Bonjour !

Et nous revoilà pour un nouveau chapitre.

Mais qu'est-ce que Scorpius me dit-vous ? Rassurez-vous c'est pas dans le manga pour ceux qui auraient peur du spoiler.

Oh mais attends, c'est pas le titre du chapitre ? =D


Suite à une observation je vais mettre dans les récits les débuts et fins des passages sensibles (hors scène sexuelle car là c'est en général le chapitre entier et que c'est du consentement) sur les chapitres à venir avec une présentation comme ça :

- Vocabulaire vulgaire -

-Aileron-

Les chapitres passés doivent que je prenne le temps de le faire.


AVERTISSEMENT :

Du vocabulaire vulgaire et un passage avec un mauvais traitement. Mais je pense qu'il sera lisible d'une bonne majorité.


Chapitre 27 : Scorpions

[PDV Ariel]

Je regarde dépitée mon repas, je le prends, je m'installe et je le mange, tout en me creusant la tête pour essayer de reconstituer ce puzzle que sont les accusations retenues contre moi.

- Hum… alors comme ça… tu serais la tête pensante de Scorpius, intéressante.

Je redresse mon visage, cette voix me dit vaguement quelque chose.

- Hum quel dommage que j'ai été enfermé, cela aurait été un plaisir de te faire chanter, à moins que le doux son de ton agonie sous ma lame ne soit plus plaisant à mes oreilles.

- Hé oh Shiliew laisse-là entière, pense aux autres !

Shiliew ! C'est vrai que ce type est ici, je n'ai aucune envie de lui parler, cela étant il semble connaître Scorpius et j'ai besoin d'info !

- Dites-moi qu'est-ce que c'est Scorpius ? Exigez-je d'une voix forte et claire pour être entendue.

- Oh allez ma jolie, tu ne vas pas nous faire croire que tu es innocente !

- Allez ma petite vicieuse montre nous tes charmes !

- Ouai et raconte comment c'était !

- Brève mention vocabulaire vulgaire -

- Surtout avec Barbe Blanche.

- Oh oui, une vraie cochonne.

- Fin-

Ils m'écoeurent tous ! Visiblement ils avaient repris du poil de la bête depuis qu'ils avaient pleuré comme des bébés. Mais leurs remarques ne me font rien de plus, je ne suis pas une catin et je le sais. Ils arrivent plus à me déstabiliser comme ça, tout à l'heure je venais de me réveiller, j'avais mal, l'emprisonnement, la peur, bref je me prenais tout en pleine figure. Là j'ai retrouvé mon calme et il faut que je garde mon sang froid, c'est l'une des rares armes dont je dispose et je compte bien l'exploiter pour solutionner la situation où je me trouve.

- Qu'est-ce que c'est Scorpius ? Répétai-je les ignorants royalement.

- Ah quoi ça t'avancera ? Exigez Shiliew.

- Je veux prouver mon innocence.

Il éclate de rire :

- Tu te crois où ? Si tu es ici, c'est que les preuves contre toi sont irréfutables.

- Et moi je dis qu'ils font erreur ! Je suis innocente ! Qu'est-ce que ça représente Scorpius ?

- Qu'est-ce que je gagne à t'aider ? Absolument rien, rétorqua Shiliew.

Je n'insiste pas, même si je ne le vois pas directement, je sens que l'aura de Shiliew est noire, il a de mauvaises intentions à mon égard. Et ça même sans le Haki je l'avais compris à des kilomètres, mais je devais tenter ma chance. J'ai par contre une autre idée, pas terrible, mais si ça marche j'y verrai peut-être plus clair et puis au point où j'en suis… perdue pour perdue, autant essayer, je me lève et m'approche des barreaux avant de me lancer :

- Dites-moi ce que représente Scorpius et en échange…

A cet instant je vis que je captais l'attention des autres prisonniers, ils étaient vivement intéressés par ce que j'allais leur dire. Après tout c'est normal, je l'ai ai ignoré depuis le début et là je leur donne de l'attention.

- … je suis prête à vous raconter dans les moindres détails les moments où j'étais complètement soumise et offerte aux bras des hommes.

J'étais prêt à raconter ces moments, il fallait qu'ils y croient, d'autant plus si l'un voit mon aura et clame que je dis vrai. Ce qui pourrait arranger mes affaires si je joue finement cette carte.

En tout cas dès l'instant où je finis de parler, les hommes s'excitèrent et se disaient prêts à tout me dire. Sauf qu'aucun d'entre eux ne souhaitait m'aider, quelle surprise… vraiment….

