Bonjour, bonjour,
Bientôt l'arc aventure ! J'ai assez hâte je dois l'avouer... mais j'ai encore quelques chapitres avant cela.
Attention : Lime/Citron doux.
Chapitre 22 : Choyer et protéger
[Point de vue Benn]
Je me réveille le premier, Ariel dort entre moi et Shanks.
Bon sang, cette demoiselle sait ce qu'elle veut, on a dû s'endormir épuisés vers presque 6h du matin et quand je vois l'heure il est à peine 10h, la nuit aura été très courte ou très longue cela dépend de quoi en parle.
Cela étant…, je ne regrette rien.
J'écarte quelques mèches rousses de notre amante, elle a vraiment des traits doux et délicats, plus encore quand elle dort, elle est si paisible. Mais cet air n'est qu'une façade, elle a des chaînes de partout, c'est quelqu'un qu'on a entravé et malmené c'est une évidence pour moi et Shanks.
Je regarde Ariel avec peine, me demandant comment une personne aussi gentille avec une si belle aura avait pu subir tant d'épreuves. C'était une bonne chose si elle était sur Piacere, les habitants ici en avaient aidé plus d'un à se remettre sur pied. Je suis convaincu qu'Ariel suivra ce même chemin, c'est tout ce que je lui souhaitais.
Shanks se réveille et s'étire avant de se redresser et de se lever le plus silencieusement possible pour se rhabiller de son boxer et pantalon. Je me lève et fait de même avant de le rejoindre :
- Je compte préparer un petit déjeuner, tu restes ici ou tu m'accompagnes ? Exigez-je.
- Je vais t'accompagner, par contre on va laisser un petit mot à Ariel, sinon je n'ose pas imaginer ce qu'elle va penser.
- C'est mieux en effet.
Je regarde autour de nous et je vois un bureau avec de quoi lui rédiger un mot, je fais une petite note avant que mon regard soit attiré par un dessin, signé d'Ariel :
- Elle est douée en dessin, regarde ça.
Shanks tourne son regard vers moi et hausse les sourcils :
- Ah oui, c'est magnifique, dit-il en s'approchant.
Sur le dessin, il y avait un monument, sortit de l'imaginaire d'Ariel je présume, c'était une tour élancée entourée de verdure et d'arbre en fleurs. En haut à gauche du dessin était noté le titre de son œuvre « Printemps de la Dame de Fer ». C'est joli comme titre, elle a beaucoup d'imagination, on trouve d'autres dessins de paysages que nous n'avons vu nulle part ailleurs Shanks et moi, et pourtant on a voyagé aux quatre pièces du globe :
- C'est fou ça, arriver à dessiner des choses sorties de son imagination, sans aucun modèle, j'admire ceux qui ont ce talent, souffla Shanks émerveillé.
- Oui, c'est bien si elle a ce genre de passion, ça doit la relaxer quand elle dessine, c'est très coloré et délicat, c'est si apaisant, ça me laisse l'impression que ça l'apaise tellement que ça se retranscrit dans ses dessins. Chaque esquisse d'une atmosphère vraiment très sereine, très calme.
- Je suis d'accord avec ta remarque ça se ressent.
On repose ses œuvres et on dépose notre mot près d'Ariel, avant de se retirer pour préparer un petit déjeuner copieux. On se dirige vers les cuisines, on croise quelques personnes en chemin, on note quelques regards amusés, je pense que certains ont compris qu'on avait passé la nuit avec la petite dernière.
Une fois à la cuisine on s'en empare, Shanks et moi on commence à cuisiner ensemble. C'est quelque chose qu'on aime bien faire lui et moi, surtout si on s'est occupé tous deux d'une même femme.
C'est un péché mignon pour nous de nourrir notre amante du moment, surtout si nous l'avons épuisé. Et quand elle nous a chauffé on n'avait pas résisté devant une telle demande. Je me remémore les cris et les belles vocalises d'Ariel, c'était une belle et savoureuse nuit, pensai-je le sourire aux lèvres.
