Bonjour,

Et me revoilà avec un nouveau chapitre.

Je l'aime bien pour un passage en particulier ^^ saurez-vous le trouver ?


Chapitre 31 : Lien fragile

[POV Narrateur]

Pendant ce temps, Benn fonça vers le navire suivi de près de Crocodile, le second du Red Force s'engouffra sur le bateau, donnant des coups de pieds aux portes pour les ouvrir avant d'arriver dans l'infirmerie.

Benn s'installa dans le lit le plus spacieux qu'il avait sous la main, Ariel dans les bras :

- Enfin du calme…, souffla Benn.

- De quoi vouliez-vous me parler ? Demanda Crocodile en fermant la porte de l'infirmerie.

- Autant être direct, vous jouissez d'une sacrée réputation, ça faisait plus de vingt ans que vous étiez Grand Corsaire, on vous décrivait comme un homme notoirement connu pour être cruel et froid avec vos adversaires. Et particulièrement méticuleux et efficace, surtout pour arriver à passer sous les radars du Gouvernement avec votre tentative de coup d'Etat à Alabasta.

- Où voulez-vous en venir Beckman ? Demanda Crocodile froidement en se dirigeant vers la fenêtre pour fixer l'horizon.

- Je me demande… comment un homme comme vous a pu tomber amoureux d'une femme comme Ariel, qui est aux antipodes de vous.

- Tss… ça vous étonne ?! Je reste un homme avec un cœur qui bat quoi qu'on en dise ! Explosa Crocodile passablement irrité. Oui j'admets qu'au départ je n'avais que du désir, c'était qu'une attirance sexuelle, enfin c'est ce que je croyais… en la côtoyant j'ai découvert un adorable bout de femme.

Benn fut surpris d'entendre non pas la voix grave, mais douce que pouvait avoir Crocodile quand il évoqua Ariel et son visage s'éclaira et il affichait un sourire sincère, ce qui était peu commun :

- Son côté fragile a réveillé mon côté protecteur et à l'élever. Un vrai diamant d'amour et de gentillesse. Elle est douce et sans arrière-pensée…. Je lui avais bien dit qu'elle était dangereuse….

- Dangereuse… comment ça ?

- Quand une personne comme Ariel arrive à faire ressortir tout le bon qu'il y a en vous, je trouve ça dangereux. Dangereux, car ça vous retourne le cerveau. Si elle me demandait d'arrêter mes activités criminelles j'obéirais sans hésiter… voilà sa dangerosité, je l'aime au point d'être prêt à changer complètement de vie et de risquer ma vie pour elle. J'ai toujours voulu avoir mon propre royaume et bien… je l'ai trouvé, c'est elle, je veux qu'elle le soit, qu'elle le devienne…. En tout cas j'aimerais…. Mais pour l'heure ce que j'aimerais par-dessus tout c'est de pouvoir l'aider comme vous le faites, ça me rend malade de ne pas pouvoir faire plus, surtout en sachant qu'elle n'est pas tirée d'affaires.

- Vous seriez donc prêt à mettre votre vie en jeu pour elle, résuma Benn.

- C'est bien ce que j'ai dit oui.

- Alors… je peux peut-être vous donner cette chance, cependant ce ne sera pas une décision à prendre à la légère.

- Qu'est-ce que vous essayez de me dire là ? Demanda prudemment Crocodile qui pressentait que ses doutes allaient se confirmer.

- Je peux lier plusieurs personnes, mais c'est risqué, déjà je n'étais pas certain d'y arriver avec Ariel. J'ai lié avec le fluide perceptif Ariel et moi, ma bonne santé, mon énergie, ma force, tout, elle en bénéficie, ça c'est le bon côté. Cependant, toute sa fatigue, ses douleurs je les ressens et ça m'affecte, même si bien sûr je ne suis pas empoisonné ou brûlé à proprement parlé, j'ai les symptômes, les ressentis, les douleurs, mais pas la maladie, la blessure ou le poison qu'elle a en elle. Lier deux personnes avec le fluide, ça veut dire qu'on partage tout le positif et le négatif. Ce qui peut nous entrainer la mort, car ça nous affaiblit énormément si on n'y prend pas garde. Alors je vous le demande êtes-vous prêt à mettre en jeu votre vie et à vous lier à Ariel avec moi ?

