Hello !

Merci Anne Elisabeth Martin d'avoir ajouté la fic à tes favoris et lia22120 de la suivre. J'espère que la suite vous plaira.

Bonne lecture ! :D


11 – Bill

23 août 1987

Son Nimbus 1700 – Oncle Patmol lui avait offert pour l'anniversaire d'Harry –en main, Elizabeth descendit les escaliers, le pas déterminé. Le bas de sa plus belle robe de Quidditch – celle de l'équipe d'Angleterre de la dernière Coupe du Monde – traînait derrière elle. Le menton levé, elle se planta devant la cheminée. Sa maman était en train de nettoyer les lunettes d'Harry, qui devait sûrement s'être perdu car il ne voyait rien sans ses lunettes. Sa maman leva les yeux et s'arrêta de frotter, un discret sourire au coin des lèvres.

— Où vas-tu comme ça ? Les entraînements de la Coupe du Monde ne commencent pas avant début 1990, tu sais ?

— Je suis prête pour le Terrier, déclara-t-elle.

Sa maman haussa la tête, un brin moqueuse et appela Harry. Son petit frère arriva en courant. Il fonça dans le mur avant de bousculer Elizabeth, qui lui fit remarquer.

— Pardon, Beth.

Il récupéra ses lunettes et les plaça correctement, ses paumes de main en plein milieu des verres. Leur pauvre maman avait perdu son temps pour rien. Harry la regarda de haut en bas, la bouche grande ouverte :

— Wow ! T'es trop belle !

Si son petit frère le disait, c'était sûrement vrai.

Elizabeth tapota du pied, impatiente. Elle attendait cette journée depuis… depuis qu'elle en avait la date. Bien sûr, elle voyait les Weasley très souvent. Cependant, aujourd'hui était un jour spécial. Et puis… Charlie et Bill n'étaient pas à Poudlard. Eux, Elizabeth ne pouvait les voir en dehors des vacances d'été et de Noël, ce qui était très dommage.

Son papa débarqua, les cheveux ébouriffés, deux boîtes emballées de papier cadeau dans les mains. Quand il la remarqua, son papa eut un mouvement de recul et explosa de rire. Il la désigna du doigt en regardant sa maman l'air de dire « ah ah, tu l'as vue, Lil' ? ». Sa maman approuva d'un signe, les joues gonflées.

— QUOI ? cria Elizabeth.

— Rien, reprit son sérieux son papa. Tu es magnifique, petit cœur. On y va ?

— OUI ! sautilla-t-elle et Harry la suivit.

— Beth avec moi, dit son papa en lui prenant la main. Harry, avec maman.


Des enfants criaient, des enfants jouaient, d'autres attendaient le début du match de Quidditch. Elizabeth avait mal au cou, mais elle était incapable de détacher ses yeux de Bill. Il donnait les consignes et elle buvait ses paroles. Lui savait de quoi il parlait ! Bill parlait très bien de Quidditch ! Une personne lui tira une mèche de sa queue de cheval et elle se tourna pour fusiller du regard Freddie et Georgie :

— Arrêtez, bande de véracrasses !

— Bettyyy est amoureuse de Bill, chantonnèrent-ils.

— Taisez-vous, c'est pas vrai, gronda-t-elle.

— La menteuse, lui tira la langue Fred.

— Elle est amoureuse, rajouta George – d'un moche sourire car il lui manquait quatre dents.

Ils étaient trop nuls. Elizabeth porta ses mains à ses oreilles et se concentra sur Bill. D'abord, elle n'était pas amoureuse. Enfin si… Mais elle ne le dirait jamais aux jumeaux ! Les yeux bleus du grand garçon se posèrent sur elle et il lui sourit, les joues d'Elizabeth devinrent rouges et elle eut étrangement chaud. Elle sentit Freddie et Georgie s'approcher de ses oreilles :

— Betty est amoureuse, sifflèrent-ils.

— J'aime pas que vous m'appelez comme ça, déjà ! BILL, ON COMMENCE QUAND ?

— Maintenant ! Beth avec moi !

— MOI AUSSI ! cria Ginny.

— Non, pas toi, dit d'une voix calme Bill en posant son doigt sur le nez de sa petite sœur et celle-ci lui mordit. Aïe !

— C'est mon anniversaire ! J'ai six ans, je peux !

Bill secoua son dent et jaugea sa petite sœur alors qu'Elizabeth les observait. Ginny avait les mains sur les hanches – comme lorsque Molly était énervée – et ses yeux marron étaient illuminés d'éclairs. Elizabeth se tourna vers Bill, il avait un petit sourire fier. Elizabeth pensa que si Bill disait oui, il était vraiment parfait.