- Ouai vas-y chérie raconte-nous tes ébats !

- Je sais que vous me mentez tous, mon haki de l'observation est suffisamment puissant pour savoir qui ment ou non. N'essayez pas de me rouler, contrairement à vous, je suis prêt à raconter ce que vous voulez entendre. Les infos contre mes récits, c'est donnant donnant. Je ne parlerai que quand j'aurais eu ce que je veux et c'est non négociable, fis-je fermement.

- Oh mais c'est qu'elle se rebelle ! J'adore les femmes de caractère ! Car à soumettre c'est encore plus jouissif !

- Mais une femme pleine voix d'assurance qui renverse la situation pour vous dominer et vous prendre en main est tout aussi plaisant, rétorquai-je en souriant d'une mielleuse. Allez les infos contre mes récits.

Je me dégoûtais à les séduire, mais je voulais éviter qu'ils me voient trop comme une soumise et surtout je voulais qu'ils se rappellent de l'objet de ma demande :

- Mais c'est que tu me plais ma jolie !

- Toi tu sais vraiment comment parler aux hommes !

Je vois que certains sont sous mon charme et hésitent furieusement à accéder à mes requêtes.

- Alors ? Minaudai-je en battant des cils pour en faire craquer ne serait-ce qu'un.

- Je te dirais tout ce que tu veux entendre beauté ! S'écrie un homme.

Gagné! Il dit la vérité :

- Alors je t'écoute, fis-je en le fixant.

- Fait pas cela, tu vas te faire avoir ! Crièrent certains.

- Je promets que non, rétorquai-je avec assurance non feinte car extrêmement motivée à avoir des réponses.

- Scorpius est une organisation criminelle, très connue dans le monde de la Pègre, c'est l'une des plus puissantes au monde, si ce n'est la plus puissante. On dit qu'ils vendent des armes et des informations aux plus offertes. L'un de ses plus grands faits d'armes c'est d'avoir vendu au Gouvernement Mondial des informations confidentielles sur les révolutionnaires. Cela a pour conséquence des pertes humaines et un essoufflement du mouvement.

Cela me rappelle immédiatement l'existence du niveau 5,5 dont j'avais oublié l'existence avec le stress et l'angoisse. Cependant, avec ce qu'il vient de m'annoncer, cela veut dire que j'ai peu de chance d'être aidé par les révolutionnaires s'ils croient que je suis de cette organisation criminelle ! Merde !

- Continuez, fis-je.

- On dit que Scorpius a pour partenaires sociaux presque toutes les organisations criminelles du monde.

Ce que je crains au sujet de Crocodile tend à se confirmer, si le Œuvres baroques a des liens avec Scorpius ça ne va pas jouer en ma faveur. Encore moins vu que j'ai été son amante le temps de quelques jours, ce qui donne malheureusement un peu de crédit aux fausses accusations qu'on me colle.

- Une autre information, vous qui avez été l'amante du rouquin et de Barbe Blanche.

Shanks ok… mais Newgate jamais ! Mais je suis plus à une info fausse et foireuse près. Cependant je reste focus et j'écoute ce qu'il a me dire :

- Je me demande comment ils réagiront en apprenant que vous étiez de mèche avec Scorpius qui leur a causé bien des torts à plusieurs reprises.

- Que voulez-vous dire ?

- Oh attaque et pillage de leurs territoires, enlèvement, tentative d'assassinat, bref le tableau est vaste. Enfin bon vous savez.

Je me tiens aux barreaux, ce n'est pas possible… cela veut dire que… Barbe Blanche comme Shanks ne viendra pas me sauver.

Barbe Blanche c'est évident, il doutait de mon honnêteté, il pensait que je travaillais pour le compte de quelqu'un. Si la nouvelle de mon arrestation et des accusations qu'on tient contre moi sont diffusées… Alors il n'aura aucune raison de m'aider. Même si Thatch a été sauvé, ce n'est pas certain qui voit aider un ennemi. Il peut très bien penser que j'ai sauvé Thatch pour mieux l'amadouer. C'est quand même le portrait qu'on dessine de moi du peu que j'en ai vu et entendu.

Et puis il n'a plus le niveau de Haki… il était bien incapable de savoir quand je mentais ou non… donc il ne m'accordait assez peu de crédit… il me l'avait dit après tout.

Shanks… Shanks est partie…. Lui et Benn ont vu mon aura, ils sauront que les accusations à ma rencontre seront fausses…. Mais quand ils l'apprendront ne sera-t-il pas trop tard ? Ils sont partis en catastrophe aider un territoire, cela m'étonnerait qu'ils prenaient le temps de lire les journaux, ils vont et c'est bien normal rester focus sur les gens à secourir.