- Dites-moi ce que je dois faire ! Je me fiche de la douleur et de la mort pourvu que je puisse l'aider et la soulager même qu'un peu !

- Très bien, je vais faire le nécessaire, quand je vous le dirai prenez-lui la main, le contact physique est primordial, c'est ce qui permettra d'établir une connexion et un lien pour qu'elle puise en nous de la force. Techniquement on peut ne pas avoir besoin de ce contact physique, mais elle est beaucoup trop affaiblie pour que je prenne le risque, il faudra donc jamais la lâcher.

- Je comprends que cela revêt d'une importance capitale, je vous promets de pas la lâcher.

Crocodile s'approcha du lit et attendit, il décida d'ôter la base de son crochet, il ne tenait pas à blesser la demoiselle et à la place il matérialisa une main de sable, et en profita pour défaire son lourd manteau.

Benn pendant ce temps ferma les yeux, il visualisa le lien dans son esprit, il devait légèrement le rompre pour permettre à une autre personne d'entrer dans cette connexion.

- Prenez-lui la main et ne la lâchez pas malgré la douleur que vous pourriez ressentir.

Crocodile prit délicatement la main droite d'Ariel et la serra, il était frappé par les douleurs qu'il ressentait dans le ventre et partout ailleurs :

- Ces douleurs…

- Oui… c'est ce qu'elle subit en ce moment même, confirma Benn.

Crocodile s'installa comme Benn et s'allongea, le dos reposant contre la tête du lit, entre les deux hommes se trouvait Ariel :

- Nous sommes tous les trois liés, donc je suppose que la douleur est divisée par trois, fit Crocodile.

- Oui, c'est cela, chacun d'entre nous gère un tiers de la douleur. Et nous lui fournissons un tiers de nos forces, voire plus car comme nous voulons la sauver, la connexion que nous avons établie va fournir autant de force que nous le souhaitons. Le lien est là pour ménager Ariel, pour lui permettre à elle et à son corps de se reposer.

- Bon sang ça veut dire qu'autrement elle souffrait le martyr avant d'être liée, s'injuria Crocodile.

- C'est bien cela et si nous sommes tous les deux prêts à prendre en charge une moitié de sa douleur elle ne souffrira plus et se reposera pleinement, termina Benn.

- Je suis prêt à tout pour elle et vous aussi je me trompe ? Vous avez dit l'aimer.

- En effet, c'est pour ça que je vous ai demandé de me suivre, car j'ai compris vos sentiments pour elle. Si nous collaborons tous les deux on a peut-être une chance de sauver celle que nous chérissons.

- Comment fait-on pour faire savoir à cette connexion qu'on est prêt à encaisser plus de douleur ?

- C'est qu'une question de volonté, il vous suffit de le penser pour faire simple.

- Je vois.

Crocodile souhaita soulager un peu plus Ariel et Benn fit de même, ils ressentirent un accroissement des douleurs. Tandis qu'Ariel fut complètement déchargée de ce poids, son corps ne souffrait plus :

- On va prendre soin de toi Ariel je te le promets, souffla Crocodile. Tu as été si courageuse, alors reste parmi nous, donne-nous du temps.

Benn l'observa en silence, Crocodile avait une attitude complètement différente avec Ariel.

- Puis-je vous demander pourquoi Ariel en particulier ?

