Bon s'il ya d'autres arcs ça veut nécessairement dire qu'Ariel va être sauvée.

Mais par qui ? Pour quelle raison ? Quelles sont les motivations ? Comment ça a réussi à s'organiser malgré les délais extrêmement courts ?

Dans ce chapitre une partie des réponses ^^ et les autres arriveront dans quelques chapitres ^w^


ATTENTION :

Ce chapitre est TOUT PUBLIC °^°


Chapitre 29 : Sauvetage

[POV Ariel]

- Ahhhhhhhhhh !

Ces cris…

J'ouvris les yeux et je redressai le visage et là je vis mes bourreaux être projetés en arrière avant de dégringoler de l'échafaud.

Que…

J'écarquille les yeux… du… du… du sable ?!

- QUI A OSE ? Tonne Sengoku en cherchant le coupable du regard.

C'était bien du sable n'est-ce pas ? Mes yeux sont tellement baignés de larmes que je ne suis sûre de rien, même si j'ai l'impression d'avoir bien vu.

Pourtant, je ne vois rien et Marineford est plongé dans le silence.

Je cherche autour de moi et me lève pour avoir une meilleure vue, mais Sengoku se jette sur moi, il m'attrape par la gorge et me soulève, les chaines qui lient mes poignets et l'échafaud se tendent et l'empêche de me soulever davantage :

- Où crois-tu aller ? Scorpius est dans la place pour te sauver ! Soldat tenez-vous prêt !

Il m'étrangle, mes mains sont toujours menottées dans mon dos ! Je tente de charger mes jambes d'haki de l'armement et de le frapper, mais je n'y arrive pas malgré toute ma volonté de l'utiliser, je suis trop affaiblie, je me sens si impuissante ! J'étouffe…

J'entends soudain des cris d'hommes au loin, ça ressemble à la charge d'une attaque. Est-ce… est-ce qu'on vient… me sauver ? Pensai-je tremblante de terreur, d'espoir et de bonheur mêlé.

J'entends soudain trois coups de feu, je sens que la tension entre mes chaines et mes poignets se rompt, j'ignore qui vient de tirer, mais mes mains sont libres.

Je les pose immédiatement sur la main énorme de Sengoku qui m'enserre et j'essaye de desserrer son étreinte. Et dans le même temps je le vois hurler pour deux raisons. La première c'est qu'une des balles vient de le toucher en plein dans son épaule gauche et la seconde c'est qu'il vient de se faire transpercer par du sable.

Je vois le regard de Sengoku remplit de terreur et de colère, je me sens projetée en arrière, je reconnais cette sensation, il a utilisé du haki de l'armement sur moi.

Et je vois et sens avec horreur le vide sous mon corps, je dépasse l'échafaud, c'est une chute libre de plusieurs mètres qui m'attends.

Et je me sens tomber et je crie, mon cri semble résonner dans tout Marineford et j'ai l'impression que tout ralentit… alors que pourtant je continue de chuter inexorablement.

Je vois durant ma chute du sable effleurer mon visage, ça… ça essuie mes larmes ? Je comprends… il faut que j'arrête de pleurer.

Je ferme les yeux et je ravale mes larmes, même si à cet instant j'ai juste envie de les laisser couler, car des gens risquent leurs vies pour sauver la mienne. Alors que j'étais persuadée que j'allais mourir.

Puis-je secrètement, au fond de mon cœur, croire que… des gens tiennent suffisamment à moi pour prendre un tel risque ?

J'ouvre mes yeux, si à cet instant on m'autorise à vivre, si une seule personne me l'autorise, qu'elle soit bonne ou mauvaise, alors… je veux vivre !

Au moment où je formule ce vœu pieux, je vois un immense amas de sable foncer sur moi, puis une main se dessiner et se tendre pour m'attraper en plein vol. Je n'hésite plus je tends ma main qui je l'espère est vers la vie.

Et je sens la main forte de mon sauveur se saisir de la mienne, avant de me tirer avec force vers elle. Aussitôt on fonce droit vers le ciel à une vitesse vertigineuse, j'en crie tellement c'est impressionnant :

- Comment as-tu pu penser un seul instant que personne ne viendrait te sauver ? Me demanda la voix grave de Crocodile dont le visage se dessina dans sa tempête de sable.