Donc je ne me fais pas d'illusion… il ne viendra pas…

Il me reste… Crocodile… un homme qui ne fait confiance à personne…. Qui a travaillé dans la pègre… il n'aura aucune raison… de venir… m'aider, moi une amante, un coup d'un soir….

Personne… personne de suffisamment puissante ne viendra à mon secours !

J'essaye de ne pas y penser… mais avec ce que j'entends, le fait que je sois au sixième cercle. Tout me laisse croire que je vais être exécuté… j'ignore juste quand. C'est pour ça qu'il faut que je m'enfuie. Si jamais on m'annonce demain que je serai exécuté je n'aurai juste aucun espoir d'être secourue, naviguer d'un poin prend du temps… et ça le temps j'ai peur d'en manquer.

En plus… le temps va jouer momentanément contre moi, j'ai dit à papa que j'allais visiter Lunssar ! Personne ne va s'inquiéter tout de suite si je ne suis pas de retour au bout de deux ou trois jours, voire plus !

En plus, ils ne lisent pas franchement le journal ! Il est même possible que si on annonce mon arrestation, pire mon exécution, qu'ils ne le voient pas de suite.

La panique commence à reprendre le dessus sur mon calme.

Je savais que ce que j'allais découvrir risquait de me faire froid dans le dos… mais là savoir qu'à cet instant je n'ai aucun soutien extérieur me frappa avec force et violence. Et le frisson de terreur que je ressents n'était pas anodin.

J'ai eu ce même frisson à l'arrivée, je l'ai de nouveau, cela veut dire que je vais faire face à une terrible menace. J'avais acquis un sixième sens avec ce qu'on m'avait fait subir, je craignais le pire, mon instinct ne se trompait jamais :

- Alors… alors…

Je n'arrive pas à finir ma phrase. Alors je suis sans rien. Alors… on… on… me fait passer de nouveau pour un monstre !

J'essaye de garder mon calme, mais à chaque seconde il se fissura, craqua, vola en éclat. La peur m'étouffa, je suffoquai, mes angoisses du passé, de mon enfance, de mon adolescence et même de ma jeune vie d'adulte…. Tout me revint avec netteté :

- Ce n'est pas possible…

Je me sens glisser le long de mes barreaux avant de commencer à pleurer.

Je me tiens la tête. Comment allais-je prouver mon innocence ? Seul le haki de l'observation le pourrait, mais on n'accédait pas à ma demande.

Les preuves ! Il faut que je sache c'est quoi les preuves ! Si j'arrive à en démonter une seule, je gagnais soit mon acquittement, soit du temps. Il faut que j'arrive à savoir les résistances retenues contre moi, il y a forcément une faille à exploiter.

J'entends de manière absente que les prisonniers veulent leur récit, je redresse mes yeux vers eux. Je n'ai aucune envie de leur dire, mais un accord est un accord. Je n'ai qu'une parole et peut-être que je ne devrais pas, après tout je ne leur dois rien. Cependant les informations que je viens de recevoir sont aussi douloureuses que précieuses. Ils ont accepté de m'aider, de mauvaise grâce certes, mais ils l'ont fait, alors j'en ferai tout autant :

- Avez-vous… autre chose à me dire sur cette organisation, arrivai-je à dire.

- Pas vraiment… alors tenez votre promesse !

Bon chanté ! La politesse, le tact, la délicatesse ça fait deux avec ces malotrus ! Ils n'ont vraiment aucune compassion pour moi, alors qu'ils voient que je ne suis pas bien. C'est dans ce genre de moment que je n'ai plus foi en l'humanité.

Je fais un exercice de respiration pour me calmer, il faut que je garde le contrôle de mes émotions. Tant que je vis je peux tout faire ! C'est à ça que je dois m'accrocher.

J'arrive à me modérer et je reprends contenance, j'entends des railleries et d'autres remarques déplacées et salaces. Enfermée dans ma bulle et mes pensées, je n'avais pas vraiment réalisé ce qui m'entourait :

- Si vous voulez que je raconte, je vous somme de vous aire.

Et là silence de mort, je suis estomaquée, ils prennent ça au sérieux et n'attendent que ça. Je n'aurais pas cru qu'ils obéiraient si vite.

Très bien, je tiendrai ma promesse et je débutai mon récit en omettant volontairement l'identité de mon amant.

J'ouvre la bouche et je me lance.

Je passai je ne sais combien de temps à raconter mon moment de passion et de luxe. En tout cas cela avait été long, j'avais la gorge sèche quand je finis enfin mon récit.

