Bonjour à tous, l'histoire d'Harry Potter ne m'appartient pas, créer par JK Rowling, seule un personnage vient de mon imagination. Je suis désolée pour les fautes d'orthographes.

Les phrases en italique et avec des guillemets, sont des phrases en Fourchelangue

Chapitre 53: La lumière est un espoir

Harry vient de sortir du Poudlard Express. Il regarde les enfants courir vers les bras de leurs parents, heureux de les retrouver après ce qu'ils viennent de vivre. Les sourires s'affichent sur les visages des mères, serrant leurs progénitures contre elles, contentes de les revoir après tout ce temps. Harry sourit devant ce spectacle, imaginant ses propres parents, le cherchant, ayant hâte de le retrouver. Il n'avait jamais imaginé cette scène, ne voulant pas souffrir de ce que les autres ont et pas lui. Mais aujourd'hui, ce n'est pas pareil.

C'est sans doute la dernière fois qu'il peut profiter de ce spectacle.

Hermione, Ron et lui se trouvent à l'arrière du dernier wagon. Les amis viennent de voir les parents de Ginny et ses frères sur le quai. Ils les observent en silence quand Ginny s'approche de sa famille. Madame Weasley prend dans ses bras sa fille unique qui passe vite d'un membre de sa famille à un autre. Sa fille près d'elle, la matriarche cherche les trois autres têtes que le train a libérées. Pourtant, elle ne les voit pas, elle commence même à sentir l'inquiétude lui grignoter le cœur. Où peuvent bien être Ron, Hermione et Harry?

Les trois nommés ne bougent pas, espérant que les Weasley ne regarderont pas dans cette direction, ayant l'habitude de les voir sortir des wagons du milieu. Quand Ginny s'approche de nouveau vers sa mère, elle lui murmure à l'oreille ce qu'Harry lui a demandé. Quand toute la fratrie montre des têtes scandalisées, ils savent que Ginny leur a passé le mot: Harry ne retournera pas à Privet Drive, Hermione et Ron vont rester avec lui et ils ne veulent pas que les adultes sachent où ils vont.

Dans un souffle de vent, les trois membres de Gryffondors transplannent, même si Harry n'a pas passé le permis. À la place du tumulte, des cris de joie et de la fumée du train, Harry entend le son des vagues et l'odeur de la mer lui chatouiller les narines, preuves qu'il a réussi sans problème. Harry a les yeux fermés, ne voulant être bercés que par ses sensations, mais il doit rapidement reprendre pied dans la réalité, sachant tout le travail qu'ils ont à accomplir. Harry les a emmenés dans la propriété de Sirius, le seul endroit où personne ne viendra jamais les chercher, pour la simple et unique raison que désormais, c'est lui le gardien du secret de cette demeure. Hermione a réussi à mettre en place le sortilège de Fildélitas à Poudlard et tous les trois ont réussi à le lancer pour que la maison sur la falaise ne puisse jamais être trouvée. C'est la première fois qu'Harry retourne ici depuis la mort de Sirius, mais c'est le seul endroit où ils pourront être seuls, loin des adultes et se préparer correctement.

- Tu es sûr de toi, Harry ? demande Hermione en regardant la demeure.

- Sûr et certain.

- Comment comptes-tu financer ton projet ? poursuit Ron alors qu'ils s'avancent vers la maison.

- Je possède la fortune des Potter et des Black, ce qui fait de moi l'une des personnes les plus riches du monde sorcier d'Angleterre. Il est temps que j'utilise mon argent, surtout que les deux familles ont investi dans plusieurs projets, gonflant toujours plus mes économies.

Harry avait envoyé une lettre au Gobelin après le décès du Directeur pour savoir combien il avait dans ses coffres et s'ils pouvaient les utiliser comme bon lui semble. C'est ainsi qu'il découvrit que l'argent ne lui manquerait pas, même s'il ne pourra accéder à toute sa fortune qu'une fois majeur. Heureusement, l'or qu'il possède en tant que mineur sera largement suffisant pour mettre au point son projet.

- Alors c'est parti, annonce Ron en tirant sa baguette, une fois devant la porte.

Leur but pour les prochains jours est simple: réaménager ce lieu pour en faire un QG pour l'Ordre puisque le Square n'est plus sûr maintenant que Albus est mort, Rogue et Ténébris ayant accès à la demeure des Black. Il faut trois jours aux Gryffondors pour que l'endroit se transforme. Cette rapidité n'est due qu'au travail acharné des Rouges qui ne font que cela de leur journée. Les pauses se résument aux repas et au sommeil. Et encore, Harry ne prend que le minimum de repos, car ses rêves sont peuplés de cauchemars où se trouve désormais Ténébris, assis sur un trône constitué de crânes de ses victimes, à coté d'elle se trouve Rogue qui sourit avec narquoit, tout en regardant Dumbledore chuter de la tour d'astronomie. Il se réveille toujours en sursaut et en sueur à chaque fois qu'il voit cette image bouleversante, l'obligeant à sortir de ses draps pour travailler. Toujours rester en mouvements, son esprit en ébullition pour ne pas penser à Ténébris. Son absence pèse sur le groupe qui n'espère qu'une chose, la retrouver vite. Harry devrait normalement attendre sa majorité pour pouvoir utiliser la magie, mais la trace a un point faible. Elle ne permet pas de détecter celui qui a réellement pratiqué la magie, se révélant donc inefficace pour des sorciers mineurs qui sont à proximité de sorciers adultes ou d'autres êtres magiques. Cela lui permet d'aider pleinement la construction de la demeure, même s'il prend toujours soin d'être à moins de 50 mètres de ses amis. À la fin de leurs travaux, la maison a complètement changé : lieu d'entrainement, salle de réunion, dortoir, cuisine, salon, tout a été ajouté pour en faire un endroit pouvant accueillir plus d'une centaine de personnes pour lever une résistance bien plus importante qu'est actuellement l'Ordre.

Ils peaufinent les derniers détails en rajoutant des barrières de protection supplémentaires qu'ils ont apprises dans les livres de l'école. Terminé, Harry va dans la pièce qu'ils ont choisi comme bureau où il écrit des missives qu'il envoie à tous les membres actuels de l'Ordre. La demande de Harry est simple : ils doivent le rejoindre à Pré au Lard le 30 juin, dans la cabane hurlante.

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Ce jour-là, Ron et Hermione comprennent que choisir la cabane comme lieu de rassemblement n'est pas la meilleure idée qu'Harry a eue. Il n'a pas pensé une seconde qu'ils seraient trop à l'étroit au vu du nombre de personnes, mais cela ne semble pas gêner les adultes qui se précipitent vers eux quand ils les voient.

- Ron, Hermione! Qu'est-ce qui vous a pris de ne pas être venus avec nous ? s'exclame Madame Weasley en les regardant sous tous les angles pour être sûr qu'ils ne sont pas blessés.

- C'était tellement dangereux de faire cela.

- Vous n'êtes pas blessés? Qu'est-ce que vous avez fait?

Ils parlent tous en même temps qu'Hermione doit prendre les choses en main :

- Stop ! Du calme s'il vous plait. Il faut que vous veniez avec nous.

- On n'ira nulle part, annonce Fol Œil en se plaçant devant tout le monde et les tenant en joue avec sa baguette.

- Maugrey! Que fais-tu? s'exclame Molly, indignée que son fils soit menacé par un membre de l'Ordre.

- Nous ne sommes pas sûrs qu'ils soient les vrais, grogne l'ancien auror. Cela pourrait être des Mangemorts déguisés.

Le silence s'installe et les adultes regardent les deux jeunes, face à eux, n'ayant pas imaginé que cela pouvait être un piège. Ron prend la parole avec un sourire aux lèvres:

- Harry se doutait que vous réagiriez comme cela.

- Et qu'est-ce que Harry va faire pour me prouver que c'est bien vous?

- Rien. Posez-nous une question qu'on serait les seuls à pouvoir répondre.

Le visage de l'auror est dubitatif, il ne sait pas quelles questions leur poser, ne les connaissant pas suffisamment. Ginny, elle si. Sa mère ne voulait pas l'emmener avec les autres puisqu'elle est mineure, mais la jeune rousse n'a rien lâché, refusant d'être mise de côté. Elle s'avance et demande à Hermione:

- Qu'est-ce qu'Hermione et Ténébris ont fait quand j'ai passé les sélections de Quidditch pour la première fois?

Les adultes regardent la rousse qui vient de parler alors qu'Hermione lui sourit gentiment.

- Tu étais cloîtrée dans ton dortoir. Téné et moi, on s'inquiétait alors nous sommes venues te chercher. Nous t'avons trouvée paniquant à l'idée de ne pas être prise, de ne pas avoir assez de talent pour entrer dans l'équipe et faire honte à ta famille. On t'a réconfortée et Ténébris t'a démontré que temps que tu ne montrerais pas à toi-même ce que tu valais vraiment, tu ne pouvais pas avoir la reconnaissance d'autrui. Fais-le pour toi et prouve-toi ce que tu vaux, avant de le montrer aux autres, c'est ce qu'elle a dit.

Ginny rend le sourire à Hermione, confirmant que cela ne peut être que son amie. Fred et George s'avancent et demandent à leur frère:

- Quel est le premier produit qu'on a fait essayer à Ron?

Le nommé rougit furieusement et dit:

- Vous n'êtes pas sérieux ! C'est la question qui vous vient à l'esprit ? Il est hors de question que je réponde à cela.