- Cela ne vous regarde pas, mais si vous voulez tout savoir j'avais une sœur jumelle du nom de Luna. La perdre a été la pire chose dans ma vie, ça m'a rendu fou et j'ai fait des choix discutables. J'aimais ma sœur plus que tout, elle était comme Ariel la gentillesse et la douceur incarnée, quand je l'ai vue… ça m'a fait drôle, une partie de moi que j'ai cru mort a ressurgi. Je n'ai pas toujours été l'homme cruel et sans cœur que tout le monde décrit. C'est depuis la mort de ma sœur que je le suis devenu, pourquoi rester gentil si ça vous cause des drames insurmontables ? Regardez Ariel… elle est gentille… et voyez ce qu'elle a subi….

[POV Benn]

Je suis étonné d'entendre l'histoire de Crocodile, j'ignorai qu'il avait une sœur, mais s'ils étaient en prime jumeaux, je peux comprendre que sa personnalité ait changé du tout au tout. Surtout que la connexion entre jumeaux est forte, puissante, alors à la perte de sa sœur Luna ça a dû le détruire et il a sombré, ce qui explique bien des choses :

- Je n'ai pas pu sauver Luna, alors comprenez bien que je refuse de perdre Ariel, je ferai n'importe quoi pour elle.

- Je comprends parfaitement, fis-je simplement.

On se fixait avant de baisser notre regard sur Ariel, ses marques noires sont vraiment inquiétantes. J'espère qu'ils trouveront un antidote :

- Dites… est-ce que c'est moi ou… les douleurs qui ressemblent vachement à des brûlures concerne la quasi-entièreté de son corps ? Demanda Crocodile avec prudence.

Lui aussi a compris qu'il n'y avait pas que le haut de son corps…. Il faut prodiguer à Ariel les premiers soins, mais… ça veut dire la déshabiller… alors qu'elle est inconsciente…

- Vous avez vraiment été son amant ? Demandai-je.

- Je ne vois pas ce que ça vient faire là, claqua Crocodile.

- Si elle a des brûlures, il faut la déshabiller, je vous demande si vous l'avez vu nue.

- Oui et je vous retourne la question.

- Oui, répondis-je aussi.

Visiblement Crocodile est quelque peu mal à l'aise, même s'il essaye de pas le montrer. Je le comprends je le suis également, je crois que la déshabiller pendant qu'elle est inconsciente nous indispose tous deux :

- Bon allons dans la salle de bain adjacente, faut qu'on la lave avant d'appliquer les soins, j'émets des doutes sur l'hygiène d'Impel Down, je préfère éviter une surinfection.

- C'est mieux en effet.

On la porte, en faisant attention de toujours garder un contact physique avec Ariel pour ne pas rompre le lien qui nous unis et qui la maintient en vie.

On s'enferme dans salle de bain, j'ouvre une armoire et je récupère un gel douche spécialement conçu pour laver et désinfecter. Puis on se décide à ôter le haut d'Ariel et le couperet tombe. Elle est brûlée au second et troisième degré par endroit :

- Les ordures ! Maugréa Crocodile.

J'arrivai à rester calme, même si ma respiration indiquait que je contenais ma fureur, que j'eus bien de la peine quand on défit, avec crainte son pantalon. On détourne le regard Crocodile et moi, la vision est affreuse, j'ai un haut de cœur :

- Je jure que si elle meurt je fais un massacre, fis-je entre mes dents.

- Je vous aiderai dans cette opération.

On se dirige vers les douches :

- Vous la tenez ? Demandai-je à Crocodile.

- Oui, juste une seconde.

Je le regardai perplexe avant de voir qu'il activa son fruit pour devenir sable et s'ôter presque tous ses vêtements à part son boxer :

- Pas envie d'avoir des vêtements mouillés.

- Je n'ai rien dit.

- C'est tout comme.

Je souris faiblement avant d'activer l'eau froide :

- Je vous préviens c'est de l'eau froide, pour calmer ses brûlures.

Crocodile hoche la tête et la maintient dans ses bras, j'asperge Ariel d'eau avant de couper l'arrivée et de commencer à la nettoyer avec le gel. La voir dans cet état est affreux. Je te promets Ariel qu'on va tout faire pour te sauver de ce poison et te remettre sur pieds, alors ne renonce pas et reste avec nous.

