Il est temps de commencer l'arc de l'Enchanteresse Démoniaque !


Petite Précision : Lunssar, Fantasari et Piacere sont des lieux purement inventés par mes soins. Je précise car une amie qui me lit se posait la question si c'était dans le manga ou non (elle regarde l'anime et ne lit pas les scans).


AVERTISSEMENT :

Vocabulaire vulgaire, mention de violence et de torture.

Je tiens à préciser que ce sont des choses mentionnées dans One Piece, je n'invente rien, je ne fais qu'exploiter.

Je ne rentrerai pas non plus dans le détail des tortures, ce n'est pas ma tasse de thé, je préfère mille fois m'attarder sur des scènes sexuelles (consenties toujours) que sur ça. Mais y n'empêche cela peut vous mettre mal à l'aise. A lire aussi avec prudence.


Chapitre 26 : Accusé

[PDV Ariel]

Nous arrivons sur Lunssar, après une heure de voyage et c'est splendide, j'ai l'impression d'être cette fois au sud de la France avec de belles maisons provençales. Malheureusement je n'ai pas le temps d'admirer plus que ça le paysage :

- Madame, part ici je vous prie.

Je suivis le Capitaine Vornégat, lui et ses hommes me guidèrent vers leur base. Une fois à l'intérieur ma garde rapprochée commença à se réduire, forcément, vue qu'on est a priori en sécurité en ces lieux.

Le Capitaine Vornégat me conduit dans une salle d'interrogatoire et m'invite à m'asseoir en me présentant ma chaise :

- Merci, fis-je.

- Je vous en prie. Alors j'irai droit au but, que connaissez-vous de Sir Crocodile ?

- Pas grand-chose, je sais qu'il était Corsaire jusqu'à il ya peu. Et ce matin j'ai lu dans le journal la tentative de coup d'Etat sur le royaume d'Alabasta et aussi qu'il était en fuite.

- Je vois. C'est en effet un bon résumé. Toute la marine est mobilisée pour lui mettre le grappin dessus, car nous avons découvert bien des choses après sa fuite. Il a le profil type tacticien, opportuniste, patient, rigoureux et méticuleux. De plus, il avait à son actif avant d'être déchu de son statut de Grand Corsaire, une fortune colossale et nous pensons qu'on est bien en-dessous de la vérité. Vous doutez bien qu'il s'agit d'argent vente, qui lui a servi à financer de bons nombres d'actions. Nous avons fait en sorte de geler ses comptes connus, mais face à un homme si prévoyant je pense qu'il en a d'autres, sous d'autres identités.

- Oui je m'en doute, j'essaierai de vous aider au mieux.

- Je vous remercie. Première question, Sir Crocodile vous at-il à tout hasard demander de l'appeler par un surnom ou une autre identité ? Cela peut nous aider à retrouver d'autres comptes et les bloquer.

- Non, il s'est présenté à moi que sous le nom de Sir Crocodile. Je suis désolée.

- Je vois... vous at-il fait partie de destination où il allait se rendre ?

- Non.

- Vous at-il fait partie d'un lieu lors d'une conversation ?

- Non, on a échangé au sujet de Piacere, c'est un endroit où il m'avait dit venir ponctuellement. Et il m'a aussi dit qu'il signifie revenir me voir. J'ignore s'il le fera en étant pourchassé, mais je vous le dis.

- Très bien, je note cela. Vous at-il recontacté ?

- Non, je n'ai pas reçu de lettre de sa part.

- Et vous at-il appelé ?

- Non, je n'ai pas d'escargophone et il ne m'a pas donné son numéro.

- Cet homme est très précautionneux...

Il continue ainsi à me poser une bonne série de questions, où je n'avais rien à lui dire, je me sentais vraiment navrée pour ce pauvre homme, je lui souris tristement.

Après cet échange, qui dura plus de deux heures on me libérera enfin :

- Madame je vous remercie pour votre temps et disponibilité, si jamais Sir Crocodile vous recontacte, je vous prie de nous avertir et surtout de ne rien tenter. Car cet homme est froid et cruel, il n'hésitera pas à vous tuer, donc ne devenez pas une menace à ses yeux.

