Ok, j'admets, je commence à tourner un peu en rond.
Hey!
J'espère que vous allez toujours bien!
Voilà un des derniers, je pense, OS de ce recueil, pour un temps du moins. Rassurez-vous, j'ai encore quelques idées qu'il faut que je me sorte de la tête, mais je pense que je commence à stagner un peu.
Enfin, j'espère que malgré tout, cet OS-ci vous plaira!
Bonne lecture!
Engagez-vous, qu'ils disaient!
-Messieurs!
Angeal soupira d'entrée de jeu. Quand Lazard les saluait avec autant d'enthousiasme, ça n'augurait jamais rien de bon, surtout pour ses nerfs. Genesis dut se méfier lui aussi, puisqu'il fit un pas en arrière, suffisant pour se cacher à demi derrière Sephiroth. Ce dernier fut bien le seul à réussir à rester de marbre, et peu s'en fallut.
Leur Directeur alla s'asseoir derrière son bureau presque en sautillant, faisant redoubler la terreur à peine contenue de ses trois First Class. Le blond ne s'embarrassa pas de préambule avant d'annoncer:
-On va instaurer une journée d'appel, et c'est demain!
Il y eut un très long silence dans le bureau. Et puis:
-Une... quoi?!
-Mais n'importe quoi!
-Oh Gaïa, pitié...
Sephiroth s'avança d'un pas, forçant Genesis à le suivre pour rester caché dans son ombre.
-C'est une plaisanterie, Directeur?
-Absolument pas, Général. Depuis la fin de la guerre, on enregistre une baisse du nombre de nouvelles recrues. Il fallait qu'on trouve un moyen de les remotiver à s'engager, et voilà!
Lazard ouvrit les bras, et les désigna avec comme s'ils étaient une sorte de trinité sacrée envoyée sur Gaïa pour résoudre tous ses problèmes.
-En quoi ça nous concerne? fit Genesis en émergeant soudainement du dos du Général. On s'est déjà engagés, et on est over-bookés, envoyez Zack.
Lazard haussa un sourcil.
-J'ai dit « remotiver à s'engager », pas « les faire fuir à tout jamais ».
Angeal se retint de s'énerver. Ça commençait à bien faire toutes ces remarques sur la crédibilité de son élève. Que Zack soit un peu indiscipliné passait encore, mais de là à sous-entendre qu'il était profondément néfaste pour l'image de la Shinra devant des enfants, c'était… Quoique.
-Oui, non, il ne faut pas envoyer Zack, tout bien réfléchi, acquiesça Angeal.
Lazard sourit d'un air fier de lui, et continua ses petites explications :
-Vous allez être envoyés dans le lycée du secteur 1. D'autres SOLDIERS seront envoyés dans les autres villes, mais on veut mettre l'accent sur Midgar, c'est pour ça que vous êtes tous les trois affectés au même endroit. Vous avez des questions ?
-Oui, une question, et pas des moindres, fit Genesis, clairement désabusé. Où est-ce qu'on trouve des arguments convaincants ?
Lazard ouvrit la bouche, mais Sephiroth fut plus rapide que lui :
-Il a raison, parce qu'à part « Salut les jeunes, vous voulez qu'on expérimente des trucs bizarres sur vous, recevoir des injections tous les mois, être malades et risquer votre peau pour une société à peine reconnaissante ? Engagez-vous ! » je ne vois pas trop quoi leur dire.
Si Angeal fut soufflé par la franchise de ses deux amis, il n'en montra rien et se contenta d'être un soutien silencieux. Lazard, quant à lui, ne sembla pas se formaliser plus que ça de la réticence de ses meilleurs éléments à motiver d'éventuelles futures troupes :
-Je suis sûr que vous trouverez bien quelques aspects à mettre en avant, je compte sur vous, après tout !
Genesis haussa les sourcils de doute, et marmonna dans sa barbe :
-À vrai dire, à part les matérias gratuites et les frites à la cantine, de but en blanc comme ça je sèche…
-Je vais être clair, soupira Lazard en dernier recours. Général, je veux simplement votre image, Commandants, enfants vous avez rêvé de vous engager, faites en sorte que ces gamins partagent ces ambitions à la fin de la journée de demain, c'est tout ce que je vous demande.
-Oui, enfin, intervint Angeal, entre nos rêves de gamins et la réalité, la désillusion a été assez brutale…
-Pas de discussion, insista bien Lazard. Vous êtes attendus pour huit heures. Vous pouvez disposer.
À huit heures tapantes, donc, les trois First Class faisaient leur entrée dans la cour du lycée du secteur 1 de Midgar, en trainant les pieds, pour être parfaitement honnête. Si Genesis se mit à marcher bien plus droit sous les regards impressionnés des enfants qui s'arrêtèrent de jouer ou de consulter leurs PHS avec application à leur passage, Angeal entendit Sephiroth pousser le plus long soupir qu'il eût jamais entendu.