- Alors on peut te prendre pour un Mangemort, répond l'un des deux frères avec un sourire diabolique.

- Oui et dans ce cas, on peut t'attaquer, rétorque l'autre en jouant avec leur baguette. Allez, Ronni, dis-le si tu ne veux pas recevoir un sort.

- Je vous déteste.

- On n'a toujours pas entendu la réponse, disent en cœur les jumeaux.

- Grrr. Vous m'avez transformé en fille. C'était un bonbon qui changeait le sexe tant qu'on le mâchait. Lorsqu'on l'aval, on redevient soit même. Sauf qu'il était défectueux et quand je l'ai avalé, je suis resté une fille pendant une semaine à cause de vous.

Hermione met sa main sur la bouche prête à rire et il en allait de même pour les enfants Weasley, excepté Ron.

- Eh bien, je pense qu'on peut dire qu'il s'agit des vrais, dit Arthur en prenant son fils par l'épaule pour l'enlacer.

- Oui, je suppose, ajoute Alastor en baissant sa baguette.

- Bien, dans ce cas, suivez-nous, on va être en retard.

- Où allons-nous? demande Remus en les suivant en dehors de la cabane.

- Au village.

Ils partent tous ensemble vers Pré au Lard et les deux adolescents sont assaillis de questions qu'ils ignorent, préférant d'abord suivre les consignes d'Harry. Quand ils arrivent dans le village, une masse de personnes s'y trouve déjà, créant un cercle. L'ordre est obligé de jouer des coudes pour passer et voir ce qu'il y a au milieu. Par terre se tient une sphère qui projette un Phoenix qui déploie ses ailes.

- Qu'est-ce que c'est ? demande Tonks, intrigué, alors que beaucoup de personnes se posent la même question autour d'eux.

- C'est une invention des jumeaux que j'ai modifiée, explique Hermione qui ne peut cacher son sourire.

- Pardon? répliquent les concernés.

- Oui, vos boules en verre qui permettent de prendre des images, comme les appareils photo des Moldus. Eh bien, je les ai modifiées pour insérer une autre invention Moldu. À la place de prendre des images, elles les projettent ou montrent des messages.

- C'est brillant, s'exclame Bill qui s'est bien remis de son altercation avec Greyback, mais a toujours une cicatrice sur le visage.

- Et ce n'est pas tout, explique Ron tout fier, on a mis ces objets un peu partout dans le monde sorcier comme ici, mais aussi devant les portes du ministère, au Chaudron Baveur et bien d'autres endroits pour que tous puissent voir le message.

- Quel message? demande Alastor intriguer.

- Vous allez voir, dit Hermione.

Tout à coup, le phœnix disparait pour laisser place à l'image d'Harry, qui fait 5 fois sa taille. Il a un costume de sorcier soigné, mais ses cheveux sont toujours en bataille. Pourtant, il en impose et on sent sa puissance à travers ses yeux qui ne montrent que force et détermination. Harry projette une image de Leader, chose qu'il est prêt à devenir. D'une voix calme et posée, il commence son discours :

- Je m'appelle Harry James Potter, je suis le chef des maisons Potter et Black. Vous savez tous qui je suis et ce que j'ai fait. Vous avez tous entendu des rumeurs sur moi à travers des on-dit ou les journaux. Je me tiens devant vous aujourd'hui pour m'exprimer publiquement sur ce qu'on raconte sur moi. Je ne passe pas par les moyens habituels pour une seule et unique raison : je veux être sûr que mes mots ne soient pas modifiés.

Harry passe son regard sur les gens comme s'il pouvait les voir, lire dans leur cœur et les châtier, avant de reprendre.

- Nous sommes dans des temps troubles. L'obscurité veut éteindre la lumière en chacun de nous. Ils espèrent nous faire peur, nous diviser. Faire en sorte que nous doutions de nos collègues, de nos voisins, de nos amis ou de notre famille. Un mage noir compte nous ramener à l'époque où il était bien plus puissant. Je n'ai pas de souvenirs de la Première Guerre, mais cet avenir que certains d'entre vous ont vécu, ne me conviens pas. Ce futur a déjà commencé et cela continuera si nous ne faisons rien. Celui qui est responsable de cela porte un nom que personne ne veut prononcer.

Harry s'arrête et repend sa respiration.

- Ce n'est pas mon cas, je refuse d'employer un autre nom que celui dont il s'est lui-même affublé ! Je refuse de l'appeler autrement que par : Voldemort!

Des exclamations de stupeur se font entendre dans la foule alors que d'autres ne peuvent cacher leurs frissons, mais ils écoutent dès qu'Harry reprend la parole.

- Un jour, on m'a dit que la peur d'un nom ne fait qu'accroitre la peur elle-même. Est-ce que c'est ce que vous voulez ? Vivre dans la peur tous les jours? Sans savoir si demain sera pire qu'hier ? Moi je refuse! Des gens sont morts pour le combattre, ils ont abandonné la vie elle-même pour protéger des innocents. Le dernier en date n'est autre qu'Albus Dumbledore. C'était un grand Homme qui est mort pour ses idées, sans jamais plier devant lui et je n'accepte pas que tout ce qu'il a fait meure avec lui!

Harry hurle presque sa dernière phrase, mais il n'est pas fatigué, conscient que c'est le moment le plus important de son discours.

- Je poursuivrais son combat et je compte l'achever. Certains combattent déjà avec moi et je ne suis pas en droit de vous demander de le faire. Mais si vous êtes prêts à lever votre baguette, à faire face, alors sachez que vous n'êtes pas seuls ! Protégez ceux qui ne le peuvent pas, tendez la main à plus faible que vous et si vous êtes prêts à vous battre à mes côtés, sachez que je vous attends.

Harry reste fier et droit pendant quelques secondes avant de disparaitre et que l'orbe s'autodétruit. La conversation de la rue reprend vite ses droits, les présents parlent de cette intervention, mais Hermione et Ron ne laissent pas les membres de l'Ordre s'éterniser. Ils les ramènent vers la forêt, devant la tombe de Sirius. À côté du tombeau en forme de chien de Sirius, Harry les attend dans la même tenue que son discours.

- Harry ! s'exclame Remus en le voyant.

Le nommé lui sourit et demande :

- Quel est l'animal qui se trouvait dans votre bureau la première fois que je suis venu pour apprendre le patronus?

Remus cligne des yeux, surpris par cette question avant de comprendre. Comme il se doutait qu'ils allaient s'assurer de la véritable identité de Ron et Hermione, Harry allait faire de même avec lui. Il annonce d'une voix calme:

- Un stangulos.

Harry hoche la tête et se tourne vers chacun des membres présents, pour leur poser une question. Ils jouent tous le jeu et Harry est rassuré. Il s'avance vers chaque personne et leur montre un parchemin où est écrite une adresse.

- On se rejoint à cette adresse, dit-il avant de transplanner, suivi d'Hermione et Ron.

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L'Ordre atterrit devant l'ancienne demeure de Sirius qui n'a pas changé vue de l'extérieur, mais quand ils passent la porte, ils savent ce que les trois jeunes ont fait de leurs journées. Sirius lui-même ne reconnaitrait pas l'intérieur de sa maison.

- Comment ? demande Shacklebolt qui tourne sur lui-même pour analyser chaque partie du hall.

- On ne peut plus utiliser le Square Grimmaud comme quartier général. Maintenant que Dumbledore est mort, nous sommes tous devenus le gardien du secret du Square, ce qui fait que Ténébris et Rogue le sont aussi. Il pourrait le communiquer à Voldemort et ainsi nous tendre un piège. Il nous fallait un nouvel endroit qui nous accueillerait avec tout ce dont nous avions besoin, explique Harry.

- Trop cool, disent les jumeaux.

- Venez, suivez-nous.

Harry les emmène dans des couloirs avant de tomber dans une immense salle de réunions. Ils s'installent alors qu'Harry se met au bout de table, Ron et Hermione à ses côtés. Tous installé, Alastor demande:

- Je suppose que tu as un plan, gamin, après avoir fait ce discours?

- En effet. À l'heure où je vous parle, des logos de Phoenix circulent dans le monde sorcier pour rappeler à tous que l'Ordre est toujours bien présent. Mon discours a pour but d'encourager les sorciers qui le veulent à nous rejoindre.

- Et comment vont-ils faire ? demande Tonks en le regardant.

- Elle a raison, on ne peut pas intégrer n'importe qui dans nos rangs, poursuit Remus.

- Effectivement, dit Harry en croisant les doigts pour y mettre son menton. Mais nous avons un avantage que vous n'aviez pas.

- Et lequel ? demande Monsieur Weasley qui sent qu'il va être impressionné.

- Jusqu'à présent, annonce Hermione, vous manœuvriez illégalement, ce qui ne sera plus le cas.

- Nous proposons donc à tous ceux qui veulent se battre de nous rejoindre, poursuit Ron

- Cela n'explique toujours pas, comment vous êtes sûrs de ne pas ramener directement des Mangemorts?

- Car les candidats ne viendront pas tout de suite ici, reprend Harry.

- Comment cela?

- Le discours a pour but d'inciter la population à parler et c'est là que vous intervenez. La plupart d'entre vous travaillent encore. Vous allez donc proposer à votre entourage de vous suivre. Vous les amènerez au square Grimmaud où nous les interrogerons pour nous assurer de leur vraie motivation.

- Mais Harry, comme tu l'as dit, Rogue et Ténébris peuvent toujours aller au square et même donner l'adresse aux autres Mangemorts.