Je prends un bon quart d'heure je dirais pour la laver avec soin avant de la sécher avec une serviette propre. Je l'enroule dedans avant de la porter avec l'aide de Crocodile et de la ramener dans la chambre. Je sens une présence derrière la porte de l'infirmerie, aussi je me tourne pour faire dos aux arrivants et ainsi cacher au mieux Ariel qui se trouve dans nos bras :

- On t'a préparé le repas Benn, m'annonce Lucky.

- Merci faites aussi des repas pour Crocodile, je l'ai lié avec moi. Et informe les médecins qu'Ariel a des brûlures au second et troisième degré sur les deux tiers de son corps. On l'a lavé et désinfecté, maintenant on va lui mettre les soins avant de lui faire des bandages. Il nous faut donc de quoi soigner ce genre de blessures.

- C'est noté, on revient avec plus de nourriture tout à l'heure.

- Merci, fis-je.

Il referme derrière lui, Crocodile finit de se sécher avant d'user de ses pouvoirs pour revêtir ses vêtements, puis pour fermer la porte de l'infirmerie à double tour. Il en profite aussi pour tirer les rideaux des fenêtres, pour avoir plus d'intimité j'imagine, surtout qu'Ariel est encore nue malgré la serviette qui l'enveloppe :

- Merci, avec votre pouvoir, est-ce que vous pouvez ouvrir l'armoire là-bas, il nous faut de quoi faire des bandages et on a aussi besoin de baume de soin.

Crocodile hoche la tête et ouvre l'armoire :

- C'est lequel votre baume de soin ?

- Le pot vert, oui c'est bien celui-ci.

Crocodile ramène tout au niveau du lit avant qu'on se décide à d'écarter la serviette d'Ariel. J'ouvris le baume et j'en pris une grosse quantité :

- Pas de restriction sur la dose, on en met autant qu'on peut, ensuite on fera un bandage, annonçai-je.

- Très bien.

Crocodile et moi on étala le baume sur sa peau meurtrie avec autant de douceur que possible. Ensuite on banda le haut de son corps avant de s'occuper de ses jambes. Crocodile reprit même un autre pot et il avait bien raison, on n'en avait pas assez. Enfin on finit par la couvrir de bandage.

Je demande à Crocodile qu'il me ramène avec ses pouvoirs une chemise stérile pour qu'on rhabille Ariel, ce qu'il fait. On rouvre la porte de l'infirmerie après ça.

Puis je vois Crocodile manipuler ses pouvoirs, qu'est-ce qu'il cherche à faire ? Je finis par comprendre, il met un deuxième lit à côté du premier, pas faux on aura plus de place. Ariel est une crevette, mais nous on ne peut pas franchement en dire autant.

Puis je vois Crocodile attirer la nourriture qui se trouvait sur un chariot vers nous :

- Mangez vous aussi, fis-je, et même plus que d'habitude, il ne faut pas sous-estimer ce lien et ses conséquences.

- Dites cette connexion, est-ce que si j'utilise mes pouvoirs sur Ariel ça va être incompatible ? Est-ce proscrit ?

- Pardon ?! Si vous comptez la déshydrater je vous tue !

- Tss qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! Vous croyez vraiment que je vais m'amuser à lui faire du mal ? Je l'aime ! Je ne lui ferai jamais aucun mal Benn Beckman. Bon cela étant, un de mes pouvoirs c'est d'absorber l'eau ce qui rend sec tout ce que je touche, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas restituer l'eau. Je peux réhydrater son corps brûlé, ça va prendre du temps vue son état, mais je peux l'aider à guérir à ce niveau-là.

- Si tel est le cas, ça ne rentrera pas en conflit.

- Bon parfait ! Je vais déjà lui injecter ce que j'ai en réserve.

- Quand vous absorbez l'eau vous la conservez en vous ?