Ils furent accueillis par le Directeur de l'établissement qui les attendait à l'entrée du bâtiment, un sourire radieux caché sous sa moustache grisonnante.
-Bienvenue, messieurs ! C'est un honneur de recevoir votre présence dans notre lycée aujourd'hui !
-C'est un plaisir, se força à articuler Angeal, voyant bien que ses deux compagnons se refermaient comme des huitres à l'entente des cris d'enfants qui avaient repris. Nous sommes ravis de transmettre les valeurs et la noblesse du SOLDIER à nos jeunes générations.
-Après tout, on ne rajeunit pas ! renchérit le directeur en se retenant de justesse de donner un coup de coude dans les côtes de Genesis pour qu'il rie aussi à sa blague.
Le roux se força à un sourire poli, le regard fixé sur les rangs d'élèves qui rentraient sagement dans chaque classe après la sonnerie.
-Bon, comme l'heure est déjà avancée, et que les élèves concernés ont déjà été informés du caractère spécial de cette journée, je vais vous emmener tout de suite à votre première classe ! Vous en rencontrerez trois, je ne sais pas si on vous l'a dit. Celle que vous vous apprêtez à rencontrer maintenant sera constituée d'enfants de treize ans. La seconde de seize ans, et la dernière est constituée de terminales, donc entre dix-sept et dix-neuf ans grand maximum. Voilà, c'est ici.
En discutant, ils étaient tous arrivés devant une première porte verte, à laquelle le Directeur frappa. On lui ouvrit après à peine une seconde de battement, et la porte révéla une jeune professeure avec de grandes lunettes et de courts cheveux blonds.
-Bonjour monsieur le Directeur ! Général, Commandants !
Les Firsts tentèrent de lui rendre son sourire radieux comme ils le purent. Après tout, elle n'y était pour rien.
Elle s'effaça pour les laisser entrer dans sa classe, où une vingtaine de jeunes était déjà assise sagement. Avant que l'un d'entre eux ait pu ouvrir la bouche, le Directeur prit la parole :
-Dans le cadre de la toute nouvelle journée d'appel, le lycée a l'honneur de vous présenter le Général Sephiroth et les Commandants Hewley et Rhapsodos. J'espère de tout cœur que vous saurez les accueillir et poser vos questions sur leurs fonctions au sein du SOLDIER avec le respect que vous leur devez. Madame Guibert, je compte sur vous pour faire régner l'ordre dans votre classe.
La professeure considéra un instant sa classe pétrifiée et répondit :
-Je crois que ça ne sera pas nécessaire, Directeur.
Il l'ignora avec superbe et salua les trois SOLDIERS avant de quitter la pièce en fermant la porte derrière lui.
Il y eut un long moment de flottement silencieux dans la pièce que les Firsts passèrent à se regarder, avant de se tourner vers madame Guibert.
-Par quoi est-il pertinent de commencer ? demanda Angeal à voix basse. Est-ce que c'est vraiment utile que nous nous présentions ?
Apparemment aussi perdue qu'eux, la jeune femme haussa les épaules, puis prit sur elle d'entamer une introduction moins succincte que celle du Directeur :
-Bien, alors, comme l'a annoncé monsieur le Directeur, vous allez suivre aujourd'hui ce qu'on appelle une journée d'appel. Pour cela, ces messieurs sont venus vous parler de leur métier et des fonctions qui leur incombent au sein du SOLDIER de la Shinra, et répondre à vos questions. Ensuite, si vous êtes intéressés, vous pourrez leur transmettre vos coordonnées dans le but de vous enrôler. Est-ce que c'est clair pour vous ?
Les enfants hochèrent la tête au ralenti comme un seul homme, les yeux toujours fixés sur Sephiroth.
-Bien.
Elle se tourna vers Angeal, qui décroisa les bras et se racla la gorge avant de commencer.
-Bien, répéta-t-il. Je suis le Commandant Angeal Hewley. Voici le Général Sephiroth et le Commandant Genesis Rhapsodos. Nous occupons tous les trois des grades assez importants dans l'armée, ce qui veut dire que…
Il chercha ses mots l'espace d'une fraction de seconde, mais Genesis volait déjà à son secours :
-Ça veut dire qu'on nous confie les plus grandes responsabilités. Les missions périlleuses, les négociations délicates, les affaires top secrètes…
-La formation des jeunes SOLDIERS prometteurs, également, intervint Sephiroth pour la première fois, faisant reculer les deux premiers rangs dans leurs chaises, mais offrant par la même occasion la transition parfaite.
-C'est donc dans ce cadre que nous sommes ici aujourd'hui, alors, commençons par le début, qui parmi vous a déjà pensé à rejoindre l'armée? demanda Angeal en croisant à nouveau les bras.
Tout compte fait, il se sentait bien mieux comme ça.