- Et c'est là tout le but de choisir le Square. Nous avons lancé un sort sur la propriété empêchant les sorciers portant la marque de venir, en plus de lancer un sortilège de Langue de Plombs. Si quelqu'un entre dans le 12 Squares avec la marque, il sera automatiquement dirigé dans une pièce spéciale, désarmé et ligoté pour interrogation. Ainsi, nous sommes protégés et nous pouvons faire un premier tri pour tous ceux qui veulent nous rejoindre.

Harry ne précise pas qu'il espère de tout son cœur que Rogue aura la stupidité de revenir au Square Grimmaud. Si ce vieux bâtard graisseux pose un seul pied dans la demeure des Black, il sera accueilli comme il se doit, surtout qu'Harry lui réserve un accueil musclé. Le simple fait de penser à son ancien professeur de Défense remplit de rage Harry, mais il se concentre pour poursuivre la conversation. L'Ordre n'a pas besoin de savoir les véritables pensées qui envahissent l'esprit du Gryffondor.

- Après, s'il y a des espions qui ne portent pas la marque, ce sera à nous de les trouver avant de les faire venir ici et c'est là que j'ai besoin de vous. Bill, Tonks et Kingsley, je voudrais que ce soit vous qui les interrogiez et donniez votre feu vert pour qu'ils viennent. Grâce à votre formation d'auror, Tonks et Shakelbot, vous savez utiliser la Légilimencie. Dans notre QG, l'entrainement commencera. J'aimerais que vous entrainiez les nouvelles recrues, Maugrey. Lorsqu'ils seront prêts, Ron analysera …

- Excuse-moi Harry, interrompt madame Weasley.

Tous tournent leur visage vers la femme qui a un visage fermé et préoccupé.

- Ron ne participera pas à cette guerre, comme aucun de vous trois.

- Maman!

- Non Ron! Tu es tout juste majeur et tu n'as encore rien vécu! Ce n'est pas à vous de combattre ou de gérer l'ordre!

- Madame Weasley, le professeur Dumbledore m'a entrainé toute l'année, rappelle Harry. J'en suis capable. Quant à Ron et Hermione, j'ai confiance en eux et en leur capacité. Je sais qu'ils sont parfaitement capables d'assumer un rôle dans l'ordre.

- Je suis d'accord avec Potter, annonce l'ex auror, à la surprise générale.

- Pardon? dit Molly

- Je sais de quoi sont capables ces trois gamins et je sais qu'Harry saura gérer l'Ordre. La preuve : ils ont réussi à créer un nouveau QG en trois jours!

- Je suis d'accord, continue Kingsley. On les a entrainés nous-mêmes, nous savons ce qu'ils valent.

- Là n'est pas la question! hurle la matriarche. Ce ne sont encore que des enfants!

- Molly, dit calmement Remus, ils ne le sont plus, Ron et Hermione sont majeurs et Harry le sera dans un mois.

- Je refuse qu'ils…

- Moi si, coupe Monsieur Weasley.

Toutes les têtes rousses et le reste de l'Ordre tournent la tête vers le patriarche. Ils savent que le mari ne va jamais à l'encontre de sa femme, cette incidence au sein du couple est importante.

- Arthur ! Tu veux les envoyer à la mort ! Comment…

- Absolument pas! Molly, si je pouvais, je prendrais tous les enfants, Hermione et Harry compris et on partirait loin.

Cette exclamation a le mérite de montrer la peur qui inonde le cœur d'Arthur

- Mais je ne le ferais pas, car je ne pourrais plus jamais me regarder dans le miroir ou les regarder en face en sachant que je condamne peut-être une famille. Ce sont des enfants à mes yeux aussi, mais on ne peut plus les traiter comme tels ! Ils ont vu trop de choses pour que ce terme leur convienne. Qui plus est, même si on partait, Harry, Ron et Hermione reviendront pour chercher Ténébris.

Le silence s'installe dans la pièce, face à cette vérité. Ron reprend la parole:

- Maman, je sais que tu es inquiète, que tu as peur et c'est normal ... Moi aussi.

Entendre Ron dire qu'il a peur alors qu'il a toujours mis un point d'honneur à ne jamais le dire, pousse sa mère à l'écouter.

- Mais je ne m'enfuirais pas. Je me suis entrainé pour cette raison, tout comme Harry et Hermione. Alors que cela te plaît ou non, je reste et je me battrais.

Madame Weasley laisse couler ses larmes, consciente qu'elle a perdu le combat. Harry reprend:

- Je disais donc Ron analysera où ils seront le plus utiles : en combat, pour recruter, en cherchant des informations, en entrainement également ou autre. Bien sûr, la plupart de ces personnes auront s'en doute un travail en parallèle donc ils ne seront pas là à plein temps, mais ce sera déjà un début.

- Tu as déjà pensé à tout Harry, mais beaucoup douterons à venir nous rejoindre, craignant pour leur famille.

- Oui et c'est là qu'Hermione entre en scène. Elle s'occupera des familles qu'il faudra cacher de la circulation et des nés-moldus en danger.

- Cela coutera très cher. Ils devront quitter leur travail du jour au lendemain pour disparaitre complètement, comment feront-ils pour subvenir à leur besoin ?

- Grâce à la fortune des Potter et des Black, annonce Hermione. J'ai déjà calculé et fait des estimations. La fortune d'Harry ne sera absolument pas amputée de beaucoup. Bien sûr, il y aura des restrictions, mais j'ai déjà commencé à aménager des endroits sécurisés.

- J'aurais également besoin de toi, Remus et de monsieur Weasley, poursuit Harry en regardant les deux nommés.

- Pour ? demande le patriarche.

- Il me faut quelqu'un de confiance au cœur du ministère pour nous tenir au courant, je voudrais donc que vous continuiez à informer l'Ordre des agissements des politiciens.

- Tu peux compter sur moi, Harry.

- Merci. Remus, j'espère que tu voudras bien également poursuivre la mission que Dumbledore t'a confiée.

- Celui du lien avec les créatures magiques, notamment les Loup Garou ?

- Celui-là même.

- Je veux bien, Harry, mais cela est très difficile d'avoir leur soutien, je ne suis pas sûr que l'on va pouvoir compter sur eux.

- Je préfère en avoir la certitude plutôt qu'avoir un doute et passer à côté d'une potentielle alliance.

- Et nous ? demandent les jumeaux qui ne savent toujours pas quels seront leurs rôles.

- Je vous laisse décider de ce que vous voulez faire, c'est peine perdue de vous cantonner à un seul secteur. Tout ce que je vous demande, c'est de ne pas mettre le bazar partout.

- Compte sur nous!

- Tu as tout prévu à ce que je vois, dit Fol Œil avec une touche d'approbation dans la voix. Cependant, tu oublies un point important... Ténébris peut rentrer dans le Square et elle ne porte pas la marque. Elle pourrait nous attaquer à n'importe quel moment.

Harry se doutait qu'une personne comme Maugrey relèverait cette faille importante du plan.

- Vous n'avez pas idée à quel point j'ai réfléchit à chaque partie du plan et j'ai bien évidement penser à Ténébris.

Tous le regardent, attendant de savoir ce qu'il avait prévu, car ne rien faire la concernant serait suicidaire.

- Dans la maison des Black, il y a un livre particulier que Sirius m'avait montré et que je compte utiliser si besoin.

- Si besoin ? Cela veut dire que ce n'est pas une protection permanente ?

- Si. C'est un sortilège qu'on peut lancer sur un lieu, qui empêche toute personne utilisant la magie noire d'y entrer. C'est comme pour les sorts qui repoussent les Moldus, mais cette fois, c'est uniquement contre les Mages noirs, mais je ne le déploierais uniquement si Ténébris s'en prend au Square.

- Pourquoi ?

- Car c'est un sortilège très particulier, qu'on ne peut utiliser qu'une fois dans sa vie et une fois qu'il est apposé, aucun Mage noir ne pourra jamais poser un pied dans la maison.

Ils comprennent tous le sous-entendu des mots d'Harry. Il compte bien ramener Ténébris auprès d'eux et s'il fait cela, elle sera exclue à jamais du Square même si elle revient à elle.

- Pourquoi est-ce que ce sortilège n'est pas appliqué sur les lieux publics comme Poudlard ou le ministère, cela serait d'une grande aide ? demande Kingsley très curieux.

- Car en dehors du fait que s'est un sort très compliqué, il faut des objets particuliers de magie noire que seules les familles de Sang Pur riches possèdent et ne se séparons pas facilement, comme par exemple un objet sacrificiel plongé pendant 12 jours dans le sang d'innocent ou encore un médaillon familial possédant des propriétés magiques, vieilles de plus de 500 ans. Il faut également une puissance magique qui mettrait à terre une dizaine de sorciers. Si j'arrivais à utiliser ma magie Antique, peut être que seulement 5 sorciers suffiraient, mais comme je ne la maitrise pas...

- Ça en fait des conditions, répond Tonks. Le ministère de la magie ne pourrait pas perquisitionner ces objets, car la famille devrait avouer qu'elle utilise la magie noire.

- En effet, avez-vous d'autres questions?

Personne n'en avait, ils étaient tous au clair et devaient reconnaitre qu'Harry était devenu un véritable meneur et chef, pour réussir à créer un plan pareil.

- Cela a été un peu précipité et on n'a pas fait dans le grandiose, plus en cachette même, mais Remus et moi sommes mariés ! annonce Tonks tout heureuse.