- Merci monsieur de votre sollicitude et je vous promets d'être prudente et de vous contacter si jamais il revenait vers moi.

- Madame, je vous souhaite une bonne fin d'après-midi. Vous deux, raccompagnez Madame au port...

- Pas plus de deux chefs ?

- Elle ne sait rien, je ne pense pas que Sir Crocodile considère Madame comme une menace, expliqua Vornégat à ses hommes.

- Un instant, si cela ne vous dérange pas j'aimerai visiter un peu l'île.

- Oh bien sûr, quitte à vous déplacer autant profiter de l'endroit vous avez raison. Dans ce cas revenez vers nous quand vous souhaiterez rentrer chez vous.

- Je n'y manquerai pas. Je vous remercie.

Je pars donc le cœur léger d'avoir fait le nécessaire vis-à-vis de Crocodile.

Je suis désolée Crocodile, vraiment... j'espère juste que tu ne m'en voudras pas, même si honnêtement je n'ai pas été d'une grande aide.

Je m'élance vers le centre-ville et commence mon exploration afin de me changer les idées.

[POV Capitaine Vornégat]

Bordel ! Ce type ne laisse quasiment aucune trace ! Même cette femme n'a su rien me dire !

Des sept Grands Corsaires c'était celui dont il fallait se méfier le plus ! Ce type est intelligent, brillant, opportuniste, c'est quelqu'un de patient, fin et soigneux.

Je veux le coffrer ! Il le faut ! Je refuse de le laisser en liberté ! Je ne trouverai le repos autrement !

Dire qu'on ne m'a pas écouté quand j'avais découvert qu'il tentait quelque chose sur Alabasta. Ce satané Smoker a eu tous les mérites et été promu ! Lui et le Gouvernement Mondial oubli que j'ai été le premier à tirer la sonnette d'alarme ! Ça me dégoûte !

Je suis tellement frustré de ne pas avancer que je casse tout dans mon bureau.

Une fois que j'ai fini ma crise de nerf je reprends chaque élément du dossier que j'ai constitué. Doit forcément y avoir un moyen...

Une idée me vient.

Oui... je peux faire ça... à défaut de le coffrer... je sais comment je vais faire.

Le Gouvernement Mondial va enfin me prendre au sérieux et j'aurais ce qui me revient de droit. Et si en prime ça atteint Crocodile alors soit ! Après tout quelle meilleure façon de lui rendre la monnaie de sa pièce que de procéder ainsi.

Je souris satisfait de mon plan et je sors de mon bureau :

- SOLDATS ! RETROUVEZ-MOI CASTELRELLI ! ELLE NE DOIT PAS QUITTER L'ILE ! CETTE FEMME EST UNE DANGEREUSE CRIMINELLE !

Ni une, ni deux, mes braves soldats partent à la recherche de cette femme. Parfait.

Me voilà seul dans cette base.

Je me dirige vers la salle des scellés et je trouve ce que je cherche, voilà mes pièces à convictions.

[POV Narrateur]

Le Capitaine Vornégat tenait entre ses mains des dials. La main du marine s'illumina l'une lueur violette, tout comme les dials qui tenaient entre ses mains.

- Pour une fois... mon fruit va mettre enfin utile..., ricana le Marine au bord de la folie furieuse.

[POV Ariel]

Je viens de m'acheter une magnifique robe en soie violette, la couleur claque et est si intense, je n'ai pas résisté.

J'ai trouvé aussi de délicieux biscuits que je compte offrir à mes amis, à papa, Benn et Shanks aussi... Je fais des folies, mais changer d'air me fait du bien.

J'arrive enfin à l'auberge et je dépose mes achats dans ma chambre.

Je sors, de nouveau, j'ai bien envie de grignoter quelque chose. J'ai vu un glacier et une boulangerie pas loin je pense que je vais me faire plaisir.

