Disclaimer : ni l'univers ni les personnages de m'appartiennent. Seule l'histoire des Fallen (et les personnages qui s'en rapportent) sont ma propriété. Pour tout emprunt, merci de me demander.
WARNING : LEMON !
Chapitre 10
Autant dire que les fêtes de fin d'année avaient été assez tendues cette année.
Raven ignorait les esprits de James et Lily, tout en refusant d'adresser la parole à sa mère. Sirius et Rémus semblaient remettre en question tout ce qu'ils avaient connu, pendant que Madame Weasley tentait de réconcilier tout ce petit monde.
Le soir du Nouvel An, alors qu'ils s'étaient tous embrassés après les douze coups de minuit et qu'ils étaient allés se coucher, Raven était allongée dans son lit, occupée à fixer le plafond, n'arrivant pas à trouver le sommeil.
Lassée de rester ainsi, elle sortit du lit sans mouvement brusque pour ne pas réveiller Sirius qui lui tournait le dos et se glissa hors de la chambre. Elle était au second étage, quand elle entendit un gémissement derrière la porte de la chambre que partageaient Ron et Harry. Entrouvrant le battant, elle se glissa à l'intérieur de la pièce et ne put s'empêcher de sourire quand elle vit Ron, profondément endormi, étalé de tout son long et la bouche grande ouverte laissant échapper un ronflement qui aurait pu faire s'effondrer la maison. Détournant le regard, elle posa les yeux sur Harry qui n'était pas aussi paisible que son meilleur ami. Il se tordait dans tous les sens, les doigts crispés sur ses draps, recouvert de sueur. S'approchant de lui, elle se glissa à ses côtés et enroula ses bras autour de ses épaules pour le tenir contre elle.
•Chut, lui murmura-t-elle. Quoi que tu vois, Harry, ce n'est pas toi. Tu dors, au 12 Square Grimmauld, tu es en sécurité. (Il arrêta de s'agiter et de lui mettre des coups de pied). J'ai promis de prendre soin de toi et c'est ce que je ferai. (Il relâcha sa prise sur les draps et sa respiration s'apaisa). Tu es en sécurité, Harry.
L'adolescent se tourna dans son sommeil et s'allongea en travers de son corps, posant sa tête sur son ventre alors qu'elle était à moitié assise contre la tête de lit et qu'il enroulait ses bras autour de sa taille. La jeune femme s'installa le plus confortablement possible et passa ses doigts entre ses mèches brunes.
Il y avait tellement de secrets dans cette famille qu'ils en devenaient étouffants.
La jeune femme avait l'impression d'être en plein milieu d'un champ de mine et qu'importe où elle voulait mettre les pieds, cela risquait de lui pêter à la figure à tout moment.
Cela devait encore plus difficile à gérer pour Harry, étant donné qu'il devait, en plus, se débattre avec le fait qu'il devait combattre Voldemort. C'était trop de poids pour un adolescent et Raven était sûre qu'il allait finir par craquer, commettre une erreur.
Se laissant doucement aller dans le sommeil, elle se sentit glisser sur le lit, et s'installa derrière Harry, le tenant en cuillère. La brune naviguait entre la conscience et l'inconscience, elle sentit des doigts fins et légers caresser ses cheveux et des lèvres froides se poser sur sa tempe.
•Je suis désolée de ne pas avoir fait mieux.
Raven aurait voulu répondre, mais elle était déjà trop loin.
-ooOoo-
Raven était dans l'ancienne chambre de Walburga Black, à regarder les meubles recouverts de poussière.
Ils avaient décidé de faire le vide dans les pièces jusque-là condamnées, pour pouvoir les rendre à nouveau utilisables. Sirius avait dit pouvoir s'occuper de la chambre de sa mère mais comme il n'arrêtait pas de trouver des excuses pour remettre le nettoyage à plus tard, la jeune femme avait décidé de s'y mettre elle-même.