Pendant quelques longues secondes, aucun élève ne se manifesta, puis, timidement, un petit blond au fond de la classe leva une main tremblante. Un second le suivit bientôt, puis un troisième. Et ce fut tout.
-Eh bien, Lazard avait raison, murmura Genesis à Sephiroth.
Mais le peu de résultat n'ébranla pas Angeal, qui enchaîna:
-Bien, est-ce que l'un d'entre vous pourrait nous expliquer ce qui l'a poussé à avoir envie de rejoindre le SOLDIER?
Les trois étudiants concernés se consultèrent du regard un moment, puis celui qui était le plus près d'eux, au second rang, prit la parole:
-Mon papa est dedans.
L'autre hocha la tête pour approuver et indiquer que c'était aussi son cas. Le dernier, le petit blond du fond, se tordit les mains en cherchant ses mots:
-Moi c'est parce que... en fait c'est parce que je trouvais ça cool avant, mais maintenant plus...
Sephiroth se retint de soupirer pour la sixième fois en quinze minutes.
-Eh ben on n'est pas couchés, râla Genesis à mi-voix.
-Pourquoi tu trouvais ça cool? demanda Angeal, pas à ça de s'arrêter après avoir formé une tornade comme Zack.
-Les uniformes étaient bien, et puis on devient forts, et puis on est bien payés, on a des appartements sur la plaque et puis...
La voix du jeune garçon devint si ténue que même Sephiroth ne comprit pas un traitre mot de la suite.
-Tu peux répéter un peu plus fort? On n'a pas entendu.
Le gamin devint rouge comme une tomate trop mûre.
-J'ai dit: à cause du Général aussi...
Si Sephiroth sentit Genesis bouillir brusquement il n'en montra rien, et ne jugea pas même utile de répondre.
Angeal, lui, trouva judicieux de changer de sujet:
-Et qu'est-ce qui s'est produit pour que tu changes d'avis?
Le petit blond s'enfonça dans son siège.
-Y a eut la guerre.
Le silence qui suivit fut plus pesant qu'une chape de plomb.
-Je rêve ou ce gamin ne veut plus entrer dans le SOLDIER à cause de l'utilité première du SOLDIER? s'indigna encore Genesis à voix basse.
-Genesis si tu continues à commenter tout et n'importe quoi comme ça, je te jure que je répète à ces gamins la façon dont tu te moques d'eux, répondit Sephiroth sur le même ton.
Angeal les fusilla du regard pour leur signifier qu'ils n'étaient pas les seuls dans cette pièce à bénéficier d'une ouïe surdéveloppée, puis il demanda:
-Qu'est-ce que la guerre a fait pour que tu te rétractes comme ça?
Le petit blond le regarda comme si subitement une corne lui était poussée sur le front, toute timidité envolée.
-C'est évident non? Plein de gens sont morts. Plein de SOLDIERS.
Le mal-être des trois SOLDIERS s'intensifia.
-J'ai envie de partir d'ici, chantonna distraitement Genesis en gratouillant la couture de sa veste carmin, uniquement pour violemment recevoir le coude de Sephiroth entre deux côtes. Aïe ! Espèce de-
Le roux se coupa brusquement en plein élan lorsqu'il remarqua qu'il avait brutalement cessé de parler à voix basse et que la totalité de la classe les contemplait, lui et son supérieur, avec curiosité.
Angeal pinça l'arête de son nez entre deux doigts, désemparé.
-Eh bien au moins ils ont la preuve vivante qu'il ne faut pas forcément avoir de diplôme pour rentrer dans le SOLDIER.
-Sephiroth ! s'indigna Angeal sur l'instant.
-Non mais ça va aller ?! s'égosilla à son tour Genesis.
Sephiroth n'eut pas l'air de trouver utile de répondre à ses amis. Au lieu de cela, il continuait à fixer les élèves devant lui, comme s'il essayait de déterminer lesquels d'entre eux feraient des SOLDIERS potables.
Abandonnant la partie, Angeal reprit, déjà certain qu'il lui incomberait la tâche de la transmission de valeurs :
-Oublions ça. Vous savez tous ici que les SOLDIERS de la Shinra se battent non seulement pour la société, mais aussi pour le bien de Gaïa. La Shinra est la seule institution qui possède assez de pouvoirs et de fonds pour permettre une protection fiable et durable du territoire. Nous ne nous battons pas uniquement pour la Shinra et ses volontés commerciales, nous nous battons pour les habitants de cette planète, pour protéger les villages, sécuriser les routes, amener l'énergie Mako dans tous les foyers et ainsi protéger les plus faibles des maladies, du froid et de la pauvreté. Nous nous battons pour l'honneur, et pour un idéal. Et cet idéal, c'est une planète sur laquelle tous les habitants auraient le même accès aux ressources, à l'éducation, à l'emploi. C'est cela que les SOLDIERS défendent !
Se disant, Angeal brandit le poing, démontrant par ce geste sa profonde conviction. À ses côtés, le regard fixé sur le bout de ses bottes, Genesis haussa les sourcils et laissa sa bouche se tordre en une moue dubitative.