Je sors en chantonnant avant que quelqu'un me retienne, je me sens basculer en arrière et tomber violemment au sol, criant de douleur, je sens qu'on me passe des menottes aux poignets :

- Ariel Castelrelli vous êtes en état d'arrestation !

Hein ?! Quoi ?!

On me relève avec brutalité :

- Lâchez-moi ! M'écriai-je. De quoi on m'accuse ?! Lâchez-moi !

Je vois qu'on m'embarque sous les yeux des passants, je me débats, je demande des explications, mais on m'assomme.

Quand je me réveille je me trouve dans une cellule, ma tête me fait souffrir. Je vois une fenêtre avec des barreaux je m'y précipite il fait nuit noire ! Mon sang se glace. Mon dieu ! Cela veut dire je suis restée inconsciente plusieurs heures, il n'était pas loin de 17h quand on m'a arrêté et là... j'ignore quelle heure il est, mais la lune est haute dans le ciel.

Mais... mais... pourquoi on m'a arrêté ?

Je baisse mes yeux et je vois que je suis sur un bateau. J'ai un mauvais pressentiment, mes sens sont en alertes, cette sensation... ce danger absolu... de terreur... je ne l'ai pas ressenti depuis des années. Même avec Barbe Blanche je ne l'avais pas ressenti.

J'ai peur ! J'ai peur de ce qu'il va m'arriver, je commence à paniquer, il faut que je sorte tout de suite ! Je regarde autour de moi, je tâte ma cellule. Quelque chose, il me faut quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose qui peut m'aider !

Soudain la porte de la salle où je suis détenue s'ouvre à grand fracas :

- Ainsi c'est donc elle.

L'homme qui vient de parler... c'est... Magellan ! Ce que je craignais se réalise avec horreur, je suis à Impel Down ! Des gardes de la prison apparaissent au côté de Magellan :

- Un instant, de quoi m'accuse-t-on ? Demandai-je. Il doit s'agir d'une erreur !

- Ne vous laissez pas berner par ses airs d'innocentes c'est sa façon de procéder, coupa Magellan.

- Quoi ?! Mais je suis innocente, je n'ai jamais rien commis contre qui que ce soit.

Je vois les gardes ouvrir ma cellule et rentrer, ils se mettent à plusieurs sur moi et m'immobilisent lorsque je me débats avant de me relever pour m'obliger à sortir :

- Attendez ! Dites-moi de quoi on m'accuse !

Seul le silence me répond, personne ne me dit rien, on me traine de force hors du navire. Je me débats, j'essaye de me libérer en vain. Je ne veux pas entrer là-dedans ! Pas à Impel Down ! Je sais que trop bien qu'on fait subir des tortures aux prisonniers ! Je refuse de subir ça !

- Lâchez-moi ! De quoi on m'accuse ?! Je suis innocente ! Vous faites erreur ! Clamai-je.

On franchit les portes de la prison. Non ! Et je vois et j'entends les portes d'Impel Down se refermer derrière moi. Ce n'est pas possible je suis en train de faire un cauchemar, dites-moi que ce n'est qu'un cauchemar !

Mais les sensations sont bien réelles, je veux croire que c'est un mauvais rêve, mais rien ne va en ce sens :

- Je vous en prie répondez-moi ! De quoi m'accuse-t-on ? Vous allez enfermer une innocente ! Laissez-moi prouver mon innocence !

- Silence mademoiselle ! Rugit Magellan. Les preuves contre vous sont accablantes et criantes concernant votre culpabilité. Cessez cette mascarade, vous avez été démasquée et arrêtée, maintenant vous allez payer le prix de vos crimes.

- Quelles preuves ? De quoi parlez-vous ? Quel crimes ?

Je n'ai pas plus de réponse, on me pousse à rentrer dans un ascenseur, suivit par Magellan et de son personnel. Je cesse de me débattre momentanément, je suis à bout de souffle. Ils sont beaucoup plus fort que moi, je m'épuise inutilement.

