Hermione comprit rapidement qu'elle venait de se faire ferrer comme une jeune truite. Ginny sut alors pourquoi son mari était aussi bon dans les interrogatoires et comment il parvenait toujours à embrouiller les personnes. Entrant dans son jeu, elle lança Hermione.
—Une véritable robe de femme fatale aux couleurs du serpent. Ne me fais pas croire que ce n'était pas prémédité. Et d'ailleurs, d'où vient-elle? Je ne l'ai jamais vu!
Hermione déglutit avant de répondre.
—C'est un cadeau que m'avait fait Drago pour un dîner au restaurant. Mais j'avais toujours refusé de la mettre.
—Cela explique sa surprise — conclut à Harry en fin limier. — Tu refuses de la porter alors que vous étiez en train de tourner autour. Tu la portes alors qu'il est avec une autre. Très serpentard comme tactique. Bon si tu nous racontais les épisodes que nous avons très clairement manqués. Malheureusement, je vois bien la façon de faire du duo d'aurors que je regrette.
Hermione soutint le regard de son ami durant tout son discours. Elle ne cilla pas et se contenta de lui répondre.
—Pas la peine d'essayer, je ne reviendrai pas. Ma librairie me suffit amplement.
Harry admira la capacité d'Hermione de saisir toutes les perches pour éviter de se retrouver à parler de son histoire et de son plan.
—Je n'en doute pas. De toutes les façons, je ne vais plus faire beaucoup de terrain. Si tu revenais, j'aurais une trop grande tentation pour ne pas rester au bureau! — Répondit-il du tac au tac en lui faisant un clin d'œil.
—OK, je ne vais pas réussir à éviter ton long et pointilleux interrogatoire aurors Potter. Quelles sont donc les charges pesant contre moi?
—Un grand nombre comme la subordination d'un ami en vue de lui faire larguer sa fiancée et de faire main basse sur sa fortune après l'avoir mis sous emprise. Avoir essayé de briser le couple d'un autre ami pour le punir de ne pas l'avoir soutenu. Cela me semble les deux principales accusations de Mademoiselle Granger. Qu'avez-vous à répondre pour à ça?
Hermione tout comme Ginny étaient estomaquées. Elle n'arrivait pas à lui répondre. Toutes les deux ne parvenaient pas à savoir s'il était sérieux ou pas. Hermione prit donc un temps de réflexion avant de répondre. Elle connaissait suffisamment son ami pour savoir que même s'il n'était pas complètement sérieux, les charges étaient suffisamment claires pour y voir les greffes dont il accusait. De toute évidence, il lui en voulait de lui avoir fait vivre un enfer dans son couple pendant autant de temps. Elle prit alors une grande inspiration avant de se lancer dans une explication qui dura plus d'une heure. Harry ne posa presque pas de questions et il garda une expression neutre qui déstabilisa grandement son amie et qui surprit beaucoup Ginny.
—Harry, je suis désolé des effets secondaires de ma recherche sur mon moi profond. Il a été très difficile pour moi de faire le vide ainsi que le tri de mes sentiments, de mes émotions et de mes ressentis. Tu sais comment je peux être extrêmement rationnelle, mais aussi monstrueusement angoissée face à des choix ayant des répercussions notables sur ma vie. J'ai dû faire table rase du passé, mais aussi accepter ces changements si impactant. Peur, j'avais peur des conséquences et de cet avenir. Bizarrement, C'est Ron qui a réussi à me faire mettre des mots sur mes peurs. Sur le coup, je n'ai pas compris pourquoi il faisait ça. Mais après cette soirée complètement irréelle et féerique, je pense un peu mieux saisir la situation. Même si Drago n'a pas voulu que l'on aborde le pourquoi du comment pendant la soirée.
—Ainsi tu voyais Ron régulièrement sur ce sujet et tu n'as pas jugé utile de me le dire! — Asséna Harry touché en plein cœur par le manque de confiance de son ami. — Penses-tu vraiment que je sois si partial?
—Sur le coup, ça m'a semblé être le plus logique. Ron a toujours détesté Drago et c'était réciproque. Avec le recul, j'aurais dû comprendre qu'il en savait beaucoup plus que ce qu'il laissait paraître. Comment aurais-je pu deviner qu'il était maintenant ami avec lui?
—Nous ne le savions pas non plus et cela fait partie des questions que nous comptons lui poser tout à l'heure. D'ailleurs à ce sujet, tu devrais aller te préparer, c'est bientôt l'heure.
Tandis que Hermione prenait une douche rapide, Harry et Ginny échangèrent leur point de vue sur ce qui est en train de se passer. Puis, tous les trois transplanèrent n'est ensemble vers le terrier.