-N'en fais pas trop non plus, murmura-t-il, et Sephiroth dût retenir un reniflement amusé.
Angeal fit comme s'il n'avait rien entendu :
-Bien sûr, la guerre de Wutai a été terrible et de toute façon, toute guerre est superflue-
Sephiroth voulut commencer à montrer son désaccord, mais Angeal lui écrasa violemment le pied.
-Mais il ne faut pas perdre de vue que nous nous battons pour la justice, aux côtés de frères d'armes valeureux et courageux, qui nous portent tout autant qu'on les porte et qui nous encouragent à ne jamais abandonner quand la cause est juste !
Genesis se tourna imperceptiblement vers son Général :
-Tu crois qu'à la période suivante, ils auront un cours pour atteindre le septième sens ?
La référence passa loin au-dessus de Sephiroth et il n'accorda qu'un regard interloqué à son second.
-Laisse tomber, je t'expliquerai un jour où tu auras plusieurs nuits blanches à consacrer à ta télévision.
-Ça ne risque pas d'arriver dans ce cas, répondit l'argenté avec dédain.
-Dites, si je vous dérange, dites-le surtout, fit Angeal en se tournant vers eux.
Il avait visiblement fini son monologue sur l'honneur et l'amitié, et avait distribué les dossiers d'information préparés par Lazard à chacun des élèves, qui les parcouraient en riant entre eux.
Angeal s'employa à lire le dossier dans les grandes lignes, d'abord la partie sur l'inscription, ensuite sur l'entrainement et enfin, sur les grades. Une fois arrivé au bout des quelques feuilles de papier, il s'enquit :
-Bien alors, est-ce que vous avez des questions ?
Les trois Firsts patientèrent plusieurs secondes sans qu'aucun des enfants ne lève la main. Ils se tournèrent donc vers la professeure dans le but de prendre congé de sa classe, mais une petite voix interrompit le mouvement :
-Moi j'ai une question !
Tous les adultes présents se tournèrent alors comme un seul homme vers une petite brune, assise au second rang, qui avait levé une main tremblante.
-Oui ? On t'écoute, fit doucement Angeal.
-Comment on fait pour devenir aussi forte que Sephiroth ?
Elle avait posé sa question en évitant délibérément le regard du principal concerné, dont l'expression faciale trahit pour une milliseconde sa stupéfaction, mais Genesis fut le plus rapide. Il s'assit avec emphase sur un bureau, poussant sans ménagement les affaires du petit dont c'était l'espace de travail, et déclara d'une voix forte :
-Alors ça, petite, c'est une question que je me suis très longuement posée ! Vois-tu, lorsque j'étais moi-même enfant,…
-Et c'est parti… soupira Sephiroth. Vous aviez dit qu'on avait combien de temps ?
-Toute une période de cinquante minutes, maximum, répondit la professeure avec un regard compatissant.
-Eh bien, heureusement qu'on n'avait pas grand-chose à dire, dit Angeal, fataliste, en regardant son meilleur ami secouer ses bras dans tous les sens pour expliquer à la petite fille toutes les phases par lesquelles il était passé pour tenter de surpasser Sephiroth.
Ils ressortirent tous les trois de la classe avec un goût un peu amer dans la bouche et une connaissance accrue des mécanismes de la jalousie maladive de Genesis. Le Directeur les attendait au bout du couloir.
-Alors, ça s'est bien passé ? s'enquit-il avec un immense sourire.
-Ça s'est passé, évita Sephiroth.
Insensible au sous-entendu, le sourire du Directeur sembla s'agrandir dangereusement :
-Génial ! Je suis ravi de l'apprendre ! Je vais vous emmener à votre deuxième classe !
Les trois Firsts suivirent l'homme dans le dédale des couloirs de l'école en trainant les pieds. Ils furent présentés à un professeur de mathématiques, cette fois, et à une classe dont la moyenne d'âge était légèrement plus élevée que la première.
-Bonjour, salua Angeal en entrant, et son salut fut timidement retourné par une majorité d'élèves.
Le professeur, déjà blasé par la perspective de perdre une période entière et d'être en retard sur son programme, expliqua rapidement la raison de leur présence comme sa collègue l'avait fait une heure plus tôt, intervention durant laquelle Angeal se tourna vers ses amis :
-Je vous en supplie, ne me laissez pas parler seul, cette fois.
-Que veux-tu qu'on dise ? demanda Genesis. On est incapables de présenter le programme en cachant délibérément les défauts qu'il comporte !
Sephiroth haussa une épaule pour marquer un semi-accord avec son second, avant de clarifier :
-En plus, moi, je suis incapable de comparer avec autre chose, donc…
-Donc quoi ?
-Donc mon avis est biaisé, et je crois que tout le monde le sait très bien. J'ai beau être le représentant principal du SOLDIER, personne ne prendrait mon avis au sérieux.