— D'accord. Ginny avec moi aussi.

— J'veux pas des jumeaux, murmura Elizabeth. Ils m'embêtent.

— Les jumeaux avec Charlie. Tonks, Harry, Roger et Moira avec Charlie aussi. Echo, Ron, Cedric, Nev…

— Non… tremblota Neville. Je vous regarde en bas, moi.

— Moi aussi ! sautilla Echo. J'ai TROP envie de commenter le match ! La professeure McGonagall a dit que je pourrai les commenter à la rentrée !

Des exclamations d'admiration retentirent et Echo hocha la tête de fierté en croisant les bras. Elizabeth trouva qu'Echo avait beaucoup de chance. Si Elizabeth n'avait pas de place dans l'équipe – ce qui serait complétement insensé – elle espérait pouvoir commenter les matchs, elle aussi.

— Bon…se gratta la tête Bill. Prudence, tu veux bien ?

— Oui ! J'ai pas envie de rester avec Percy, Kieran et Lavande de toute façon.

— Bien… On jouera à six contre sept.

— Moi, j'suis forte comme deux joueurs ! se vanta Elizabeth.

— Moins que moi ! la défia Harry.

— LARGEMENT QUE SI !

— Moi aussi, décréta Ginny. J'suis forte comme deux joueurs.

Elizabeth tapa dans la main de Ginny. Parfait, elles avaient un joueur supplémentaire comme ça. Bill se prit le visage entre les mains et se mit à ricaner. Puis, il annonça le début du match. Elizabeth enjamba son balai volant et le vent caressa son visage. A côté d'elle, Ginny manipulait avec maladresse son balai. Elizabeth plissa les yeux : avec maladresse, mais détermination. Quelques secondes plus tard, Ginny volait contre eux. Bill s'approcha d'Elizabeth alors qu'elle faisait des grimaces aux jumeaux qui se moquaient d'elle.

— Tu t'occupes de l'engagement ? lui demanda Bill. Tu l'attrapes et tu fonces vers les anneaux.

— J'peux faire la passe, tu sais !

— Je sais, mais tu fonces ! On va les surprendre.

Elizabeth approuva, pleine de confiance. Elle avait confiance en Bill. Il tendit sa main vers elle et elle tapa dedans.


Bien sûr que son équipe avait gagné. Comment en aurait-il pu être autrement ? Bien sûr, Charlie était très fort. Harry, Roger et les jumeaux aussi. Mais Bill, Cedric, Ron et même Ginny étaient aussi excellents. Alors c'était avec fierté qu'Elizabeth chantait pour Percy et Ginny, ne manquant pas de lancer des œillades provocatrices – comme son Oncle Patmol – aux jumeaux, assis en face d'elle.

— JOYEUX ANNIVERSAIRE GINNY ET PERCY. JOYEUX ANNIVERSAIRE !

Une pluie d'applaudissements accompagna les soufflements des bougies. Enfin, Percy distribua chacune des parts, le torse bombé de son insigne « Frère-en-chef » offert par Bill – ce qui avait valu des éclats de rire et plaisanteries de Freddie et Georgie.

— Merci, Percy, le remercia Elizabeth quand il lui apporta une part de gâteau au chocolat. Tu es très sérieux.

— Moi, je rentre à Poudlard cette année, rappela-t-il pour la millième de fois de la journée. Je me dois d'être exemplaire.

— T'as de la chance, commenta-t-elle.

— Ton tour viendra bien assez vite, lui donna un coup de coude Bill.

Elizabeth lui sourit de toutes ses dents. Elle engloutit sa part de gâteau alors que Bill la mangeait doucement. Freddie et Georgie lui lancèrent leur serviette en boule. Les connaissant, Elizabeth la déplia, ces fripons avaient dessiné un grand cœur où ils avaient écrit « Bill + Betty = cœur cœur ».

— C'est quoi ? demanda Bill.

— RIEN ! cria-t-elle alors que Freddie et Georgie explosaient de rire.

De toute sa force, Elizabeth reforma une boule et la lança sur les jumeaux, ainsi que sa propre serviette, ainsi que celle de Bill, ainsi que celle de Prudence à côté d'elle.

— Beth, stop ! réagirent ses parents.

