Chapitre 28 :
Silvanus détestait son métier. Gardien de prison. Qui aime garder des humains derrières des barreaux ? Le jeune né-moldus avait eu de nombreuses difficultés au collège. Il n'avait pas su s'adapter à Poudlard. En sortant de l'école, il avait tenté pendant cinq ans de trouver un métier dans le monde moldu mais avec ce trou dans ses études et l'absence de diplôme reconnu dans ce monde, il n'avait pas réussi à se faire une place. Il était donc retourné chez les sorciers et s'était retrouvé en bas de l'échelle. Un pauvre ASPIC de sortilège et un autre en connaissance du monde moldu n'avaient pas suffit à lui ouvrir des métiers intéressants. Il avait donc cherché auprès du ministère qui avait envoyé après un ans de formation à la terrible prison d'Azkaban. Heureusement, il savait produire un patronus ou du moins un bouclier de brume blanche. Sa tâche était la même tous les jours : distribuer les 3 pauvres repas aux prisonniers des secteurs de haute dangerosité c'est-à-dire les mages noirs, les mangemorts, les nécromanciens et autres adeptes de la magie noir et de la cruauté à l'état pure. Il devait également vider à coup de sortilèges les sauts « hygiéniques » et remplir une fois par jour leur jarre d'eau potable.
Il n'avait pas pour rôle de garder les prisonniers, les détraqueurs étaient suffisants mais il avait la charge de renseigner les registre, décrire l'état des hommes et des femmes au fils des jours. Et quand il y avait un décès, il était chargé de faire venir un médicomages puis les fossoyeurs. Un travail des plus répugnants. Au moins il était bien payé. Il pourrait même envisager une retraite vers ses 40 ans s'il tenait jusque-là… Le métier usait de nombreux gardiens et tous n'accédaient pas au précieux sésame donnant droit à la retraite anticipée. Certains étaient devenus fous et avaient commis l'irréparable. Leur retraite ils l'avaient passé de l'autre côté des barreaux. Silvanus sentit un frisson lui parcourir le dos, mieux ne valait pas penser à de tels sujets.
C'était sans compter sur l'incident qui se produisit ce jour-là. Le prisonnier de la cellule 643 était de plus en plus apathique, il ne bougeait plus, il ne mangeait plus, le jour du moins. La nuit, il réveillait toute la prison en hurlant. Silvanus devait alors retranscrire ce qu'il disait cela faisait partit de sa tâche. Au cas où les aurores ou la justice en aurait besoin. Mais qui avait besoin des paroles d'un mangemort fou depuis de longues années ? pensa-t-il en plongeant sa plume dans l'encrier.
« Je t'aurai Peter ! » s'applica-t-il a écrire. Puis il ajouter « Promi cornedu je sauverai bébé ». Il n'avait aucune idée de qui étaient Peter ou ce qu'était un cornedu. Les mots du prisonniers variaient peu d'une nuit à l'autre. « Perdu, il est perdu » « ma faute » « prisonnier il est prisonnier » « attends moi ! » Il avait du agir une nuit, le prisonnier s'en était pris à lui-même, il s'était puni à la façon d'un elfe de maison ce qui l'avait laissé faible plusieurs jour de suite. Il n'allait pas tenir longtemps pensa le jeune gardien. Un traumatisme crânien, les détraqueurs et la mauvaise bouffe de la prison auraient vite fait d'atténuer ses souffrances. Ce n'était pas un sort très joyeux mais que pouvait-on faire d'autre d'un mangemort ? Comment pouvait-on protéger la société d'un tel individu ? Comment pouvait-on le punir de manière adapté face à un être si empli de cruauté ? La plupart des mangemorts étaient fou depuis longtemps. Ils étaient relativement sages principalement à cause des détraqueurs qui rodaient en permanence près de leurs cellules. Au dernier étage se trouvaient les condamné du commun, les petits truands, de vulgaires voleurs qui nécessitaient un rappel à la loi. Eux ne voyaient les détraqueurs qu'une fois par jour à condition qu'ils obéissent au doigt et à l'œil. Les punitions étaient immédiates : passage d'un détraqueur s'ils ne s'exécutaient pas. Ce n'était pas son secteur. En tant que né-moldu on lui avait affecté le quartier de haute sécurité.
Au cœur de l'hiver, il eut la surprise de sa vie. Une des cellules étaient vide. Pas de cadavre, pas de porte ouverte, pas de fenêtre. Pas de personne dissimulé non plus. Que fallait-il faire ? Il avait un protocole pour les décès, un pour les malades, un pour les rebels, un autre en cas de grossesse d'une prisonnière, un en cas de mutinerie mais pas de protocole en cas de disparition. La prison d'Azkaban est inviolable. Personne ne s'en échappe. Jamais.
Ses collègues ne l'avaient pas cru, il avait dû les faire venir, qu'ils vérifient de leurs yeux. Qu'ils apposent leurs propres sortilèges de vérification.
