Je dois avouer que j'avais hâte de vous le publier du coup je le poste pendant la nuit.

Je ne tiens plus, mdr.


Chapitre 19 : La fête de la liberté

[PDV Ariel]

Cela faisait maintenant cinq semaines que j'étais arrivée sur Piacere.

J'avais été adopté et je portais effectivement le nom de Gino, devenant sa fille : Ariel Castelrelli. Ce que je ressentais c'était indescriptible, ma joie et mon bonheur était juste immense. Les mots n'étaient pas suffisants pour exprimer avec justesse mes émotions.

Ensuite, j'avais réussi à ne plus penser à Crocodile, même si j'admets ne pas savoir comment je réagirais si j'avais des nouvelles de lui ou s'il se présentait face à moi. En tout cas, cela ne me faisait plus souffrir, alors que j'avais éprouvé un sacré manque au début. Je pense que ce n'était que des sentiments passagers. Et puis j'avais tellement été occupé qu'en fait j'avais plus le temps de penser à lui.

D'ailleurs, je n'avais pas chômé avec les enfants que je gardais, ils avaient crié de joie quand ils ont découvert ma surprise. Même les mamans avaient été émerveillées et si reconnaissantes d'une si bonne idée. Mon investissement pour les enfants, pour la communauté de Piacere avait été apprécié de tous. J'avais fait don des sommes que Crocodile m'avait laissé, je ne savais pas pour quoi ça servirait, comme Piacere n'avait pour l'heure pas de grand besoin. Mais mon père adoptif, m'avait dit que tôt ou tard cela servirait la communauté. Ainsi j'avais donc progressivement gagné la sympathie de toute la population locale, y compris des personnes que je n'avais fait que croiser ou que je n'avais pas encore rencontré à mon arrivée.

Garder les enfants avait été un vrai tremplin pour que je commence à m'ouvrir, oh je n'avais pas déballé mon passé depuis mes confessions aux enfants, mais je m'ouvrais au gens, je communiquais plus. Me sentir si intégré, respectée et appréciée m'a fait tellement de bien. Je ne pensais pas que ce que j'espérais secrètement depuis des années arriverait enfin, et aussi vite surtout. J'étais vraiment tombé sur de merveilleuses personnes, au point que je ne regrettais aucunement cette réincarnation, j'appréciais cette deuxième chance et je la savourai à chaque instant.

Et puis, j'avais pris le temps de prendre des cours sur le haki de l'observation. J'avais passé presque toutes mes soirées pendant au moins 1h à travailler intensivement. Et quand j'étais avec les enfants parfois ils s'amusaient à me tester et à m'entraîner, ce qui avait été assez comique, mais j'avais pris goût à leurs exercices. Ces petits combats étaient dynamiques, des professeurs terriblement intransigeants, mais ils avaient aussi de la suite dans les idées en moi proposant des exercices très drôles, mais ma foi, forts efficaces. Bref j'avais eu masse de gens derrière moi pour m'aider à déployer mon haki.

J'étais loin d'avoir le niveau des habitants de l'île, mais j'avais réussi depuis quelques jours à enfin voir les auras colorées de tout le monde. J'avais été si estomaquée en découvrant enfin cette aptitude dont j'avais entendu en long, en large et en travers. Et le fait que je sois plus dans l'ignorance, m'avait aussi facilité dans mes échanges avec les gens, car j'avais aussi accès à ce qu'ils ressentaient, contrairement à moi au début. Savoir que je pouvais lire en eux, comme eux le faisaient avec moi, avait fait disparaitre ce sentiment d'inégalité dans les discussions que j'avais. Avoir de bonne base de haki, m'avait vraiment changé la vie.

Enfin, je m'étais découvert une passion pour la danse, enfin disons que je la savais là, juste je n'avais jamais osé franchir le cap.

J'avais toujours été attirée et fascinée par le patinage artistique, la gymnastique rythmique, les danses, la pole dance aussi. Bref tout ce qui avait attrait au corps qui se déhanchait pour libérer toute la grâce et la beauté d'une personne.

