Bon on va accélérer cette année à Poudlard ... bonne lecture
La grande salle de Poudlard était baignée par la lumière dorée du matin. Les étudiants, tous rassemblés autour des longues tables, s'installaient pour le déjeuner. L'air était encore frais, mais le soleil de printemps commençait à réchauffer les pierres du château. Les murmures des élèves se mêlaient aux bruits des couverts et des conversations. Les odeurs de rôti, de légumes frais et de pain chaud envahissaient l'air, apportant une sensation de confort, presque de normalité, après les événements récents.
Hélène Rosier, assise à la table des Serpentard, observait distraitement ses camarades. Ses cheveux noirs, soigneusement coiffés, tombaient en cascade sur ses épaules, encadrant son visage pensif. Ses yeux couleur ambre brillaient doucement, capturant la lumière comme des pierres précieuses, tandis qu'elle scrutait les autres élèves avec une expression calme et distante. Ses pensées, cependant, étaient ailleurs. Elle pensait à Tom Jedusor, qui se trouvait au bout de la table, entouré de ses fidèles. Un silence tendu régnait entre eux, un silence lourd de non-dits, de choix à faire et de vies à manipuler. Pourtant, aujourd'hui, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir... un peu détachée. Comme si le monde autour d'elle poursuivait son cours, insouciant des ombres qui s'étaient glissées dans ses pensées.
Soudain, un bruit étrange interrompit la quiétude du repas. Un bourdonnement, un bruissement d'ailes. Des hiboux, des centaines d'hiboux, surgirent de l'air, emplissant la salle d'une pluie de plumes, de croassements et d'ailes battantes. Les oiseaux noirs et bruns volaient à toute vitesse, évitant les chandelles suspendues au plafond et plongeant habilement pour se poser sur les tables, les sièges, ou les épaules des élèves.
Les hiboux portaient des rouleaux de parchemin accrochés à leurs pattes, chacun un message. Les élèves de sang pur, comme Hélène, savaient ce que cela signifiait. C'était la saison des invitations. Les bals de printemps approchaient, et les familles les plus anciennes et les plus influentes de la société magique s'apprêtaient à organiser des réceptions, des bals, des galas où le monde sorcier se retrouverait pour célébrer les liens de sang et les alliances futures.
Un hibou s'approcha d'Hélène, une lettre ornée d'un sceau vert et argent sur la patte. Elle le saisit d'un geste mécanique, le regardant à peine, tandis qu'un autre hibou atterrissait près de Tom Jedusor, lui aussi porteur d'une invitation. Les hiboux continuaient à affluer, remplissant la salle d'une agitation inhabituelle. C'était comme si l'air tout entier se chargeait de l'excitation qui émanait des lettres.
Elle ouvrit la missive d'un geste fluide et en sortit le parchemin, le dépliant avec calme. Le sceau de la famille Avery s'imprimait fièrement sur le bas du document. La lettre était rédigée avec soin, dans une calligraphie soignée, presque cérémonieuse.
"Chère Hélène Rosier,"
"Nous avons le plaisir de vous inviter, ainsi que votre famille, à la réception d'ouverture de la saison des bals de printemps, qui se tiendra à notre manoir le vendredi 16 avril, à partir de 18h. Ce sera l'occasion de célébrer les traditions et d'unir nos familles sous les auspices d'une nouvelle année. Nous espérons de tout cœur que vous pourrez honorer de votre présence cet événement."
"Dans l'attente de vous retrouver,"
"La famille Avery"
Hélène plia la lettre et la posa sur la table, son regard se portant un instant sur les autres invitations qui remplissaient les mains des élèves. Elle savait que d'autres viendraient, d'autres familles de sang pur, certaines encore plus prestigieuses que les Avery, toutes prêtes à tisser de nouvelles alliances.
Mais ce qui attira davantage son attention fut un autre hibou. Plus petit, mais d'un plumage plus clair, il vola en direction de la table des Serdaigle. Il se posa précisément devant un élève qui n'était ni de sang pur, ni totalement intégré au cercle des privilégiés. Un sang mêlé. Un étudiant dont Hélène n'avait jamais vraiment prêté attention. Ses yeux se firent plus perçants tandis qu'il déplia lentement la lettre que l'hibou lui apportait.
Il y avait quelque chose de différent, quelque chose de perturbant dans cette scène. Bien que son sang ne fût pas pur, ce jeune homme semblait avoir sa place parmi les invités à ce bal, parmi ceux qui étaient censés appartenir à l'élite. La société sorcière semblait prête à lui accorder une place, malgré ses origines. Une brèche, une fissure dans le système.
Elle tourna son regard vers Tom Jedusor. Lui aussi avait remarqué ce petit détail. Hélène le savait sans même qu'il la regarde. Ses yeux perçaient la scène, observaient chaque détail, chaque élément qui pourrait lui être utile dans la construction de son empire personnel. Il détestait les irrégularités, tout ce qui ne correspondait pas à l'ordre naturel qu'il s'efforçait de maintenir.