Les trois amis réapparurent devant le portail d'entrée du Terrier. À peine entrée dans la maison, le petit James se précipita vers sa mère puis vers sa marraine au grand dam de son père laissé sur le carreau. Le petit eut le mérite de faire baisser la tension présente dans la pièce. En effet, Ron avait refusé de s'expliquer tant qu'Hermione ne serait pas présente. Les menaces de Molly il n'y avait rien pu faire et elle s'était arrêtée quand Ron avait menacé de rentrer à Poudlard.
«C'est qu'il a changé, le petit frère! C'est Monsieur le professeur maintenant!» Avait claironné Georges dans un éclat de rire qui pour une fois ne fut pas réprimée par une remarque de la matriarche, trop heureuse d'avoir ainsi une porte de sortie.
Arthur n'en revenait pas et il avait suivi son épouse dans la cuisine qui était son sanctuaire. Il la trouva en larmes. Elle essaya de les cacher tandis qu'il la prenait dans ses bras pour la consoler.
—Georges a raison. Ron a grandi et je ne l'ai pas vu. La soirée d'hier m'a chamboulé complètement! — Renifla-t-elle entre deux larmes.
—Oui, il quitte le terrier les uns après les autres et c'est difficile. Ron n'a pas complètement tort quand il dit que cette histoire appartient aussi Hermione. Il a raison d'estimer qu'elle est en droit de voir les explications en même temps que nous, voire avant nous. — Lui répondit Arthur, tout en lui caressant le dos.
Le moment fut brisé par Bill qui venait d'arriver avec sa femme et ses enfants ainsi que le petit James qui réclamait sa mamie. Il y eut la décence de paraître contrit en délivrant son message. Puis il sortit bientôt suivi par ses parents.
Depuis dans le salon, les discussions tournaient autour des futilités ou des questions posée à Abby pour en savoir un peu plus sur elle. Mais les réponses qu'elle faisait, restaient très vagues. Seuls les enfants ne semblaient pas être touchés par ce sentiment de mélancolie, mélangée à de l'attente.
Les trois amis firent le tour des gens présents dans la salle à manger. L'accueil d'Hermione fut glacial de la part de Molly qui se contenta de lui serrer la main. Cela finit mal à la jeune fille même si elle comprenait les raisons qui poussaient Molly à le faire. Arthur lui fit la bise et il se permit un petit sourire d'encouragement. La plupart des personnes présentes furent surpris et l'attitude de leur mère alimenta plusieurs discussions. Ron et Abby l'accueillirent avec chaleur tout en lui promettant des explications qu'ils espéraient faire après le repas. Mais c'était sans compter la pugnacité de Molly.
—Bien, puisque Hermione est présente, je pense que nous pouvons avoir les explications tant promises. Oui, et maintenant serait le mieux! — Poursuivit-elle en voyant l'air hébété de l'assemblée et le silence qui venait de s'installer.
—Ma chérie, laisse-les au moins arriver. Asseyez-vous donc les enfants! Que voulez-vous boire? Car autant prendre l'apéritif pendant l'explication qui je le crains, devrait être assez longue. — Dit alors Arthur.
Cela eut pour effet de réveiller les jeunes dont certains protestèrent pour la forme qu'ils n'étaient plus des enfants. Molly ne bougea pas d'un iota et elle garda les bras croisés contre la poitrine en attendant. Cependant elle ne répondit pas et elle se contenta d'attendre que tout le monde soit installé et servi. Arthur prit son temps pour faire le service sous le regard agacé de son épouse qu'il préféra, pour une fois, ignorer.
La tension qui était remontée en flèche après la remarque de Molly redescendit un peu. Des discussions plus joyeuses reprirent tandis que le service se faisait. Ainsi, le silence gêné laissa progressivement sa place au bois plus joyeux mais plus réservé que les années précédentes.
Ginny resta après d'Hermione avec Harry. Abby en profita pour discuter un peu plus avec Hermione. Une complicité s'installa rapidement entre les deux femmes dont certains centres d'intérêt étaient communs comme la littérature moldu ou sorcière. Rapidement, les trois autres les laissèrent à leur discussion pour débattre des prochains matchs de Quidditch. Fleur se joignit Hermione, tandis que Bill et Georges rejoignirent Ron, Harry et Ginny après avoir eu leur verre.
Arthur servit sa femme en dernier. Elle consentit à décroiser les bras pour prendre son breuvage, mais garda une mine renfrognée.