On prépare des petits sablés avec plusieurs saveurs, l'avantage c'est que la base est simple et personnalisable et que ça cuit en quelques minutes, en plus d'en avoir une sacrée quantité. Bref la recette PAR-FAI-TE.
On enfourne le tout et on attend quelques minutes.
Pendant ce temps, on se prépare des cafés pour nous deux, quant à Ariel de ce qu'on a observé elle aime les saveurs très sucrées et le salé aussi, mais elle avait vraiment une affection particulière pour le sucre. On lui fait donc un chocolat avec du vrai chocolat.
On sort un plateau assez grand pour mettre notre petit-déjeuner, les sablés sonnent et on les sort, ça embaume :
- Tu penses qu'on en a fait assez ? Exigez Shanks.
Je le regarde désabuser l'air de dire qu'il y en a largement assez pour trois.
- Je t'interdis de manger la part d'Ariel, si c'est ta question.
- Et la tienne ?
- Pff c'est con !
Je lui donne une tapette à la tête en souriant et il rigole tout fier de sa connerie, il a donné tout son sérieux avec Ariel, maintenant il faut qu'il rééquilibre les choses en faisant que des bêtises. Un Shanks sans bêtise ce n'est pas Shanks.
Je prends le plateau, je n'ai jamais trop confiance avec le manchot qui me sert de capitaine et on retourne vers la chambre d'Ariel.
[PDV Ariel]
Je me réveille quelque peu comateuse, je n'ai pas assez dormi, ça c'est clair. Je me redresse et je ne vois ni Shanks, ni Benn, mais je trouve un mot. Oh ils préparent le petit-déjeuner, ça c'est gentil.
Je me demande depuis combien de temps ils sont levés…
Je m'étire et je me lève en chancelant un peu, bon et bien je vais me prendre une petite douche, ça me fera du bien et ça me réveillera.
Je me dirige vers ma salle d'eau, je coiffe et j'attache mes cheveux longs avec un crabe avant d'actionner la douche. Je fredonne une mélodie tout en faisant glisser le savon sur ma peau. Je me frotte consciencieusement, cela me fait un bien fou de sentir l'eau couler sur mon corps. Cela me détend tellement….
Je m'arque en sentant des doigts glisser le long de mon dos. Je veux me retourner, mais on me plaque contre le mur froid de la douche, m'arrachant un cri.
Bon sang, je ne les ai pas entendu revenir et encore moins rentrer dans la salle de bain. Je lève les yeux Benn est derrière-moi et me maintient mes poignets dans mon dos avec une main. De l'autre, il tient mon visage, en effleurant ma gorge de ses doigts. Je rougis et je baisse mon regard, Shanks tient le pommeau de douche qu'il fait glisser sur mon corps, surtout entre mes jambes :
- Tu n'es pas bien nettoyé, souffle la voix chaude de Shanks.
- Menteur…, arrivai-je à dire.
- Si on te dit que tu n'es pas propre c'est que tu ne l'es pas, gloussa Benn.
Shanks s'avance vers moi et taquine mon entrejambe de sa main habile :
- Ah… ah…, haletai-je en me tendant de plaisir.
Je vois Benn prendre un peu de savon et m'en mettre sur ma poitrine avant de commencer à me savonner mes seins :
- Là par exemple c'était mal fait, susurra Benn.
- C'est… faux…, articulai-je avec difficulté.
Le savon rendait ses gestes soyeux et ça ne me laissait pas indifférente, ça augmentait même mon plaisir :
- Tu nies l'évidence, alors que regarde, tu es toute poisseuse entre les jambes, rétorqua Shanks amusé de la situation.
- C'est ta faute, m'exclamai-je en me tortillant.
- Hum… tu as raison, je le reconnaissance, alors laisse-moi réparer mes bêtises.
