Je ne possède aucun des personnages de la série TV.

Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Prodigal Son nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

Ce texte a été écrit pour un cap ou pas cap qui se trouve en fin de texte

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES SUR PRODIGAL SON Tome 2

La perte de Malcolm

La pluie battante noyait les rues de New York dans une brume grise, comme si le ciel lui-même pleurait ce qui allait se produire. Gil Arroyo conduisait sa voiture à toute vitesse, les essuie-glaces luttant vainement contre le déluge. À côté de lui, Dani Powell s'accrochait à son siège, les yeux fixés sur la route.

- Il va bien, murmurait-elle, autant pour se convaincre que pour rassurer Gil. Malcolm s'en sort toujours.

Gil ne répondit pas, ses mains serrant le volant si fort que ses jointures étaient blanches. L'appel qu'il avait reçu quelques minutes plus tôt résonnait encore dans sa tête. La voix paniquée de JT : "Chef, c'est Bright. Il a trouvé le suspect, mais... il y a eu une altercation. On a besoin de renforts, vite !"

Les deux policiers arrivèrent enfin devant un vieil entrepôt abandonné. Gil freina brusquement, sortant de la voiture avant même qu'elle ne soit complètement arrêtée. Dani le suivit de près, tous deux dégainant leurs armes. L'intérieur de l'entrepôt était un labyrinthe de caisses empilées et de vieilles machines rouillées. Les gouttes de pluie qui s'infiltraient par le toit percé créaient une cacophonie métallique, rendant difficile d'entendre quoi que ce soit d'autre.

- Malcolm ! Cria Gil, sa voix se répercutant contre les murs. JT ? Malcolm, où êtes-vous ?

Un bruit sourd attira leur attention. Gil et Dani se précipitèrent dans cette direction, le cœur battant la chamade. Ils tournèrent un coin et s'arrêtèrent net. JT était là, agenouillé près d'une forme allongée sur le sol. Une forme que Gil reconnut immédiatement.

- Non, murmura-t-il, se précipitant vers eux. Non, non, non...

Malcolm était étendu dans une flaque de son propre sang, sa chemise autrefois blanche maintenant teintée d'un rouge sombre. Une entaille profonde marquait son abdomen, la lame qui l'avait causée gisant non loin. Gil tomba à genoux à côté de Malcolm, prenant délicatement sa tête entre ses mains.

- Malcolm, dit-il doucement, sa voix tremblante. Hey, gamin, je suis là. Tiens bon, d'accord ? Les secours arrivent.

Les yeux de Malcolm, habituellement si vifs et perçants, étaient voilés par la douleur, mais en entendant la voix de Gil, ils se focalisèrent brièvement. Ses lèvres bougèrent, essayant de former des mots.

- Ne parle pas, dit Gil, caressant doucement les cheveux de Malcolm. Garde tes forces.

Mais Malcolm, têtu comme toujours, parvint à murmurer :

- Gil... je suis désolé…

- Tu n'as pas à être désolé, répondit Gil, sentant les larmes lui monter aux yeux. Tu as été brave, tellement brave.

Un faible sourire se dessina sur les lèvres de Malcolm, ce sourire que Gil connaissait si bien. Ce sourire qui avait illuminé tant de jours sombres, qui avait apporté de l'espoir même dans les pires moments. Leurs regards se croisèrent, et pendant un bref instant, Gil vit dans les yeux de Malcolm toute une vie de souvenirs partagés. Le petit garçon effrayé qu'il avait sorti de la maison des Whitly. L'adolescent rebelle qui cherchait désespérément sa place dans le monde. Le jeune homme brillant et torturé qui était devenu comme un fils pour lui.

Puis, en un battement de cil, la lueur dans les yeux de Malcolm s'éteignit. Son corps se détendit dans les bras de Gil, et son dernier souffle s'échappa dans un soupir à peine audible.

- Malcolm ? Appela Gil, sa voix se brisant. Malcolm, non. S'il te plaît, non.

Cependant, d'un coup la réalité de la situation le frappa de plein fouet. Malcolm était parti. Le gamin qu'il avait juré de protéger, l'homme qu'il considérait comme son propre fils, n'était plus. Un cri déchirant s'échappa de la gorge de Gil, un hurlement de douleur pure qui résonna dans tout l'entrepôt. Il serra le corps de Malcolm contre lui, le berçant comme il l'avait fait tant de fois quand Malcolm était enfant et hanté par des cauchemars.

- Malcolm… Non… Je suis désolé, sanglota Gil, son front appuyé contre celui de Malcolm. Je suis tellement désolé. J'aurais dû être là. J'aurais dû te protéger.

Dani et JT restaient figés, témoins impuissants de la scène déchirante qui se déroulait devant eux. Dani avait une main plaquée sur sa bouche, des larmes silencieuses coulant sur ses joues. JT, d'habitude si stoïque, avait le visage crispé par le chagrin.

Le temps semblait s'être arrêté dans cet entrepôt sombre et humide. Le bruit de la pluie, les sirènes des ambulances qui approchaient, tout semblait lointain et irréel face à l'immensité de leur perte. Gil continuait de bercer Malcolm, murmurant des mots de réconfort et d'amour, comme s'il espérait encore que Malcolm puisse les entendre. Il se remémorait chaque moment partagé, chaque rire, chaque dispute, chaque réconciliation. Toute une vie de souvenirs qui semblaient maintenant aussi précieux que fragiles.

Lentement, doucement, Dani s'approcha et posa une main sur l'épaule de Gil.

- Chef, dit-elle doucement, sa voix brisée par l'émotion. Les ambulanciers sont là.

Gil hocha la tête, mais ne fit aucun mouvement pour lâcher Malcolm. Comment pouvait-il le laisser partir ? Comment pouvait-il accepter que ce soit la fin ? Pourtant, alors que les ambulanciers entraient dans l'entrepôt, leurs pas résonnant sur le sol métallique, Gil ferma les yeux et murmura une dernière promesse à l'oreille de Malcolm :

- Je te promets que je ne t'oublierai jamais, gamin. Tu as changé ma vie, tu as changé le monde, et je te promets, je te promets que ton sacrifice ne sera pas vain. Repose en paix, mon fils."

Avec une tendresse infinie, Gil déposa un baiser sur le front de Malcolm avant de le confier, le cœur lourd, aux ambulanciers. La pluie continuait de tomber à l'extérieur, lavant les rues de New York, mais rien ne pourrait jamais effacer la douleur de cette nuit-là. Malcolm Bright était parti, laissant derrière lui un vide que rien ne pourrait combler.


Cap ou pas pas Cap d'écrire sur Malcolm qui meurt poignarder lors d'une enquête ?