Comment la situation a pu basculer à ce point ? Je tente de reprendre mon calme et j'essaye de nouveau d'avoir des réponses :

- Monsieur, je veux savoir quelles sont les accusations qu'on retient contre moi et les fameuses preuves. Je ne comprends pas pourquoi je suis ici, on m'a demandé d'aider pour retrouver Sir Crocodile, j'ai accepté de collaborer et j'ai répondu autant que possible aux questions qu'on m'a posées. S'il vous plait je veux comprendre, peut-être que quelqu'un me ressemble, je ne sais pas, mais laissez-moi vous montrer ma bonne foi et mon innocence.

- Il est inutile de tenter une approche plus douce et mielleuse, vos charmes n'ont aucun effet sur moi.

- Mais je ne tente pas de vous charmer, coupai-je.

Une chaleur étouffante me surprend quand l'ascenseur ouvre ses portes. On est au quatrième sous-sol, l'enfer des flammes...

Soudain je réalise !

Je refuse d'avancer, mais on me fait sortir :

- Lâchez-moi ! Je suis innocente ! Si vous avez le haki de l'observation ou quelqu'un, vous verrez que je ne mens pas ! J'ai une aura blanche ! M'époumonai-je.

- Déshabillez-la et stérilisez-la, ordonna Magellan.

Je tremble de terreur, je continue de clamer mon innocence.

Je pleure et me débats, mais les officières me déshabillent de force :

- Non ! Vous n'avez pas le droit ! Je vous en supplie ne faites pas ça !

Je me retrouve nue et impuissante ! On veut me menotter les poignets à un poteau en bois ! Je lutte, c'est affreux, je ne veux pas...

Je me retrouve menottée au poteau et je sens qu'on le tire vers le plafond. Je suis suspendue dans les airs au-dessus de la marmite géante.

Je pleure, suppliant qu'on me libère, en criant mon innocence. Et je vois que je me rapproche de la marmite, je ne veux pas être ébouillantée !

- Mention Torture -

Je déploie le haki de l'armement pour blinder mon corps et je pousse un hurlement de douleur qui résonne dans tout l'étage. Je lutte pour ne pas perdre connaissance, sinon mon haki qui me protège un tant soit peu va disparaitre !

Après une durée interminable, on me ressort, je vois mon corps être brulée des pieds à ma poitrine. Je verse des larmes de douleurs intenses. Quand on me pose sur le sol, c'est trop pour moi, il est brûlant, cette douleur supplémentaire est juste insupportable, insoutenable et je perds connaissance.

- Fin -

[POV Narrateur]

Les gardiennes d'Impel Down habillèrent Ariel de sa tenue de prisonnière. Quand ce fut fait, Magellan donna l'ordre qu'Ariel soit transférée sans plus tarder dans sa cellule.

C'est donc dans un silence de mort, que deux gardes masculins trainèrent le corps inerte d'Ariel, qui n'avait toujours pas reprit connaissance.

On ouvrit la cellule d'Ariel et on jeta sans management cette dernière dedans, avant de refermer celle-ci dans un bruit sourd et métallique, puis de donner plusieurs tours de clé.

- Hé ben quelle histoire, je n'aurais pas cru qu'une femme comme elle soit si dangereuse.

- Ouai, je te comprends, mais a priori elle use de ses charmes, une fois prit dans ses filets, c'est trop tard. Mais venant d'une catin de Piacere fallait s'y attendre. Je ne suis pas étonné qu'on ait mit des années avant de la chopper. Vivement qu'on coffre le reste du Scorpius. Bon remontons nous en avons fini avec elle.

Les deux gardes s'éloignèrent, avant de quitter l'étage, laissant le silence derrière eux.

La seule chose positive dans son malheur, était qu'Ariel avait été mise dans une cellule où il n'y avait qu'elle. Ses homologues de cellule observèrent en silence le corps inanimé d'Ariel :

- Hé vous autres vous avez entendu ? C'est une femme ! De Piacere en plus !