J'avais essayé le patinage, mais je n'arrivais pas à tenir sur des patins, j'avais donc abandonné l'idée de pratiquer. La pole dance je n'avais pas osé essayer, la gymnastique rythmique demandait trop de pratique et j'avais trouvé cela trop strict quand j'avais essayé. Et puis pour la danse je n'avais juste pas trouvé de cours là où je vivais, c'était trop éloigné.

Donc bon, c'était la mort dans l'âme que j'avais renoncé à pratiquer une de ces activités. Cependant cela ne m'avait pas fait perdre mon amour pour la grâce, qu'avait les personnes qui pratiquaient ces disciplines. Heureusement que les compétitions étaient retranscrites à la télévision, je pouvais ainsi profiter de ces sports.

Et les choses ont changé, car on arrivait sur une date clé à savoir l'anniversaire de la fin de la guerre sur Piacere, plus connue sous le nom de : la fête de la liberté.

A cette occasion, une grande fête avait lieu.

Tous les habitants avaient l'habitude de célébrer ce jour avec des chants, un grand festin et des danses. Aussi, parce que j'avais envie de participer aux festivités, je m'étais laissée tenter et j'ai pris des cours de danse, où clairement j'étais bien meilleure qu'au patinage où je tombais à chaque fois.

Et je dois dire que c'était libérateur pour moi de danser, de laisser mon corps s'exprimer. Sans que ça me permettait de vider ma tête, de me détendre, ça me faisait compter beaucoup de bien. De plus cela me permettait de m'approprier ce nouveau corps et de l'apprécier pleinement.

La fête avait lieu demain, je stressai un peu, car j'allais danser devant toute l'île, alors je ne serais pas seule sur la scène, mais ça allait être une première pour moi. Surtout que je craignais de ruiner la prestation de mes camarades si je commettais une erreur. Même si tout le monde c'était tué à me dire de ne pas me préoccuper de cela et de juste danser pour le plaisir de danser.

-ARIEL ! J'AI FINI TA ROBE ! S'exclama Cléa.

Elle n'était pas encore entrée dans ma chambre, rectification elle vient de débouler :

- J'ai entendu j'arrive, coupai-je avant qu'elle me fournisse de la suivre.

Je me lève et j'emboite le pas, elle est surexcitée :

- J'ai tellement hâte de te voir dedans et de te voir danser avec, tu seras magnifique.

- Je n'en doute pas, tout ce que tu couds est incroyable.

- Merci ! Me dit-elle toute joyeuse que je la complimente.

J'arrive enfin dans son atelier et je repère ma tenue de danse, elle est sublime.

Dans l'idée c'est dans la même veine que les tenues orientales, mais il n'y a pas de bijoux. De plus, dans mon monde les tissus étaient souvent unis, ici c'est tout le contraire. Les tissus sont aériens, légèrement transparents, mais cela ne se voit pas car il y a plusieurs épaisseurs. Il y a aussi beaucoup de couleurs éclatantes avec des broderies en fils dorés ou argentés.

Elle m'avait donc réalisé une tenue traditionnelle dont les couleurs dominantes étaient bleu canard, vert péridot, vert clair et doré. Elle se compose d'une jupe fendue au niveau des deux jambes, même si sous les canapés de tissus il ya un short, qui évite tout incident diplomatique dirons-nous.

Le haut est composé de soutien-gorge avec plusieurs bandes de tissus losanges à sa base pour couvrir plus de peau et avoir aussi plus de mouvements. La beauté de nos danses reposait sur ce qu'on portait, il fallait que la tenue soit la plus aérienne possible pour sublimer chacun de nos mouvements.

Enfin le costume se finissait avec un drapé amovible, qu'on attachait dans le dos et aux poignets.

- Whoua elle est sublime ! Je ne vais jamais oser danser dedans.

- Ah si alors ! Je ne me suis pas tuée à la tâche pour que tu ne danses pas. File l'essayer avant que j'entende d'autres bêtises sortir de ta bouche.

Je m'esclaffe et je prends l'ensemble qu'elle m'a confectionné, elle me donne au passage des chaussures dorées qui sont parfaites.

Je pars essayer, ça tombe juste pile poil :

- De quoi j'ai l'air ? Lançai-je en apparaissant.

- Mon Dieu ! J'avais raison pour ces couleurs, ça sublime tes beaux cheveux roux, ta peau pâle et que dire de tes yeux clairs, on ne voit que ça.