Sauf qu'elle ne s'était pas attendue à tomber sur un tel bazar. Il était clair que Madame Black n'avait plus toute sa tête à la fin de sa vie et l'état de sa chambre en était le premier indice. Le papier peint avait été arraché à certains endroits et pendaient lamentablement, le mur jauni, les tableaux étaient de travers, leurs occupants ayant désertés les lieux depuis longtemps.
Cela allait être un travail de titan de tout remettre en état.
Décidant de ne pas perdre plus de temps, elle commençait par retirer les bibelots, les livres et ce qui devaient être de la décoration des divers meubles. Elle était en train de se battre avec les draps pleins de poussière, éternuant, quand un autre éternuement fit écho au sien.
•Bon sang, cette chambre est vraiment sale.
Se retournant, la brune avisa Hermione qui se tenait à l'entrée de la pièce, le nez froncé. Raven sourit en se dirigeant vers la fenêtre pour l'ouvrir et tenter d'aérer un peu l'endroit.
•Ouais, répondit-elle. Madame Black ne connaissait pas bien les bienfaits de l'aération.
•C'est ce que je vois.
La jeune femme haussa un sourcil en la voyant balancer son poids d'un pied à l'autre et pencha la tête en la voyant se trémousser carrément. L'adolescente voulait visiblement lui parler de quelque chose qui la mettait mal à l'aise et elle ne savait pas comment aborder le sujet. Elle avait les bras croisés sur sa poitrine et la brune pouvait voir qu'elle tenait plusieurs parchemins pliés.
•Je peux faire quelque chose pour toi ? Demanda-t-elle à l'adolescente en s'appuyant contre le fauteuil miteux qui devait, à la base, servir à Madame Black pour prendre le thé.
•Je ne savais pas à qui en parler et pendant un moment, j'ai pensé n'en parler à personne, surtout avec tout ce qui s'est passé ces derniers jours.
•Je suis désolée que l'arrivée de ma mère ait causé autant de problèmes.
•Ce n'est pas ta faute et je ne veux surtout pas que tu penses que nous t'en voulons. Aucun de nous ne le fait.
•Alors dis moi ce qui te tracasse.
•Environ trois semaines après la rentrée, j'ai trouvé une lettre dans mon sac de cours. Je ne sais pas comment elle a atterri là. Elle ne nécessitait pas réellement de réponses, mais je me demandais qui avait bien pu l'écrire. Trois jours après, une seconde est apparue. (Hermione lui tendit les lettres). Celui qui me les envoyait m'a indiqué un endroit où déposer mes réponses si je souhaitais correspondre avec lui.
•Ce que tu as fait.
•Au début, je voulais surtout découvrir son identité. Mais petit à petit…
•Tu as commencé à y prendre du plaisir.
•Oui, rougit-elle. Il semblait avoir besoin d'aide, alors je me disais que je ne faisais rien de mal.
•C'est le cas, tu ne fais rien de mal.
•J'ai l'impression qu'il se trouve dans une situation qui le dépasse et qu'il ne sait pas comment s'en défaire. Je voudrais l'aider mais…
•Mais tu ne peux faire aucune promesse sans d'abord en parler à un membre de l'Ordre.
•Tout le monde est sur les dents, ce que je comprends, et personne ne voudra aider une personne dont ils ne connaissent pas le nom.
•Il n'a laissé aucun indice sur qui il est dans les lettres ?
•Je n'ai rien remarqué.
Raven feuilleta les parchemins, tentant de repérer la moindre petite chose pouvant lui donner des indications.
Le correspondant mystère de Hermione lui avait demandé de le surnommer Drake quand elle lui avait demandé son nom, alors que lui savait parfaitement qui elle était. C'était visiblement quelqu'un qui la connaissait depuis très longtemps et qui la fréquentait quotidiennement. Sauf que la brune n'avait pas besoin de lire ce qui avait mis la puce à l'oreille de la Gryffondor pour avoir une idée de son correspondant.
•Tu ne parles pas suédois, n'est-ce-pas ? Lui demanda-t-elle.
•Je devrais ?
•Drake n'est pas un simple surnom. C'est un mot en suédois.