La salle, elle, était pleine de vie. Les rires, les voix, les chuchotements des élèves de sang pur se mêlaient à l'agitation des hiboux et des messages qui arrivaient en masse. Les invitations aux bals allaient à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, avaient leur place dans la société magique. Même les plus jeunes, les plus fragiles, même ceux qui étaient souvent considérés comme à l'écart du cercle fermé, semblaient avoir leur chance d'entrer dans cette danse.
Mais pour Hélène, tout cela prenait une toute autre dimension. Les alliances, les danses, les sourires bien calculés... tout cela semblait soudainement lointain, comme une vaste toile d'araignée dans laquelle elle n'était qu'un fil suspendu. Son regard se fixa une fois de plus sur ce jeune homme de sang mêlé, et elle se demanda si la société sorcière n'était pas en train de changer sous ses yeux. Si, au cœur même des traditions les plus ancrées, il n'y avait pas un tremblement, un changement en cours.
Ce bal, ce moment de fête et de célébration des familles les plus anciennes, marquerait sans doute un tournant. Elle en était certaine.
Alors que la salle s'animait autour des hiboux, les élèves de Serpentard se levaient lentement de table, prêts à se rendre à leur prochain cours. Un murmure de conversations s'élevait autour d'Hélène, mais elle resta silencieuse, perdue dans ses pensées. Les invitations qu'elle venait de recevoir ne faisaient qu'ajouter à la confusion qui flottait dans son esprit. Les regards furtifs, les choix invisibles… tout cela se mêlait dans un tourbillon d'ambiguïtés. Mais la sonnerie du repas tirait chaque étudiant vers son emploi du temps. Aujourd'hui, ils allaient tous se rendre à un cours commun d'Histoire de la magie avec les Serdaigle.
Les élèves de Serpentard se levèrent d'un même mouvement, et Hélène suivit le groupe en silence, son esprit toujours ailleurs. Tom Jedusor, comme toujours, avançait avec assurance en tête de groupe, entouré de ses fidèles. La bande de Serpentard s'écartait un peu des autres élèves, aussi discrets que des ombres.
Les élèves de Serdaigle, quant à eux, avaient déjà quitté la salle. Ils se retrouvaient en nombre légèrement plus réduit à la porte du grand hall, attendant patiemment que les Serpentard arrivent. Hélène remarqua l'élève de sang mêlé qu'elle avait observé tout à l'heure, le regard perdu dans les parchemins qu'il tenait entre ses mains. Il n'avait pas l'air particulièrement perturbé par le tumulte des invitations, comme si ce monde des privilégiés n'avait pas de prise sur lui.
Ils sortirent du hall, traversèrent les couloirs et se dirigèrent vers la grande porte qui menait aux escaliers qui descendaient vers les salles de classe. À l'intersection d'un couloir, alors qu'ils s'apprêtaient à tourner pour atteindre l'escalier menant à la salle d'Histoire de la magie, un cri strident retentit dans les couloirs.
C'était un cri perçant, tel un sifflement strident, comme si quelque chose, ou quelqu'un, était en train de se faire attaquer. Il traversa les murs, se répercutant d'un étage à l'autre avec une intensité glaciale. Le cri fit sursauter les élèves qui s'étaient regroupés dans le couloir. Même les plus habitués au mystère et à l'étrangeté de Poudlard, comme les Serpentard, restèrent figés un instant.
« Qu'est-ce que c'était ? » murmura l'un des élèves, un certain Severin, en se retournant vers Hélène avec un air inquiet.
Avant même qu'elle ne puisse répondre, un autre cri déchira l'air, encore plus perçant, comme si la douleur elle-même se matérialisait dans cette note désespérée. Cela semblait venir de l'étage supérieur, de l'un des couloirs du deuxième étage. Les élèves se regardèrent, certains affichant un mélange de curiosité et d'inquiétude. D'autres, comme Hélène, se redressèrent, la tête légèrement penchée, écoutant attentivement.
Un autre cri, cette fois plus bref, mais tout aussi effrayant. Il venait clairement du deuxième étage. Les élèves de Serpentard se rapprochèrent instinctivement, formant un cercle autour de ceux qui étaient les plus proches de l'origine du bruit.
"Qu'est-ce qui se passe ? Qui est-ce ?" demanda une voix tremblante, mais Hélène n'avait aucune réponse. Quelque chose n'allait pas, quelque chose de sombre. Les bruits se bousculaient dans ses oreilles, comme une menace invisible, prête à surgir à tout instant.
« Vous avez entendu ça ? » Hélène tourna la tête vers un élève de Serdaigle qui semblait avoir perdu de sa couleur. Il avait l'air aussi perplexe qu'eux tous.
