Titre : Sortie nocturne.

Disclaimer : Les personnages et l'univers de My Hero Academia ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété pleine et entière de Kõhei Horikoshi.

Pairing : Eijiro/Shoto.

Genre : OS / Humor.

Résumé : En se réveillant, Shoto constate qu'il est seul, ce qui n'est pas normal vu qu'il s'est couché peu avant avec son amoureux. Où est-il passé ?

Note des auteures : Une idée toute simple, toute bête, venue comme ça. Un petit Eijiro/Shoto pour changer un peu.

Bonne Lecture,

Yzan & Lili.


~ Sortie nocturne.~

Le bruit d'une porte qui claque violemment fit sursauter Shoto. Papillonnant des yeux et baillant à s'en décrocher la mâchoire, il jeta un rapide coup d'œil à son réveil avant de fermer les paupières, bien décidé à finir sa nuit. Il n'était que deux heures trente trois du matin, beaucoup trop tôt pour se lever. Machinalement, il se tourna vers le côté droit du lit, y cherchant la présence de son homme.

Mais il eut beau tâtonner le matelas, il ne trouva que du vide. Ah... Eijiro s'était sûrement levé pour aller aux toilettes, ce qui expliquait la porte claquée sans aucune délicatesse. Eijiro avait autant de discrétion qu'un troupeau d'éléphants en rut. Aucune donc. Shoto lutta contre le sommeil voulant l'emporter, tenant à attendre le retour de son compagnon pour se rendormir blotti contre lui.

Mais les minutes passèrent sans qu'Eijiro ne pointe le bout de son nez, finissant pas inquiéter Shoto qui se leva pour partir à la recherche de son amoureux. La lumière allumée du couloir agressa ses pupilles fatiguées, le faisant plisser des yeux. Une fois accoutumé à la luminosité, il se dirigea vers les WC, les trouvant vides de toute présence, mais eux aussi illuminés.

Éteignant le plafonnier des toilettes, Shoto alla à la salle de bain qu'il trouva dans le même état : vide mais lumière allumée. Pestant après son homme qui se croyait visiblement à Versailles, Shoto appuya sur l'interrupteur plongeant la pièce dans la pénombre. Mais il commença à sérieusement s'affoler quand il remarqua qu'Eijiro n'était nulle part dans l'appartement.

Ce dernier n'était pas bien grand, un confortable séjour avec cuisine ouverte, une salle de bain et deux chambres. Mais Eijiro n'était pas là. Pas même dans le placard de l'entrée que Shoto vérifia. Complètement réveillé, et inquiet, il tenta de téléphoner à son homme. Si Eijiro avait été appelé en urgence, il aurait pris le temps de le réveiller pour le prévenir, comme toujours. Ce qui n'était pas le cas.

La sonnerie particulièrement violente qui résonna depuis la chambre, appris à Shoto que son compagnon était parti sans son téléphone. De plus en plus inquiet, il ne se priva pas pour fouiller les derniers messages et appels reçus par son amoureux. Mais rien ne put lui indiquer où était passé ce dernier. Et Eijiro n'avait reçu aucun appel de détresse de son agence non plus.

De plus en plus inquiet, Shoto s'habilla rapidement, décidé à partir à la recherche de son petit ami dehors, puisqu'il n'était pas chez eux. Il remarqua alors un détail étonnant : les vêtements d'Eijiro étaient encore là, soigneusement posés sur la chaise où le jeune homme les posait chaque soir pour le lendemain. Or Eijiro dormait toujours intégralement nu. Il n'aurait pas osé partir à poil quand même ? En plein mois de mars ?

Calant le téléphone de son homme dans une de ses poches, Shoto se précipita vers le vestibule pour y enfiler ses chaussures et son manteau. Ce fut à ce moment-là qu'il remarqua l'absence de la mallette contenant le costume héroïque de Red Riot. Elle reposait normalement près de la sienne, rangée à côté du meuble à chaussures, attendant sagement que son propriétaire l'emmène quand il partait travailler. Mais là, elle n'y était plus.

Shoto sortit précipitamment de l'appartement, dévalant en courant les escaliers, un doute affreux lui tiraillant le cerveau. Mais non, Eijiro ne serait quand même pas parti à poil avec seulement sa mallette. C'était impossible. Sûrement qu'il avait enfilé son costume, ou remis ses vêtements de la veille. Et il avait oublié son téléphone, comme il lui arrivait parfois d'oublier la liste de courses ou les sacs pour lesdites courses.

