Un peu de douceur, pour une fois... ça fait du bien !

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Jour 14_Massage

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La tête de Remus roula avec difficulté et le bruit des feuilles sèches qui craquent résonna dans ses oreilles. Il grimaça, les yeux plissés. Derrière ses paupières closes, il percevait l'augmentation de la luminosité mais n'avait pas la force de l'affronter.
Il avait froid, il était nu, sur un tapis de feuilles et de terre humide, dans la fraîcheur automnale. Une expiration soulagée franchit ses lèvres lorsqu'une couverture se posa sur ses épaules, accompagnée de la fragrance de Sirius et de la force de ses bras qui l'aidèrent à se redresser.
Il s'assit et frotta son front à son épaule lorsque Sirius chuchota.

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— Allez Moony, un petit effort.

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Remus se laissa tirer vers le haut mais, épuisé, s'effondra sur lui et resserra ses bras à sa taille. Il trébucha à plusieurs reprises jusqu'à la cabane hurlante et se retint d'hurler à la lune lorsque Sirius le laissa seul, dans la chambre délabrée, le temps que Poppy vienne le récupérer.
Elle arriva vite et Remus laissa sa conscience s'évader. Il ne se souvint de rien jusqu'à son réveil, au beau milieu de l'après-midi. Il se traîna à travers les couloirs vides jusqu'à son dortoir et fila directement se recoucher.
Un sourire s'imprima sur ses lèvres lorsque le bruit d'une cavalcade explosa dans l'escalier. Sirius surgit par la porte, essoufflé et se précipita sur son lit.

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— Tu te sens comment, Moonbeam ?
— Comme si un troupeau de Sombral m'avait piétiné…
Sirius agrippa son épaule et le poussa.
— Tourne-toi !
— Qu'est-

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Remus sentit Sirius enjamber son corps et s'installer à l'arrière de ses cuisses. Il retenait son poids, pour ne pas l'écraser. Du bout des doigts, Sirius repoussa sa chemise et effleura ses lombaires puis ses flancs, en une douce caresse.

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— Moony ? Enlève-ça, ça gène.

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Remus maîtrisa les battements de son coeur et s'exécuta. Il retira sa chemise et se rallongea sur le ventre, sa tête enfouie entre ses bras croisés pour masquer les rougeurs qui voulaient prendre place sur ses joues.
Les effleurements, légers, se transformèrent en pressions appuyées, du bas au haut de son dos, jusqu'aux noeuds de ses épaules.

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— Je ne te fais pas mal ?

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Remus secoua la tête. La seule chose qui lui faisait mal était sa trique qui s'enfonçait dans son matelas. Ça et cette envie de se frotter à ses draps et le grognement qui menaçait de sortir de sa gorge.
Les doigts de Sirius s'enfonçaient dans ses muscles, palpaient sa peau puis l'effleuraient de nouveau. Légers. Aériens.

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— C'est bien, comme ça ?

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Sirius remonta un peu plus et atteignit la nuque de Remus. Il s'attarda à la base de son crâne et appuya juste comme il fallait. Ses doigts s'écartèrent et s'enfoncèrent dans ses boucles.
Un réflexe malheureux fit réagir Remus qui remua les hanches. Sirius perdit l'équilibre, s'affaissa vers l'avant et s'effondra sur son dos. Ils se figèrent tous les deux avant que Sirius ne bondisse en arrière, se redressant comme monté sur ressort. Remus se releva et agrippa son bras avant qu'il ne s'enfuit.

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— Reste avec moi.