- Elles sont toutes bien gaulées à ce qu'on dit !

- Il me tarde de voir le visage de notre nouvelle amie !

- Ils auraient dû la mettre dans notre cellule, on en aurait pris soin !

- Non ! C'est dans la mienne qu'elle doit être !

- La mienne oui !

Ainsi continua pendant un long moment cette discussion peu ragoûtante.

Heureusement Ariel n'avait pas à assister à cela. Pour le moment elle dormait, et il valait mieux qu'elle reste endormie, car à son réveil elle ne trouverait plus le repos.

[POV Ariel]

Hum...

Aïe... mon corps...

J'ai mal... la douleur est tellement sourde... horrible... les larmes me montent aux yeux. Je me relève en gémissant de douleur :

- Oh t'as de belles vocalises ma jolie ! Fit une voix forte et graveleuse.

Je sursautai, surprise et je relevai mon regard, effrayée :

- Oh putain elle est belle !

- Vient là chérie qu'on te fasse du bien !

Je reculai à toute hâte, faisant fi à cet instant de mes douleurs, me recroquevillant dans ma cellule, je regardai autour de moi. Ne me dites pas que je suis enfermée au sixième cercle ! Pourtant au vue de ce que j'en vois il n'y a aucun doute possible, ce n'est pas possible ! C'est un cauchemar, je vais me réveiller, je veux me réveiller !

- Allez fait pas ta timide !

- On sait que t'es de Piacere !

- Si tu aimes les grosses, laisse-moi te montrer la mienne !

Je mets ma main devant la bouche, des larmes de terreur me montent. Ce n'est pas possible, c'est un cauchemar ! Je regarde attentivement ma cellule, le cœur battant. Je suis seule visiblement et heureusement, sinon on m'aurait violée à tour de bras c'est certain.

Je plaque mes mains sur mes oreilles et j'essaye de ne pas écouter les commentaires grivois et vicieux des prisonniers.

Mon dieu... maman... dis-moi... as-tu subi ce genre de propos lors de ton viol ? Maman ! Maman j'ai peur !

Je tremble de tout mon corps, je suis terrifiée. Ces hommes font trembler le sol, ils frappent avec force leurs cellules, j'ai peur qu'ils arrivent à briser leurs geôles. J'ai peur qu'ils ouvrent la mienne et me... Je ne veux pas y penser !

- Vocabulaire vulgaire (sexuel) -

Je sanglote et presse mes mains contre mes oreilles, mais j'entends tout :

- Oh ne pleure pas ma mignonne, vient là, on va te consoler tu vas voir !

- Tu pleures car t'es toute seule ! Hein ma jolie ! On va bien te tenir compagnie !

- Tu dois être si accueillante !

- Si tu savais comme j'ai besoin de la bouche experte d'une femme !

- Fin -

Cela me porte au cœur, même Crocodile avait eu plus de tact et de finesse, malgré que ce soit un homme cruel, un criminel.

Les entendre me donne envie de vomir et plus ça avance, plus ça devient obscènes :

- TAISEZ-VOUS ! Hurlai-je désespérée.

Je... je n'entends plus rien, je relève avec crainte mes yeux et ce que je vois me stupéfaits :

- Elle nous a crié dessus !

C'est du délire, ils pleurent comme des bébés a qui ont a refusé un jouet. Ils se lamentent de ma méchanceté et sanglotent comme ce n'est pas permis.

Que... mais il s'est passé quoi au juste ? Je cherche du regard une réponse, est-ce qu'un garde a usé d'un fruit du démon ou je ne sais quoi ? Sauf que je ne vois rien, j'ai trop peu de visibilité avec trois murs sur quatre complètement fait en pierre et sans ouverture.

Bon en tout cas, quoi qu'il soit arrivé, cela a le mérite de changer l'atmosphère du niveau. Je respire enfin et j'essaye de reprendre mon sang froid, de calmer mes pleurs et mes peurs.