Le prisonnier 643 n'était plus dans sa cellule.
Ils durent faire appel à un agent haut placé du ministère. L'homme ne se déplaça qu'en fin de journée. Les problèmes à Azkaban n'étaient jamais des urgences. Lui non plus ne sut pas comment réagir. Finalement, le ministre fut prévenu de la chose le lendemain. En fin de semaine, le département de la justice, des aurores et le bureau personnel du ministre conclurent à une évasion. Fallait-il alerter la population sorcière ? Le premier ministre moldu ? Fallait-il envoyer les aurors ? Ou plus ? Fallait-il donner une récompense pour capture ?
Le prisonnier était faible d'après les rapports. Impossible qu'il ait réussit à atteindre la terre ferme. Le ministre demanda à conclure à une noyade mais les aurors refusèrent. Pas sans preuve. Aucun cadavre n'avait été rejeté sur la rive. Impossible de chercher des empruntes magiques ou physique, le mauvais temps avait tout effacé. Ils n'avaient pas réagi assez vite. Qu'était devenu ce prisonnier ? Avait-il été aidé ?
Fol Œil exigea d'interroger tous les gardiens, de les mettre à pied. S'il y avait un complice ils devaient le trouver et vite.
Finalement, les aurors se mirent en chasse et s'ils trouvaient une seule évidence que l'homme était en vie, ils préviendraient la population, si sous une semaine de plus le mangemort n'avait pas été capturé, ils donneraient une récompense ouvrant ainsi la chasse à l'homme.
Black ne fut pas retrouvé. Les aurors avaient laissé tomber sauf Maugrey. Et le chasseur de mage noir finit par trouver une preuve. Une preuve que Black était en vie. Une preuve autre que sa parole. Qui aurait cru un vieux fou ?
Black était passé prêt du manoir Potter et un sortilège avait détecté sa présence et enregistré sa signature magique.
C'est ainsi que tous les chasseurs de prime du royaume uni se mirent à la chasse d'un homme. A attraper vivant afin de connaitre le secret de la prison d'Azkaban. L'homme qui s'était évadé de la citadelle inviolable.
« Évasion d'Azkaban » titrait la gazette du sorcier. Albus avait contacté le ministre. L'info était vraie. Sirius Black s'était évadé de la prison la plus sécurisée au monde.
Albus était furieux. Un mois ! Il avait fallu un mois après l'évasion de Black avant qu'il ne soit prévenu ! Avant qu'il ne puisse envisager de protéger Harry.
Heureusement, l'enfant était sauf mais et si Black avait trouvé un moyen de le localiser plus tôt et s'il avait atteint l'enfant ? Et quels étaient les plans de ce fou furieux ? Allait-il venir à Poudlard ? Allait-il tenter de prendre la pierre philosophale ? Etait-il au service de Tom ? Avait-il reçu de l'aide de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ?
Comment devait-il agir pour protéger au mieux ses élèves, Harry, le ministère ?
Albus se sentait vieux ce jour-là. Sans plus attendre, il appela les elfes de maisons et leur confia la tâche de finaliser les quartiers de Remus. Il fit venir Minerva pour la prévenir puis Severus afin qu'il l'aide à augmenter les protections autour du château. Il rencontra Rusard afin de faire un tour des passages secret et, à défaut de pouvoir les condamner, il apposa une barrière l'avertissant de tout passage. Pourvu que le concierge les connaisse aussi bien qu'il s'en ventait. Pourvu qu'aucune entrée n'échappe à leur contrôle. C'était la sécurité des élèves qui était en jeu. Avec Minerva et Severus, ils ajoutèrent également plusieurs pièges aux protection de la pierre de Flamel. Il écrivit à son vieil ami afin qu'il protège sa maison et se tienne prêt en cas de visite de Black. Il finit la soirée en discutant avec le peuple des êtres de l'eau afin qu'eux aussi soient en alerte. Une sirène lu suggéra astucieusement de missionner quelques créatures d'espionner pour lui. C'est ainsi qu'une volée de papillon de nuit s'envola à travers tout le royaume à l'affut du mangemort en liberté. Quelques hiboux partirent également pour l'Albanie. Un spectre y avait été vu et Albus craignait qu'il n'y ait un lien avec Voldemort. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à rendre visite à Remus et Harry afin qu'ils viennent eux aussi se mettre à l'abri.
Alors qu'en pensez-vous ?
Sirius va-t-il se faire prendre ? Où va-t-il aller ? trouvera-t-il Harry ? S'en prendra-t-il à la pierre philosophale ?
Et Harry ? s'adaptera-t-il à Poudlard ? va-t-il aimer le château ? Et avec les élèves comment pensez-vous que cela va se passer ?
A quelle table pariez-vous qu'il ira s'assoir dans la grande salle ?
Autre question: voulez-vous que je renomme tous les titres de chapitre?
