Résumé des chapitres précédents :
Harry venant du futur a montré plusieurs souvenirs aux membres de l'Ordre pour expliquer ce qui l'a contraint à voyager dans le temps :
Après des attaques contre les moldus puis contre le Ministère de la Magie (qui est tombé, remplacé dans l'urgence par quelques fonctionnaires au sein de 'l'Annexe') des camps pour abriter sorciers et moldus sont créés.
Néanmoins, la guerre continue avec toujours plus d'attaques violentes des Mages noirs (dont les terroristes appelés Disciples de Morgane) et de leurs alliés vampires. Il est de plus en plus difficile pour les Autorités magiques et moldues d'assurer la sécurité des populations. D'autant plus, que le Code du Secret, éventé, accroit les tensions entre les Non-mages et les Sorciers du Royaume-Uni.
Chapitre 10: La Confédération Internationale des Mages et Sorciers
Pour ladernièrefois, les réminiscences du Survivant se solidifièrent donc pour recréer un nouveau décor. Celui-ci contrastait fortement avec le précédent : ils étaient en intérieur dans une immense piècecirculairesans fenêtre et éclairée à outrance, comme si cette lumière artificielle voulait écarter les ombres. 'Peut-être est-ce d'ailleurs le cas ?' songèrent quelqu'unsdes spectateurs du souvenir,attendant avec appréhension ce qui allait se passer. Tout autour de la salle étaient dispersés des appareils étranges qui semblaient électriques et éminemment moldus…
«CE N'EST PAS POSSIBLE !» hurla une voix faisant sursauter les membres de l'Ordre. En face d'eux se trouvait une immense table ronde réunissant neuf personnes. Chacune avait un petit chevalet indiquant son nom et son statut. Ainsi ils purent lire :
Andrew Sword (chef des Aurors)
Adrian Stanton (ministre de l'Annexe magique)
Harry Potter (chef de l'Ordre du Phénix)
Percy Weasley (conciliateur) [Molly et les autres Weasley eurent un léger sursaut]
Vérité Catacombes (représentante du clan vampire de Paris)
Mélusine (représentante des loups-garous de Eastdown)
Tony Blair (PremierMinistre moldu)
Col. Horacio Aberline (Chef de la Défense de Londres)
Gén. John Cavendish (Chef des Armées).
« CE N'EST PAS POSSIBLE !» répéta avec force Andrew Sword, totalement furieux. Et il n'était pas le seul car Dumbledore et d'autres spectateurs constatèrent que le Harry du souvenir se mordait les lèvres de frustration alors même que son regard lançait des éclairs en direction des deux ministres. Ce «chef de l'Ordre» était très pâle, amaigri, il avait le regard hanté et semblait faire des efforts incommensurables pour ne pas exploser.
«Que croyez-vous ? se défendit Aberline. Les gens ne sont pas stupides. Les camps tombent les uns après les autres, ils ont bien compris que vous n'étiez plus capable d'assurer quoi que ce fut.
– Nous vous aidons depuis le début ! Depuis presque 7 ans, les Sorciers se battent pour vous ! remarqua excédé Sword toujours debout toisant ses vis-à-vis moldus avec morgue.
– Après tout c'est normal non ? A qui la faute ? Est-ce nous qui sommes à l'origine de ces «horreurs» ? fit Tony Blair, mal à l'aise en regardant de travers Vérité et Mélusine.
– De quelles horreurs parlez-vous ? réagit lavampire française avec un sourire qui dévoila ses canines de façon particulièrement menaçante.
La loup-garou assise à ses côtés, grogna sans que l'on ne sache si c'était par agacement envers la jeune vampire ou à l'encontre du ministre moldu. Le fait fut que la tension monta encore d'un cran, si bien que Cavendish s'écria, n'hésitant pas à se saisir d'une arme :
– Ça suffit, nous vous avons convoqués par courtoisie. Si nous devons en venir aux menaces…
– Aux menaces !
– Vous plaisantez !
– Qui sont les lâches ici !»
La situation dégénéraalorscomplètement, chacun se levait et faisait de grands moulinets avec les bras en hurlant pour attirer l'attention des autres mais personne ne s'écoutait. Percy au milieu des belligérants était le seul qui tentait de ramener le calme se postant entre Sword et Cavendish, tandis que Stanton essayait de faire entendre raison à son homologue qui restait braqué, furieux et apeuré face aux représentantes des créatures magiques.
Finalement Harry ne put plus se contenir, il se leva d'un bond et laissa sa magie s'exprimer. Il provoqua une onde de choc dont il était l'épicentre et qui fit tomber tout le monde à terre. Les ordinateurs aux alentours court-circuitèrent en même temps dans un grésillement mais ce fut le seul son que l'on put encore entendre.