- Crocodile…, soufflai-je d'une voix faible encore sous le choc de ces instants que je croyais être les derniers.

J'avais envie de lui répondre, de pleurer de joie, tant j'étais heureuse de savoir qu'il risquait sa vie pour la mienne. Mais si je pleurais et que mes larmes le touchait son pouvoir serait annulé, alors je me retiens de pleurer et même de lui répondre, car je craignais de fondre en larmes. Surtout qu'on n'avait pas ce luxe à cet instant précis :

- NON KIZARU ! Hurlai-je à Crocodile en sentant sa présence.

Non ! Je sais qu'il est trop tard, il va nous avoir par la vitesse et on ne pourra pas esquiver son attaque :

- Allons, allons mes mignons vous nous quittez déjà ? Fit Kizaru.

Il nous frappe avec violence nous séparant, Crocodile chute sur plusieurs dizaines de mètres.

De mon côté, j'essaye d'utiliser le haki de l'armement pour amortir ma chute, j'y parviens de justesse. J'arrive à créer une petite onde de choc de fluide, en direction du sol, juste avant de le toucher.

Pour autant quand je touche enfin le sol, je roule sur plusieurs mètres avec violence.

Je me relève avec peine, mon corps me fait mal de partout, ça me relance mes brûlures et mes douleurs, c'est atroce. Je redresse mon visage et je constate que je suis entourée de Marine, tous ont leurs armes braquées sur moi :

- Pas un geste ! S'exclamèrent-ils.

J'halète, je lève les mains en l'air, mais je ne m'avoue pas vaincue, je n'ai plus de raison de désespérer ! Je ne suis pas seule ! J'ai Crocodile et il a dû ramener ses hommes du Baroque Works et peut-être d'autres contacts de la pègre. Même si ce sont des criminels je ne peux pas refuser une telle aide. Et puis vue que je suis une criminelle aux yeux de tous, alors perdue pour perdue il faut que je me batte !

Je me concentre pour déployer mon haki de l'observation. Je veux que ces soldats ressentent de la peine, de l'empathie pour moi, ce que je veux c'est qu'ils baissent leurs armes !

Ça marche ! Je vois leurs regards changer, ils hésitent et plusieurs baissent leurs armes :

- Mademoiselle… nous sommes désolés…

Je soupire de soulagement l'espace d'un instant :

- Que faites-vous bande d'incapables ? Rugit la voix d'Akainu.

Je me retourne, il court en ma direction, sans réfléchir un instant je me relève malgré la douleur que procure mon corps et je fuis, je connais sa cruauté ! Je n'aurai aucune chance face à lui !

Les soldats que j'ai réussi à influencer tentent de raisonner Akainu et de le stopper.

Ils vont se faire tuer par ma faute ! Non pas ça !

- Ne les tuez pas ! Criai-je.

Il bouscule et envoie valser ses hommes pour me courir après, mais je ne crois pas que ce soit à cause de ma demande, je pense plutôt qu'il est déterminé à m'attraper au plus vite. Et que donc il ne va pas gaspiller son temps sur des « traitres », d'un côté je suis soulagée pour ces soldats, mais de l'autre je suis terrorisée !

Je fonce aussi vite que possible, malgré les douleurs vives que provoquent mon corps et la fatigue. Mais je sens qu'il se rapproche, il est en pleine forme comparé à moi, rapide et à des jambes tellement plus longues que les miennes qu'il engloutit la distance qui nous sépare.

Et mon haki n'a aucun effet sur lui ! Je tente de l'utiliser, mais cet homme est trop insensible pour que j'arrive à le toucher ne serait-ce qu'un peu !

Pitié que quelqu'un m'aide ! Je ne veux pas brûler vive !

Que….

J'ai l'impression que le temps se ralentit, une nouvelle fois….

[Flashback]

- D'ailleurs toujours sur les sens. Je ne te le souhaite pas, mais si un jour tu sens que le temps se tord, qu'il semble ralentir c'est que ton haki de l'observation se déclenche car tu fais face à un danger de mort imminente. Si cela t'arrive il faudra que tu gardes ton calme pour maintenir cet état aussi longtemps que possible. Déjà, le temps s'écoulera de manière normale, mais comme tes sens seront à leur paroxysme, tu auras une analyse ultra rapide de ce qui t'entoure, ce qui te donnera ce sentiment de temps qui ralentit. Dans ce cas concentre-toi et regarde autour de toi, voit ce que tu peux faire ou ne pas faire. Ton haki risque de t'aider en projetant dans ton esprit la solution que tu envisages et sa finalité. Tu sauras très vite si tu peux la retenir ou au contraire en trouver une autre, tout peut faire la différence, alors ouvre bien les yeux.