—Je porte un toast à cette nouvelle année qui semble-t-il, sera le lieu de nombreux changements! — Pétilla Arthur. Tout le monde leva son verre puis répondit «toast» en cœur avant de prendre une gorgée. Même Molly se dérida un peu. Ron se décida alors:
—Maman, papa. Hier soir, vous avez assisté au dénouement d'une affaire qui tenait principalement à cœur à Abby. Elle souhaite vous l'expliquer et je vais lui laisser la parole merci de ne pas la couper.
—Madame, Monsieur, ainsi que toi Hermione, je dois d'abord vous informer que je suis une cousine issue de germain de Drago Malfoy. Étant la petite fille de la sœur d'Abraxas Malfoy, je n'ai pas le même nom de famille. De plus, ma mère a épousé un moldu. Du coup la majorité de la famille Malfoy nous a renié. Ce n'est que récemment, après l'exécution de Lucius que j'ai essayée de rentrer en contact avec Drago et sa mère. Narcissa ne sait pas qui je suis. La version que Ron a propagée, a parfaitement fonctionné. Elle est d'ailleurs basée sur quelques vérités. Après avoir repris contact avec Drago, j'ai exigé — elle prit tendrement la main de Ron avant de continuer — qu'il se réconcilie avec Drago. Ce qui nous a valu des explications parfois musclées. Mais il a fini par céder. Contre toute attente, les deux ont fini par s'entendre et même devenir ami. Nous avons commencé à nous voir régulièrement. Ron réfléchissait à rentrer en Angleterre, vu qu'il avait beaucoup de mal à s'habituer au froid mordant de Durmstrang. Moi aussi, ceci dit. Alors quand il y a eu le clash entre toi, Hermione, et Drago, avec les conséquences que l'on connaît sur le groupe, Ron a alors conseillé à Drago de partir pour laisser suffisamment de place et de temps à Hermione pour qu'elle fasse le point.
—Je n'avais par contre pas prévu, petite sœur, que tu rentres en vendetta personnelle contre Hermione. J'avais plutôt tablé que tu ferais faire entendre raison à cette tête de mule d'Hermione. J'avais bien réussi à pardonner à cette fouine décolorée — Abby lui donna une petite tape sur la tête, mais les deux souriaient. — Du coup, avec Drago, nous avons commencé à conspirer. Non par pour que tu te maries avec Drago, ce choix-là t'appartient. Mais pour que tu enterres définitivement le passé et que tu puisses envisager une autre route. Note que je parle d'envisager pas forcément suivre. Pour cela le plus simple que nous avons trouvé, était cette mascarade où seul nous trois étions courants pour éviter des fuites. En effet Hermione, tu es très observatrice. À plusieurs reprises, tu n'as pas été loin de la vérité.
—Oui, j'ai eu parfois des doutes sur ton honnêteté. Il était évident que tu connaissais Drago bien plus que tu ne l'admettais. Sur le coup, ayant compris que tu étais toujours amoureux d'Abby, je pensais que tu le traquais pour réussir à reconquérir l'élue de ton cœur. C'est pour ça que je n'étais finalement pas si surprise que ça, quand vous vous êtes embrassés. Je suis juste surprise, que Drago ait pris le risque de se mettre sa mère à dos en faisant cela pendant une soirée. Surtout quand on sait l'importance que cela a pour elle.
—Si tu savais tout ce qu'il pourrait faire par amour pour toi. Tu serais agréablement surprise. Sinon, félicitations pour la robe, nous ne l'avions pas prévu. Et avant que tu poses la question, oui je connaissais son existence, mais aussi la raison pour laquelle il te l'avait acheté. En effet je l'ai aidé à la choisir — continua Abby — et pour les habits, il est pire qu'une fille. Nous avons fait pas moins de 10 boutiques anglaises et américaines sur deux après-midi pour la trouver.
Hermione fut abasourdie par la déclaration d'Abby. Elle ne fut pas la seule. Ginny fit promettre Abby de lui donner l'adresse de la boutique où il l'avait trouvé afin d'aller faire un peu d'achat en couple. Harry lui glissa à l'oreille «uniquement si je peux la retirer et que la lingerie du même acabit!» Ce qui fit rire Ginny. Elle embrassa Harry, puis elle lui murmura à l'oreille «d'accord, mais soirée à l'hôtel et sans James. Tu as intérêt d'être en forme mon chéri!». Harry se mit à rire lui aussi et lui répondit «vendu!».
L'explication du couple calma Molly qui consentit à ce que la famille passe à table avant l'explication d'Hermione. Le repas fut bien plus détendu. Les Weasley en profitèrent pour faire plus ample connaissance d'Abby, de ses études et de son travail.