Arrivé en bas de l'immeuble, Shoto vérifia en premier lieu que leur voiture était encore à sa place, rassuré de la deviner sous la neige la couvrant au fil de sa chute depuis le ciel. Eijiro était donc parti à pied, il serait plus facile à rattraper et à localiser. La neige couvrant les trottoirs était encore fraîche. Shoto repéra d'ailleurs rapidement une empreinte de pied suspecte. Une empreinte de pieds nus !

Tout en suivant rapidement les traces de pieds imprimés dans la neige, il se morigéna de n'avoir pas pensé à vérifier si les chaussures d'Eijiro était encore là. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris aussi de partir pieds nus ? Hein ? C'était un coup à tomber malade ! Shoto accéléra l'allure, désirant retrouver rapidement son amoureux imprudent pour le ramener au chaud.

Hélas la neige tomba de plus en plus, masquant la piste suivie par le jeune homme aux yeux vairons. Arrivé à un carrefour, Shoto hésita sur la direction à prendre. Deux des routes menaient à l'agence de Fat Gum, où travaillait Eijiro. Comment savoir laquelle ce dernier avait emprunté ? Un couple passa près de Shoto, l'homme pouffant moqueusement pendant que sa copine soufflait catastrophé :

- ... u... Oh la la !

Pris d'un doute, Shoto interpella le couple :

- Excusez-moi ? Avez-vous croisé un homme aux cheveux rouges avec une mallette grise dans les mains ?

- Oui, répondit l'homme avec un sourire moqueur. Il est parti par là.

Shoto suivit des yeux la direction indiquée par l'homme et allait le remercier quand la compagne ajouta :

- Il était complètement nu ! C'est... Scandaleux !

- Il a perdu un pari, justifia Shoto en partant dans la direction souhaitée en courant. Merci pour votre aide.

Ces doutes étaient donc confirmés : Eijiro était parti nu, dans la neige, au beau milieu de la nuit ! Heureusement le couple n'avait visiblement pas reconnu le héros Red Riot, et il n'y avait pas foule dans les rues à cette heure de la nuit. Mais il devait retrouver rapidement son amoureux, ne serait-ce que pour l'engueuler de son inconscience. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Sérieusement ?

Tout en courant, il croisa deux autres personnes, qui lui confirmèrent avoir croisé un homme nu avec une mallette. La première, un vieil homme promenant son chien, s'offusqua que ledit homme ait fait peur à son chien. La seconde riait encore quand Shoto la croisa, tout en racontant sa rencontre improbable à ses copines au téléphone. Shoto grinça des dents quand il entendit la demoiselle s'extasier sur les muscles saillants de l'exhibitionniste. C'était son mec à lui !

Après ce qui lui sembla un temps interminable, il aperçut enfin la silhouette d'Eijiro dans un parc bordant la rue. Sans hésiter, Shoto usa de son alter pour arriver plus vite aux côtés du fugueur, le trouvant effectivement complètement nu, sa mallette à la main, et visiblement déterminé à aller quelque part.

- Eijiro ! l'interpella Shoto. Je peux savoir ce que tu fais ?

Mais Eijiro ne répondit pas, continuant d'avancer droit devant lui d'un bon pas. Shoto lui saisit le bras pour l'arrêter, l'obligeant à se retourner pour le regarder.

- Eijiro ?

Shoto fronça les sourcils en voyant le regard fixe et sans âme de son amoureux. Ce dernier ne réagit d'ailleurs pas du tout à la présence de Shoto, ni à sa main sur son bras.

Somnambulisme... L'idée popa dans l'esprit de Shoto, immédiatement suivit d'une recommandation : ne jamais réveiller un somnambule. Avec douceur, Shoto guida donc Eijiro en direction de chez eux, prenant la peine de le couvrir de son manteau. La peau d'Eijiro était glacée et ses lèvres bleuies par le froid. Passant son bras gauche autour des épaules de son compagnon, Shoto usa très légèrement de son alter de feu pour le réchauffer rapidement.

Par chance, Eijiro se laissa mener sans protester, suivant docilement son amoureux. Il arrivèrent au pied de leur immeuble, n'ayant par chance croisé presque personne en chemin.

- Shoto ?

La voix rendue tremblante par les claquements de dents, Eijiro se réveilla de lui-même, juste devant la porte d'entrée de leur immeuble.