-Tout le monde est hyper conscient de son rôle à la Shinra, et ce serait idiot de penser que ces enfants ne s'en doutent pas, ajouta Genesis à mi-voix. Par conséquent, tu parles.
Angeal soupira de dépit.
-Intervenez de temps en temps, au moins, supplia-t-il. Ils vont finir par penser que vous êtes muets.
Genesis tapota l'épaule d'Angeal, compatissant :
-On fera ce qu'on peut, promis.
Angeal se tourna vers la classe et frappa dans ses mains avec entrain :
-Bon ! Qui parmi vous a déjà pensé rejoindre le SOLDIER ?
Cette fois, une immense majorité des mains se leva, et Angeal sentit l'espoir revenir habiter son petit cœur mis à mal par les élèves précédents, dont le désintérêt l'avait un peu déçu. Ses camarades ne l'aideraient peut-être pas cette fois, mais au moins il ne parlerait pas dans le vide.
-Ok, génial, alors, toi, enchaina-t-il en désignant un élève au hasard, pourquoi est-ce que tu veux nous rejoindre ?
-Pour tuer des gens, comme dans les jeux vidéo ! s'exclama immédiatement le jeune avec un sourire.
Angeal sentit toutes les couleurs déserter son visage. En effet, le contraste était flagrant par rapport aux plus jeunes.
Le pire fut que son explication eut l'air d'être reprise en chœur et approuvée par presque tous les autres élèves qui avaient levé leur main.
-Alors vous êtes tous persuadés que tout ce que fait le SOLDIER, c'est tuer des gens ? s'horrifia Angeal.
-Pour sa défense, c'est un peu vrai, souffla Sephiroth.
-Mais non ! On tue beaucoup plus de monstres dangereux pour l'homme que d'hommes, enfin ! Bon, d'accord, avec la guerre ces derniers temps c'est vrai qu'on a dû mener quelques batailles entre nous mais…
Angeal fut coupé sans vergogne par un pré-ado qui éclata d'un rire gras :
-De toute façon, les monstres c'est trop facile ! Les hommes c'est plus dur parce qu'ils ont des armes et des matérias !
Genesis fut sur le point de démentir, avec une longue liste de monstres à l'appui, mais l'adolescent reprenait :
-D'ailleurs Général, j'ai une question pour vous !
Sephiroth prit le temps de deux respirations pour espérer calmer un peu le jeu, et vu l'hésitation qui prit le plus jeune l'espace d'une micro seconde de calme, il avait au moins réussi ça.
-Oui ?
-Qu'est-ce que ça vous fait de tuer quelqu'un ?
-Ce que ça me fait ?
L'argenté contempla l'élève, bouche bée, le temps qu'un Angeal mortifié, un Genesis blasé et un professeur de mathématiques au bout du rouleau ne se tournent vers lui, perdus.
-Eh bien…
Angeal lui adressa un regard suppliant, et Genesis leva les yeux au ciel dans l'attente d'une catastrophe.
« Réfléchis, Sephiroth. Tu es devant des mioches qui réfléchissent à ta situation sur base de fausses informations et d'un défouloir fictif qu'ils prennent pour la réalité. Que répondrait Angeal ? »
Il dût prendre trop de temps à réfléchir car le jeune homme relança :
-Oui, enfin, ce que vous ressentez quand vous tuez quelqu'un, quoi !
Sephiroth se concentra, revit les tas de cadavres empilés les uns sur les autres, la rapidité du moment en pleine bataille, la concentration, l'instinct de survie, et se rendit compte que ça ne lui faisait absolument rien. Il répondit donc tout naturellement :
-Ça ne me fait rien.
Ce devait probablement être la mauvaise réponse, car les yeux du mômes s'écarquillèrent, ceux de Genesis se fermèrent de dépit et ceux d'Angeal se retrouvèrent cachés derrière sa main droite. Le Général jugea alors bon de s'expliquer :
-Ça ne me fait rien sur le moment parce que j'ai d'autres choses à penser. La survie de mes hommes, ma propre survie, la mise en place de la stratégie choisie, le repérage des ouvertures dans les rangs ennemis,… Je suis complètement concentré sur autre chose. J'ai un devoir à accomplir, j'ai une mission à terminer et c'est tout ce qui m'importe. Une fois que c'est fait, cependant, je mets un point d'honneur à re-parcourir le champ de bataille. Une fois l'urgence et l'intensité du moment passées, c'est là qu'on se rend compte qu'on a abattu de sang-froid des centaines de guerriers ennemis, qui sont là, morts étendus là où on se tenait à peine quelques heures auparavant. Des ennemis qui avaient peut-être une famille, des enfants, une autre vie. C'est là que ça fait peur.
-Peur ? couina l'étudiant, recroquevillé sur sa chaise.
-Peur de soi-même, fut la seule chose qu'ajouta Sephiroth avant de se taire.