J'avais soigneusement choisi mon vocabulaire, je n'étais pas rentrée dans la vulgarité, c'était tout le contraire, j'avais créé une atmosphère et une ambiance chaude, sensuelle et passionnée. Je voulais que ces pervers, entendent un récit dans les règles de l'art. Et à ma grande surprise cela semblait faire son effet. Ils me paraissaient excités, mais aussi étrangement plus calme, c'était ce que j'espérais secrètement.

Pour le moment je n'ai pas de raillerie, ce qui m'étonne mais je ne vais pas m'en plaindre. Je prends l'eau que j'ai et je bois avant de m'installer au fond de ma cellule et de m'allonger juste parce que ça me permet de soulager un peu mon corps brûlé.

Je réfléchis aussi, si j'arrive à contact avec Ivankov… peut-être que lui sera plus clément à croire en mon innocence et qui sait peut-être at-il quelqu'un qui pourra voir mon aura.

Mais pour le rencontrer, il faut déjà que je sorte de cette cellule et que je trouve l'entrée secrète du niveau 5,5 et j'ai un trou de mémoire, est-ce que l'entrée a été montrée ? Là je m'en veux de ne plus moi souvenir. Je crois que l'entrée se fait dans l'enfer des glaces, mais où exactement ?

Sans que je m'en rende vraiment compte je m'endormis, épuisée.

Quand je me réveillai, c'était car on m'appelait, j'ouvris les yeux, ignorant combien de temps je m'étais assoupis. Peut-être plusieurs heures, j'avais l'impression d'avoir retrouvé des forces :

- Ariel Castelrelli levez-vous ! Tout de suite !

Je me retourne et vois quatre gardes dont deux sont des femmes. Ils ouvrent ma cellule et ils me somment de les suivre et vue leur regard ce n'est pas pour me libérer. Je dors prudemment sans faire d'histoire, ça va me permettre de faire du repérage et qui sait de tenter une évasion.

On me menotte mes poignets, les deux chaines qui dépendent de mes mains sont tenues par les hommes, ça va compliquer une tentative de fuite si j'ai ça aux poignets.

- Puis-je vous demander où allons-nous, s'il vous plait.

- Vous interrogez, sur qui sont vos complices.

- Je ne suis pas celle que vous croyez, fis-je.

- C'est ce que nous verrons.

Je déglutis, j'ai peur de ce qui va suivre… ils vont m'interroger ça c'est sûr, mais ça risque de tourner à la torture et ça me terrifie.

- Je ne vous mens pas, il ya eu confusion de personne. Je ne vous reproche pas de vous être trompés, cela arrive, mais je vous fournis de me laisser une chance de démontrer mon innocence et ma bonne foi.

Les gardes s'arrêtent en chemin, j'ai une des gardes qui se retourne pour me faire face, elle met un poing américain, les hommes m'immobilisent et l'autre femme me met ses mains devant ma bouche pour étouffer mes cris.

Celle qui va me frapper me prends ma mâchoire entre ses doigts et me l'enserre, je gémis de douleur :

- Vocabulaire vulgaire et mauvais traitements -

- La ferme salope, si tu crois qu'on va croire à ton baratin. Et puis nous avons un petit différend avec Piacere alors croit-moi on ne va pas te louper.

Elle frappe mon ventre, j'ai juste le temps de le blinder pour me protéger :

- Haki de l'armement, pff et tu oses jouer les innocentes, tu es vraiment une pourriture, ricane mon agresseuse.

Elle continue de me frapper le ventre en armant son poing de haki, ça brise le mien et j'hurle, même si ma voix est étouffée :

- Bah alors, tu n'aimes pas la douleur ? Exigez la femme qui m'empêchait de crier. C'est fou vu les tortures que tu as dû infliger à tes victimes, j'étais persuadée que tu adorais les jeux de souffrance. Vas-y frappe-la plus fort ! Eclate-la ! Que cette chienne savoure ! Dit-elle d'une voix hystérique et jubilatoire.

J'encaisse de nombreux coups, je contracte mes muscles et j'utilise autant de haki que possible pour moins dérouiller, mais c'est peine perdue.

Je me débats, j'essaye de me libérer, mais je n'ai clairement pas le dessus.

Je pleure de douleur et je pousse des gémissements d'agonie :

- Pète-lui les genoux ! Suggéra un des hommes.

- Oui on pourra s'amuser après, ricana son homologue.

- Avec plaisir ! Je vous la prépare ! Allez encaisse ça ! Tu vas déguster !