Profondément agacé, sans un regard pour les personnes présentes le Survivant se dirigea vers la porte, le pas rageur.
«Harry !» se reprit en premier Percy en se relevant. Il se hâta de le rattraper alors que le Survivant avait déjà presque atteint le couloir.
«Harry, tu ne peux pas partir ! Tu es trop important, tu…
– Important ?! A quoi je sers là Percy ?! A quoi ?! explosa le chef de l'Ordre. Ce ne sont que des politicards ! Plus occupés à des discussions stériles qu'à essayer de trouver des solutions pour nous sortir du bordeldans lequel on s'est fourré !
– Harry, calme toi s'il-te-plaît ! supplia le frère de Ron. J'ai besoin de ton aide pour leur faire entendre raison justement !
Harry le regarda, toujours furieux mais en même temps, partagé par la volonté de ne pas être venu pour rien.
– S'il-te-plaît» insista Percy posant sa main sur l'épaule du Survivant tout en lui montrant la table où chacun s'était rassis enfin calmé parfois avec une mine contrite.
Avec un énorme soupir, qui montrait combien cela lui coûtait, le chef de l'Ordre hocha la tête et alla reprendre sa place. Les bras croisés le regard froid et distant, il faisait exprès d'ignorer superbement ses interlocuteurs.
Après quelques instants d'un silence pesant, le général Cavendish commença à faire le point sur la situation en montrant les lieux évoqués sur la carte représentant le Royaume-Uni qui se déroulait sous leurs yeux.
« Comme vous pouvez le voir : ne subsistent en Ecosse et dans le Northumberland que des camps de réfugiés pour les Non-Mages. La situation est plus ou moins sous contrôle, nous avons essuyé quelques attaques qui ont été répertoriées près des Highlands mais autrement, à part ces créatures sauvages et rapides, les Marcheurs comme vous les appelez, qui restent nos principaux ennemis, la situation semble s'améliorer.»
Le colonel Aberline, qui travaillait le plus souvent avec les sorciers évoqua le sort des camps de réfugiés mixtes où sorciers et moldus se mêlaient et qui depuis plusieurs semaines étaient l'objet des attaques les plus violentes de la part des vampires et desMages noirs. Cela avait entraîné des émeutes anti-sorcières au sein même des camps. Les moldus réfugiés ayant l'impression d'être davantage victimes lorsqu'ils étaient à proximité des sorciers. Ce qui, selon ce que venait de dire Cavendish, semblait hélas se vérifier.
«Tous les camps mixtes ont été ou vont être évacués. Le dernier, à Causton est celui qui compte le plus de sorciers. Nous commencerons l'évacuation demain. Ce sera sportif je ne vous le cache pas, le sentiment anti-sorcier gronde depuis quelques jours, il y a eu des bagarres hier ce qui nous a obligé à différer pour latroisième fois le déménagement de vos compatriotes, révéla-t-il aux sorciers présents.
Ceux-ci grimacèrent mais ne répliquèrent pas, trop conscients de la tension qui régnait entre les deux populations et sur laquelle la cheffe des Disciples de Morgane2construisait, d'ailleurs, une bonne part de sa réussite dans la guerre.
– Il faudra que vous nous envoyez des hommes à vous pour gérer cette évacuation, exigea avec hauteur Cavendish, vous ne pouvez pas nous demander de tout faire pour vous.
– Des membres de l'Annexe sont déjà présents à Causton, répondit Sword vertement.
– C'est vrai mais ce ne sont pas des combattants, observa doucement Aberline ajoutant, vous n'êtes pas sans savoir qu'une évacuation est propice à une attaque, nos soldats ne sont pas…
– Mes hommes et moi on peut s'en charger» dit Mélusine avec une certaine autorité.
C'était une loup-garou qui sous sa forme humaine avait de longs cheveux soyeux d'une couleur tirant sur le roux. Elle aurait été belle femme si il n'y avait ses cicatrices qui lardaient son visage sans âge.
Les moldus grimacèrent à cette annonce. Nul doute que les Non-mages du camp ne seraient pas spécialement ravis de recevoir cette aide-là.
Cependant le Ministre de l'Annexe magique acquiesça, expliquant :
«Nous n'avons guère le choix de toute façon. La plupart des fonctionnaires de l'Annexe qu'il me reste sont bloqués à Poudlard.
Stanton prit ensuite une grande inspiration, lui aussi semblait éreinté :
– Nous avons encore plus de trois cents personnes à faire sortir du château. J'ignore pourquoi mais nos Portoloins d'urgence fonctionnent mal là-bas il faut sans cesse les ré-ensorceler.