[Fin du Flashback]

Les mots de Just me revinrent en tête.

Mon calme, je dois garder mon calme ! C'est ma dernière chance, je dois la saisir !

Je me concentre et observe mon environnement.

Akainu est derrière moi, entouré d'une force, c'est du haki ! Il a déployé un bouclier de haki sur sa droite ! Et je perçois qu'il est puissant.

Plus loin à sa droite j'ai Crocodile qui fonce vers moi et qui prépare une attaque sur Akainu pour me protéger.

Je tourne le regard, même s'il est loin, je vois Benn Beckman, son fusil à la main qu'il pointe sur Akainu, pour assurer lui aussi mes arrières. Shanks ! Benn ! Comment ? Je pensais que vous n'auriez jamais le temps de venir me sauver. Alors vous êtes là en plus de Crocodile et du Baroque Works ?

Je suis si heureuse à cet instant.

Mais alors… ça veut dire que la balle qui a touché Sengoku tout à l'heure c'était Benn, pour l'empêcher d'utiliser son fruit du démon !

Et les menottes ça peut être lui ou Yassop, je pencherai plus pour Yassop, trois tirs en même temps me paraissent peu probable… mais je ne dois pas sous-estimer Benn…

Mais qu'importe, devant moi j'ai des Marines prêts à me tirer dessus, mais plus loin je vois… une horde d'hommes et j'écarquille les yeux, c'est Barbe Blanche et tout son équipage qui chargent !

Des tas de questions m'assaillent, mais je dois faire la différence maintenant, je n'ai donc pas le temps pour ces interrogations.

Je me concentre, je vois dans ma tête un film accéléré de ce qu'il va se produire.

Akainu va stopper les tirs de Benn avec sa barrière de haki qu'il a dressé, Crocodile n'arrivera pas à l'attaquer à temps et moi je meurs brûlée vive sous une couche de magma.

Quant à Barbe Blanche, il est trop loin de moi pour m'aider, il doit être à une centaine de mètres voire plus, j'ai du mal à évaluer la distance.

Voilà ce qu'il va se produire si je ne fais rien.

Et je compte bien faire quelque chose, même si je ne sais pas encore quoi exactement.

Déjà Akainu a déployé un bouclier de haki sur sa droite, mais pas sa gauche car c'est côté baie, là où il n'y a pas de pirates. C'est donc logique qu'il protège sa droite au maximum. Donc il faudrait qu'il se tourne pour qu'il prenne la balle de Benn. Pour faire une telle manœuvre, cela signifie opérer un demi-tour et que j'aille à la gauche d'Akainu pour qu'il se tourne et me poursuive. Ce qui serait la solution parfaite pour que Benn le touche, mais je vois l'avenir, Akainu va en profiter pour me tuer.

Malgré tout c'est peut-être une faille à exploiter.

Alors quoi ? Devant, je suis bloquée par la Marine, à ma droite j'ai une balle de Benn que je ne veux pas me prendre, sinon c'est la mort assurée, à gauche c'est Akainu qui me tue.

Et derrière moi j'ai Akainu qui veut me tuer.

La solution m'apparait soudain, mon fluide me projette l'avenir si j'opte pour cette éventualité, je peux l'avoir à contrepied ! Très bien, faisons ça, je n'ai pas franchement d'autres solutions et celle-là elle est à ma portée et c'est la moins risquée.

Autour de moi les choses, les personnes semblent reprendre vie, comme si le temps s'accélérait pour revenir à son cours normal.

Je pique un sprint, avant de faire un salto arrière, mes mains atterrissent sur les larges épaules d'Akainu, je tourne et pivote durant mon saut et je charge mes jambes de fluide offensif, avec ces dernières je frappe le dos d'Akainu de toutes mes forces et le projette droit vers les soldats.