Le silence qui suivit fut assourdissant.
Genesis frappa ses mains l'une contre l'autre, faisant sursauter la totalité des élèves :
-Donc, tuer des monstres pour protéger les populations, c'est mieux. Vu ?
Le jeune élève hocha frénétiquement la tête, terrorisé.
-Je crois qu'il ne vaut mieux pas faire durer cette mascarade, reprit le roux en croisant les bras sur son torse.
-Genesis a raison, trancha Angeal. Bon, qui veut recevoir un dossier pour s'engager ?
Bizarrement, de toutes les mains précédemment levées, aucune ne se manifesta à nouveau.
-Bon sang, Sephiroth ! Tu étais obligé de leur faire si peur ?!
-Je ne vois pas le problème. Je leur ai dit la vérité, s'ils ne sont pas capables de la supporter, ce n'est même pas la peine qu'ils s'engagent.
-Je suis d'accord avec Seph, sur ce coup. On ne peut pas se permettre le temps et l'argent de faire du tri dans l'infanterie à chaque salve de gamins qui s'enrôlent parce qu'ils ont vu de la lumière sous la porte.
-Arrêtez d'être d'accord contre moi, je vous jure, la prochaine fois j'en prends un pour taper sur l'autre.
-Angeal on n'y peut rien si tu as tort.
À la fin de leur seconde classe, ils s'étaient rendus dans la cafétéria en attendant leur prochaine intervention, en début d'après-midi. Ils attendaient donc le début du premier service auquel le Directeur leur avait affirmé qu'ils pouvaient prendre part, assis autour d'une table carrée dans le coin le plus éloigné possible du reste des tables.
-Vous croyez qu'on aura des frites ? demanda Genesis. Ça me rappellerait la cantine de l'infanterie.
-C'est mauvais pour ta ligne, rappela Sephiroth.
Genesis pencha la tête sur le côté.
-Oui, c'est peut-être pour ça qu'on n'en mange plus une fois qu'on monte en grade.
-Dites, si ma colère vous passe au-dessus, surtout ne vous sentez pas obligés de vous excuser, coupa Angeal, face à ses deux amis, furieux.
-Oui, merci, Geal, fit distraitement Genesis en guettant le début du service.
-Ne sois pas si énervé, Angeal, tenta Sephiroth avant que le brun n'explose. On fera mieux avec la dernière classe, ils sont majeurs, non ? Ils seront sûrement plus matures sur le sujet.
Angeal se força au calme. Au même moment, la sonnerie de fin de période retentit dans les couloirs et une horde d'enfants se rua à l'intérieur de la salle pour faire la file devant les comptoirs où on leur servait leurs plateaux repas.
-Bon, je sais pas vous, mais moi j'ai faim ! s'exclama Genesis en se levant. Traumatiser des enfants, ça me creuse l'appétit.
Il accompagna sa provocation par un clin d'œil à Angeal, qui grogna dans sa barbe avant de suivre ses deux amis dans la file.
-J'y crois pas, vous êtes le Général Sephiroth ?! s'exclama un petit d'une quatorzaine d'années à peine eurent-ils rejoint les rangs.
Ce fut assez efficace pour effacer instantanément le sourire suffisant de Genesis, et Angeal en fut étrangement satisfait.
-Oui.
-Wah, si je pensais vous rencontrer un jour, et dans mon école en plus ! Dites, vous voulez bien signer mon cahier de math ? C'est pas très classe mais c'est tout ce que j'ai !
-Signer ton cahier de math ? Pourquoi faire ? Ce ne seraient pas tes parents qui devraient faire ça ?
-Seph, intervint Angeal. Je pense que ce petit veut un autographe.
Le Général se força à garder sa surprise et son incompréhension pour lui pendant que le petit qui lui faisait face s'agenouillait sur le sol pour trouver un stylo adapté pour signer son cahier.
Forcément, les autres élèves autour d'eux remarquèrent bien vite son petit manège et voulurent eux aussi que le Général dédicace tour à tour leurs plumiers, leurs classeurs et même leurs sacs à dos. L'un d'entre eux poussa même le vice jusqu'à demander une signature dans son carnet de correspondance, juste sous la mention « montre ses fesses à la fenêtre de l'autobus scolaire », ce que le Général refusa en bloc, mais que Genesis se fit un plaisir de signer à sa place.
Quand enfin ils réussirent à obtenir trois plateaux repas, c'était déjà presque la fin du temps de midi, et ils avaient réussi à signer des dizaines de cahiers, quelques sacs à dos, des tee-shirts, ainsi que le plâtre d'une jeune fille qui s'était cassé une jambe en EPS. Ils avaient accepté de prendre ce qui leur semblait être des milliers de photos et serré plus de mains que lors d'un gala de charité de la Shinra.
Enfin, ils se laissèrent tomber à leur table, les assiettes qui ornaient leurs plateaux recouvertes d'une étrange substance rose et jaune.