- Aileron -

Je ferme les yeux et le coup ne vient pas, j'ouvre les yeux et je me fige :

- Mon… Monsieur le directeur ! S'exclama mon agresseuse apeurée.

Magellan tenait le soutiens-gorge de la femme qui allait me frapper :

- Je crois vous avoir dit et répété de ne pas abuser de vos postes ici pour vous défouler sur les prisonniers, claqua Magellan.

- Ce… ce n'est pas ce que vous croyez…, bégaya la garde.

- Elle nous a demandé de la punir sévèrement pour se repentir, précisa l'autre femme.

Je secoue la tête en poussant des grognements de protestations devant cette mauvaise foi plus qu'évidente !

- C'est moi qui décide des phrases, relâchez-la tout de suite !

On me relâcha et je tombai par terre, j'étais pliée en deux et j'avais le souffle court, j'haletai avec peine, ma respiration était sifflante :

- Je vous veux dans mon bureau dans une heure, partez !

Ils fuirent, me laissant Magellan et moi seuls :

- Merci Monsieur…, arrivai-je à articuler.

Je le respectai reconnaissante et à ma grande surprise il me tendit sa main pour m'aider à me relever :

- Je vais vous emmenez voir notre médecin, Muchaner.

- Je vous remercie….

Il prend les chaînes et les tient entre ses mains, je le suis donc, n'ayant pas le choix. Et clairement je renonce à toute tentative de fuite, je le sais fort et puissant. Il a failli tuer Luffy et Teach, ce n'est pas rien, alors moi….

Tout le chemin se passe en silence, avant qu'on arrive à l'infirmerie :

- Muchaner, examinez-moi cette jeune femme, elle s'est fait tabasser par certains de nos gardes.

- Ah…, ça va-il simplement.

Visiblement c'était plutôt courant ici. Magellan lâcha mes chaines, me redonnant de la liberté de mouvement, mais il reste à nos côtés, me gardant à l'œil :

- Retirez votre haut, me somma le médecin.

Je soulevai mon vêtement, le gardant pour cacher ma poitrine.

- C'est assez vilain, allongez-vous je vais vous palper.

J'obéis et il me palpa, je bondis sur place, en criant de douleur :

- Elle n'a rien de cassé, monsieur le directeur, tout me parait en ordre, juste que le choc fait mal et qu'elle va souffrir encore quelques temps.

On m'ignore une fois de plus, Muchaner ne me regarde pas un seul instant pour dire tout ça à Magellan.

- Heureux de l'entendre, fit le directeur.

- Si c'est tout vous pouvez la ramener.

- Merci Muchaner.

Sans grande surprise on ne me propose aucun soin pour soulager la douleur. Je laisse une fine larme couler à cause de la cruauté que je subis, parce que personne ne me croit et qu'à leurs yeux je mérite ces mauvais traitements et aussi car ils sont certains de ma culpabilité.

Alors dépitée je suis Magellan sans faire d'histoire :

- Monsieur… excusez-moi… puis-je vous demander quelque chose ?

-…

- Pouvez-vous s'il vous plait me placer à l'isolement pour que l'incident de tout à l'heure ne se reproduise plus ?

- Accordé.

- Je vous remercie infiniment.

J'avais envie de plaider une nouvelle fois mon innocence, mais je ne le fis pas car il venait d'accéder à ma demande. Si je réparais de mon innocence j'avais peur qu'il revienne sur sa décision. Aussi je préfère opter pour la prudence et la patience. Peut-être que d'ici quelques temps il sera plus enclin à m'écouter.

Magellan me guide dans une cellule et me fait signe d'entrer. J'entre sans faire de résistance, il me défit les chaînes des poignets avant de partir.

Cette pièce est vraiment petite, je n'ai pas d'ouverture, mais au moins je ne subirai plus les remarques salaces des prisonniers.

Je vois une banquette qui a connu des jours meilleurs. Je m'y installe et m'allonge sur le dos avant d'utiliser du haki pour diminuer mes douleurs, cela me fait du bien. Je me recroqueville avant de fermer les yeux, pleurant silencieusement avant de m'assoupir.


J'espère que vous avez apprécié même si c'est un chapitre un peu dur par moment.

Pour info Muchaner est vraiment un perso de One Piece, c'est le médecin d'Impel Down qu'on voit furtivement. XD J'essaie d'exploiter et de rester au maximum fidèle à l'œuvre.

Donc vous étonnez pas si je vous déterre des trucs comme ça, ^^ j'ai ma bible en ligne.


A dimanche pour découvrir le chapitre 28 ! Au plaisir de vous lire ;D