- Oui, cela peut me permettre de ne pas boire durant un temps plus ou moins long. Il me faudrait beaucoup d'eau pour soigner ses brûlures.

- On demandera à avoir ce qu'il vous faut.

La main de Crocodile qui reposait sur Ariel semblait laisser passer une énergie, quelque chose, j'imagine qu'il fait le nécessaire, car la sensation de brûlure diminue, jusqu'à se stabiliser.

[POV Narrateur]

Du côté des médecins du Moby Dick et du Red Force :

- Je n'ai jamais vu ça, souffla Hongo.

- Moi non plus et pourtant…, murmura Marco.

Les deux hommes étaient penchés sur les premières analyses du sang d'Ariel :

- Il faut prévenir Benn des effets du poison, affirma Hongo.

- Attendons avant les derniers résultats, on les aura dans les prochaines minutes, fit Marco. Ce qu'il nous faudrait c'est un échantillon du poison même.

- C'est vrai que si nous pouvions en avoir ça nous ferait gagner du temps.

- Vous deux, allez prévenir Père et Shanks, dites-leurs d'envoyer des hommes sans tarder à Impel Down, on n'en ait qu'aux premiers résultats, mais le poison est très toxique et hyper dangereux.

Pour l'instant les deux hommes se retenaient de divulguer une certaine information, ils attendaient avec angoisse les prochains résultats et si ça se confirmait, le sursis qu'accordait Benn ne serait que de très courte durée.

Un bip se fit entendre, la machine qui analysait le sang d'Ariel, alerta les deux médecins et ils lurent ensemble les résultats, c'était sans appel :

- Bon sang c'est quoi ce poison ?! S'exclama Hongo.

- Elle… ça veut dire…

Ils se regardèrent et coururent précipitamment vers l'infirmerie du Red Force, avant d'ouvrir la porte avec fracas :

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Benn.

- On connait les premiers effets du poison, s'exclama Hongo, pour faire simple tous ses organes sont en train de pourrir de l'intérieur.

- Quoi ?! S'écrièrent Benn et Crocodile.

Benn pressa ses doigts cherchant le pouls d'Ariel, il était bien là, elle respirait donc, elle était vivante pour le moment, mais son corps la lâchait.

- Vous êtes certains de vous ? Demanda Benn d'une voix blanche.

- Oui, quand on regarde au microscope son sang, il se dégrade trop vite, toutes les cellules se meurent, continua Marco.

- Vue son état je pense qu'elle est dans un état de mort cérébrale, conclut Hongo.

- Mais elle vit ! Coupa Crocodile.

- Taisez-vous ! Claqua Benn.

Un silence s'installa avant que Benn reprenne la parole :

- Il est vrai que nous sommes littéralement en train de la maintenir en vie. Il est vrai qu'Ariel a frôlé la mort. Mais je ne crois pas qu'elle soit morte cérébralement, car si c'était vraiment le cas, je n'aurais pu me lier à elle. Le lien que j'ai établi ne peut se faire que sur des êtres bien vivants… donc… pour l'instant elle est vivante, de justesse, mais elle est vivante. Trouvez-moi l'antidote ! Et demandez à Shanks de se préparer à prendre le relais, si ce qu'Akainu a dit est vrai, alors ses organes vont céder un par un, son corps va lâcher…. On peut la maintenir en vie, tirer sur la corde, mais ça va nous rendre malade Crocodile et moi. On ne pourra pas rester des jours à maintenir le lien, Shanks va devoir nous remplacer un jour sur deux, afin qu'on puisse souffler, et à ce rythme on devrait gagner assez de temps pour trouver l'antidote ou au moins un début qui ralentira les effets. Maintenant partez, chercher le contre-poison, on a peu de temps devant nous !

Les deux médecins hochèrent la tête, un poil rassuré de savoir qu'Ariel vivait encore, mais ça ne tenait qu'à un fils, ils sortirent précipitamment :

- Voilà pourquoi on n'est pas bien… on ressent le malaise du corps d'Ariel qui lâche, souffla Benn.