Je dois trouver une solution et vite. Si on m'a enfermé ici, c'est qu'on m'accuse de choses gravissimes et qu'on me considère comme extrêmement dangereuse ! Je dois sortir de là ! On m'accuse de je ne sais quoi et je n'ai pas d'éléments pour riposter et contredire ces accusations.

Je ne tiens pas à moisir ici, je dois tenter de fuir d'ici, mais ça va être coton.

Je pose mes mains sur le mur les barreaux de ma geôle. Il faut que j'arrive à briser ces barreaux, si j'y arrive je pourrais tenter quelque chose...

Cependant je maîtrisai assez mal le haki de l'armement, Just pense que ça vient du fait que je suis de nature douce et paisible, et il a raison, je n'ai juste aucune envie de faire du mal à quiconque. Ce qui me bloque, car le Haki de l'armement est de nature agressive, tout le contraire de moi, ce qui fait que je ne suis pas en phase, ni à l'aise avec ce fluide.

Pourtant... je veux sortir d'ici, si on m'accuse à tort, que personne ne veut me laisser une chance de prouver mon innocence, il faut que je fuie. Je refuse d'attendre sagement comme dans mon enfance. J'ai été trop conditionnée, j'avais accepté mon sort, même si je luttais faiblement, j'obéissais au doigt et à l'œil.

Maintenant même si ma vie n'a pas été parfaite une fois libérée, j'ai goûté à la liberté, je me suis reconstruite toute seule du mieux que je pouvais.

Je refuse de revivre l'enfermement et la maltraitance de nouveau, sinon je n'y survivrai pas !

J'arme mon poing de haki et frappe les barreaux. Allez ! Brise-toi !

Je gémis de douleur et je serre ma main contre moi. La douleur est horrible, mais cela a le mérite de soulager momentanément la douleur du reste de mon corps qui a été brûlé.

Les larmes me montent au yeux, je ne veux pas résoudre à frapper ces barreaux jusqu'au sang... mais je n'ai pas le choix.

Je prends une grande respiration et je me lance.

Je persiste dans mes efforts pendant une bonne heure, j'ai les mains ensanglantées. J'ai essayé de briser autant les murs de pierre que les barreaux, en vain. Il n'y a aucune trace de la moindre plus petite égratignure.

Je sanglote de douleur, je me suis faite mal aux mains pour rien, c'est tout ce que j'ai gagné.

Je m'effondre contre un mur, abattue et je baisse mes yeux sur mon corps. J'ai mal, tellement mal... J'ai l'impression que d'avoir usé du fluide de l'armement m'a accentué mes douleurs. Faut que je fasse attention.

Je m'allonge doucement au sol, il est froid, ce qui a l'avantage de calmer un peu mes brûlures.

J'ai si mal... si seulement je pouvais apaiser mes douleurs...

J'essaye de penser à autre chose pour ne pas rester focaliser sur ma souffrance. Mon esprit divague, je repense à Shanks et Benn et à nos moments à trois, c'était tellement merveilleux. Des larmes de tristesse et d'amertume coulent le long de mes joues. Shanks... Benn... comme j'aimerai être en sécurité dans vos bras... leurs bras !

Je relève ma tête en réalisant quelque chose... Benn et Shanks ont su user du haki pour me rendre plus sensible et que j'éprouve plus de plaisir. Alors peut-être que l'inverse est également possible. Est-ce que je peux atténuer la douleur ? Voir l'annuler complètement ?

Je fixe ma main avec attention, j'ignore si je vais y arriver, ce n'est pas un exercice que j'ai pratiqué. Mais il faut que j'essaye, rester sans rien faire va me rendre dingue. A défaut de savoir comment m'évader ou prouver mon innocence, je vais essayer de réduire ma douleur. Oui il faut que je me fixe un objectif, accessible. Je devrais y arriver, il s'agit du fluide perceptif, celui avec lequel je suis plus en phase.

Oui, faut que je me concentre sur ça, un problème à la fois. J'y verrai peut-être plus clair une fois la douleur atténuée.