Cette fois-ci, Abby se prêta avec un grand sourire au jeu des questions et elle répondit avec amusement aux interrogations. Elle enseignait actuellement les potions dans l'université américaine où Drago assurait aussi ses cours. Auparavant, elle enseignait les potions à Durmstrang. Et que c'est ainsi qu'elle avait connu un certain professeur de défense contre les forces du mal. Georges essaya d'avoir des anecdotes croustillantes sur le début de leur relation, mais il n'obtint rien de très probant. Il eut surtout droit à quelques histoires d'élèves et de chaudrons sauteurs ou explosifs.
Elle annonça aussi qu'elle devait voir avec MmeMcGonagall, s'il était possible qu'elle enseigne les potions à Poudlard. Et que si par hasard, cela n'était pas possible, Blaise lui avait promis un poste à temps plein en Angleterre dans la société contre la promesse d'être un des témoins de son mariage. Mais, à l'époque, il croyait que mon futur mari était Drago.
—J'ignore si l'arrangement tiendra toujours et si tu seras d'accord pour l'avoir comme témoin. — Dit-elle tendrement Ron après s'être retourné vers lui pour le regarder dans les yeux.
—Cela ne posera aucun problème, vu que tu auras sûrement la place à Poudlard! Donc, tu ne seras pas tenu par cet engagement — lui répondit Ron avec un petit sourire en coin.
Parler de mariage, réveilla Molly qui depuis l'arrivée d'Hermione n'avait presque pas parlé.
—Abby, Ron, avez-vous prévu une date de mariage? — Demanda-t-elle.
—Oui — fit Ron gênée. — Je préférerais en parler un peu plus tard.
—Romuald Weasley! — Tonna Molly — ce n'est pas une réponse! Ce n'est pas parce que tu n'es plus à la maison que tu dois cacher des informations aussi importantes à ta mère!
Ron déglutit avant de répondre, tandis que Georges ricanait de la gêne de son frère. Bill lui adressa un sourire d'encouragement. Il était déjà passé par là et il avait fait l'expérience de la capacité de sa mère à s'ingérer dans la préparation du mariage.
—Maman, la date est celle qui était prévue pour Drago et Abby.
—Pardon! Ce qui veut dire qu'il ne me reste que six mois pour la préparer. On voit bien que ce n'est pas toi qui organises!
Georges explosa de rire et rien ne l'arrêta, pas même le regard furibond de sa mère. Entre deux hoquets de rire, il réussit à dire: «Bienvenue chez les Weasley, Abby! Tu verras, on rigole bien!». Arthur n'intervenait pas, trop heureux que ce repas qui avait si mal commencé, se détendent autant. Ron était devenu rouge tomate. Bill lui sauva la mise.
—Maman, après mon mariage et celui de Ginny, tu commences à avoir l'habitude et je pense que la préparation a d'ores et déjà commencé!
—Madame — ajouta prudemment Abby — de nombreuses choses sont déjà prévues. Suivant comment évolue la situation, la réception devrait se tenir toujours au manoir Malfoy. Mon père souhaite qu'elle soit digne de son rang. Il insiste d'ailleurs particulièrement pour prendre en charge le supplément. Car mes parents savaient la vérité. Les probabilités que tu les rencontres, Hermione, était quasi nulle. Il ne veut pas vous mettre dans une situation délicate. Sachez seulement qu'il est multimillionnaire et qu'il ne lésinera pas sur les moyens pour le mariage de son unique fille.
—Abby, l'argent n'est pas notre principal motif de vie. — Avança Monsieur Weasley extrêmement gêné.
—Veuillez bien vouloir m'excuser Monsieur, je ne voulais pas vous mettre en difficulté. — Lui répondit Abby. — Je souhaitais juste que vous ne vous inquiétiez pas de la partie financière. Mon père a de très nombreuses connaissances, il est donc obligé de faire une réception extrêmement mondaine où sera invitée la majorité de ses connaissances. La seconde partie de la réception sera beaucoup plus intimiste et ne regroupera que les familles et les amis proches. Ma robe est déjà prévue et je l'ai choisi avec ma mère. Et non Ron, ce n'est pas la peine de me le demander, tu ne la verras pas avant. Nous avons aussi une personne de confiance qui se charge de l'organisation. Dès demain, je lui donnerai vos coordonnées afin qu'elles se mettent en relation avec que vous. Car bien entendu, je n'ai pas l'intention de vous écarter de la préparation.
—Bon. Nous en reparlerons plus tard! — Trancha Molly pour cacher son trouble. — Aujourd'hui est un jour de fête, pas de travail.