- Dis pas ça, cela va me rendre encore plus nerveux….

- Hé, ne stresse pas, cette fête c'est là pour qu'on s'amuse, ce n'est pas grave si tu te foires en dansant. Il est arrivé que certains se cassent la figure en pleine prestation, bon on rigole un bon coup, mais on oublie vite. Tu es humaine Ariel, comme nous tous, ne te mets pas la pression, danse pour toi, uniquement pour toi, ne te préoccupe pas du reste. Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle la fête de la liberté, c'est aussi pour qu'on se lâche et qu'on profite de l'instant, sans pression.

- Je sais, mais je veux tellement bien faire.

- Je sais, cependant quoi que tu fasses on t'applaudira comme tout le monde.

- Merci Cléa de me rassurer.

- Mais je t'en prie, allez danse devant moi, qu'on sache si je dois faire des réajustements.

J'hoche la tête, elle m'avait fait de la place dans son atelier pour que je puisse faire ma prestation avec aisance. Je me lancei et plus j'avançai, plus je constatai que Cléa avait un bon compas dans l'œil, car je n'éprouvai aucune difficulté à danser :

- Bravo tu étais formidable Ariel, une vraie fée, tu n'as vraiment aucune inquiétude à avoir.

- Merci… mais tu sais demain je n'aurais pas que toi, il y aura beaucoup plus de monde.

- Mais tu vas arrêter, tu es un vrai chou à la crème Ariel.

- Un chou à la crème ? Répétai-je lentement.

- Mais oui, c'est doux, savoureux, réconfortant, moelleux, délicieux, ce que je veux dire c'est que personne ne veut se moquer d'une personnalité aussi douce et paisible que la tienne. Et si un malotru ose se comporter ainsi je l'assommé ! Rugit Cléa.

J'éclate de rire devant la promesse vengeresse de Cléa, qui me défendra corps et âme :

- Me voilà rassurer, je n'aimerai pas être à la place du malheureux.

- Je te promets qu'il morflera s'il ose se moquer de ma précieuse Muse.

- Merci Cléa.

Je l'enlace et elle répond à mon étreinte :

- Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour te détendre je te jure.

- Désolé, gloussai-je.

- Heureusement que tu es un chou à la crème… mon petit cœur ne peut pas résister à la douceur et à la pureté de ton âme.

- N'en fait pas trop Cléa, ça devient gênant, fis-je légèrement embarrassée.

- Pardon, pardon, s'excuse t'elle faussement.

On rit encore un peu, avant de se séparer, Cléa avait encore une tenue à finaliser, aussi je la laissai tranquille.

Je retournais dans ma chambre avec mes affaires que je posai avant de m'entraîner avec mon costume de scène, je voulais m'habituer à me mouvoir avec.

Le tissu est vraiment très léger, je ne suis vraiment pas gênée dans mes mouvements, et du peu que j'en vois dans les miroirs de ma chambre, le rendu est magnifique au niveau des couleurs qui virevoltent et les éclats brillants des broderies réalisées aux fils dorés et argentés.

J'ai vraiment hâte d'être à demain, de voir les hommes et les femmes danser sur la scène. Même si je suis un peu moins impatiente pour mon passage. J'essaye vraiment de relativiser.

Bon ce n'est pas non plus mauvais de stresser, ce n'est pas bon d'être trop confiant. N'empêche je décide de retirer ma tenue et de me prendre une bonne douche pour me laver et me détendre par la même occasion. Cela me fait beaucoup de bien et je m'endors sereine.

Le lendemain je me réveille en forme, j'ai passé une bonne nuit.

La journée est rythmée par les derniers préparatifs, au point que la journée est passée assez vite.

Je finis de me coiffer avant de commencer à rejoindre mes camarades. J'ai l'impression d'être la plus stressée, mais être ainsi entourée cela me donne aussi la force d'avancer.

Nous partons pour la grande place, il ya énormément de monde, en plus des locaux il ya les clients et clientes de la résidence, ainsi que quelques habitants des îles voisines.

La fête commence peu après notre arrivée par un discours de Gino qui raconte rapidement les événements passés, avant de faire un petit aparté sur le fait qu'il m'a adopté.