Tout le monde les félicite et Harry sourit. Il met sa main dans sa poche où se trouvent les boucles d'oreilles et le collier de Ténébris. C'est ainsi que la vie devrait être, avec elle à ses côtés. Harry a un pincement au cœur en sachant que demain, c'est l'anniversaire de Ténébris qui sera enfin majeur et qu'il ne pourra pas le lui souhaiter. Cela serait trop dangereux et Harry sait déjà que la nouvelle Ténébris brulerait son cadeau en rigolant.

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Quelques jours passent permettant ainsi aux membres de s'adapter à leur nouvel environnement et c'est plus que nécessaire au vu du nombre de personnes prêtes à les rejoindre. Comme l'a proposé Harry, les candidats sont amenés au Square pour un interrogatoire poussé. Très vite, les membres de l'Ordre découvrent que le sort installé par les jeunes, pour empêcher les intrus ayant la marque de venir, se révèle très efficace. Au bout du 2ème jour, Tonks emmène un candidat disant, au ministère, vouloir rejoindre les rangs. Elle l'a fait transplanner et elle est surprise d'être seule, dans la maison. Ils comprennent que le sort a repoussé cet intrus quand Hermione les emmène dans une salle où la personne en question se trouve ligotée avec la marque en évidence. Ils ont pu débuter le premier interrogatoire musclé de l'Ordre.

Néanmoins, la plus grande surprise est de découvrir Percy à côté de son père, un soir en rentrant du bureau. L'employé est venu voir son père pour lui présenter ses excuses, qu'il avait tort et qu'il souhaitait rejoindre l'Ordre, au grand plaisir de madame Weasley, mais au grand soupçon de ses enfants. Les jumeaux crièrent au scandale, annonçant que Percy doit être sous le sort de l'impérium. Ces mots blessèrent Percy, surtout quand son père explique que ce n'est pas le cas, ayant pris ses précautions, mais il ne peut pas leur en vouloir et Harry ne peut pas refuser qu'il revienne, surtout qu'il sera un espion très bien placé dans les rouages politiques. Le 3ème de la famille comprend qu'il va avoir beaucoup de travail pour se faire pardonner par sa famille.

L'autre choc est pour Harry quand il découvre qu'un ancien membre de l'Ordre souhaite le réintégrer et il s'agit d'Abelforth, le petit frère d'Albus dont il ignorait l'existence. Il se rend compte qu'il l'a déjà vu en 5ème année quand ils sont allés dans son bar pour créer l'AD, mais surtout, Harry se rend compte qu'il l'a déjà vu autre part, sur le tableau que Dumbledore a offert à sa fille à Noël. De plus, il apprend que c'est lui qui a insufflé sa magie lors de la cérémonie sur le corps de son frère et Harry ne peut s'empêcher de se demander pourquoi Ténébris n'a jamais parlé de lui.

En dehors de cela, Harry est surpris de voir à quel point on le laisse diriger le groupe sans sourciller. Il remercie Dumbledore pour l'avoir formé.

Cependant, il attend que le cercle compte une petite soixantaine de membres pour reprendre la parole en public. Il refait un discours devant tous les membres et il est clair dès le départ. Il a trois missions, diriger l'Ordre tout en écoutant leurs demandes et propositions, vaincre Voldemort (frisson général), mais surtout récupérer Ténébris. Il voit à ce moment-là dans le regard des combattants que quand Ténébris sera de retour auprès de lui, un nouveau combat commencera, celui de son intégration dans le groupe. La crainte de certains de voir Ténébris arriver dans leur rang s'imprègne sur leur visage. Mais pour lui, la place de la jeune fille est avec lui et ses amis.

Il découvre aussi que plusieurs étudiants de Poudlard ont décidé qu'ils ne retourneront pas à l'école. À la place, ils vont participer à la guerre, même s'ils sont encore mineurs comme Neville (qui a l'appui de sa grand-mère et sera bientôt adulte), Luna (dont le père ne voit aucun problème à cela), ou encore Ginny et cela, malgré la dispute entre elle et sa mère qui refuse que sa dernière, pas encore majeure, rejoigne la communauté. Ginny emploie beaucoup de diplomatie pour faire valoir ses motivations jusqu'à ce qu'un compromis soit fait. Ginny reste dans le QG puisqu'elle ne retournera pas à Poudlard (pour madame Weasley, le château n'est plus sûr), mais elle ne participera pas aux combats. À la place, elle s'entrainera avec les autres et aidera dans la paperasse.

Une nouvelle information secoue l'assemblée quand la gazette raconte que Rita Skeeter va sortir un livre sur les «secrets» de Dumbledore. Quelques membres sont scandalisés d'apprendre que la journaliste crache sur la mémoire du sorcier, mais certains sont très curieux de connaitre plus en profondeur ce légendaire homme. Harry est dégouté d'apprendre la nouvelle sur ce livre et a des difficultés à retenir sa rage. Comment Skeeter ose salir la mémoire d'un Homme de bien, en proférant des mensonges après sa mort ?! Si Harry pouvait, il serait allé la voir pour lui montrer qu'elle était ses sortilèges préférés, mais il doit se focaliser sur un tout autre sujet. Depuis son discours, Harry essaie régulièrement de contacter Ténébris par la pensée pour l'atteindre et la faire revenir auprès d'eux. Seuls Hermione et Ron sont au courant de ses tentatives et font tout pour l'aider, mais le constat est sans appel.

Impossible de la joindre, c'est comme si une barrière entoure Ténébris et l'empêche de l'atteindre. Des fois, il a même l'impression que leur lien est rompu, mais ce n'est pas le cas, il en est sur, car malgré tout, il ressent sa présence au bout de ce fil qui les lie. Cela ne l'empêche pas de tenter des essais régulièrement.

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Enfin le jour J ! Harry fête aujourd'hui ses 17 ans et peut enfin utiliser la magie en toute légalité. Il a demandé à ne rien faire du tout, pas de fête ou pas de gâteau, mais il a quand même reçu des cadeaux. Le plus touchant vient de monsieur et Madame Weasley qui lui ont offert une montre, comme le veut la tradition sorcière. Même si elle est un peu cabossée, appartenant à la famille Weasley depuis des générations, Harry est plus que touché et se permet de prendre les deux parents Weasley dans les bras pour leur transmettre toute sa gratitude. Ensuite, les traditionnelles farces des jumeaux, Hermione et Ron ont fait un cadeau commun en lui offrant plusieurs objets de surveillance comme une glace à l'ennemi ou un Scrutoscope. D'Hagrid, il a reçu une pochette faite de peau de Moke, lui permettant de ranger plein de choses, sans que personne ne puisse le lui prendre et Remus lui a offert un livre de défense. Il a reçu également des objets de plusieurs membres de l'ordre comme un rasoir magique, un livre de Quidditch, un réveil magique, etc. Cela lui fait très plaisir, mais il doit vite revenir à la réalité pour boucler le plus gros de son travail avant le mariage de Fleur et Bill qui se passe le lendemain.

Le survivant n'est pas très emballé par cette idée de faire la fête. Il aurait préféré rester au QG pour travailler, s'avancer sur ses plans et continuer à encourager les nouvelles recrues, mais il sait que c'est un moment important pour la famille de son meilleur ami. Il doit être présent comme eux l'ont été pour lui. En plus, il doit reconnaitre que même si ce n'est pas la meilleure période pour un mariage, cela met un peu de bonheur dans la vie de toute une famille.

Il a emménagé au Terrier (qui est toujours protégé de toute attaque extérieure) et met beaucoup de cœur à l'ouvrage pour la préparation de la fête pour montrer au Weasley qu'il s'amuse. Pourtant, il sent de la tension, de l'appréhension et du regret chez ses amis et les Roux. Cela monte d'un cran quand le ministre de la magie, Rufus Scrimgeour, arrive à l'improviste lors du montage du chapiteau.

- Monsieur le ministre, dit Monsieur Weasley qui a l'impression que la même scène de Noël est en train de se dérouler, que nous vaut le plaisir de votre visite?

- Je suis venu pour voir monsieur Harry Potter, Ronald Weasley et miss Hermione Granger.

La surprise se lit dans leurs regards et les adultes, baguette à la main, se crispent. Scrimgeour le voit et ajoute :

- Il s'agit de leur donner leur nouvelle possession

- Quelle possession? demande Hermione intriguée.

- Les biens qu'Albus Dumbledore vous a légués.

Ils ne s'attendent pas à cette nouvelle. Pour eux, tout revient à Ténébris étant sa fille adoptive et l'une des deux dernières Dumbledore vivantes grâce au rite de famille.

- Dumbledore nous a laissé un héritage ? demande Harry pour s'assurer de bien avoir entendu.

- Oui, monsieur Potter.

- Même à Hermione et à moi ? ajoute Ron. Tous les trois ?

- Oui, tous trois, pouvons-nous ...

- Pourquoi que maintenant ? demande Harry suspicieux. Dumbledore est mort, il y a un mois, c'est long pour transmettre ses dernières volontés.

Il voit le ministre fronçait les yeux et les Weasley deviennent suspicieux également, mais c'est Hermione qui donne la réponse :

- Vous avez examiné ce qu'il nous a laissé ! Vous n'avez pas le droit, la loi qui permet de faire une telle chose ne peut être appliquée uniquement si les biens sont des objets issus de la magie noire et le ministère doit avoir des preuves qu'ils existent, sont illégaux et en possession de cette famille. Quant à nous les rendre maintenant, ce n'est uniquement, car le délai de 31 jours est écoulé, en dehors du fait qu'ils n'ont évidemment rien trouvé.