•Ça veut dire quoi ?
•Ça veut dire Dragon.
•Dragon ?
Les yeux de l'adolescente s'écarquillèrent, comme si la connexion se faisait dans son cerveau de petit génie.
•Tu crois que ça pourrait être…
•Ça en a tout l'air.
•Qu'est-ce-que je suis censée faire ?
•Rien du tout. Ne lui laisse pas comprendre que tu as compris qui il est, sinon, il risque de couper court à votre échange de lettres.
•Harry est persuadée qu'il est un Mangemort.
•Et je pense qu'il a raison. C'est pour cela que tu vas devoir me laisser faire.
•Je ne peux pas continuer à lui écrire…
•Si tu peux, Hermione.
•Il me déteste !
•Ce n'est pas le sentiment que donnent ces lettres. Comme tu l'as dit, il se trouve visiblement dans une situation qui le dépasse. Il n'a rien demandé.
•Tu vas l'aider ?
•Je vais voir ce que je peux faire.
•Merci, Raven.
•Ne me remercie pas encore, je n'ai rien fait.
•Mais tu vas essayer, c'est plus que ce que j'avais espéré.
•Tu n'as pas parlé des lettres à Harry et Ron ?
•Non… Je ne pensais pas qu'ils comprendraient…
•Et tu as raison. Ron le déteste et Harry se méfie trop. Je vais voir ce que je peux trouver et je te tiendrais au courant.
Hermione se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras et la brune laissa échapper un petit rire en lui rendant son étreinte en lui tapotant le dos.
Alors que l'adolescente finissait par sortir de la chambre avec ses lettres, Raven se demanda pourquoi, parmi toutes les personnes qu'il aurait pu contacter, Drago Malefoy avait demandé de l'aide à Hermione Granger.
-ooOoo-
Raven avait eu un petit pincement au cœur quand les adolescents étaient retournés à Poudlard.
Elle s'était considérablement rapprochée de Harry durant ces vacances et, elle avait un peu honte de l'avouer, elle l'avait peut-être un peu utilisé comme prétexte pour ne pas discuter avec sa mère.
Sirius n'était pas particulièrement ravi de la présence de Hunter dans la maison, mais ce n'était pas comme s'ils pouvaient la renvoyer dans son appartement.
Deux jours après que Raven l'ait retrouvé, le studio avait été littéralement retourné et avec la Marque des Ténèbres qui flottait au-dessus de l'immeuble, il n'y avait aucun doute sur l'identité des "cambrioleurs".
Hunter était donc condamnée à rester au 12 Square Grimmauld et Sirius tirait la gueule sérieusement.
Trois jours après le départ de Harry, ils se retrouvèrent dans la chambre de Sirius où Raven avait bougé ses affaires pour laisser sa chambre à sa mère, ce dernier assit au bord du lit, torse nu. La jeune femme se blottit contre son dos en passant ses bras autour de son cou et embrassa ses épaules.
•Je suis désolée, lui murmura-t-elle.
•Désolée de quoi ? Lui répondit-il.
•Je ne pensais pas que retrouver ma mère mettrait un tel bordel. (Elle enfouit son visage dans son cou). Je ne veux pas qu'elle s'insinue entre nous.
•Tu ne pouvais pas prévoir. Et rien ne se mettra entre nous. (Il embrassa ses mains). Je me suis concentré sur ma propre rancune ces derniers jours et je n'ai pas pensé à comment tu devais te sentir.
•Je vais bien.
•Est-ce-que tu veux réessayer ? Sourit-il. Tu espérais que ta mère t'apporterait des réponses et au final, elle n'a quasiment rien révélé.
•Ma mère est une Serpentard jusqu'aux bouts des ongles. J'aurais dû savoir qu'elle ne dirait rien si ça ne pouvait pas lui être profitable.
•En quoi le fait de te cacher l'identité de ton père pourrait lui être profitable ?
•Elle seule le sait. Mais il y a une chose que ma mère ignore sur moi.
