La Fin est le commencement
Introduction
C'est sous une pluie battante que Vincent Valentine arriva à Nibelheim. Ce soir là, le petit village fouetté par les vents aux pieds des monts Nibel n'abritait plus grand monde, aussi ne croisa-t-il pas âme qui vive en traversant le bourg jusqu'au manoir. Face à l'imposante grille en fer forgée, sa griffe métallique posée sur la large poignée, il se figea durant quelques instants. L'eau ruisselait dans ses cheveux et sur son visage, sa cape ainsi que le reste de ses vêtements étaient trempés, néanmoins il restait là, debout, immobile, plongé dans ses souvenirs.
Des volutes de brume s'échappaient de ses lèvres en expirant. L'air de cette soirée d'octobre était déjà glacial, exactement comme ce jour-là, trente-deux ans auparavant. Avec une tristesse et une mélancolie infinies, il se remémora le visage de la jeune femme qui avait autrefois capturé son coeur :
Trébuchant à sa sortie de l'hélicoptère, elle s'était maladroitement rattrapée au bras du TURK en s'excusant. Emmitouflée dans une épaisse écharpe en laine grise, le bout de son nez fin et ses joues rougis par le froid, elle lui avait alors adressé un sourire qu'il n'avait jamais pu oublier. Pourquoi n'avait-il pas agi, lorsqu'il en était encore temps ? Pourquoi avait-il tant attendu avant de s'interposer, avant de tenter de les arrêter ?
Tout était désormais fini. Le fils de Lucrécia était mort, et cette dernière serait prisonnière à jamais de sa stèle de cristal, au fin fond d'une grotte perdue au beau milieu des montagnes.
Ravalant péniblement sa peine, la gorge nouée, Il rajusta sa cape sur la moitié de son visage, ne laissant ainsi voir que ses yeux, et se décida à pousser le portail qui émit un grincement parfaitement assourdissant en le laissant s'introduire dans les jardins de la vieille demeure.
Son intention était simple : détruire le manoir. Se débarrasser de ce lieu cauchemardesque où tout avait commencé, et où tout devait finir. Il pourrait peut-être ainsi faire le deuil de son passé, et tenter d'oublier…Oui, oublier. Ce ne serait pas facile, mais ses amis seraient là pour l'y aider. Il savait qu'il pouvait compter sur eux, sur leur soutien, sur leur amitié.
Au fil du temps, des liens profonds et indéniables s'étaient tissés entre lui et les membres d'Avalanche. Un faible sourire éclaira furtivement ses traits à l'évocation de ses coéquipiers. Machinalement, il suivit le sentier pavé qui menait jusqu'au porche.
Bâti depuis une cinquantaine d'années, le manoir Shinra avait subi les altérations du temps et le climat particulièrement venteux de la région avait eu raison des façades extérieures, les lézardant allègrement depuis les fondations, jusqu'à la toiture. Malgré cela, le bâtiment semblait toujours conserver sa grandeur d'antan.
Lorsqu'il pénétra à l'intérieur de la bâtisse, la stupeur le sortit brusquement de ses sombres pensées. Médusé, il laissa nonchalamment tomber la sacoche qu'il tenait alors sur l'épaule et qui lui servait à transporter fioles curatives et autres provisions de voyage.
Il pouvait s'attendre à tout dans cet endroit, mais certainement pas à cela !
Étincelant du sol au plafond, le hall du manoir avait, selon toute vraisemblance, bénéficié d'un grand ménage ! Finis les monstres ! Oubliés les spectres ! Et plus aucune trace de toiles d'araignées ou de nids de chauves-souris…
Seuls les papiers peints légèrement défraîchis et les boiseries laquées gardaient encore les traces du temps écoulé depuis leurs créations. Sur la grosse commode en marbre près de l'entrée, quelques bougies finissaient de se consumer, preuve que les lieux étaient dorénavant habités.