Evidemment les yeux sont rivés sur moi, je préfère fixer le sol, même si je suis émue à tous les mots gentils qu'il me dit.

Il fini son discours avant d'annoncer officiellement le début de la fête de la liberté. Ensuite il vient me rejoindre :

- Merci papa pour tous ces mots.

- Je t'en prie ma chérie, tu es resplendissante.

- Merci, j'ai le tract.

- Ne t'en fait pas, tout ira très bien, tu es belle comme tout ma fille, je suis sûre que tu charmeras ce beau monde.

- Je l'espère, je n'ai pas trop envie de me louper et de devenir la levée de tous, répondis-je nerveux.

- Cela n'arrivera pas, on m'a venté ta grâce et ta majesté quand tu danses. A priori tu es particulièrement sereine quand tu te mets à danser.

- Oui danser me fait du bien, cela m'apaise, je ne pense plus à rien.

- Tant mieux, je suis heureux de l'entendre ma fille.

Je rougis, heureusement, Gino est si chaleureux avec moi, si encourageant et bienveillant, je suis contente de l'avoir pour père. Et parce que je ne veux pas le décevoir, je vais faire de mon mieux lors de mon passage. D'ailleurs, un premier groupe passe pour danser, c'est un groupe d'hommes. Ils arborent des pantalons évasés et ils sont torse nu, eux en revanche sont parés de colliers en or assez longs et de bracelets assez épais en or.

Ils sont beaux à regarder je dois dire. Tous sont souriants et ont des gestes très assurés, ils aiment danser ça se sent, c'est beau à voir, tout comme les vêtements qui filent au gré des mouvements, dans un tourbillon de couleurs chatoyantes et scintillantes.

C'est vraiment très beau, très festif, je regarde avec soin et attention chaque prestation, si bien que j'en oublie presque que mon groupe va être le prochain à passer et que donc je dois m'approcher de la scène.

Mon cœur tambourin, j'essaye de vider mon esprit, mais c'est à nous, je monte sur scène avec mes partenaires et je vois que j'ai la tremblante, je me sens défaillir. Soudain j'entends que plusieurs de mes colocataires hurlent des encouragements :

- Allez Ariel tu vas tout déchirer !

- Tu es la plus belle Ariel !

- Tu es superbe Ariel !

- Tu es la meilleure Ariel !

Je pique un fard, je sens les regards du public braqués sur moi, je baisse la tête, je veux tant me cacher à cet instant et je constate dans le même temps que je ne tremble plus. C'est vrai que c'est un peu embarrassant, mais me sentir encouragée au moment où je faiblissais m'avait redonné un regain de courage et de force, je me sentais moins stressée. Cléa à raison… personne ne se moquera de moi au contraire. Tout ira bien.

Je me positionnai et quand la musique démarre, j'enchaine les mouvements que j'ai appris et répétés, une fois lancés, mon stress a disparu. Je suis à cet instant dans ma bulle et je n'ai pas l'impression de faire de faux pas, et même si c'est le cas, cela n'a pas d'importance car je suis satisfaite de ce que je présente.

Je me déride un peu et je me sens sourire, oui je profite du moment, ce n'est que quand j'entends les applaudissements après plusieurs minutes de show, que je réalise que j'ai tout exécuté sans vraiment me rendre compte du temps qui passait.

- Bravo ma fille ! S'écria Gino à travers la faute.

Je rougis de plaisir et je mordillai les lèvres, contente de moi, même mes partenaires me prirent dans leurs bras et me félicitèrent et me disent tous en cœur « Tu vois on te l'avait dit que tout ira bien ». On salue notre public avant de descendre pour laisser le groupe suivant danser :

- Ariel t'était trop belle ! S'écria Dona en se jetant sur moi pour un câlin.

- Merci ma chérie, tu veux bien me guider vers les boissons, avec tout ça j'ai un peu soif.

-Oui vient Ariel.

Dona me prit la main et me tracta, je la suivis en riant, cette petite fille était si vive et enthousiasme. Cela me faisait toujours sourire cette adorable personnalité pétillante.

A l'arrivée enfin aux tables de boisson, je me servis de l'eau :

- Veux-tu quelque chose ? Demande-je à Dona.

- Oui du jus d'ananas, s'il te tresse !

- D'accord, je te prépare ça.