On peut voir que Scrimgeour ne s'attendait pas à ce que la jeune sorcière soit aussi calée dans les lois magiques, mais il ne se laisse pas impressionner, préférant ignorer les accusations de la brune.

- Pouvons-nous entrer pour que je vous remette vos biens?

Les trois anciens Gryffondors et le ministre pénètrent dans le salon du Terrier et vont s'installer dans le salon, alors que les autres poursuivent les préparatifs, tout en gardant un œil sur la maison.

- Est-ce que vous vous considériez comme proche de Dumbledore, monsieur Weasley et madame Granger ?

- Je ne vois pas en quoi cette question est importante pour récupérer le testament, demande Hermione

Une petite veine commençait à palpiter sur le front du ministre, preuve qu'il était énervé, voire contrarié des questions d'Hermione. Il avait sans doute espéré obtenir des informations, mais il est désormais conscient qu'il n'en aura pas, comme lors de sa visite à Noël. Le vieil homme sort un parchemin et annonce:

- À Ronald Bilius Weasley, j'offre mon déluminateur pour qu'il soit toujours dans la lumière et qu'il se souvienne toujours de moi quand il l'utilisera. Cet objet est unique en son genre, précise le ministre, de ce que nous pensons, c'est Dumbledore qui la créer.

Il donne un briquet au Roux et les amis découvrent qu'il peut absorber la lumière, la conserver et la renvoyer.

- À Hermione Jean Granger, j'offre mon livre de contes de Beedle le barde, dans l'espoir qu'elle y trouvera de quoi se divertir et s'instruire.

Ce livre est vieux et usé, la reliure était même décollée par endroit. Hermione et Harry découvrent qu'il existe des contes pour enfants comme chez les Moldus et que celui-ci est inscrit en Rune.

- Pour Harry James Potter, je lui offre son premier Vif d'or, attrapé en première année, pour qu'il se souvienne que le travail et l'acharnement payent toujours.

Harry est plus surpris par le regard prédateur de Scrimgeour que par l'objet légué, mais il comprend vite pourquoi. Il a lu dans «Le Quidditch à travers les âges» que les Vifs d'ors ont une mémoire tactile pour savoir qui l'a touché en premier lors d'une partie. Scrimgeour doit penser qu'Albus a caché quelque chose à l'intérieur. Quand Harry prend en main l'objet, on remarque que le ministre est déçu. Harry sourit de toutes ses dents, car il ne peut pas savoir qu'Harry n'a pas attrapé ce vif d'or, il l'a avalé. Harry demande:

- C'est tout?

- Non, Albus vous a également légué l'épée de Godrick Gryffondor.

Les trois jeunes se redressent immédiatement. Ils n'ont pas pu reprendre la chasse aux Horcruxes pour l'instant, mais avoir en leur possession l'objet qui les détruit sera d'une grande aide pour la suite.

- Où est-elle?

- Elle a disparu.

- Quoi! s'exclament les jeunes.

- Oui, elle a disparu. Elle ne se trouve plus dans le bureau du Directeur. Nous pensions qu'elle était dans son coffre-fort, mais elle n'y est pas. Nous ignorons où elle se trouve, mais sachez que nous ne vous l'aurions pas donnée, car il s'agit d'un objet historique qui appartient aux Gryffondors et non à une seule personne.

Les jeunes adultes ne firent pas attention aux derniers mots de Scrimgeour, car si l'épée a disparu, c'est grave et très mauvais pour eux, mais ils ne peuvent pas le dire au ministre. Plus important aux yeux d'Harry, pourquoi Dumbledore ne lui a-t-il pas donné cette année ? L'épée était à côté d'eux pendant tout le temps où ils étaient dans son bureau ... Alors pourquoi ? Hermione reprend vite :

- Et pour le reste des possessions du professeur Dumbledore?

- Tout le reste revient à la nouvelle Lady Dumbledore, sa fille.

- Vous… vous l'avez contacté ? demande fébrilement Harry, espérant avoir des nouvelles de Ténébris.

- Bien sûr que non, monsieur Potter. Elle a rejoint Vous-Savez-Qui ce qui fait d'elle notre ennemie.

- Pas de son plein gré ! hurle Harry en se redressant d'un coup.

Il refuse catégoriquement que l'honneur de Ténébris soit sali à cause d'un sort.

- Elle ne l'a peut-être pas voulu, mais en attendant, elle n'est pas avec vous, mais avec Lui. Alors, asseyez-vous.

Ils se jugent du regard et Harry se rassoit, sachant qu'il n'arrivera pas à le convaincre.

- Que va-t-il advenir des autres biens, alors? demande Ron

- Comme la descendante directe d'Albus est vivante, mais qu'on ne peut pas les lui donner, étant donné qu'elle est l'ennemie de la nation, les Gobelins garderont l'héritage dans le coffre jusqu'à ce qu'ils aient la preuve qu'elle est digne de les récupérer.

- Et elle les récupérera, assure Harry, sûr que Ténébris reviendra.

- Nous verrons cela, monsieur Potter.

Le ministre part, mais les trois autres ne se lèvent pas. À nouveau seuls, Hermione et Ron observent Harry. Ils savent très bien qu'Harry n'a pas touché le vif d'or lors de son premier match. Ils regardent le Gryffondor qui embrasse la boule ailée. Ensemble, ils découvrent une simple phrase, inscrite sur le vif : «je m'ouvre au terme».

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Sombre et sinistre.

Severus ressent ses sensations en se présentant devant le manoir des Malfoy. Avant que le Lord ne s'installe dans cette demeure, il y avait plus de vie et de prestance comme doit l'être le logement d'un Sang Pur. Toujours aussi chic et pimpant, mais il n'y a plus cette lumière comme si les Ténèbres avaient tout englouti. C'est la réflexion que Severus se fait en montant les escaliers pour rejoindre la salle de réunion.

Il vient d'être convoqué, comme le reste du premier cercle, à une réunion urgente et quand il ouvre la porte, il constate qu'il est le dernier arrivé. Son Seigneur se trouve en bout de table, devant la cheminée et à sa droite, se trouve Ténébris qui ne le regarde pas quand il pénètre dans la pièce, à l'inverse des autres. Toutefois, ce n'était pas des regards heureux de le revoir, non. Ce n'était que du dégout de savoir qu'un Sang mêlé soit le chouchou du maitre, de l'envie d'être à sa place après avoir tué Dumbledore et des promesses de faire mieux que lui. Rien que Severus ne peut pas gérer.

- Severus, nous t'attendions, susurre le Seigneur des Ténèbres. Viens t'assoir à côté de moi.

Personne ne parle, mais tous le fusillent du regard, preuve supplémentaire que Severus a toute l'attention du maitre. Chacun sait que plus on est près du Mage noir, plus on est son favori. À l'inverse, plus on est loin de lui, moins le maitre vous trouve d'intérêt. En plaçant Ténébris et lui, l'un en face de l'autre, le Seigneur montre qui est digne d'être à ses côtés. Severus ne peut s'empêcher de faire un sourire quand il passe près de Bellatrix qui le tuerait si elle le pouvait. À l'inverse, Ténébris ne le regarde toujours pas. Elle a les yeux fermés comme si toute cette histoire ne la concerne pas. Installée, la réunion commence. Les différents Mangemorts font leur rapport sur leur progression afin de faire tomber le ministère très bientôt. Severus ne dit rien, écoutant ce qui se dit, et ne fait qu'observer l'ambiance générale.

Un mot lui vient : tendu. Cette ambiance est-elle due à Ténébris, dont c'est la première participation à une réunion depuis qu'elle est revenue ? Severus est obligé de réprimer un frisson en se souvenant de ce qui s'est passé quand ils sont arrivés ici, après la mort d'Albus.

Le maitre les attendait calmement, il y avait même de l'impatiente dans sa posture, preuve qu'ils avaient tous intérêt à avoir réussi leur mission, surtout Bellatrix. Son regard s'est immédiatement posé sur la jeune fille quand elle s'est présentée devant la porte. D'un pas sûr et résolu, Ténébris s'est approchée de lui et ils ont parlé en Fourchelangue, alors que Severus empêchait Drago de ne pas s'effondrer, réalisant ce qui venait de se passer. Le maitre des potions ignore ce qu'ils se sont dit, mais leur Seigneur n'accorda aucun regard à ses troupes et emmena sa fille dans un salon. Est-ce que Ténébris a elle-même dit qu'Albus était mort de la main de Rogue ? A-t elle révélait tous les secrets de l'ordre pendant leur entrevus ? Aucune annonce, aucune explication n'a été faite et maintenant, tous doivent composer avec le retour de cette enfant des Ténèbres qui se comporte comme si elle avait toujours été présente auprès d'eux. Severus était tellement dans ses pensées qu'il n'a pas suivi le dernier rapport, mais il se ressaisit quand il entend la voix de Ténébris :

- Ce que tu es en train de nous dire Macnair, c'est que tu n'as toujours pas trouvé Potter.

Elle a enfin les yeux grands ouverts et fixe l'ancien bourreau de son regard rouge où on peut lire l'envie de tuer.

- Eh bien, oui. Nous mettons toutes nos ressources pour…

- Ce n'est pas assez, siffle la jeune femme dont les iris brillent de plus en plus de cette lueur de meurtre.

- Je vous assure que nous….

- Il suffit, claque Ténébris.