-Qu'est-ce que c'est que cette chose ? s'interrogea Genesis en plantant expérimentalement une fourchette dedans.
-Ça a l'air d'être un hachis Parmentier, répondit Angeal en considérant sa propre assiette avec circonspection. Goûte et dis-nous si c'est bon.
-Pourquoi moi, je devrais goûter ?! s'indigna le roux en laissant tomber sa fourchette sur le champ. Seph, goûte-le toi.
-Sans façon, merci.
Le Général avait jeté son dévolu sur la pomme qui leur faisait office de dessert et semblait avoir fait une croix définitive sur l'élément phare de son repas.
-Allez, Seph, goûte ! encouragea le roux en poussant son assiette vers son supérieur.
-C'est hors de question, ça a l'air encore vivant, ou alors mort depuis trop longtemps, dans les deux cas cette chose gluante ne franchira pas ma bouche.
-Même si je fais l'avion avec une fourchette ?
-Surtout si tu fais l'avion avec une fourchette.
-T'es pas marrant !
-Je n'avais aucune intention de l'être.
-Angeeeeeal ! supplia alors le Commandant. Tu goûtes, toi, si je fais l'avion avec une fourchette ?
-Pitié, épargne-moi ça… Je vais goûter sans tes jeux de bébé.
Et Genesis empêcha de justesse un sourire victorieux d'étirer ses lèvres. Ça marchait vraiment à tous les coups.
Angeal prit à regret une fourchette de son plat et se força à l'avaler. Genesis s'attendait à tout sauf à l'espèce d'incrédulité qui déforma les traits de son meilleur ami.
-Alors ? demanda Sephiroth, qui contre toute attente, avait l'air d'être intéressé par le verdict.
-Alors ça n'a absolument aucun goût, répondit Angeal.
-Ah bah comme la pomme, dans ce cas, fit le Général en posant sa pomme à moitié mangée sur son plateau.
Genesis soupira en contemplant son assiette, les mains jointes sur ses genoux sous la table, les épaules voûtées.
-En vérité, on n'a qu'à vraiment leur dire ça, dit-il.
-Leur dire quoi ? s'intéressa Angeal en continuant de manger son hachis Parmentier avec précaution.
-Qu'au moins à l'infanterie ils auront des frites.
Leur dernière classe les fixait avec des yeux suspicieux.
Mal à l'aise, Angeal balança son poids sur son pied gauche, puis sur le droit, puis se racla la gorge en se tournant vers le professeur de philo qui avait l'air d'avoir envie d'être n'importe où sauf ici.
-Bon, eh bien, bonjour, commença-t-il. Je suis le Commandant Hewley et voici-
Il fut brutalement coupé par une jeune fille au fond de la classe :
-C'est bon on sait qui vous êtes !
Sans que les Firsts ne comprennent pourquoi, le professeur se recroquevilla sur sa chaise et souffla :
-Bonne chance…
Angeal se tourna à nouveau vers la classe.
-Bien, si vous savez qui nous sommes, alors on va passer à la suite. Qui parmi vous-
Il fut coupé à nouveau, par un jeune homme du premier rang :
-Personne veut vous rejoindre, tout le monde s'en fout !
Angeal n'eut pas le temps de répondre, que Sephiroth se plaçait déjà devant lui, menaçant la classe entière de sa haute stature :
-Par contre, on va mettre en place un truc hyper basique dès maintenant: si quelqu'un parle, vous le laissez parler, c'est bien clair ? Ça n'amuse aucun d'entre nous d'être ici aujourd'hui à parler à des ados boutonneux et ingrats du travail qu'on fait pour sauver vos petites vies misérables alors qu'on pourrait être sur le terrain et être beaucoup plus utiles qu'ici, c'est une question basique de respect, le prochain qui coupe la parole au Commandant, il a son nom de famille rayé de la liste des foyers distribués par l'énergie Mako, c'est bon pour vous ?
Angeal sentit ses yeux s'arrondir au fur et à mesure de la tirade du Général et Genesis dût se retenir d'applaudir. Le professeur laissa tomber sur Sephiroth un regard rempli d'étoiles admiratives. Les élèves s'enfoncèrent dans leur siège, et Sephiroth recula enfin, laissant à Angeal le soin de continuer :
-Hum, merci Général… Bien alors, qui parmi vous a déjà pensé rejoindre le SOLDIER ?
Le résultat fut sans appel ; aucune main ne se leva.
Pour la forme, Angeal patienta encore quelques secondes, mais rien ne se produisit. Il allait demander ce qui les rebutait dans le programme quand l'un d'entre eux prit la parole :
-Moi je le voulais, avant.
-Avant la guerre ?
-Non, avant de comprendre ce qu'était réellement la Shinra.
Ce fut Genesis qui coupa le silence de plomb qui s'était installé :
-Super, alors explique-nous ce qu'est réellement la Shinra.