Surpris il perd l'équilibre et s'écroule parmi ses hommes. La balle de Benn ne le touche pas à cause de mon coup, mais ce n'est pas grave, le plus important c'est de m'éloigner de ce type.

Aussi je fonce à la direction opposée, retournant vers l'échafaud, je vois Crocodile qui s'élance vers moi en me tendant la main, Kizaru fuse vers lui :

- Crocodile derrière-toi ! Hurlai-je.

Il a le temps de se retourner et de parer :

- Tu commences sérieusement à me taper sur le système la luciole ! Tonne Crocodile.

Crocodile et Kizaru s'affrontent :

- Dommage qu'une belle femme comme toi soit une criminelle, ma foi particulièrement inattentive, c'est décevant venant de la numéro 1 de Scorpius.

Aokiji !

Je me mords les lèvres, j'aurais dû regarder autour de moi, j'ai manqué de vigilance et j'ai baissé ma garde ! Il ne va pas me louper !

J'esquive une première fois de justesse son attaque de glace, j'essaye de fuir, Marco arrive sur ma gauche, il tente lui aussi de m'extraire. Mais Aokiji créait autour de moi un long tunnel de glace qui m'isole du reste de la bataille et je le vois qu'il s'engouffre dedans avant de condamner l'entrée avec son pouvoir.

Je n'ai pas d'autre choix que de courir, le long de ce boyau de glace pour le fuir, mais j'arrive vite dans un cul de sac, devant moi un mur d'un des bâtiments de Marineford. Je suis bloquée !

- Laissez-moi ! Ne vous approchez pas !

Je tente de projeter du haki de l'armement sur lui pour le repousser, mais le peu que j'arrive à envoyer il pare avec une facilité déconcertante. Face à cet amiral expérimenté je n'ai aucune chance :

- Je suis innocente ! Pourquoi vous vous acharnez sur moi ?!

Merde !

Aokiji m'attrape mes deux mains et me les emprisonne ensemble dans des menottes de glace, avant de me plaquer mes mains au-dessus de ma tête.

J'hurle car le froid est mordant et que ça me brûle ma peau déjà si meurtrie, mes jambes commencent à se figer dans la glace. Je vois les mains d'Aokiji glisser sur mes avant-bras pour les emprisonner grâce à son pouvoir, je tremble de froid.

La glace remonte vers le haut de ma poitrine, j'ai… j'ai du mal à respirer, seule ma tête est tout juste épargnée :

- Je vous en prie…, arrêtez…, suppliai-je désespérée.

J'essayai d'utiliser mon fluide perceptif, je voulais émotionnellement l'atteindre, pour qu'il arrête, n'était-il pas le plus humain des trois amiraux ?

- Je suis navré, répondit-il.

Il prend mon visage entre ses doigts, je pousse un dernier hurlement avant de me retrouver figée dans la glace.

[POV Narrateur]

Aokiji regarda Ariel prisonnière de sa glace avant de faire volte-face et de faire quelques pas, avant de s'arrêter. Puis il reprit sa marche avant de s'arrêter net, la culpabilité, la peine et le doute l'envahirent. Il se retourna et libéra Ariel qu'il réceptionna dans ses bras, elle était à peine consciente et toute transit de froid.

Aokiji retira son manteau et enroula Ariel dedans pour qu'elle se réchauffe.

Aokiji parti, il créa un trou dans son tunnel pour sortir avant de le condamner à nouveau.

Le combat faisait rage, mais les pirates étaient en train de prendre l'ascendant. Shanks et le reste de ses hommes arrivèrent enfin sur le champ de bataille.

Et pour cause ils s'étaient occupés de Sengoku qui tentait de déloger la balle qu'avait tiré Benn Beckman un peu plus tôt. Il avait donc fallu le vaincre au corps à corps avant de le faire prisonnier. Et puis il fallait s'occuper du plus gros des soldats, des géants de la Marine et des Grands Corsaires qui avaient répondu présents afin d'affaiblir les défenses de la Marine.

Concernant les Grands Corsaires, trois d'en eux avaient été approchés pour ne pas participer à ce combat malgré leur présence requise sur les lieux.