•Quoi ?
•Elle est peut-être une Serpentard jusqu'à la moelle, je suis une Serdaigle. Et les Serdaigle ne lâchent rien quand ils sont sur une piste.
•Les Gryffondors sont comme ça aussi.
•Oh je t'en prie, le taquina-t-elle. Les Gryffondors sont des imbéciles qui foncent tête baissée dans la gueule du loup sans réfléchir au danger. Nous les Serdaigle, nous réfléchissons soigneusement et nous ne faisons rien sans une bonne raison.
•Ah ouais, les Gryffondors sont des imbéciles ?
•Oui, Monsieur.
•Tu vas voir ce que tu vas voir.
Raven laissa échapper un cri quand Sirius se retourna et l'attrapa à bras le corps pour la plaquer sur le matelas. Elle se débattit quelques minutes en gloussant et laissa échapper un cri strident quand il la chatouilla.
•Est-ce-que je ne viendrais pas de découvrir que la mystérieuse Raven Fallen est chatouilleuse ? Se moqua-t-il.
•Oh, je t'en prie, tout le monde est chatouilleux.
•Pas moi.
•Frimeur.
Comme réponse, il remonta son débardeur et posa sa bouche sur son ventre avant de souffler, comme il l'aurait fait à un enfant, produisant un bruit plus que disgracieux.
•Je rêve ou tu viens de faire un bruit de pet sur mon ventre ?! S'insurge a-t-elle en riant à moitié.
Sirius ne répondit pas et continua, la faisant se tortiller sous lui. Jusqu'à ce que les tortillements ne soient plus dû aux chatouilles mais au plaisir, quand il fit courir sa langue sur sa peau.
L'agrippant entre ses cuisses, elle le renversa, pour se retrouver au-dessus. Faisant glisser ses ongles sur son torse, elle joua avec la fine toison qui recouvrait sa poitrine avant de descendre jusqu'à l'élastique de son boxer. Ses abdominaux se contractèrent quand elle tira dessus, le dénudant. Sirius l'aida en soulevant les hanches, lui permettant de lui retirer le sous-vêtement et le laissant totalement nu sur les draps.
•Retire ton tee-shirt, murmura l'Animagus en l'attrapant par les hanches.
Croisant les bras, elle attrapa le bas de son haut et le fit passer par-dessus sa tête, ne restant qu'avec sa culotte, ses cheveux tombant sur ses seins.
La jeune femme se pencha en avant et posa ses lèvres juste sous son nombril, embrassant sa peau en suivant la fine ligne de poils qui descendant toujours plus au sud. La respiration de l'homme devint plus lourde, plus pesante et elle se coupa quand elle enroula ses doigts autour de la base de son sexe.
Tirant la langue, elle la passa sous son membre, suivant la veine qui pulsait. La jeune femme n'avait jamais aimé faire des fellations auparavant, mais elle avait découvert qu'elle appréciait avec Sirius. Remontant jusqu'à l'extrémité, elle enroula ses lèvres autour de son gland et descendit, l'enfonçant dans sa gorge. Alors qu'elle détendait sa gorge pour ne pas s'étouffer, elle sentit ses longs doigts se glisser dans ses cheveux et serrer fort. Elle n'arrivait pas à le prendre en entier, même en détendant ses muscles, alors elle accompagnait ses mouvements avec sa main, recouvrant totalement son membre. Quand il se mit à bouger son bassin, accompagnant ses mouvements, elle sut qu'il était lancé et qu'il l'arrêterait bientôt pour ne pas finir dans sa bouche. Il refusait systématiquement de jouir dans sa bouche, pour une raison qu'il refusait de lui donner et elle n'insistait pas.
Même si elle savait qu'il avait eu des femmes dans son passé, cela ne voulait pas dire qu'elle avait envie d'en entendre parler.
Alors que Sirius tirait plus fort sur ses cheveux, la brune comprit le message et se redressa, collant sa poitrine à lui pendant qu'elle remontait vers son visage.