« Qui êtes-vous ? Et que faites-vous chez moi ? » l'interpella une voix féminine et incontestablement autoritaire en haut des marches du grand escalier, devant lui. La silhouette se découpait devant l'immense vitrail et le contre jour l'empêchait de la discerner clairement ses traits. Pris de court et confus, Vincent bredouilla quelques excuses :
« Hum…veuillez m'excuser, dit-il surpris, mais...voilà, en réalité j'ai quitté cette maison il y a de cela quelques mois et…et bien, je ne pensais pas que quelqu'un… je pensais la retrouver…enfin…dans l'état où je l'avais laissée et bien entendu…inoccupée…»
La personne descendit la volée de marches jusqu'au rez-de chaussez en s'exclamant d'un air sceptique :
« Cette demeure était habitée ? Vous vous moquez de moi ? Dans l'état où elle se trouvait ? »
C'était une femme âgée d'une bonne quinzaine d'années de plus que lui, ou tout au moins qui en donnait l'illusion par rapport à son apparence, l'âge n'ayant plus de prise sur lui depuis qu'il avait pour ainsi dire trouvé le secret de l'éternelle jeunesse. Merci Hojo.
Assez mince et de taille moyenne, ses cheveux blond sable étaient relevés en chignon désordonné sur le dessus de son crâne. De petites lunettes rondes portées sur un nez aquilin lui donnaient un air un peu sévère que de petites fossettes aux coins des joues parvenaient à atténuer. Sa tenue, plutôt classique et sans extravagance, était composée d'une longue jupe à fleurs accompagnée d'un gilet à dentelles porté par dessus un caraco de couleur clair, le tout assorti à une paire de bottes. Le seul petit détail qui attira l'attention du TURK fut une légère cicatrice, discrète, qui marquait le haut de la tempe droite, juste au-dessus de l'oreille, et remontait jusqu'à la frontière de ses cheveux.
« Elle était habitée oui…enfin…d'une certaine manière… », reprit l'ex-TURK en se grattant la nuque, troublé, après avoir posé son fusil d'assaut le long du mur, à quelques enjambées, afin de faire comprendre à cette inconnue qu'il ne représentait pas une menace.
« Oh…et bien, elle prit un ton beaucoup plus posé, presque gêné. Dans ce cas, je devrais probablement m'excuser de m'être installée ici, alors que cette demeure ne m'appartient pas. Je suis sincèrement navrée. Pourtant, lorsque je suis arrivée ici, les villageois m'avaient certifié que personne n'y habitait plus depuis plusieurs décennies ! Et à voir l'état dans lequel elle se trouvait, j 'ai vraiment cru que…
- Ne vous excusez pas, ça ne fait rien. » conclua-t-il en tentant de cacher son dépit.
Voilà une situation qui contrecarrait légèrement ses plans. Impossible de détruire le manoir si ce dernier était dorénavant occupé. Pour Vincent, les années passées au sein des TURKs lui avaient appris à fuir les imprévus de la vie. Toujours anticiper, ne jamais se laisser surprendre. Tel était le credo de cette organisation d'élite.
Passant mentalement en revue toutes les options qui s'offraient à lui, il poursuivit néanmoins la conversation comme si de rien n'était :
« Pourrais-je cependant vous demander l'hospitalité pour la nuit, si cela ne vous ennuie pas ? Vous comprenez, j'ai fait un long voyage et…
- Bien entendu ! Quelle question ! Oh là là ! Je suis tellement confuse ! A voir cette demeure, j'ai vraiment cru qu'elle n'appartenait plus à personne ! Monsieur...?
- Valentine. Vincent Valentine. Mais vous pouvez m'appeler Vincent. Et je vous le répète, ne vous excusez pas, cela faisait des années que je délaissais ce manoir…
- Vous devriez retirer votre cape, elle est trempée ! »
Écoutant le conseil, le brun décrocha les sangles du vêtement et le fit glisser sur ses épaules.
« Puis-je vous offrir quelque chose pour vous réchauffer ? Un thé ?
- Volontiers, je vous remercie.