Shanks fuse sur mon entrejambe et la dévore, m'arrachant des hurlements de plaisir. Je vois Benn qui se fait très insistant sur le haut de mon corps. Ils vont me rendre folle !
Je me contorsionne contre le large torse de Benn, je fixe Shanks le regard embrumé, il me fixe avec un regard chaud et malicieux tout en donnant d'avides coups de langue à mon intimité. Je le vois infiltrer en moi ses doigts et les agiter. Seigneur ! Je ne vais pas tenir. Je sens mes jambes trembler, je ferme mes yeux et j'halète.
Entre les doigts de Benn qui taquine ma poitrine et Shanks qui s'occupe de mon intimité, je me sens faiblir, je sens que je ne tiens plus debout, mais Benn me retient contre lui. Et Shanks place mes jambes sur ses épaules et son dos, de ce fait, je me retrouve légèrement inclinée, ce qui change le ressenti du plaisir qu'il me donne et augmente ce dernier.
Je crie, implorant leur grâce, mais ils ne font que rire doucement en me disant qu'ils ne peuvent me libérer tant que je ne suis pas propre….
Je sens qu'ils activent leur haki et là, je jouis sans retenu, avant de presque tomber dans les pommes :
- Bah voilà, là tu es parfaitement nettoyée, fit Shanks d'un ton joyeux.
Je le regarde, lâchant un léger rire, avant de sentir de l'eau chaude ruisseler sur mon corps sensible, je m'arque en gémissant pendant qu'ils me rincent.
Shanks s'approche de moi avec une serviette et commence à m'essuyer, aidé de Benn qui finit par me relâcher.
- Je ne vous savais pas si maniaque…, lâchai-je en riant doucement.
- Si tu savais, gloussa Benn amusé.
- A cause de vous je vais plus pouvoir marcher, déjà que me lever ça avait été coton, mais là…
- Ne t'en fait pas je vais te porter ma jolie princesse, fit Benn en me prenant dans ses bras.
- Profiteur, lâcha Shanks.
-Quoi ? Je n'allais pas te laisser la porter telle un sac à patate, monsieur le « Manchot », tacla Benn avec humour.
- Qui sait qu'elle aurait pu trouver ça appréciable, rétorqua Shanks, mes épaules sont très confortables.
- Non, je préfère être portée comme une princesse, fis-je en me blottissant contre Benn.
- Bah tu vois j'avais raison, Ricana Benn.
- Ça c'est moche ! C'est petit ! S'injuria Shanks.
- Oui petit comme ton bout de bras, rétorqua Benn.
Je fixe Benn choquée qu'il y aille aussi franchement, mais Shanks éclate de rire, il ne prend vraiment rien au sérieux :
- Benn faut que tu te calmes, ne va pas me choquer l'être délicat qu'est notre protégée.
- Hum… je te le concède, pour une fois, avoua Benn.
- Ne t'en fait pas Ariel, lui et moi avons un humour un peu vache par moment. Même si ta tête était très drôle à regarder, pouffa Shanks.
- C'est que je trouvais ça grossier, explicai-je.
Benn me dépose dans mon lit délicatement, Shanks s'installe à mes côtés et Benn arrive avec un plateau chargé de nourriture :
- Et ben…, fis-je.
- On a tout préparé pour la délicieuse amante que tu es, confia Shanks.
- Vous avez cuisiné ? Même les gâteaux ?
- Oui madame, confirme Benn.
- Oh petit-déjeuner au lit maison, je suis gâtée, m'exclamai-je touchée par tant d'attention.
- Oui, il faut bien cela pour une beauté telle que toi, souffla Shanks et glissant ses doigts dans mes cheveux tout près de mon oreille.
Je rougis et je vois un sablé entrer dans mon champ de vision :
- Ouvrez la bouche belle demoiselle, somma Benn avec sourire doux.
- Tu veux que je donne la becquée ?
- Nous allons te la donner, rectifie Shanks.