Aussi Shanks avait convaincu Mihawk de ne pas interférer à la défaveur du sauvetage d'Ariel, Crocodile s'était occupé de Doflamingo et Barbe Blanche s'était chargé de Jinbei. Ils étaient même les trois Corsaires qui devaient sauver Ariel si ni Shanks, Barbe Blanche ou Crocodile étaient là pour la sauver. Dans le cas contraire ils n'avaient aucune obligation de la sauver, juste de laisser le champ libre, dans le seul et unique but de préserver leur statut de Grand Corsaire tel avait été l'accord entre les six hommes.

De ce fait, cette collaboration inédite pour sauver Ariel, avait amoindri la force de frappe de la Marine et de manière drastique.

Une fois devant les Grands Corsaires, il ne restait plus véritablement que Gecko Moria et Bartholomew Kuma à maîtriser, ce qui avait été l'affaire de quelques minutes.

Concernant l'Impératrice pirate, sur demande de Shanks, Mihawk l'avait approché discrètement pour négocier avec elle. Si au départ la Corsaire n'était pas encline à dialoguer, elle avait réfléchi et avait promis son soutien si et seulement si Piacere acceptait de livrer à elle et ses guerrières leurs secrets sur le Haki de l'Observation. S'en était suivi un entretien privé entre Boa Hancock et les habitants de Piacere qui avaient négocié les conditions.

Ainsi Piacere et Amazon Lily avait convenu d'un accord secret, celui de mutuellement enseigner leurs Haki, avec la promesse d'un soutien mutuel renforcé sur le plan politique et commercial.

Cet accord avait été trouvé car Piacere était l'île où allait les femmes d'Amazon Lily pour engendrer de nouvelles filles et futures guerrières, puisque Piacere offrait de bonnes conditions aux amazones ce qui avait été un facteur déterminant.

De plus, la Princesse Serpent avait une certaine confiance avec Piacere, qui avait été autrefois sous la protection de Gol D Roger et par extension de Silvers Rayleigh, son bienfaiteur. Il y avait donc des connexions existantes entre les deux royaumes qui s'étaient vu consolidées.

Par le biais de nombreuses négociations les deux Empereurs et Crocodile avait dans la poche quatre Corsaire sur les six encore en fonction, donnant un sérieux premier coup aux forces de la Marine qui se voyait dépouiller de quatre grands et puissants pirates.

Ensuite, concentré sur ce qui se passait, les soldats et leurs supérieurs présents au plus près de l'échafaud n'avait pas réalisé que leurs effectifs situés plus en contrebas n'arrivaient pas pour les aider. Car Shanks et ses hommes, aidés du commandant Thatch et de son fruit des ténèbres avaient capturé le plus gros des effectifs.

Personne n'avait constaté pendant l'intervention de Crocodile sur l'échafaud, que le sol était devenu noir de ténèbres et avait absorbé une grande partie des hommes de la Marine.

Cette étape avait permis l'abordage de Marineford non pas côté baie, mais depuis tout le tour extérieur, permettant ainsi à Barbe Blanche et ses fils de ne pas se retrouver de nouveau prisonniers comme dans l'histoire d'origine et d'encercler au maximum leur ennemi. De plus étant attaqué sur une zone plus grande, la Marine ne savait plus où donner de la tête, alors qu'originellement les pirates venaient tous de la baie, soit une cible parfaite pour concentrer les frappes.

L'attaque des pirates avaient complètement prit de court les soldats et les plus hauts gradés qui se retrouvaient dispersés sur toute la place. La charge des deux Empereurs et de Crocodile avaient été pour l'heure un succès retentissant, qui n'allait pas cesser en si bon chemin :

- En avant, ne perdons pas plus de temps, retrouvez-moi Ariel et protégez-la coûte que coûte, ordonna Shanks d'une voix forte.

Ses hommes chargèrent, suivi du commandant Thatch qui était prêt à capturer dans ses ténèbres le reste des Marines présents sur la place.

[POV Ariel]

J'ai froid ! J'essaye de bouger, mais mon corps est frigorifié, mes gestes sont lents et imprécis au possible tant j'ai la tremblote.

Est-ce mon haki ? Ou parce qu'Aokiji a eu pitié de moi ? Franchement je ne sais pas, mais je ne vais pas pleurer sur ma chance de m'échapper de cette exécution.

Faut que je sorte de cet endroit, car la température ambiante est glaciale. Je ne veux pas mourir d'hypothermie !