- Je vous en prie, attendez-moi dans le petit salon, j'arrive ! »
En entrant dans la pièce, Vincent constata avec un certain soulagement que son hôtesse avait conservé le vieux piano à queue. Avant de poser sa cape sur le fauteuil, il effleura les touches qui résonnèrent de leurs quelques notes désaccordées, et le souvenir de Lucrécia jouant de ce même instrument bien des années plus tôt lui revint en mémoire. Il adorait l'écouter jouer et chanter, car, même si cette dernière minimisait ses talents, elle avait une voix magnifique et un véritable don pour la musique.
Après une petite dizaine de minutes, la maîtresse de maison, dont il ne connaissait toujours pas le nom, le retrouva en portant un plateau rond avec deux tasses ainsi qu'une carafe de liquide fumant, mais également une grosse serviette éponge dont il pu se servir pour se sécher.
« Vincent, tout va bien ? » s'inquiéta-t-elle en voyant la mine nostalgique qu'arborait son curieux visiteur.
« Oui…oui, tout va bien…
- Ce piano était le vôtre ?
- Non…
- Tenez, votre thé ! »
Elle lui tendit la tasse brûlante et prit place sur le canapé.
« Je vous remercie. Vous ne m'avez pas dit votre nom…
- Ah oui ! Suis-je bête ! C'est que vous m'avez tellement surprise ! Je ne m'attendais pas à recevoir de la visite à cette heure tardive et dans un village si isolé ! Mais vous pouvez m'appeler Sélène. Sélène Danler. »
Ils s'installèrent autour de la table basse et Vincent reprit la conversation en posant la question qui était dans son esprit depuis qu'il était entré dans le manoir Shinra et avait découvert que les lieux n'étaient plus vacants :
« Veuillez excuser ma curiosité, mais j'aimerais savoir une chose : avez-vous découvert le souterrain du manoir, celui dont l'entrée se trouve dans 'lune des chambres à l'étage ?
- Oui, mais je n'y suis pas descendue, répondit-elle, sincère. Je ne suis pas spécialement férue du danger vous savez. J'ai tout de suite condamné cette pièce en la fermant à clef. »
Vincent remarqua le regard soucieux qu'elle affichait. Se posait-elle des questions quant aux secrets qu'abritaient les caves du manoir ? Probablement. Aussi décida-t-il de changer rapidement de sujet de discussion :
« Vous vivez seul ici ?
- Hum, non. Je vis avec mon petit-fils. Nous vivions dans les environs des plaines de Kalm, mais nous sommes partis il y a quelque temps, lorsque le météore s'est écrasé sur Midgar. »
Elle marqua une courte pause et porta la tasse à ses lèvres.
« Et vous, d'où venez-vous Vincent ? Et comment se fait-il que vous habitiez dans cette maison dans l'état où elle était ?
- Et bien c'est une longue histoire mais…pour résumer, je suis un ex-TURK qui a quitté Midgar pour s'installer ici et…
- Un TURK ? le coupa-t-elle.
- Ex-TURK. J'ai eu des différends avec la Shinra.
- Qui n'en a pas ! » s'écria-t-elle en riant.
Il s'apprêtait à poursuivre lorsque la porte du salon s'entrouvrit lentement, le coupant dans son élan. Une petite tête passa alors par l'entrebâillement en chuchotant :
« Mamie ? j'arrive pas à dormir ! j'peux venir avec toi ? »
La femme hésita, comme indécise. Son regard passa alternativement de son visiteur au petit bonhomme à demi-caché derrière la grande porte. Elle ne s'attendait pas à ce que ce dernier se réveille si tard et la rejoigne. D'habitude, il avait toujours peur de descendre l'escalier seul dans la pénombre.
Après quelques secondes, elle se résigna et fit enfin signe à l'enfant qui déboula dans la pièce en courant et sauta sur ses genoux :
« Qui c'est le monsieur, mamie ? » questionna le garçon de son adorable voix enfantine en triturant un vieux doudou de Chocobo en peluche entre ses mains.
Avec affection, Sélène lui sourit et déposa un baiser sur le front :
« Le monsieur s'appelle Vincent, c'est à lui qu'appartient le manoir qu'on habite. Vincent, je vous présente mon petit-fils : Adonis.»