Un froid se répand alors que d'une simple phrase, Ténébris impose le respect et la crainte. Le Seigneur des Ténèbres ne fait rien, mais à la place, il sourit et fixe sa fille qui se lève et va vers Macnair à l'autre bout de la salle, à pas lents, et mesurés.

- Je réitère ma question, aucun d'entre vous ne sait où se trouve Potter ?

- Non, répond Macnair qui commence à suer, ayant peur de la tournure des évènements.

Il savait qu'il allait souffrir pour n'avoir rien ramené de probant, mais pas que ce serait par elle. Jusqu'à présent, ils ont toujours dû composer avec l'humeur changeante du maitre, mais si sa fille rentre dans l'équation... ils risquent de souffrir plus régulièrement. Quand Ténébris est juste à côté de lui, elle s'assoit de travers sur la table pour le regard de haut, avant de lui sourire. On pourrait croire qu'elle se comporte comme une mère avec un fils un peu turbulent. Si, bien sûr, elle n'avait pas ce regard de meurtrière. Elle pose sa main sur l'épaule du Mangemort qui se met immédiatement à crier.

La sensation ressemble à un Doloris, mais ce qui est différent, c'est que la douleur n'est pas que physique, elle est aussi psychique. Telle une légilimens, Ténébris balaye ses souvenirs comme pour se les approprier, le faisant souffrir au passage, tout en prenant du plaisir. Toute sa vie, ses mensonges, ses secrets sont scrutés au peigne fin en même temps qu'il ressent cette douleur. Quand elle le lâche, il s'effondre sur la table et cherche sa respiration difficilement alors que Ténébris le regarde avec indifférence.

- Tu es un idiot Macnair, lâche-t-elle comme une évidence. Tu n'as rien compris.

Elle se tourne vers le reste des Mangemorts qui baissent les yeux devant elle, craignant d'être les prochains, sauf Bellatrix qui la regarde avec le sourire, heureuse de voir quelqu'un souffrir devant elle.

- Aucun d'entre vous n'a d'idée sur l'endroit où se trouve Potter ?

Aucun ne relève la tête, espérant qu'ils ne seront pas les prochains à recevoir son courroux.

- Même pas toi, Drago?

Le nommé n'ose pas lever les yeux, mais répond quand même, d'une voix tremblante, bien loin de son arrogance qu'il montrait à tous à Poudlard :

- N…non.

Drago se trouve entre sa mère et son père qui a été libéré d'Azkaban lors d'une attaque de la prison, que le ministère a gardée sous silence. Ils se trouvent au milieu de la table, preuve qu'ils ont perdu leur importance pour le Lord.

- Que c'est décevant.

Elle se tourne alors pour la première fois depuis qu'il est entré vers le maitre des potions et dit d'une petite voix :

- Tu n'étais pas sur cette mission, Severus, mais je suis certaine que tu peux les aider. As-tu une idée d'où se trouve Potter ?

Severus tourne son regard vers le Lord, attendant l'autorisation de répondre. Elle le teste et il ne compte pas se laisser faire si facilement.

- Ma fille t'a posé une question, Severus. Tu devrais lui répondre avant qu'elle ne perde patience.

Un frisson traverse les corps de l'assemblée à cause de cette voix, dépourvue de douceur alors que Ténébris rigole aux mots de son Père, comme si c'était la meilleure blague de l'année.

- Je pense, Maitre, que Potter pourrait être dans une demeure des membres de l'Ordre.

- Nous avons mis sous surveillance toutes les demeures et il n'y est pas ! s'exclame difficilement Macnair, la tête toujours sur la table.

- Et tu y crois sincèrement ? murmure Severus en le regardant. Nous ne pourrons le savoir vraiment que quand le ministère sera tombé, car certaines maisons de l'ordre possèdent toutes les dispositions de sécurité que l'Ordre et le ministère peuvent offrir ensemble. Faire tomber le ministère nous permettra de mettre la main sur le monde magique, mais également sur Potter, car nous pourrons détruire toutes les mesures de sécurité du ministère et ainsi savoir où il se trouve.

- Je suis d'accord avec Severus. Ténébris, reviens.

La dénommée obéit avec un sourire en coin. Une fois assis, le Lord se lève et susurre :

- Je suis aussi furieux que Ténébris de voir que vous ne savez pas où se trouve Potter, surtout après son... discours.

Ils se souviennent parfaitement du moment où le maitre a eu vent de ce qui s'est passé et a entendu le discours de Potter dans un des esprits des Mangemorts. Sa colère et sa haine grimpa encore en plus en voyant que Potter le défier personnellement, se positionnant comme un meneur, un chef prêt à les mener à la victoire, tel l'héritier d'Albus Dumbledore. Beaucoup de Doloris furent lancés et certains d'entre eux ne peuvent toujours pas prendre de mission, ne s'étant pas remis de la douleur.

- Mais je reconnais que pour l'instant, cela m'arrange.

La surprise est visible dans le regard de ses Mangemorts qui pensaient qu'ils allaient de nouveau avoir droit à une séance de torture.

- Oui, voyez-vous, il se trouve que ma baguette est jumelle avec celle de Potter, informe Voldemort en se levant, passant derrière chacun de ses Mangemorts. J'ai donc demandé à Monsieur Ollivenders qui se trouve dans nos cachots de m'éclairer sur la situation et il m'a proposé de changer de baguette. Mais bien sûr, il est hors de question que moi, Lord Voldemort prenne la première baguette qui me tombe sous la main.

- Cela va de soi maitre et nous vous…

- Tais-toi, Bellatrix! dit-il en se mettant derrière elle.

L'ancienne Black sait qu'il ne faut pas parler sans en avoir l'autorisation, mais elle pensait que vu que c'est elle qui lui a ramené sa fille, il reconsidérait sa présence dans ses rangs. Il faut croire que ce n'est pas le cas et cela l'énerve. Elle a l'impression que sa place a été prise par Ténébris. Malheureusement, elle ne peut rien faire, car elle sait qu'elle se fera démolir par Ténébris si elle l'attaque. Elle va devoir prendre la place de Severus, mais elle doit être très prudente, car le maitre des potions est aussi sournois qu'un serpent. Voldemort reprend sereinement :

- Je vais donc partir récupérer une nouvelle baguette dès que le ministère sera tombé. Quand elle sera entre mes mains, vous n'aurez plus d'excuses pour ne pas avoir retrouvé Potter, n'est-ce pas Macnair?

Il se trouve pile en face de lui et le regarde du même rouge intense que sa fille. Il prend plaisir de cette situation, surtout aux tremblements de son Mangemrot qui ne s'est pas remis de l'attaque magique de Ténébris.

- Oui… oui maitre.

- Bien. Je souhaite également vous annoncer la nomination de Severus en tant que Directeur de Poudlard.

Severus ne s'attendait pas à cette nouvelle, tout comme le reste de l'assemblée, mais il ne laisse rien paraitre sur son visage. Le silence est vite remplacé par un éclat de rire, provenant de Ténébris.

- Le nouveau Directeur est celui qui a tué l'ancien ! C'est très ironique ! Le vieux fou sénile doit être aux anges !

Elle rit pendant plusieurs secondes avant que le Lord ne rétorque :

- Allons, Ténébris, un peu de tenue. Ce n'est pas ainsi que Dumbledore t'a élevée.

L'éclat de rire disparait, remplacé par de la haine dans les yeux rouges de l'ancienne Gryffondor. Le rappel de ce détail n'est pas une bonne idée et elle aurait fait souffrir la personne qui lui aurait dit cela, si cela avait été dit par un Mangemort.

- Et cela n'aurait jamais dû être le cas Père, annonce malgré tout calmement Ténébris.

Un sourire se dessine sur le visage sans lèvres du Lord.

- Oui, mais ce n'est pas grave, nous allons rattraper le temps perdu en fêtant la nomination de Severus comme il se doit.

Il retourne à sa place pour s'asseoir et dit :

- Queudever! Amène-nous notre invité.

Le rat, qui se trouvait à côté d'une porte dérobée, part vers les cachots et ramène une femme qui lévite et que Severus, Ténébris et Drago reconnaissent immédiatement, l'ayant déjà aperçut lors des banquets de l'école.

- Madame Charity Burbage, ici présente, enseignait récemment l'étude des Moldus à Poudlard. Elle pense que nous devrions nous ouvrir aux Moldus et nous mélanger à eux.

Des huées et des insultes sont lancées à son encontre, mais la femme fixe les deux personnes qu'elle connait :

- Sev… Severus, Téné… Ténébris… aidez-moi.

Quand les mots s'échappent de sa bouche, Ténébris lui renvoie un sourire d'ange, bien loin de son regard sadique.

- Nous allons vous aider professeur.

Elle tourne la tête vers son père et le regarde comme une enfant demandant l'autorisation de jouer.

- Vas-y, ma fille.

C'est tout sourire qu'elle se retourne vers la femme et murmure en levant le doigt:

- Avada Kedavra.

Severus ne détourne pas le regard quand le rayon vert percute son ancienne collègue qui tombe sur la table, les yeux grand ouverts, ne respirant plus. Un sifflement se fait entendre, suivi par un autre quand Nagini s'approche du cadavre la bouche grande ouverte, avant de l'avaler. Ils durent tous regarder cette scène peut enviable et c'est ainsi que la réunion prend fin. Pourtant, quand Severus se lève pour partir, il est invité à rester avec Ténébris et le maitre.

- Quels sont les endroits possibles où les membres de l'Ordre mettraient Potter ?