– C'est à cause des vampiresd'AntonTepech et des Disciples d'Héléna,fit savoir Vérité.
Devant l'air interrogatif de ses vis-à-vis, elle révéla :
– Notre espèce peut sentir la magie, voire la modifier pourvue qu'une veine magique, une «source» comme vous diriez, se trouve à proximité directe du chef de clan.
– Poudlard est une source n'est-ce pas ? devina Harry, sortant finalement de son mutisme.
La vampire acquiesça gravement avant d'expliquer qu'à terme, il était même possible que les vampires ennemis (aidés des Mages noirs qu'ils fussent Mangemorts ou Disciples) pussent parvenir à détourner les Portoloins. Ce qui plongea les trois sorciers dans l'horreur.
– Vive la magie, ironisa Aberline, alors même que le Premier Ministre moldu s'étonnait avec véhémence :
– Comment pouviez vous ignorer ce genre de chose ? Vous n'avez donc pas de service de renseignements ? A quoi sert donc votre Ordre là ?
En réponse, le chef de l'Ordre lui lança un regard tellement mauvais que l'homme déglutit difficilement, 'préfère encore l'autre loup-garou' sembla-t-il se dire.
Alors que Harry allait répliquer, sans doute avec virulence, Percy intervint :
– Stop ! Je vous rappelle que nous sommes tous dans la même galère. Des milliers de personnes voire des millions comptent sur nous. Nous les chefs d'état et responsables de la Défense, pour trouver une solution, ICI ET MAINTENANT !»
Harry ravaladoncsa réplique. Après quelques secondes, il concéda que l'Ordre, bien qu'ils ne fussent plus très nombreux donneront un coup de baguette pour évacuer au plus vite Causton.
Vérité, de son côté, accepta d'appuyer les Sorciers de Poudlard et de surveiller les clans vampires ennemis tandis que Sword et Stanton accélèreraientles mouvements d'évacuationtout en surveillant les points stratégiques aux mains des Mages noirs.
«Dès que nous aurons terminé je dispatcherai mes équipes pour vous épauler dans les autres camps moldus, informa Sword en se tournant vers le généralCavendish.
– Merci mais ce ne sera pas nécessaire, répondit fraîchement le chef de l'armée des Non-Mages.
Cette réflexion surprit tout le monde parmi la communauté magique.
Cavendish s'expliqua alors :
– Ce sont des créatures magiques que nous combattons tous depuis sept ans. De toute évidence votre magie est incapable d'y remédier, alors il est grand temps de tester notre technologie. Je suis certain qu'il ne s'agit que d'une question de temps pour nous débarrasser de ces, là il se tourna vers Vérité, «horreurs» appuya-t-il faisant fi de l'expression satanique de la vampire.
– Attendez, attendez un peu ! dit Harry partagé entre incrédulité et agacement. Vous n'allez quand même pas utiliser des bombes ?!
De toute évidence, il était le seul, hormis les moldus eux-mêmes, à avoir une idée de la puissance de destruction de ce genre d'armes non-magiques.
– Pourquoi pas ? Le feu détruit ces créatures… quant à notre population elle sera prévenue en amont et prête à faire face, répondit sereinement le général qui enfonça encore le clou, nous n'avons pas le choix de toute façon, nous sommes seuls !
– Peut-être pas, fit le chef des Aurors,nous attendons des renforts de la part des sorciers Français et Néerlandais.»
Tony Blair, qui jusque là était resté silencieux, se leva alors et se racla la gorge. Ce qu'il avait à dire n'était pas facile. En effet, il apprit à ses interlocuteurs avoir effectué, en secret, un voyage à Paris pour y rencontrer le président de la République française mais aussi son homologue sorcier, Thomas Lindon. Or ce-dernier lui avait recommandé de se désolidariser des sorciers britanniques.
«QUOI ?! s'étouffèrent Stanton et Harry, indignés.
– Pourquoi a-t-il dit cela ? renchérit Sword qui ne comprenait pas le but des Français, ces-derniers avaient pourtant jusque là étaient des Alliés loyaux et indispensables.
– C'est ridicule ! Avec un peu d'aide… fit Mélusine interrompit par Sword
– Aide qu'ils nous ont promis !
– …oui avec un peu d'aide on pourrait encore renverser la situation !
– Sauf que cette aide ne viendra pas ! affirma le Premier Ministre d'un air contrit en fixant Stanton.