Elle se tourna vers son interlocuteur et constata que ce dernier fixait l'enfant, le regard agrandi par la stupeur et, elle n'en était pas sûre, mais il lui semblait distinguer une pointe d'effroi dans le regard carmin. La main gantée, tenant la tasse, s'était figée à mi-chemin entre la table et sa bouche.
Le garçon ne devait pas avoir plus de cinq ans. Blotti sur les genoux de sa grand-mère, il serrait affectueusement sa peluche, qui avait d'ailleurs dû voir plusieurs batailles et dont l'un des yeux avait été maladroitement recousu, tout en souriant timidement à Vincent qu'il scrutait du regard. Un regard particulier, distinctif, qui effrayait L'ex-TURK : des pupilles acérées, fines, si fines que l'on aurait pu croire que ce fussent celles d'un chat, incrustées dans des iris d'un jade éclatant. Et ces cheveux, court, en bataille, certaines mèches retombant harmonieusement sur son front et…de la même couleur que l'acier. Un gris argenté, surprenant pour quelqu'un de si jeune.
Il était la réplique exacte, version bout d'chou haut comme trois pommes, de l'homme qui avait été autrefois le plus grand membre du SOLDAT : Le Héros Sephiroth.
Inquiète, Sélène interrogea Vincent nerveusement :
« Vous l'avez reconnu, n'est-ce pas ? »
Visiblement, elle n'avait pas prévu qu'un étranger surprendrait son petit-fils et parvienne à faire le lien avec le défunt guerrier de manière si fulgurante. Et cela l'ennuyait d'autant plus que l'étranger en question était un ancien TURK. De ce qu'elle avait pu apprendre via ses nombreux contacts, le professeur Hojo était mort il y avait de cela plusieurs mois, mais on n'était jamais trop prudent.
« Qui…qui est cet enfant ? » s'efforça d'articuler Vincent.
La quinquagénaire souffla profondément :
« Et moi qui croyais que cela faisait suffisamment longtemps que son père était mort et que personne ne ferait le rapprochement ! A en voir votre réaction, j'avais apparemment tout faux !
- Son…son père ?
- Oui ! C'est bien pour ça que vous faites cette tête, non ? C'est cet ancien SOLDAT, mort il y a quelques années, que vous avez reconnu en voyant mon petit-fils, non ? Celui qu'on voyait dans les journaux, à l'époque de la guerre !
- Sephiroth…
- Oui ! C'est ça !
- Il a eu…un fils ? Mais…et vous dites que vous êtes sa grand-mère… »
Vincent n'en finissait plus de bégayer, tellement le pauvre ne comprenait plus rien.
« Oui, c'est exact. La mère de ce bout d'chou était ma fille. La pauvre est malheureusement morte peu après la naissance du petit. Que Gaïa ait son âme… »
Un voile de tristesse passa furtivement dans le regard bleu acier dissimulé derrière les petites binocles.
« Mamie, tu parles de maman et papa ?
- Oui mon poussin ! Mais pour toi, il est l'heure de retourner te coucher dans ton lit ! Zou !
- Allez ! S'il te plaît ! Encore deux minutes ! » insista l'enfant qui étouffa un bâillement en se frottant les yeux.
« Non jeune homme !
- Une minute ?
- Non !
- Une demie-minute ?
- Non !
- D'accord… » abdiqua le bambin avec une moue évidente.
« Vincent, veuillez m'excuser quelques instants. Le temps que j'aille remettre ce charmant jeune homme dans les bras de Morphée ! »
Sélène se leva, son petit-fils toujours dans ses bras et sortit de la pièce. La tête blottie au creux de l'épaule de sa grand-mère, Adonis envoya un petit au-revoir de la main à Vincent tout en suçotant un coin de son doudou.
La porte se referma doucement et Vincent laissa alors échapper le souffle de désespoir qui était resté coincé dans sa poitrine depuis qu'il avait posé les yeux sur le garçonnet. Une foule de questions se bousculaient dans son esprit et impossible de trouver une quelconque réponse rassurante pour aucune d'entre elles.