- Enfin ! soupira Shoto. Viens, on rentre vite.

- Mais... Qu'est-ce qu'on fait dehors ? Et pourquoi j'ai si froid ? insista Eijiro en suivant Shoto dans le hall puis dans l'ascenseur.

- Regarde toi, lui répondit Shoto en appuyant sur le bouton menant à leur étage.

Eijiro obéit, s'observant rapidement, et rougissant furieusement en constatant sa tenue légère.

- Pourquoi je suis presque à poil ?

- Parce que je t'ai donné mon manteau, répondit Shoto. Sinon, tu serais encore totalement nu.

La mine choquée d'Eijiro amusa un peu Shoto qui le poussa hors de la cabine ascensionnelle, étant arrivé à destination. Ce ne fut qu'une fois dans leur appartement, que Shoto donna de plus ample explication à son amoureux :

- Tu as fait une crise de somnambulisme, je crois du moins. Et tu es sorti dehors, complètement nu, avec seulement ta mallette. Je t'ai couru après, j'ai eu du mal à te retrouver d'ailleurs, et je t'ai ramené.

- Oh... souffla Eijiro. Je suis désolé. Ça faisait très longtemps que je n'en avais pas fait. Rassure moi, personne ne m'a vu hein ?

- Si, sourit Shoto. Tu as traumatisé une dame et un vieux monsieur, fait rire un mec, et fait fantasmer une jeune fille. Mais je crois que personne ne t'a reconnu.

L'éternuement d'Eijiro l'empêcha de répondre et Shoto le poussa fermement vers la salle de bain, lui ordonnant de prendre un bain bien chaud pour se réchauffer le temps qu'il lui prépare une tisane au miel.

- Demain j'achèterai un verrou et une chaîne à poser sur la porte d'entrée, ajouta-t-il en s'assurant que son homme suivait bien ses directives. Que tu sois somnambule, ça ne me gêne pas. Mais te courir après dans la neige et devoir te supporter malade parce que tu as chopé la mort, non merci ! Tu peux déambuler à poil dans l'appartement autant que ça te chante, mais pas dehors !

Eijiro bougonna qu'il en fallait plus qu'un peu de neige pour le faire tomber malade, mais Shoto ne l'écouta pas, prévenant déjà Fat Gum que Red Riot était consigné dans son lit pour les prochaines quarante huit heures, minimum ! Shoto adorait vraiment son homme. Il l'aimait très fort et comptait bien passer le reste de sa vie à ses côtés. Mais Eijiro, aussi adorable pouvait-il être en temps normal, était insupportable quand il était malade. Aussi Shoto comptait bien tout faire pour que son somnambule évite de mettre sa santé en danger lors de ses prochaines crises nocturnes. Quitte à le ligoter dans le lit pour ne pas qu'il en sorte.

Fin.


Commentaires des auteures :

Alors pourquoi ? C'est une excellente question qu'on vous remercie d'avoir posée. Nous n'avons malheureusement pas la réponse. On laisse donc cette dernière à votre imagination.


Bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés

Pendant que les deux auteures soufflent en regardant une émission quelconque, Shoto fait des recherches approfondies sur le somnambulisme, pour être paré aux prochaines crises de son homme.

- Elles m'ont fait sortir dehors à poil... sous la neige ! s'offusque Eijiro.

- De quoi tu te plains, ronchonne Katsuki. Elles m'ont fait pire !

- Oui, mais toi c'est pas pareil ! assure Eijiro.

Voyant le regard dubitatif de son ami, il se lance dans une explication, inconscient que sa survie prochaine dépend de sa réponse :

- Toi, tu es un râleur, tu as mauvais caractère, tu as une grande gueule... et en plus tu t'es fait attaquer plusieurs fois ce qui te place en tant que victime facile. Moi, je suis gentil, souriant, sociable... Et je ne me suis jamais fait enlever ! Bref, j'ai rien demandé...

- Eijiro... COURT ! hurle Shoto en voyant les étincelles au creux des paumes de Katsuki.

Prenant conscience de la colère de son ami, Eijiro part en courant, plaidant sa cause malgré tout :

- Je voulais pas te vexer !

- Et ben c'est raté ! Espèce d'abruti ! Ramène ta sale tronche de connard que je te l'explose comme il faut !

Se tournant vers les lecteurs, en faisant tourner leurs sièges rouges, les deux auteures s'exclament :

- Pour sauver Eijiro, tapez 1 !