- Oh la ferme ! Elle se bat pour vivre ! Alors faut aussi se battre ! Je ne la laisserai pour mourir !

Benn le fixa, quelque peu surpris le ton sec de Crocodile, mais il avait raison :

- Je n'ai pas dit que je ne me battrai pas et que je la laisserai mourir. Je suis juste sonné par ces mauvaises nouvelles. Je l'aime et je ferai n'importe quoi pour la sauver, croyez-moi je ne baisserai pas les bras.

Crocodile se détendit quelque peu en entendant cela. D'un commun accord ils reprirent leur repas pour reprendre des forces. Pour l'instant c'est tout ce qu'ils pouvaient faire, ainsi que prier que les médecins trouvent le remède.

Pendant ce temps une partie des pirates étaient parti en direction d'Impel Down. Barbe Blanche était à la tête de l'expédition avec la quasi-totalité de ses commandants, seul Marco manquait à l'appel avec toute la première division, étant tous médecins ils planchaient sur le contre-poison. Par contre Thatch avait été rappelé en renfort pour aider à canaliser plus rapidement leurs ennemis grâce à ses nouveaux pouvoirs.

Ce qui n'avait pas été de trop pour contenir les pouvoirs de Magellan et éviter des morts.

- Parlez quel poison avez-vous fait ingérer à Ariel ? Demanda Thatch.

Devant lui Magellan était à genoux, emprisonné dans des liens de ténèbres comme le reste de son personnel, le directeur compris que la masse noire était à l'origine de l'annulation de ses pouvoirs :

- Je n'ai rien à dire, rétorqua Magellan.

Thatch tient par les cheveux Magellan et son regard passa au vert, il allait tenter de sonder son esprit, car cet exercice n'était pas chose aisé. Il vit des brides d'images diverses, dont une qui le frappa c'est quand Ariel avait été tabassée par une femme, il chercha encore un peu, Magellan avait donné diverses ordres pour qu'Ariel soit torturée de telle ou telle manière, le faisant frissonner de dégoût, avant de laisser tomber et de s'arrêter :

- Il ne sait rien, par contre… j'ai une petite idée sur qui je vais sonder, fit Thatch.

Le commandant chercha du regard la femme qui avait agressé Ariel et la trouva, il sortit ses sabres et la menaça en soulevant son menton avec le plat d'une de ses lames :

- Bon écoute-moi, je n'ai pas pour habitude de faire du mal à une femme. Donc tu as deux options soit tu réponds à mes questions et je ne te ferai aucun mal. Soit tu enchaines sur de la torture de ma part et du reste de notre équipage. Mais méfie-toi j'ai lu dans l'esprit de Magellan que tu avais tabassé Ariel. Alors ? Sais-tu quelque chose sur l'empoisonnement qu'elle subit ? Vu le plaisir que tu as eu à te défouler sur elle je ne serai pas étonné que tu ais participé d'une manière ou d'une autre à son empoisonnement. Maintenant parle !

La gardienne se mordit les lèvres et regarda Thatch, puis les hommes de Barbe Blanche, elle ne donnait pas cher de sa peau :

- Pourquoi vous voulez tant sauver cette sorcière ?! Ses crimes sont graves et elle a même attaqué vos territoires ! Vous devriez la laisser crever !

Thatch respira lentement avant de se faire menaçant :

- Tais-toi, dit-il d'un ton glacial, Ariel Castelrelli est innocente, c'est tout ce que tu as à savoir. Maintenant c'est ta dernière chance, que sais-tu pour l'empoisonnement d'Ariel ?

Il appuya légèrement sur sa lame entaillant de manière superficielle le cou de la gardienne. Cette dernière comprit qu'elle serait tuée sans hésitation, les regards des pirates ne trompèrent personne :

- L'A… l'Amiral Akainu… nous a juste… demandé de mettre le contenu d'une fiole dans le dernier repas de cette femme. Il voulait être certain qu'elle y passe, même si ses complices venaient la sauver, répondit-elle précipitamment.