- Je suppose qu'il est dans mon intérêt que je n'oppose aucune résistance, fis-je avec humour.
- Il serait préférable en effet, sourient Benn et Shanks.
- Très bien je capitule, alors.
J'ouvre la bouche et Benn me présente le biscuit que je croquai avec envie. Je posai ma main sur ma joue et je gémis :
- Hum, il est trop bon.
- Et en plus tu es toute mignonne quand tu manges, rit Benn de bon cœur.
Ah mon toc ! Je rougis de honte :
- Ouvre ta jolie bouche, fit Shanks et moi tendant un autre gâteau.
J'avalai le premier avant de happer celui de Shanks, j'étais d'humeur joueuse, alors je pris en partie ses doigts en bouche, les léchant au passage. Shanks surprise déglutit, surtout devant mon regard pénétrant :
- Benn elle recommence ! Je plains Shanks.
- Quoi donc ? Demanda innocemment Benn qui pourtant n'en avait pas loupé une miette.
On glousse et je prends le chocolat qu'on m'a préparé :
- C'est bien pour moi ? Exigez-je pour être sûr.
- Oui, feu en cœur mes deux hommes.
- Merci !
Je bus quelques gorgées, cela me fit du bien j'avais soif, en plus ce chocolat est délicieux.
- Comment vous avez su que j'aime le chocolat et non le café, on vous l'a dit ?
- Non, avec le haki, hier soir à juste vu de loin que tu aimes bien le sucre. On s'est dit que le café ne serait pas trop ta tasse de thé, répondit Shanks.
- Oui en effet, je n'aime pas l'acidité et l'amertume, je déteste ça plus que tout même, annoncei-je.
- On prend note, sourit Benn.
- Merci, vous êtes gentils.
Je profitai donc de mon petit-déjeuner, qui ma foi fut revigorant, j'avais tellement faim que j'avais eu un sacré coup de fourchette pour le plus grand plaisir de mes deux pirates.
Ils sont bons en cuisine en tout cas, leurs biscuits sont délicieux, enfin étaient, devrai-je dire, il n'en reste plus un seul.
Après cela je me prélasse au lit, je n'ai pas à garder les enfants aujourd'hui, heureusement, quoi que quand Benn et Shanks se taquinent on n'en est pas loin, pensai-je amusée.
- Dis-nous Ariel, as-tu exploré Piacere ? J'exige Shanks.
- Non pas vraiment, j'ai visité l'île principale, mais pas vraiment les autres îles de l'archipel.
- Dans ce cas nous allons être tes guides, me suggèrera Shanks.
- Pourquoi pas, j'en serai ravie, j'imagine que vous devez bien la connaitre, j'ai lu qu'avant c'était un des territoires de ton ancien capitaine : Gol D Roger.
- Oh oh, tu t'es renseignée, fit Shanks admiratif.
- Oui j'avais envie de connaître un peu mieux l'île qui m'a.
- Recueilli ? Répéta Shanks.
- Oh et bien… j'ai fait naufrage ici, répondis-je nerveux.
Le souvenir de la tempête me revient, j'avais eu beaucoup de chance de survivre :
- Mon dieu…, souffla Shanks.
- Mais ce n'est pas grave, j'ai eu de la chance dans mon malheur en découvrant une île magnifique avec des gens adorables, c'était un mal pour un bien.
Shanks me laissait l'impression qu'il voulait demander quelque chose, mais il semble se ravir, à moins que je n'aie rêvé :
- Oui les gens d'ici, sont très amicaux, confirme Benn, je crois que c'est l'endroit où je préfère revenir, les gens sont solidaires entre eux, protecteurs et très actifs aussi. Ils ne laissent jamais un problème s'installer, ils trouvent toujours une solution intelligente. Mais il n'y a pas qu'eux, j'ai ouï dire hier pendant la soirée que tu avais imaginé un parc de jeux pour les enfants, c'était une excellente idée.
