bon allez, on s'casse ailleurs !

Tout le monde disparaît et réapparaît.

Light Yagami : Je vais mettre ton nom sur Death Note.

Hanatarô Yamada (main dans la poche) : T'auras pas le temps.

Hanatarô met un coup de poing dans le ventre de Light.

Hanatarô Yamada : Oups. Ma main a glissé.

Unohana Retsu (frappe la tête d'Hanatarô qui pleure) : Allons. Où suis-je, Hanatarô ?

Ichigo Kurosaki : D'ailleurs, c'est quoi le but de cette preview précisément ? Sachant qu'on sait très bien qu'il y a encore plein de chapitres qui arrivent, des chapitres « spéciaux » dont tout le monde se serait bien passé d'ailleurs.

Taikai Meirô : Et on commence avec The Dream !

Journaliste : Je n'ai réussi à interviewer personne …

Kenpachi Zaraki : Parle-moi alors. Je suis gentil, hein ?!

Journaliste : … Non ça ira.

Kenpachi Zaraki (attrape la tête du journaliste et la serre très fort) : HAHAHAHA !

Ichigo Kurosaki : Quelle inspiration incroyable dis donc. On dirait Freezer contre Toppo.

Renji Abarai : Pourquoi Freezer a un slip mais rien en-dessous ?

Ichigo Kurosaki : Pourquoi ? Les slips des extra-terrestres sont importants pour toi ?

Renji Abarai : N'importe quoi ! C'est juste bizarre !

Hirako Shinji : J'ai survécu !

Lyrène : Préparez-vous, vulgaires humains. Je ne laisserai pas votre sale race s'en sortir.

Ichigo Kurosaki : P**** elle m'a ramené dans leur secte !

Toshirô Hitsugaya : Wahhh ! Reviens !

Toshirô poursuit un nuage en forme d'Action-Man.

Rangiku Matsumoto : Hé ! Yes ! On a survécu ! Hiiihihihi !

Ichimaru Gin : J'espère que le cap'taine Aizen aussi va survivre.

Aizen Sôsuke : Gin. On dirait que j'ai relâché Kaname.

Ichigo Kurosaki : Ouais bah génial, on va continuer encore longtemps à se les coltiner …