Sephiroth avait eu un fils. Sachant que le jeune homme était âgé de vingt-trois ans quand il était décédé à Nibelheim, ça ne semblait pas improbable. L'avait-il su ? Et était-ce réellement un enfant naturel ? Ou Hojo avait-il encore fait des siennes en insérant quelques bouts de codes génétiques dans un nouvel embryon ? L'enfant avait-il hérité des gènes de Jenova ? Si tel était le cas, n'était-il pas en danger, tout comme l'avait été son père ? Ou n'était-il pas lui-même un danger ? Si Cloud apprenait son existence, qu'adviendrait-il ?
Perdu dans ses tergiversations, il attendit patiemment le retour de Sélène qui, pendant ce temps, bordait son petit-fils ; ce dernier n'avait pas voulu retourner dans sa chambre mais avait consenti à aller se coucher dans celle de sa grand-mère, sûr et certain que cette dernière ne tarderait pas à le rejoindre dans le lit. Elle caressa les mèches argentées d'Adonis qui, petit à petit, commençait à s'endormir.
Si elle n'avait pas elle-même aidé sa fille à mettre le petit au monde, elle n'aurait jamais pu deviner qu'il s'agissait de son petit-fils. L'enfant avait tout pris de son père. Ce qui, honnêtement, n'était pas pour l'arranger. Sa défunte fille lui avait confié à sa mort qu'il fallait à tout prix dissimuler l'ascendance de l'enfant, afin que le responsable du département scientifique de la Shinra ne mette jamais la main dessus. Les premières années, la grand-mère avait vécu avec le bébé dans une petite maison recluse, non loin de Kalm. Les rares visiteurs qu'elle avait étaient des amis en qui elle avait une confiance absolue. Pour la plupart membres de divers groupuscules d'Avalanche, pour rien au monde ils ne l'auraient trahi pour la Shinra.
Mais Adonis avait grandi, et lui faire vivre une vie d'ermite n'était pas ce qu'il y avait de plus sain pour un enfant de quatre ans et demi. Lorsque le météore était apparu et qu'elle avait appris la mort de Hojo, elle s'était décidé à quitter le continent. Un ami lui avait alors conseillé ce petit village, éloigné de tout.
Hojo mort, la Shinra en déclin, et le père de l'enfant disparu et oublié de la plupart des gens, elle s'était dit qu'il était peut-être enfin temps qu'elle laisse Adonis avoir une vie d'enfant normal. Avait-elle eu tort ? Jusqu'ici, pour les balades en ville, Adonis s'était toujours vu affublé d'un couvre-chef, casquette ou bonnet selon la saison, et d'une paire de lunettes teintées. Et à en voir la réaction de ce TURK, elle avait vraisemblablement bien fait. Mais qu'en serait-il à l'avenir ?
Elle remonta consciencieusement la couverture, donna un dernier baiser sur la tempe du bambin, et retourna dans le petit salon :
« Excusez-moi Vincent, je ne vous ai pas fait trop attendre j 'espère ? »
Il lui répondit par un sourire qu'il espérait aimable :
« Ça n'est pas la peine de vous excusez.
- Quoiqu'il en soit, vous voulez toujours connaître l'histoire de cet enfant ? »
Il acquiesça et elle reprit calmement sa place dans le canapé :
« Avant tout, sachez que c'est une longue histoire…
- J 'aime les longues histoires… », dit Vincent, incitant ainsi son hôtesse à poursuivre.
« Bon, alors dans de cas…Tout a commencé il y a huit ans. C'est à cette époque que ma fille unique a quitté notre foyer pour Midgar, dans l'espoir d'intégrer le SOLDAT…
- Je croyais que le SOLDAT n'acceptait pas les femmes ?
- Non. Il n'acceptait pas les femmes…»
Un sourire espiègle étira alors ses lèvres. Se remémorant le passé, elle entama son récit…
À suivre…
Un grand grand merci à Newgaïa, mon adorable bêta que j'adore ^_^