Je ne dois pas me laisser abattre, il faut que je trouve mon calme, sinon je n'arriverai à rien. Ok mon premier objectif retrouver mon calmer, le second essayer de réduire la douleur. C'est un bon plan.

Maintenant que j'ai les idées plus claires sur quoi faire, je ferme les yeux et me focalise sur ma respiration pendant de longues minutes. Quand je sens que plus aucune larme ne coule, que mes émotions sont stabilisées je rouvre les yeux.

Ok, c'est une très bonne chose de faite.

Bon le haki de l'observation, la base c'est : les émotions et ce qu'on veut faire ressentir. Il faut que je visualise ce que je veux et je ne veux plus souffrir. Je pose mes mains sur mes cuisses et j'essaye d'annuler complètement les sensations de douleurs, là aussi je fais chou blanc. Il me manque des enseignements et de la pratique c'est évident.

Ce n'est pas grave, peut-être que je peux tenter de m'auto-diffuser un sentiment de bien-être et de sérénité, ça m'aidera à supporter la douleur et à me détendre. Et ça je pense que je peux y arriver, car j'arrive à faire ressentir les émotions de mon choix à mes interlocuteurs, c'est juste que je n'ai jamais essayé sur moi-même.

Je retente et je me sens mieux d'un coup, ça marche, la douleur est toujours là, mais elle est clairement plus supportable.

J'ai conscience que je ne pourrais pas maintenir cet état longtemps, mais quand ça deviendra compliqué à gérer, cela me permettra de souffler un peu. Et je profite de ce temps pour me ressourcer.

Je sursautai quand j'entendis un bruit sourd, je me relevai doucement et je m'avançai vers les barreaux de ma cellule pour regarder d'où venait le bruit. C'étaient des gardes qui ramenaient le repas.

Ils virent à ma hauteur et déposèrent un pichet d'eau et du pain sec.

- Merci, fis-je simplement, dites-moi savez-vous de quoi je suis accusée ? J'aimerai comprendre, je suis innocente et je peux le prouver. Demandez qui maîtrise le haki de l'observation à un stade avancé parmi vos hommes ou ceux de la Marine, demandez à une personne en qui vous avez confiance. Si elle voit les auras des gens, elle pourra vous attester de si je mens ou pas. Et si je lui dis que je suis innocente elle vous le confirmera. Il s'agit d'une erreur, je ne suis pas la personne que vous cherchez, la vraie coupable est toujours dehors et en liberté. S'il vous plait accédez à ma requête, je peux prouver mon innocence déjà par ce biais et concernant vos preuves je suis sûre que je peux vous démontrer qu'elles ne tiennent pas.

Un des garde me rit au nez :

- Venant de la dame qui tire les ficelles de Scorpius ça ne m'étonne pas que vous tentiez votre chance.

- Scorpius ? Qu'est-ce que s'est ? Demandai-je précipitamment devant cette première information.

- C'est inutile, coupa le garde. Vous ne nous aurez pas avec vos minauderies. Vous avez peut-être séduit et était l'amante de Barbe Blanche, Sir Crocodile et le Roux, mais votre petit jeu ne marchera pas.

Un frisson de dégoût et de terreur me parcourt. Amante... de Barbe Blanche ? Ils ont complètement fumé !

- Qu'avez-vous dit ? Je n'ai jamais été l'amante de Barbe Blanche. Il m'a fait prisonnière et...

Les gardes rirent comme si je venais de balancer quelque chose d'improbable :

- Prisonnière à la bonne heure. Oh vous vouliez dire prisonnière de ses bras peut-être ?

Et là je comprends mon erreur. Ils ne me croient pas car Barbe Blanche n'a pas la réputation de faire du mal aux femmes ! Donc pour eux j'essaye de baratiner ! Merde !

- C'est la vérité ! Jurai-je. Il m'a affamé pendant une dizaine de jours et...