Celui-ci comprenant où il voulait en venir se prit le visage dans les mains, littéralement horrifié et acquiesça à contre-coeur. Les autres ne comprenaient visiblement pas ce qui se passait.
Percy déclara, contrarié par l'attitude plus que défaitiste de son chef :
– Nous sommes encore en négociations, c'est vrai. Rien n'est définitif mais on peut encore obtenir beaucoup.»
Là, les trois Non-Mages se consultèrent du regard. Blair se rassit et fit signe au colonel qui ouvrit un dossier posé sur la table depuis le début de la réunion. Dans ce dossier il n'y avait qu'une feuille. De toute évidence il s'agissait de la copie d'un parchemin sorcier adressé au président de la communauté magique française. On pouvait clairement y voir l'en-tête de la Confédération Internationale des Mages et Sorciers.
Avec appréhension, Adrian Stanton s'empara du document qu'on lui tendait et le lut à haute voix :
«Monsieur le président, après vote, la Confédération déclare rompre tout lien avec la communauté magique de Grande Bretagne qui entre ainsi dans la liste noire du blocus informel pour avoir violé le Code du Secret magique. Nous informerons sous peu, le représentant du Ministère britannique que tout sorcier ressortissants pris en dehors de son pays sera arrêté et mis en «quarantaine», les membres de la communauté Non-Magique se verront contraint de demeurer sur le sol britannique jusqu'à nouvel ordre ou de se faire appliquer des sortilèges d'amnésie afin de…» le Ministre de l'Annexe, s'interrompit là trop estomaqué pour continuer.
Les autres sorciers n'étaient pas en reste, y compris les membres de l'Ordre spectateurs de la scène surréaliste qui se jouait devant eux.
«C'est impossible ! bafouilla Percy d'une voix blanche.
– Je comprends mieux les réticences du président Lindon, comprit Stanton dans un murmure, j'imagine que les Français attendent que la Confédération nous ait informé officiellement pour signifier leur retrait de l'Alliance.»
Tony Blair, gêné, hocha la tête mais tint malgré tout à leur assurer du soutien du gouvernement français qui, révéla-t-il, «a promis de prendre en charge toutsorcier britannique qui souhaiterait fuir»; il indiqua aussi que le président les encourageait grandement à partireux-mêmepour la France le plus tôt possible.
Aberline prit ensuite la parole, devant le mutisme stupéfait de leurs interlocuteurs :
«Je dois vous avouer aussi que notre communauté de Non-Mages est de plus en plus terrifiée et hargneuse envers les Sorciers. Les émeutes anti-sorcières de Jarrow ou de Causton ne sont que le haut de l'iceberg !
– C'est vrai, divulgua le Ministre Blair, comme vous le savez sans doute, des élections seront organisées en catastrophes dans la semaine qui vient. Soyons honnêtes, nous savons tous que ce seront les partis anti-sorciers qui vont gagner.
– Ce qui fait que la guerre qui nous oppose aux créatures des Ténèbres sera certainement étendue à toutes formes de magies, termina le général Cavendish.
Là les représentants de la communauté magique marquèrent un temps d'arrêt. Ils s'entre-regardèrent n'osant comprendre.
– Vous… vous nous attaqueriez ?! s'indigna Sword.
Devant l'air gêné de ses vis-à-vis, Harry s'exclama lui aussi totalement scandalisé :
– On vous a défendu ! Plus de la moitié des nôtres sont morts pour protéger les moldus ! Rappela-t-il.
Essayant d'être pragmatique (après tout c'était un militaire aussi seule la réalité comptait vraiment pour lui) Cavendish expliqua :
– Comment voulez-vous que nous fassions la différence entre des porteurs de baguettes ? Ou entre les 'bons' et les 'mauvais vampires' ?
– Donc c'est plus simple d'éliminer tout le monde ! observa ironiquement Vérité.
– Et pour nous autres ? ajouta Mélusine qui trouvait qu'on parlait beaucoup des humains mais finalement peu des autres créatures magiques.
Tony Blair haussa les épaules en regardant son homologue. Stanton encore sonné, répondit qu'il tenterait de négocier cela avec les Français, mais son ton était tellement morne que chacun comprit que lui-même n'y croyait pas.
– Vous m'écoeurez !» s'écria la représentante des loups-garous.
Elle quitta alors l'assemblée, suiviede peu par la Française qui jeta malgré tout un regard étrange au Survivant. Celui-ci était tellement sidéré par la situation ubuesque qu'il ne vit rien et c'est à peine si il entendit les deux intéressées quitter la pièce.
«Ecoutez, reprit Tony Blair, moi-même je vais perdre mon poste. Cependant je peux vous affirmer que ce soit le Parti Travailliste ou les Conservateurs, ils sont tous tombés d'accord pour vous laisser un répit de 3 semaines après les élections pour quitter le pays.