-Une multinationale oppressive qui exerce son pouvoir de manière abusive sur ses employés comme sur le reste du peuple, elle rend la totalité de la population dépendante de ses moindres services avec des ressources qui devraient appartenir à tout le monde, elle déforme la nature en transformant les animaux en mutants ignobles qu'elle met à mort par la suite en faisant payer aux villages environnants les services des SOLDIERS pour les débarrasser de leurs propres problèmes, elle décide de qui a droit à l'eau chaude, à l'électricité, au commerce et à l'industrie et qui ne l'a pas, elle exerce un droit quasi divin sur chaque être vivant sur cette planète et aujourd'hui vous osez venir dans notre classe pour nous proposer de la rejoindre ? Non merci, finit par cracher le jeune homme, appuyé par les cris enthousiastes de ses camarades, avec tout le mépris dont il était capable.
Genesis et Angeal se tournèrent vers Sephiroth, qui haussa les épaules :
-Je l'avais dit, hein.
Soudain, sous les cris et les huées des élèves, et même s'il était toujours le premier à descendre la Shinra, Genesis bomba le torse :
-Écoute-moi bien, mon petit pote, commença-t-il, remonté comme un ressort, nous on ne s'occupe pas des affaires commerciales de la Shinra, on est là pour défendre et protéger les populations ! Les monstres de Gaïa sont peut-être mutants à cause de la Mako, mais si personne n'essayait de dompter cette énergie, il n'y aurait pas de monstre mais pas non plus de société telle qu'on la connait aujourd'hui. Tu es né du bon côté du continent, pour avoir eu accès dès ta naissance à cette énergie et aux écoles qui ont pu être construites grâce à son exploitation, il y a des villages au nord d'ici pour lesquels la Shinra cherche encore des solutions pour les relier au réseau, et ils n'ont rien ! Tu n'as aucunement le droit, du haut de tes dix-sept ans, de venir nous reprocher à nous des erreurs que nous nous efforçons de corriger !
Sephiroth faillit l'interrompre, et il se retint de justesse. Après tout, ce n'était pas parce qu'eux trois avaient des idéaux bien distincts de ceux de la Shinra que le SOLDIER leur permettait d'atteindre tout de même, que ces gamins devaient se faire remonter les bretelles de cette façon.
Les étudiants, de toute façon, voulurent répondre au Commandant tous en même temps et la classe se transforma en un véritable champ de bataille. Angeal tapota le bout de ses doigts en rejoignant Sephiroth de l'autre côté du tableau.
-Bon, eh bien, on ne peut pas dire que ce soit un succès.
Sephiroth haussa les épaules :
-On aurait dû s'y attendre.
-On s'y attendait, contra Angeal. Mais quand même…
Ils regardèrent tous les deux Genesis hurler sur deux élèves au point d'en venir presque aux mains, avant de prendre la décision de le tirer hors de la classe, et de laisser au pauvre professeur de philo le soin de calmer les enfants.
-Ah, Général ! Commandants ! les accueillit Lazard dans le hall de la Tour Shinra, le sourire jusqu'aux oreilles. Comment ça s'est passé ? Vous nous avez ramené de jeunes et prometteuses recrues ?
-Non, dit simplement Sephiroth.
Le sourire de Lazard s'évanouit.
-Comment ça, non ?
-Non, on n'a pas ramené de recrues, qu'elles soient prometteuses ou non, d'ailleurs. On n'a ramené personne.
Lazard avisa les cheveux en bataille et le rouge aux joues de Genesis, le désespoir peint sur les traits d'Angeal et l'indifférence à peine mise à mal de Sephiroth, et il soupira :
-Vous n'avez vraiment pas trouvé quoi leur dire, pas vrai ?
-On vous avait prévenu que c'était une idée stupide, claqua Sephiroth de but en blanc.
-Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Sans répondre, Sephiroth tira Genesis par le bras, toujours en train de marmonner sa vengeance sur ces « ignorants de gamins hippies », et l'emmena sans plus de mots vers les ascenseurs. Lazard se tourna vers Angeal, perdu.
-Il ne s'est pas passé grand-chose, dit le brun. Les plus jeunes ont peur du SOLDIER, les ados nous voient comme un jeu vidéo géant, et les plus âgés détestent la Shinra. Que voulez-vous qu'on y fasse ?
Le Commandant commença à s'éloigner, avant d'ajouter sur le ton de plaisanterie :
-Visiblement, si vous voulez des nouvelles recrues, il va falloir les fabriquer vous-même !
Lazard faillit répondre quelque chose comme « Ne le dites pas trop fort, Hojo pourrait vous entendre », mais il se força au silence. Il y avait des choses qu'il valait mieux que ses haut gradés ne sachent pas.
Qui a capté la référence à Saint Seiya? Préparez-vous, ça pourrait être mon futur fandom.
J'espère que ça vous a plu!
On se retrouve au prochain, pendant encore un petit temps, vous inquiétez pas!
