Hello ! :)

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas posté dans le What If... Bref, après le dernier chapitre des Fils qui nous déchirent, je culpabilisais un petit peu. Je me suis donc dépêchée de vous écrire ce petit chapitre, bien plus joyeux !

J'espère qu'il vous plaira ! :)


4 – Noël

24 décembre 1981

— Maman ?

— Beth ? souffla Lily.

— C'est quand qui va passer le Papa-Noël ?

Lily porta ses mains à ses tempes, les massant avec délicatesse. Par de légers cercles, elle appuya plus fort. Sa tête était un cognard. Pour ce premier Noël épargné des ténèbres, Lily s'était imaginée être libérée de pensées intrusives. Grave erreur.

Plus puissant qu'un mage noir, Elizabeth Potter était redoutable.

— Maaaa…maaaaaan, l'appela sa fille.

Et épuisante.

Sa fille portait cet air insupportable, celui qui criait qu'elle voulait des réponses. Elizabeth détestait avoir des questions sans réponse. Lily soupira… Sa fille n'avait que trois ans et demi, que serait-elle dans quelques années ? Elizabeth fronça les sourcils.

Lily regarda l'heure. 23h50. Pourquoi avait-elle cédé à James en acceptant qu'Elizabeth n'aille pas se coucher en même temps qu'Harry ? Elle était la plus responsable, pourtant. Jamais, elle ne fléchissait. Enfin… Rarement.

— Tu sais, petite grenouille, intervint Marlene, le Père-Noël ne passera si et seulement si, tu dors.

— Mais j'veux pas dormir, moi ! refusa la petite fille en croisant les bras.

— Juste faire semblant suffi.

— MARY ! s'exclamèrent Lily et Marlene.

— Quoi ? haussa les épaules Mary. Comme si Elizabeth allait dormir…

Argh. Le dernier espoir de Lily s'envolait, grâce à l'une de ses meilleures amies. La prochaine fois, elle inviterait Mary à accompagner Sirius, James, Dorcas et Remus. Elle aurait plus de chance pour convaincre sa fille de rejoindre son lit pour trouver le sommeil.

Elle était loin de se douter qu'elle avait bien tort de douter de Mary MacDonald. Après dix ans d'amitié, elle ne reconnaissait toujours pas l'étendue des capacités de son amie.

Cette dernière sortit de son sac à main un poudrier. Elle s'admira dans son miroir et se remaquilla d'un beau tracé rouge sur les lèvres. Lily haussa un sourcil, curieuse. Mary décala sa chaise et se mit à la hauteur d'Elizabeth.

— Et si on allait attendre le Père-Noël dans ta chambre, petite Potter ? demanda Mary et avant qu'Elizabeth ne refuse elle ajouta. Nous fermerons nos yeux jusqu'à ce que maman nous appelle pour ouvrir les cadeaux. C'est parti ?

— Si j'ai un bisou rouge ! réclama Elizabeth.

Arrogante, Mary se retourna vers Lily qui roula des yeux. Mary était une parfaite génie incomprise.

Et elle prouvait qu'elle connaissait parfaitement les enfants de ses amis.

— Bien sûr ! accepta Mary.

Elle claqua un bisou sur la joue d'Elizabeth qui éclata de rire. A l'aide son poudrier, Mary prouva à Elizabeth la marque rouge demandée. La petite fille sautilla de joie et prit la main de Mary pour l'entraîner à l'étage.

Dans sa chambre, Elizabeth sauta sur son lit et s'emmitoufla sous sa couverture. Elle regarda sa Tante Mary s'asseoir à côté d'elle et lui demanda :

— C'est vrai qu'j'suis pas obligée de dormir ?

— Bien sûr, approuva Tante Mary. En revanche, fermer les yeux est obligatoire !

— Toi aussi tu vas fermer les yeux ?

— J'ai plutôt intérêt si je veux avoir des cadeaux !

— Alors, viens !

Elizabeth se colla contre le mur pour que Tante Mary ait de la place. Tante Mary s'allongea à côté d'elle et Elizabeth se blottit contre elle. Tante Mary l'enveloppa de son bras et caressa ses boucles. Elizabeth entendait le cœur de Tante Mary battre très fort.

— Tante Mary ?

— Oui, petite Potter ?

— Tu crois que j'vais avoir des cadeaux ? chuchota-t-elle.

— Bien sûr que oui ! Pourquoi n'en aurais-tu pas ?

— Maman et papa disent que si j'suis pas sage, le Père-Noël ne passera pas.

— Crois-moi, tu seras toujours plus sage que ton papa.

La main devant sa bouche, Elizabeth ricana.

— Et je vais te dire un secret, ajouta Tante Mary. C'est un méchant mensonge que les parents disent à leurs enfants pour qu'ils soient sages, mais le Père-Noël passe toujours !