- Où est cette fiole ?

- On l'a jeté…

- Où précisément ! Maugréa Thatch devant l'imprécision de la femme.

- Les… les cuisines…, bégaya la femme.

- Où se trouvent-elles ?

- Niveau 4, répondit-elle en fixant avec crainte la lame du commandant qui se rapprochait de la surface de sa peau.

- Bah voilà, c'est bien ma puce, tu vois ce n'est pas si difficile d'être coopérative, fit Thatch en lui parlant comme si c'était qu'une vulgaire enfant.

La femme se sentit humiliée, elle voulut dire quelque chose, mais le regard de Thatch lui somma de ne rien dire sous peine de subir sa colère.

- Ah une dernière chose, se rappela Thatch.

La femme le regarda avec crainte, Thatch posa sa main droite sur le crâne de la femme et sonda son esprit, cette dernière hurla avant que l'intrusion ne cesse. Thatch sortit un crayon et un papier et griffonna un dessin :

- Voilà la fiole que j'avais vu dans l'esprit de cette folle. Allez-y je vais rester ici pour garder tout ce petit monde captif, déclara Thatch au reste de l'équipage.

- On reste avec vous commandant ! Firent les hommes de la quatrième division.

- Si vous souhaitez et que Père n'a pas besoin de vous.

- C'est bon mes fils restez ici avec Thatch, vous autres avec moi ne perdons pas plus de temps, fit Barbe Blanche.

Les pirates s'infiltrèrent dans Impel Down avec facilité et ils n'eurent besoin que d'une vingtaine de minutes pour faire l'aller et le retour. La quatrième division en avait profité pour mettre de vraies menottes au personnel d'Impel Down et les débarrasser de toutes leurs armes.

- Alors vous l'avez trouvé ? Demanda Thatch.

- Oui ! Et il en reste un peu, ça devrait être suffisant pour que Marco et les autres puissent l'étudier, répondit Barbe Blanche.

- Dieu merci, enfin une bonne nouvelle, soupira le quatrième commandant.

- Oui, allons-y.

Pendant ce temps l'équipage de Shanks finissait d'écumer Marineford dans le pillage du matériel médical, ainsi que des armes et de la nourriture au passage. Les soldats de la marine solidement attachés et dépouillés de leurs armes, virent cette mascarade de vas et vient des pirates prenant l'intégralité de leurs stocks.

Shanks essayait de tenir l'inventaire de tout ce qu'ils récupérèrent, une paperasse qu'il détestait par-dessus tout ! Cette tâche revenait à Benn habituellement, mais pour le bien d'Ariel, il se motiva.

Ce qu'il constata c'est qu'il y avait pas mal de matériel de base, bandage, des soins pour les brûlures, ça c'était parfait au vue de ce qu'elle avait. Il y avait aussi différent contre-poison, maintenant, c'était à voir, car il savait qu'il fallait être vigilent quand on donnait un contre-poison, car ça pouvait devenir toxique s'il faisait mauvais ménage avec le poison d'origine. Seuls les panachés étaient sans risque ou très minime, mais là il n'y en avait pas, ce qui contraria Shanks qui suspecta que la Marine avait fait en sorte de ne pas permettre à Scorpius de sauver leur n° 1 en cas de sauvetage réussi.

Un peu plus tard Barbe Blanche revint enfin avec la fiole du poison. Ce qui provoqua la joie général et surtout un regain d'espoir.

Pendant ce temps, le corps d'Ariel se débattait faiblement, elle haletait, mais certainement pas de plaisir, mais de souffrance :

- Ariel ! Bon sang elle est brûlante de fièvre, s'exclama Benn.