- J'ignore les endroits exacts, Maitre. J'ai Potter en horreur et j'avoue que je ne comprends pas comment réagit le cerveau de ce Gryffondor.

Ténébris ricane au commentaire de l'espion.

- C'est sûr que tu ne l'as jamais compris, mais tu le connais assez pour savoir auprès de qui il est le plus susceptible d'aller. Après tout, on sait tous les deux, ainsi que Père, qu'Albus voulait faire de nous les nouveaux chefs de l'Ordre. Ils doivent donc le garder sous la main pour qu'il puisse les diriger.

- C'est vrai que tu me l'as dit, songe Voldemort. Ce qui est bien stupide de laisser un enfant diriger une "révolution".

- Surtout qu'il n'y arrivera pas seul acquiesce Ténébris. Il est complètement dépendant de ses amis.

Voldemort lui sourit, comprenant l'allusion à la faiblesse de Potter. Ténébris reprend en minaudant :

- Il doit être avec ceux qu'il considère comme sa famille comme les Weasley.

Severus se rend maintenant compte à quel point la jeune fille devant lui est une étrangère. Il ne reconnait pas celle qu'il a élevée et aimée. Jamais Ténébris n'aurait dévoilé que Potter est dépendant de ses amis, alors qu'elle considère l'amour et l'amitié comme une force... ou tout du moins, elle le considérait comme une force.

- Tu peux partir Severus, annonce Voldemort en le congédiant.

Il ne se le fait pas dire deux fois, il se lève de son siège et s'apprête à franchir la porte quand la voix de Ténébris retentit:

- Ne va pas trop loin Severus, je dois te parler.

Ce qu'il fait, même s'il se demande ce que la jeune fille peut bien vouloir lui dire.

Désormais seuls, Voldemort observe sa fille et se rend compte à quel point Ténébris est douée. Il la met à l'épreuve pour s'assurer qu'elle est prête à tout pour le satisfaire et il la pousse de plus en plus dans les ténèbres. Faire en sorte qu'elle ne puisse jamais se défaire de lui, qu'il devienne son repère dans le monde comme cela aurait toujours dû l'être. Mais avant d'en arriver là, il doit s'assurer qu'elle est prête à affronter Potter sans que «l'autre, la fille de Dumbledore» ne réapparaisse.

- « Pourras-tu le tuer, si je t'en donne l'ordre ? Ne le protégeras-tu pas de moi ? »

Il s'approche d'elle tout en poursuivant ses mots d'une douceur que peut lui connaisse.

- « Ne faibliras-tu pas au moment le plus important ? »

Pas besoin de préciser, elle a parfaitement compris de qui il parle. Elle le regarde droit dans les yeux et baisse toutes ses barrières d'occlumencie pour qu'il soit certain qu'elle ne ment pas et répond en Fourchelangue avec un grand sourire, posant sa main sur son cœur, tel un serment :

- « Si tu me donnes l'ordre, je le tuerais et te rapporterais son corps comme trophée, mais je sais que tu veux le garder pour toi. Alors, laisse-moi m'amuser avec lui. Je veux le voir souffrir, pleurer et briser à mes pieds, mais pas que lui, ses amis et l'Ordre aussi. Je ne te décevrais pas. Tu m'as libérée de Dumbledore, je veux te prouver ma gratitude et tu ne le regretteras pas ».

Il sourit quand il sort de son esprit, conscient d'avoir une arme fidèle, très puissante entre ses mains et qu'il compte bien utiliser à son avantage.

- Tu as mon accord, dit-il en posant sa main glacée contre sa joie, dans un geste paternel. Tu peux faire ce que tu veux de Potter, à condition que tu me le ramènes vivant et avec tous ses membres. Pour les autres, tu as carte blanche.

- Merci Père.

Ténébris rayonne à la simple idée de tout ce qu'elle pourra faire, l'imaginant sans problème. Pour Granger et Weasley, elle se voit bien les faire torturer mutuellement, en étant conscients de leurs gestes. Pour Remus et Tonks, Ténébris attendra la pleine lune pour que le Loup Garou morde Tonks, sachant qu'il s'en voudra à vie et les gardera en vie pour les lâcher le soir de pleine lune, détruisant les humains en eux. Mais le plus grand plaisir est évidemment Harry... Elle pourrait faire tellement de choses contre lui comme brûler différentes parties de son corps, utiliser des insectes pour qu'ils lui grignotent la peau, utiliser des sorts de magie noire pour broyer ses os, rentrer dans sa tête pour lui faire vivre encore et encore la mort de ses parents, de Black et de ses proches... Oui, tellement de choses qu'elle peut lui faire. Même si le simple fait que ce soit elle qui le fasse sera une torture pour lui, sachant à quel point son cœur bat pour elle. Ténébris est tellement concentrée sur le plaisir qu'elle fera qu'elle ne s'attendait à un changement de sujet venant de son père.

- As-tu trouvé de nouvelles informations sur la magie que tu partages avec Potter?

- Non, dit-elle en revenant dans la réalité, il est impossible d'avoir des informations sur la magie Antique que je partage avec lui. Tout ce que je sais, je te l'ai déjà dit.

Cette magie est très particulière et capricieuse. Ni elle ni Potter n'ont jamais réussi à l'utiliser comme ils le voulaient, n'arrivant pas à l'employer ou à la contrôler. Elle vient, elle agit et disparait. D'ailleurs, Ténébris ne la sent plus du tout en elle depuis qu'elle l'a rejoint. Cela l'intrigue, mais pour Voldemort, Ténébris n'a pas besoin de cette magie. Il l'a rendue bien assez forte au moment de la créer, pas besoin selon lui de plus de pouvoir.

- Je vois, murmure Voldemort en s'approchant de la cheminée, tout en lui tournant le dos. Te rappelles-tu de quelque chose?

Ténébris se mord la lèvre avant de répondre d'une voix colérique :

- Non, père.

Le Lord sent la magie de sa fille crépiter autour d'eux. «L'autre» a réussi à bloc sa mémoire avant de disparaitre, empêchant ainsi Voldemort de découvrir tous les secrets de l'ordre que le vieux fou n'avait pas communiqué à Rogue. Elle est même allée jusqu'à oublier où se trouve le QG de l'Ordre pour s'assurer que la nouvelle Ténébris ne puisse pas les attaquer, même si Severus le sait. Ils s'en sont rendu compte quand il a voulu connaitre l'entièreté de la prophétie. Il est convaincu que Dumbledore a tout révélé à Potter et Ténébris après le fiasco au ministère, mais Ténébris a été incapable de s'en souvenir et Voldemort a vite conclu qu'elle ne pourrait pas le renseigner comme il l'aurait voulu. Voldemort le lui a d'ailleurs fait payer à coup de sort et de douleur pour lui faire comprendre son mécontentement et qu'être sa fille ne la protège pas d'une punition.

- Très bien, je te laisse chercher Potter, pendant que je me concentre sur la récupération de ma nouvelle baguette.

Sa réunion avec son père terminée, Ténébris se rend dans un petit salon où Severus l'attend, sentant sa magie. À peine pose-t-elle un pied dans la pièce, qu'elle tombe sur le regard d'onyx du Serpentard, assis sur un fauteuil. Seul pour la première fois, Ténébris lui fait un immense sourire et dans son regard, il n'y a aucune once de méchanceté ou de cruauté. C'est la première fois que cela arrive depuis qu'elle est dans ce manoir. Sans qu'une seule émotion transparaisse sur le visage, Severus sent son cœur rater un battement. C'est exactement le même sourire et le même visage de joie que Ténébris lui faisait autrefois, bien avant qu'ils ne se disputent. Il a l'impression de la revoir, encore plus quand elle l'appelle Sev et le prend dans ses bras, bien loin de son comportement de Mangemort. À cet instant, un espoir fou gonfle sa poitrine et il se pose la question : et si le sort n'avait pas marché ? Et si elle faisait semblant depuis le début ? Mais tous ses espoirs sont anéantis quand elle recule et lui dit:

- Je suis désolée de mon comportement envers toi, Severus. Tu avais raison depuis le début. Potter est un faible qui ne doit sa chance qu'à ses amis et à ceux qui sont morts à sa place. Dommage que l'Autre ne l'ait pas compris, mais ce n'est pas de ta faute. Je te remercie et te félicite de ta fidélité. Tu as toujours été présent pour moi et tu es resté fidèle à Père malgré ta proximité avec Dumbledore. Ensemble, nous détruirons Potter et nous ramènerons l'ordre dans le monde sorcier.

Severus fait un sourire aux paroles de Ténébris, même si à l'intérieur, il se rend à l'évidence. Le sort a parfaitement bien fonctionné et il se traite d'idiot en se rappelant qu'elle a tué le professeur Burbage, chose qu'elle n'aurait jamais faite si elle était elle même. Ce n'est pas sa Ténébris, celle qu'il considère comme sa petite sœur, la jeune fille impétueuse et tête de mule, mais fidèle à ses convictions et à ses croyances. Il a toujours fait très attention quand il est près de Voldemort pour ne pas se trahir et c'est grâce à ses talents d'occlumencie qu'il a survécu près de lui aussi longtemps. Mais maintenant, il doit se méfier de la personne qui est la plus susceptible de le percer à jour : Ténébris. Elle connait toutes ses mimiques et sa façon de penser. S'il se trahit une seule fois auprès d'elle, s'en est fini pour lui. Elle le saura tout de suite et il ne pourra pas inventer une histoire comme il l'a déjà fait avec le Lord. Maintenant, il doit trouver une solution pour la ramener, sans se faire tuer avant.