Bill et Charlie avaient donc raison. Quand les jumeaux et elle s'étaient fait gronder pour avoir répété les gros mots des gnomes de jardin, leurs parents leur avaient dit qu'encore une bêtise et le Père-Noël refuserait de leur offrir des cadeaux. Elizabeth avait longtemps pleuré près de la cabane de balais, surtout que Percy avait hoché la tête pour confirmer. Puis, Bill et Charlie étaient venus la réconforter, elle seule, car les jumeaux étaient partis préparer une nouvelle bêtise. Elle n'avait pas voulu les croire, mais si Tante Mary le disait, alors…

Tante Mary lui murmura qu'il était temps de fermer les yeux, alors elle s'exécuta. Privée de sa vue, Elizabeth tendait l'oreille. Elle entendait la respiration de Tante Mary, les voix de sa maman et de sa marraine, mais pas ce qu'elles se disaient.

La porte de la cuisine s'ouvrit et la voix de Tante Do résonna jusqu'en haut. Ah. Elle devait avoir hâte d'avoir ses cadeaux aussi.

Enfin, le craquement habituel de la cheminée lui parvint. Elle claqua ses pieds contre le matelas, elle était si pressée ! C'était beaucoup trop long ! Tante Mary bloqua ses pieds avec sa jambe et elle s'approcha de son oreille :

— Encore un peu de patience. Garde bien les yeux fermés.

Oui. Oui. Elizabeth savait ! Mais c'était trop dur ! Elle voulait déchirer son papier cadeau et découvrir son tout nouveau balai ! Maman et papa avaient dit non quand elle l'avait montré au magasin de jouets sorcier, mais Elizabeth le voulait !

Une clochette retentit et Elizabeth s'assit, toujours les yeux fermés. C'était le Père-Noël ?

— Oh ! Oh ! Oh ! JOYEUX NOEL !

C'ETAIT LE PERE-NOEL !

— Attends… lui demanda Tante Mary.

L'escalier grinça. Des pas glissèrent sur le parquet du palier. Elizabeth se cacha derrière Tante Mary. La porte s'ouvrit.

— Elizabeth…

C'était la voix de sa maman. Oh… Elle aurait tant voulu que ce soit le Père-Noël ! Il était peut-être déjà parti, avec les cookies qu'elle lui avait préparés avec son parrain.

— Le Père-Noël aimerait vous voir, Harry et toi. Tu viens ?

— OUI !

D'un saut, elle atterrit sur le sol et fit un gros câlin à sa maman. Elizabeth releva la tête pour lui demander :

— Tante Mary aussi ?

— Je pense que le Père-Noël n'y verra aucun inconvénient, accepta sa maman.

— COOL ! TANTE MARY ! VIENS ! VITE !

Impatiente, Elizabeth courait sur place. Tante Mary la prit dans ses bras et elles descendirent les marches. Toutes les lumières étaient éteintes. Seules les guirlandes clignotaient. D'abord celle autour de la rambarde d'escaliers, puis celle qui parcourait le couloir. Le plus beau était le grand sapin, l'étoile jaune brillait et illuminait tout le salon.

C'est là qu'elle le vit.

Le Père-Noël avec son beau renne.

Elizabeth se figea. Le Père-Noël était vraiment là ! Il ne devait pas avoir beaucoup mangé ces derniers jours, car elle trouva qu'il avait un ventre moins rebondi qu'au supermarché Moldu où elle était allée avec Tante Mary et sa maman. Cependant sa barbe était toujours si longue, moins que celle de Dumbledore, et il avait toujours ses lunettes rondes… Les mêmes que son papa.

A côté de lui, son renne avait une guirlande emmêlée dans ses bois et il avait une belle selle dorée. Il était en train de manger la carotte qu'Harry avait déposé avant d'aller dormir.

Quelqu'un tapa sur sa tête, elle se retourna et vit les yeux verts d'Harry qui la regardaient ! Il était là, lui aussi ! Ils allaient pouvoir ouvrir leurs cadeaux !

— Et bien Elizabeth, dit sa maman, tu es bien silencieuse. Tu ne voulais pas voir le Père-Noël ?

— SI !

Elle courut et le Père-Noël s'agenouilla pour qu'elle puisse lui faire un câlin. D'une grosse voix, il lui dit :

— Bonsoir Elizabeth ! Je voulais te dire que j'étais très fier de toi. Toute ta famille m'a dit que tu avais été sage toute l'année !

Oh. Le rire de Tante Mary coupa le Père-Noël. Elizabeth rit avec elle, sa Tante Mary lui adressa un clin d'œil. Bill, Charlie et elle avaient raison. Les bêtises n'empêchaient pas le Père-Noël de venir. Elizabeth reporta son attention sur le Père-Noël.