- Oh… oui… mais je n'ai pas vraiment de mérite, fis-je, là d'où je viens ce genre d'endroit exister, je n'ai vraiment rien inventé.
- Fascinant et d'où viens-tu Ariel ?
Je me fige, merde ! J'ai oublié que dans ce monde ce genre de choisi n'existe pas. J'ignore quoi répondre. Je ne peux pas leur avouer la vérité, Barbe Blanche a tellement mal réagit et si jamais eux aussi réagissaient mal ? Mais quoi leur dire ? Ils vont le voir toute de suite si je mens.
[Point de vue de Jarrets]
En posant innocemment la question d'où elle venait je n'imaginai pas que son aura virerait au violet : la couleur de la peur ! Je m'en veux Gino nous avions pourtant bien dit qu'elle avait vécu des choses délicates. Visiblement son île natale est l'endroit où elle a vécu un enfer, elle a dû réussir à s'échapper et a atterri ici. Bon sang quel avec je fais ! La voir trembler de peur à cause de ma question me met dans une colère noire.
Je la prends dans mes bras et la berce :
- Chut, n'ai pas peur, tu es en sécurité ici. Gino nous a dit que tu avais vécu des choses difficiles, il n'est pas allé dans les détails, mais j'imagine que là d'où tu viens, tu as dû vivre des heures sombres. Pardonne-moi ma curiosité, je suis sincèrement désolé.
- Ce… ce n'est rien, bégaya t'elle surprise de ma réaction.
- Ne dis pas ça, j'ai bien vu que tu étais terrifiée par quelque chose. Je suis désolé.
- Shanks, c'est bon je ne t'en veux pas, me rassura-t-elle.
Sa sincérité me calme, mais y n'empêche je me sens terriblement coupable de l'avoir ébranlé, je serre contre moi Ariel et embrasse le haut de sa tête. Je lance un regard à Benn qui n'a rien loupé de la scène :
- Ah… pardonne mon capitaine Ariel, depuis qu'il est devenu manchot pour de vrai, il est encore plus con et maladroit qu'avant…
- Moi ! Jurai-je.
Ariel éclate de rire devant la punchline de Benn, je l'ai bien mérité et surtout Ariel se étend à vue d'œil, ce qui m'apaise. Je remercie silencieusement Benn d'avoir redonné le sourire à Ariel et rattrapé ma connerie :
- Bon et si on parlait de chose plus agréable ? Ariel je te propose de mettre des vêtements adaptés pour faire une randonnée avec nous, on va te faire voir du pays, cela ravira tes beaux yeux, lance Benn.
- J'ai ça, s'exclama Ariel.
Elle se lève, elle est en tenue d'Eve, ses longs cheveux qui descendent habituellement en cascade dans son dos, ne cachent absolument rien, comme elle porte toujours son crabe dans les cheveux. Ce qui est un ravissement pour les yeux.
Benn et moi on n'en loupe pas une miette de ce magnifique spectacle et elle doit sentir nos salutations et réaliser qu'elle est nue. Elle est beaucoup trop mignonne, elle n'avait rien remarqué pendant qu'elle mangeait, mais là elle le réalise. Elle rougit instantanément et se presse de mettre une culotte avant de détacher cheveux et de les passants devant pour cacher sa poitrine. Elle rencontra rapidement un soutien-gorge et un haut en bretelle avant de mettre un short en jean.
Il n'y a pas à dire voir une femme s'habiller avait quelque chose de particulièrement plaisant.
- Quel dommage que tu te sois habillée si vite, taquinai-je.
- Bande de pervers ! Lance-telle.
Elle nous jette à la tronche sa nuisette qu'elle portait hier soir, je la rattrape en riant :
- Si tu savais, rétorquai-je en respirant l'odeur de sa nuisette.
Elle me voit faire et s'empourpre :
- Cesse de l'embêter.
- Moi !