Leur bouche entre les mains, les jumeaux continuaient de se moquer d'elle. AH ! Ils étaient ses Weasley préférés, mais à ce moment, elle aurait aimé leur envoyer un cognard en pleine face pour qu'ils finissent à Sainte-Mangouste pendant DEUX jours !

Sa mère lui pria de se calmer d'un geste de la main alors que son père lui envoyait un bisou. Elizabeth fit grincer sa chaise et quitta la table, les bras sur la poitrine et le cœur battant. Elle en avait marre. Elle marcha en donnant des coups de pied dans l'herbe. Les garçons étaient trop nuls, elle détestait quand ils l'embêtaient comme cela. Elle préférait quand ils s'en prenaient à Percy.

Alors, Elizabeth trouva refuge sur la grosse racine d'un arbre noueux. Ses jambes contre la poitrine, Elizabeth posa son menton sur ses mains et bougonna des insultes à l'adresse des jumeaux et des gnomes de jardin – ses parents n'étaient pas là pour la gronder.

Des pas froissèrent l'herbe sèche derrière elle. Jusqu'au bout, ils allaient l'embêter.

— LAISSEZ-MOI ! J'SUIS PAS AMOUREUSE DE BILL.

— Ce n'était pas vraiment pour ça que je venais.

Elizabeth sursauta et se raidit, le visage rouge de honte. Elle aurait mieux fait de se taire. Bill s'assit à côté d'elle et jeta un caillou sur la tête d'un gnome qui leva le bras en l'insultant.

— Tu sais, ça continue à Poudlard, dit Bill.

— De quoi ?

— Les gens qui se moquent de qui tu es amoureux ou amoureuse.

— J'suis pas amoureuse, ronchonna-t-elle.

— Et les personnes ne chercheront pas à savoir si c'est vrai ou non.

Elizabeth souffla dans ses bras. C'était beaucoup trop nul.

— Pourquoi t'es là ?

— Tes parents m'ont dit de venir te voir sinon tu allais bouder pendant des heures et si une autre personne venait, tu te serais encore plus énervée.

— Trop la honte.

— Je ne trouve pas.

Le hurlement de Percy attira leur attention. Le rire des enfants résonna alors que Molly était en train de gronder Freddie et Georgie. Qu'avaient-ils encore fait à ce pauvre Percy ?

— Je trouve que t'es une fille très courageuse, dit Bill.

— C'est vrai ? s'illumina-t-elle.

— Oui, comme Ginny, tu n'as peur de rien. Tu es super forte au Quidditch et n'as pas peur de le montrer. Et puis, tu supportes Freddie et Georgie, tout le temps !

— C'est mes meilleurs amis, haussa-t-elle les épaules. Tante Marls dit toujours que papa et oncle Patmol sont attachiants, les jumeaux sont comme ça !

— Ça leur va bien, rigola Bill. Bref, et tu es très intelligente pour une petite fille de neuf ans. Tu sais beaucoup de choses. Comme Ginny, je suis très fier de t'avoir comme petite sœur.

Elizabeth se leva, les mains sur la bouche. Elle sentit son cœur se réchauffer et des larmes embuèrent ses yeux – comme si le brouillard était tombé sur Loutry Ste Chaspoule.

— Tu trouves que je suis ta petite sœur ?

— Quoi d'autre ? Tu es toujours à la maison, je t'ai appris beaucoup de choses. Et… C'est tout. Harry et toi êtes notre famille. Tu es ma petite sœur.

— OH ! JE SUIS TROP CONTENTE !

Après plusieurs sauts, Elizabeth sauta sur Bill et elle lui serra le cou de ses bras. Il ricana et l'étreignit à son tour. Elle était tellement contente que Bill soit fier d'elle, elle avait tellement de chance.

— Toi aussi, t'es un grand frère ! Et c'est trop bien, car je n'avais qu'un petit frère.

Bill ne serait peut-être jamais son amoureux, mais ce n'était pas grave. Elle aurait bien un autre amoureux un jour ! Cependant, un grand frère non. Elizabeth avait perdu un amoureux, mais elle avait gagné un grand frère.

Finalement, ce n'étaient pas les jumeaux ses Weasley préférés. C'était Bill.


J'espère que ce petit chapitre du What If vous a plu ?

On retrouve à quel point les jumeaux sont agaçants, ou attachiants, ahah. Insupportables, mais on les aime quand même !

Avez-vous apprécié cette petite apparition de Ginny et celle de Percy ?

Et Biiiiill ? :D

Il y a plusieurs petits clins d'oeil à la saga des "Fils". Les avez-vous repérés, ahah ?

A bientôt,

Blue. :)