Le repas terminé, tout le monde repassa dans le salon où les discussions devinrent beaucoup moins formelles. Hermione songea avec soulagement que Molly semblait l'avoir oublié.
Vers 16heures, Ron glissa gentiment à son amie qu'elle devrait peut-être aller retrouver Drago pour mettre les choses au clair avec lui, sous le regard bienveillant d'Abby qui lui fit un signe d'encouragement de la main.
Cela agaça beaucoup Hermione que Ron se mêle une fois de plus de sa relation avec Drago. Même si elle dut reconnaître qu'il n'avait pas complètement tort et qu'une fois de plus elle fuyait. Elle finit par se lever avant d'aller remercier Arthur et Molly pour leur accueil.
—File rejoindre ton Drago! Il doit attendre — affirma Molly en guise d'au revoir.
Après être sorti de la maison, puis du jardin, elle transplana directement dans son appartement. Elle en profita pour prendre une bonne douche et se refaire une beauté avant de transplaner une nouvelle fois devant le majestueux portail du manoir Malfoy. À peine eut-elle frappé qu'un elfe de maison apparue de l'autre côté.
Drago, quant à lui, avait passé la majorité de la journée au petit salon à discuter de tout et de rien avec sa mère qui était ravie d'avoir autant de compagnie. Elle eut le tac de ne pas trop parler d'Hermione, même si elle voyait bien l'attente paisible quoique un peu nerveuse de son fils. Elle espérait de tout cœur qu'elle vienne. Son fils méritait d'être heureux et elle appréciait beaucoup la jeune fille.
Et c'est ainsi que peu de temps avant l'heure du thé, un elfe de maison vient annoncer qu'une certaine Hermione Granger souhaitait voir Monsieur Drago Malfoy.
L'elfe n'avait pas fini sa phrase que Drago avait déjà transplané au portrait. «C'est beau l'amour!» Dit calmement Madame Malfoy à l'elfe avec un petit rire cristallin avant d'ajouter qu'il fallait prévoir une tasse de plus pour le thé.
—Tout ce que maîtresse souhaite! — Acquiesça l'elfe avant de faire une révérence et de disparaître comme il était venu.
Pendant ce temps, Drago avait ouvert le portail tandis que Hermione se jetait dans ses bras avant de l'embrasser.
—Drago, mon amour! Je suis venu pour faire le point sur ce qui vient de se passer. Et non, je ne regrette pas hier soir. La soirée était la plus belle que je n'ai jamais eue! — Débitât-elle à grande vitesse ne lui laissant pas le temps de parler.
—Il va falloir attendre un peu — répondit en souriant Drago. Il ajouta avant qu'Hermione panique — Il est bientôt l'heure du thé, et ma mère voudra sûrement le prendre en notre présence.
En entendant cela, Hermione blêmit un peu. Cela déclencha le rire cristallin de Drago qui lui plaisait tant. Devant le trouble plus qu'évident de sa bien-aimée, il ajouta:
—Il est tout à fait impoli de refuser le thé de la maîtresse de maison. Et rassure-toi, elle s'est calmée. Je pense même qu'elle a une préférence pour toi plutôt que pour Abby.
Hermione respira un peu avant d'accepter la main que lui tendait Drago. Plutôt que de transplanner, le couple remonta calmement l'allée centrale tandis que Drago s'enquérait du déroulement du repas au Terrier. Cela eu pour effet de faire descendre l'angoisse d'Hermione qui racontait de manière succincte les différentes discussions sous l'œil attendri et parfois moqueur de Drago. La porte d'entrée s'ouvrit au moment même où le couple arrivait sur le perron. L'elfe qui avait répondu au portail, s'inclina devant eux «Bienvenue au manoir Malfoy, Mademoiselle Granger. Monsieur, Madame votre mère vous attend au petit salon pour le thé, accompagné bien entendu par Mademoiselle.». Puis se plaçant devant Hermione, il continua: «si Mademoiselle veut bien me confier son manteau.». Drago l'aida à le retirer avant de le donner à l'elfe qui le prit, s'inclina puis disparu.
Drago guida Hermione vers le petit salon. Madame Malfoy les accueillit avec son plus beau sourire avant de leur faire signe de s'asseoir. L'elfe réapparut avec un plateau de thé et des biscuits. Il déposa la première tasse devant Hermione, la seconde devant Madame Malfoy et la troisième devant Drago. La maîtresse de maison eue le tac de ne parler que de tout et de rien, ce qui eut pour bénéfice de détendre complètement et définitivement Hermione.