Je prends un verre et lui vers le jus, avant de lui tendre :

- Voilà !

- Merci Ariel !

- Mais je t'en prie, fis-je avant de la voir filer.

- Ah te voilà Ariel !

Je me retourne et voit Cléa déboulée :

- Alors toi, tu en faisais toute une montagne, alors que tu étais celle qui vivait sa meilleure vie sur scène.

- Tu sais que j'étais à deux doigts du malaise quand même ?

- Je sais, en tout cas c'était beau de te voir si sereine et heureusement, une fois que tu t'es lancé tu as repris confiance et ton tract a disparu.

- Oui et tant mieux, au fait encore merci pour cette belle tenue, on se sent vraiment bien dedans.

- Mais je t'en prie, est-ce que tu danseras dans la soirée ?

- Tu veux dire avec quelqu'un ?

- Oui.

- Si on m'invite je suppose que oui, mais là je pense grignoter et boire un peu.

- Je te reconnais bien là, toi et ton appétit.

- Que veux-tu j'aime manger, rétorquai-je avant de filer vers le banquet me prendre de quoi me sustenter.

[Point de vue ?]

Nous arrivons et contemplons la scène, comme chaque année on y découvre des visages familiers. Puis monte sur scène une belle rousse, son visage ne me dit rien du tout. Et je vois qu'elle est intimidée, stressée même, elle est au bord de l'évanouissement. Je vois qu'elle nous fait un début de malaise.

J'entends soudain des voix s'élever pour crier des encouragements à cet enfant délicat. Je souris, j'aime les gens de ce pays, si avenants, protecteurs et solidaires. Clairement, cette petite à la sympathie des locaux et je découvre son nom : Ariel.

Définitivement, elle est nouvelle, je n'ai jamais entendu ce doux nom. C'est parfait, j'aime voir de nouveau visage, surtout qu'elle est très à mon goût :

- Très jolie… vraiment très jolie…, murmurai-je.

Je regardai ravi cette demoiselle se déhancher et se détendre, elle prenait plaisir à danser, c'est fou, dire que quelques instants auparavant, elle était terrorisée.

Les tissus aériens de sa tenue volaient autour d'elle au rythme de ses mouvements à la fois délicats et sensuels, on aurait dit une fée, une enchanteresse sortie d'un conte. Et cette belle chevelure rousse qui virevoltait dans le vent. Sans compter son sourire étendu et enchanteur. Elle aimait danser, c'était libérateur même, et c'était beau à voir.

Surtout quand le charme fut rompu et qu'elle réalisa qu'elle avait fait un sans-faute, j'applaudis cette beauté qui m'avait conquis et charmé :

- Voilà une créature ravissante.

Je zieute en la direction de mon ami :

- N'y pense même pas, tu es si bourrin que tu vas me l'effrayer, répliquai-je en souriant.

- Ne dis pas n'importe quoi, je sais être prévenant et délicat.

- Encore faut-il qu'elle accepte ton invitation.

- Et toi la tienne, rétorqua t'il.

Je vois… on allait encore être en compétition. Quel plâtre d'avoir les mêmes goûts en termes de femme. Même si au vue de nos salutations on est mutuellement d'accord pour la courtiser en même temps.

A s'avance et sur interpelle Gino :

- Salut Gino, alors comme ça tu es devenu le père de cette délicieuse enfant ? Lançai-je.

- Ah vous parlez d'Ariel, oui c'est une jeune femme vraiment très gentille, répondit fièrement Gino qui avait clairement une énorme affection pour sa fille adoptive. Mais je vous vois venir à des kilomètres, cette petite est arrivée il ya peu et elle a souffert, je ne trahirai pas sa confiance, donc je ne vous dirai pas de quoi il s'agit. Aussi je ne vous pardonnerai pas si vous lui faites du mal. Ariel n'est pas comme le reste de la résidence, elle s'occupe des enfants, mais si elle veut se laisser aller à vos soutiens-gorge c'est son choix et je n'ai rien à dire dessus. En revanche je ne resterai pas silencieux si vous la bénissez ! Cette petite ne mérite pas ça !

- Gino, Gino, tu nous connais, on aime bien trop les femmes pour leur faire du mal.