— Tu as bien mérité tous les cadeaux, ajouta-t-il. Et continue d'être cette petite fille joyeuse et gentille, mais surtout très intelligente ! J'ai aussi vu que tu étais très forte au Quidditch.

— Oui ! s'exclama-t-elle. J'ai demandé un nouveau balai. Tu me l'as apporté ?

— Tu verras, rigola-t-il de la même manière que l'aboiement d'un chien.

Elizabeth plissa les yeux et analysa le visage du Père-Noël. Il avait de grands yeux gris malicieux, comme disait souvent sa marraine. Elizabeth sourit et elle chuchota à l'oreille du Père-Noël :

— Le Père-Noël était trop occupé ? Il t'a demandé de le remplacer pour Harry et moi ?

La personne déguisée en Père-Noël l'observa avec des yeux ronds. Tante Do lui avait expliqué que cela exprimait la surprise. Puis, il eut un grand sourire. Elizabeth sut qu'elle avait bien deviné. Son Oncle Patmol l'étreignit contre lui et déposa un bisou sur sa joue, pile à l'endroit où elle avait la trace du bisou rouge de Tante Mary.

— Joyeux Noël, Beth.

— Joyeux Noël, Oncle Patmol, répondit-elle, doucement pour ne pas qu'Harry entende.

— Un tour de renne ?

— OUI !

Oncle Patmol se releva et la porta sur le dos du renne. Elizabeth balaya toute la pièce d'un regard. Sa marraine était dans les bras de Tante Do, son parrain lui fit coucou avec sa main, Tante Mary lui souriait en prenant une photo et sa maman posait Harry devant elle.

Il ne manquait que son papa.

Elizabeth regarda le renne et elle s'abaissa pour mieux le voir. Les yeux du renne étaient les mêmes que les siens. Elle eut un grand sourire. Ce n'était pas un renne.

Souvent, son Oncle Patmol et son papa se transformaient en chien et en cerf pour les amuser Harry et elle. Elizabeth savait que ce renne était, en fait, son papa. Lui aussi voulait leur faire plaisir.

Elizabeth avait le meilleur papa et le meilleur Oncle Patmol du monde.


Quand le Père-Noël-Oncle-Patmol et le renne, qui était son papa transformé en cerf, partirent. Oncle Patmol et son papa revinrent pour s'installer au pied du sapin et ouvrir les cadeaux. Assise sur son parrain, Elizabeth attrapa le cadeau que lui glissèrent Tante Mary et Oncle Patmol. Ce dernier lui fit un clin d'œil et il posa son doigt sur sa bouche, comme pour lui dire de garder un secret.

Sous le papier cadeau était cachée une grande boîte en carton. Son parrain l'aida à soulever le couvercle et Elizabeth sauta de joie en hurlant :

— UN NOUVEAU BALAI ! J'AI LE NOUVEAU BALAI !

— Non… soupira sa maman.

— SIIIII ! REGARDE MAMAN ! J'PEUX L'ESSAYER ? S'IL TE PLAIT !

Il était si beau ! Bien sûr, ce n'était qu'un balai pour enfant, mais il était une parfaite réplique du Brossdur 6.

— Quand tu auras ouvert tous tes cadeaux, l'autorisa son papa.

James observa sa fille se jeter sur ses cadeaux, tandis que Dorcas et Marlene aidaient Harry à ouvrir les siens. Dans le dos de Lily, il tapa dans la main de Sirius et Mary. Remus hocha la tête, aussi désespéré que le serait Lily, mais James savait qu'il était amusé et que Lily était heureuse pour leur fille.

Après ces années difficiles, James s'était promis d'offrir le meilleur Noël à ses enfants. Ils avaient élaboré les meilleurs plans. Plus tôt, Remus et Dorcas les avaient aider à enfiler leurs plus beaux costumes de Noël. Il ne voulait pas de la guirlande, mais Dorcas estimait qu'il n'avait pas son mot à dire.

Quand il avait vu les yeux émerveillés de ses enfants et le grand sourire de Lily, rien d'autre n'avait compté. Il aurait pu être le plus ridicule au monde, peu importait, du moment que sa famille était la plus heureuse.

James passa une mèche rousse de Lily derrière son oreille pour l'embrasser sur la joue.

— Je t'aime, Potter, lui chuchota-t-elle en lui rendant son baiser.

— Je t'aime aussi, Evans.


Alors, cela vous a plu ?

C'est bien mieux, n'est-ce pas ? ahah.

A bientôt, je vais faire en sorte de moins vous faire patienter. :) Si vous avez des petites envies de scènes/moments, n'hésitez pas à m'en faire part. C'est une fic feel-good, je peux faire en sorte d'ajouter des chapitres non prévus (si cela m'inspire, je ne promets pas d'écrire toutes les propositions ahah).