- Vocabulaire vulgaire (sexuel) -

- J'ai des doutes. Vous voulez que je vous dise, vous n'aviez pas besoin de manger avec ce qu'il devait vous déverser au fond de la gorge, sur un ton moqueur et malsain.

- Fin -

Je recule d'un pas et fixe choquée mon interlocuteur, mettant une main contre ma bouche :

- Vous êtes immondes ! M'écriai-je.

- Vocabulaire vulgaire (sexuel) -

- Vous êtes qu'une pauvre et misérable catin, franchement qui donnerait du crédit à une pute comme vous ?

- Fin -

Ils rirent et s'éloignent, je serre les dents, ces horreurs me portent au cœur, mais hors de question de tomber dans le piège et de rester focus dessus. Je m'élance contre les barreaux :

- Demandez à un personne avec le Haki de l'observation de venir ! Hurlai-je. Tout ce que vous m'avez dit n'a aucun sens ! Je suis innocente ! Je vis à Piacere mais si vous faites mieux votre travail vous découvrirez que je ne suis pas une fille de joie ! Je garde des enfants !

Ils me rient au nez et m'ignorent royalement, continuant leur tournée.

Je serre les barreaux et je fixe le sol. Tout ce que je dis... rien n'est pris au sérieux. Je commence à haleter et trembler de panique, non faut que je me calme.

Reprenons.

Amante de Shanks et Crocodile ok, mais pourquoi Barbe Blanche ? D'où ça vient ça ? Même si Newgate a été odieux avec moi, je suis à peu près certain que cette information ne vient pas de lui. J'ai même cru à un moment qu'il voulait me violer !

Sérieusement comment j'aurai pu me laisser aller aux bras d'un homme qui m'a tourmenté ?! Mais pour eux je ne raconte que des bobards.

Pourquoi amante de Barbe Blanche ? Je ne comprends pas l'origine de cette fausse information. Mais ce qui est certain, c'est que pour eux le lien que j'ai avec lui est suffisamment fort pour que ce soit considéré comme un crime. Et donc en toute logique... il en va de même pour Shanks et Crocodile.

Un frisson de terreur me parcourt. Est-ce que... à tout hasard ils pensent que je suis la complice de Crocodile ? J'espère que non, mais ce n'est pas impossible qu'ils m'accusent d'être en partie responsable du coup d'Etat contre Alabasta et peut-être même d'avoir aidé à organiser la fuite de Crocodile.

Et pour Shanks ça doit être comme Barbe Blanche si à leurs yeux, je suis importante pour lui, alors c'est un crime, surtout que c'est un des quatre Empereurs comme Newgate ! Ce n'est pas n'importe qui !

Je passe une main sur mon visage, devant la gravité de la situation qui se profile.

Et Scorpius ? C'est quoi ? Il a dit « tirer les ficelles de Scorpius ». Est-ce une organisation criminelle ? Ce nom ne me dit strictement rien. Si c'est bien une organisation criminelle... quelle est la nature de ses crimes ? Il me faut des infos pour que je puisse prouver mon innocence !

Mais un commentaire ?


Voici donc comment débute ce nouvel arc.


Retenez deux choses :

Nous sommes le 17 mai 1522 jour : du départ de Shanks, de la publication de l'article concernant la fuite de Crocodile et surtout l'arrestation d'Ariel. Oui il se passe beaucoup de choses ce jour là. La chronologie aura son importance ultérieurement pour se repérer dans l'histoire.

Vous avez dû constater que les prisonniers se sont mis à pleurer, il y a une raison à cela, la révélation viendra... tardivement, dans plusieurs chapitres, pour l'heure ça n'a pas d'importance.

Donc ne vous étonnez pas si je ne donne aucune réponse à ce sujet dans l'immédiat. J'écris sur le long terme. Même si je pense que vous pouvez avoir plus ou moins comprendre ce qui s'est passé. Pour l'instant gardez cela dans un petit coin de votre tête. Et si vous oubliez il y aura un petit rappel le moment venu ^^ venu ^^


J'espère que ça vous aura plu et je vous dis à mercredi pour la suite !