- Peut-être mais ma petite Ariel est précieuse pour moi, donc prenez soin d'elle si vous la courtisez.

- Bien entendu, rassurai-je.

Quand Gino parle clairement de sa fille, il l'aime énormément et ne plaisante pas sur le fait qu'elle a souffert. Je la regarde au loin qui savoure le buffet. J'espère qu'elle n'a rien subi de trop grave, mais Gino est si sérieux, cela m'inquiète, surtout que ce monde est cruel. Peut-être est-elle une ancienne esclave des dragons célestes… ça serait affreux.

En tout cas le message est bien passé nous serons vigilants.

[PDV Ariel]

Je goûte un peu à tout, les mets sont délicieux, c'est un pur bonheur. Et je suis en train d'obtenir les recettes d'un peu tout le monde, on me les note à la hâte sur un bout de papier. Cela ravit les gens que je trouve leur cuisine délicieuse, aussi ils me donnent leur recette de bon cœur quand je la demande. J'ai hâte de les reproduire.

Je me dirige vers les desserts, je me prends une belle coupe glacée que je savoure avec délectation, je la finis tout juste quand j'entends une voix :

-Ariel !

Je me tourne et je vois Lila qui m'attrape le bras et m'embarquer :

- Qu'est-ce qui se passe ? Exigez-moi une surprise.

- Oh rien de grave, me rassura-t-elle. Je vais être franche, on ne t'a pas dit quelque chose, comme tu étais stressée, si tu l'avais su tu n'aurais pas voulu monter sur scène je pense. Et ça aurait été dommage, surtout avec la belle prestation que tu as offerte où tu semblais apprécier ton moment, tu étais dans ta bulle, on t'a rarement vu aussi étendre, ça nous a fait plaisir.

- Merci… mais que m'avez-vous pas dit ? Demandai-je perplexe.

- Shanks a débarqué sur l'île il y a moins de deux heures.

- Shanks… mais alors….

Je n'ose pas finir ma phrase et je pique un fard :

- Oui tu as compris il était là avec son équipage à profiter de la fête et il t'a vu danser, continue Lila.

Je n'arrive pas à croire qu'il est là !

- Et… je te rappelle que Shanks et son second Benn Beckman sont deux gros dragueurs et des grands amoureux des femmes, poursuivit Lila.

Je regarde Lila, elle me regarde, je sens mes joues devenir écarlates :

- Attends, attends, attends, fis-je nerveux, tu essayes de me dire quoi là ?

- Mais que tu leurs plais, minauda Lila, j'ai vu de loin leurs auras, je peux te dire que tu es très à leurs goûts. Et comme tu es nouvelle sur Piacere, alors là, là ils ne vont pas te louper. Surtout que ces deux-là ont des goûts très similaires en termes de femmes, ils adorent autant les fragiles que les femmes plus sûres d'elles, même s'ils ont un gros faible pour les plus fragiles comme toi. Alors je vais te faire un topo, Shanks est plus cash et direct, Benn est plus posé et subtil. Ces deux-là respecteront tes limites et si tu leur dis non. Mais comme ce sont d'excellents utilisateurs de haki, s'ils voient que tu les désirs, ils continueront leur drague pour te faire craquer, puisqu'ils verront que l'intérêt est réciproque à moins que tu les arrêts. Donc si tu veux qu'ils cessent tu peux leur dire sans aucune crainte. Ah et ne t'étonnes pas non plus s'ils te courtisent en même temps. Et quand je dis en même temps, c'est vraiment que tu as les deux devant toi. Je te préviens car, plus d'une fois ça leur est arrivé de séduire ensemble une femme et que ça se concrétise par un plan à trois.

Je regarde Lila me balancer toutes ces informations, je sais que je voulais être désirée, mais par deux hommes en même temps, je n'avais jamais envisagé cette éventualité.

- Donc… tu es en train de me dire que bientôt ils vont s'amener et tenter de me séduire.

- Oui, c'est tout à fait ça, libre à toi de donner suite ou non à leurs avancées. Pour l'instant je t'ai chopper avant eux, mais si tu te retrouves seule, ils vont sauter sur l'occasion. Là je peux te dire qu'ils patientent bien gentiment que je te laisse seule.