Crocodile fit disparaitre les traces de sueur sur le front d'Ariel et le toucha, avant d'écarquiller les yeux horrifiés :

- Elle frôle les 42 degrés ! Faut la refroidir tout de suite !

- Je vous exclus momentanément du lien !

Benn projeta Crocodile loin d'Ariel et de lui :

- Allez chercher Marco et Hongo ! Je vais dans la chambre froide ! Hurla Benn.

Benn fonça avec le haki vers les cuisines et ouvrit en catastrophe la porte de la chambre froide, il déposa Ariel sur un tas de glaçon habituellement là pour agrémenter les boissons durant leurs festivités, mais là c'était une aubaine, ça allait servir à sauver Ariel. Benn s'assit à califourchon sur la jeune femme et se hâta de recouvrir Ariel de glace, frottant son corps de glaçons pour faire baisser au plus vite sa fièvre. Ensuite l'homme posa avec inquiétude sa main sur le front, il soupira de soulagement, sa température avait chuté.

Il entendit des bruits de pas précipités, il tourna son regard et vit Marco arriver en premier :

- Faites attention n'approchez pas trop.

- Je sais, tenez ça va lui abaisser la température.

Marco s'approcha doucement en tendant la seringue à Benn, qui s'en saisit en prenant soin de ne pas toucher Marco. Ensuite Benn prit un bras d'Ariel et lui fit l'injection :

- Combien de temps ça fait effet ?

- Comme c'est puissant une demi-journée, mais avec le poison qu'elle a rien n'est exclu sur le fait que la durée puisse être moindre, répondit Marco.

- D'accord.

- Père a retrouvé un reste de poison à Impel Down on est en train de l'analyser pour fabriquer l'antidote dès que possible.

- C'est une bonne nouvelle, espérons qu'Ariel tiendra le choc… sa fièvre a augmenté d'un coup et en quelques instants, on n'a pas compris Crocodile et moi, expliqua Benn.

- J'ai l'impression que tout va vite avec ce poison, si elle a un autre symptôme faut réagir de suite, il ne faut pas attendre, commenta Hongo en réfléchissant.

- J'en prends note, répondit Benn. Crocodile ça va ? Rien de cassé ? Je suis désolé, pour courir avec elle c'était mieux de rompre la connexion.

- Je l'ai compris, c'est plus pour Ariel que je m'inquiète, répondit l'ex Grand Corsaire.

Crocodile fixa Ariel avec une inquiétude discernable.

Benn se releva avec la jeune femme dans ses bras, tout le monde s'écarta pour le laisser passer et retourner à l'infirmerie. Benn avait la gorge serrée, ce poison était en train de la détruire à petit feu et il regrettait d'être parti :

- Ce petit con de rookie ! J'te jure que je lui arrache un bras si on met la main dessus ! Maugréa Benn.

Oh ça oui Benn regrettait d'avoir laissé Ariel, s'il avait été là avec Shanks, jamais il ne lui serait arrivé tous ces malheurs. Et il regrettait aussi de ne pas lui avoir fait part de ses sentiments. Benn était en colère contre le monde entier et surtout contre lui-même.

Il retourna à l'infirmerie et s'installa au calme dans le lit en déposant Ariel à ses côtés, la boule au ventre qu'une nouvelle crise de ce genre apparaisse.

Crocodile rentra à son tour et ferma l'infirmerie :

- Je suis prêt à reprendre ma place, lança Crocodile.

- Entendu… allez-y.

Crocodile se saisit de la main d'Ariel et ils prièrent pour qu'on trouve rapidement l'antidote qui la sauverait.


Et voilà comment Eustass Kid a perdu son bras dans le manga...

Non je déconne... quoi que...

XD Prie pour que Benn ne te trouve pas, car tu subiras une déculottée !


Et oui notre Crocodile est amoureux.

C'est fou de se dire que c'était réciproque, mais que ni Ariel, ni lui n'ont osé le dire ou admettre leurs sentiments...


Bref à dimanche pour la suite ^^

Au plaisir de vous lire ^^