Benn me pique la nuisette et me copie :
- Tu ne vas pas mieux que moi, m'exclamai-je.
- Je n'ai jamais dit le contraire, rit Benn avec un grand sourire.
- Vous êtes impossible, rendez-moi ma nuisette.
- Viens la chercher, nargue Benn.
Ariel se jette sur lui, qui met bien en hauteur sa lingerie, elle est si petite par rapport à lui, elle n'arrive pas à atteindre son vêtement :
- Benn rend-la moi ! Gémit Ariel.
- C'est toi qui as commencé en la jetant, rétorque mon ami.
Benn la capture dans ses bras et l'enlace tout en me jetant la nuisette à la figure que je réceptionne. Ariel cherche à se dégager pour récupérer son bien, mais Benn la câline et lui dépose pleins de baisers dans le cou, lui arrachant des gloussements.
- Si c'était pour me couvrir d'affection, tu aurais pu me le dire plus tôt, plutôt que de ne narguer avec ma nuisette, fit Ariel à Benn en riant doucement sous ses taquineries.
- Vraiment ? Exigez Benn.
- Vraiment, confirme Ariel.
- Alors moi aussi je veux un câlin et des bisous, fis-je.
Ariel éclate de rire, elle tente de se dégager de Benn pour vraisemblablement me voir, mais il la retient contre lui.
- Benn, lâche-la soit pas égoïste !
- C'est toi qui gâches mon doux plaisir.
- Heu… messieurs, je suis une femme, pas un bout de viande, cette blague commence à me mettre mal à l'aise.
Benn se fige et moi aussi, ce qu'elle dit est vrai, on est parti un poil trop loin dans nos conneries :
- Pardon Ariel, fis-je immédiatement avec Benn quand on réalise notre maladresse.
Benn la lâche, elle nous regarde avec un grand sourire amusé :
- Vous savez vous excuser et vite en plus, je ne peux pas vous en vouloir longtemps, glousse-t-elle. Si mes câlins sont si précieux que ça alors venez dans mes bras.
Benn et moi on se regarde quand elle ouvre ses bras, on l'attrape tous les deux et on la bascule sur son lit, elle pousse un cri, avant d'éclate de rire avec nous quand on tombe sur le matelas :
- Pff vous êtes de grands gamins, rit-elle.
Son rire est juste magnifique, j'aime cette petite, elle est si affectueuse, moi qui suis de naturel protecteur, ça me pousse à l'être encore plus et je pense que c'est la même chose pour Benn :
- Mon dieu je n'ai jamais autant rit de ma vie, s'exclama-t-elle.
Je la regarde, je suis triste pour elle de savoir qu'elle n'a jamais vraiment rit comme ça auparavant. J'espère qu'elle se confiera un peu à nous, je pense que ça lui fera du bien. En tout cas on va essayer, surtout que si elle a été victime d'un ou de plusieurs personnes, Ariel est peut-être recherchée et si c'est le cas, je préfère savoir qui sont mes ennemis. Mais nous verrons cela plus tard, on va attendre d'être dans un cadre plus calme qui appellera l'apaisement chez elle.
[PDV Ariel]
Je mets mes chaussures de marche, ça sera parfait pour crapahuter, je prends aussi mon sac à dos, dedans j'ai de quoi dessiner, probablement que je n'en ferai rien, mais on ne sait jamais.
D'ailleurs, mieux vaut que j'attache mes cheveux, si on marche beaucoup ça sera mieux, je commence à me les coiffer, je vais me faire une queue de cheval, ça sera parfait, mais je m'arrête en voyant Benn se affiche moi derrière :
- Oui ? Exigez-je.
- Tu permets ?
- Hé… oui.
Benn m'invite à m'asseoir sur mon lit, je le regarde interrogateur avant de voir qu'il coiffe mes cheveux :
- C'est beaux les cheveux d'une femme, me souffle t'il. Les tiens sont magnifiques.