Je rampe et j'essaye de briser la glace avec le fluide, c'est dur et je n'ai presque plus d'énergie.

Allez brise-toi !

Ça ne veut pas… j'arrête un instant, j'halète, j'ai tellement mal, brûlée vive par du sang bouillant et maintenant par le froid mordant de la glace… c'est affreux… Chaque utilisation de haki accentue de manière terrible mes douleurs, j'avais envie de renoncer…

Mais… je dois y arriver, je ne peux pas abandonner maintenant ! Être une femme en détresse ça a ses limites ! Je suis une femme forte, allez courage Ariel, tu peux le faire, tu dois le faire ! Pour sauver Lily tu as su encaisser des balles et des coups ! La douleur tu connais et ce n'est rien ! Si tu veux vivre tu dois tout donner maintenant !

Je prends une bonne inspiration et je retente ma chance.

Allez ! Brise-toi !

Je mets toute ma force, j'hurle et pleure de douleur, mais je tiens bon et la glace se brise enfin ! Je m'effondre épuisée et je tombe en avant vers l'ouverture que j'ai créée.

Elle est petite, mais suffisante pour que je m'y engouffre. J'arrive à m'extraire, non sans mal. L'air froid sort créant des panaches de fumées blanchâtres, signe que ce tunnel de glace était vraiment glacial.

Que c'est bon de sentir l'air ambiant me réchauffer la peau, ça me fait un bien fou.

Je me relève enfin péniblement.

Mais… mes bras tremblent et malheureusement pas que de froid, je n'ai presque plus d'énergie, je suis si fatiguée.

Ma vision devient trouble, je suis affaiblie au possible, il faut que je me mette en sécurité de toute urgence, je ne tiendrai pas un autre affrontement.

Je me mets debout contre le mur, m'appuyant dessus, la chaleur des pierres du mur me réchauffe un peu… ça rend mon avancé un tout petit peu moins insupportable. Je marche le plus discrètement possible en usant de mon fluide perceptif pour effacer ma présence.

Pour l'instant personne ne me prête attention que ce soit parmi mes ennemis ou mes alliés. Tous sont trop occupés à se battre.

Je peine à marcher, mes jambes… j'ai l'impression bizarre que je n'ai pas que de la fatigue.

Non ça doit être de la fatigue… mais pourquoi cette sensation étrange qu'il y a autre chose ?

Je ne suis pas sereine…

Mais qu'importe, pour le moment je dois me mettre à l'abri, je pourrais m'occuper de moi après, une fois au calme :

- Ah tu étais donc cachée là.

Cette voix ! Tout mais pas lui, pas Akainu !

Je tourne légèrement la tête, apeurée, espérant me tromper, mais c'était bien lui, il était à quelques mètres et il s'avançait vers moi d'un pas aussi lent que menaçant.

J'essayais de courir, mais je m'effondrai à moitié, non ce n'est pas le moment. Je me relève avec peine :

- Laissez-moi, je n'ai rien fait de mal. Je suis toujours prête à prouver ma bonne foi, vous me confondez avec quelqu'un qui me ressemble. Une voix ça peut se modifier, se truquer, lançai-je.

Il fallait que je gagne du temps, je n'étais pas dupe, il y avait assez peu de chance que je le raisonne, mais je profitai de mon monologue pour tenter une dernière carte.

Je dressai autour de moi un dôme d'émotions d'urgence, de danger absolu, il fallait que quelqu'un, sensible au haki perçoive mon appel à l'aide et vienne à mon secours tout de suite !

- Le simple fait que Barbe Blanche, Le Roux, Crocodile et leurs hommes soient venus te sauver est une preuve suffisante, rétorqua Akainu en continuant de combler la distance qui nous séparait.

- Et avant ? Car actuellement je ne comprends même pas pourquoi ils viennent me secourir, je ne fais même pas partie de leurs équipages. Et quant à Barbe Blanche, vu comment il m'a traité je n'ai pas franchement envie de me joindre à ses hommes ! Alors je ne parle même pas du faite d'être son amante….

Mes jambes j'avais de plus en plus de mal à les bouger et à reculer pour m'éloigner d'Akainu.

Quelque chose cloche ! Je le sens !