Je regarde derrière Lila, à droite et à gauche, ne me dis pas qu'ils sont derrière moi :

- Ils sont plus loin derrière toi, me lança Lila qui avait compris que je les cherchais du regard.

Je ne savais pas trop comment réagir à ces informations. Je n'étais pas indifférente au fait de rencontrer Shanks, c'est un personnage que j'apprécie, comme une écrasante majorité de fans de One Piece. Mais me laisserai-je tenter ? Je regarde Lila embarrassée :

- Tu ferais quoi toi ? Soufflai-je à peine audiblement comme si je craignais qu'on entende ma question.

- Moi ? Eh bien… je me laisserai faire, ces deux hommes sont des vrais beaux mâles séducteurs et si entreprenants, dit-elle enthousiasme et en fondant de plaisir. Je ne leur dis jamais non.

Visiblement, elle avait passé de très bons moments avec les deux et devait repenser à ces instants précis et fort agréables :

- Fait ce qu'il te tresse Ariel, c'est toi qui as la réponse, pas moi. Mais si tu as besoin de l'aval de quelqu'un pour te rassurer que tu ne feras pas de connerie alors : fonce. C'est tout ce que je peux te dire. Allez je te laisse.

Je vois Lila s'éloigner rapidement :

- Assiste à Li….

Je n'ai pas le temps de la rattraper que je sens qu'on prend et retient mes deux poignets, mais pas de manière agressive et violente. Non les mains qui me retiennent sont chaudes et douces dans leurs démarches. Je crois deviner à qui appartiennent ces mains à cet instant et je me retourne lentement, non sans déglutir :

- Quelle charmante apparition sur scène vous avez fait, mademoiselle, me lance Shanks à ma gauche.

- Vous avez illuminé ces lieux avec votre beau sourire et votre grâce enchanteur ma chère, fit Benn Beckman à ma droite.

Chacun me fait un baise-moi, je rougis vivement.

Je… je… je… je ne savais plus où me mettre, j'étais tellement prise par surprise, que je ne sais pas comment réagir :

- Pouvons-nous vous tenir compagnie charmante demoiselle ? Exigez Benn Beckman.

Il me dit ça en me fixant avec un regard remplit de chaleur et de bienveillance.

- Ah moins que vous préfériez n'avoir que l'attention que de l'un d'entre nous, poursuivait Shanks d'une voix basse et plus chaude.

Lui en revanche son regard était plus désireux, la chaleur n'était pas la même, elle était plus passionnée, tandis que le regard de son second était passionné certes, mais plus dans la retenue. Je les regardai alternativement, ne sachant comment me dépêtrer :

- Je… je… c'est trop embarrassant…

Je m'extirpe et je m'enfuie à toute vitesse en rougissant comme jamais.

[Point de vue du narrateur]

- Embarrassant, répéta Shanks.

- C'est bien ce qu'elle a dit, sourit Benn Beckman en sortant une cigarette.

- Alors…

- Ce n'est pas un vrai refus, termina le second en allumant sa cigarette.

Les deux hommes se regardèrent et sourirent complices, ils allaient revenir à la charge, mais différemment.

[PDV Ariel]

Je fuis la fête littéralement, je cours comme une dératée avant de me stopper un instant pour reprendre mon souffle, j'haletai.

Mon cœur battait à toute vitesse, un peu à cause du fait que j'avais couru comme si ma vie en dépendait, mais aussi parce que… j'avais eu envie de me laisser aller avec deux hommes ! Je sais que c'est un fantasme assez classique, mais je ne me reconnaissais pas. J'avais l'impression de devenir une fille facile et cela me rendait nerveux.

Je relevai mon regard vers la fête au loin, je n'osai plus y retourner, je me mordis l'ongle de mon pouce, que fais-je ? D'un côté j'ai envie de rentrer pour me terrer et de l'autre j'ai encore envie de profiter de la soirée….

Je me laisse tomber le long d'un mur et je me passe une main sur le visage.

Bon sang j'ai honte d'avoir fui comme ça. Je plonge mon visage sur mes genoux. Heureusement que Lila m'avait dit que je pouvais leur dire non…. J'avais la solution. Est-ce que je les ai rappelés ? Non… à la place… j'ai sorti cette réponse… que c'était embarrassant…

On est d'accord que… ça veut dire que ce n'est pas un refus…. Juste que la façon m'a déconcertée….