– Et sinon ? fitStantonla voix presque tremblante.
– Vous serez tous considérés comme des ennemis au même titre que cette terroriste, Héléna, et ces vampires, commenta froidement Cavendish.
– C'est un ultimatum ! s'insurgea Percy horrifié.
– Oui, reconnut Blair contrit par cette situation. Croyez le ou non mais je suis vraiment désolé.»
– Sur ce, le ministre moldu quitta la pièce suivit par les deux officiers, laissant les quatre sorcierssonnéspar lacolère,lastupeurou encore ledésarrois.
Adrian Stanton fut le premier à se reprendre. Se levant il arpenta la pièce tout en réfléchissant :
«Les élections moldues auront lieu la semaine prochaine, avec les trois semaines de délais cela nous laisse un mois, récapitula-t-il. M Weasley vous ordonnerez l'évacuation obligatoire de TOUS les sorciers. Expliquez leur que la France est la destination privilégiée mais qu'ils peuvent choisir un autre pays si ils le souhaitent à condition de nous prévenir en amont pour pouvoir organiser des centres de Quarantaine. Essayez de prendre contact avec la Confédération Internationale aussi.
– Je pense que c'est eux qui nous contacterons sous peu, répondit amèrement Percy.
– Je ne comprends pas comment on a pu passer à côté de ça ! Et les Français qui nous laissent tomber ! constata le chef des Aurors dégoûté.
– C'est à cause d'Héléna, réalisa las le Ministre de l'Annexe magique. Les créatures des Ténèbres commencent à se répandre partout, je suppose que c'est ce qui a décidé la Confédération. Après tout, à cause de tout cela, le Code du Secret n'est plus qu'une vaste blague en Angleterre…
– Oui, j'imagine qu'ils ont voulu limiter la casse, grommela Andrew Sword.
– Et donc on laisse tomber ?! réagit enfin le Survivant sortant de son incrédulité.
– Que voulez-vous que nous fassions Potter ? L'Annexe ne compte plus qu'une cinquantaine de fonctionnaires dont moins d'une douzaine sont des rescapés des Aurors et je crois savoir que votre Ordre n'est guère mieux lotie ! s'agaça Stanton.
– Ça fait des mois qu'on savait qu'on arriverait pas au bout. Sans aide on savait qu'on n'y arriverait pas, admit le chef des Aurors partagé entre raison et dégoût.
– Encore moins si les moldus deviennent nos ennemis…» ajouta le politicien fataliste.
Les spectateurs de l'Ordre virent alors Harry se lever lentement. Les larmes aux yeux, il regarda ces personnes comme si il ne les avait jamais vu avec un mélange de désespoir, de rage et de trahison. Sans qu'il ne s'en aperçut son aura resurgit même, l'entourant d'un halo bordeaux le rendant plus impressionnant encore.
«Je n'ai pas battu Voldemort pour ça ! s'écria-t-il en serrant les dents de fureur. Mes amis et ma f… ma femme ne sont pas morts pour ça ! Percy ! Après tout ce que les Weasley ont enduré comment tu peux… !
Harry serra les dents quelques secondes tentant de retrouver son souffle comme son calme puis il reprit :
– Si tout le monde laisse tomber, il ne nous restera plus qu'un seul choix : fuirpar lâchetéou se faire tuer !»
Le frère de Ron ne sut pas quoi répondre. Rougissant sous le regard furibond du Survivant, il garda le silence. Rageur, Harry quitta la pièce à grande enjambée s'éloignant le plus possible de ces gens qui n'étaient ni plus ni moins que des traitres à ses yeux ! Lorsque le Survivant claqua la porte, le décor disparut dans de grandes volutes de fumées noires.
Les membres de l'Ordre de nouveau dans le vide de la pensine s'entre-regardèrent pantelants. Ils ne pouvaient pas y croire ! La fin du Code du Secret ! La Grande Bretagne mise au ban des nations magiques ! L'Ordre déchupresquedéfait ! Les moldus qui attaquaient les sorciers! Enfin la guerrecontre lesForces desTénèbresqui était perdue! C'était donc cela le Chaos ?!
Commentaires:
Voilà, c'était le dernier souvenir d'Harry. Qu'en pensez-vous ? Cela justifie-t-il sa venue dans le passé ?
Note de bas de page:
2 : Les Disciples de Morgane est le nom de l'organisation terroriste magique responsable de la nouvelle guerre au Royaume-Uni. Leur chef est une Mage noire du nom d'Héléna.