Je deviens rouge pivoine. Je sens les doigts de Benn séparer mes cheveux :
- Tu vas me faire une tresse ?
- Perspicace, répondit-il amusé.
- Benn mets-lui ce ruban dans ces cheveux, ça sera du plus bel effet, suggère Shanks.
Shanks agita un ruban violet, cela me rappela immédiatement Crocodile qui lui aussi m'avait fait une tresse. Cela me fait bizarre que l'histoire se répète, il faut croire que les hommes aiment les tresses avec des rubans violets. Je souris à cette pensée quelque peu rigolote et futile.
En tout cas, Benn adhéra à la suggestion de Shanks car il prend le ruban et le mêla à mes cheveux pour faire une tresse.
- Voilà, déclare Benn.
Je me tendis en sentant les lèvres de Benn embrasser ma nue, à me chauffer comme ça ce n'est peut-être pas une bonne idée d'aller faire une excursion. A ce rythme je vais avoir envie de rester ici.
Je me lève, mais Shanks me capture contre lui et m'embrasse aussi dans la nue, évidemment, il a dû capter que je n'étais pas insensible :
- Et si nous partons ? Je vous sens devenir tactile, bégayai-je.
- Tu n'aimes pas ? Exigez Shanks.
- Là n'est pas la question.
Je n'avais pas envie de lui répondre, sinon il comprendrait directement que j'apprécie.
- Allons prendre de l'eau et aussi de quoi manger, fis-je avant de les laisser en placer une.
Je file en cuisine pour m'éloigner de mes pirates, sinon on va tout sauf sortir.
[Point de vue Benn]
- Tu l'as fait fuir.
- Je ne pouvais pas te laisser marquer des points, me rétorqua Shanks.
Je lève les yeux au ciel, avant de rire avec lui :
- N'empêche elle a esquivé la question, fis-je.
- Elle est juste pudique et c'est beaucoup trop mignon !
- Pff, c'est pas possible.
- Dixit celui qui n'hésite jamais à réveiller les sens de la gent féminine.
- Mais sa petite nuque réclamait de l'attention, je ne pouvais pas ne rien faire.
- Évidemment.
- Evidemment, confirmai-je en souriant.
- Benn, faut qu'on essaie de la faire parler, si jamais elle a été prisonnière et qu'elle est recherchée je préfère savoir de qui, pour assurer au mieux sa protection ainsi que de Piacere. Car ça m'étonnerait qu'on ne fasse pas payer aux habitants la protection qu'ils ont accordé à Ariel si elle est recherchée.
Shanks a repris tout son sérieux, je l'écoute et je l'approuve :
- Je suis du même avis, mais ce qui me dérange, c'est Ariel, j'ai peur qu'on l'ébranle et qu'on lui fasse du mal.
- J'en suis conscient, bon déjà ce qui est bien c'est qu'elle n'a pas la marque des dragons célestes ou une quelconque marque d'ailleurs. Cela étant ça ne veut rien dire vu ses chaines….
- C'est ce qui me fend le plus le cœur, de la voir… dans cet état.
Je passe une main sur mes yeux, j'ai toutes les peines du monde à contenir mes larmes. On en a vue des horreurs, mais tout ce qui touche les enfants et les femmes m'ébranlent toujours. Et là, cette vision est juste atroce.
- Hé ça va aller ? Demanda Shanks est inquiète.
- Ouai… juste qu'avec un ange pareil c'est si injuste, j'ai peur de ce qu'on découvrira, peur de découvrir les sévices qu'elle a subi et à quel point ce monde est pourri….
- Je comprends, au moins ce qui est bien, c'est qu'elle est ici en sécurité en étant sur un de nos territoires.
- Oui c'est ce que je me dis.
- Bon essayer de ne pas trop y penser, on va lui changer les idées, ça lui fera du bien.
La question est : vont-ils arriver à la cuisiner ? Vous le découvrirez ultérieurement ^^