Le baiser qu'ils échangèrent était brutal, tout en dents et en langue et Raven passa ses jambes de chaque côté de ses hanches pour le chevaucher. Les mains de Sirius se firent plus pressantes sur sa peau, comme s'il n'y avait pas assez de contact entre eux. Quand il glissa une main entre eux, elle se leva légèrement sur ses genoux pour lui laisser de l'espace. L'homme ne prit même pas le temps de lui retirer sa culotte, il se contenta de l'écarter et s'enfonça en elle dans un mouvement brusque et rapide. Raven ouvrit la bouche dans un cri silencieux, la sensation de son membre en elle lui donnait l'impression d'être ouverte en deux. Agrippant ses cheveux bruns, elle l'attira contre elle et il enfouit son visage entre ses seins. Il enfonçait ses doigts dans son dos et accompagnait son mouvement de balancier, la faisant accélérer.
Raven aurait voulu se laisser aller, s'exprimer, mais elle savait que sa mère était au bout du couloir et tout ce qu'elle ne voulait surtout pas, c'était que Hunter débarque comme une furie et gâche leur moment.
Sirius attrapa ses cheveux et les tira avant d'attirer son visage vers le sien, leurs nez se frôlant.
•Il faut que tu sois silencieuse, marmonna-t-il entre ses dents. (Raven gémit en s'accrochant plus fort à ses épaules). Tu crois que tu peux faire ça, Raven ?
•Pas toute seule, gémit-elle.
•Je vais t'aider.
La jeune femme ne put retenir un couinement quand Sirius les retourna subitement, avant de la retourner sur le ventre. Elle eut tout juste le temps de se redresser sur ses mains et sur ses genoux avant qu'il ne descende sa culotte sur ses genoux et n'entre en elle, en plus profondément.
Après cela, la seule chose qu'elle fut capable de faire, ce fut d'enfouir son visage dans l'oreiller pour atténuer les cris qu'elle ne pouvait pas retenir. Sirius faisait tout le travail derrière elle, son corps percutant le sien avec juste assez de violence pour que plaisir et douleur se mélangent à la perfection.
L'orgasme la prit par surprise, la dévastant littéralement, et ses bras la lâchèrent, la seule chose la maintenant droite étant les mains de Sirius sur ses hanches alors qu'il continuait de s'enfoncer en elle toujours plus vite et toujours plus fort. Quand il se figea enfin, il était si profond qu'elle avait l'impression de le sentir dans sa gorge et elle eut un second orgasme, totalement inattendu.
L'homme s'écroula à ses côtés et elle fut incapable de bouger, comme si son corps était fait de gélatine.
Lorsque Raven tourna la tête vers lui en repoussant ses cheveux, elle ne put s'empêcher de sourire en voyant qu'il reprenait tout juste sa respiration, sa poitrine continuant de monter et de descendre rapidement.
•C'était… sportif, chuchota-t-il.
•Tu as du mal à t'en remettre, on dirait, le taquina-t-elle. Est-ce-que tu ne te ferais pas un peu vieux ?
•Tu es une peste.
•C'est comme ça que tu m'aimes, non ?
•Ouais… Je t'aime.
La respiration de Raven se bloqua dans sa gorge quand elle réalisa les mots qu'il venait de prononcer. Glissant vers lui, elle grimpa à moitié sur son torse et prit son visage entre ses mains.
•Qu'est-ce-que tu viens de dire ?
•Je t'aime, répéta-t-il. (Il prit lui aussi son visage entre ses mains, repoussant en arrière ses cheveux en bataille). Tu ne pensais pas que je le dirais en premier, hein ?
•Je ne pensais pas que tu le dirais tout simplement.
•Pourquoi ?
•Sirius… Tu ne voulais pas de moi…
•Ce n'est pas de toi dont je ne voulais pas, Raven. J'ai voulu de toi dès le moment où j'ai posé les yeux sur toi. (Il avança le visage pour l'embrasser sur le nez). Je t'aime, Raven.
•Je t'aime aussi.