Oui c'est bien ce que je comprends de ma réponse… Donc… ils vont revenir à la charge. Je relève mes yeux, je ne les vois nulle part. Bon en tout cas, pour l'heure ils me laissent tranquille.

Je regarde la fête avec envie… j'ai envie d'y retourner, mais si j'y retourne j'appréhendai de les revoir et plus à cause de la réponse que je devrais leur donner. Je n'assumai pas cette petite voix que j'entendais qui me disait de me laisser aller à mes désirs.

Bon sang, j'avais accepté avec une facilité presque déconcertante les avancées de Crocodile. Là j'ai deux hommes avec un caractère diamétralement opposé à Crocodile, ils étaient plus avenants, plus joviaux et plus chaleureux, donc plus facile à aborder… et je n'y arrive pas….

Qu'est-ce qui se passe dans ma tête ?! Cela me rend folle d'avoir des pensées si contradictoires. Je les désire et en même temps je ne l'assume pas ! Pourquoi c'est si le bordel dans ma tête ?!

Je soupire abattue :

- Alors c'est donc là que vous vous cachiez ? Fit la voix de Benn Beckman.

Je me fige et je redresse mon visage, devant moi se dresse les deux hommes qui tourmentent mon esprit.

Benn Beckman me tend une main pour m'inviter à me relever :

- Venez, notre intention n'est clairement pas de vous faire fuir, encore moins d'un évènement si festif, me dit-il d'une voix douce et rassurante.

- Surtout que vous n'avez pas encore tout vu, allez venez vous joindre à la fête, continue Shanks.

Quoi ?! Je les regarde déconcertée, ils veulent y retourner ?! Je m'attendais à ce qu'ils reviennent retenter leur chance, même avec une autre approche. Et là ils veulent qu'on aille ensemble à la fête et pas autre chose… je ne comprenais plus rien.

- Allez venez ma chère, on vous promet de ne plus vous embarrasser, insiste Benn Beckman.

Ils me tendaient leurs mains pour que je me relève. Je voyais bien qu'ils étaient sincères dans leurs intentions. J'hésitai encore un instant avant d'oser poser mes mains dans les leurs. Bordel leurs mains sont si grandes et larges, les miennes paraissent si minuscules à côté. Et là j'imagine leurs doigts sur ma peau. Oh bon sang ! J'ai envie de fuir, mais ils referment leurs mains sur les miennes et ils me tirent à eux pour m'aider à me relever. Je détournai légèrement le regard en rougissant :

- Ne baissez jamais les yeux, fit Benn en redressant mon visage du bout de ses doigts.

- Une femme encouragée avant de danser et défendue par son père adoptif est essentiellement une femme aimée et de valeur. C'est dommage de baisser les yeux, renchérit Shanks.

- C'est… c'est possible, bégayai-je.

Je relève timidement mon regard, hésitante, et je suis accueillis par des sourires ravis de ces deux pirates :

- Venez on vous escorte, vos amis doivent vous chercher et s'inquiéter, poursuivit Shanks.

J'hoche légèrement la tête et je commence à marcher, encadrée par ces deux hommes, je n'osais rien dire et je notais qu'ils ne tentaient rien, pas un effleurement ou une taquinerie. Cela me permet de me détendre, je crois que j'avais besoin de temps pour envisager d'être courtisée par ces deux hommes.

-ARIEL ! S'écrièrent les enfants en me voyant revenir.

Ils courent vers moi :

- Dis tu viens danser avec moi ? Exigez-ils en cœur.

Ils sont trop chou, cela me fait rire, j'en oublie presque Shanks et Benn Beckman. Je m'accroupis pour être à la hauteur de mes petits protégés :

- D'accord, donnez-vous la main et on y va, lancei-je.

Ils se prirent la main et je pris celles de Zito et d'Hern, on s'avance pour faire une ronde tous les cinq près d'un feu de joie. Ils n'ont rien de tout en cœur, moi j'en oubliai mes tracas. Cela eu le don de me remettre dans l'ambiance.


Et voilà les fameux protecteurs de Piacere, qui ne perdent pas de temps (CF : SBS Tome 106).

J'espère que vous êtes contents de les retrouver ^^