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Tout était magnifique. Bill et Fleur viennent de se dire «oui» sous le chapiteau, devant tous leurs invités britannique et français. Plusieurs larmes ont coulé, notamment venant de madame Weasley et madame Beaubaton, mais les acclamations et félicitations ont été nombreux alors que le Mage Prêtre encourageait les jeunes mariées à s'embrasser devant l'assemblait, ce qu'ils font avec beaucoup d'enthousiastes. Une fois l'union scellée, les chaises de la cérémonie, le tapis rouge et l'estrade disparaissent pour laisser place à une immense piste de danse, entourée de table et de chaise, avec un buffet au fond où se tiennent fièrement plusieurs futes de champagne remplis. Bill entraine immédiatement sa femme sur la piste de danse, permettant à la soirée de commençait, alors que plusieurs personnes les rejoignent pour danser. Harry s'était accolé à un pilier et regardé en souriant, monsieur et madame Wealsey dansaient, ainsi que Tonks et Lupin et bien d'autres. Madame Weasley avait proposé à Harry de changer d'apparence, prenant du Polynectar pour ne pas se faire repéré, étant donné qu'ils auraient des invités étrangers, mais le jeune garçon a refusé. Il avait lancé sur l'arche de fleur à l'entrée, un sort de confusion avançait qui brouilleront les souvenirs de ceux qui ne font pas partie de l'ordre, s'assurant qu'à la fin du mariage, ils oublieront avoir vu Harry Potter. Madame Wealsey n'était pas très convaincue par ce sort, mais quand Harry lui explique qu'il voulait apparaitre sur les photos de mariage de la famille, la matriarche a accepté. Harry dut réprimer un éclat de rire en voyant Ron devenir rouge en demandant à Hermione de danser, ce qu'elle fit avec un immense sourire. Harry ferme les yeux pour pleinement profiter des rires, des sons et des conversations qui l'entourent, mais en les rouvrant, il tombe dans le regard d'un homme unique en son genre. Il porte un costume jaune et un collier en forme de triangle où se trouve en son centre un rond et une barre. Il reconnait son ami Luna à ses côtés par la ressemblance physique alors que la jeune blonde s'approche de lui.

- Bonjour Harry, je te présente mon père, Xenophilius Lovegood

- Enchanté Monsieur Potter, je suis ravi de vous rencontrer

- Tout le plaisir est pour moi, rétorque Harry en lui serrant la main, tout en comprenant que Luna tient son excentricité de son père.

- J'ai demandé à ma petite Luna de me présenter à vous, car j'ai une proposition à vous faire, dit l'homme en s'approchant de lui dans un sourire.

Harry trouvait qu'il entrait dans son espace personnel, mais il y avait dans le regard de l'homme, une espèce de folie qui l'envouter, lui faisant oublié de reculer.

- Ah bon?

- Oui. Voyez-vous, je ne suis pas un combattant. Aller sur les champs de bataille, très peu pour moi, je considère que les biens faits de la vie sont bien trop précieux pour les gaspiller dans des combats, mais Luna m'a expliqué que votre ami Ron affecte les candidats là où ils seront le plus utiles et je me suis dit que mon utilité dans cette guerre pourrait se faire plus du côté… médiatique.

- Comment cela ? demande Harry qui ne voit pas où il veut en venir

- Je suis le directeur du Chicaneur et je vous propose d'utiliser mon journal pour faire passer vos idées et vos actions.

Harry est immédiatement emballé par cette proposition et se traite d'idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. Tout le monde sait que le 4ème pouvoir de l'État est la communication par les médias comme le fait si bien le gouvernement actuel. Grâce au Chicaneur, il pourra propager ses idées et encourager la population. Il faudra malgré tout du temps pour que le Chicaneur devienne un journal reconnut par la population, car il n'est pas très pris au sérieux dût aux articles de Xenophilius Lovegood. Heureusement, il y a malgré tout des chances pour que cela ne pose pas de problème grâce à l'article qu'Harry avait fait il y a deux ans, en racontant ce qu'il s'est passé la nuit du retour de Voldemort en 4ème année. Pourtant, il y a un risque pour les Lovegood et il se sent obliger de le rappeler :

- Si je fais cela, vous allez être une cible à abattre pour les Mangemorts et une menace à faire taire pour le ministère.

- Nous le sommes déjà, Monsieur Potter. Tout ce qui m'inquiète est la sécurité de ma petite Luna.

- Dans ce cas, si ce n'est pas déjà fait, je vous propose de venir au QG et de vous y installer avec Luna et le reste de la communauté. Vous pourrez amener tout le matériel du journal et nous vous donnerons une salle pour que vous puissiez écrire vos articles.

- J'accepte avec plaisir.

Sans plus de préambule, les Lovegood s'en vont et Harry regarde de nouveau la piste de danse où il tombe sur Hermione et Ron en train de danser. Il sourit en voyant la joie de ses amis, mais il ne peut retenir le pincement au cœur qu'il ressent, tellement cette vue l'attriste. Pas pour ses amis, mais cela lui rappelle qu'il devrait être au bras de Ténébris. Elle aurait dû être là avec eux. Il imagine ce qu'il se passerait si elle était présente, tout en imaginant la robe qu'elle aurait portée. Ténébris serait passée de bras en bras pour vérifier que tous s'amusent et aurait sans doute fait quelque chose pour les jeunes mariés de spectaculaire pour les remercier. Puis, Harry serait venu derrière elle pour lui voler un baiser et une danse, avant que la jeune Dumbledore vole Hermione à Ron pour qu'elles dansent toutes les deux et les deux garçons seraient restés ensemble, chacun regardant leurs copines. Un sentiment de mélancolie le prend à la gorge en imaginant cette scène. Tous ces moments de bonheur que Voldemort lui vole, il le lui fera payer.

Mais la soirée est loin d'être finie et s'annonce moins heureuse quand le patronus de Kinsley apparait sur la piste de danse. Le cœur d'Harry rate un battement quand le lynx majestueux se tourne vers lui et qu'on entend la voix de l'auror :

- Le ministre est mort… Les Mangemorts ont pris le pouvoir…. Retournez au QG...Ils arrivent.

Personne n'a le temps de faire un seul geste qu'un éclat de rire se fait entendre. Harry se retourne violemment, ayant reconnu le rire. Devant lui se trouve Ténébris assise sur une table tenant une coupe de champagne à la main, regardant les invités qui la regardent, surpris de la voir sous le chapiteau. Un instant de flottement s'empare des lieux, avant qu'elle regarde Harry.

- Bonsoir Harry, ça fait longtemps.

Elle lui sourit, mais pas de son sourire habituel. Il est froid, calculateur et cruel, obligeant Harry à se rappeler que celle qui l'aime est enfermée dans ce corps. Elle reprend tranquillement :

- Cela n'a pas été difficile de te retrouver. Tu es un idiot de venir ici. À l'instant où le ministère est tombé et que nous avons eu accès à toutes les informations sensibles, j'ai très vite deviné où tu étais.

Elle se lève, s'approche d'Harry tel un félin guettant les réactions de sa proie, avant de se positionner devant le garçon qui ne dit toujours rien. Il n'ose même pas faire un pas de côté quand Ténébris avance sa main pour la positionner sur sa joie, donnant l'impression qu'il s'agit d'un geste d'amour.

- Je savais que tu serais dans la demeure d'un membre de l'Ordre. Laisser les agents du ministère entouré le Terrier de protection comme l'année dernière t'a trahi, encore plus quand j'ai su que c'était aujourd'hui pour le mariage.

- Pourquoi es-tu là, Ténébris? questionne-t-il sans repousser sa main.

- Je ne te manque pas ? dit-elle.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle reprend:

- Je tenais à t'emmener à Père quand le ministère serait tombé et quel chance j'ai eu que cela concorde avec le mariage de Bill et de Fleur. Cela peut être considéré comme mon cadeau pour les mariés. Voir vos têtes quand tous vos espoirs sont brisés, c'est extraordinaire.

À ces mots, les Mangemorts apparaissent à l'instant où retentissent les coups de minuit. Heureusement pour l'Ordre, Harry a prévu un plan de secours si quelque chose comme cela arrivait. Ils ont donné à tous les hôtes un portoloin qui les ramènerait automatiquement au QG ou chez eux s'ils ne font pas partie de l'Ordre, à l'instant où un mangemort foulerait le sol. Chose que Ténébris n'avait pas anticipée, car Harry a le temps de voir la mine déconfite de Ténébris quand les convives disparaissent un à un. Dans un cri de rage, Ténébris propage sa magie pour le retenir sur place, mais Harry a déjà reculé, s'éloignant de sa magie. Avant que son Portoloin ne s'active, il l'entend hurler :

- On se retrouvera très vite, Harry.

En arrivant en sécurité dans le QG, Harry s'assure que tout le monde va bien. Il n'y a heureusement pas de blessé et s'apprête à réunir les membres de l'ordre pour une réunion quand ils entendent des battements d'ailes. Des dizaines de hiboux arrivent, portant tous à leurs pattes un numéro exceptionnel de la gazette du sorcier. Harry arrive à prendre un journal quand les premières exclamations de surprise se font entendre. Sur la première page, le titre annonce la victoire des Mangemorts, qui ont fait un coup d'État contre le ministère. Leur première annonce est marquée par l'immense photo qui se trouve juste en dessous du titre, annonçant le nouvel ennemi public numéro 1 de l'Angleterre : Harry James Potter.