Raven plaqua sa bouche sur la sienne et gloussa quand il roula sur elle, redevenant dur contre sa cuisse.
Cette journée s'annonçait parfaite.
-ooOoo-
Les jours défilèrent et ils semblaient tous un peu parfaits, à partir du moment où ils restaient dans leur bulle. Tout aurait pu être toujours plus parfait, s'ils n'avaient pas reçu une lettre de Harry leur demandant de venir en urgence à Poudlard.
Ils n'avaient aucune idée de ce qui avait bien pu se passer, mais ils s'étaient empressé de s'habiller et de se mettre en route. Ce que Raven n'avait pas prévu, c'était que Hunter avait insisté pour les accompagner. Étant donné qu'ils n'avaient pas de temps à perdre à parlementer, Sirius comme elle avaient accepté qu'elle vienne à partir du moment qu'elle n'intervienne pas.
Ils trouvèrent Harry devant les portes de l'infirmerie, trempé et les vêtements tâchés de sang. Ses lunettes étaient légèrement de travers et ses cheveux étaient encore plus en bataille que d'habitude, si cela était possible.
•Harry ! s'exclama Raven en se précipitant vers lui. Qu'est-ce-qui s'est passé ? Tu es blessé ?
•Je ne savais pas, dit-il en regardant ses mains. Je ne savais pas, je te le jure, Raven.
•De quoi parles-tu ?
•Raven, Sirius. (La jeune femme sursauta en entendant la voix de Rogue). Un mot, s'il vous plaît.
•Maman, appela la brune, perturbée d'entendre son ancien professeur les appeler par leur prénom ce qu'il n'avait jamais fait auparavant.
•Je reste avec Harry, la rassura Hunter.
•Mais qu'est-ce-qui s'est passé ? Demanda Sirius à son ancien camarade de classe alors qu'elle les rejoignait un peu plus loin dans le couloir.
•Potter a agressé un autre élève.
•Comment ça "agressé" ? S'étrangla Raven.
•Il a utilisé un sort de magie noire.
•De la magie noire ? Mais enfin, Harry n'aurait jamais utilisé un sort de magie noire ! S'écria Sirius.
•Pourtant, il l'a fait, insista Rogue. Pour être honnête, je ne pense pas qu'il l'ait fait intentionnellement.
•Il ne savait pas ce qu'il faisait, murmura Raven. Il a utilisé un sort dont il ne savait pas les effets.
•Ce qui est dangereux, en plus d'être idiot, dit Rogue.
•Je vous le concède. Comment va l'autre élève ?
•Il s'en remettra, mais il gardera des cicatrices.
•Où est-il ? Où est mon fils ? S'éleva une voix féminine, au bord de l'hystérie.
Quand Raven se tourna vers cette voix, elle se figea en voyant apparaître les parents Malefoy.
Alors qu'elle réalisait que l'élève que Harry avait agressé était Drago Malefoy, il se passa une chose à laquelle elle ne s'attendait pas.
Tout d'abord, Narcissa eut un temps d'arrêt en apercevant Harry couvert de sang, puis son regard passa sur Hunter, qui était assise à ses côtés, un bras passé autour de ses épaules. Ses yeux gris s'écarquillèrent en la reconnaissant et ses mains se mirent à trembler. Son regard passa ensuite sur Raven, qui avait attiré son attention en s'approchant de son cousin pour poser une main sur son épaule. Quand la femme se tourna vers son mari, la jeune femme observa Lucius Malefoy.
Pour une raison qu'elle ignorait, il avait réussi à sortir de prison, en promettant de se tenir à carreaux et en étant sous étroite surveillance.
Elle s'attendait à ce que le Mangemort - ce qu'il était malgré toutes les excuses qu'il pouvait sortir - fusille Harry du regard pour avoir attentait à l'intégrité physique de son précieux héritier, mais non. Toute son attention était entièrement concentrée sur Hunter, son regard la détaillant avec avidité et cette dernière le fixait aussi, ses yeux faisant la navette entre lui et Rogue, ce dernier faisant tout son possible pour regarder partout ailleurs. Le malaise entre les trois était palpable et la gorge de Raven se noua quand un pressentiment se construit dans son esprit.