Tom Jedusor, qui avait un regard acéré, scrutait déjà les couloirs, ses yeux sombres cherchant une explication. Il n'avait pas réagi avec peur, mais plutôt avec une froide analyse. "On devrait probablement aller voir", murmura-t-il, d'un ton qui ne souffrait aucune contestation.
Hélène sentit son estomac se nouer. Elle n'était pas une amie de l'imprudence, et ce genre de situation, avec des bruits aussi inhumains, l'alertait. Mais tout le monde semblait pris dans une sorte de fascination morbide. Les élèves de Serpentard et de Serdaigle se dirigeaient lentement vers les escaliers qui menaient au deuxième étage. Les murs du château semblaient eux-mêmes retenir leur souffle.
Ils montèrent l'escalier en silence, chaque pas résonnant contre les pierres froides du château. Le cri avait cessé, mais la tension était palpable. Une étrange sensation d'oppression s'était emparée des couloirs. Hélène, instinctivement, resta en arrière, observant les élèves devant elle.
Voici la version du chapitre avec Slughorn à la place de Flitwick :
Les élèves de Serpentard et de Serdaigle se dirigeaient vers le deuxième étage pour leur cours d'Histoire de la Magie. L'atmosphère à Poudlard était plus étrange que d'habitude, marquée par des rumeurs qui circulaient à propos de la mort mystérieuse de Myrtle Warren, une élève de Serdaigle. Pourtant, personne ne savait réellement ce qui s'était passé.
Tout à coup, un cri strident déchira l'air, glaçant le sang des élèves qui l'entendirent. Ce cri ne ressemblait à rien de naturel, un cri d'agonie qui semblait résonner à travers les murs de l'école. Hélène, figée sur place, regarda ses camarades qui s'étaient également arrêtés, cherchant la source de ce son effrayant.
Ils se mirent alors à courir vers les toilettes du deuxième étage, d'où semblait provenir le cri. Le groupe se retrouva rapidement au bout du couloir, où une foule d'élèves et de professeurs s'étaient déjà rassemblés. Par-dessus tout, l'angoisse était palpable dans l'air. Dumbledore, le professeur Slughorn, et quelques autres enseignants étaient là, les visages graves, se tenant près des toilettes.
En s'approchant, Hélène aperçut les silhouettes des professeurs, certains agenouillés et d'autres debout, se tenant à distance. Ce qu'ils observaient était impossible à ignorer. Sur le sol froid et carrelé des toilettes, le corps sans vie de Myrtle Warren était étendu.
Myrtle, l'élève de Serdaigle qui était pourtant une habituée de ces lieux, n'était pas cette fois-ci là pour se lamenter. Elle était étendue sur le sol, les yeux grands ouverts dans une expression de terreur figée, comme si elle avait vu quelque chose d'effroyable avant de mourir. Ses cheveux bruns, habituellement en désordre, étaient éparpillés autour d'elle, et son uniforme était en désordre. Le contraste entre la vie qu'elle avait menée dans les couloirs de Poudlard et la scène morbide devant eux était saisissant.
Les professeurs s'étaient rassemblés autour d'elle, leur silence plus lourd que toutes les paroles possibles. Dumbledore, qui se tenait légèrement en retrait, observait la scène avec une gravité inhabituelle. L'ambiance était oppressante, et les élèves s'étaient tus, n'osant même pas échanger un mot.
"Qu'est-ce qui s'est passé ?" demanda une voix, brisée par l'angoisse. Un élève de Serdaigle se tenait près du groupe de professeurs, le regard fixé sur le corps de Myrtle, une expression de confusion et d'horreur sur le visage.
Dumbledore, lentement, se tourna vers eux. Il était évident qu'il n'était pas là pour fournir de réponses. "Nous ne savons pas encore", dit-il d'une voix calme mais marquée par une inquiétude qu'il n'avait pas l'habitude de dissimuler. "Personne ne doit sortir de cette zone. Je vais informer le reste de l'école lorsque nous aurons compris ce qui s'est réellement passé ici."
Il se pencha un instant, s'assurant que personne ne toucherait le corps avant l'arrivée des autorités, et fit un signe discret aux autres enseignants pour qu'ils commencent à examiner la scène avec plus d'attention.
Les élèves restèrent là, regardant fixement Myrtle, choqués. Personne n'osait parler, chacun d'eux comprenant qu'une tragédie venait de se produire, quelque chose de beaucoup plus grave que ce que l'on aurait pu imaginer.
Les murmures se turent alors qu'un autre cri perça l'air, similaire à celui qu'ils avaient entendu quelques minutes plus tôt, comme un écho dans le silence lourd de l'école. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de chaque élève. Ce cri… il semblait lié à cette tragédie, à la mort de Myrtle. Il y avait quelque chose de profondément sinistre dans tout cela, et personne ne savait encore ce que c'était.
L'ambiance était lourde, et les élèves se dispersèrent lentement, sous les ordres des professeurs, les regards toujours figés sur le corps de Myrtle. Il semblait que le château tout entier retenait son souffle.
Ça vous a plu ?