- Ah tu n'as pas été son amante ? Une catin comme toi ça m'étonne, tu as bien admis avoir passé du bon temps avec Crocodile et Shanks, alors pourquoi pas lui ? Dit-il d'un sourire qui ne présage rien de bon.

J'essaye de courir, mais mes jambes ne me répondent plus et je tombe à terre. Je tente de me lever, mais mon corps me parait lourd.

Je me sens soulevée du sol, le visage d'Akainu est à quelques centimètres du mien, mes pieds flottent dans le vide sur plus d'un mètre, peut-être deux.

Je suis perdue !

- Tu t'es bien battue et comme j'ai pitié de toi, je ne t'offre pas l'agonie de mon magma en fusion.

Il me presse contre le mur avant d'enserrer ma gorge.

Non ! J'étouffe, je m'agrippe à ses mains, tentant de les écarter, de les desserrer.

Ah ! Il me broie ma gorge !

Mes jambes ! Pourquoi je peux plus les bouger ?! Pitié répondez-moi, j'ai besoin de vous pour repousser ce type ! Non mes mains ! Je sens que mes forces m'abandonnent ! Mes doigts je n'arrivent plus à avoir d'emprise sur Akainu. Je lutte pour essayer de reprendre le contrôle de mes mains, mais mes doigts sont comme figés ! Non pas ça ! Pourquoi je suis paralysée ?! Qu'est-ce qui se passe ?!

Pitié quelqu'un ! Je vous en supplie !

J'étouffe, ma vision se trouble, je me sens partir…

Je donne tout ce qu'il me reste pour mon haki d'appel à l'aide, c'est la seule chose que je peux encore faire.

- Lâche cette femme ! Tempêta la voix de Barbe Blanche.

Il attrape Akainu par l'épaule et le tire en arrière, Akainu me griffe le cou et déchire une partie de mon haut de prisonnière en tentant de se retenir à moi.

Mais Barbe Blanche a clairement plus de force que lui et il jette Akainu derrière lui, Shanks l'entaille durant sa chute, Akainu fini de s'écraser au sol, avant de se redresser péniblement et de s'élancer sur Barbe Blanche et Shanks.

Moi je me sens glisser et tomber au sol, mais on me rattrape, je tombe dans les bras de Crocodile :

- Tu n'es pas blessée ?

- Non…, répondis-je d'une voix faible.

- Tu ne crains plus rien maintenant, les marines sont neutralisées et sous notre contrôle, tu n'as plus à t'inquiéter. Hé reste avec moi ne t'évanouie pas maintenant, s'exclama Crocodile. Qu'est-ce que…

J'ai la tête qui se fait de plus en plus lourde, je le fixe péniblement, je me sens verser des larmes de bonheur, avant de sombrer, heureuse et soulagée d'être en sécurité.

[POV Crocodile]

Pris d'un terrible sentiment d'inquiétude et sans perdre un instant j'écarte à toute hâte les pans de son haut déchiré dévoilant en partie sa poitrine :

- C'est quoi ça ?! Ariel !

Elle s'est évanouie, je constate deux choses, la première sa peau est brûlée et surtout le plus inquiétant : sur sa poitrine il y a des marques noires ! Ça semble suivre le trajet de ses veines. Je ne vois qu'une possibilité, elle a été empoisonnée !

Je défais mon crochet en quatrième vitesse avant d'activer une des encoches de mon crochet. Une fiole contenant un puissant panaché de contre-poison en sortit. Je m'en saisi, défait le bouchon avec les dents avant de le cracher sur le côté.

Je me saisis d'Ariel, la calant dans mes bras avant de pencher sa tête en arrière, pour lui faire boire toute la fiole.

Ce n'est que quand la fiole est vide que je m'autorise à perdre mon calme :

- Les médecins ramenez-vous ! Ariel est victime d'empoisonnement ! Elle a des marques noires sur le corps qui suivent le chemin de ses veines ! Hurlai-je aussi fort que possible.


Et là vous vous dites... c'est quoi ce fucking poison ?

Comment ça deux Empereurs et un Corsaire se sont associés. Comment ils ont fait ?

Ce sont de très bonnes questions =D

Réponses dans quelques chapitres ^w^ J'ai hâte j'admets que ce sont mes préférés de l'arc, donc je suis impatiente de vous partager cela.

Alors je vous dis à dimanche pour la suite.