Harry leva son regard pénétrant plein de larmes sur elle et elle reporta son attention sur lui.
•Je ne savais pas, Raven, murmura-t-il.
•Je sais. (Elle lui prit le bras et le mit sur ses pieds). Viens avec moi.
•Raven, qu'est-ce-que tu fais ? Demanda Sirius.
•S'assurer que ça ne se reproduise plus.
Alors qu'elle attira l'adolescent derrière elle, elle remarqua que Lucius Malefoy avait posé ses yeux sur elle et l'observait, le regard écarquillé.
La jeune femme l'ignora et avança un peu plus loin dans le couloir, à l'abri des oreilles indiscrètes.
•Où as-tu appris ce sort ? Lui demanda-t-elle.
•Raven…
•Je ne rigole plus, Harry. Tu aurais pu le tuer, bordel !
•Je ne savais pas ce que ce sort allait faire et…
•Et tu as trouvé qu'utiliser un sort dont tu ne connaissais rien était une bonne idée ?! Je pensais que tu étais un garçon intelligent mais en réalité, tu es le roi des abrutis !
•Raven ! S'insurgea la voix de Hunter derrière elle.
•Toi, personne ne t'a rien demandé ! Lui cria-t-elle en la pointant du doigt, faisant sursauter tout le monde, avant de se tourner à nouveau vers l'adolescent. Où, Harry ?
•Dans mon manuel de potions. Je te jure que je ne voulais pas lui faire de mal…
•Peut-être, mais c'est ce que tu as fait ! Tu vas me donner ce livre, immédiatement.
•Mais…
•Oh, pas de mais qui tienne Potter ! Tu vas me donner ce livre et je vais le détruire. Et tu n'utiliseras plus jamais ce sort, tu m'entends ? Plus jamais. Promets moi.
•C'est promis.
•Va le chercher. Et tu accepteras la punition que te donnera le Professeur Rogue, sans te plaindre, peu importe ce que ça sera.
•Mais Raven…
•Crois moi, tu n'as pas envie que ça soit moi qui te donne cette punition, Harry. Parce que jusqu'au 31 juillet, tu es mineur et Sirius et moi sommes considérés comme tes tuteurs légaux. Que crois-tu que les autorités vont penser si tu utilises des sorts de magie noire, hein ?
•D'accord, murmura-t-il. Je vais aller chercher le livre.
•Tout de suite.
L'adolescent hocha la tête et disparut dans le couloir, partant à la recherche de ce fameux livre que Raven avait bien l'intention de brûler dès qu'elle l'aurait entre les mains.
Alors qu'il disparaissait dans le couloir, elle aperçut Hermione qui avait les yeux visiblement rouges et des traces de larmes sur les joies. Ne pouvant la rejoindre pour l'instant, la jeune femme se contenta de lui faire un signe de tête, pour la rassurer.
La jeune femme se tourna vers les autres adultes et croisa le regard de Rogue, qui lui fit un petit hochement de tête, approuvant silencieusement ses paroles, avant de reporter son attention sur les Malefoy et sa mère.
Alors qu'elle les voyait interagir entre eux, le pressentiment se transforma en certitude. Et quand elle regarda Sirius, elle sut qu'il avait remarqué la même chose qu'elle.
Elle ne savait pas ce qui se tramait entre Rogue, Lucius Malefoy et sa mère, pas avec exactitude, mais elle avait l'intime conviction que cela la concernait, ainsi que l'identité de son père.
Peu importe les excuses que Hunter allait lui sortir, sa mère allait devoir lui donner des explications. Plus moyens de se débiner maintenant.
Note de l'auteure : Harry utilise un sort interdit sur Drago, ce qui oblige Raven et Sirius à rappliquer à Poudlard.
Et c'est là que Raven commence à avoir des soupçons…
J'attends vos reviews…
A très vite.
Bye !
